Tueurs En Séries [Summer Series Guide]
Au sommaire : Un nouveau teaser de "Dexter" - Arthur H présente "H Man" - "Breaking Bad" façon Lego - Zoom sur les séries de l'été aux US : "Awkward" avec Ashley Rickards et Beau Mirchoff en interview, "Teen Wolf" avec Tyler Posey et Dylan O'Brien, "Damages" avec Ted Danson, "The Newsroom" avec Dev Patel, "True Blood", "Copper", "Political Animals", "Dallas"... - Rencontre avec un "Lascar"...
Tueurs Hors-Série [Spécial Festival de Monte-Carlo]
Au sommaire de ce numéro spécial sur le Festival de Monte-Carlo :
- Zoom sur les cop shows avec Ted Danson, Danny Pino, Ben McKenzie, Kirsten Vangsness...
- Les nouveautés vues par Emily VanCamp, Joshua Bowman, Lana Parrilla, Colin Egglesfied...
- Les coulisses du Festival avec Gilles Marini, Chad Michael Murray...
- Hommage aux "Desperate" avec Eva Longoria...
- Les héros de notre jeunesse : Nathan Fillion, Mayim Bialik...
- Le zapping du festival
Damages [3x 13]
The Next One's Gonna Go In Your Throat (Season -Series ?- Finale) // 91o ooo tlsp.
Je peux dire avec bonheur que Damages a quitté le petit-écran sur un excellent épisode, sans fausses notes. Ou presque. La série n'est pas encore officiellement annulée mais il va falloir se faire une raison. J'ai regardé cet épisode comme le dernier et j'ai trouvé la conclusion parfaite, à croire qu'en l'écrivant les scénaristes savaient déjà que tout était fini. Et tant mieux. Terminer Damages sur un cliffhanger aurait été le pire qui puisse lui arriver. Cela dit, je ne suis pas en train de dire que je suis heureux de voir la série partir. Je suis plutôt en colère. Les fins de Lost et de 24 cette saison sont déjà assez dures à encaisser (je ne regarde pas la deuxième mais quand même...). C'est une page qui se tourne. Les séries hyper-feuilletonnantes des années 2000 n'ont plus le droit de citer. Les téléspectateurs sont passés à autre chose. Ils veulent plus de simplicité. Pas moi. Que vais-je devenir ? Un ancien fan de séries ? En tous cas, Patty Hewes et Ellen Parsons vont me manquer. Voilà deux femmes qui auront marqué la télévision.
Comme chaque saison depuis trois ans, les scénaristes de Damages font un travail admirable en bouclant 12 heures de mystère et de spéculation en 1 petite heure passionnante. C'est impressionnant et encore plus cette année que l'année dernière, mais pas autant que l'année d'avant. L'Affaire Tobin n'avait pas l'éclat de l'Affaire Frobisher mais elle était à bien des niveaux excellente. Chaque membre de la famille Tobin et chaque personnage influent gravitant autour d'eux étaient fascinants. Sauf peut-être Carol, d'ailleurs totalement oubliée du final. Leonard Winstone était sans conteste le plus intriguant et ce jusqu'au bout. Il a même réussi l'impossible : battre Patty à plates coutures ! La chose que l'on croyait tous impossible. C'est d'ailleurs intéressant de se dire que la série se termine sur le premier gros échec de l'héroïne. Martin Short était génial. Campbell Scott était pas mal non plus. Joe Tobin était un personnage passionnant lui aussi, notamment par ses pulsions qui finiront meurtrières. C'est lui qui a tué Tom Shayes. La scène de son exécution était particulièrement insoutenable. Pourtant, on savait depuis le début de la saison qu'il allait mourir. Je regrette un peu que sa femme ne soit pas évoquée mais qu'aurait-elle pu offrir à part des cris de douleurs ? Tous les éléments qui aménent à son meurtre s'imbriquent parfaitement. En revanche, on se rend compte qu'il n'y avait au final pas assez de matière pour faire autant de flashforwards que d'épisodes. D'où leurs absence pesante parfois. Ou alors il aurait fallu s'y prendre autrement. Mais la série est tellement complexe... Marylin Tobin ne m'a pas déçu. Son suicide est une grande surprise. J'ai eu du mal à avoir de la peine pour elle en revanche, mais c'est bien normal après ce qu'elle a fait à son fils et surtout à sa petite-fille... En bref, on peut dire que l'Affaire Tobin, en s'appuyant vaguement sur l'actualité, a été extrêmement convaincante avec quelques moments de flottement de temps en temps.
Au-delà de cette intrigue fil-rouge, plusieurs petites intrigues secondaires trouvent une conclusion satisfaisante, à commencer par les explications de Wes sur le meurtre de David (et de Messer). Enfin quand je dis "petite intrigue secondaire", je parle là de ce qui nous a passionné en saison 1. Je trouve ça vraiment bien d'avoir pensé à éclaircir toute cette histoire une bonne fois pour toutes. Il ne reste plus aucune zone d'ombre. Et c'était convaincant là aussi. Que demander de plus ? Petit bémol : l'histoire sur le film de Frobisher aura finalement plus servi à faire du remplissage. Certes, sans elle, cette conclusion n'aurait pas pu être apportée mais il y avait peut-être un moyen moins fastidieux pour ce faire. Ravi des apparitions de Ray Fiske, un sacré personnage ! Les passages familiaux d'Ellen pourraient sembler inutiles aussi mais ce n'est pas le cas à mon sens. Ils ont permis d'appronfondir encore un peu plus le personnage et lui offrir des motivations supplémentaires pour aller au bout de ses ambitions. C'était en plus raccord avec les propos de Patty dans le premier épisode. On en vient à Patty donc. On a d'abord une réponse quant à son accident de voiture : c'est son fils qui lui a foncé dedans. Etait-ce prémédité ? Probablement. Ce n'est pas explicité mais je doute que les scénaristes aient pu croire qu'une coïncidence nous suffirait. On va dire que c'est bien tombé ! Je ne m'y attendais pas du tout en tous cas, sauf évidemment au moment où la voiture d'Ellen est volée. L'épisode se termine par un retour sur le passé trouble de Patty, à l'époque où elle était enceinte de la petite Julia qu'elle a plus ou moins perdu parce qu'elle l'a voulu si fort que c'est arrivé. Intervention divine ? Non. Juste une Patty qui se voile un peu la face, qui ne veut pas s'avouer tout haut qu'elle est responsable. C'est là que Julian entre dans le tableau. Il est plus ou moins celui qui lui a fait prendre conscience de ce qu'avoir un enfant à soi représentait. Et c'est là que j'ai compris qu'à chaque fois que l'on a vu Julian dans le présent, ce n'était qu'une hallucination de Patty. Une manifestation de sa conscience. D'autres l'avaient déjà compris ? Je me sens un peu con. C'est en tous cas la seule explication qui puisse justifier que Julian n'a pas vieilli en 25 ans ! Le dialogue final entre Patty et Ellen est géniale. Une longue agonie sans conclusion. "Was It Worth It, Patty ?". Pourquoi avoir collé une chanson country à ce moment-là ? Ca gâche tout. Un grand silence aurait suffit.
// Bilan // Damages est une série magistrale qui se termine aussi parfaitement qu'elle a commencé il y a trois ans. Elle a offert à Glenn Close le rôle de sa vie. A Rose Byrne sans doute aussi. Elle n'a pas passionné les foules, du moins pas aussi largement qu'elle aurait mérité, mais il ne pouvait en être autrement : l'exigence paye rarement en télévision, surtout quand elle est doublée d'un fond de prétention qui lui a valu une bien mauvaise saison 2. Mais la plus grande intelligence a été d'avoir su se remettre en question et de proposer une belle saison 3, terminant comme il se doit ce petit chef-d'oeuvre. Et c'est sur ce mot que je veux la quitter. (je ne vais pas avoir l'air con si elle est sauvée in extremis !)
Damages [3x 09]
Drive It Through Hardcore // 93o ooo tlsp.
Encore un épisode qui part dans tous les sens. Voilà ce que je me suis dis à mi-parcours. Au bout des 40 minutes, l'impression est toujours la même mais j'ai pourtant aimé cet épisode. Je l'ai trouvé assez intense, grâce à cette multiplication d'intrigues, et intriguant sur certains points. Notamment sur ce mur, et ce trou, et tout ce que ça peut bien vouloir dire selon le niveau de lecture et l'importance qu'on leur apporte. On peut parfaitement prendre les choses au premier degré et croire Julian Decker quand il dit que la valeur de l'appartement de Patty se cache derrière les murs. Je ne vois pas très bien où cela peut nous amener à long terme mais cela expliquerait en tous cas l'arrivée soudaine de ce personnage. Il sait qu'il y a quelque chose à découvrir, peut-être connait-il il la valeur de cette chose et ça c'est très excitant. Mais on peut également l'interpréter uniquement de manière métaphorique. Avant de pouvoir reconstruire sa vie, Patty a besoin de la déconstruire, à coup de marteau s'il le faut. Les mensonges de son fils Michael la blessent plus qu'elle ne veut bien le montrer et le rempart qu'elle a construit autour de ses émotions cède peu à peu. Son évolution est passionnante, comme celle de sa relation avec Ellen. Cette dernière va à nouveau faire un pas vers elle, cette fois parce qu'elle a besoin de son aide pour éviter la prison à sa soeur.
Arthur Frobisher croyait avoir évolué, il croyait en la rédemption, mais Patty n'a pas changé d'avis sur lui. Magistrale scène où elle le présente ainsi : "Foolish, Vain, Pathetically Insecure, a Despicable Bully". Rien que pour ça, le retour de Frobisher valait le coup. Maintenant, je m'interroge toujours sur l'intérêt de son intrigue. Elle est bien trop éloignée des préoccupations principales pour nous captiver. Peut-être aura-t-elle un intérêt plus tard, quand le film sera tourné puis qu'il sortira et que Patty sera présentée comme un monstre aux yeux du monde. Mais d'ici là... La série existera-t-elle toujours l'année prochaine ? On ne le sait pas. Les scénaristes font quand même bien de placer leurs pions même si ça paraît hors-sujet pour le moment. Tout ça nous éloigne en tous cas de l'affaire Tobin qui, à 4 épisodes de sa résolution, avance à vitesse d'escargot. On se concentre depuis deux épisodes sur Carol Tobin, la plus pathétique de la bande et forcément la moins fascinante. C'est le boulet de la famille. Elle a son importance, comme tous les autres, et elle amènera vers la vérité à sa manière mais j'ai hâte que l'on se concentre sur quelqu'un d'autre, que ce soit Winstone, ou même Marilyn qui reste désespérement discréte malgré sa rencontre avec la fille de Danielle Marchetti. Concernant Winstone, ses relations avec les femmes Tobin me semble toujours un peu ambigüe. Il ne couche ni avec Carol ni avec Marilyn jusqu'à preuve du contraire mais il se comporte parfois avec elle comme si c'était le cas. Agit-il comme un frère ou comme un potentiel amant ?
// Bilan // Pas l'épisode le plus mémorable de la saison, c'est certain. Mais les scénaristes font toujours du bon boulot pour nous captiver. Un bravo également à Tate Donovan qui a réalisé cet épisode et qui s'en est très bien sorti. C'est sans doute pour cela que Tom était si peu présent d'ailleurs, à part pour donner sa lettre de démission en flashforward...
Damages [3x 08]
I Look Like Frankenstein // 97o ooo tlsp.
A ce stade, il ne fait plus aucun doute que la 3ème saison de Damages est meilleure que la précédente et d'un très bon niveau global. On n'atteint pas la perfection de la première saison évidemment et cet épisode m'a d'ailleurs permis de pointer du doigt le seul truc qui cloche vraiment cette saison et qui clochait bien plus encore l'année dernière : les digressions sont bien trop nombreuses. Je ne dirais pas qu'il n'y en a pas eu dans la première saison mais, dans mes souvenirs, elles ont toutes eu une utilité au final. C'est beaucoup plus discutable en saison 2 où l'on nous a trimballé d'intrigues en intrigues pour se rendre compte à la fin que la moitié était négligeable. Particulièrement tout ce qui a concerné Arthur Frobisher qui était ennuyeux et inutile. Je comprends bien que les producteurs aient eu envie que ce personnage emblèmatique de la première saison ne disparaissent pas totalement du paysage et que se passer du talent de Ted Danson eut été dommage, mais les scénaristes ont manqué d'idées pour l'accompagner convenablement. J'en viens donc à ce nouvel épisode qui marque le deuxième retour de Frobisher et je me demande bien quel intérêt il va avoir. Pour le moment, il n'en a pas à part nous montrer que la rédemption est possible. C'est devenu un type bien. La sortie de son livre va-t-elle mettre en lumière des pans insoupçonnés de sa personnalité ? C'est tout ce que j'espère. Cette histoire de chantage avec un acteur n'était pas très passionnante en tous cas et constitue pour moi le point faible de l'épisode. Puis à mesure que le personnage s'assagit, il perd en intensité. Je ne le regarde plus avec fascination. Puis ce qui est énervant évidemment, c'est que l'on nous éloigne de ce qui nous intéresse vraiment pendant ce temps-là : l'affaire Tobin.
Grâce à des flashs plus nombreux et plus généreux cette semaine, on apprend quelques informations de la plus haute importance, notamment que ce que je croyais possible ne l'est pas : Ellen et Tom n'ont pas entamé une liaison mais ont pour projet de fonder leur propre cabinet ensemble. Une idée très séduisante mais qui ne verra jamais le jour puisque Tom est dead de chez dead. On s'approche en tous cas de plus en plus d'une dispute magistrale entre Tom et Patty, du moins je l'espère. Par ailleurs, c'est très agréable de voir Ellen collaborer avec eux tout en gardant ses distances. Le fils de Patty refait surface pour la deuxième fois de la saison et c'est l'occasion de voir l'avocate à l'oeuvre dans ce qu'elle fait de mieux : manipuler. En l'occurence Jill, enceinte jusqu'au cou, qui semble vraiment tenir à Michael mais qui cache un passé trouble étonnant (même si on se doutait que ce n'était pas une sainte). Et puis une bonne partie de l'épisode a été consacrée à la recherche de Carol Tobin, disparue. On nous a révélé très tôt qu'elle s'était réfugiée auprès de quelqu'un que l'on connaissait bien puisque l'on a bien pris le soin de cacher le visage de l'interlocuteur de Carol. J'étais parti sur différentes pistes, dont celle qui s'est révélée juste : c'est Joe qui l'a caché. Et pire que ça, c'est plus ou moins lui qui l'a poussée à empoisonner Danielle Marchetti. Quant à Leonard Winstone, il a prouvé une fois encore qu'il était l'un des éléments clés du dénouement de l'affaire puisqu'il a dealé avec Tom une belle somme d'argent. En échange de quoi ? C'est là qu'est toute la question...
// Bilan // Malgré quelques digressions dont on préférerait se passer, la saison 3 de Damages est décidément très solide et n'a pas fini de nous réserver des surprises j'imagine... Un très bon cru qui n'a pas intérêt à se conclure maladroitement !
Bored To Death [Pilot & 1x o2]
Stockholm Syndrome // The Alanon Case
//
What About ?
La vie mouvementée mais drôle d'un écrivain alcoolique et dépendant à la drogue qui prêtend être détective privé, à l'image des personnages de ses romans. Déprimé depuis que sa petite-amie l'a quitté, il ne lui reste plus que ses "amis", tout aussi paumés que lui...
Who's Who ?
Jason Schwartzman, qui interpréte le héros de la série, Jonathan Ames, gagne vraiment à être connu ! Je l'avais adoré dans l'excellent film de Wes Anderson Darjeeling Limited. et surtout dans le court-métrage qui précédait le film, Hotel Chevalier, un bijou ! C'est donc avec grand plaisir que je le retrouve dans Bored To Death, dans un rôle pas très éloigné de celui qu'il tenait dans ce film. Il a un charme fou, et ce malgré sa coupe hideuse de chien mouillé. A ses cotés, on retrouve un acteur formidable qui a prouvé grâce à son rôle dans Damages qu'il valait bien mieux que celui du marrant de service dans diverses sitcoms de plus ou moins bonne qualité (Cheers, Becker, Help Me Help You) : le grand Ted Danson. Il interpréte ici le patron et ami de Jonathan, qui a tendance à se servir de lui comme d'un passe-temps car lui aussi s'ennuie à mourir... On a dû mal à oublier Frobisher mais ça viendra sans doute. Et puis le troisième rôle important de la série est tenu par Zach Galifianakis, vu très récemment dans le carton du cinéma américain The Hangover (Very Bad Trip). C'est le meilleur ami de Jonathan, un peu paumé mais sans doute plus censé. Quelques guests-stars féminines sont attendues au cours de la saison 1, parmi lesquelles la divine Parker Posey ! Autant dire que HBO a réussi à réunir un beau casting.
So What ?
Après Hung cet été, HBO mise à nouveau sur le format 26 minutes qui réussit tant à Showtime depuis quelques années. Moi qui n'en suis pas vraiment fan, j'avoue que je commence à m'y habituer. Il faut dire que Bored To Death, outre son casting, a de beaux atouts pour convaincre, à commencer par son atmosphère extrêmement chaleureuse. Le quartier New Yorkais de Brooklyn est trop rarement utilisé à la télévision, il a pourtant un pouvoir incroyable quant il s'agit d'installer les personnages dans un décor intime et feutré. Grâce à cela et à bien d'autres choses, on se sent tout de suite proche du personnage principal et on entre dans sa vie discrétement, avec une certaine pudeur. Tout commence par une rupture puis en découle une forme de dépression singulière, qui passe par l'alcool et la marijuana, et par un fantasme de devenir quelqu'un d'utile au monde. Le choix de Jonathan de se tourner vers la profession de détective est amené de manière peu subtile et sans véritable explication. Il faut dire que les scénaristes ont également choisi de ne pas trop en dire, notamment sur les personnages secondaires, en nous laissant deviner qui ils sont vraiment pour le héros. En cela, le pilote est assez déstabilisant et manque de peu d'être raté.
S'il s'agit bien d'une comédie, le ton choisi est délibérément loufoque, surtout dans le second épisode lorsque les personnages de George et Ray se dévoilent davantage. L'un accepte de faire une coloscopie par amour (oui oui) tandis que l'autre tente en vain de gérer son addiction pour le viagra et cherche un moyen de cacher son herpès (rien que ça). Plusieurs scènes sont donc irrésistiblement drôles et l'on s'attache très rapidement à ce trio de choc. Les dialogues sont soignés, amusants et intelligents à la fois. Les deux premières enquêtes de Jonathan m'ont grandement rassuré. J'avais peur que tout ce bel apparat cache un cop-show simpliste mais on en est loin. Ce n'est pas Castle par exemple. L'intérêt ne réside pas tellement dans les affaires que traite Jonathan mais dans sa manière de les traiter ! Totalement inexpérimenté, il fait bourdes sur bourdes et sa maladresse est très touchante. Après avoir visionné les deux premiers épisodes, je n'ai qu'une envie : voir les huit suivants ! Il y a étrangement quelque chose d'addictif dans cette nouvelle série...
En bref, Bored To Death était prometteuse sur le papier et en images, elle ne déçoit pas une seule seconde. Le pilote est un peu bancal mais le second épisode est un délice. Elle réussit à imposer ses personnages et son univers en très peu de temps et, sauf mauvaise surprise, elle devrait faire partie de la short-list des séries de l'automne à ne rater sous aucun prétexte !
// Bonus // Une bande-annonce...
Damages [2x o8]
They Had To Tweeze That Out Of My Kindney //
Après plusieurs épisodes relativement ennuyeux, il fallait trouver un moyen de nous reveiller et je dois dire que c'est réussi. Dommage qu'il faille attendre la fin de l'épisode. Ils ont osé : nous savons maintenant, à cinq épisodes de la fin de la saison, que c'est bien Patty que Ellen tient en joug dans le flash forward. Elle est attachée, en larmes et essaie de convaincre Ellen de ne pas tirer car ce n'est pas sa nature de faire ça. Ellen lui dit qu'il ne faut pas s'inquiéter, que l'arme n'est même pas chargée ! Oui mais on se souvient que dans le tout premier flash forward, elle disait aussi "I Lied Too" avant de tirer. Doit-on vraiment croire au fait qu'Ellen puisse tirer sur Patty ? Non. D'ailleurs, les coups de feu ne viennent certainement pas de l'arme d'Ellen mais d'une autre. Ou alors il s'agit bien de l'arme d'Ellen mais elle tire sur quelqu'un d'autre. Sur le détective Messer par exemple puisque l'on sait qu'il s'est introduit dans sa chambre. Ou Wes, parce qu'il s'est bien foutu de sa gueule. Ou Frobisher ! Elle aurait alors enfin sa vengeance. Ah bah oui mais non. Grâce au dossier que Magda la femme de Pete lui amène, elle sait désormais que c'est bien Patty qui a tenté de la faire tuer. On pourrait émettre mille hypothèses, il y a de fortes chances pour que l'on ne puisse pas à l'heure actuelle savoir ce qui se passe vraiment dans ce flash. D'autres éléments viendront d'ici là et bouleverseront tout ce que l'on pouvait imaginer ! Ca marche comme ça Damages et c'est ce qui est bon.
J'avais déjà enterré l'Oncle Pete la semaine dernière. Il se trouve qu'il lui a fallu tout l'épisode pour mourir et c'est celui avec qui il a magouillé pour tuer Ellen qui l'a tué lui. Ironie du sort. Toutes les scènes partagées par l'interpréte de ce petit vieux avec Glenn Close étaient très fortes. C'est tout de même une grande actrice. Les scènes de flashback de lorsqu'elle était enfant servaient à nous expliquer ce lien qui les unit depuis tant d'années. Ca fait du bien de voir Patty pleurer, avoir des sentiments humains quoi. La scéne où elle apprend sa mort est rudement bien pensée. A coté de ça, Frobisher nous prouve qu'il est vraiment une girouette, un idiot fini. Messer et Wes réussissent à le convaincre de se retirer de l'affaire UNR. C'est pas grave : Patty a réussi à réunir suffisamment de plaignants, elle n'a plus vraiment besoin de lui. Et la série, a-t-elle encore besoin de lui ? Même si j'aime le personnage et l'interprétation de Ted Danson, j'ai l'impression qu'il n'apportera plus rien de nouveau. Et ses trips spirituels ne m'intéressent guère. C'est même franchement ridicule. Puis il y a la call-girl qui met un temps fou à se décider à parler, c'est un peu agaçant, d'autant qu'elle ne sait pas grand chose finalement. Remarque, ça occupe Tom. Au moins, il sert à quelque chose. Quant à Finn, c'est apparemment un génie de la finance qui magouille pour que la UNR ne fasse pas faillite. En gros quoi. Je ne suis toujours pas convaincu par cette histoire.
// Bilan // J'ai encore beaucoup de mal avec l'intrigue principale de cette saison mais tout ce qui tourne autour est plutôt intéressant et moins ennuyeux que d'habitude dans cet épisode. On voit davantage Patty et Ellen et ça fait du bien. Damages reste une grande série malgré ses nombreux défauts.
Damages [2x o1]
I Lied, Too (Season Premiere) // 1 8oo ooo tlsp.
Après de longs mois d'absence, Ellen Parsons est de retour avec une terrible vengeance à la clé ! "You should be scared, you should be terrified" dit-elle dans les premières secondes du season premiere à sa pauvre victime sur laquelle elle ne tardera pas de tirer, en guise de cliffhanger attendu mais toujours impressionnant. C'est ainsi que l'on entre à nouveau dans l'univers glaçial et envoutant de Damages, Certainement la meilleure série que l'année 2007 a pu nous offrir. Le cru 2008 serat-il aussi bon ? Difficile de le dire pour le moment mais ce premier épisode nous rappelle à quel point la série est bien écrite et construite, et surtout excellemment interprétée. Les larmes de Glenn Close, alias Patty Hewes, lorsque le fantôme de Ray Fiske la hante, ne laisse aucun doute sur le talent de l'actrice multi-récompensée. Elle habite toujours son rôle avec passion. Son nouveau lifting n'était sans doute pas nécessaire mais les voies d'Hollywood sont impénétrables. Rose Byrne, alias Ellen Parsons, a vu son talent grandir sous nos yeux, aussi vite que son personnage qui a perdu toute naïveté pour laisser place à une femme plus froide, plus forte, sans pitié, très proche de ce qu'est son mentor. Comment va-t-elle réussir à gérer son travail avec Patty et en même temps sa trahison au long cours ? Car les agents du FBI avec qui elle collabore l'ont prévenue : il faudra peut-être 3 ans avant de réussir à coincer Miss Hewes ! Le but est de la faire croupir en prison mais son crime reste encore un mystère à l'heure qu'il est ...
A l'image de cette première pièce du puzzle, la deuxième saison de Damages s'annonce dense. Après avoir lancé une fondation pour laver sa conscience, Patty a bien l'intention de se lancer un nouveau défi à travers une affaire au moins aussi importante que celle de Frobisher. On ne sait pas grand chose sur elle pour le moment, si ce n'est que cela tourne autour de morts infantiles. On ne peut pas s'empêcher de penser que cela a un rapport direct avec Julia, la fille quasi morte-née de Patty. Peut-être est-ce simplement une bonne raison pour Patty de s'occuper de cette affaire-là plutôt que d'une autre. Mais elle va avoir fort-à-faire puisque un vieil ami qu'elle n'avait plus vu depuis 10 ans, Daniel Purcell, réapparaît en lui implorant de l'aider. Il a en sa possession des documents -dont on ne sait rien- très convoités. La preuve : après s'être fait cambriolé, sa femme se fait tuée, comme pour le prévenir qu'il n'a pas intérêt à garder ces documents rien que pour lui. Il lui reste sa fille. On ignore encore tout de cette affaire, il est donc difficile de dire si elle est prometteuse ou non. Ce qui est certain, c'est qu'avec un acteur comme William Hurt pour interpréter Purcell, Glenn Close a trouvé un partenaire à sa hauteur. Ceci dit, Ted Danson faisait déjà très fort.
Justement, Arthur Frobisher, le fameux, alias Ted Danson, n'est pas mort, comme on s'y attendait. Il se porte même plutôt bien si l'on en croit ses regards lorsqu'il se retrouve seul dans sa chambre d'hôpital. Quand le médecin et l'infirmière sont là, il pousse des râles de douleur et il joue le jeu des larmes -de manière très crédible il est vrai- mais au fond, il est toujours le même manipulateur et c'est rassurant. On n'aurait pas aimé le voir devenir gentil. Pendant un moment, Ellen a envisagé de le tuer, pour lui faire payer la mort de David. Puis elle a préféré choisir la voie du pardon. Pour combien de temps ? Il est difficile de dire actuellement quelle va être l'implication de Frobisher dans la saison. Je le vois bien disparaître dans la nature quelques temps avant de faire son grand retour en saison 3. Ou alors il va mourir dans peu de temps. Histoire de passer définitivement à autre chose. En tous cas, Ted Danson fait d'ores-et-déjà parti du casting d'une nouvelle série de HBO à venir, Bored To Death. C'est certainement un indice. Par ailleurs, il semblerait qu'Ellen ne reste pas seule bien longtemps. Elle s'est même déjà trouvée un futur amoureux ! J'anticipe mais c'est tellement évident. D'ailleurs, ce qui nous intéresse, ce n'est pas leur future histoire à proprement parler mais les raisons qui poussent ce jeune homme, Wes Krulik (Timothy Olyphant) à tant s'intéresser à Ellen. Il cache forcément quelque chose. Serait-il envoyé par Patty ? Cela ne m'étonnerait pas.
// Bilan // C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on entre à nouveau dans l'univers de Damages. Ce premier épisode est transitoire, il fait le lien entre les événements de la 1ère saison et ses différents cliffhangers, tout en introduisant les nouveux éléments qui seront développés cette année. Belle maîtrise des scénaristes, du réalisateur et des acteurs ! Et pas de surrenchère inutile. Le cru 2008 s'annonce formidable !