12 octobre 2010

The Event [1x 02 et 1x 03]

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To Keep Us Safe // Protect Them From The Truth

9 06o ooo tlsp. // 7 56o ooo tlsp.

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  Il y a déjà beaucoup de choses que j'adore dans The Event mais je crois que ce qui me plaît le plus, c'est que pour une fois et c'est de plus en plus rare, la série ne cherche pas à copier ce qui a été fait précédemment ailleurs mais à s'en inspirer pour créer quelque chose de nouveau. On compare toujours une nouvelle série à une autre, c'est humain, on a besoin de points de repères. Mais The Event est une synthèse jusqu'ici digeste de 24, de Lost, je dirais même de Prison Break... C'est assez admirable même si elle ne peut pas encore arriver à la cheville des séries sus-citées. Dans ces deux nouveaux épisodes s'ajoute une nouvelle dimension qui, pour ma part, me met dans tous mes états parce que j'adore ça : les extra-terrestres ! Et on pense forcément à X-Files, son invasion et sa conspiration. Evidemment, ça fait peur à toute une partie du public qui a fuit peu à peu. C'était prévisible et c'est certainement pour ça que NBC a tenu à garder le secret le plus longtemps possible. La bande de Sophia est donc une espèce très proche des humains dont 1% seulement de l'ADN diffère. Ça permet d'éviter le kitsch habituel, à la V par exemple. Les similitudes avec cette dernière sont assez frappantes avec trois groupes distincts : les aliens, les êtres lambdas et la "résistance". Sauf que le résultat est plus crédible. Notons que beaucoup de questions posées dans le pilote trouvent une réponse dès le second épisode. On sent bien que Lost est passée par là. Il reste cependant un gros mystère : quelles sont les intentions cachées des visiteurs ? On a failli le savoir, mais c'eut été trop facile. Ravi à ce propos de l'arrivée de Clea Duvall au sein du casting !

   Le système d'allers-retours est toujours passionnant à suivre et surtout, il a un sens. Je dis ça avec d'autant plus de conviction que je déteste ça en général. Ça donne une dimension considérable à l'histoire et de multiples possibilités. On peut revenir deux heures en arrière comme retourner en 1944. La partie "au coeur du pouvoir" est nécessaire mais c'est celle qui sonne le moins juste, malgré le magistral Zeljko Ivanek qui complique la tâche à un Blair Underwood, déjà pas super convaincant en temps normal. Le reste est du pain béni, notamment la cavale de Sean qui est absolument passionnante. Le personnage est ni trop malin, ni pas assez, ce qui le différencie des héros habituels qui énervent vite. Il fait des erreurs, il se rattrape, il a un peu de chance... Il est, et ce sera le mot clé de la review : crédible ! En plus, il est super attachant. Preuve que les scènes comme celle de sa rencontre avec Leila sont primordiales. Elles ralentissent peut-être le rythme mais elles approfondissent le récit. Le cliffhanger de la fin de l'épisode 3 pousse un peu plus loin l'aspect fantastique du show, ce qui est génial en terme d'audace mais certainement risqué. On peut espérer que les 7,5 millions de téléspectateurs récents sont prêts à rester jusqu'au bout après avoir déjà avalé pas mal de choses !

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// Bilan // The Event est d'ores et déjà fascinante ! Je suis archi-fan.


26 septembre 2010

The Event [Pilot]

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I Haven't Told You Everything (Series Premiere) // 1o 88o ooo tlsp.

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What About ?

En enquêtant sur la disparition mystérieuse de sa fiancée, Sean Walker, un homme ordinaire, se retrouve au beau milieu d'une conspiration qui implique le nouveau Président des Etats-Unis, Elias Martinez, Sophia Maguire, à la tête d'un groupe de détenus, et le père de Leila, la bien-aimée disparue de Sean. Les destins de ces protagonistes vont être amenés à se télescoper, tous embarqués dans un complot de grande envergure qui pourrait bien bouleverser le sort de l'humanité.

Who's Who ?

Créée par Nick Wauters (scénariste d'épisodes de Medium, Eureka et les 4400). Avec Jason Ritter (Le Monde de Joan, The Class, Parenthood) dans le rôle de Sean Walker, Blair Underwood (Dirty Sexy Money, Sex & The City, In Treatment) dans le rôle du Président des Etats-Unis Elias Martinez, Laura Innes (Urgences) dans le rôle de Sophia Maguire, Zeljko Ivanek (Damages, Big Love, 24, True Blood) dans le rôle de Blake Sterling, Ian Anthony Dale (Day Break, Surface) dans le rôle de Simon Lee, Sarah Roemer dans le rôle de Leila Buchanan, Scott Patterson (Gilmore Girls) dans le rôle de Michael Buchanan et Bill Smitrovitch (Corky, The Practice) dans le rôle du vice-président Raymond Jarvis.

So What ?

Merci mon Dieu ! Je misais énormément sur The Event pour nous sortir de la torpeur ambiante cette saison et au regard du pilote, la mission est accomplie ! Voilà un départ tonitruant, solide et prometteur. L'expérience nous a appris qu'il fallait se méfier et que pour ce type de show, un bon pilote n'est pas synonyme d'une bonne série. Les exemples ne manquent pas : The Nine, Day Break... et plus récemment bien-sûr l'échec FlashForward. Je pensais d'ailleurs au départ bâtir ma critique sur une comparaison entre The Event et cette dernière mais ce ne serait pas très pertinent à vrai dire. Hormis le genre auquel elles appartiennent, elles n'ont pas beaucoup de points communs. Et tant mieux !

    Je sais que la déconstruction temporelle du pilote en a dérangé plus d'un et c'est curieusement ce qui m'a le plus plu. On peut arguer que c'est une technique facile pour diluer l'action tout au long de l'épisode et pas seulement dans les 20 dernières minutes, mais je ne vois pas où est le problème en fait. C'est un pilote, il faut absolument accrocher le public et le plus vite possible. Les chaînes scrutent les audiences quart d'heure par d'heure et dans le cas de The Event, chose assez rare, l'audience a augmenté entre le premier quart d'heure et le dernier en passant de 10,3 à 11,5 millions. Ils ont donc choisi la bonne technique. Imaginez ce même épisode avec les scènes dans l'ordre : il y aurait eu 20 bonnes minutes d'escapade romantique tout à fait charmantes mais pas très accrocheuses pour un début de série. Le public serait parti au fur et à mesure et aurait raté l'essentiel. Là, au contraire, on commence par un grop coup de pression intriguant, on poursuit avec des scènes tantôt légères tantôt prenantes (sachant que les scènes légères sont assez prenantes aussi mais d'une manière différente) et on termine en apothéose avec un beau cliffhanger qui donne très envie de revenir au second épisode. C'est toujours amusant de décortiquer la structure d'un bon pilote.

La force de ce pilote est également de nous présenter les personnages principaux avec beaucoup d'efficacité, tout en les entourant d'une grande part de mystère. Le héros, Sean Walker, est d'emblée attachant. Ca vient peut-être du fait que j'adore Jason Ritter depuis The Class. Je trouve que l'acteur s'en sort très bien dans le rôle de Mr. ToutLeMonde. Il en fait ni trop ni pas assez, il est dans la juste mesure. Les scènes de la croisière sont superbement filmées, les décors sont magnifiques et malgré tout, on sent la menace. Bon, Sarah Roemer est pas mal mais n'importe quelle autre actrice pas trop mauvaise aurait pu incarner ce rôle. Les passages centrés sur le président des Etats-Unis sont assez réussis et c'est ceux que je craignais le plus. On nage en général en plein cliché et ça a le don de m'énerver. Pas cette fois. J'ai été surpris par la prestation de Blair Underwood, plus sobre qu'à l'accoutumée, et emporté par la présence de Zeljko Ivanek, comme d'habitude. J'ai littéralement adoré les scènes de Laura Innes. D'abord parce que je suis amoureux de l'Alaska, même si on en voit pas grand chose. Mais la base militaire perdue, ensevelie sous les neiges, ça me rappelle un peu l'ambiance d'X-Files. Impossible de ne pas adhérer. Et puis la prestation de l'actrice est sans fausse note. On ignore qui elle est vraiment mais elle en impose. Je suis moins convaincu par Ian Anthony Dale mais je l'aime bien lui aussi. Il a sans doute hérité du personnage le moins bien défini. Il lui faudra sans doute du temps pour s'imposer. Pour reprendre ma comparaison initiale avec FlashForward, on sent tout de suite la différence : The Event possède des personnages intéressants, sans boulets apparents pour le moment.

Alors, qui sont-ils ? Qui sont "Them" ? Des aliens ? Je suis assez partagé sur la question. J'aimerais vraiment que ce soit le cas parce que j'adore ça et que ce n'est pas avec V que je vais être satisfait, mais j'ai très peur que ça fasse fuir une partie du public. Or, il faut que The Event marche. Pour le bien de l'humanité (je pèse mes mots). D'un autre coté, je ne demande qu'à être surpris car je ne vois pas du tout ce que ça pourrait être d'autre. Si vous avez une idée, n'hésitez pas à nous en faire part en commentaires.

Le pilote de The Event m'a littéralement soufflé. Voilà enfin une série ambitieuse et qui semble maîtrisée, avec un casting quatre étoiles et des personnages fascinants. J'ignore de quoi ses lendemains seront faits mais le départ est plus que convaincant !    

19 septembre 2010

[Saison 2010/2011 - Drama] 1- The Event

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What About ?

En enquêtant sur la disparition mystérieuse de sa fiancée, Sean Walker, un homme ordinaire, se retrouve au beau milieu d'une conspiration qui implique le nouveau Président des Etats-Unis, Elias Martinez, Sophia Maguire, à la tête d'un groupe de détenus, et le père de Leila, la bien-aimée disparue de Sean. Les destins de ces protagonistes vont être amenés à se télescoper, tous embarqués dans un complot de grande envergure qui pourrait bien bouleverser le sort de l'humanité.

So What ?

Je vais faire relativement court au sujet de The Event pour la simple et bonne raison que dans environ 48 heures, j'aurai vu le pilote comme beaucoup d'entre vous. En fervent admirateur de séries ultra-feuilletonnantes, originales et complexes (oui oui, Lost me manque déjà terriblement), je ne pouvais que fonder beaucoup d'espoir en cette nouveauté ambitieuse. Elle a de très grandes chances de se planter : parce qu'elle est sur NBC, parce que les téléspectateurs américains nous ont prouvé par exemple avec FlashForward que ce n'était pas le genre de séries qu'ils préféraient et parce que les attentes sont énormes. Mais j'ai la foi. J'espère que je ne serai pas le seul. Alors pour Jason Ritter, pour Laura Innes, pour Zeljko Ivanek, pour le bien du monde de la télévision, pour la survie de NBC, je croise les doigts très très forts pour ne pas être déçu et pour que The Event devienne vraiment l'événement de cette rentrée ! On en reparle très vite...

// Bonus //


Récapitulatif du Top :

1- The Event

2- Lone Star

3- The Walking Dead

4- Undercovers

5- Falling Skies

6- Off The Map

7- Shameless

8- Harry's Law

9- Game Of Thrones

10- Luck / The Miraculous Year

11- The Kennedys

12- Hawaii Five-O

04 août 2010

[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Second Rôle Masculin dans un Drama

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   Le point commun entre tous ces acteurs ? Ils ne sont pas très beaux ! De là à dire que les second rôles sont réservés aux moches, il n'y a qu'un pas ! Ils ont en tous cas un putain de charisme et l'ont prouvé dans leurs séries respectives. Si vous vous demandez pourquoi un Terry O'Quinn n'est nommé qu'en second rôle, disons qu'il y a une logique à cela et qu'il n'y a pas de la place pour tout le monde dans chaque catégorie, notamment dans celle du "Meilleur Acteur de Drama"...

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Dans la catégorie "Meilleur Second Rôle Masculin dans un Drama" de la saison 2009/2010, les nommés sont : Alan Cumming (The Good Wife), Zeljko Ivanek (Big Love), John Lithgow (Dexter), Dean Norris (Breaking Bad), Terry O'Quinn (Lost) et Martin Short (Damages). 

Ils ont failli être nommés mais j'ai dû trancher : Tate Donovan (Damages), Michael Emerson (Lost), Josh Charles (The Good Wife), Chris Noth (The Good Wife), Giancarlo Esposito (Breaking Bad), Ron Perlman (Sons Of Anarchy)...

Ils ne méritaient pas de figurer parmi les nommés, mais alors vraiment pas : Josh Holloway (Lost), Joel Gretsch (V)...

04 mai 2010

Damages [3x 13]

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The Next One's Gonna Go In Your Throat (Season -Series ?- Finale) // 91o ooo tlsp.

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   Je peux dire avec bonheur que Damages a quitté le petit-écran sur un excellent épisode, sans fausses notes. Ou presque. La série n'est pas encore officiellement annulée mais il va falloir se faire une raison. J'ai regardé cet épisode comme le dernier et j'ai trouvé la conclusion parfaite, à croire qu'en l'écrivant les scénaristes savaient déjà que tout était fini. Et tant mieux. Terminer Damages sur un cliffhanger aurait été le pire qui puisse lui arriver. Cela dit, je ne suis pas en train de dire que je suis heureux de voir la série partir. Je suis plutôt en colère. Les fins de Lost et de 24 cette saison sont déjà assez dures à encaisser (je ne regarde pas la deuxième mais quand même...). C'est une page qui se tourne. Les séries hyper-feuilletonnantes des années 2000 n'ont plus le droit de citer. Les téléspectateurs sont passés à autre chose. Ils veulent plus de simplicité. Pas moi. Que vais-je devenir ? Un ancien fan de séries ? En tous cas, Patty Hewes et Ellen Parsons vont me manquer. Voilà deux femmes qui auront marqué la télévision.

   Comme chaque saison depuis trois ans, les scénaristes de Damages font un travail admirable en bouclant 12 heures de mystère et de spéculation en 1 petite heure passionnante. C'est impressionnant et encore plus cette année que l'année dernière, mais pas autant que l'année d'avant. L'Affaire Tobin n'avait pas l'éclat de l'Affaire Frobisher mais elle était à bien des niveaux excellente. Chaque membre de la famille Tobin et chaque personnage influent gravitant autour d'eux étaient fascinants. Sauf peut-être Carol, d'ailleurs totalement oubliée du final. Leonard Winstone était sans conteste le plus intriguant et ce jusqu'au bout. Il a même réussi l'impossible : battre Patty à plates coutures ! La chose que l'on croyait tous impossible. C'est d'ailleurs intéressant de se dire que la série se termine sur le premier gros échec de l'héroïne. Martin Short était génial. Campbell Scott était pas mal non plus. Joe Tobin était un personnage passionnant lui aussi, notamment par ses pulsions qui finiront meurtrières. C'est lui qui a tué Tom Shayes. La scène de son exécution était particulièrement insoutenable. Pourtant, on savait depuis le début de la saison qu'il allait mourir. Je regrette un peu que sa femme ne soit pas évoquée mais qu'aurait-elle pu offrir à part des cris de douleurs ? Tous les éléments qui aménent à son meurtre s'imbriquent parfaitement. En revanche, on se rend compte qu'il n'y avait au final pas assez de matière pour faire autant de flashforwards que d'épisodes. D'où leurs absence pesante parfois. Ou alors il aurait fallu s'y prendre autrement. Mais la série est tellement complexe... Marylin Tobin ne m'a pas déçu. Son suicide est une grande surprise. J'ai eu du mal à avoir de la peine pour elle en revanche, mais c'est bien normal après ce qu'elle a fait à son fils et surtout à sa petite-fille... En bref, on peut dire que l'Affaire Tobin, en s'appuyant vaguement sur l'actualité, a été extrêmement convaincante avec quelques moments de flottement de temps en temps.

   Au-delà de cette intrigue fil-rouge, plusieurs petites intrigues secondaires trouvent une conclusion satisfaisante, à commencer par les explications de Wes sur le meurtre de David (et de Messer). Enfin quand je dis "petite intrigue secondaire", je parle là de ce qui nous a passionné en saison 1. Je trouve ça vraiment bien d'avoir pensé à éclaircir toute cette histoire une bonne fois pour toutes. Il ne reste plus aucune zone d'ombre. Et c'était convaincant là aussi. Que demander de plus ? Petit bémol : l'histoire sur le film de Frobisher aura finalement plus servi à faire du remplissage. Certes, sans elle, cette conclusion n'aurait pas pu être apportée mais il y avait peut-être un moyen moins fastidieux pour ce faire. Ravi des apparitions de Ray Fiske, un sacré personnage ! Les passages familiaux d'Ellen pourraient sembler inutiles aussi mais ce n'est pas le cas à mon sens. Ils ont permis d'appronfondir encore un peu plus le personnage et lui offrir des motivations supplémentaires pour aller au bout de ses ambitions. C'était en plus raccord avec les propos de Patty dans le premier épisode. On en vient à Patty donc. On a d'abord une réponse quant à son accident de voiture : c'est son fils qui lui a foncé dedans. Etait-ce prémédité ? Probablement. Ce n'est pas explicité mais je doute que les scénaristes aient pu croire qu'une coïncidence nous suffirait. On va dire que c'est bien tombé ! Je ne m'y attendais pas du tout en tous cas, sauf évidemment au moment où la voiture d'Ellen est volée. L'épisode se termine par un retour sur le passé trouble de Patty, à l'époque où elle était enceinte de la petite Julia qu'elle a plus ou moins perdu parce qu'elle l'a voulu si fort que c'est arrivé. Intervention divine ? Non. Juste une Patty qui se voile un peu la face, qui ne veut pas s'avouer tout haut qu'elle est responsable. C'est là que Julian entre dans le tableau. Il est plus ou moins celui qui lui a fait prendre conscience de ce qu'avoir un enfant à soi représentait. Et c'est là que j'ai compris qu'à chaque fois que l'on a vu Julian dans le présent, ce n'était qu'une hallucination de Patty. Une manifestation de sa conscience. D'autres l'avaient déjà compris ? Je me sens un peu con. C'est en tous cas la seule explication qui puisse justifier que Julian n'a pas vieilli en 25 ans ! Le dialogue final entre Patty et Ellen est géniale. Une longue agonie sans conclusion. "Was It Worth It, Patty ?". Pourquoi avoir collé une chanson country à ce moment-là ? Ca gâche tout. Un grand silence aurait suffit.    

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// Bilan // Damages est une série magistrale qui se termine aussi parfaitement qu'elle a commencé il y a trois ans. Elle a offert à Glenn Close le rôle de sa vie. A Rose Byrne sans doute aussi. Elle n'a pas passionné les foules, du moins pas aussi largement qu'elle aurait mérité, mais il ne pouvait en être autrement : l'exigence paye rarement en télévision, surtout quand elle est doublée d'un fond de prétention qui lui a valu une bien mauvaise saison 2. Mais la plus grande intelligence a été d'avoir su se remettre en question et de proposer une belle saison 3, terminant comme il se doit ce petit chef-d'oeuvre. Et c'est sur ce mot que je veux la quitter. (je ne vais pas avoir l'air con si elle est sauvée in extremis !) 

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21 mars 2010

Big Love [4x 09]

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End Of Days (Season Finale) // 1 71o ooo tlsp.

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   Je proclame Big Love Best. Series. Ever. Ce n'est plus une série d'ailleurs, c'est une oeuvre d'art, une leçon de télévision. HBO en a produit des séries incroyables mais aucune, pour moi, n'arrive à la cheville de Big Love. Et je suis heureux qu'elle la préserve malgré des scores d'audiences probablement en-deçà de leurs espérances. Une 5ème saison a d'ores et déjà été commandée et c'est bien pour l'amour de l'art. J'espère qu'elle ne contiendra pas moins de 9 épisodes. Aussi denses soient-ils. C'est trop frustrant et c'est pour cette raison que j'ai tardé à visionner ce Season Finale. Je ne voulais pas quitter les Henrickson. C'est désormais chose faite et ils vont terriblement me manquer. Même Bill, cette ordure de Bill, qui est arrivé à ses fins, comme je l'espérais, mais non sans dommages collatérals. En voulant offrir le meilleur à sa famille, il l'a détruit, comme en témoigne le nouveau générique dont je ne me lasserais jamais. L'ambition de Bill aura été le fil rouge de la saison et offrir à la série une dimension politique était à la fois osé et casse-gueule. Les scénaristes s'en sont sortis avec brio et l'ont ainsi enrichi considérablement. Ils sont allés jusqu'au bout et c'est admirable. Bill est sénateur et Bill a outé sa famille. Autant dire que la saison prochaine s'annonce passionnante. Je ne serais d'ailleurs pas contre le fait que ce soit la dernière, à moins que les scénaristes aient encore d'autres idées géniales. Dans un sens, je suis intiment persuadé que Bill, à la fin, deviendra le nouveau prophéte de Juniper Creek même si cela a été momentanément abandonné.

   L'évolution des sister-wives, et c'est ce qui m'a toujours le plus intéressé dans la série, est impressionnante une fois encore. Et d'ailleurs, elles ont toutes connues leurs moments forts, aucune n'a été lésée. Evidemment, Barb est sans doute celle qui a le plus ému et qui a vécu le plus grand rollercoaster d'émotions. Son avenir s'annonçait très sombre depuis la fin de la saison 3 et ça s'est confirmé. Je ne m'attendais pas une seule seconde à sa trahison et la conclusion de tout ça est terrible : elle ne croit plus en la polygamie. C'est en tous cas ainsi que je l'ai compris. Je ne serais pas étonné qu'elle cherche par tous les moyens à se racheter auprès des Flute la saison prochaine, même si elle n'est responsable de rien, et peut-être tomber dans les bras de Jimmy. J'avoue que j'aimerais beaucoup cela. Bill serait dévasté et ce ne serait que justice. Quant à Nicky, son évolution n'est pas qu'intérieure, elle est aussi physique. C'est un grand bonheur de voir Chloé Sévigny ainsi, si belle, rayonnante. Et Nicky qui cherche par tous les moyens à s'épanouïr en tant que femme malgré tous les dangers et toute la souffrance qui l'entoure. Sa relation avec sa fille, Cara-Lynn, fait d'ailleurs partie des plus belles réussites de la saison parmi celles qui se sont faites discrétement, petit à petit. Il y a les coups d'éclat à coté, qui sont tout aussi intéressants. Margene en a d'ailleurs réalisé quelques-uns car elle ne fait jamais rien dans la demi-mesure. Comme elle le dit, elle n'a pas de limites. Sa relation quasi-incestueuse avec Ben (un grand regret malgré tout cette intrigue tuée dans l'oeuf même si elle a été brillamment orchestrée), et ce mariage-blanc qui l'a lie à Ana et son copain pendant un bon moment. D'ailleurs, leur dernière scène tous les trois est très troublante... 

   On nous l'a fait miroiter toute la saison et je n'ai pas été déçu une seule seconde personnellement : le secret de J.J. nous a été révélé et il est aussi atroche qu'on pouvait l'imaginer, peut-être même plus encore. Un trafic d'ovules qui résulte en presque-incestes multiples (une obsession des scénaristes visiblement et à juste titre puisqu'il s'agit du plus grand tabou de ce monde). Mêlé cette révélation à tous les événements hors-Juniper Creek était un peu risqué, on aurait pu se sentir moins concerné, mais cela a été intelligemment relié à tout le reste. Si Zeljko Ivanek est un putain d'acteur, Mary Kay Place n'a pas déméritée. Adaleen est un personnage fascinant, comme tant d'autres, et peut-être encore plus depuis que Roman est mort. J'ai d'ailleurs apprécié que sur ce coup-ci, Bill ne soit pas le grand héros, le sauveur. Adaleen et Nicky se sont débrouillées toutes seules. J'ai moins compris pourquoi ils ont laissé Adaleen avec le couple démoniaque mais peu importe, elle a réglé leur compte comme il le fallait. Et puis je terminerais en évoquant le retour de Don, qui était primordial car je trouvais inconcevable qu'il soit à ce point écarté des intrigues après ce qui s'était passé. Les quelques scènes ont suffit. Marylin a été un excellent ajout cette saison et elle devrait rester dans le coin à ma grande joie. Tous les face-à-face entre Bill Paxton et Sissy Spacek étaient sacrément forts. On ne peut plus se passer de cela. Enfin, Alby, bien qu'en retrait cette fois-ci, nous a offert parmi les meilleures scènes de la saison qu'elles soient atroces ou déchirantes. A-t-il égorgé sa femme ?      

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// Bilan // Les mots me manquent pour dire combien Big Love est une très grande série. Encore une fois, je pousse tous les curieux à la découvrir en pronfondeur (en ne s'arrêtant pas à la première saison donc). Comme je le disais en introduction, c'est plus qu'une série : c'est une oeuvre d'art et une leçon de télévision. Cette surperposition d'intrigues, ce nombre impressionnant de protagonistes, ces scènes d'une force émotionnelle dévastatrice en quelques secondes seulement et avec parfois peu de mots, ce sens de la mise en scène très cinématographique et cette ambition assumée et parfaitement maîtrisée me laissent sans voix. Big Love n'est que perfection. Qui a dit que l'amour parfait n'existait pas ? Et la série parfaite ?   

10 mars 2010

Big Love [4x 08]

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Our Next Ticket Out // 1 92o ooo tlsp.

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   Les adjectifs commencent à me manquer quand il s'agit de qualifier Big Love. Alors je n'en utiliserais pas cette semaine et je vous dirais simplement que j'ai trouvé cet épisode exemplaire, des événements aux dialogues percutants qui ont rythmé son ascension vers une scène finale d'une beauté rare (rare mais pas dans Big Love). Nous perdons Sarah, nous perdons Amanda Seyfried, et c'est une chose triste qui l'on ne mérite pas mais les scénaristes ont su intégrer la demande de départ de l'actrice a une évolution logique du cheminement personnel du personnage, qui la conduit à Portland avec son amoureux (qui restera malheureusement off) où on lui souhaite de s'épanouïr enfin pleinement loin de cette famille qu'elle aime et qu'elle déteste. C'est toute la force de cette dernière scène d'ailleurs, cette amertume mêlée d'amour profond. J'ai bien conscience que mes phrases sont trop longues et qu'elles ne veulent pas dire grand chose mais je n'ai malheureusement pas le talent des scénaristes et dialoguistes de la série qui se sont surpassés cette semaine !

   Barb a toujours été la sister-wife la plus battante, la plus à même de déstabiliser Bill aussi, et on lui découvre un féminisme qui pourrait paraître inadéquate à la série mais qui lui sied pourtant parfaitement. Barb n'a jamais été aussi rebelle et aussi franche. Elle fait des erreurs, les assume, et en commet d'autres consciemment car elle a besoin d'affirmer sa position auprès de Bill et du reste de la famille. J'aime infinement cette Barb-là, même si j'ai beaucoup aimé les autres et que toutes réunies, elles ne font qu'une. Confrontations au sommet entre Jeanne Tripplehorn et Bill Paxton, jusqu'à ce que Sissy Spacek vienne mettre son grain de sel et rende le tout encore plus magistral. Cette scène où Marylin appelle Barb à la tombée de la nuit était extrêmement effrayante. Je n'imaginais pas Marylin à ce point vicieuse et mauvaise. C'est très prometteur, car il ne fait aucun doute que le Season Finale ne suffira pas à boucler cette intrigue. Elle ne fait que commencer, la campagne aussi.

   Comme d'habitude, ça foisonne de tous les cotés, on ne sait où donner de la tête. J'adore la nouvelle Nicky qui se veut plus femme, qui crie sur tous les toits qu'elle aime Bill, qui veut de nouveau avoir des enfants. Ce nouveau look va à ravir à Chloé Sevigny et je n'ai pas le sentiment que l'on trahisse le personnage initial. Même avec ces belles parures, Nicky reste Nicky. Elle est toujours autoritaire, hystérique et inadaptée au monde. Je regrette qu'elle ne soit pas restée plus longtemps dans cet état mais son retour au chignon n'était peut-être que passager après les atrocités proférées par son père, ou par Roman d'ailleurs. J'en viens d'ailleurs au tout petit petit bémol de l'épisode : Alby n'est pas assez présent et j'ai le sentiment que l'on frôle seulement son intrigue alors qu'il y a beaucoup de choses à dire encore. Ce n'est que partie remise j'imagine. Du coté de J.J. et de Wanda, le mystère reste entier. Mais Adaleen étant sur le point de découvrir la vérité, j'ai bon espoir que nous aussi. J.J. est sacrément flippant quand même ! Je ne me lasse pas de le dire. 

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// Bilan // Les cinq étoiles se suffisent à elles-même, encore qu'elles ne sont sans doute pas assez...

16 février 2010

Big Love [4x 06]

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Under One Roof // 1 5oo ooo tlsp.

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   Je ne sais pas exactement ce que les scénaristes de Big Love cherchent à prouver mais ils réussissent. Je comprends maintenant pourquoi cette saison 4 ne compte que 9 épisodes. C'est avant tout une question de budget bien-sûr, la série rapporte sans doute peu mais coûte cher en casting (un nombre impressionnant de personnages dont certains sont interprétés par de grands noms), mais c'est aussi et surtout une façon de se rajouter des challenges ! On n'aura pas 12 épisodes pour raconter tout ce qu'on veut raconter ? Pas de problème. On va caser ça en 9 épisodes et même que ça sera pas bâclé ! Parce que de toutes les mérites de la série, celui qui est le plus impressionnant c'est de réussir à jongler avec autant d'intrigues et autant de personnages avec une telle dextérité, sans jamais passer à coté d'une émotion. Les scènes fortes se sont encore accumulées dans cet épisode...

   Je préfère d'abord parler de ce qui m'a le moins passionné : le casino ! L'arrivée de Marylin à la direction est un soulagement puisque c'est ce qui se tramait depuis plusieurs épisodes et qu'il était temps d'en arriver au fait, mais c'est aussi une grande crainte. On sent bien qu'elle cache quelque chose, qu'elle en sait plus qu'elle ne veut bien le faire croire, mais impossible de dire pour le moment ce que c'est. Je ne peux pas m'empêcher de penser que quelque soit cette chose elle sera de trop. On atteint de tels sommets dramatiques de tous les cotés qu'il va bien falloir calmer le jeu quelque part et le casino me semble être l'élément le moins intéressant. Mais je ne me fais pas d'illusions. Les scénaristes ont l'air d'y tenir et ils iront jusqu'au bout. Je suis content en tous cas que Sissy Spacek reste de ce fait dans les parages. Elle est géniale ! Chez les Henrickson, Ana refait surface. C'est au moment où l'on s'y attend le moins qu'elle revient et avec en bonus un polichinelle dans le tiroir (j'affectionne beaucoup cette expression). Il ne manquait plus que ça ! Autant à une époque je militais pour qu'elle devienne vraiment une sister-wife, autant je suis content aujourd'hui qu'elle n'en soit pas une. Elle n'est pas à la hauteur des trois autres. Elle est fade, elle manque de personnalité. Elle reste néanmoins touchante et on ne peut que comprendre son envie de rester éloignée des Henrickson et de tout le drama qu'ils déversent sur qui les approche. On n'est même pas sûr que cet enfant soit de Bill en plus. Un retournement de situation ne m'étonnerait pas, d'autant que son nouveau copain n'a pas l'air fin. Il lui aurait soufflé cette bien mauvaise idée que ça ne m'étonnerait pas. Cerise sur le gâteau : Barb découvre que Bill lui a encore une fois menti. Eh oui, on avait oublié que Bill avait chevauché Ana avant le mariage et ça, c'est très mal chez les Mormons...

   Pendant que Ben et ses grands-parents sont de passage à Mexico pour un road-trip qui va tourner au drame avec le retour de Josée Dayan (si vous voyez de qui je parle), Adaleen est sur le point de se marier avec JJ ! Nicky est évidemment furax et quand elle découvre que JJ a l'intention de marier aussi Cara-Lynn, elle débarque à Juniper Creek habillée comme une traînée et nous offre une scène intense à base de cris, de rires et de larmes. La scène suivante, celle où Adaleen s'offre pour la première fois à JJ, est très choquante en toute simplicité. De la même façon, l'intrigue d'Alby et de Dale nous a fait vivre de belles émotions jusqu'ici mais pas autant que dans cet épisode où tout s'achève cruellement. Dale avoue contraint et forcé son secret à Bill puis se pend. Terrible. Autant dire que la haine de Alby vis à vis de Bill ne va pas s'amoindrir. Si en plus il apprend que Lura a tout révélé à la femme de Dale, je ne donne pas cher de sa peau. J'ai dû oublier d'évoquer d'autres intrigues mais il y a tant à dire...         

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// Bilan // Big Love frose l'overdose d'intrigues. Tout se termine toujours dans les larmes, dans les cris, dans le drame. C'est fascinant, c'est un objet télévisuel unique et incroyable, mais c'est aussi un jeu dangereux que jouent les scénaristes. S'ils se calment, on va le leur reprocher. S'ils en rajoutent, on risque aussi de le leur reprocher. Il va falloir garder ce rythme et cette intensité jusqu'au bout. Un défi qu'ils sont capables de relever !   

24 janvier 2010

Big Love [4x 02]

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The Greater Good // 1 54o ooo tlsp.

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   Big Love poursuit son ascension vers l'excellence en offrant à son héros, Bill Henrickson, une nouvelle destinée plus ambitieuse que jamais. Le casino, sans être du passé, n'est plus sa préoccupation première. Il a légué son pouvoir à Barb, pouvoir qu'elle mérite et dont elle saura faire bon usage si toutefois les indiens ne lui mettent pas trop de bâtons dans les roues. Si Nicky, et même son frère Joey (de retour avec Wanda, toujours aussi étrange), estime qu'il est destiné à prendre la suite de Roman Grant à la tête de Juniper Creek, lui ne se croit pas prophéte. Il se sent investi d'une autre mission, au moins aussi importante et sans doute bien plus risquée pour son honneur et celle de sa famille : gouverner l'Utah ! Il veut garder le secret de sa polygamie, gagner les élections et ensuite révéler ses croyances pour mieux les imposer. C'est un pari risqué que ses trois femmes ne sont pas sûres de vouloir soutenir mais, comme toujours, il ne leur laissera pas vraiment le choix. A travers cette intrigue, la série embrasse une nouvelle envergure qui ne peut que la rende plus forte et plus significative. La foi et la politique sont deux sujets presque indissociables...

    Big Love n'oublie pas sa galerie de personnages imposante et la gère toujours aussi bien. Le mariage de Sarah, que j'imaginais comme un des points culminants de la fin de saison, est avancé. Peut-être que tout va un peu trop vite mais chaque scène qu'Amanda Seyfried partage avec ses partenaires (Tina Majorino, Jeanne Tripplehorn et Bill Paxton) sont d'une intensité rare. La seule petite déception vient du mariage en lui-même qui ne dure que quelques secondes à la fin de l'épisode mais le morceau choisi pour l'illustrer s'écoute avec bonheur jusqu'à la fin du générique. Margene poursuit sa poussée de maturité en prouvant à toute la famille que son business n'est pas qu'un passe-temps pour housewife désespérée mais un vrai métier qui rapporte beaucoup ! On constate avec amertume qu'il n'y a que l'argent qui intéresse Bill dans tout ça et on regrette que Margene ne s'en rende pas encore compte, à moins qu'elle ne l'accepte sans dire un mot. Nicky aussi a des dollars qui remplissent sa rétine lorsqu'elle découvre l'existence de cet argent mais ce qui la préoccupe le plus, ce sont ses sentiments confus. Comme elle l'avoue à demi-mots à Margene, elle n'est plus amoureuse de Bill. Sauf s'il devenait prophéte... Cette intrigue n'en finit plus d'être passionnante grâce au talent incroyable de Chloé Sévigny (enfin récompensée comme il se doit aux Golden Globes) et celle des scénaristes qui réussissent toujours à rendre simples et bouleversantes des émotions complexes. D'autres histoires plus secondaires émaillent l'épisode, comme Alby qui se sent pousser des ailes au point d'embrasser au grand jour l'homme dont il est vraisemblablement épris mais qui, et c'est là le point le plus intéressant, dirige un groupe de soutien pour aider les homosexuels à chasser de leur esprit toutes ces pensées et désirs jugés nauséabonds pour embrasser un style de vie considéré comme normé. Big Love ne s'arrête devant aucun tabou.   

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// Bilan // Big Love n'en finit plus de prendre de l'envergure et de se transcender. Peut-être au détriment de certains personnages qui doivent se contenter de quelques scènes seulement, fortes certes, mais frustrantes aussi.

14 janvier 2010

Big Love [4x 01]

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Free At Last (Season Premiere) // 1 73o ooo tlsp.

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   Les saisons de Big Love sont si courtes que la 4ème à peine commencée, je pleure déjà son départ pour dix nouveaux longs mois. Après avoir perdu deux épisodes l'année dernière, voilà qu'on en perd un de plus cette année ! La saison 4 ne comportera que neuf épisodes. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi sachant que la série n'a pas à rougir de ses audiences... Tout ça pour dire qu'il va falloir apprécier chaque seconde de chaque épisode, c'est ce que j'ai fais avec ce Season Premiere et j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les Henrickson. Ils me manquaient terriblement. On ne peut pas dire que l'on nous ait offert la meilleure reprise qui soit puisque bon nombre d'intrigues ont été survolées, juste histoire de nous rafraîchir la mémoire. Ainsi, Sarah ne fait que passer le temps d'une très courte scène. C'est frustrant mais son tour viendra, je n'en doute pas. De la même manière, Joey et ses deux compagnes sont totalement absents. Ce qui différencie pas mal cette reprise par rapport aux autres, c'est qu'elle est très légère, les traits d'humour sont privilégiés au drame. Vu les épisodes extrêmement intenses que l'on nous a offert en saison 3, ce n'est pas une mauvaise idée. Puis on sait que comme d'habitude, la pression va monter crescendo.

   Il y a d'un coté les choses qui ne changent pas : par exemple Loïs et Frank qui se cherchent perpétuellement des poux avec le grain de folie qui les caractérise (et les rend si attachants); Bill, plus ambitieux que jamais, qui ne comprendra visibiblement jamais la leçon : on ne peut pas tout avoir, et quand on veut tout, on finit avec rien; Margene, la divine et gracieuse, qui rayonne et qui sourit perpétuellement à la vie; Nicky qui, même quand elle ne veut pas mentir, s'embourbe dans des explications sans queue ni tête; et Alby qui gagne chaque année en noirceur et en profondeur. Et puis il y a la révolution, d'abord signifiée par un changement de générique. Cela se fait peu, surtout sur les séries du câble (en même temps les séries des networks n'ont plus de générique), il fallait oser ! Je me range du coté de ceux qui adorent ce générique. Impossible de dire si c'est plus ou moins que le précédent mais je l'ai déjà adopté. Visuellement, à part à la fin où Bill nous fait un remake de Superman, c'est simplement superbe. Le message est clair : contrairement aux apparences, la destruction de la famille Henrickson est en route et rien ne pourra l'arrêter. Autre changement : les nouvelles responsabilités de Barb. Bon gré mal gré, elle se retrouve en charge du casino, le nouveau business de Bill, et reprend ainsi sa vie en main après les malheurs qui l'ont frappés l'an passé. J'ai hâte de la voir à l'oeuvre.

   A Juniper Creek, la révolution arrive sur la pointe des pieds puisque c'est officiel, Roman, le grand prophéte, est bel et bien mort ! D'ailleurs, Adaleen n'a rien trouvé de mieux que de cacher son corps dans une chambre froide. La scène où Nicky le trouve était très amusante, très cocasse. Puis c'est assez surprenant puisque l'on s'attendait à quelque chose de plus dramatique, forcément. Les quelques voyages du corps de Roman n'étaient pas piqués des hannetons non plus ! Le changement au sein de la vie quotidienne des Henrickson se matérialise en partie sous les traits de Cara Lynn, la fille (plus) cachée de Nicky. Telle mère, telle fille. Son regard en dit long : c'est une peste, une menteuse, une tricheuse. Quelques intrigues secondaires sont lancées sans que l'on ne comprenne vraiment de quoi elles retournent. Je pense surtout au fils de Flute, qui apparaît tout à coup comme si c'était normal, comme si elle était là depuis le début. Et puis Alby s'est fait prendre dans les bois par un homme très important au sein de la comission qui gère la fortune de Juniper Creek... Ah et j'oubliais : Ben chante maintenant. Pas mal mais scéniquement parlant, c'est plus drôle qu'autre chose à regarder ! Qu'il s'occupe de Margene, c'est l'intrigue qui me plaît le plus...   

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// Bilan // C'est la révolution chez les Henrickson ! Big Love nous revient en forme, moins grave et plus légère, avec de nouvelles perspectives et ce qu'il faut de confortable pour ne pas trop nous dépayser. Comme le nouveau générique le laisse entendre, la menace pèse là-bas et elle n'est pas si loin...


// Bonus // Le nouveau générique où l'on troque God Only Knows des Beach Boys contre Home des Engineers.