Comme promis, voici un petit compte-rendu de ma semaine au Festival de Monte-Carlo, que je qualifierais comme la plus excitante de ma vie ! Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi : je travaille à la rédaction séries d'AlloCiné et c'est grâce à cela que j'ai pu interviewer une vingtaine de stars lors du Festival. Ce n'est pas tant "interviewer des stars" qui m'a le plus plu mais interviewer des acteurs et des actrices qui font un peu partie de ma vie car présents dans mon salon chaque semaine depuis des années. Inutile de dire que c'est beaucoup de travail en amont. Les interviews ne se préparent pas toutes seules et notre émission quotidienne Tueurs En Séries ne s'écrit pas et ne se monte pas toute seule non plus ! Et c'est aussi évidemment beaucoup de stress avant et pendant le Festival. Je ne vais pas m'attarder là-dessus, ce n'est pas ce qui vous intéresse le plus. Mais sachez que j'ai appris beaucoup de choses en cinq jours. C'est très formateur. Et puis même si le temps n'était pas splendide, c'est toujours un plaisir de se lever et se coucher avec la mer.
Premier jour et premier tapis rouge de toute ma vie ! Voilà une expérience que je n'oublierais pas de sitôt : on ne sait pas qui va arriver quand, on ne sait pas forcément quelle question on va bien pouvoir poser mais il faut être prêt, sur le qui-vive. C'est super stressant au début puis on se laisse prendre au jeu et ça devient super excitant. Le plus gros moment d'hystérie revient au trio de Vampire Diaries qui a fait crier les foules ! C'est sans doute, pour ma part, ceux qui m'ont le moins impressionné puisque je les avais déjà rencontrés (Nina Dobrev et Paul Wesley) en Décembre dernier à Londres. Nina Dobrev m'a reconnu d'ailleurs. Ca fait toujours plaisir ! Beaucoup de monde est passé sous mes yeux ébahis mais celle qui m'a fait la meilleure impression tant elle était belle et classe, c'est Elizabeth Mitchell. De quoi me donner encore plus hâte de l'avoir en interview quelques jours plus tard. Ma première interview du Festival était celle d'Eric Close, ex-FBI: Portés Disparus. Un type super sympa, qui sait vous mettre à l'aise et qui vous parle avant et après l'interview. C'est pas si souvent. Il m'a même confirmé que CBS avait commandé sa nouvelle série Chaos, qu'il ne restait plus qu'à régler un problème de lieu de tournage. Il ne l'a pas confirmé à tout le monde, bizarre. Mais après dérushage de l'interview, non, je n'ai pas rêvé ! Le même jour a eu lieu l'interview la plus surréaliste du Festival : celle de Valérie Kaprisky. C'était ma seule interview en français et je m'en souviendrais ! Elle est arrivée en disant qu'elle n'avait pas grand chose à dire vu que "L'Internat" a été annulée par M6. Or, elle était annoncée au Festival pour en parler. Pas de chance, elle n'était pas très loquace pour parler des raisons de l'annulation. Des réponses très courtes donc. Un désintérêt total pour son travail. Elle dit regarder beaucoup de séries américaines mais est incapable d'en citer plus de deux (Dexter et United States Of Tara)... Au final, c'était elle qui m'interviewait à la fin pour savoir quelles séries je pouvais lui conseiller. Elle était sympathique, c'est pas le problème. Elle n'avait juste rien à dire. J'ai ramé comme jamais pour tenir 10 minutes !
THE interview, celle que je retiendrais s'il ne fallait en garder qu'une, c'est celle d'Elizabeth Mitchell. C'était paradoxalement la plus courte (5 minutes) mais aussi la plus intense. Elle était sublime et je n'arrivais pas à croire qu'elle était là, en face de moi, si souriante, avec cette voix douce et ce regard bienveillant. Je crois que j'en suis tombé amoureux. J'ai d'ailleurs pu prendre une photo avec elle (je m'étais promis de ne pas me laisser aller à ce genre de pratiques peu professionnelles mais j'ai craqué cette fois-ci). Je m'en souviendrais longtemps... Puisqu'on est dans Lost, je me suis aussi entretenu avec Jorge Garcia, gentil comme tout, amusant, très proche de son personnage d'Hurley finalement. Il nous a donné au passage deux petits scoops sur le contenu du bonus DVD donc c'était cool (c'est là que l'on voit d'ailleurs le manque de puissance des médias français puisque les infos n'ont pas été reprises). Et puis Ian Somerhalder, c'est un peu Lost aussi. Je l'ai eu près de 15 minutes, ce n'était pas prévu comme ça. J'ai donc pu lui poser toutes mes questions. Ses réponses étaient assez longues d'ailleurs, intéressantes. Il se la péte grave, c'est clair. Ca fait partie de son personnage. Il prend des poses de mannequin toutes les deux minutes. Mais il est magnifique, il le sait. Puis il était sympathique quoiqu'il en soit. Sinon, j'ai été agréablement surpris par Paula Trickey de Pacific Blue vue dans The OC. Je n'avais pas grand chose à lui dire mais elle était bavarde alors le moment que je redoutais est passé très vite. J'ai adoré converser avec Emily VanCamp, parce que c'était une sorte de rêve, que ça me rappelait mon adolescence, et je n'ai pas été déçu. Elle était simple, souriante, un peu timide. Telle que je l'imaginais. Par contre, elle était un peu trop collée aux basques de son attachée de presse, comme si elle avait peur de dire des conneries. Un peu langue de bois donc mais beau moment. Je dirais que j'ai eu le même problème avec Julie Benz, qui était superbe et très chaleureuse, mais qui restait promo à fond. L'interview de Dana Delany était pas mal non plus mais on sentait qu'elle commençait à être fatiguée de répondre toujours aux mêmes questions (elle avait déjà 3 jours d'interviews dans les pattes quand mon tour est venu). Sympathique en tous cas et amusante. Et pas langue de bois pour le coup (elle s'est d'ailleurs pas mal lâchée avec mes confrères de Séries Live, je vous conseille de lire leur interview). Bon et puis ma deuxième interview préférée après celle d'Elizabeth Mitchell, c'est celle de Luke MacFarlane. Marry Me ! Il était super craquant, super gentil, super intéressant... Il a tout pour lui ce garçon. Lors du tapis rouge de clôture, il m'a reconnu et m'a serré la main. Moment de jouïssance.
Il faut bien parler aussi des interviews qui m'ont moins convaincu, même si aucune n'a été horrible. Shaun Sipos de Melrose Place par exemple, il était saoulé et clairement pas heureux d'être là. Donc c'était sans intérêt pour lui comme pour moi. Promouvoir une série annulée, je comprends que ça ne motive pas cela dit. Luke Pasqualino de Skins, il était tout mignon et sympa mais ses réponses tenaient toujours en deux peties phrases. Ce fut donc rapide. Taye Diggs m'a déçu : il ne souhaitait pas être filmé ! Quelle drôle d'idée. Ca ne l'a pas empêché d'être souriant et sympathique mais bon, je l'ai un peu en travers de la gorge. Dans le même genre, j'en veux un peu à Busy Phillips, enfin à son attachée de presse, qui a annulé mon interview (et quelques autres) pour qu'elle puisse partir plus tôt... Paraît qu'elle était géniale pour ceux qui ont eu la chance de l'avoir. Une bonne cliente quoi. Un peu comme Alessandra Toressani de Caprica, dont j'ai assisté à l'entrevue même si je n'étais pas l'intervieweur, et qui était absolument géniale ! Un phénomène ! Et puis accessoirement peu farouche. J'ai d'ailleurs vu sa culotte tant sa robe était courte et tant elle ne cherchait pas à croiser les jambes. Un appel au viol cette fille. Les vieux de la vieille Larry Hagman et Donna Mills étaient plutôt cools mais je n'ai pas été vraiment convaincu. Le premier parce qu'il ne répondait finalement jamais sérieusement aux questions et parce qu'il était sourd et qu'il fallait répéter cinquante fois la même question. Pour la deuxième, disons que sortie de Côte Ouest elle n'avait rien à dire. Elle n'a même pas vu son épisode de Nip/Tuck ! Elle était moins refaite que prévu en tous cas. Et puis sinon, c'est un peu de ma faute, mais je lui avais préparé un questionnaire "garces de la télévision" et elle n'en connaissait aucune : Amanda Woodward, Wilhelmina Slater, Edie Britt... Dommage ! Ah et je l'ai oublié dans les bons souvenirs : Dante Di Loreto, le producteur exécutif de Glee. Passionnant ! Et puis ça change un peu des interviews des acteurs.
Mais Monte-Carlo, c'est aussi des petites anecdotes amusantes comme Jane Lynch qui dîne avec sa compagne une table à coté de la nôtre dans un restaurant, c'est Simon Baker que je croise aux toilettes, c'est ce même Simon Baker qui se la péte grave, c'est Zachary Levi (qui était venu une semaine plus tôt dans les bureaux d'AlloCiné) qui est juste l'acteur le plus sympa de sa génération, c'est la caméra qui se casse la gueule pendant l'interview de Paul Wesley, c'est les stars que tu croises le midi "à la cantine", c'est par exemple Tonya Kinsinger qui a mangé une part de gâteau malgré son état cadavérique, c'est Jane Lynch qui me lance un sourire forcé tout en buvant son coca... Et puis c'est une soirée absolument incroyable organisée pour les 50 ans du Festival dans un hôtel sublime. J'ai eu l'impression d'entrer dans une des soirées chics de Newport Beach par exemple. Des stars à chaque métre carré, dont quelques surprises (Jay Harrington de Better Off Ted ou Justin Chatwin), qui dansent, qui rient, qui s'amusent, qui discutent, qui chantent un "Happy Birthday" à un publicist d'ABC. C'est Nina Dobrev qui ne lâchait pas une seconde Jorge Garcia, c'est Emilie VanCamp en grande conversation avec Paul Wesley (ces deux-là feraient un beau couple), c'est Paula Trickey complètement à part qui est bel et bien has-been et ça fait un peu de peine, c'est Zachary Levi qui se déhanche comme personne, c'est Jessica Szohr de Gossip Girl complètement défoncée... Bref, une soirée inoubliable que je ne reviverais sans doute pas de sitôt.
Voilà, désolé pour ce récit un peu décousu mais milles images se bousculent encore dans ma tête. Je le répéte mais j'ai vécu quelque chose d'exceptionnel, que j'ai envie de voir comme une récompense après tant de séries regardées, tant de news écrites, tant de critiques... A l'année prochaine donc ! Pour ceux que ça intéresse, les interviews seront visibles dans leur quasi-intégralité dans les semaines voire les mois qui viennent. Tout dépend des diffusions françaises des séries en question. En tous cas, celle de Jorge Garcia sera très prochainement en ligne.