Unbreakable Kimmy Schmidt [Pilot Script]
UNBREAKABLE KIMMY SCHMIDT (aka TOOKEN)
Comédie (Single-Camera) // 22 minutes
Ecrit et produit par Robert Carlock (Friends, Joey, 30 Rock, Saturday Night Live) & Tina Fey (30 Rock, Saturday Night Live, Lolita Malgré Moi). Co-produit David Miner (30 Rock, Brooklyn Nine-Nine, Parks And Recreation). Réalisé par Tristram Shapeero (Community, Parks And Recreation). 13 épisodes commandés. Pour NBC, Universal Television & Little Stranger. 39 pages.
Kidnappée lorsqu'elle était adolescente, Kimmy a passé 15 ans au sein d'une secte, entourée de quatre autres filles de son âge, en pensant qu'elle était l'une des seules survivantes de l'Apocalypse. Le jour où elle est enfin libérée, c'est un tout nouveau monde qui s'ouvre à elle, rempli d'infinis possibilités. Devant ses yeux innocents et éblouis, New York lui semble gigantesque et c'est là qu'elle est bien décidée à refaire sa vie, même si elle n'a aucune idée de ce qu'elle veut en faire...
Avec Ellie Kemper (The Office, Mes meilleures amies, 21 Jump Street), Titus Burgess (30 Rock), Sara Chase, Lauren Adams...
Ce script est GE-NIAL. Et le potentiel de cette future série E-NORME. J'ai un peu hésité à donner les 3 étoiles et demi (la seule côté comédie à les décrocher cette saison est Old Soul, toujours sur NBC) mais je trouve qu'elle les mérite franchement pour son originalité, sa fraîcheur, son intelligence et sa drôlerie. Et moi qui n'y suis pourtant pas fan d'Ellie Kemper que je connais peu puisque je n'ai pas suivi The Office, je trouve qu'elle inspire de belles choses aux scénaristes. C'était déjà elle qui tenait le rôle principal de mon pilote coup de coeur de la saison dernière, Brenda Forever, malheureusement pas commandé en série. Ma foi, Tooken peut être un très agréable lot de consolation bien que très différent. Je comprends aisément pourquoi la chaîne n'a pas estimé utile de passer par la case pilote et d'en commander directement 13 épisodes. Certes, c'est aussi pour faire plaisir à Tina Fey, co-scénariste et co-productrice, mais rien ne les y obligeait après tout...
Comme vous pouvez déjà le constater avec le synopsis : Tooken démarre de manière totalement étonnante ! Le point de départ est un fait divers atroce, mais en une scène, les scénaristes parviennent à en faire quelque chose de tordant tant c'est improbable. On assiste à la libération des cinq (plus ou moins) jeunes femmes. Une SWAT Team du FBI débarque dans une pièce qui ressemble à une chapelle alors que les soeurs sont en train de fêter Noël en se faisant des petits cadeaux. On les voit alors sortir une à une d'une trappe donnant directement sur un champ, ainsi que leur bourreau, un prêtre inquiétant, menotté. Les journalistes sont nombreux à les attendre et c'est à travers leurs reportages que leur histoire tragique nous est racontée : elles ont toutes été kidnappées il y a 15 ans, personne ne les a jamais retrouvées. Et elles étaient là, dans le village où elles ont disparu, mais sous la Terre. Puis bam, générique ! Lequel est chanté, avec des paroles très amusantes, façon comédie musicale de Broadway. La scène suivante se déroule... au 30 Rock !
Les filles sont les invitées du célèbre journaliste Matt Lauer au morning show Today, à New York. Leurs réponses aux questions sont hilarantes. Elles sont totalement déconnectées de la réalité, et pas seulement parce qu'elles n'ont effectivement connu que leur réalité pendant des années. Une d'entre elles est franchement débile; une autre est encore complètement amoureuse du prêtre, syndrome de Stockholm à l'extrême; il y a une espagnole qui ne parle pas un traitre mot d'anglais et qui se moque de ses copines en espagnol, sous-titres à l'appui; et puis il y a Kimmy, notre héroïne toute discrète, émerveillée. On ne peut que l'aimer en fait, elle est absolument adorable. Et elle nous fait de la peine aussi quand elle sort de l'émission et qu'elle annonce aux autres que puisqu'aucune famille ne l'attend, elle a décidé de rester ici et changer de vie. Il faut noter qu'elle a reçu une forte somme d'argent pour la dédomager du préjudice moral (la justice n'a pas traîné !). De quoi bien commencer... Oui enfin sauf qu'elle perd son sac rempli de billets peu de temps après ! Elle est disons un peu distraite.
Viennent ensuite des plans successifs hyper drôles où elle découvre la vie à New York, déambulant dans les rues. Elle libère par exemple les chevaux des calèches de Central Park. On reverra l'un d'eux un peu plus tard sous forme de clin d'oeil en train de galoper dans la rue. Elle applaudit dans le métro, se croyant comme à Disneyland. Et là, elle fait la rencontre qui va changer son destin. Un couple d'hommes se dispute violemment sur le pas d'une porte, les vêtements et les objets volent, les insultes fusent, elle n'en revient pas. Elle finit par s'approcher de Titus, un grand black efféminé, essaye de le réconforter après le départ de son ami. Je ne vais pas tout vous raconter dans le détail mais en gros, après avoir été méfiant, il accepte qu'elle s'installe chez lui et les voilà partis en boîte de nuit. C'est évidemment la première fois de Kimmy dans un tel endroit. Elle est vierge, mais pas si farouche et, l'alcool aidant, elle se laisse séduire. Évidemment, ça se termine mal. Il se passe encore plein d'autres choses mais je vous laisse découvrir tout ça dans quelques mois.
Le script se termine par une note des auteurs où ils expliquent ce que représente l'héroïne pour eux -l'innocence incarnée, poussée à l'extrême- ce qu'ils veulent raconter à travers la série -"It's the ultimate 'starting over' story"- les grands thèmes qui seront abordés par la suite, les guests qu'ils aimeraient recevoir (Jane Krakowski, Bill Hader, Frances McDormand...). Ils donnent même quelques exemples d'intrigues à venir, très prometteuses, mais aussi la description rapide de quelques personnages qui croiseront la route de Kimmy. "She is not unlike Mary Tyler Moore or Hannah Horvath, she just has a much more extreme set of given circumstances. She is part pure innocent, like Will Ferrell in “Elf”, but she is also part wily survivor, like a young John McCain."
L'excellent pilote de Tooken est la promesse d'une comédie absolument charmante, à la fois totalement barrée et infiniment touchante, qui amuse autant qu'elle étonne et qu'elle émeut. On retrouve le ton si particulier de Tina Fey, avec des bouts de Liz Lemon, des références à la pop culture, particulièrement à la télévision, des situations improbables, des personnages secondaires parfaitement croqués et instantanément drôles. Il y a là le potentiel pour partir à chaque épisode dans un nouveau délire, sans répondre à trop de règles. Tooken inspire une grande liberté, c'est une bouffée d'air frais. Je suis déjà fan.
Cabot College [Pilot Script]
CABOT COLLEGE
Comédie (multi-camera) // 22 minutes
Ecrit par Matt Hubbard (30 Rock, Parks And Recreation). Produit par Tina Fey (30 Rock). Réalisé par Pam Fryman (How I Met Your Mother). Pour Universal Television, 3 Arts Entertainment & Little Stranger. 55 pages.
Pour la première fois de son histoire, une école privée réputée, jusque là réservée aux filles, accepte des garçons. L'accueil fait aux pionniers est pour le moins hostile, mais les deux camps comprennent vite qu'ils ont beaucoup à apprendre les uns des autres et tout à y gagner...
Avec Bonnie Dennison (New York 911), Margaret Cho (Drop Dead Diva), Brandon Jones (Pretty Little Liars, The Fosters), Ely Henry (Suburgatory, Twisted), Asif Ali, Fortune Feimster, Jack Cuttmore-Scott...
Je ne retire pas ce que j’ai dit dans ma critique de Here's your damn family : FOX ne sait plus faire de bonnes sitcoms multi-caméra. Cabot College semble toutefois être l’exception qui confirme mes dires. Peut-être parce que la chaîne a fait confiance à Tina Fey et sa team, made in NBC, pour monter ce projet original. On ne peut pas dire que ça leur ait particulièrement réussi avec The Mindy Project –sympathique et tout ce que vous voulez mais certainement pas une valeur sûre- mais il faut toutefois être optimiste et lui souhaiter le meilleur, parce qu'il le vaut bien.
Par certains aspects, Cabot College peut faire penser à Glee, mais en ne gardant que le fun, pas les leçons de morale. Le meilleur donc. D'ailleurs, le pilote commence par une reprise de Roar de Katy Perry par la chorale de l'école. Ce n'est pas une série musicale pour autant, je vous rassure. Tous les personnages sont de bonnes grosses caricatures, mais plutôt de celles qui amusent, non qui agacent. Du coté des filles, on a donc droit à la doyenne de l'université frustrée sexuellement, légèrement hystérique -et son assistante de 80 ans à se pisser dessus- mais aussi la lesbienne peu sûre d'elle, très bonhomme, la féministe légèrement ridicule, à deux doigts de tomber amoureuse... et c'est à peu près tout en réalité ! L'histoire est surtout racontée du point de vue des garçons, les filles se retrouvent donc naturellement en retrait. Et c'est un excellent choix qui facilite l'immersion. On débarque dans cette université au même titre que les héros. Ils sont 4, ils ne sont pas tous drôles, mais ils ont du potentiel. Charlie est le dominant, le séducteur, le prédateur, le rigolo de service. Si l'acteur qui l'interprète est doué et sait mettre des nuances et une touche de second degré dans son jeu, on pourrait éviter la catastrophe du personnage lourd et insupportable. Si et seulement si. Max est le petit geek, puceau, dont le but premier va évidemment être de se faire dépuceler. Mais pas n'importe comment et pas avec n'importe qui. Il rencontre heureusement une jeune fille, comme lui, fan de Doctor Who. Gerald, c'est mon chouchou. Il est Amish, naïf, tout cute. Et l'acteur qui l'interprète avait d'ailleurs déjà joué un Amish dans un épisode hilarant et muy caliente de 2 Broke Girls ! Enfin, Arjan est l'étranger de la bande, un Albanais qui parle un anglais approximatif et qui ne s'attendait pas à un tel clash culturel. Une belle brochette en somme, qui fonctionne super bien sur le papier. Les répliques sont bonnes, un peu référencées mais pas à outrance. Il y a de la vanne, un peu de WTF? et du comique de situation aussi. Du gros potentiel à tous les niveaux quoi !
Cabot College fait partie de ces comédies multi-camera bien fichues et très tournées 18/49 ans que l'on voudrait voir naître sur CBS et uniquement sur CBS, car elle est la seule à encore avoir des succès dans le genre. Elle ne jurerait pas aux côtés de The Big Bang Theory ou 2 Broke Girls. Sur FOX, ce sera plus compliqué. Mais espérons au moins qu'on lui donne sa chance ! Sans parler de coup de coeur, car il en aurait fallu un peu plus, ce pilote m'a séduit par sa capacité à rassembler grâce non pas à un type d'humour mais à plusieurs types d'humour réunis, qui se marient bien.
30 Rock [Saison 5]
Saison 5 // 5 300 000 tlsp. en moyenne
Désormais, les saisons de 30 Rock se suivent et se ressemblent. Et elles m'ennuient un peu. Heureusement que je me les enfile en marathon. Les bonnes idées n'accouchent pas toujours de bons épisodes. Par exemple, cette saison, le "Queen of Jordan" show, une parodie de télé-réalité qui a fait l'objet de tout un épisode, était assez indigeste sur le fond comme dans la forme. J'étais pourtant le premier à réclamer les années précédentes de voir davantage Mme Tracy Jordan, jouée par Sherri Shepherd. Mais certainement pas comme ça. Du coup, le personnage a un peu été foutu en l'air. Dommage. L'épisode "Crime de l'orient express" était assez réussi, en revanche. Et puis il y a évidemment l'épisode en direct ! NBC en a fait une tradition. Will & Grace était passée par là à deux reprises et s'en était très bien sortie. 30 Rock s'est pas mal débrouillée, c'était ingénieux et ludique, mais pas vraiment tordant. Certaines idées n'ont pas été poussées jusqu'au bout, comme l'utilisation de Julia-Louis Dreyfus en Liz Lemon. D'autres n'étaient juste pas bonnes, comme un Kenneth hilare de bout en bout sans que l'on sache trop pourquoi. L'initiative reste louable en tous cas et le résultat était loin d'être médiocre. Il y a eu d'autres épisodes un peu spéciaux mais je crois que je préfère définitivement ceux qui sont plus traditionnels même si, clairement, les auteurs ont fait le tour de la question (au sujet des coulisses du TGS surtout). Les blagues sur NBC et l'auto-critique sont toujours sympathiques mais vu que la situation de la chaîne n'évolue pas dans un sens ou dans un autre, là aussi, tout semble avoir été dit. L'ironie sur l'annulation de Law & Order m'a bien marrer par contre. Les multiples réfèrences à Lost aussi, notamment dans la dernière scène du final. Si on me prend par les sentiments évidemment...
Les grands arcs développés au cours de la saison ne m'ont pas tous convaincu mais, parmi les plus réussis, je retiendrai la fusion avec Kabletown, rien que pour le patron de celle-ci qui m'a vraiment fait beaucoup rire (incarné par Ken Howard); ou encore la relation de Liz avec Carol, même si le fait d'avoir choisi le très occupé (et très cher) Matt Damon pour l'intrépréter a eu l'effet pervers ne pas voir souvent le couple réuni. J'ai été carrément moins fan de tous ces épisodes passés à tenter de faire revenir Tracy Jordan au TGS (alors que l'acteur était en convalescence après un accident). Le 100ème épisode, d'une durée exceptionnelle d'une heure, y était d'ailleurs en grande partie consacré et je l'ai trouvé franchement laborieux, pour ne pas dire pas drôle. Mais comme toujours, il y avait suffisamment de bonnes trouvailles pour que tout ne soit pas à jeter ! En tous cas, les quelques épisodes sans Tracy Jordan étaient bien plus agréables à suivre ! Les propos homophobes tenus récemment par l'acteur n'ont malheureusement pas entraîner son éviction du show. On avait pourtant tout à y gagner ! Je ne sais pas s'il en question en saison 6 mais un peu de sanf neuf -hors guests- ferait du bien. On connait vraiment trop les personnages par coeur maintenant, même s'ils arrivent toujours à nous surprendre (mais pas toujours dans le bon sens). Question invités justement, la saison a été peut-être un peu moins riches que les précédentes, mais on a tout de même eu droit à Michael Keaton, Queen Latifah, Robert de Niro (même si ce fut très court), John Slattery, Kelsey Grammer... La plus surprenante, c'était quand même Condoleezza Rice qui s'est vraiment prêtée au jeu ! Globalement, les invités étaient mieux intégrés. Ils donnaient moins l'impression de sortir de nulle part. Bon et puis Elizabeth Banks a été très présente mais ce personnage ne m'inspire vraiment pas et tire souvent Jack Donaghy vers le bas (alors que le reste du temps, il est extra). L'intrigue de sa captivité avec Margaret Cho en Kim Jong-Il (marrant comme l'actualité rejoint la fiction) était poussive. Alors oui, c'est osé mais si ce n'est pas drôle, à quoi bon ? Une saison 5 moins centrée sur les misères affectives de Liz Lemon que sur sa relation presque touchante avec Jack Donaghy, c'est ce que j'en retire de plus positif au final.
// Bilan // Je déteste écrire mes reviews saisonnières de 30 Rock, je n'ai jamais rien à dire de très intéressant. La série ne m'inspire pas vraiment. Je ne l'ai jamais détesté mais jamais adoré non plus. Elle vit trop sur ses acquis depuis deux-trois saisons je trouve et n'apporte plus autant de piquant qu'au tout début. Ou alors on s'y est habitué... Du coup, je la regarde machinalement mais sans grande envie ni impatience. Une bonne comédie qui se fait vieille en somme. C'est sans doute ce qui attent aussi une certaine Modern Family...
Tueurs En Séries [Episode du 6 Août 2010]
Au programme cette semaine : le cadeau coquin de Tina Fey, un point complet sur la franchise Law & Order avec Alfred Molina en guest, le retour des Sons Of Anarchy, de Foudre, de Vampire Diaries, de 90210, et un best-of de l'actu en compagnie des has-been d'Alerte à Malibu, de Derrick, de Sarah Connor, de Hulk et de Chuck !
30 Rock [Saison 4]
Saison 4 // 5 75o ooo tlsp.
Ces dernières années, les sitcoms n'étaient plus du tout à la mode et rares sont celles qui réussissaient à sortir du lot. A coté des hits plus ou moins justifiés comme How I Met Your Mother ou Mon Oncle Charlie, on retrouvait quelques bijoux d'humour et d'écriture soignée avec 30 Rock en chef de rang, systématiquement récompensée, même quand elle le méritait moins (cf ma critique de la saison 3). Cette année, tout a basculé grâce à l'arrivée de Modern Family, et dans une moindre mesure Glee, que je me refuse à classer dans la catégorie comédie car elle est un peu plus que ça (et un peu moins aussi). 30 Rock s'est donc un peu retrouvée à la place de la has-been, ce qui lui a permis de jouer la carte de l'humilité après avoir un peu pris le melon.
Oui, la saison 4 est moins prétentieuse que les précédentes et heureusement : il n'y a plus de quoi être prétentieux, vraiment pas ! Les scénaristes ne sont pas devenus des brêles, je vous rassure, mais ils ont beaucoup moins d'idées malgré quelques éclairs de génie. Mais surtout, hormis le tapage systématique et très amusant sur NBC, sa propre chaîne, la série est de moins en moins centrée sur les coulisses du Girlie Show et de la télévision en général. On n'a pas vu grand chose en rapport direct avec l'émission, hormis en début de saison avec le recrutement d'un nouveau comédien joué par un Cheyenne Jackson plutôt convaincant mais sous-exploité. Tout le reste était consacré aux relations amoureuses foireuses de Liz Lemon et Jack Donaghy, entrecoupé d'intrigues secondaires plus ou moins inspirées mettant en scène principalement Jenna, Tracy Jordan et Kenneth. Honnêtement, il y a eu autant de bon que de mauvais de ce coté-là. J'ai adoré les passages entre Jenna et sa mère, puis entre Jenna et son homme, qui est son double puisqu'il se travestit en Jenna pour gagner sa vie. Un truc complètement fou qui a super bien fonctionné. J'ai trouvé certains délires autour de Kenneth ridicules mais le talent de Jack McBrayer sauve toujours le tout. Il m'est impossible d'en venir à détester Kenneth. Il serait bon, en saison 5, de lui offrir une vraie intrigue sur le long terme. Il le mérite et ça nous changera des pleurnicheries et caprices de Tracy. Je n'ai jamais aimé ce personnage depuis le début, il n'y a rien à faire. Cela dit, depuis la saison 3, j'ignore pourquoi mais il ne m'irrite pas tant que ça. Je crois qu'en fait j'ai arrêté de l'écouter et je m'en porte bien mieux. Je regrette toujours que sa femme apparaisse si peu. Elle, elle est vraiment drôle. Frank m'a pas mal fait marrer cette année, notamment quand il s'est transformé en Liz le temps d'une semaine. C'était bien vu. Toofer n'a vraiment pas eu grand chose à dire ou à faire, pas plus que Pete, bien mieux utilisé lors des deux premières saisons. Cerie ? Même quand on fête son mariage, on ne la voit pas ! Donc bon... Par contre, J.D. est sorti de l'ombre. Enfin il a eu plus de dialogue que les années précédentes quoi. C'était marrant de le voir dans le rôle de sa propre mère dans l'épisode spécial fête des mères, un des meilleurs de la saison d'ailleurs. Dommage que la guest de Patti LuPone ait été si courte. Je l'adore !
J'avais trouvé Liz plus discréte en saison 3, l'aspect girlie de la série s'étant échappé avec elle. Et ça m'attristait beaucoup. Je ne dirais pas qu'il est complètement revenu mais il y a du mieux. Sa quête de l'homme de sa vie a été bien gérée puisqu'on en a beaucoup parlé sans qu'elle rencontre grand monde. On s'est contenté de nous ressortir à plusieurs reprises ses ex et c'était souvent drôle. Même le Jon Hamm amputé qui était ridicule sur le papier a réussi à me faire décrocher un sourire. Le meilleur passage était quand ils étaient tous réunis dans l'épisode St Valentin jouant le rôle des mamas-infirmières du cabinet dentaire. C'était court mais excellent ! Cet épisode est d'ailleurs pour moi le meilleur de la saison. Le plus inspiré. C'est à partir de là que Michael Sheen est devenu récurrent. Je ne connaissais pas vraiment cet acteur mais il m'a beaucoup plu. Son personnage, Wesley Snipes, apporte un vrai truc à la fin de la saison et j'espère qu'on le reverra en saison 5, "future husband" oblige. Matt Damon lui a volé la vedette dans le final mais c'était pas mal du tout. Globalement, Liz m'a encore beaucoup fait rire, d'autant que les scénaristes et Tina Fey elle-même ne l'épargent jamais ! Dommage que l'intirigue du show autour de Dealbreaker ait été avorté. Ca aurait pu vraiment apporter quelque chose. C'est une autre histoire pour Jack Donaghy. Rien à redire sur les prestations toujours remarquables d'Alec Baldwin. Je n'ai vraiment rien à lui reprocher. En revanche, je trouve que le personnage a perdu de sa saveur. Le triangle amoureux auquel il a été associé une grande partie de la saison ne valait vraiment pas les délires avec Salma Hayek de l'année dernière. C'était même franchement chiant à un moment donné avec rattrapage in extremis sur la fin. J'adore Julianne Moore, vraiment vraiment vraiment. Je la trouve douée, magnifique, intelligente dans ses choix de rôle... Bref. Mais là, vraiment, je n'ai pas retrouvé ce qui fait son charme. Elle était fade, pas amusante. Mais pas énervante. C'est déjà ça. Quant à Elizabeth Banks, disons qu'elle a été un peu plus gâtée mais le personnage s'est vite essouflé aussi. Le fait qu'elle soit tombée enceinte offre des perspectives nouvelles et intéressantes pour la saison prochaine. Donaghy le mérite bien !
30 Rock est en train de sombrer tout doucement tandis que la concurrence sitcomesque se fortifie. Elle n'a pas su se renouveller et a perdu depuis deux ans ce qui la rendait si singulière, si piquante. L'attachement aux personnages et acteurs principaux étant ce qu'il est, je ne compte pas quitter la navire. On passe toujours de bons moments avec eux, ils sont simplement un peu plus rares.
Tueurs En Séries [Episode du 9 Avril 2010]
Au programme cette semaine : Adios Betty, les retours de Glee et de Gossip Girl, Tina Fey et Steve Carrell en guests (un crossover The Office/30 Rock, ça vous tente ? Eh bien pas eux), Lie To Me arrive sur M6, les pilotes sont en tournage...
30 Rock [Saison 3]
C'est ce soir que 30 Rock fait son retour sur NBC. L'occasion de vous parler un peu de la saison 3, qui, je l'avoue, m'a déçu. Elle n'est pas mauvaise, loin de là. La sitcom reste l'une des meilleures diffusées actuellement. Mais elle a perdu quelque chose. Son intelligence ? Elle qui dressait un portrait si peu reluisant de l'industrie télévisuelle tombe dans la facilité en réduisant comme peau de chagrin les réfèrences qu'elle avait l'habitude de parsemer et en n'offrant plus vraiment de regard critique. Peut-être que les scénaristes en ont (déjà) fait le tour ou peut-être que NBC leur a demandé de rendre la série plus accessible afin qu'elle rencontre enfin le succès. Quoiqu'il en soit, pour la première fois, je n'ai pas trouvé justifié que la saison 3 reçoive l'Emmy Award de la meilleure comédie de la saison 2008-2009.
Le début de la saison était plutôt bon (environ les 10 premiers épisodes) et c'était un défilé de guest-stars à chaque épisode. Je crois même que c'était un peu trop. Ils ont souvent fait de l'ombre, non pas aux personnages principaux, mais aux personnages secondaires que l'on a peu vu pendant cette période. Je pense notamment à Pete, Toofer (toujours pas crédité au générique) et Frank. Je n'ose même pas évoquer Cerie et Josh tant j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient même plus là. C'est dommage, cette large galerie de personnages secondaires est une des forces de la série. C'est vrai que les guests avaient de la gueule et que la plupart du temps, ils ont été utilisé à bon escient. Je garde un très bon souvenir de Megan Mullally dans le Season Premiere, dans un rôle presque à contre-emploi où elle était toute coincée, très très loin de la Karen Walker de Will & Grace. La venue de Oprah Winfrey était également un grand moment. Les scénaristes sont partis dans un délire qui m'a beaucoup plu. J'ai été un peu déçu en revanche par le passage de Jennifer Aniston. Ce n'est pas l'actrice qui est à blâmer mais plutôt son rôle. Il s'annonçait déjanté et il est resté finalement trop sage. Peut-être qu'une intrigue sur plusieurs épisodes aurait été plus efficace. Quelques guests sont restés plus longtemps, surtout Salma Hayek sur un arc de six épisodes. Elisa a vraiment apporté une bonne énergie lorsqu'elle était présente et a redynamisé les intrigues de Jack qui commençaient à devenir ronflantes. L'idée de "El Generalissimo" était excellente. Peut-être que les scénaristes en ont abusé à un moment mais c'était globalement tordant. Avec du recul, j'ai trouvé Tina Fey plus en retrait cette saison que les précédentes, ce qui n'était pas une très bonne stratégie puisqu'elle était à ce moment-là encore très présente dans la tête des américains via sa parodie de Sarah Palin dans le Saturday Light Live. Il aurait fallu en profiter pour la mettre plus en avant ! Ses intrigues girlies m'ont manqué, j'avoue. Heureusement, les trois épisodes où elle est accompagnée du Mad Men John Hamm étaient excellents. Ils figurent parmi les meilleurs de la saison. Je ne me suis pas vraiment remis de la porte des toilettes qui s'ouvre lorsque Liz fait son petit caca et Drew qui la regarde, interloqué.
La deuxième partie de la saison a été beaucoup plus laborieuse. J'ai trouvé que la manque d'inspiration était flagrant. Je me suis sérieusement ennuyé devant certains épisodes. Je serai incapable de vous dire lesquels, ils sont loin de m'avoir marqué. Certains personnages étaient en mode repeat, notamment Kenneth, que j'adore, mais qui n'était plus vraiment drôle à force d'intrigues ridicules. Jenna est également enfermée dans son personnage, ça devient lourd. Et puis il y a évidemment Tracy Jordan qui ne m'a jamais fait rire, pas plus cette saison que les précédentes. A la limite, il était plus supportable là puisque plus discret. D'ailleurs, Dot Com est souvent plus drôle que lui ! Par contre, j'adore sa femme. J'aimerais qu'ils l'utilisent plus souvent. Celui qui reste égal à lui-même, c'est Jack Donaghy. Même en dehors de ses intrigues avec Lisa, il était tordant. J'aime particulièrement quand il est confronté à sa mère et qu'il manque de l'écraser.
// Bilan // La saison 3 de 30 Rock est scindée en deux parties bien différentes : la première est inspirée, boostée par les nombreux invités prestigieux; la deuxième est plan-plan, pas souvent drôle. La seule constante de la saison, c'est finalement que les personnages sont trop enfermés dans leurs rôles, ils finissent par se caricaturer et c'est bien dommage.
// Bonus // Une bande-annonce de la saison 4 (que je ne manquerai pas de regarder avec 6 mois de retard cette année encore).