Deception [Pilot]
Pilot // Diffusion le 7 janvier sur NBC
What About ?
Une jeune détective retourne incognito auprès de la riche famille au sein de laquelle elle a grandi en tant que fille de la gouvernante, pour résoudre le meurtre de l'héritière célèbre qui était autrefois sa meilleure amie...
Who's Who ?
Créé par Liz Heldens (Boston Public, Friday Night Lights, Mercy Hospital). Réalisé par Peter Horton (Grey's Anatomy, Dirty Sexy Money). Avec Meagan Good (Californication), Victor Garber (Alias, Eli Stone), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Laz Alonso (Breakout Kings, Avatar), Wes Brown (90210, Hart Of Dixie), Katherine LaNasa, Marin Hinkle...
What's More ?
Le pilote a été commandé par NBC sous le titre Notorious, avant de se transformer plus tard en Infamous, puis la chaîne a finalement opté pour Deception. Le pire des trois, non ?
So What ?
Après le "succès" surprise de Revenge l'an passé sur ABC, il fallait s'attendre à voir éclore des projets similaires sur les autres chaînes. NBC, qui se cherche toujours une identité et qui touche du coup un peu à tous les genres -du judiciaire, du médical, du musical, du familial, du cop-show, du fantastique, du J.J. Abrams et de la comédie à gogo se partagent l'antenne- s'est donc empressée de développer son soap à elle et a confié cette tâche à Liz Heldens, une scénariste et productrice à qui elle fait confiance depuis qu'elle a largement contribué au succès d'estime de Friday Night Lights. Elle a par la suite créé Mercy et supervisé Love Bites et Prime Suspect. Autant dire que créativement, elle se cherche elle aussi ! Lors de la saison des pilotes 2012, Deception n'a été commandée que très tardivement, mi-février, bien après les autres dramas. Et quand on voit le résultat, on ne peut s'empêcher de penser que tout a été fait dans la précipitation, de l'écriture -bâclée- au choix du casting, où le très bon -Victor Garber- côtoie le très mauvais -pas la peine de les citer, on les oubliera très vite- avec une Meagan Good en héroïne, qui n'est ni bonne ni mauvaise. Elle manque de charisme, c'est certain, mais elle n'est pas franchement aidée par son personnage, qui n'inspire qu'une vague sympathie. C'est une brave fille, cette Joanna, mais qu'a-t-elle de plus ou de moins qu'une autre ? A côté, Emily Thorne passerait pour Patty Hewes !
Les Bowers, la famille au coeur du récit, semble très loin des Grayson de Revenge. Ils ne donnent pas l'impression d'être des gens biens. Non. Mais ils n'ont pas non plus l'air d'être des pourritures finies. Ils ne semblent même pas avoir l'extravagance des Darling de Dirty Sexy Money. Bref, Deception annonce très vite la couleur : elle n'a pas l'intention d'être juicy ni de s'appuyer sur un quelconque second degré. Elle veut être classe, avec de beaux décors; elle veut séduire la ménagère avec une intrigue policière qui prend beaucoup de place dans ce pilote, sans doute trop; et elle veut paraître intelligente en amorçant en filigrane le thème de la lutte des classes par exemple -une belle illusion dont se berce toujours Revenge d'ailleurs- et tout ça en nous sortant des flashbacks classiques et mal fichus, volontairement flous afin de créer la confusion et donner envie d'en apprendre davantage sur le passé des personnages. Et ça ne marche pas du tout. Ces gens-là ont l'air encore moins intéressants que la fine équipe de Gossip Girl. Qui a tué Vivian et pourquoi ? On s'en contrefiche.
Vous voyez le problème du pilote de Deception, pour moi, il est très simple : à aucun moment je n'ai eu le sentiment que la créatice croyait en son histoire et en ses personnages. Cela ressemble à une commande passée pour honorer un contrat, faite sans envie et sans ambition. Le résultat est donc à l'image de l'investissement : nul. J'aimerais dire qu'il y a du potentiel, mais même pas. Les jeux de mots avec le titre de la série vont pleuvoir, mais force est de constater que Deception en est une belle.
What Chance ?
Contrairement à un Do No Harm, qui na vraiment aucune chance de fonctionner avec une diffusion le jeudi à 22h après le carré comédie flopesque, Deception hérite d'une bonne case, celle de Revolution pendant sa pause, le lundi à 22h. Si celle-ci a été capable d'atteinde régulièrement les 8 millions, c'est surtout grâce à The Voice qui la précédait. Deception n'aura pas ce lead-in et donc ne fera certainement pas de tels scores. Mais si elle parvenait à tourner autour des 5 millions avec un bon taux sur les 18/49 ans, qui sait ce qui pourrait lui arriver...
How ?
No Ordinary Family [Premier Trailer]
ABC vient de présenter sa nouvelle grille de programmes pour la saison prochaine et No Ordinary Family n'hérite pas de la case la plus facile puisqu'en face de NCIS, Glee et The Biggest Loser, le mardi à 20h. Il n'empêche qu'elle a un potentiel de malade, comme le prouve cette première bande-annonce de quelques minutes. Je suis rassuré, les prémices de l'histoire ne rendent pas aussi ridicules que sur le papier ! Vivement Septembre... Ah et bonne nouvelle : Tate Donovan n'est plus guest-star, il est carrément devenu régulier !
ABC commande "No Ordinary Family" !
Vous l'aviez élue "Projet le plus attendu des lecteurs du blog Des News En Séries", elle est la première série que ABC commande officiellement pour la saison 2010/2011 ! La nouvelle vient de tomber et j'espère qu'elle vous ravie autant que moi. Le synopsis long et les photos de tournage sont toujours à découvrir ICI. Et les deux premières photos promotionnelles dévoilées illustrent cet article. Pour les effusions de joie ou les soupirs d'exaspération, rendez-vous en commantaires !
A noter que parmi les gagnants des différents tours de Coming Next, d'autres projets ont d'ores et déjà été commandés (comme Undercovers par NBC ou The Walking Dead par AMC) et d'autres sont sur le point de l'être (comme Terra Nova par la FOX et Shit Bleep My Dad Says par CBS). Vous avez eu du flair cette année ! ;-)
Damages [3x 13]
The Next One's Gonna Go In Your Throat (Season -Series ?- Finale) // 91o ooo tlsp.
Je peux dire avec bonheur que Damages a quitté le petit-écran sur un excellent épisode, sans fausses notes. Ou presque. La série n'est pas encore officiellement annulée mais il va falloir se faire une raison. J'ai regardé cet épisode comme le dernier et j'ai trouvé la conclusion parfaite, à croire qu'en l'écrivant les scénaristes savaient déjà que tout était fini. Et tant mieux. Terminer Damages sur un cliffhanger aurait été le pire qui puisse lui arriver. Cela dit, je ne suis pas en train de dire que je suis heureux de voir la série partir. Je suis plutôt en colère. Les fins de Lost et de 24 cette saison sont déjà assez dures à encaisser (je ne regarde pas la deuxième mais quand même...). C'est une page qui se tourne. Les séries hyper-feuilletonnantes des années 2000 n'ont plus le droit de citer. Les téléspectateurs sont passés à autre chose. Ils veulent plus de simplicité. Pas moi. Que vais-je devenir ? Un ancien fan de séries ? En tous cas, Patty Hewes et Ellen Parsons vont me manquer. Voilà deux femmes qui auront marqué la télévision.
Comme chaque saison depuis trois ans, les scénaristes de Damages font un travail admirable en bouclant 12 heures de mystère et de spéculation en 1 petite heure passionnante. C'est impressionnant et encore plus cette année que l'année dernière, mais pas autant que l'année d'avant. L'Affaire Tobin n'avait pas l'éclat de l'Affaire Frobisher mais elle était à bien des niveaux excellente. Chaque membre de la famille Tobin et chaque personnage influent gravitant autour d'eux étaient fascinants. Sauf peut-être Carol, d'ailleurs totalement oubliée du final. Leonard Winstone était sans conteste le plus intriguant et ce jusqu'au bout. Il a même réussi l'impossible : battre Patty à plates coutures ! La chose que l'on croyait tous impossible. C'est d'ailleurs intéressant de se dire que la série se termine sur le premier gros échec de l'héroïne. Martin Short était génial. Campbell Scott était pas mal non plus. Joe Tobin était un personnage passionnant lui aussi, notamment par ses pulsions qui finiront meurtrières. C'est lui qui a tué Tom Shayes. La scène de son exécution était particulièrement insoutenable. Pourtant, on savait depuis le début de la saison qu'il allait mourir. Je regrette un peu que sa femme ne soit pas évoquée mais qu'aurait-elle pu offrir à part des cris de douleurs ? Tous les éléments qui aménent à son meurtre s'imbriquent parfaitement. En revanche, on se rend compte qu'il n'y avait au final pas assez de matière pour faire autant de flashforwards que d'épisodes. D'où leurs absence pesante parfois. Ou alors il aurait fallu s'y prendre autrement. Mais la série est tellement complexe... Marylin Tobin ne m'a pas déçu. Son suicide est une grande surprise. J'ai eu du mal à avoir de la peine pour elle en revanche, mais c'est bien normal après ce qu'elle a fait à son fils et surtout à sa petite-fille... En bref, on peut dire que l'Affaire Tobin, en s'appuyant vaguement sur l'actualité, a été extrêmement convaincante avec quelques moments de flottement de temps en temps.
Au-delà de cette intrigue fil-rouge, plusieurs petites intrigues secondaires trouvent une conclusion satisfaisante, à commencer par les explications de Wes sur le meurtre de David (et de Messer). Enfin quand je dis "petite intrigue secondaire", je parle là de ce qui nous a passionné en saison 1. Je trouve ça vraiment bien d'avoir pensé à éclaircir toute cette histoire une bonne fois pour toutes. Il ne reste plus aucune zone d'ombre. Et c'était convaincant là aussi. Que demander de plus ? Petit bémol : l'histoire sur le film de Frobisher aura finalement plus servi à faire du remplissage. Certes, sans elle, cette conclusion n'aurait pas pu être apportée mais il y avait peut-être un moyen moins fastidieux pour ce faire. Ravi des apparitions de Ray Fiske, un sacré personnage ! Les passages familiaux d'Ellen pourraient sembler inutiles aussi mais ce n'est pas le cas à mon sens. Ils ont permis d'appronfondir encore un peu plus le personnage et lui offrir des motivations supplémentaires pour aller au bout de ses ambitions. C'était en plus raccord avec les propos de Patty dans le premier épisode. On en vient à Patty donc. On a d'abord une réponse quant à son accident de voiture : c'est son fils qui lui a foncé dedans. Etait-ce prémédité ? Probablement. Ce n'est pas explicité mais je doute que les scénaristes aient pu croire qu'une coïncidence nous suffirait. On va dire que c'est bien tombé ! Je ne m'y attendais pas du tout en tous cas, sauf évidemment au moment où la voiture d'Ellen est volée. L'épisode se termine par un retour sur le passé trouble de Patty, à l'époque où elle était enceinte de la petite Julia qu'elle a plus ou moins perdu parce qu'elle l'a voulu si fort que c'est arrivé. Intervention divine ? Non. Juste une Patty qui se voile un peu la face, qui ne veut pas s'avouer tout haut qu'elle est responsable. C'est là que Julian entre dans le tableau. Il est plus ou moins celui qui lui a fait prendre conscience de ce qu'avoir un enfant à soi représentait. Et c'est là que j'ai compris qu'à chaque fois que l'on a vu Julian dans le présent, ce n'était qu'une hallucination de Patty. Une manifestation de sa conscience. D'autres l'avaient déjà compris ? Je me sens un peu con. C'est en tous cas la seule explication qui puisse justifier que Julian n'a pas vieilli en 25 ans ! Le dialogue final entre Patty et Ellen est géniale. Une longue agonie sans conclusion. "Was It Worth It, Patty ?". Pourquoi avoir collé une chanson country à ce moment-là ? Ca gâche tout. Un grand silence aurait suffit.
// Bilan // Damages est une série magistrale qui se termine aussi parfaitement qu'elle a commencé il y a trois ans. Elle a offert à Glenn Close le rôle de sa vie. A Rose Byrne sans doute aussi. Elle n'a pas passionné les foules, du moins pas aussi largement qu'elle aurait mérité, mais il ne pouvait en être autrement : l'exigence paye rarement en télévision, surtout quand elle est doublée d'un fond de prétention qui lui a valu une bien mauvaise saison 2. Mais la plus grande intelligence a été d'avoir su se remettre en question et de proposer une belle saison 3, terminant comme il se doit ce petit chef-d'oeuvre. Et c'est sur ce mot que je veux la quitter. (je ne vais pas avoir l'air con si elle est sauvée in extremis !)
Damages [3x 12]
You Were His Little Monkey // 76o ooo tlsp.
On nous a offert cette semaine du Damages grand cru ! Rien de très étonnant étant donné que la saison est plutôt bonne dans son ensemble et que c'est quand elle distribue ses dernières cartes que la série est la meilleure. A un épisode du fin mot de l'histoire, les révélations s'enchaînent et nous surprennent. Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par les intrigues secondaires récurrentes. Pourquoi ? Comme ça, pour changer. Michael est de retour et il a la preuve formelle que l'enfant que Jill attend est bien le sien. La nouvelle ne ravit évidemment pas Patty qui a la bonne surprise de voir revenir Jill quelques temps plus tard, prête à accepter son offre précédente : une rondelette somme contre un Michael qui ne serait plus sous son emprise. Elle accepte le deal mais ne respecte visiblement pas les termes du contrat. Et c'est là que la petite histoire pourrait rejoindre la grande histoire : et si c'était Jill qui allait provoquer l'accident de voiture de Patty ? Autre intrigue secondaire qui prend un tournant très intéressant : le cas Frobisher, l'interminable. Si l'homme n'apparaît pas, son acteur, lui, vient à la rencontre de Patty, officiellement pour en apprendre davantage sur son personnage. Une chose en amenant une autre, il lui confesse quelques informations qui vont permettre, ni une ni deux, de relancer l'affaire du meurtre de David, l'ex d'Ellen ! Et c'est là que l'on se dit, encore une fois, que le hasard n'existe pas dans Damages. Tout est parfaitement pensé au préalable et tout finit toujours par s'imbriquer. Mine de rien, la résolution de cette histoire qui date de la saison 1 confirme que la saison 3 ressemble de plus en plus à la dernière... Pour terminer, c'est toujours le flou artistique concernant les rêves d'étalon de Patty. Un rapport au père ne m'étonnerait pas tellement. Après tout, on ne sait rien de sa famille, quasiment rien de son passé. Ce sang sur ses mains est forcément suspect. Aurait-elle tué son père ? Pourquoi ce souvenir la hante maintenant ? Je suis sûrement loin du compte. Mais je suis très intrigué, n'est-ce pas le principal ?
Si l'épisode n'avait pas contenu le détail qui vient, il aurait sans doute mérité quatre étoiles. Oui mais voilà : les scénaristes m'ont grandement déçu en ayant recours, peut-être pour la première fois de l'histoire de la série, a une facilité navrante. Le journaliste avec qui Ellen couche de temps à autres permet de relancer toute l'affaire Tobin, qui était toujours au point mort, grâce à une découverte sur la fausse identité de Leonard Winstone. Alors certes, ça ne sort pas totalement de nulle part puisque les scénaristes avaient préparé le terrain dès le début de la saison mais ça reste un coup de pouce paresseux. Toujours est-il qu'ensuite, tout s'enchaîne. Le Tom Shayes, que l'on croyait au bout du rouleau, au bord du suicide, est encore plus malin qu'on ne le pensait ! Il a même réussi à dépasser le maître (Patty) dans l'art de la manipulation, tout en prenant des risques inconsidérés qui forcent le respect. Tout devient plus clair et les éléments qui conduiront à sa mort certaine se mettent en place rapidement. Il y a encore beaucoup de choses à expliquer et on n'est sans doute pas au bout de nos surprises. Les Tobin vont bien tenter un dernier coup d'éclat ! Comment pourrait-il en être autrement ?
// Bilan // Excellent épisode pré-final qui augure du meilleur pour la conclusion de la saison (et peut-être de la série). Les dernières secondes, qui ressemblent presque à une bande-annonce qui aurait été intégrée à l'épisode, sont particulièrement efficaces pour faire monter la tension d'un cran. Plus que 3 jours avant l'accident de Patty Hewes et la mort de Tom Shayes... A noter que le final durera exceptionnellement 90 minutes (avec les pubs a priori) et que les producteurs de la série cherchent une chaîne pour co-produire la prochaine saison avec FX, laquelle ne peut plus la financer toute seule compte tenu des audiences très moyennes réalisées et du coût de production relativement élevé. Entre nous, je crois qu'il faudrait mieux que la série s'arrête au terme de la saison 3. Je ne veux pas d'une saison 4 au rabais et je ne veux pas que Damages s'éternise. Une "trilogie", c'est bien.
Damages [3x 11]
All That Crap About Your Family // 75o ooo tlsp.
Patty Hewes est au plus mal, Damages aussi. Nul n'ignore désormais que la série est menacée d'annulation par FX et que ses producteurs cherchent à lui trouver une nouvelle maison. A mon avis, elle ne la trouvera pas et cette si grande oeuvre s'arrêtera comme ça, sur le 13ème épisode de la 3ème saison (qui durera exceptionnellement 90 minutes). Pourquoi suis-je si fataliste ? Parce que je préfère me faire à cette idée, quitte à avoir une bonne surprise au final. C'est plus sage. En attendant, revenons-en à Patty qui flanche comme jamais elle n'a flanché jusqu'ici. A chaque fois qu'elle avance dans l'affaire Tobin, un élément la fait reculer contre son gré. Cette fois, c'est la bêtise conjointe de Tom et d'Ellen qui est responsable du nouvel échec cuisant de l'avocate. Elle s'en prend d'ailleurs à Ellen avec une violence verbale rare, bien aidée par les litres de Whisky qu'on la suppose avoir bu. J'étais mal à l'aise lors de cette scène. Preuve qu'elle a parfaitement fonctionné ! Dans un autre genre, le renvoi d'Alex Benjamin ne m'a pas mis spécialement à l'aise non plus. Si Patty a été plus éteinte cette saison que les précédentes, elle se réveille enfin et ça fait mal. On peut remercier son ex et son fils pour l'avoir poussée à bout. Pendant ce temps-là, Frobisher travaille toujours sur le film de sa vie accompagné d'un acteur de plus en plus louche, qui tient absolument à entrer dans la peau du personnage en vivant ce qu'il a vraiment vécu et en partageant ses secrets. Je commence enfin à comprendre l'utilité de cette intrigue parallèle : d'une manière ou d'une autre, ce projet de film n'est qu'un prétexte pour tirer les vers du nez d'Arthur, lui faire avouer ce qu'il a fait de plus moche et, peut-être à la fin, le faire emprisonner comme il se doit. A-t-on demandé à l'acteur de jouer le rôle de l'acteur pour faire tomber Frobisher ? Patty aurait-elle pu avoir cette idée tordue ? L'a-t-il fait de son propre chef car il est lié à une ou plusieurs victimes de l'affaire Frobisher ? Ca devient tout à coup beaucoup plus intéressant !
Ellen n'est pas franchement à la fête non plus. Elle apprend la vérité sur cette femme dont elle avait gardé un souvenir lointain et qui n'était autre que sa nounou, qui aurait pu devenir sa mère adoptive si sa vraie mère l'avait abandonnée comme elle l'envisageait pendant un temps. Les scénaristes s'amusent en inventant une histoire à laquelle on n'aurait jamais pu penser. C'est toujours agréable de se faire surprendre de la sorte ! Après, l'intérêt reste relatif. Oui, ça permet de creuser encore un peu plus le personnage d'Ellen, d'expliquer ses motivations et son ambition sans borne. Mais un dialogue comme celui qu'elle a eu avec David aurait pu suffire. A ce propos, j'ai trouvé cette scène "rêvée" simple mais magnifique.
Et puis il y a les Tobin qui n'ont définitivement que l'argent toujours l'argent à l'esprit. C'est tout ce qui compte pour eux : s'assurer un avenir de luxe. Et qu'importe le prix ! Ils sont tous plus mauvais les uns que les autres, avec un petit bémol pour Carol qui est plus victime de ses congénaires qu'aute chose. Joe n'hésite pas à faire tuer la fille de Danielle Marchetti et de son père. Enfin... On apprend avec stupéfaction que c'est lui son père, pas son père. Ca paraît compliqué dis comme ça mais c'est très simple en fait. Marilyn dévoile à son tour son coté sombre en ne révélant pas à son fils sa paternité et en le rassurant même sur le bienfondé de son geste. Je crois qu'il est inutile de chercher un coupable en particulier dans cette famille. Ils le sont tous. Sans exception. Et Leonard Winstone est sans doute le pire...
// Bilan // Encore un bon épisode de Damages. On peut désormais dire sans problème que la saison 3 est excellente ! Elle se perd parfois un peu en chemin mais elle retrouve toujours sa route. Le panneau "Stop" n'est plus très loin et il reste pourtant encore de nombreux kilomètres à parcourir. C'est tout le paradoxe...
Damages [3x 10]
Tell Me I'm Not Racist // 654 ooo tlsp.
Pour la deuxième fois de la série et de la saison, Damages se retrouve dépourvue de flashforward. Les scénaristes s'en sont bien mieux sortis que la première fois, sans doute grâce au fait que la fin de saison approche désormais à grand pas et que le rythme s'accélère naturellement au présent. Pas de temps morts donc, d'autant que Arthur Frobisher était aux abonnés absents. C'est pas plus mal comme ça. Plus que jamais, cet épisode a mis en avant la grande thématique de la saison : la famille. Il y a les Tobin évidemment, dont l'affaire n'a jamais cessé de piétiner. Concrétement, elle n'avance pas plus dans cet épisode que les précédents, on n'apprend rien de consistant. On nous confirme juste que Leonard Winstone est plus anarqueur qu'avocat à travers le retour de son père qui est bien décidé à obtenir une part du gâteau. Tel père tel fils. Eh bien curieusement, c'est suffisant pour nous tenir en haleine. On comble intelligemment en poussant le portait de Marilyn Tobin un peu plus dans la caricature de la femme riche qui s'ennuie terriblement dans la vie et qui se donne bonne conscience en participant à des oeuvres caritatives. Lily Tomlin est toujours impeccable. Et puis Tessa Marchetti est plus que jamais au centre de toutes les attentions. Patty a bien failli la ralier à son camp définitivement grâce à l'aide d'Ellen mais c'était sans compter le patron de cette dernière qui rattrape vite son retard. Clairement, Ellen le sous-estime. C'est vrai qu'il ne paye pas de mine comme ça... Au final, le plus intéressant, ce sont les victimes de la fraude de Tobin (trop peu présents) qui souhaitent que Patty ne les représente plus puisqu'il n'y a toujours pas eu de résultat concrêt. De quoi mettre le feu aux poudres dans la relation entre Patty et Tom. Les pièces du puzzle se mettent en place doucement mais sûrement.
La famille toujours avec Ellen et les grands soucis que lui causent sa soeur. C'est qu'elle commence à devenir mauvaise la droguée ! On va rapidement dériver vers autre chose, de très surprenant : Ellen ne serait pas la fille de sa mère ! Elle se souvient soudainement d'une femme chez qui elle dormait régulièrement et dont elle semblait proche. On nous propose à cette occasion une scène rêvée courte mais fascinante dans sa mise en scène. Alors, quel est ce lourd secret que cachent les Parsons ? J'aurais tendance à penser qu'il ne faut pas aller vers l'évidence, c'est autre chose que ce que l'on s'imagine, d'autant qu'Ellen y pense elle-même instantanément. Ce doit être autre chose. J'espère que c'est glauque et violent. Cette saison, la série a laissé un peu tomber cet aspect de sa personnalité et c'est un peu dommage. Il y a bien la mort de Tom mais bon...
// Bilan // Le Season Finale de Damages approche (plus que trois épisodes cette saison) et ça se sent ! On passe à la vitesse supérieure de façon à amener tranquillement les révélations, les derniers rebondissements puis le dénouement. Il n'y a rien à jeter dans cet épisode, même les intrigues minimes ou celles qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Elles doivent bien avoir un sens...
Damages [3x 09]
Drive It Through Hardcore // 93o ooo tlsp.
Encore un épisode qui part dans tous les sens. Voilà ce que je me suis dis à mi-parcours. Au bout des 40 minutes, l'impression est toujours la même mais j'ai pourtant aimé cet épisode. Je l'ai trouvé assez intense, grâce à cette multiplication d'intrigues, et intriguant sur certains points. Notamment sur ce mur, et ce trou, et tout ce que ça peut bien vouloir dire selon le niveau de lecture et l'importance qu'on leur apporte. On peut parfaitement prendre les choses au premier degré et croire Julian Decker quand il dit que la valeur de l'appartement de Patty se cache derrière les murs. Je ne vois pas très bien où cela peut nous amener à long terme mais cela expliquerait en tous cas l'arrivée soudaine de ce personnage. Il sait qu'il y a quelque chose à découvrir, peut-être connait-il il la valeur de cette chose et ça c'est très excitant. Mais on peut également l'interpréter uniquement de manière métaphorique. Avant de pouvoir reconstruire sa vie, Patty a besoin de la déconstruire, à coup de marteau s'il le faut. Les mensonges de son fils Michael la blessent plus qu'elle ne veut bien le montrer et le rempart qu'elle a construit autour de ses émotions cède peu à peu. Son évolution est passionnante, comme celle de sa relation avec Ellen. Cette dernière va à nouveau faire un pas vers elle, cette fois parce qu'elle a besoin de son aide pour éviter la prison à sa soeur.
Arthur Frobisher croyait avoir évolué, il croyait en la rédemption, mais Patty n'a pas changé d'avis sur lui. Magistrale scène où elle le présente ainsi : "Foolish, Vain, Pathetically Insecure, a Despicable Bully". Rien que pour ça, le retour de Frobisher valait le coup. Maintenant, je m'interroge toujours sur l'intérêt de son intrigue. Elle est bien trop éloignée des préoccupations principales pour nous captiver. Peut-être aura-t-elle un intérêt plus tard, quand le film sera tourné puis qu'il sortira et que Patty sera présentée comme un monstre aux yeux du monde. Mais d'ici là... La série existera-t-elle toujours l'année prochaine ? On ne le sait pas. Les scénaristes font quand même bien de placer leurs pions même si ça paraît hors-sujet pour le moment. Tout ça nous éloigne en tous cas de l'affaire Tobin qui, à 4 épisodes de sa résolution, avance à vitesse d'escargot. On se concentre depuis deux épisodes sur Carol Tobin, la plus pathétique de la bande et forcément la moins fascinante. C'est le boulet de la famille. Elle a son importance, comme tous les autres, et elle amènera vers la vérité à sa manière mais j'ai hâte que l'on se concentre sur quelqu'un d'autre, que ce soit Winstone, ou même Marilyn qui reste désespérement discréte malgré sa rencontre avec la fille de Danielle Marchetti. Concernant Winstone, ses relations avec les femmes Tobin me semble toujours un peu ambigüe. Il ne couche ni avec Carol ni avec Marilyn jusqu'à preuve du contraire mais il se comporte parfois avec elle comme si c'était le cas. Agit-il comme un frère ou comme un potentiel amant ?
// Bilan // Pas l'épisode le plus mémorable de la saison, c'est certain. Mais les scénaristes font toujours du bon boulot pour nous captiver. Un bravo également à Tate Donovan qui a réalisé cet épisode et qui s'en est très bien sorti. C'est sans doute pour cela que Tom était si peu présent d'ailleurs, à part pour donner sa lettre de démission en flashforward...
Damages [3x 08]
I Look Like Frankenstein // 97o ooo tlsp.
A ce stade, il ne fait plus aucun doute que la 3ème saison de Damages est meilleure que la précédente et d'un très bon niveau global. On n'atteint pas la perfection de la première saison évidemment et cet épisode m'a d'ailleurs permis de pointer du doigt le seul truc qui cloche vraiment cette saison et qui clochait bien plus encore l'année dernière : les digressions sont bien trop nombreuses. Je ne dirais pas qu'il n'y en a pas eu dans la première saison mais, dans mes souvenirs, elles ont toutes eu une utilité au final. C'est beaucoup plus discutable en saison 2 où l'on nous a trimballé d'intrigues en intrigues pour se rendre compte à la fin que la moitié était négligeable. Particulièrement tout ce qui a concerné Arthur Frobisher qui était ennuyeux et inutile. Je comprends bien que les producteurs aient eu envie que ce personnage emblèmatique de la première saison ne disparaissent pas totalement du paysage et que se passer du talent de Ted Danson eut été dommage, mais les scénaristes ont manqué d'idées pour l'accompagner convenablement. J'en viens donc à ce nouvel épisode qui marque le deuxième retour de Frobisher et je me demande bien quel intérêt il va avoir. Pour le moment, il n'en a pas à part nous montrer que la rédemption est possible. C'est devenu un type bien. La sortie de son livre va-t-elle mettre en lumière des pans insoupçonnés de sa personnalité ? C'est tout ce que j'espère. Cette histoire de chantage avec un acteur n'était pas très passionnante en tous cas et constitue pour moi le point faible de l'épisode. Puis à mesure que le personnage s'assagit, il perd en intensité. Je ne le regarde plus avec fascination. Puis ce qui est énervant évidemment, c'est que l'on nous éloigne de ce qui nous intéresse vraiment pendant ce temps-là : l'affaire Tobin.
Grâce à des flashs plus nombreux et plus généreux cette semaine, on apprend quelques informations de la plus haute importance, notamment que ce que je croyais possible ne l'est pas : Ellen et Tom n'ont pas entamé une liaison mais ont pour projet de fonder leur propre cabinet ensemble. Une idée très séduisante mais qui ne verra jamais le jour puisque Tom est dead de chez dead. On s'approche en tous cas de plus en plus d'une dispute magistrale entre Tom et Patty, du moins je l'espère. Par ailleurs, c'est très agréable de voir Ellen collaborer avec eux tout en gardant ses distances. Le fils de Patty refait surface pour la deuxième fois de la saison et c'est l'occasion de voir l'avocate à l'oeuvre dans ce qu'elle fait de mieux : manipuler. En l'occurence Jill, enceinte jusqu'au cou, qui semble vraiment tenir à Michael mais qui cache un passé trouble étonnant (même si on se doutait que ce n'était pas une sainte). Et puis une bonne partie de l'épisode a été consacrée à la recherche de Carol Tobin, disparue. On nous a révélé très tôt qu'elle s'était réfugiée auprès de quelqu'un que l'on connaissait bien puisque l'on a bien pris le soin de cacher le visage de l'interlocuteur de Carol. J'étais parti sur différentes pistes, dont celle qui s'est révélée juste : c'est Joe qui l'a caché. Et pire que ça, c'est plus ou moins lui qui l'a poussée à empoisonner Danielle Marchetti. Quant à Leonard Winstone, il a prouvé une fois encore qu'il était l'un des éléments clés du dénouement de l'affaire puisqu'il a dealé avec Tom une belle somme d'argent. En échange de quoi ? C'est là qu'est toute la question...
// Bilan // Malgré quelques digressions dont on préférerait se passer, la saison 3 de Damages est décidément très solide et n'a pas fini de nous réserver des surprises j'imagine... Un très bon cru qui n'a pas intérêt à se conclure maladroitement !
Damages [3x 07]
You Haven't Replaced Me // 92o ooo tlsp.
Tout vient à point... Damages a levé le voile, ou une partie du voile, cette semaine sur Leonard Winstone. Enfin, ce n'est pas son vrai nom à vrai dire. C'est là qu'il devient encore plus intéressant et intriguant qu'il ne l'était déjà. Qui est cet homme qui a menti pendant tant d'années aux Tobin sur son identité ? Et pourquoi l'a-t-il fait ? Sa conversation avec Patty lui rappelle qu'il n'est pas un Tobin et qu'il ne le sera jamais, quoi qu'il fasse. Voilà qui est suffisant pour le pousser à rendre visite à sa pauvre mère mais il se rend compte qu'elle est morte il y a plus de 5 mois et que son père ne l'a jamais prévenu. On commence alors à comprendre quelle importance Louis Tobin avait à ses yeux. C'était son père de substition car ses relations avec le sien étaient et sont toujours conflictuelles. Martin Short est impeccable dans toutes ses scènes. A la manière de Zeljko Ivanek il y a deux ans, j'espère qu'il explosera après Damages. Il le mérite. Parce que bon, CinéMagique (Comprendra qui pourra)... Il s'avère que Leonard Winstone cache un autre secret dont on ne connaît pas encore bien la nature. Ses empreintes sont sur le sac d'Ellen retrouvé dans la poubelle du clochard et passé par l'appartement de Tom. Il n'en faut pas plus pour relancer l'intérêt des flashs qui patinaient un peu depuis deux épisodes.
Mais cet épisode est aussi marqué par le retour de la collaboration entre Patty et Ellen. Cette dernière finit par craquer, se rendant compte que les intentions de son actuel patron sont tout sauf altruistes. J'ai littéralement adoré le jeu du chat et de la souris entre les deux héroïnes qui en sont arrivées à un point où elles voient parfaitement clair dans le jeu de l'autre. On n'a plus le sentiment que Patty a toujours une longueur d'avance et ça change un peu la donne. Cette évolution est la bienvenue et montre combien Ellen s'est endurcie et a grandi aux cotés de son mentor. Maintenant, elle est son exacte réplique quelques années en moins. Par ailleurs, j'ai apprécié le petit voyage de Tom aux Caraïbes. C'était rafraîchissant. Ca contraste sacrément avec l'ambiance bleutée des flashs et l'atmosphère sombre et rougeyante de New York. Et puis ça fait toujours un pincement au coeur de savoir qu'il ne sera plus dans quelques mois, et quelques épisodes pour nous. D'ailleurs, nous venons d'entrer dans la deuxième et dernière partie de la saison. Logiquement, le rythme devrait s'accélérer mais pour y voir plus clair en revanche, il faudra attendre encore. Et c'est ce qui est bon dans Damages.
// Bilan // Probablement un des meilleurs épisodes de cette saison jusqu'ici. Il réunit Patty et Ellen de manière jouïssive et il donne à Leonard Winstone toute l'envergure qu'il mérite. Tant pis si l'affaire n'avance pas beaucoup.