Fringe [2x 04]
Momentum Deferred // 5 83o ooo tlsp.
Momentum Deferred... L'heure est grave. Avec un tel titre, cet épisode ne pouvait qu'emprunter un ton solennel. La rencontre entre Olivia et William Bell dans l'autre dimension nous a enfin été dévoilée après trois épisodes réussis mais frustrants. Notre patience a-t-elle été récompensée ? Je le pense sincèrement. Je n'ai ressenti aucune émotion se rapprochant de la déception lors de LA rencontre. Mais à mon grand regret, je n'ai pas non plus ressenti de stress. La pression n'est pas réellement montée malgré tous les effets de style utilisés. Le charisme de Leonard Nimoy était à son paroxysme et, face à lui, Anna Torv n'a pas été ridicule. Bien au contraire. C'était un grand moment qui marquera sans nulle doute Fringe mais j'espère que les deux personnages se recroiseront ici ou là-bas. Il y a presque comme un lien père/fille qui les unit, qui fait un beau parallèle à la relation Walter/Peter d'ailleurs. Elle le défie mais elle l'écoute, on ne s'étonnerait presque pas de l'entendre lâcher un "Oui, Papa. Promis, Papa". Bell a investi Olivia d'une mission de la plus haute importance : elle doit retrouver un homme, le chef des shape-shifters, avant qu'il ne créé un pont entre les deux dimensions, ce qui provoquerait inévitablement la disparition d'une des deux. Si vous lisez ces quelques mots sans avoir vu l'épisode, à coup-sûr, vous ne comprenez rien. Rassurez-vous : même en ayant vu l'épisode, on est un peu perdu. Les choses ne sont pas si compliquées que cela quand on se penche dessus sérieusement. Encore faut-il faire cet effort.
Je pensais que les adieux à l'agent Charlie Francis se feraient plus tard dans la saison. Je comprends maintenant mieux la colère de Kirk Acevedo d'avoir été "viré", comme il le dit, du show. Mais c'est pour le bien de l'histoire et on le reverra sans doute pour une apparition ou deux de temps en temps. Et puis il a certainement un double dans l'autre dimension, non ? Dans les éléments à ranger dans la catégorie "fascinant et flippant", impossible de ne pas évoquer les expériences passées et présentes de Walter sur Rebecca. J'aurai d'ailleurs aimé que l'on insiste un peu plus là-dessus. L'idée de tisser une romance entre le scientifique fou et l'ancienne étudiante devenue une femme d'âge mûr était excellente. Cela a permis d'apporter un peu de tendresse à un épisode bien glauque et quelques moments d'humour, notamment lorsque Walter demande à Peter la permission de minuit, en quelques sortes. C'était très touchant. On pourrait en revanche reprocher à Peter de ne pas avoir compris que quelque chose clochait chez lui après que Rebecca l'ait regardé avec son air ahuri. Après tout ce qui venait de se passer, quand même... n pourrait aussi lui reprocher, à lui et aux autres, de ne pas avoir compris que le shape-shifter était Charlie. Mais en même temps, dans le feu de l'action... Et puis j'ai envie d'en parler maintenant même si ça fait un moment désormais qu'on le sait : Nina Sharp fait partie des alliés de la Fringe Division. Le doute était permis jusque là mais il ne l'est plus. Ceci dit, on est dans une série d'Abrams. Tout est possible.
// Bilan // Un épisode marquant, qui restera sans doute comme l'un des plus importants de la série, et prenant, comme souvent. Il annonce d'excellentes choses pour la suite mais le format de la série fait sans doute que l'on ne reviendra pas dessus tout de suite. La série survivra-t-elle suffisamment longtemps ? C'est à espérer...