20 janvier 2014

The Last Ship [Pilot Script]

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THE LAST SHIP

Drama // 42 minutes

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Pilote "Phase Six" écrit par Hank Steinberg (The Nine, Interpol, FBI Portés Disparus)  & Steven Kane (The Closer). Produit par Michael Bay (Transformers, Pearl Harbor, Armaggedon). Réalisé par Jonathan Mostow (Clones, Terminator 3, U-571). Adapté de William Brickley. Pour TNT & Platinum Dunes. 65 pages.

Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l'équipage de l'USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu'une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l'Europe sont en guerre, tandis que le Gouvernement Américain n'est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l'extinction totale de l'espèce...

Avec Eric Dane (Grey's Anatomy), Rhona Mitra (Nip/Tuck, Boston Justice, Strike Back), Adam Baldwin (Chuck, Firefly), Michaela McManus (Vampire Diaries, Les Frères Scott, New York Unité Spéciale), Charles Parnell, Travis Van Winkle, Christina Elmore...

 

   L'été prochain, la chaîne câblée TNT va lancer The Last Ship, probablement son projet le plus ambitieux depuis son lancement en 1988, à ranger du côté du Falling Skies de Spielberg et son équipe. Celle qui nous a habitués à des cop-shows de toutes sortes, plus ou moins bien fichus (The Closer, Perception, Rizzoli & Isles, SouthLAnd...) et quelques programmes plus inattendus (Dallas, Mob City, Men of a certain age...) a donc fait confiance à Michael Bay pour produire une série résolument tournée vers l'action sur fond de fin du monde. Ils se sont adressés à la bonne personne. A priori, pas de monstres ni d'extra-terrestes ici, juste un très méchant virus (mortel) qui se propage à la vitesse de la lumière et qui n'épargne personne, pas même le président des Etats-Unis et ses plus proches collaborateurs... enfin personne sauf la femme et les enfants du Commandant Tom Chandler, l'un des deux héros de The Last Ship. Ils ont survécu, reclus dans une cabane quelque part dans les bois. On touche là à l'un des principaux défauts de ce type de show (et de film) : le patriotisme américain exacerbé, quelque peu crispant -vous aurez droit en fin de pilote à une envolée lyrique remplie de prières et d'espoir- et ces bons vieux ressorts plein de bon sentiments mettant en avant les valeurs familiales et le triomphe de l'amour. Moi, ça m'ennuie et me gâche le plaisir.

   Parce que du plaisir, j'en ai quand même pris à la lecture de ce script plutôt bien agencé, qui commence doucement puis qui monte en puissance avant de s'achever sur un cliffhanger pas très original mais efficace. SPOILER ALERT : Il y a un traitre sur le bâteau. On en a pour notre argent (et le premier trailer laisse penser que les moyens ont bien été mis pour que The Last Ship ressemble à quelque chose). On nous promet de beaux plans larges du destroyer, ainsi que du paysage gelé environnant. Une scène se déroule même sur la glace, en compagnie de scientifiques. On n'échappe pas à des envois de missiles tonitruants et de belles explosions à la clé. SPOILER ALERT : Notre pauvre France est détruite sous nos yeux par ces vilains Chinois qui refusent d'admettre que le virus est né par chez eux. On s'étonnerait presque que ce ne soit pas les Russes les responsables de la fin du monde... jusqu'à ce que les Russes tirent sur le vaisseau américain. Forcément. De tous ces clichés on se passerait bien. Mais on sait tous à quoi s'attendre face à ce genre d'histoires de toute façon ! The Last Ship n'a aucunement l'intention de renouveler le genre. Elle se contente surtout de l'adapter au format télé (la première saison comptera 10 épisodes).

   Au bout d'un moment, une fois lassé des scènes d'action en tous genres, je me suis retrouvé face au gros problème de ce pilote : il ne présente pas correctement les personnages en dehors des trois héros principaux. Et encore. Si les personnalités sont rapidement affirmées, on ne peut pas dire qu'il y ait quoi que ce soit qui nous permette de nous attacher à eux. Et on peut craindre le pire sachant que les acteurs choisis pour les incarner ne sont pas de grands tragédiens, si vous voyez ce que je veux dire. Eric Dane, Rhona Mitra et Adam Baldwin, c'est pas l'Actor's Studio quoi. En même temps, ils devraient bien s'en sortir puisqu'on ne leur demande rien. J'ai un peu d'espoir au sujet du Dr Rachel Scott (Mitra), parce que c'est la chic fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds face à tous ces hommes décérébrés. On ne peut que l'aimer. Mais les deux alpha males qui vont très vite se taper dessus m'agacent déjà, en partie à cause de leurs répliques toutes faites, clichées à mort. Le reste des personnages se noient dans la masse pour l'instant. On ne comprend pas qui fait quoi précisément (mais mon ignorance dans le domaine de la NAVY n'aide pas). D'ailleurs, je ne me rappelle déjà plus vraiment d'eux, à part du petit jeune qui vomit en découvrant des corps en putréfaction sur un yatch abandonné. Mais c'est à peu près tout ce qu'il fait. 

   The Last Ship devrait ravir les amateurs des productions cinématographiques de Michael Bay. Les ingrédients sont les mêmes, tous les clichés sont respectés, les personnages sont aussi peu dignes d'intérêt. En cela, le pari est réussi, le divertissement est assuré ! Si vous cherchez de la subtilité, des performances d'acteurs, de l'émotion, je ne vous conseille pas d'embarquer. Vous risqueriez de très vite le regretter !

 

 

A VENIR : FATRICK, HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, CONSTANTINE, SECRETS AND LIES, SENSE 8, HERE’S YOUR DAMN FAMILY, SEA OF FIRE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, CLEMENTINE, BAD JUDGE, LIFESAVER...

Posté par LullabyBoy à 01:00 - - Permalien [#]
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27 août 2012

Dallas [Saison 1]

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Saison 1, 10 épisodes // 4 420 000 tlsp. en moyenne

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    Le retour de Dallas était un gros pari pour TNT, que tout le monde considérait plus ou moins comme perdu d'avance, moi y compris. Je n'y croyais pas. Pas seulement parce que les remakes ou reboots se vautrent quasi-systématiquement, aussi parce que je pensais vraiment que le public américain était passé à autre chose, que les jeunes ne s'y intéresseraient pas une seule seconde et que, si par miracle le pilote réussissait à engendrer une certaine curiosité, la suite se ferait seulement devant une poignée de nostalgiques, pas assez nombreux pour assurer le minimum syndical requis par la chaîne câblée. Finalement, les choses se sont passées mieux que prévu : le premier épisode a cartonné, la baisse par la suite n'a pas été brutale mais progressive et la série a réussi à se maintenir à un niveau suffisant pour décrocher une saison 2. Je suis à peu près sûr que si elle n'avait pas été programmée l'été, son destin aurait été tout autre mais on aura une réponse à cela très vite puisque les prochains épisodes inédits sont attendus en Janvier 2013, en pleine saison ! Une folie que je ne vois pas récompensée... En attendant, si ce nouveau Dallas a fonctionné et plutôt plu, c'est parce qu'il est parvenu à insuffler du sang neuf tout en respectant parfaitement l'oeuvre originale, laquelle était vraiment bonne et emblématique, malgré sa mauvaise réputation en France, totalement injustifiée. Dallas est et restera LE soap de référence (non, ce n'est ni Dynastie ni Melrose Place).

   Après deux premiers épisodes convaincants (rappelez-vous), la série a quelque peu ronronné pendant environ 4 semaines. Le schéma était le même : on s'ennuyait ferme pendant les 20 premières minutes, avec des situations et des dialogues convenus, qui tournaient en rond, des détails sur le business qui ne nous intéressaient pas vraiment mais qui donnaient un peu de poids et de crédibilité aux événements, puis tout s'accélerer grâce à un rebondissement plus ou moins inattendu qui relançait la machine jusqu'à la fin des 42 minutes hebdomadaires de coups bas. Un peu décourageant donc. J'avoue que je n'étais alors pas particulièrement pressé de voir l'épisode suivant. A partir du moment où Maria Del Sol -enfin celle qui se faisait passer pour elle- meurt tragiquement, écrabouillée contre le toit d'une voiture mais encore fraîche et séduisante comme dans tout bon soap qui se respecte, on peut dire que la saison démarre vraiment et que ça devient juicy. Les masques tombent. Rebecca tout particulièrement, qui a passé les premiers épisodes a soufflé le chaud et le froid, révèle son vrai visage et nous surprend de rebondissement en rebondissement jusqu'à l'ultime, très bien trouvé et qui promet de grands moments par la suite. JR, quant à lui, est en roule libre, même s'il est depuis le premier épisode LE personnage sur lequel on peut de toute façon toujours compter, scène après scène. Comme dans la version originale, en fait. Larry Hagman a pris beaucoup de ride mais pas son personnage, toujours rusé et mauvais jusqu'à la moelle. L'acteur impressionne : malgré ses 80 ans passés, il fait toujours preuve de vivacité ou alors les réalisateurs font un sacré bon boulot pour nous le faire croire. Et puis on sent qu'il prend un pied fou à retrouver son alter-ego maléfique. On dirait que ça lui fait du bien.

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    Ce bon vieux Bobby n'est pas en reste : il parvient toujours à se sortir de tous les pièges tendus par son frère avec classe et dignité. On aimerait évidemment qu'il se fasse un peu plus menaçant de temps en temps, mais hausser le ton est déjà un sacré effort pour cet éternel gentil. Il a trouvé une alliée parfaite en Ann, sa nouvelle femme. Elle est son pendant féminin, même si les auteurs laissent entrevoir qu'elle n'est pas aussi honnête que lui et quelques secrets viendront prochainement ébranler leur joli couple. Et si la série, surtout avec les jeunes, ne réussit pas toujours à offrir des dialogues convaincants et des scènes aussi déchirantes qu'elle le voudrait, avec Bobby et Ann, on est dans du vrai drama de qualité où les prestations des interprétes sont pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise. Patrick Duffy et Brenda Strong forment un couple solide dont l'alchimie est évidente. Et pour ne parler que d'elle quelques instants : wouah, quelle actrice ! On savait déjà qu'elle était bonne mais Desperate Housewives n'a jamais pu l'exploiter au maximum de son potentiel vu les circonstances. Même chose pour Everwood. Là, on a vraiment l'impression de découvrir une grande actrice, qui n'a pas encore eu la carrière qu'elle méritait. Elle a plusieurs scènes dans cette première saison bouleversantes. Celle du final, face à Mitch Pileggi, est forcément la plus marquante. Et pour terminer sur les "historiques", la nouvelle Sue Ellen me plait, finalement. On a quand même hâte qu'elle retourne à la bouteille mais, en attendant, elle s'en sort plutôt bien. Elle aurait moins de regrets quand elle fait quelque chose de "mal", ce serait mieux aussi. Sa campagne pour devenir gouverneur peut devenir un arc intéressant en saison 2, en espérant qu'il soit exploité à fond. Au début de la saison, elle était peu présente et c'était bien dommage. Sinon, je ne tiens pas à évoquer Lucy. Je ne pourrais que devenir grossier... Et Cliff Barnes, ça c'est génial d'avoir fait revenir Cliff Barnes ! Pendant ce temps-là, tous les meilleurs chirurgiens de la Terre travaillent jour et nuit pour rendre de nouveau Joan Van Ark potable en vue d'une future guest...

   Place aux jeunes maintenant. Semaine après semaine, je dois dire que Jesse Metcalfe et surtout Josh Henderson n'ont cessé de m'impressionner. Face à JR et Bobby, ils ont réussi l'exploit de ne pas paraître ridicules, ce qui est déjà une petite victoire en soi. Est-ce qu'ils ont été incroyables de justesse pour autant ? Non. Mais peu importe, ils font le job et on finit par s'attacher à eux. John Ross est un personnage vraiment intéressant, qui apporte beaucoup, et dont la complexité du lien avec son père et le reste de sa famille est exploité à fond. Christopher... Christopher est le fils de Bobby quoi. Il est gentil. Trop gentil. Il est un peu ennuyeux. Son histoire avec Rebecca a été bien traitée. Ses sentiments pour Elena, en revanche, c'est une autre histoire. Mon impression après le pilote s'est confirmée au sujet de Jordana Brewster : elle est mauvaise et elle n'est pas capable de jouer la chic fille. C'est la grosse erreur de casting. Et même sans ça, le personnage est sans saveur. Elle ne dit jamais rien d'intéressant. Elle ne fait jamais rien d'intéressant. Elle se contente d'être là et tout le monde lui tombe dans les bras. C'est incompréhensible. Je ne sais pas ce que les scénaristes comptent lui réserver pour la saison 2 mais il va falloir soit s'en débarrasser, ce qui est peu probable vu son importance au sein du conflit entre John Ross et son cousin, soit lui inventer du caractère voire une toute nouvelle personnalité ! 

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// Bilan // Dallas 2012 est la bonne surprise de l'été, tant on imaginait mal comment elle pourrait fonctionner et être réussie. Cynthia Cidre l'a fait et on peut définitivement l'applaudir pour ça. Au fur et à mesure de la saison, après un démarrage poussif, la série gagne en intérêt et en intensité. Le soap n'est pas mort les amis ! Pas tant que Larry Hagman sera vivant en tout cas...

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Petite photo souvenir avec Larry Hagman et Linda Gray. Mythiques.

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18 juin 2012

Dallas [1x 01 & 1x 02]

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Changing Of The Guard (Pilot) // Hedging Your Bets

6 860 000 tlsp.

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What About ?

Au ranch de Southfork, 20 ans plus tard, les Ewing se déchirent toujours sur fond de trahisons, secrets et autres drames. John Ross et Christopher, les fils respectifs de J.R. et Bobby, reprennent les affaires familiales, poursuivant par la même occasion les querelles de leurs pères...

Who's Who ?

D'après la série originale Dallas créée par David Jacobs (Côte Ouest). Adaptée par Cynthia Cidre (Cane). Avec Jesse Metcalfe (Desperate Housewives, Chase), Josh Henderson (Desperate Housewives, Over There), Jordana Brewster (Fast & Furious, Chuck), Julie Gonzalo (Veronica Mars, Eli Stone), Larry Hagman (Dallas, Nip/Tuck), Patrick Duffy (L'homme de l'atlantide, Dallas, Notre belle famille, Amour, Gloire et Beauté), Linda Gray (Dallas, Models Inc., Melrose Place), Brenda Strong (Everwood, Desperate Housewives)...

So What ?

   20 ans que Dallas s'est éteinte. Pendant les 10 premières années suivant la fin de la série culte, la télévision américaine a essayé, saison après saison, d'en recréer la magie sans jamais y parvenir. Bien sûr, en matière de soap de prime-time Melrose Place est un must-see, ou l'exception qui confirme la régle. Mais pour  un unique Melrose Place (en excluant les teen soaps comme Beverly Hills), combien d'échecs lamentables ? Models Inc. en 1994, Central Park West en 1995, Malibu Shores et Savannah en 1996, Pacific Palisades (Brentwood) en 1997, Hyperion Bay en 1998, Titans en 2000... Puis les soaps ont commencé à envahir l'ensemble du petit écran mais d'une autre manière, à l'ère des séries hyper-feuilletonnantes (Lost), des dramas "de prestige" (Six Feet Under), des dramédies (Desperate Housewives, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money) ou de la télé-réalité, qui en ont tous repris certains ingrédients. Si bien qu'aujourd'hui, la mode étant un éternel recommencement, les diffuseurs semblent vouloir redonner ses lettres de noblesse au genre en revenant à son essence, débarrassé de tout artifice. Revenge, il y a quelques mois, a ouvert la voie, prouvant que le public n'y était pas réfractaire. Mais, chronologiquement, puisque cela fait bientôt deux ans que le projet a été mis sur pied, après maintes rumeurs de remakes en séries ou au cinéma, c'est Dallas, la reine incontestée du genre -même si les puristes diront que c'est Dynastie- qui crée l'événement ! Et, contrairement à un 90210 ou un Melrose Place 2.0, qui n'ont pas su proposer des histoires convaincantes en utilisant certains personnages de l'oeuvre originale uniquement comme des accessoires, Dallas 2012 assume totalement son statut de suite et allie de façon très maline le "old school" au moderne. Et je ne m'attendais pas vraiment à ça de la part de la scénariste Cynthia Cidre, responsable justement d'un des plus récents échecs de soap moderne, Cane, en 2007. 

   La véritable force de ce Dallas 2012, c'est qu'il parvient en un peu moins d'une heure à satisfaire ceux qui ont suivi, de près ou de loin, la série originale, en la respectant totalement dans le ton et en rendant sa forme plus moderne, plus qualitative, et ceux qui débarquent, qui savent à peine qui sont J.R. et Bobby, mais dont la curiosité a été piquée grâce à l'énorme plan marketing de la chaîne TNT depuis un an. L'ancienne génération, très présente, nous est présentée en parallèle de la nouvelle, prometteuse, et les deux se mêlent peu à peu brillamment, ouvrant des possibilités infinies en matière de rebondissements et de cliffhangers. En la matière, le deuxième épisode enfonce d'ailleurs le clou bien comme il faut ! Chez les anciens, Larry Hagman impressionne toujours autant, même si des sous-titres sont franchement nécessaires pour comprendre ce qu'il marmonne à présent. Comme dans la série originale, c'est sur ses épaules que la série repose, quoi que les autres fassent. Patrick Duffy se défend cependant toujours bien face à lui et on prend grand plaisir à le voir évoluer maintenant aux cotés de Brenda Strong l'interprète et surtout la voix de Mary Alice Young dans Desperate Housewives, enfin vivante. Elle a une présence de dingue, dont on regrette de ne pas voir pu davantage profiter. Sue Ellen, pour le moment, c'est ma petite déception. Elle n'est plus le déchet de la grande époque, ce qui est plutôt rassurant pour le personnage mais décevant pour nous. Espérons que ses vieux démons la rattrapent vite ! Est-il bien nécessaire de mentionner Lucy, sinon ? A ce stade, sa présence ne relève que du clin d'oeil. A tout moment, on attend l'arrivée de Gary et Valene, les héros de Côte Ouest -car il est de notoriété public que le spin-off a toujours été supérieur à la série mère- mais il faut garder des cartouches pour plus tard (et trouver le temps de rendre Joan Van Ark présentable...).

   Chez les jeunes, les choix de casting avaient de quoi faire peur sur le papier mais, curieusement, Josh Henderson et surtout Jesse Metcalfe ne s'en sortent pas si mal dans les rôles des successeurs de J.R. et Bobby. Ils n'ont clairement pas le même charisme et ne l'auront certainement jamais, mais leurs prestations sont correctes et s'affineront certainement avec le temps. Jordana Brewster me laisse très perplexe dans le rôle de la chic fille mais comme personne ne reste gentil bien longtemps à Southfork de toute façon... Julie Gonzalo, par contre, je l'aime beaucoup depuis longtemps et le second épisode laisse clairement entendre que son personnage n'est pas un saint ! Tant mieux. Ce sera l'occasion de la découvrir dans un autre registre. Le triangle amoureux qui se dessine n'est pas des plus originaux qui soit, ni aucune autre des intrigues mais on ne demande pas à ce nouveau Dallas de révolutionner quoi que ce soit, juste de nous offrir le divertissement promis et de profiter de sa présence sur le câble pour aller un peu plus loin que ce que la série originale pouvait se le permettre à l'époque sur un grand network. Mais sur ce dernier point, on peut dire que tout est très sage pour le moment. Etonnamment d'ailleurs, au cours du pilote, les beaux mâles ne se dévêtissent pas, comme pour nous dire que ce n'est sur leur plastique que les scénaristes misent mais sur leur talent. La donne change toutefois légèrement dans le deuxième épisode.

   Dallas 2012 n'est ni un remake ni une vague suite du soap phare des années 80 mais une 15ème saison, en quelque sorte. Les années ont beau avoir passé, rien n'a vraiment changé à Southfork, pas même le générique, pour notre plus grand plaisir (coupable). Il faut prendre la série pour ce qu'elle est et là, sans aucun doute, tout se passera bien ! La guerre chez les Ewing ne fait que (re)commencer !

How ?

 

20 août 2011

Suits Vs. Franklin & Bash [Pilotes]

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4 640 000 tlsp. # 2 740 000 tlsp.

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What About ? 

Avocat très ambitieux d'une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a besoin de quelqu'un pour l'épauler. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant mais sans diplôme, doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike devra cependant user de toutes les ruses pour maintenir sa place sans que personne ne découvre qu'il n'a jamais passé l'examen du barreau.

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Amis de longue date, Jared Franklin et Peter Bash sont deux avocats arrogants aux méthodes peu orthodoxes. Remarqués par le ponte d'une grosse firme, ils sont recrutés par le prestigieux cabinet. L'occasion pour eux de s'attaquer à de gros morceaux et apporter un peu de folie à un système qu'ils considérent trop rigide...

Who's Who ?

Créée par Aaron Korsh (The Deep End, Raymond, Voilà!). Avec Gabriel Macht (Bad Company, Raisons d'état), Patrick J. Adams, Meghan Markle (Fringe), Gina Torres (Alias, Huge, 24), Rick Hoffman (Samantha Who?, Bernie Mac Show)... 

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Créée par Kevin Falls (Shark, Journeyman, A la Maison Blanche) et Bill Chais (Shark, Dirty Sexy Money). Avec Mark-Paul Gosselaar (Sauvés par le gong, New York Police BluesRaising The Bar), Breckin Meyer, Dana Davis (10 Things I Hate about you, Heroes, The Nine), Garcelle Beauvais (La vie de famille, New York Police Blues), Reed Diamond (Dollhouse, Journeyman, Homicide, Amy), Kumail Nanjiani, Malcolm McDowell (Heroes, Entourage)...

So What ?

    Afin de bousculer un peu les habitudes, j'ai décidé de tenter une critique croisée de deux nouveautés lancées cet été qui possèdent pas mal de points communs et qu'il me semblait pertinent de confronter. Ce sont en effet toutes les deux des dramédies judiciaires, qui adoptent un ton résolument moderne, bâties autour d'un couple de héros. Suits est signée USA Network, la chaîne qui ne connait aucun bide depuis quelques années et qui fabrique toute ses séries dans le même moule; tandis que Franklin & Bash est diffusée sur TNT, une des chaînes câblées américaines les plus suivies (la plus suivie même ?), mais qui n'a pas vraiment d'identité en matière de fictions originales (on y trouve de tout). C'est Suits qui a remporté la bataille de la meilleure audience. A juste titre ?

   Au feeling, je pensais franchement que je serais plus emballé par Franklin & Bash, d'une part parce que le casting me parlait davantage, et d'autre part parce qu'elle me paraissait plus fun et plus légère, donc plus adéquate à la période estivale et à mes envies du moment. Je ne me suis pas vraiment trompé la concernant, mais j'ai clairement sous-estimé Suits. Elle est plus sérieuse, c'est vrai, plus classique aussi et, finalement, on dirait presque que Franklin & Bash correspondait davantage à USA et elle à TNT. Il y a une politique à laquelle aucune série de USA n'échappe : celle dite "du ciel bleu". Regardez bien : il fait toujours un grand soleil dans Burn Notice, Royal Pains, White Collar & co. Suits, pourtant, nous plonge dans un univers plus froid, plus gris, mais sans tomber pour autant dans l'excès inverse. Tout se joue évidemment au niveau des personnages mais, là aussi, il y a du pour et du contre. Par exemple, si j'apprécie Bash, j'ai beaucoup plus de mal avec Franklin. Ils font tous les deux un peu trop leurs malins à mon goût et j'ai tendance, dans la vie comme dans la fiction, à haïr les frimeurs de tous poils. Mais disons que Bash est plus attachant et semble plus "vrai" que Franklin. On sent que les scénaristes cherchent à tous prix à rendre ce dernier "bigger than life", le plus extravagant possible et il en ressort un sentiment de "trop" tout le temps. La série dans son ensemble souffre de ce même problème : elle n'est pas si cool et amusante que cela mais elle essaye d'être cool et amusante. Vous comprenez la subtilité ? Ah et à ce propos : de la subtilité, elle n'en a pas ! Son point fort, par contre, c'est qu'elle est forcément plus surprenante que Suits. On ne peut pas vraiment deviner la manière dont les héros vont se comporter au tribunal. Tout est possible et c'est une perspective excitante. Les décors, la musique et les personnages secondaires sont aussi plus attrayants du coté de Franklin & Bash. Et au niveau du rythme, ça va vraiment trop vite, à 2000 heures et ça en devient presque épuisant à suivre. 

   Suits bénéficie du format habituel des pilotes de USA : un peu plus d'une heure. Je m'en plains souvent, je pense par exemple à celui de Covert Affairs qui m'avait paru interminable, mais dans ce cas précis, ça ne m'a particulièrement dérangé. L'avantage de ce système, et je pense qu'il a été mis en place précisement pour cela, c'est qu'il permet de mettre l'intrigue principale en place sans se précipiter. Le résultat est donc forcément plus convaincant. Il faut bien une bonne vingtaine de minutes avant que le pitch de départ de Suits énoncé plus haut ne soit en marche. Il n'en faut même pas dix pour F&B. Les personnages bénificient également automatiquement d'un portrait plus approfondi. On s'attache à eux plus facilement. Harvey surtout avait bien besoin de ça: il aurait sinon été réduit à la caricature de l'avocat prétentieux et rebelle pour qui on ne peut qu'avoir du mépris. On a le temps de se rendre compte qu'il est plus que ça et il est même assez drôle dans le fond. C'est un autre humour que celui de Franklin quoi... Mike est plus proche de Bash, mais en vachement plus attachant et le coup de coeur a été, pour ma part, instantané. Et c'est là aussi qu'intervient le talent des acteurs. Ceux de F&B sont peut-être plus connus, mais ceux de Suits ont clairement une palette d'émotions plus large à leur dispostion. Mark-Paul Gosselaar a prouvé depuis longtemps qu'il n'était pas que le beau gosse qui rendait toutes les adolescentes chiennes à la grande époque, même si son physique très avantageux fait toujours partie intégrante de ses rôles (le contraire serait difficile en même temps). Il ne se prive d'ailleurs pas de montrer dans le pilote que ses fesses n'ont pas pris un poil de graisse et ne serait-ce qu'une seule ride avec les années (ça m'a d'ailleurs très étonné que TNT laisse passer ça, c'est pas le genre de la maison même si c'est pas grand chose). Mais ce petit Patrick J. Adams, lui, est une vraie révélation et je me demande pourquoi il n'obtient un rôle principal que maintenant après avoir écumé ces dernières années à peu près tous les shows possibles pour des apparitions. Son duo avec Gabriel Macht fonctionne à merveille et tout de suite. Je suis beaucoup moins convaincu par Breckin Meyer mais je n'arrive pas encore à le dissocier de son rôle. Coté personnages secondaires, malgré la présence toujours appréciable de Gina Torres, je ne suis pas plus emballé que ça. Disons que l'on a affaire à des gens très classiques, que l'on retrouve dans toutes les séries judiciaires...

    Si je devais faire une comparaison un peu bidon, je dirais que Franklin & Bash est le fast-food de la série judicaire -vite engloutie, vite digérée- tandis que Suits correspond plus à un bon resto -sans prétention, sans extravagance. Pour le menu gastronomique, par contre, c'est à The Good Wife qu'il faut s'adresser ! 

14 août 2011

Falling Skies [Saison 1]

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Saison 1 // 4 800 000 tlsp.

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What About ?

Six mois après l'invasion de la Terre par des extraterrestres, la planète est en ruine et les survivants humains tentent de faire face. Les résistants s'organisent pour combattre les forces ennemies. Tom Mason, un ancien professeur d'histoire, se retrouve propulsé en tant que commandant en second du 2ème Régiment du Massachusetts. Si le but des survivants est d'essayer de subsister, certains d'entre eux vont également essayer de comprendre la raison de cette invasion.

Who's Who ?

 Créée par Robert Rodat (Il faut sauver le soldat Ryan, The Patriot, L'envolée sauvage...). Produit par Steven Spielberg. Avec Noah Wyle (Urgences), Moon Bloodgood (Day Break, Journeyman, Terminator), Drew Roy (Hannah Montana), Seychelle Gabriel (Weeds), Will Patton (24, Espion d'état), Sarah Carter (Shark), Colin Cunningham (Stargate SG-1), Connor Jessup (Grand Galop)...

So What ?

   Après les avoir abandonnés pendant quelques années, Steven Spielberg a retrouvé cet été ses chers aliens. Pas de petits bonshommes verts cette fois, ni de gentils E.T., mais d'énormes et vilaines bêtes metalliques contre lesquelles l'homme (ou plutôt l'américain) n'a pas beaucoup de pouvoir, à part celui de trouver la force de se battre inlassablement, d'échaffauder des plans, de survivre... Falling Skies ne raconte pas l'histoire d'une guerre, elle ne cherche pas à montrer de multiples affrontements qui finiraient tous par se ressembler. Elle privilégie toujours l'aspect humain et relationnel à l'action pure et le divertissement brut. Les conséquences de ce choix audacieux (mais peut-être motivé aussi par un manque de moyen évident) sont parfois négatives : la première saison, divisée en dix épisodes, connait de gros problèmes de rythme, les scénaristes passant bien plus de temps à contempler les personnages qu'à les faire évoluer ou approfondir leurs portraits. A la fin de cette première salve, pourtant, qui connait-on vraiment ?

   Contre toutes attentes, Tom Mason ne rentre pas dans la catégorie des héros irritants, qui savent tout dire et tout faire. Il a des failles, il n'est pas parfait. Mais il est un bon américain. Il est un bon père. Il a des valeurs. Il sait ne pas prendre toute la place. Il n'est pas autoritaire. Il est fin. Il est cultivé. Oui, il est tout ça et bien des hommes aimeraient lui ressembler. Mais Noah Wyle parvient à le rendre attachant alors que l'on devrait le détester. Il a trouvé dès le départ le ton juste. Il est allé à bonne école, il faut dire. Malheureusement, ceux qui l'entourent ne sont pas aussi bons et très peu de personnages se révélent véritablement attachants au bout du compte. Le fils de Tom, Hal, est une sorte d'équivalent à Tyler dans V mais avec quelques neurones supplémentaires. Il fonce, il veut faire comme papa, il veut montrer qu'il en a. Mais il n'a pas sa subtilité et pas sa réflexion. Et puis, surtout, Drew Roy n'a pas un dixième du talent de Noah Wyle. L'autre frère (ils sont 3) est à la limite plus intéressant et pas seulement parce qu'il a passé plusieurs semaines dans le camp ennemi, harnaché. Il est curieux, il cherche des réponses. Il ne se contente pas d'agir. Malgré leurs évidentes facilités, les scènes familiales réunissant les Mason font partie des meilleurs moments. Celles qui cherchent à montrer l'attirance entre Tom et le Dr. Glass, qui rentre, elle, dans la catégorie des héroïnes énervantes, sont beaucoup moins réussies. Pas seulement parce que Moon Bloodgood est une actrice relativement passable, mais avant tout parce qu'il n'y a pas d'alchimie entre elle et Noah Wyle. De plus, les auteurs se refusent à les montrer sous un jour plus romantique. Ce serait peut-être jugé trop rapide ou trop mielleux mais ce serait certainement bien plus efficace...

   D'autres personnages valent le détour, et je ne parle pas de la fille du médecin, une version miniature de son agaçante mère, mais plutôt de Pope, le rebelle de la bande. Il apporte énormément à la série : en premier lieu de l'humour et du second degré lorsqu'elle commence à se prendre trop au sérieux. Mais c'est aussi grâce à lui que surviennent les meilleurs rebondissements de la saison. Sa personnalité très amibigüe créé des conflits mais en résout également d'autres. Weaver, le "numéro un" de la troupe n'est pas non plus unidimensionnel. Les scénaristes ont exploré habilement son passé. Ils ont moins bien réussi à gérer sa soudaine addiction, qui vient plomber l'avant dernier épisode. Un peu trop en retrait dans la deuxième partie de la saison, Margaret est le seul personnage féminin qui vaut vraiment le détour mais qui est, paradoxalement, dans l'attitude, plus proche d'un homme que d'une femme. Lors d'une invasion extra-terrestre, les femmes sont apparemment priées de se taire, sauf si elles sont enceintes. Les enfants, surtout dans ce contexte où ils sont kidnappés et enrôlés par les "skitters", se révélent bien plus passionnants. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'intro du pilote avec une voix-off d'enfant qui avait pour mission d'expliciter le contexte. 

   Falling Skies a su éviter quelques pièges imposés par les invasions extraterrestes dans la fiction, mais elle est aussi tombée à pieds joints dans d'autres. Vous connaissez cette impression, que l'on retrouve aussi souvent dans les films d'horreur, que les personnages font exprès de faire ce qu'il ne faut pas faire, d'aller où il ne faut pas aller, de faire du bruit au moment où le silence complet était indispensable... ? Eh bien j'ai ressenti ça sans arrêt devant la série et je les ai maudis à de nombreuses reprises, à la fois énervé mais forcément pris dans l'action aussi. L'effet n'est donc pas entièrement raté. Falling Skies ne brille pas non plus par ses dialogues, extrêmement clichés. Les musiques n'ont aucune originalité. A se demander même si ce sont des compositions originales. Elles soulignent mal l'émotion et donnent un aspect patriotique à certaines scènes, qui n'en avaient vraiment pas besoin. Visuellement, parce que le budget n'est clairement pas astronomique, on doit se contenter de peu mais on est loin des fonds verts de V par exemple. L'honneur est sauf ! Spielberg quand même...

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// Bilan // Cette première saison de Falling Skies est marquée par un pilote efficace, un ventre mou, un excellent double épisode à mi-parcours  et un final relativement décevant (et sans grandes surprises, jusqu'au cliffhanger vu et revu, surtout chez Spielberg). C'est un divertissement honnête, un peu plus intelligent que la moyenne, qui a besoin d'une ligne directrice plus claire et d'un approfondissement de la plupart de ses personnages, pour le moment sans reliefs. Elle n'est pas la grande série espérée, c'est bien ça son plus grand problème.

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07 septembre 2010

[Saison 2010/2011 - Drama] 5- Falling Skies

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What About ?

Six mois après l'invasion de la Terre par des extraterrestres, un groupe de résistants s'efforce de survivre. Tom Mason, un ancien professeur d'histoire, a pris la tête du groupe pour combattre les forces ennemies...

Why Not ?

Qu'on se le dise : l'année 2011 sera placée sous le signe de Spielberg qui a décidé de reprendre en main la télévision en cette période de crise ! Pas moins de trois projets auquel il est associé vont naître et d'autres sont en projet : il y aura bien-sûr Terra Nova pour la FOX, pas vraiment éligible dans ce classement puisque tout ce qui en sera diffusé pendant la saison, c'est le pilote au mois de Mai derrière American Idol, à la Glee. Je suis très impatient de voir ce que ça va donner. Il y aussi Locke & Key, possiblement programmée l'été prochain, qu'il co-produit aux cotés des scénaristes de Fringe, Hawaii Five-O et du film Star Trek Roberto Orci et Alex Kurtzman. Et puis Falling Skies, diffusé cet hiver sur TNT. On ne peut pas dire que cette dernière se distingue par la qualité de ses séries. Hawthorne, Dark Blue & Co ne sont pas des chef d'oeuvres mais pas des horreurs non plus. C'est juste sans aucune ambition. Alors forcément, je me demande ce qu'une série comme Falling Skies vient faire là. Soit ce sera l'exception qui confirme la règle, soit ce sera une belle idée transformée en série mièvre et facile. Difficile d'en juger pour le moment puisque seul quelques photos ont filtré.

Depuis X-Files, je suis très friand des petits bonhommes verts et il y a très peu de séries qui évoquent ce thème, c'est même la seule aujourd'hui. Cela dit, je pense qu'on en verra pas beaucoup des extra-terrestes, du moins en saison 1. C'est plus l'idée de survie qui risque de primer et j'ai déjà peur que le héros, interprété par l'excellent Noah Wyle, soit insupportable. C'est un peu le problème du Spielberg. Ses oeuvres ont toujours quelque chose de très patriotique qui m'énerve. Mais c'est souvent beau et émouvant alors... Les autres acteurs m'inspirent peu, en particulier Moon Bloodgood que je n'aime pas beaucoup du peu que je l'ai vu (dans Day Break notamment). En bref, j'ai plus une grosse curiosité qu'une grosse envie pour cette série. Un peu peur d'un Jericho Bis quand même... Et vous ? 

18 décembre 2009

Men Of A Certain Age [Pilot]

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Pilot // 5 4oo ooo tlsp.

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What About ?

Il est sympa Joe. Mais il est aussi très névrosé. Père divorcé de deux enfants, il a toujours rêvé de devenir joueur professionnel de golf. Au lieu de ça, il est gérant de magasin. Ses deux meilleurs amis ne valent pas mieux : Owen est hyper-stressé et Terry est un acteur raté. Ces trois-là sont inséparables et savent se serrer les coudes quand la vie ne leur fait pas de cadeau... (AlloCiné)

Who's Who ?

Men Of A Certain Age repose grandement sur son trio d'acteurs cinquantenaires qui retrouvent ici une seconde jeunesse. Ray Romano, producteur de la série, s'est offert le rôle le plus important. Tous les Américains l'aiment (un peu moins les Français) puisqu'il a été pendant 9 ans le héros de la sitcom Tout le Monde Aime Raymond. Il assure aussi la voix de Manny dans la saga L'âge de glace. Terry est interprété par Scott -Oh Bravo- Bakula, éternel Sam Beckett de Code Quantum, qui s'est plus tard illustré dans le rôle du capitaine de l'Enterprise de Star Trek et dans le rôle du père de Chuck tout récemment. Le troisième larron, Owen, est incarné par Andre Braugher, le moins populaire des trois sans doute, mais figure emblèmatique de Homicide et Gideon's Crossing, vu il y a peu dans Dr. House.

So What ?

     C'est en regardant ce pilote que je me suis rendu compte que je ne suivais aucune série de la chaîne TNT. Elle diffuse actuellement Saving Grace, Leverage, Raising The Bar (récemment annulée), Hawthorne, Dark Blue et The Closer, son grand succès. Ses séries sont trop lisses à mon goût, trop classiques et s'adressent sans doute à une tranche d'âge dont je ne fais pas (encore) parti. Je me suis donc lancé dans cette nouvelle dramédie avec un peu d'appréhension et je dois dire que ces Men Of A Certain Age ont un certain charme, mais pas suffisant pour m'avoir convaincu d'emblée.

Je m'attendais d'abord à quelque chose de plus vivant. Le rythme est très lent et à aucun moment ça ne s'emballe vraiment. Les scénaristes ont choisi de privilégier le portrait intimiste à la présentation en fanfare. C'est tout à leur honneur et le ton de la série est ainsi rapidement donné. Elle ne fera pas dans le "m'as-tu vu" ou le lourdingue. Les héros ont beau être des mecs, leurs seules préoccupations ne sont pas que le cul et le cul. On n'est pas dans Californication quoi. Ils ont de l'humour, mais rien qui soit d'une grande finesse; ils sont un peu losers sur les bords, mais pas au point d'être pathétiques; et ils sont déjà attachants, mais pas encore au point de nous émouvoir. Ils ont tous leurs qualités et leurs défauts en tant que personnages de fiction. Joe est un peu le héros malgré lui, il n'en a pas vraiment la carrure mais il va falloir faire avec. Terry est celui qui nous est le moins sympathique à cause de son petit coté frimeur et dragueur mais c'est celui qui plaira le plus aux femmes. Et Owen est le plus touchant et peut-être aussi celui dont les hommes de 50 ans se sentiront le plus proches. Il a sa petite vie de famille avec sa petite femme, il s'ennuie un peu mais il n'est pas malheureux. Un mec simple, un peu névrosé mais foncièrement bon. Là où je ne suis pas encore convaincu, c'est au niveau de l'alchimie entre les acteurs. Je n'ai pas senti d'étincelle. Ils sont bons individuellement mais ensemble, c'est pas encore ça. Ca viendra sans doute...

Une certaine nostalgie voire mélancolie traverse ce pilote, appuyées par une réalisation sobre et tendrement jaunie. On ressort du visionnage un peu tristes. C'est moche de vieillir, surtout quand, comme ces hommes, on a l'impression d'être passés à coté de notre vie. Une lueur d'espoir vient cependant nuancer le propos à la fin du pilote, laissant penser que la suite de la série sera plus lumineuse. C'est à espérer car je ne suis pas certain que le public ait envie de suivre semaine après semaine une série bien écrite mais déprimante. En bref, je ne déconseille pas Men Of A Certain Age mais je ne la recommande pas non plus chaudement. Elle doit encore faire es preuves. Si elle réussit, on aura enfin trouvé une "buddy série" digne de ce nom (parce que les derniers essais en la matière -Big Shots et Carpoolers- n'étaient pas des réussites). 


// Bonus // Une bande-annonce, agrémentée d'interviews des acteurs !

   

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