11 septembre 2012

[Homeland] Interview de Howard Gordon

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   Lors du 52ème Festival de Monte-Carlo, j'ai eu le privilège d'interviewer Howard Gordon. Privilège parce qu'il a tout de même travaillé sur La Belle et la bête, Buffy, Angel, X-Files (for Christ's sake!), 24 et aujourd'hui Homeland. Privilège parce qu'il est passionnant (mais frustration ultime de n'avoir que dix minutes pour parler de tout), et privilège parce qu'il était vraiment sympathique et professionnel. Dans cet entretien il revient sur son expérience X-Files, sur les ressemblances entre 24 et Homeland, sur la série israëlienne dont sa dernière née est adaptée; il nous parle également de Claire Danes et de l'échec d'Awake... Bref, regardez ! Et Homeland, ça commence sur Canal + cette semaine. La saison 2 sur Showtime, c'est pour le 30 septembre. 

 

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24 mai 2012

Fringe [4x 20, 21 & 22]

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Worlds Apart // Brave New World (Part 1 & 2 - Season Finale)

3 090 000 tlsp. // 2 730 000 tlsp. // 3 110 000 tlsp.

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   Worlds Apart. Plutôt que de se concentrer sur la traque de Jones, qui aurait certainement été plus palpitante, cet épisode pré-final soigne les adieux de nos héros avec le monde alternatif et leurs doubles. Ca y est, c'est fini.  Plus de Faux-Livia, de Walternate et autres nicknames. Un nouveau chapitre de la mythologie de Fringe se termine, non sans remords. A mon sens, les auteurs n'ont pas su saisir toutes les opportunités qui s'offraient à eux dans cette saison 4. Ce n'est que très tardivement et pour deux ou trois enquêtes seulement que les deux mondes ont pu véritablement collaborer. Là, c'était intéressant. Là on entrait dans le vif du sujet, alors que l'on a fait que tourner autour du pot pendant des semaines avec des "cas du jour" plus ou moins inspirés et rarement subtils dans les parallèles qu'ils traçaient, sans compter qu'ils étaient redondants par rapport aux saisons précédentes en prétextant de les traiter sous un prisme différent. Mais le résultat était le même. En moins bien. Le retour ici de quelques "compagnons de Cortexiphan" d'Olivia se place précisément dans cette catégorie. C'était sans surprise et pas tellement émouvant. 

   L'émotion, on la trouvait en abondance chez Lincoln, quand il a pris la décision de quitter son monde pour rejoindre celui de Faux-Livia, laquelle se transforme en une sorte de lot de consolation. Lincoln lui-même fait plus l'effet d'un placebo à Faux-Livia qu'autre chose. C'est triste mais c'est bizarrement romantique. Ce qui est triste aussi, c'est de ne peut-être plus jamais revoir Lincoln dans la série. C'est un personnage auquel je m'étais vraiment attaché. En espérant revoir Seth Gabel ailleurs très vite. Les adieux entre les deux Walter étaient aussi touchants, d'autant qu'on a très peu vu ces deux-là ensemble. Mais la séparation définitive entre les deux Astrid, aussi anodine soit-elle dans l'épisode, est celle qui m'a le plus attristé. Elles partageaient vraiment quelque chose de fort en quelques rencontres seulement. Elles se sont vraiment beaucoup apportées. Worlds Apart laisse comme un goût amer...

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   Brave New World. J'ai longuement cherché le mot qui conviendrait le mieux pour décrire ce double épisode final de la saison 4 de Fringe et je me suis finalement fixé sur : sage. Trop sage. Est-ce parce que les scénaristes avaient trop peur que la série s'arrête là qu'ils ont préféré ne pas lancer de nouvelles pistes, simplement clôturer convenablement toutes les intrigues en cours et offrir à chaque personnage -ou presque- un "happy-end" ? Ils ont été renouvelés depuis pour une saison supplémentaire donc ils auront l'occasion de se rattraper mais ça ne me rassure pas trop. Si la saison 5 ne reprend pas dans le futur, comme l'épisode Letters Of Transit le laissait supposer (et fantasmer), je ne vois pas bien où ils peuvent nous amener... Olivia et Peter ont eu leur scène d'amour pleine de promesse d'amour éternel, certainement pas la plus émouvante de leur tumultueuse relation mais jolie quand même. On a tellement pas l'habitude de les voir heureux sans nuages à l'horizon ! C'est un soulagement. Ils méritaient bien ça et nous aussi. Une telle patience devait être récompensée ! Lorsque les Bishop ont sauvé Olivia, c'est un des leurs plus beaux moments de complicité et d'émotion que le père et le fils nous ont fait vivre. J'en aurais bien versé une larme si tout n'avait pas été si rapide. La nouvelle  de la montée en grade de ce cher Broyles a inscrit un sourire sur son visage, timide certes, que l'on était peu habitué à voir. Nina a eu sa petite blagounette histoire de dire "On pense à toi hein, vieille rousse". Et puis Astrid était la grande absente. Je ne pensais pas dire ça un jour mais j'aurais presque aimé qu'elle succombe à ses blessures à la fin de la première partie. Il se serait passé quelque chose de fort et d'inattendu. En quelques secondes, John Noble a encore pu nous épater. Et c'est déjà pas mal. 

  La vraie star de ce final, ce n'était pas David Robert Jones, comme on s'y attendait depuis quelques temps, mais... William Bell ! Jones n'était qu'un pion. Ce qui est à la fois rassurant et agaçant. Tout ça pour ça... Le personnage valait mieux que cette mort abrupte, ni impressionnante ni choquante. Pour Bell, on sentait venir la révélation pour la fin de l'épisode mais parce que je n'avais pas du tout entendu parler du retour de Leonard Nimoy dans la série -qui a déjà dit deux fois qu'il prenait sa retraite hein...- je me disais qu'une surprise nous attendait. Soit qu'il n'allait pas apparaitre dans sa forme disons habituelle, soit qu'il n'allait pas apparaitre du tout et qu'une astuce serait trouvée. Il est finalement bien là, en chair, en os et surtout en machoire ! Le pauvre a de plus en plus de mal à jouer, il faut dire ce qui est. Mais le personnage, lui, ne perd pas de son charisme. C'est tout de même regrettable qu'il se transforme en un scientifique exceptionnel qui se prend carrément pour Dieu. C'est d'un classique ! Et c'est même pas étonnant venant de sa part. Il a toujours été plus ou moins comme ça après tout. Il a juste poussé son délire jusqu'au bout ! Et c'est là que le terme "sage" prend tout son sens : visuellement, on a quasiment droit à rien. On reste dans le bureau du monsieur. On attend qu'il se passe un truc fort et rien. Je ne m'attendais à ce que Nimoy se transforme en ninja ou je ne sais quoi -à la Astrid dans la première partie- mais bon. Un peu d'action, c'était trop demander ? L'idée de l'Arche de Noé elle-même n'a pas vraiment été exploitée. Sinon, j'étais content de retrouver Rebecca Mader de Lost -qui multiplie les guests partout mais jamais dans des série que je regarde- d'autant que le délire avec son visage dans le labo de Walter était vraiment très amusant ! Le retour des pouvoirs d'Olivia, c'était un peu facile mais toujours aussi fascinant, surtout maintenant qu'elle le maîtrise davantage.

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// Bilan // S'il y a bien une chose devant laquelle Fringe n'a jamais reculé depuis les premiers épisodes de la saison 1, c'est l'ambition. Elle n'a pas cessé d'oser et de surprendre. Pourtant, le final de la saison 4 s'est contenté, lui, d'offrir un épilogue un peu facile à toute cette grande mythologie qui nous a passionnés tout ce temps. En fait, l'épisode 19 a pour ainsi dire "tuer le suspense". Il aurait presque fallu le proposer en guise de final, en fait. L'équipe de Fringe a cependant la chance de pouvoir conclure de meilleure manière la série avec une 5ème et ultime saison de 13 épisodes, un véritable luxe quand on réalise des audiences aussi abyssales. J'espère que l'opportunité sera pleinement saisie. Fringe est quand même une grande série fantastique, quoiqu'on en dise ! La meilleure depuis son modèle, X-Files ?

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15 avril 2011

Tueurs Hors-Séries [Table Ronde Séries Mania]

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Débat autour du thème : "Les séries feuilletonnantes sont-elles mortes ?", en présence d'experts séries parmi lesquels Alexandre Letren (Season 1, Manuel Raynaud (Spin-off.fr), Alexandre Hervaud (Ecrans.fr), Philippe Guedj (NoWatch.net), Olivier Joyard (Les Inrocks) et moi-même (AlloCiné). Ne regardez surtout pas l'émission pour mes interventions : elles sont très peu nombreuses (le public et la table ronde pas ronde ont eu raison de moi).

 

19 novembre 2010

Tueurs En Séries [Episode du 19 Novembre 2010]

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Au programme cette semaine : nos meilleurs souvenirs de Thanksgiving en séries, South Park écrase Justin Bieber, Castle en plein coeur d'un X-Files...

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07 août 2008

Ciné Mix [Juillet 2oo8]

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L`événement


X-FILES : REGENERATION dnesblog3starsmq2B

18948997I Wanted To Believe ... J`aurais aimé que le retour des agents Mulder et Scully au cinéma soit une réussite. Ce n`est pas aussi mauvais qu`on le dit. Les fans purs et durs de la série retrouveront les ingrédients qui ont fait son succès. A un détail près : le fantastique ! Le film en est quasiment dépourvu alors que c`est l`élément qui a toujours fait la diffèrence ! Mulder et Scully sont rappelés par le FBI afin d`enquêter sur la mystérieuse disparition d`un de leurs agents. Un ancien prêtre pédophile qui a des visions va les aider, non sans créer suspicions et chaos intérieurs chez nos deux héros. A l`époque de la série, il y en a eu des histoires de serial-killers ! Mais ils avaient tous en eux quelque chose de différent, de surnaturel ... Ici, nous avons affaire à un simple Frankenstein Russe qui se sert d`êtres-humains pour faire des expériences douteuses. A la moitié du film, on sait déjà quasiment tout des tenants et des aboutissants de l`enquête. Reste juste à localiser le vieux fou en faisant face à quelques contre-temps. Une part de fantastique est insérée grâce au charismatique prêtre mais ça reste très léger pour du X-Files. On ne peut qu`être déçu sur ce point-là. Cependant, on ne peut pas dire que l`on s`ennuie. Les différents rebondissements qui parsément l`intrigue sont plutôt convaincants. Il y a ça-et-là quelques bonnes idées. Mais à aucun moment on ne ressent une réelle tension, une vive implication ou un sentiment de peur ou d`horreur. Rien de marquant, contrairement à de nombreux épisodes de la série qui, en deux fois moins de temps, réussissaient à nous transmettre toutes ces émotions.

Cela reste malgré tout un plaisir de retrouver nos deux agents du FBI préférés. Ils ont vieilli mais ils n`ont pas changé. Mulder a toujours des blagues douteuses à dire (il s`en donne à coeur joie dès qu`il s`agit de l`église et des pédophiles !), il est toujours habité par la foi, toujours hanté par le fantôme de sa soeur Samantha ... Scully travaille désormais dans un hôpital catholique et tente de panser ses blessures suite au départ de son fils William. On reste très vague quant au sort de l`enfant, juste une façon d`écarter discrétement (ou pas) un personnage qui aurait pu plomber le film. De plus, étant très lié à la mythologie de la série, il n`avait pas sa place puisque le film ne l`aborde à aucun moment. C`est donc un choix comprénhensible mais qui aurait pu être mieux expliqué. Cela donne malgré tout une dimension très touchante à Scully puisqu`elle se bat pour sauver la vie d`un enfant contre l`avis de tous, s`accrochant finalement à la foi. Cette foi qu`elle a tant de mal à trouver et à accepter. Le thème de la foi est un des fondements de la série, c`est donc très appréciable d`avoir choisi de l`aborder à nouveau. Dommage que la scène après le générique gâche un peu cela.

Le film est également truffé de petits clins d`oeil, avec notamment l`apparition de Chris Carter quelques secondes dans une scène, mais aussi le répertoire du portable de Mulder rempli de noms de producteurs et autres scénaristes de la série ! Ca, c`est pour permettre au fan acharné de la série d`avoir un sentiment de supériorité par rapport au petit mec perdu qui s`est retrouvé dans la salle un peu par hasard. L`humour est présent mais tout est concentré dans le début du film, ensuite plus rien. On retiendra surtout les blagues de Mulder et le zoom de la caméra sur le portrait de Bush dans les bureaux du FBI, avec la petite musique si familière du générique de la série. Au niveau de la réalisation, on reconnaît bien Chris Carter. Il s`en sort honorablement. Quant aux décors, je les ai trouvés divins, en parfaite adéquation avec l`ambiance sombre des X-Files. Les scènes dans les bois enneigés sont somptueuses et rappellent de bons souvenirs.

Au final, X-Files : Régénération n`est pas un film transcendant mais simplement correct. Il reste à peu près fidèle à la série même si le fantastique est très peu présent au profit d`une enquête assez banale. Les clins d`oeil sont appréciés et les personnages de Mulder et Scully n`ont pas perdu de leur charisme. Une part assez importante est consacrée à leur amour réciproque, chose assez inédite puisque, jusqu`ici, une pudeur mâtinée de mystère régnait en maître sur cet aspect de leur relation. Cette évolution est la bienvenue. Un film qui donne envie de se replonger dans les 9 (ou 7 pour les puristes) saisons de la série, en attendant un hypothétique deuxième film, cette fois consacré à la mythologie des X-Files ...

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Coup de Coeur


LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE dnesblog5starsqq3B

18949329Le Premier Jour du reste de ta vie nous permet de suivre 5 jours décisifs dans la vie des membres d`une même famille. 5 jours où tout a basculé. Ensuite, plus rien n`est comme avant. Si ce film est un petit bijou, c`est d`abord grâce à une réalisation originale. Rémi Bezançon s`est fait plaisir et ça se sent ! Il a fait appel à Sinclair pour s`occuper de la bande-originale et ce dernier est plutôt inspiré. Plus qu`à la Nouvelle Star quand il s`agissait de juger les performances des candidats. Outre les thèmes originaux, quelques chansons très connues ont été choisies pour figurer sur la bande-son. Un excellent choix même si ça doit faire la 1oème fois, par exemple, que l`on entend le sublime Perfect Day de Lou Reed au cinéma. C`est peut-être cela qui donne ce sentiment que l`on ne regarde pas un film français mais un petit film indépendant américain. Il y a quelque chose de très anglo-saxon à la fois dans la mise en scène et dans l`humour. Ca change, ça fait du bien. Les acteurs sont au top, mentions spéciales à Jacques Gamblin, Zabou Breitman (trop rare) et Marc-André Grondin (vu précédemment dans CRAZY). Ils sont aussi bons dans la comédie que dans la drame. Justement, le film a la particularité de jouer sur les deux tableaux à merveille. Tout sonne juste. Impossible donc de ne pas se laisser embarquer par l`émotion ! Bien sûr, le film comporte un certain nombres de défauts (un portrait un peu moins réussi que les autres, des ficelles parfois trop grosses, un arrière-goût de déjà-vu) mais on les oublie vite. On a presque du mal à quitter cette famille, surtout quand Etienne Daho nous chante en guise de générique de fin son touchant Premier Jour ... "Debout peu importe le prix / Suivre son instinct et ses envies / Les plus essentielles" (...)

Autre film


BROKEN ENGLISH dnesblog3starsmq2B

18949730Rien de tel qu`une bonne petite comédie romantique américaine pour se détendre un soir d`été. Pas une du genre de celles que Katherine Heigl collectionne dernièrement hein. Non, une vraie comédie romantique dite "indépendante" avec le moins de niaiseries possible. Parker Posey, qui interpréte l`héroïne du film, c`est tout le contraire de Katherine Heigl. Un regard coquin, une allure de débraillée tout le temps à l`ouest, un humour ravageur et parfois un peu vache envers les autres et envers elle-même. Elle est Nora, une New Yorkaise trentenaire, cynique et évidemment célibataire. Car une fille cynique est toujours célibataire jusqu`au jour où ... elle recontre un petit frenchie de passage dans la mégalopole américaine. Julien, c`est Melvil Poupaud. Un excellent acteur quand il joue dans sa langue d`origine. On a beaucoup plus de mal à distinguer son talent quand il parle en anglais. Non pas que son anglais soit mauvais, mais ça sonne systématiquement faux. Je suppose que les américains ressentent la même chose quand ils regardent un film où un américain essaye de parler correctement français à Paris. Le charme n`est pas le même. N`empêche que ça gâche un peu le plaisir. D`autant que Parker Posey est formidable. Le contraste est parfois saisissant. Puis ce garçon est bien trop parfait pour être honnête. A part ça, on se régale ! Les dialogues sont très bons, plein d`humour, et les scènes tendres ne sont pas niaises. Tout le passage à Paris est particulièrement réussi. Ceci dit, dans un genre assez proche, je préfère mille fois le 2 Days In Paris de Julie Delpy. Plus bavard mais aussi plus déjanté ! Toujours est-il qu`un film comme ça, ça fait du bien sans rendre idiot. Que demander de plus ? 

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