Pan Am [Pilot]
Pilot // 11 060 000 tlsp.
What About ?
Embarquement immédiat dans les vols de la compagnie aérienne la plus glamour des années 60 : la Pan American World Airways. Destination : New York, Paris, Berlin et bien d'autres villes du Monde. A bord : de jolies hôtesses, accueillantes et chaleureuses, dont les passés respectifs renferment de mystérieux secrets; le commandant de bord et son co-pilote; et bien évidemment des passagers, tous plus différents les uns que les autres...
Who's Who ?
Créée par Jack Orman (JAG, Urgences, Men Of A Certain Age) et produite par Thomas Schlamme (A la maison blanche, Studio 60). Avec Christina Ricci (La Famille Adams, Casper, Ally McBeal), Margot Robbie (Neighbours), Kelli Garner (My Generation), Karine Vanasse, Michael Mosley (Scrubs, Kidnapped), Mike Vogel (Parents à tous prix, Miami Medical)...
So What ?
Toutes les petites filles ont rêvé un jour d'être hôtesses de l'air (ou vétérinaires, ou maîtresses d'école, ou chanteuses, ou, aujourd'hui, candidates de Secret Story) et plein de petits garçons ont envisagé de devenir pilotes d'avion (ou pompiers, ou sportifs, ou chanteurs, ou, aujourd'hui, candidats de Secret Story). Les protagonistes de Pan Am ne se sont pas contentés d'en rêver : ils le sont devenus et, à la vue du pilote, ils ne doivent pas le regretter. A commencer par la petite nouvelle, Laura, qui découvre en même temps que nous cet univers glamour, presque surréaliste qui, quand on gratte un peu, se révèle bien plus bien sombre et dangereux qu'il n'y parait.
Plutôt que de singer Mad Men, Pan Am se propose de traiter cette même époque -les années 60- avec plus de légéreté mais pas moins de rigueur, et davantage du point de vue des femmes. Les héroïnes ont ainsi droit à des séquences de flashbacks qui ne s'insérent pas toujours bien dans le récit mais qui atteignent leur objectif : nous les faire aimer sans plus attendre. A ce petit jeu-là, Laura et sa soeur Kate s'en tirent particulièrement bien. La première parce qu'elle représente un véritable fantasme et que sa décision de quitter son fiancé et abandonner la petite vie bien rangée qui l'attendait inspire un certain respect et insuffle une énergie folle au pilote. La seconde parce qu'elle apporte à la série un autre aspect, particulièrement intriguant, qui convoque la CIA, l'espionnage très en vogue à l'époque de la fameuse Guerre Froide. Autant de thèmes prometteurs qui devraient permettre à la série d'approfondir son propos. Le cliffhanger de ce premier épisode y est d'ailleurs étroitement lié et donne très envie de voir la suite. Colette, la petite française pas clichée, doit pour le moment se contenter d'une intrigue plus axée sur ses amourettes mais sa situation parvient déjà à émouvoir. Maggie, assez discrète contre toutes attentes puisqu'elle est incarnée par Christina Ricci, l'actrice la plus connue de la distribution, est une hippie qui adore voyager et qui, au fond, n'a choisi ce métier que pour cette raison. Les hommes de la série, peu nombreux, enthousiasment moins mais paraissent néanmoins sympathiques. Esthétiquement parlant, malgré l'omni-présence de fonds verts, Pan Am offre un résultat soigné, qui se veut moins chic et travaillé que Playboy Club, mais du coup peut-être aussi plus réaliste et dépaysant.
Plus encore qu'un soap avec une âme, Pan Am revisite avec panache et intelligence une période de l'histoire où tout était possible, où les femmes ont commencé à s'affirmer, à se battre pour se faire entendre et pas seulement se faire contempler, mais aussi où la Guerre Froide faisait rage, étouffait l'insouciance et empêchait la totale légéreté. Au petit jeu des comparitifs, le Pan Am d'ABC l'emporte sur le Playboy Club de NBC, parce qu'il est bien plus finement écrit et parce qu'il ouvre un champ de possibilités plus vaste. Autant s'envoyer en l'air de là-haut !
What Chance ?
Difficile de dire pour le moment si tout planera pour Pan Am dans les prochaines semaines mais, les critiques étant particulièrement bonnes dans l'ensemble, il se peut qu'une bonne partie des curieux qui ont regardé le pilote continueront. Elle a des chances d'obtenir une saison complète...
How ?
The Playboy Club [Pilot]
Pilot // 5 020 000 tlsp.
What About ?
Un groupe de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, travaille dans les années 60 pour le club "Playboy" à Chicago, devenu rapidement un lieu incontournable de la nuit. Maureen est la petite nouvelle au passé mystérieux; Carol Lynne est la star établie du club, qui sait que ses jours sont comptés face aux nouvelles arrivantes et qui doit donc agir en conséquences pour assurer ses arrières; Nick Darlton est un habitué des lieux et leur dénominateur commun...
Who's Who ?
Créée par Chad Hodge (Runaway, Tru Calling). Avec Eddie "Poissard" Cibrian (Sunset Beach, New York 911, Vanished, Invasion...), Laure Benanti (Eli Stone), Amber Heard (Hidden Palms), David Krumholtz (Numb3rs), Leah Cudmore, Naturi Naughton, Wes Ramsey...
So What ?
Chers amis, si vous attendez de moi une critique assassine de The Playboy Club et une comparaison accablante avec Mad Men, vous avez cliqué au mauvais endroit. Vous m'en voyez désolé. Non, ici, on défend la série, bien que l'on puisse déjà la considérer comme une cause perdue. Je ne peux nier l'évidence. Loin de moi l'idée de réduire ses qualités à son ambiance, ses décors, ses costumes et sa réalisation classe et soignée, mais c'est quand même en grande partie ce qui m'a fait apprécier le pilote. Cela pourrait paraître superficiel et léger de ma part, mais je suis vraiment admiratif du travail réalisé pour créer une identité propre à la série et un univers qui n'appartient qu'à elle. Le sujet était évidemment propice à cela mais le résultat visuel aurait pu ne pas être à la hauteur et il l'est pourtant. Musicalement, The Playboy Club sonne juste. Celle qui est censée incarner la Tina Turner des années 60 ne lui ressemble vraiment pas beaucoup et l'imitation n'est pas du tout convaincante mais la musique est bonne et c'est l'essentiel. La scène où toutes les bunnies se mettent à danser au son d'un air connu m'a énormément plu. Elle était même trop courte. Il s'en dégageait une liberté et une joie de vivre intense et communicative, et ça fait du bien.
Là où le bât blesse, c'est que le scénario n'est pas à la hauteur de l'apparat. Il n'est pas mauvais, il est juste classique. The Playboy Club avait besoin de s'affirmer comme une série singulière jusqu'au bout. Elle ne l'est finalement qu'en surface. Trop rapidement, un triangle amoureux se met en place entre la nouvelle bunny, la bunny en chef et un des clients du club qui les fait toutes tomber. Amber Heard, dans le rôle de Maureen, signe une composition fadasse, qui consiste surtout à faire la tronche parce qu'elle a quand même failli se faire violer et a tué accidentellement son agresseur. Elle ne le vit pas si mal que ça et c'est un peu embarrassant. Elle ne pense qu'à coucher avec Nick Darlton, lequel n'a que cette idée en tête aussi. Mais nous sommes sur NBC, pas sur HBO, AMC ou Showtime. Il n'est pas question de faire dans le sulfureux. Une série qui se déroule dans un tel milieu -même s'il n'est pas question de call-girls ou de prostituées- se devait d'être sensuelle souvent et sexuelle de temps en temps. Elle ne sera apparemment ni l'un ni l'autre. Pas un bout de têton, pas la moindre paire de fesse. Si Maureen et Nick doivent coucher ensemble, ce ne sera pas en notre présence ou alors les lumières éteintes et les draps épais et remontés. Se priver de belles chevauchées entre Amber Heard et Eddie Cibrian, ça c'est criminel ! Le personnage de Carol Lynne nous offre Dieu merci un peu plus d'espoir de ce coté-là et Laura Benanti est parfaite, mais ne me prenez pas pour un pervers surtout ! Soyez juste francs : vous vouliez regarder Playboy Club parce qu'elle s'annonçait chaude et sexy. Vous ne l'avez pas aimé en grande partie parce qu'elle ne l'était pas !
The Playboy Club s'adresse finalement bien plus aux femmes qu'aux hommes, tous clichés sur le public mis à part. Ce qui semble intéresser le créateur de la série, c'est bien plus l'émancipation de la femme à cette époque que tout ce qui a attrait à la mafia, l'argent sale, la corruption, les petites magouilles et les grands complots. L'intention est parfaitement louable mais à trop vouloir plaire à tout le monde, on ne plait à personne ! Toutes ces bunnies ont beau avoir l'air amusantes -et je suis persuadé qu'elles peuvent rapidement devenir attachantes- on préférerait les voir s'effeuiller au sens propre comme au sens figuré. On aurait aimé apprendre à les connaître davantage dans ce pilote. Pour tout le reste, Mad Men et Boardwalk Empire -je sais que l'époque n'est pas tout à fait la même- remplissent déjà parfaitement leurs contrats. On voulait autre chose et on ne l'a pas vraiment obtenu. Reste alors les pompons, les paillettes et l'odeur de cigarette.
What Chance ?
Je crois que l'audience du pilote se suffit à elle-même. Aucune remontée miraculeuse n'est envisageable. Par contre, une baisse continue est tout à fait possible ! Les petites lapines ne passeront pas l'hiver... et Eddie Cibrian n'aura pas perdu sa réputation de chat noir !
How ?
[Saison 2011/2012 - Dramas] 6- The Playboy Club
What ?
Un groupe de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, travaille dans les années 60 pour le club "Playboy" à Chicago, devenu rapidement un lieu incontournable de la nuit. Maureen est la petite nouvelle, au passé mystérieux et douloureux; Carol Lynne est une bombe de 30 ans, star établie du club, qui sait que ses jours sont comptés face aux nouvelles arrivantes; Alice est une playmate un peu étrange, mariée, qui prend soin de tout le monde sauf d'elle-même...
Who ?
Créée par Chad Hodge (Runaway, Tru Calling). Avec Eddie Cibrian (Mr. séries annulées), Laure Benanti (Eli Stone), Amber Heard (Hidden Palms), David Krumholtz (Numb3rs), Leah Cudmore...
Where ?
NBC.
When ?
Le lundi à 22h dès la rentrée.
Why ?
Parce que les années 60 seront enfin accessibles à tous, loin de la prétention de Mad Men (allez-y, hurlez-moi dessus !). Parce que ce sera la première série à se dérouler dans cet univers. Parce que les femmes auront la part belle dans cette histoire, et je sens même que l'on aura droit à un résultat un peu féministe sur les bords. Parce que visuellement, la série a l'air d'être à la hauteur, chic et sobre.
Why Not ?
Parce que Eddie Cibrian, surnommé le "chat noir". Sa présence assure déjà une annulation de la série au bout de quelques épisodes. Espérons que la saison soit au moins complète. Parce qu'il n'est pas très bon, en plus. Parce que le fait d'être sur NBC empêchera de trop en montrer, et avec un sujet pareil, ça risque de donner une impression bizarre. Showtime aurait été parfaite, par exemple. Parce qu'on risque d'avoir du mal à définir le genre auquel elle appartient à la vue de la bande-annonce. Et les américains n'aiment pas ça, ne pas pouvoir la mettre dans une case. (Le problème est le même pour Pan Am, qui me fait assez envie dans le fond, mais qui risque de se perdre en voulant toucher à trop de genres différents).
How ?
What About You ?