Continuum [Pilot]
Pilot // 900 000 tlsp.
What About ?
A la poursuite de terroristes extrémistes, une flic venue tout droit du futur se retrouve coincée dans le Vancouver de nos jours. Loin de son époux et de son fils, Kiera Cameron concentre dès lors ses efforts sur la traque de ces fugitifs, avant qu'ils ne commettent d'autres méfaits à notre époque. Elle trouve une aide inattendue en la personne d'Alec Sadler, un jeune génie de la science. Et enrôlée dans les forces policières locales, elle forme une alliance avec son nouveau partenaire, le détective Carlos Fonnegra...
Who's Who ?
Créé par Simon Barry. Réalisé par Jon Cassar (24). Avec Rachel Nichols (Alias, Esprits Criminels, The Inside), Victor Webster (Mutant X, Charmed, Melrose Place Nouvelle Génération, Castle), Erik Knudsen (Jericho), Stephen Lobo (Smallville), Brian Markinson (The Killing US, The L Word, Caprica), Richard Harmon (The Killing US, Caprica), Jennifer Spence (Stargate Universe, Les 4400)...
So What ?
Les séries canadiennes, ce n'est vraiment pas mon domaine d'expertise. Et encore moins les séries canadiennes fantastiques et/ou de science fiction. J'ai pourtant voulu m'ouvrir à de nouveaux horizons en tentant Continuum, qui me semblait au moins tenir la route visuellement, et c'est bel et bien le cas, malgré l'évidente utilisation de fonds verts à foison. En même temps, c'est le truc des Canadiens, ça ! Vous l'ignorez peut-être mais Vancouver n'existe pas en fait : c'est un gigantesque fond vert. Je suis moins convaincu par le scénario. Mais une chose me parait évidente : Continuum n'aurait sans doute jamais existé sans Fringe ! On en ressent l'inspiration directe, ne serait-ce qu'à travers cette héroïne badass, un mix entre Sydney Bristow et Olivia Dunham, mais plutôt celle de l'univers parallèle, quoiqu'elle sourit beaucoup moins. Basiquement, Continuum, c'est comme si FauxLivia s'était retrouvée propulsée par inadvertance dans "notre" monde, notre époque, sans savoir comment revenir. Quoi, c'est plus ou moins ce qui s'est passé dans Fringe ? Ah bah oui, mais de manière bien plus complexe évidemment. Rachel Nichols n'est pas une actrice dont j'ai suivi le parcours jusqu'ici mais je lui trouve à première vue les atouts nécessaires pour tenir ce rôle avec talent et conviction. Ses formes se marient très bien à sa combinaison serrée, qui plus est. Son partenaire en 2012 est incarné par Victor Webster, un acteur qui s'incruste un peu partout et qui doit avoir un bon agent parce que franchement, il n'a pas beaucoup de charisme, pas tellement de talent non plus et sa belle gueule d'antan commence à prendre de l'âge. Son personnage n'est qu'introduit brièvement dans le pilote, donc difficile de dire s'il a du potentiel ou non. Mais j'ai quand même un gros doute. La police de Vancouver accepte vraiment trop facilement Kiera.
Dans la position du petit génie de service, heureusement sauvé par l'humour qu'il apporte et surtout par un twist intéressant -qui est aussi le seul élément qui m'aurait presque donné envie de poursuivre au delà du premier épisode- on retrouve le jeunot de Jericho, qui m'agaçait au plus haut point à l'époque et qui s'en sort ici, facilement, beaucoup mieux. On a l'impression d'avoir déjà croisé ce personnage une bonne quinzaine de fois, malheureusement. Et puis il y a cette histoire de bad guys en fuite, qui fait un peu penser à du Prison Break indigeste façon saisons 3 et 4. Rien n'est fait pour le moment pour que l'on s'intéresse vraiment à eux. Ils sont méchants, très méchants. De vilains terroristes sans coeur et sans cerveau, des machines. Vive les nuances ! L'héroïne elle-même est très robotique, si bien qu'il se dégage de l'ensemble une grande froideur et aucune émotion. On est donc très loin de Fringe. Je n'ai pas l'impression non plus qu'il faille chercher une quelconque profondeur dans le propos, bien que les thèmes du terrorisme et de la politique soient effleurés...
L'aspect "saut dans le temps" et lointainement mythologique de Continuum pourrait sauver la série sur le long terme mais, à l'heure actuelle, elle ne ressemble qu'à un cop-show très tourné vers l'action et déguisé en série de science-fiction somme toute assez banale mais moins laide que certaines productions signées SyFy. J'attends d'ailleurs que la chaîne américaine annonce qu'elle en a fait l'acquisition. Après avoir acheté Lost Girl, tout est possible hein !
How ?
Melrose Place [1x 06]
Shoreline // 1 38o ooo tlsp.
Violet est ju-bi-la-toi-re ! Voilà, c'est dit. Je commence à aimer le jeu outrageusement mauvais de Ashlee Simpson. Elle en fait des tonnes, je suppose qu'elle en est consciente et c'est peut-être d'ailleurs ce qu'on lui a demandé de faire. Tout simplement. Auquel cas, elle ne serait pas si mauvaise. Toutes ses scènes ont illuminé l'épisode et elle ressemble de plus en plus à sa supposée mère, Sydney, dans l'attitude au moins. Lorsqu'elle apprend que Michael Mancini a contribué à faire tomber Sydney dans la dépression, elle se met dans la tête de la venger et emploie les grands moyens. Elle nous offre une consultation coquine à l'hôpital, une séance de séduction dans un bar et une baise sauvage dans la voiture de Batman Michael. Non mais cette scène dans une ruelle sombre plein de fumée avec l'engin high-tech de Michael, c'était quelque chose ! Parfaitement dans l'esprit de la première version. Et puis je suis ravi de constater que Michael n'a pas changé : il ne résiste jamais longtemps à un décolleté plongeant, surtout quand il appartient à une psychopathe. J'ai hâte de voir comment Violet va s'y prendre pour lui pourrir la vie. Je compte sur elle pour sortir l'artillerie lourde. Et je ne me contenterai pas d'un simple chantage !
La sulfureuse Lauren est définitivement le personnage le plus attachant de la série. Elle a un bon fond et le prouve à plusieurs reprises dans cet épisode. Je préférerai que ce soit une pute qui s'assume et qui s'éclate mais il y a déjà Ella pour cela. Ce n'était pas une mauvaise idée de lier son intrigue à celle de David. Cela évite que tout soit trop cloisonné. Après, il faut bien avouer que le hasard fait un peu trop bien les choses. Je me demande ce que la mère maquerelle de Lauren lui prépare afin de se faire pardonner. J'espère quelque chose de bien sexe. Une aventure lesbienne, ce serait sympa. Mais j'ai encore mieux : un trip sado-maso ! Allez je me calme, sinon je vais être déçu. Une partie à trois suffira. Cela ferait d'ailleurs du bien à Jonah et Riley. Leur amour qui dégouline devient insupportable et il serait temps que les scénaristes les détruisent. Il faudrait pour cela que Ella passe à l'action mais elle a du retard à l'allumage. Toute cette histoire de séance-photo m'a moyennement plu, dans le sens où Riley était à claquer du début à la fin. Déjà, quand elle est arrivée avec sa peinture dans les cheveux et sur les vêtements, ça m'a fortement agacé. C'était tellement improbable. Il faut qu'elle arrête la peinture tout de suite la pauvre. C'est une cata ! Et puis ses hésitations étaient ridicules. Faire quelques photos, même pas à poil, pour 10 000 Dollars, c'est quand même pas la mer à boire ! N'importe qui accepterait tout de suite. Reste à espérer que cela va lui monter à la tête et qu'elle va vite laisser tomber ses mioches pour le mannequinat. Puis comme The Beautiful Life est annulée, ça compensera. Un petit mot sur le patron d'Ella : je l'aime bien mais il n'est pas assez vilain. Et puis son homosexualité, pourquoi pas ? Mais ça n'apporte rien à l'intrigue, c'est dommage. Il aurait fallu en jouer justement.
// Bilan // Mine de rien, je commence à m'attacher aux personnages de ce nouveau Melrose. Surtout les filles. Violet parce que c'est une psychopathe en puissance, Lauren parce que c'est une pute au grand coeur et Ella parce qu'elle ne se prend pas la tête et qu'elle assure en toutes circonstances. Elle apporte la dose d'humour nécessaire à cette grande mascarade soon to be jouïssive.
Melrose Place [1x o4]
Vine // 1 5oo ooo tlsp.
Une fois encore, le nouveau Melrose réussit à intégrer un personnage de la série originelle sans le trahir et sans que son intrigue paraisse déconnectée du reste. En cela, le retour de Jane était une vraie réussite ! C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré dans cet épisode. Je regrette simplement qu'elle n'ait pas eu affaire à son ex-grand-amour, mais j'ai l'impression que vu le nombre de guest-stars, les scénaristes sont obligés de limiter les apparitions des uns et des autres. Pas grave : on remet les retrouvailles avec Michael Mancini à plus tard. Stay Tuned ! Jane Andrews a changé. Elle est plus jolie aujourd'hui qu'il y a 15 ans. Cette coupe courte des débuts ne lui allait vraiment pas. Au départ, c'était une chic fille mais avec un mari et une soeur comme les siens, elle ne pouvait pas rester nette très longtemps. Elle a fait pas mal de conneries Jane mais on sait qu'au fond c'est toujours une chic fille. Même quand elle dénonce sa nièce, ou celle qui prétend l'être, même quand elle exerce un odieux chantage sur Ella et qu'elle tente de la faire accuser du meurtre de sa soeur. J'ai l'impression qu'elle est simplement désespérée et complètement aigrie. 10 ans après l'avoir quitté, elle est toujours une styliste ringarde. Y'a de quoi avoir les nerfs, non ? Puisqu'elle est la nouvelle propriétaire de la résidence par héritage, on sera certainement amené à la revoir et tant mieux.
Quand je parlais de plusieurs guests, je pensais à Nicholas Gonzalez et Victor Webster, qui ont quand même une petite notoriété, mais surtout à Kelly Carlson, qui aurait fait une garce mémorable dans l'original. Celle que l'on connaît bien grâce à Nip/Tuck a trouvé ici un rôle qui lui va comme un gant : elle est mère macrelle ! Elle va prendre en charge Lauren, notre prostituée préférée, qui a compris qu'elle prenait des risques à exercer son second métier en solo. Il ne s'est rien passé de formidable la concernant dans cet épisode, à part cette rencontre, mais j'aime toujours cette intrigue qui sort de l'ordinaire pour une série de la CW. D'ailleurs, j'étais assez surpris que l'épisode commence par une partie de jambes en l'air dans une voiture et que, plus tard, Ella et David s'embrassent toutes langues dehors. Au risque de me répéter : on est à un niveau au-dessus des Frères Scott ! Bon, sauf que ça touche au couple Jonah/Riley, toujours assez ennuyeux bien que plus en retrait cette fois. Concernant la future Oscarisée Ashlee Simpson, elle a encore fait du bon boulot tout en regards perdus, aguicheurs, angoissés puis flippants. Est-elle vraiment la fille de Sydney ? J'en doute de plus en plus. Cette fille est une grosse mythomane, il ne faut pas croire un traite mot de ce qu'elle dit ! Sa fuite lors de la venue de la police était quand même bien ridicule.
// Bilan // Parce qu'il ne faut pas exagérer, je n'accorde toujours pas trois étoiles à Melrose Place mais, au fond, j'ai bien envie de les mettre. Je ne sais pas comment ça se fait, mais ça le fait ! J'ai enfin trouvé le guilty-pleasure que j'attendais.
Harper's Island [Pilot]
Whap // 1o 5oo ooo tlsp.
What About ?
A l'occasion d'un mariage, famille et amis se retrouvent sur une île au large de Seattle, réputée pour un meurtre perpétré par un maniaque 7 ans plus tôt. Au début des festivités, tout ce beau monde ignore encore qu'ils vont vivre un véritable cauchemar. Les liens d'amitiés sont mis à rude épreuve et les secrets remontent à la surface quand des victimes sont retrouvées assassinées les unes après les autres. Ce qui s'annonçait comme un agréable week-end devient un terrifiant combat pour échapper à la mort. (AlloCiné)
Who's Who ?
Peut-on réunir un casting plus stéréotypé ? J'en doute ! Autant le dire tout de suite : la série reprend un à un tous les codes classiques des slasher movies. On n'est donc absolument pas étonnés de ne retrouver que de belles blondes et de belles brunes à forte poitrines qui ne ratent pas une occasion de se désaper ! A commencer par Katie Cassidy, que les fans de Supernatural connaissent bien. Elle a aussi fait ses armes dans... 7 à la maison ! Elle fait partie du casting de Melrose Place 2.0, où elle devrait nager comme un poisson dans l'eau de la piscine... Une Cassidy peut en cacher une autre ! Elaine Cassidy joue le rôle de la Sidney Prescott (Scream) de la série. La pauvresse est maudite. Sa mère est morte il y a 7 ans, assassinée par le fameux tueur en séries. Dans cette galerie de personnages si pauvre, elle est certainement la plus intéressante. C'est dire ! Il y a pas mal d'autres ravissantes idiotes, notamment une blonde bien atteinte interprétée par Cameron Richardson. Cette fille me fait un drôle d'effet. Elle a le visage de Meredith Monroe mais avec un look de péripatéticienne. C'est perturbant. Il y a des mecs aussi. Plutôt beaux aussi, même s'il y a un gros moche marrant et un petit moche mystérieux et inquiétant, avec tout plein de tatouages avec des têtes de mort, histoire de remplir les quotas. Le héros, Henry, est joué par Christopher Gorham, que l'on ne présente plus. Enfin si quand même : Popular, Jake 2.0, NIH Alertes médicales, Ugly Betty... Son couple avec Katie Cassidy n'est pas très crédible d'ailleurs. On notera également la (courte) participation de Harry Hamlin, vachement moins effrayant que dans Veronica Mars, et Richard Burgi, vachement moins marrant que dans Desperate Housewives. Tout ça ne vous donne pas envie ? C'est normal ! Attendez la suite...
So What ?
C'était une excellente idée de transposer l'univers du slasher movie à la télévision, sur 13 épisodes. Vraiment. Mais les bonnes idées ne font pas forcément les bonnes séries. En fait, elle aurait dû naître il y a une petite dizaine d'années, lorsque le genre explosait au ciné avec les Scream et autres Souviens-toi l'été dernier. C'est d'ailleurs à cette dernière saga que Harper's Island ressemble le plus. L'ambiance port de plaisance certainement. Malheureusement, elle arrive après la bataille. Le genre n'a plus vraiment la côte et comme la série se contente de reprendre ses codes sans jamais rien révolutionner, hormis le format, eh bien c'est sans surprises, pas flippant pour un sou et un peu ringard sur les bords. Le plan du tueur de dos et de préfèrence encapuchonné, on connaît. La forêt sombre avec les bruits inquiétants du vent, on connaît. Le pont en bois qui craque, pareil. J'ai déjà parlé des filles faciles et des beaux mecs blagueurs. Le pire cliché revient à la petite fille psychopathe et son "One by One" censé être flippant. La plupart des personnages possèdent leur petit secret relatif à leur passé et on tombe très vite dans le soap bas de gamme, avec des demandes en mariage à tout va, des ex qui refont surface... En bref, on s'ennuie déjà ferme devant Harper's Island et ça ne fait que commencer ! Je pensais reviewer tous les épisodes mais ce pilote m'a bien refroidi. Même pas envie de voir le deuxième... A moins que vous ayez gardé votre âme d'adolescent, ou que vous en soyez un, je vous conseille de ne pas gâcher vos beaux souvenirs d'émois screamesques avec cette série daubesque (pour la rime : de rien).
// Bonus // Et une bande-annonce (qui est bien meilleure que la série) :
Dire que c'est sur CBS... Vous ai-je dis que c'est sur M6, en France, que vous pourrez la découvrir ?