Desperate Housewives [8x 16]
You Take For Granted // 8 290 000 tlsp.
Au risque de passer pour le râleur de service ou l'éternel insatisfait -ce que je suis de toute façon- je vais vous dire franchement ce que je pense de cet épisode "événement" : il était terriblement paresseux. Ce qui ne veut pas dire qu'il était mauvais. Il aurait juste pu être mille fois meilleur. Le fait de nous annoncer dès l'ouverture qu'un personnage allait mourir au cours de l'épisode sans que l'on sache son indentité n'était pas nouveau il me semble. Je ne le jurerai pas mais je crois que ce procédé narratif avait déjà été utilisé lors de la tempête. Et c'était cette pauvre Ida Greenberg qui était morte (sans compter les deux personnages récurrents du moment dont on a eu vite fait se de débarrasser à cette occasion). Bref, c'était franchement décevant. Cette fois-ci, ce n'est pas l'idendité de la victime que je remets en cause car pour qui n'a pas été spoilé avant de visionner l'épisode -et c'était mon cas, j'ai tenu coûte que coûte- c'était une vraie surprise. J'avais émis cette hypothèse dans ma précédente review cela dit mais ce n'était pas une conviction ni une intuition, juste une pensée furtive. Je ne me targuerai donc pas de l'avoir "deviné". Non, le problème vient vraiment des choix qui nous étaient offerts et des intrigues qui allaient avec...
Qui a sérieusement cru que Juanita allait tomber du toit des Solis et se tordre le cou ? Absolument personne. Enfin j'espère. Il n'y avait pas le moindre suspense là-dedans. Dois-je vous rappeler qu'Ida Greenberg -encore elle- était morte parce qu'elle était partie chercher son chat en croyant pouvoir braver la tempête ? Eh bien même un prétexte aussi ridicule, on trouve le moyen de nous le décongeler ! Le plus grave dans tout ça de toute façon, c'était de faire le lien entre cet accident et la nouvelle lubie de Carlos : rendre aux pauvres tout ce que sa compagnie et lui leur ont volé pendant des années. Pourquoi grave ? Parce que ça n'avait aucun sens. C'était tiré par les cheveux, et la peau commençait à partir avec. Le propos "égoiste" et assumé de Gaby avait au moins le mérite de nous faire sourire au milieu de ce foutoir artistique mais je m'en voulais presque de tomber encore dans le panneau. C'est vraiment trop facile de refaire encore et toujours les mêmes blagues...
La mort de Karen était l'option la plus logique à la base et donc forcément la moins surprenante. En temps normal, les scénaristes de Desperate n'auraient pas hésité une seule seconde pour partir là-dessus. Mais comme c'est la dernière saison, que dans 5 épisodes tout est plié, ils se sont dit qu'il pouvaient enfin oser ! La mission de Bree a donc été d'empêcher Mrs McCluskey, dont elle n'a jamais été proche comme la vieille femme le fait malicieusement remarquer, de se tuer d'une manière ou d'une autre. Desperate étant incapable ne serait-ce que d'évoquer l'avortement, c'était presque un petit miracle que l'euthanasie soit traitée, même aussi superficiellement. Ce qui était totalement impossible en revanche, c'est que Bree passe à l'acte. Dès lors, on savait pertinemment que Karen survivrait. Les intéractions entre elle et Bree étaient vraiment excellentes. La partie émotion ne sonnait pas toujours très juste mais je suppose que voir ce mignon petit couple s'embrasser suffisait à toucher en plein coeur.
Du coté de chez les Scavo, pas de décès en vue. Jane a bien failli s'étouffer et Lynette a bien falli ne pas lui venir en aide -ce qui était tout de même un peu too much- mais pas de quoi s'inquiéter outre mesure. Non, ce qui est mort c'est la si belle histoire d'amour entre Tom et sa femme. A chaque épisode, les scénaristes affirment un peu plus fort que le couple phare de la série appartient passé. Et, à chaque épisode, on y croit sur le moment parce que Felicity Huffman est formidable puis on revient très vite à la raison car c'est tout simplement impossible de ne pas les imaginer avoir leur happy-end ensemble. Encore plus maintenant qu'une des voisines est veuve. Elles ne peuvent pas toutes finir malheureuses et suicidaires. Enfin je suppose... On était une fois de plus dans la redite pénible avec cette storyline mais l'émotion l'emporte toujours à la fin. Puis les incrustes de Lynette sur les photos de Penny et Jane étaient hilarantes !
Le moment est donc venu de parler de... Mike. Le regain d'intérêt des auteurs pour lui depuis quelques temps était louche. Toutes les louanges qu'il a reçues lors de cet épisode sonnaient comme une longue éloge funèbre. Sa dernière scène avec Susan, touchante c'est vrai, ne pouvait pas déboucher sur autre chose que cette fin tragique. C'est dommage qu'un personnage de série -et de Desperate plus particulièrement- ne puisse pas passer de vie à trépas comme dans la réalité : sans préparation préalable. L'effet de surprise aurait été bien plus énorme sans cette conversation des Delfino sur le pas de leur maison. Imaginez que le coup de feu parte juste avant un "Je t'aime" et un long baiser. Bien sûr que c'eut été cruel... mais on parle du mari de Susan là ! C'est un cadeau que la vie -ou plutôt la mort- lui a fait ! Vous voyez, j'ai envie d'être méchant avec la Mayer mais le coeur n'y est pas. La mort de Mike m'a quand même attristé. La mise en scène a fait son petit effet. C'était un peu rude. Il nous fallait bien ça.
// Bilan // On attendait depuis trop longtemps que la saison 8 de Desperate Housewives nous offre un moment marquant, dont on se souviendrait après la fin de la série. Un moment que l'on classerait parmi les plus forts du show. Il est enfin arrivé dans cet épisode. Il sera peut-être même suivi de quelques scènes intenses dans le prochain, en toute logique. C'est malheureusement à peu près tout ce qu'il y avait à retenir de You Take For Granted.
Desperate Housewives [8x 03]
Watch While I Revise The World // 8 450 000 tlsp.
Je m'attendais -bien naïvement j'en conviens- à ce que chaque épisode de cette dernière saison de Desperate Housewives porte en lui une trace du passé, que ce soit sous la forme d'un habile clin d'oeil, d'un retour inattendu, d'une réplique culte détournée... bref, un petit quelque chose qui nous rappelle constamment combien la série a été bonne à ses débuts, combien elle a révolutionné le genre du soap, combien ses personnages étaient brillants (pas tous hein) et combien elle devrait nous manquer. Alors peut-être que ce troisième épisode n'était qu'une exception dans la saison, qu'il n'était pas aussi soigné que le premier et, dans une moindre mesure, que le deuxième parce que les scénaristes sont bien trop occupés à nous réserver le meilleur pour le suite. Peut-être... Ou alors ils n'ont toujours pas d'idées et rament en attendant d'entamer la dernière ligne droite dans quelques mois...
Quand je parlais de retour inattendu, je pensais à des tas de personnages qui ont marqué la série, même dans des petits rôles. Cela me ferait plaisir par exemple de revoir certains anciens voisins et voisines, repartis une fois leur "intrigue de la saison" résolue et dont on n'a plus jamais entendu parler. Les Applewhite (pas mémorables, certes...), les italiens, l'albinos... ces gens-là quoi. Mais une des soeurs de Lynette, sérieusement ? Lydia n'a, en rien, marqué les esprits. On ne l'a croisée que dans un seul épisode, lors de la saison 4. Qui s'en souvient à part les fans-hardcore de la série ? Sa venue dans cet épisode n'a absolument rien apporté : rien n'était vraiment drôle -les clichés sur les hippies, ça ne fait plus rire personne depuis 1975- et rien n'était émouvant non plus. Le schéma "Lynette qui se comporte comme une grosse connasse" suivi de "Lynette qui se rend compte de son erreur et s'excuse en tendant les bras la larme à l'oeil" ça ne marche plus du tout ! Cela ne fait qu'enfoncer le personnage que l'on a tant aimé vers un point de non-retour.
En huit ans, très peu de combinaisons de personnages principaux n'ont pas été essayées au moins une fois. Le duo Susan/Carlos amorcé dans l'épisode précédent a été ici exploité avec une certaine réussite. J'ai vraiment cru qu'ils allaient s'embrasser dans le fourgon et qu'ils allaient le regretter aussitôt. Cela n'est pas arrivé et je n'en veux pas aux auteurs. C'est quelque chose qui aurait pu faire son effet il y a quelques saisons, même la saison passée à la limite, mais cette année, ça n'aurait servi à rien à part ralentir le fil rouge. La conclusion de l'intrigue était prévisible puisqu'il était évident que Susan ne tiendrait pas sa langue très longtemps vis à vis de Mike. Maintenant, il sait. Tom devrait aussi l'apprendre tôt ou tard cette saison. Ainsi, tout le casting principal sera au parfum. J'aime l'idée. Par contre, la réaction de Mike n'est pas crédible un seul instant. Le mec n'a fait que des conneries quand il est arrivé à Wisteria Lane, il a un passé pas glorieux du tout et il se permet de juger ses amis et sa femme pour un accident ? Lui, c'était intentionnel, rappelons-le... Je compte sur Susan pour lui remettre les pendules à l'heure dès le prochains épisode. Oui bon ok, je ne devrais pas...
Cette semaine, à nouveau, c'est Renee qui obtient non pas la storyline la plus profonde mais la storyline la plus drôle ! Enfin drôle... disons que cet épisode ne regorge pas de scènes ou de répliques tordantes alors on se contente des vannes de la miss faut de mieux. Les bases de l'histoire ne sont pas du tout solides : pourquoi est-ce que Lee irait faire appel à Renee, la femme qui aime le moins les enfants AU MONDE, pour s'occuper de sa fille ? Cela ne tient pas debout une seule seconde ! J'étais quand même très content de revoir la fille de Ted de Better Off Ted -Jay Harrington... association d'idées... je veux le retour du séduisant médecin qu'il interprétait en saison 2 lorsque Susan était malade !- mais franchement, traiter des difficultés de l'homoparentalité de façon aussi superficielle, c'est carrément se moquer du monde ! Pendant ce temps-là, l'australien de Renee fabrique on ne sait quoi on ne sait où...
Et le flic de Bree ? Il a enfin dévoilé son vrai visage : comme Rex, comme le pharmacien, comme Orson et comme tant d'autres prétendants de la rousse, il est totalement instable -paranoïaque, colérique, menaçant- et se comporte comme une véritable ordure à la seconde même où elle lui annonce qu'elle le quitte ! De quoi envenimer davantage les choses alors que Bree voulait au contraire les simplifier. L'aboutissement de l'intrigue est intéressant mais il a vraiment fallu passer par des passages pénibles pour en arriver là : le coup de la photo de la main, de l'enveloppe de la police, de son vol ridicule par Gaby... tout ça était prévisible dès le départ en plus ! Heureusement que la latina était là pour relever le niveau des dialogues avec ses répliques toujours piquantes...
// Bilan // Je pensais vraiment que dans cette dernière saison, Desperate Housewives éviterait les épisodes de remplissage qui ne font avancer ni les personnages ni l'intrigue fil rouge. Pas de chance : ce troisième épisode sert bel et bien à combler le vide même si des avancées minimes s'opérent çà et là.
Desperate Housewives [7x 13]
I'm Still Here // 10 25o ooo tlsp.
Au royaume de l'anecdotique, cet épisode est roi ! Quasiment toutes les intrigues commencent de manière peu prometteuse, se développent de façon prévisible et se terminent dans l'indifférence. Je ne peux que commencer par la storyline de Gabrielle, la plus drôle à ses dépens. Hormis la scène avec Mrs McCluskey, qui était vraiment amusante, tout est à jeter. De la prestation d'Eva Longoria, qui n'y croit pas plus que nous, à l'idée même d'utiliser Princess Valerie pour exprimer la folie dans laquelle le personnage bascule. C'était ridicule il y a deux semaines, ça l'est encore plus aujourd'hui. Ca n'aurait jamais dû durer. Les scénaristes auraient dû trouver autre chose, se creuser un peu la tête. Le braquage correspond probablement à ce que la série a fait de pire en 7 ans. L'enchaînement des événements est invraisemblable et la crise de larmes finale ne m'a pas ému une seule seconde. On aurait dit une parodie complètement ratée de la scène de la saison 2 où Gabrielle "perd" son bébé. Entre ça et son divorce, Eva Longoria doit avoir envie de se tirer une balle. Qui s'occupe de charger le pistolet de Mary-Alice ? Et en parlant de lui, il avait un rôle à jouer dans cet épisode puisque c'est grâce à lui que Paul comprend que c'est son propre fils qui a essayé de le tuer. C'est l'unique avancée de cet épisode. On ne nous épargne pas les sous-entendus faciles dans les dialogues entre Beth et Paul, alors qu'il ne pense qu'à la tuer. Et ce serait bien qu'il mette son projet à exécution d'ailleurs. Que l'on ne nous fasse pas miroiter un bon rebondissement pour rien. Paul finira-t-il la saison en prison ?
Et Susan, finira-t-elle la saison morte, dépourvue de rein ? Ca n'a aucune chance d'arriver, à moins que Teri Hatcher ne resigne pas pour une saison supplémentaire. Mais ce serait débile de sa part. Pourquoi prendre un ou deux ans d'avance sur sa future traversée du désert ? Je n'ai pas tellement aimé son intrigue du jour, où elle était juste agaçante, même pas drôle, face à un mec carrément antipathique. Mais je reconnais que la dernière scène était touchante bien qu'attendue. Renee a également voulu sortir la carte de l'émotion. On lui a inventé une envie passée d'enfant. Or, on nous la présente depuis le début comme une femme qui déteste les gamins ! Y'a un truc qui cloche et le rapprochement avec Bob & Lee qui viennent d'adopter n'a aucun intérêt, surtout si, comme je le crains, on ne revient plus dessus par la suite. Au final, je ne retiens que la seconde où Renee arrête un enfant en vélo d'un simple geste de la main. Très Wilhelmina.
Chez Bree, on prépare doucement la sortie de Keith, qui finira bien par rejoindre sa nouvelle famille sortie de nulle part. Dès l'instant où la jeune femme cogne à la porte de Bree on comprend ce qui va se passer. On ne se trompe pas et c'est comme ça jusqu'au bout. Je ne m'attendais pas à ce que Bree dise la vérité à Keith donc le twist me semble facile. Reste à savoir combien de temps le mensonge va durer... et ce que les scénaristes vont trouver pour nous faire patienter ! Dommage que le couple se retrouve coincé dans cette nouvelle histoire ridicule. Il y avait du potentiel qui n'aura pas été exploité comme il se doit. On attend toujours des nouvelles du fils de Rex à ce propos. Je me demande d'ailleurs de quoi Bree vit depuis. Dernière storyline sans grand intérêt : le mariage de la mère de Lynette avec un vieux bonhomme vulgaire incarné par le cultissime Larry Hagman, le J.R. de Dallas. Il est excellent dans ce rôle qui n'est pas si éloigné de ce qu'il a l'air d'être dans la vie. Les dialogues sont bons, c'est le comportement de Lynette qui finit par poser problème. Son coté donneuse de leçon n'est plus supportable.
// Bilan // L'accumulation des dernières mauvaises idées en date des scénaristes rend cette saison 7 de Desperate navrante alors qu'elle n'avait pas si mal commencé que ça. L'intrigue de Gabrielle est inacceptable !
Desperate Housewives [7x 10]
Down The Block There's A Riot // 11 6oo ooo tlsp.
Le bien-aimé et bien-portant Marc Cherry nous avait prévenu : cette année dans Desperate Housewives, il n'y aura pas d'épisode catastrophe comme les saisons passées ! C'est vrai qu'après la prise d'otages, l'ouragan, l'incendie et l'accident d'avion en plastique, les idées commençaient à manquer et ça devenait chaque fois un peu plus ridicule. Mais Marc Cherry nous a menti. La trève hivernale (qui ne durera que deux semaines cette année) est toujours l'occasion d'offrir un petit cliffhanger qui donne envie (ou pas) de revenir une fois les chocolats de noël, le foie gras et la bûche engloutis. La catastrophe et ses potentielles victimes a donc bien eu lieu et il s'agissait cet hiver d'une émeute ! Assez surprenante et originale comme idée à vrai dire, rarement exploitée à la télé. Mais très mal amenée évidemment, on est à Wisteria Lane...
L'émeute a ses avantages et ses inconvénients : elle est par nature opressante et angoissante, et les scénaristes et le réalisateur ont réussi à la rendre crédible malgré les difficultés. J'imagine qu'il n'est pas aisé de gérer autant de figurants sans que la fausse émeute ne devienne une vraie. D'où quelques couacs comme par exemple Susan qui est censée se faire piétiner et être en danger de mort alors que tous les gens semblent pourtant soigneusement l'éviter. A ce sujet, qui a franchement peur pour sa vie ? Les ignorants qui s'imaginent encore qu'une housewife pourrait être tuée ? Les demeurés comme elle qui lui trouvent encore un quelconque intérêt ? Mike ? Pardon pour cette répétition. Il est ignorant ET demeuré. La preuve : il dessine des seins à ses bonhommes de neige en Alaska pour tuer le temps passé loin de sa bécasse. Not funny. At All. Gross. Perv !
Si tous les personnages principaux et secondaires sont réunis pour notre plus grand plaisir, cela ne se fait pas sans ratés, facilités et redites. Je pense à Juanita, perdue dans la foule après qu'elle ait découvert que Grace était la fille de sa mère, qui fait inmanquablement penser à l'autre gamine Solis -celle qui n'a pas de prénom- dans l'épisode de l'avion en carton -notez la variante- qui manque de se faire tuer aussi. Puis comme c'est super mal joué et que l'on aimerait juste que cette intrigue soit enterrée bien profondément, il ne reste pas une branche à laquelle s'accrocher. Même problème avec Bree qui doit subir les assauts de son boyfriend, obsédé par le mariage, et son ex-futur-beau-père, obsédé tout court. C'est prévisible du début à la fin et lourd de chez lourd. Un peu comme le regard de l'intrus qui s'invite chez la rousse flamboyante et qui déclenche la fameuse émeute. On aurait pu espérer un départ plus subtil et mieux pensé : Bree qui ne sait tout à coup plus manier une arme à feu, c'est curieux.
Le pire dans tout ça, ce n'est pas le plan de Paul, finalement bien foutu et bien tordu, mais toute la morale qui se planque (mal) derrière l'événement. La vision manichéenne de la vie dans Desperate peut avoir du charme quand il s'agit de faire dans le burlesque, mais dès qu'on se lance dans des choses plus sérieuses, c'est atroce de nullité. La façon qu'ont les scénaristes de présenter les anciens taulards en début d'épisode est proprement scandaleuse ! Ce sont des hommes barraqués qui crachent par terre et qui ne frappent pas aux portes. Grand déballage de clichés pour partir ensuite sur le thème du "on a tous le droit à une seconde chance dans la vie" au cours duquel les méchants deviennent gentils, et les gentils pas si gentils. Ca se serait arrêté là, pourquoi pas ? Mais il a fallu que Lynette fende la foule pour aider le traitre, Lee (qui trouve pour la première fois une véritable utilité en trois ans hors répliques comiques) et prouver ainsi qu'elle était définitivement one of the good guys. Ca fait combien de fois qu'on nous fait ce coup-là ? J'en viendrais presque à oublier de parler du secret de Tom et Renee mais c'est tellement sans intérêt que je préfère m'abstenir. Après les dernières saisons d'Ugly Betty, Vanessa Williams est drôlement gâtée dites-moi !
Alors, Paul Young est-il mort ? Et surtout : qui l'a tué ? Je ne suis pas spécialement pressé de le savoir mais à mon avis, sa femme, Beth, étrangement muette pendant tout l'épisode, y est pour quelque chose. Ce qui serait décevant puisque ce n'est qu'un personnage de passage. Ca aurait plus de poids si c'était Bree ou Lynette. Plein d'hypothèses sont envisageables et mon absence de confiance envers l'équipe de la série me fait dire qu'ils feront forcément le mauvais choix. Tiens, j'y pense, et si c'était "son" fils Zach ? Là, ce serait surprenant et ça permettrait de renouer encore un peu plus avec l'esprit de la saison 1 qui nous manque tant.
// Bilan // En faisant preuve d'une certaine humilité inhabituelle, cet épisode "événement" de Desperate s'en sort honorablement et il aurait pu être encore meilleur si les intrigues développées dans les épisodes précédents n'étaient pas aussi mauvaises et usées. Pour cela, je félicite Marc Cherry. Ce sera la première et dernière fois, croyez-moi !
Desperate Housewives [6x 23]
I Guess This Is Goodbye (Season Finale) // 12 6oo ooo tlsp.
Je pensais que Desperate Housewives ne pouvait pas offrir pire final que celui de la saison 5 et pourtant : celui de la saison 6 le bat à plate couture ! Tout ce qui se passait autour de l'albinos Dave Dash était ridicule mais il y avait au moins un semblant de tension, pendant quelques secondes quoi. Le reste, je ne m'en souviens plus très bien et ce n'est pas un hasard. J'ai la mémoire sélective. Il y a des choses que je préfère oublier... Les scénaristes de la série aussi vous remarquerez ! A la même époque l'année dernière, on nous promettait un grand mystère autour d'Ana, la nièce de Carlos. Au final ? Rien, absolument rien. C'était une conne, mais j'imagine que ce n'était pas ça son secret. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Bref.
Fin de saison oblige, il faut clôturer au plus vite l'intrigue fil-rouge sur les Bolen. Et quand je dis "il faut" et "au plus vite", c'est vraiment ce que j'ai ressenti, plus que jamais, en regardant l'épisode. Du baclage total. Les scénaristes savaient-ils au départ comment ils voulaient terminer cette histoire ? Si c'est le cas, j'ai honte pour eux. Comment pouvaient-ils avancer pas à pas en sachant très bien qu'ils ne pondraient que ça au final ? Et puis s'ils ne savaient pas encore, j'ai honte pour eux quand même. Il y avait mille façons de faire mieux que ça. Je sais que ça paraît toujours prétentieux de dire "moi, si j'avais été à leur place, j'aurais fait mieux". Mais franchement, n'importe quel télespectateur de plus de 5 ans et demi aurait fait mieux ! Tension : 0. Suspense : 0. Dénouement : prévisible. Depuis que la série verse dans la morale républicaine, les méchants sont toujours punis et les gentils récompensés. Gabrielle Solis est une super voisine qui a sauvé sa grande copine des griffes du méchant loup. Sauf que Gaby est censée être une pestouille de voisine et son amitié avec Angie se résume à un voyage de deux jours à New York. Patrick meurt donc dans une explosion, celle de sa voiture. Il faut dire qu'il aurait pu s'en sortir avec un bras ou une jambe en moins s'il avait préféré s'éloigner du détonateur au lieu de regarder Angie fixement en lui lançant un "Bitch !". Ridicule. Tous les autres protagonistes s'en sortent sans une égratignure et peuvent reprendre leur cavale loin de Fairview. Ce qui aurait pu être pas mal, c'est ce passage où Angie et Nick "abandonnent" leur fils pour son bien, d'autant que Drea de Matteo, comme à son habitude, était parfaite, mais les Bolen n'ont jamais vraiment réussi à être attachants. Angie aura quand même eu plus d'intérêt que Betty Applewhite ou Dave Dash. Mais bon... A noter que personne à Wisteria Lane n'a remarqué l'explosion. Pourtant, ils sont tous à leur fenêtre à la moindre voiture qui passe ! Il y a 15 ans, Marcia Cross aka Kimberly Shaw faisait péter la résidence de Melrose Place...
Maintenant que je vous ai parlé du meilleur du pire de l'épisode, parlons du pire du pire. Je ne sais pas par qui commencer... Allez, Bree sera ma première victime ! Je l'adore Bree, vous le savez bien. Elle a eu globalement une année un peu moins pourrie que la précédente puisque Karl a égayé son début de saison, avant de mourir comme une merde dans un accident d'avion en carton. Une belle erreur qui a conduit à une suite de scènes médiocres prenant en otage Marcia Cross et Kyle McLachlan, désespérés. Et puis Sam est arrivé, plein de promesses. On espérait un psychopathe, il en avait clairement le potentiel. On a juste eu un garçon en colère, doué pour le chantage. Dans ce final, il n'apparaît quasiment pas. Les scénaristes préfèrent traiter des conséquences de la révélation sur la mort de Mama Solis. Pourquoi pas ? Mais ils l'ont fait tellement mal, de façon si bancale... Le dialogue entre Bree et Orson, qui résulte sur une énième séparation, n'avait aucun sens. Lorsqu'il lui demande quelle est la différence entre son cas à lui, lorsqu'il a renversé Mike, et le cas d'Andrew, elle ne trouve à lui répondre qu'un mou "Ce n'était qu'un enfant". Puis un "C'est mon fils", censé être déchirant. Mais n'aurait-il pas fallu répondre tout simplement que dans le cas d'Andrew c'était un accident et dans le cas de Mike un acte délibéré ?! Ca suffisait comme argument, non ? Toujours est-il que l'alchimie retrouvée entre les deux personnages est réduite à néant. Que Kyle McLachlan quitte la série. Et c'est une bonne chose pour lui. Je lui souhaite de trouver un show à la hauteur de son (immense) talent. Que l'intrigue n'est pas conclue de manière satisfaisante car on ne sait pas bien ce que devient Andrew dans cette histoire. Et je ne pense pas que ce soit une ruse pour nous faire revenir la saison prochaine. Juste un oubli volontaire par manque de temps et d'envie. Et pour finir, c'est hors-caméra que Bree décide de dire la vérité à Gaby. Evidemment que l'on reviendra là-dessus dans quatre mois mais vider l'intrigue de sa seule scène qui aurait pu être intéressante, c'est vraiment se moquer du monde.
Ma copine Susan Mayer n'était pas au centre de ce final ! C'est un miracle. Teri Hatcher a dû faire la gueule quand elle a vu que son intrigue se résumait, dans les grandes lignes, à un bric-à-brac et un dinosaure en peluche. Il n'y a malheureusement pas grand chose à dire de plus. Etait-ce drôle ? Non. Etait-ce émouvant lorsque Susan "s'effondre", reconnaissant que Mike a vraiment merdé ces derniers temps ? Non. Pas le moins du monde. Parce que l'actrice ne sait pas jouer autre chose que la comédie lourdingue et parce que les scénaristes ne sont pas foutus de lui écrire un truc correct avec de bons dialogues. Elle finit dans les bras de Mike, cette idiote, et quitte Wisteria Lane quasiment dans l'indifférence. La notre et celle de ses copines. En quoi ce départ du quartier (mais pas de Fairview) va-t-il renouveller ses intrigues ? Ce sera toujours les mêmes conneries mais dans un petit appartement, a priori. Et combien de temps avant qu'elle ne revienne ? Et nom de dieu de bordel de queue, qu'a-t-elle fait de l'argent gagné en vendant le club de strip-tease de Karl ??? Pardonnez ma vulgarité. Je ne sais même pas pourquoi je m'emporte tellement ça n'en vaut pas la peine...
Lorsque Susan s'en va, Lynette est là, pimpante, le ventre dégonflé, alors qu'elle a accouché quelques heures plus tôt. Ca n'a choqué que moi ? Je veux bien être indulgent sur des détails mais là, honnêtement, c'est un manque de rigueur flagrant ! Bref, là n'est pas le pire, vraiment pas. De mémoire de sériphile, je n'ai jamais vu une intrigue dans un final se dénouer de manière aussi honteuse ! Je vous jure. Je n'en rajoute même pas pour le plaisir ! A aucun moment Edie ne s'en prend à Lynette. Il la fait taire quand Tom s'approche mais c'est tout. Je m'attendais à être déçu mais pas à ce point-là ! Pour ceux qui suivent Private Practice comme moi, ça a dû leur faire un drôle d'effet... Ils me comprendront, je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler (puisque la série va arriver sur France 2... un jour... bientôt peut-être... ou pas). Lynette, comme on s'y attendait, accouche au beau milieu du saison. Felicity Huffman joue bien la femme qui pousse. C'est cool. Edie va finir par trouver sa rédemption en l'aidant à accoucher et en sauvant le bébé qui allait s'étrangler avec son cordon ombilical. Parallèle tout pourri puisqu'il était l'étrangleur, rappelons-le. Lynette, devenue bête à manger du foin, le remercie, lui met l'enfant dans les bras, le dénonce à la police (la morale est sauve, quand même) et lui dit qu'à partir de maintenant, il peut la considérer comme sa mère. Comme c'est joli. Comme elle est bonne. On se demande pourquoi elle ne va pas à la Messe... Remarque, elle y va s'en doute maintenant. Pas possible autrement ! Après tout ça, elle ne prend visiblement pas la peine d'informer ses voisines des événements. Pourtant, Susan nous avait bien gonflé avec l'étrangleur en début de saison. J'imagine que ça sera traité à la va-vite dans le prochain Season Premiere.
Pour finir, après tous ces rebondissements passionnants, le moment est venu de poser les bases de la saison 7. Si elles sont aussi solides que celles de la saison 6, autant dire qu'on va encore bien s'amuser l'année prochaine ! On commence par une intrigue qui sort de nulle-part, enfin si : d'un soap bas de gamme que Desperate n'est pas censé être. Voilà qu'une vieille infirmière à l'agonie révèle à un prêtre qu'il y a bien des années elle s'est amusée à échanger deux bébés à leur naissance. What The Fuck ? Oui, on ne peut pas nier que c'est surprenant. Mais il est où l'intérêt au juste ? Puis le coup des enfants qui ne sont pas "les bons enfants", désolé, on nous l'a déjà fait. Pas à l'extrême comme ça, certes, mais Zach n'était pas le vrai fils de Mary Alice et Paul Young, et la fille de Katherine n'était pas non plus "sa vraie fille". Enfin... Alors il ne nous reste plus qu'à nous lancer dans des pronostics. Le coeur ne m'en dit pas tellement mais je vais me prêter au jeu quand même : Danielle ne serait pas la fille de Bree mais de Susan ? Et Julie, du coup, serait la fille de Bree ? Je me demande bien laquelle a gagné au change... Ca ne doit pas être ça. Andrew ne serait pas le fils de Bree mais ce serait Sam ? Euh. Si c'est le cas, c'est juste nul à chier. Au final, je crois qu'un des enfants, de préfèrence dans les plus grands, n'a pas été élevé par la bonne mère mais le bon enfant, lui, n'habite pas nécessairement à Wisteria Lane. On ne le connaît pas forcément. Et ça rend la chose encore moins intéressante en fait. Je n'ai qu'une hâte : voir les scénaristes se vautrer ! J'imagine qu'ils n'ont pas encore la moindre idée de l'idendité du mauvais enfant. C'est ça le pire. Est-ce que ça aurait un rapport avec le retour inattendu d'un ancien habitant du quartier ? Maybe. Paul Young est donc de retour, dans la maison de Susan. Ca devrait lui faire plaisir. Dans quel but ? On n'en a pas la moindre idée. Encore une fois, les scénaristes non plus j'imagine. Ce n'est pas un personnage que je suis content de revoir en tous cas. Je ne serais content que si Felicia revient aussi à un moment donné. Et par pitié, pas de Zach ! Mais je crois que c'est inévitable. Selon toutes vraisemblances, la nouvelle femme de Paul serait interprétée par Vanessa Williams, ex-Wilhelmina Slater d'Ugly Betty. Même si je trouve le choix très bon, je ne me fais aucune illusion. Son talent à elle aussi sera gâché par une intrigue fil-rouge pourrie.
// Bilan // Pas de pitié pour Desperate Housewives ! Je n'accorderai pas la moindre étoile à ce Season Finale grotesque. Ce n'est quand même pas avec une demi-bonne idée dans les cinq dernières secondes de l'épisode et une demi-scène émouvante en plein milieu que je vais me laisser amadouer. Non, c'était juste d'une platitude honteuse et atrocement mal écrit. La saison 6, dans sa globalité, est moins pire que la cinquième, qui avait atteint des somments de conneries tant au niveau des personnages historiques que du fil-rouge, mais elle est tout sauf réussie. Toutes les bonnes idées, et elles furent rares, ont été réduites à néant rapidement. Après Eddie, on a encore perdu des personnages qui avaient su rester intéressants comme Katherine ou même Karl. Robin, qui était un très bon ajout, n'a pas fait long feu. Et on nous a collé un mystère très décevant malgré des prémices prometteurs. Si la série s'est un peu rattrapé sur le drama, elle a perdu absolument toute saveur du coté de la comédie. Il n'y a plus un gag qui n'a pas déjà été fait et les actrices se lassent autant que nous de cabotiner. Je ne sais pas vous mais le retour de Paul Young me donne l'impression, sûrement fausse, que la septième saison sera la dernière. Aux dernières nouvelles, il y en aura au moins huit. Je compte sur les américains pour déserter la série l'année prochaine, comme ils ont commencé à le faire cette année, et enfin, peut-être, le calvaire se terminera pour tout le monde. Calvaire, j'exagère. Si je dois bien lui reconnaître une qualité, c'est d'offrir une matière géniale pour écrire des reviews. Je m'amuse toujours beaucup à les écrire, en espérant que vous prenez autant de plaisir à les lire (ce n'est pas un appel à compliments !).
Desperate Housewives [6x 15]
Lovely // 10 9oo ooo tlsp.
On me reproche souvent de trop taper sur Desperate Housewives mais en faisant un tour rapide sur mes critiques de la saison 6 jusqu'ici, je me suis rendu compte que j'avais souvent accordé deux étoiles à pas mal d'épisodes. Comme quoi, vous êtes mauvaise langue (et moi aussi) et cette saison 6 n'est pas si mauvaise comparée à la précédente. En fait, j'ai l'impression que sentant le vent tourner, les scénaristes essaient enfin de nouvelles choses et ça fait du bien de les voir se remettre en question. L'arrivée de Robin-la strip-teaseuse-Julie Benz s'inscrit dans cette optique de renouveau et je me suis surpris par moment à vouloir qu'elle reste dans la série au-delà des deux-trois épisodes promis...
Tout l'épisode lui était consacré, ce qui pour un nouveau personnage n'est pas anodin. Il y a bien une envie de lui trouver une place bien à elle dans le paysage. C'est vrai que depuis le départ de la regrettée Edie, ça manquait de blonde volcanique à Wisteria Lane. Si Robin n'a pas sa répartie et son franc-parler, elle se défend bien. Elle a de l'humour et elle ne se laisse pas faire, comme elle le prouve à travers son intrigue avec Gaby. C'était d'ailleurs bien le seul intérêt de cette intrigue parce que l'alliance Ana/Danny est toujours d'un ennui infini. Voir Gaby se démener de la sorte pour une gamine qui n'en vaut pas la peine est assez regrettable. Qu'elle épuise son énergie à autre chose ! Robin a bien fait d'avouer la supercherie à Danny, ça va sans doute permettre de faire enfin bouger les choses. Mine de rien, la fin de la saison approche et le mystère fil-rouge stagne désespérement. Pour la première fois depuis... la saison 3, je suis curieux de voir ce que les scénaristes ont concocté. Ils ont pas si mal gérer la chose jusqu'ici, espérons que ce soit le cas jusqu'au bout.
Je regrette que l'épisode ait été divisé en cinq parties distinctes. L'innovation n'était pas là puisque c'est une narration dont les scénaristes abusent depuis quelques temps dès que l'occasion se présente ! C'est d'ailleurs étonnant qu'ils insistent puisque c'est raté quasiment à chaque fois. Ca ne fait que cloisonner les héroïnes au lieu de les faire intéragir. Autant certains duos/trios étaient pertinents, autant d'autres n'avaient aucun intérêt. Par exemple, l'apparition de Robin dans l'intrigue de Lynette, Tom et Parker n'était qu'un prétexte lointain pour donner quelque chose à faire aux personnages. Autant le passage avec Parker était amusant voire touchant, autant la dispute entre Lynette et Tom avait un sacré goût de déjà-vu, et pas qu'une fois ! De la même façon, la crise de jalousie de Susan envers Mike et Robin était courue d'avance et pas drôle. En revanche, il s'est passé quelque chose d'intéressant entre Bree et Robin, et par extension entre Bree et Orson. Les deux femmes, avec leurs caractères apparemment opposés, ont su trouver un terrain d'entente et j'ai trouvé ça très sympa de voir Bree faire des efforts pour reconquérir l'intimité perdue avec son mari depuis qu'il est en chaise roulante. Ca traitait mine de rien d'un sujet sérieux mais sur un ton léger. Je n'aime plus du tout le couple Hodge et je préférerai les voir séparés définitivement mais le temps d'un instant, je les ai trouvés mignons.
Puis vient le gros morceau, la surprise du chef dira-t-on, la prise de risque même. On apprend que Robin est lesbienne et qu'elle jetterait bien son dévolue sur... Katherine ! A la base, ça ma plaît car ça évite de faire de Robin une simple briseuse de ménage Edie-bis. D'un autre coté, Desperate Housewives ne fait que suivre la mode. De plus en plus de séries font appel à la lesbienne qui sommeille en chacun de nos héroïnes pour créer le buzz et sortir des sentiers battus. Il faut voir comment ça va être traité mais je suis loin d'être convaincu pour le moment. On connaît le goût de la série pour les intrigues sans lendemain. Si ça s'arrête à un baiser, on peut dire que l'on y avait déjà eu droit la saison précédente entre Teri Hatcher et Swoozie Kurtz sur un malentendu. Si ça va plus loin, curieux de voir ce que ça peut donner. Ca fait longtemps que la série n'a pas lorgné du coté du politiquement incorrect et qu'on le veuille ou non, une intrigue comme celle-là dans une série grand public, c'est politiquement incorrect !
// Bilan // Bien qu'une bonne moitié de l'épisode soit à jeter, le reste est très convenable et offre une porte d'entrée intéressante à un nouveau personnage qui pourrait, si le public est convaincu et si les scénaristes sont inspirés, rester à Wisteria Lane plus longtemps que prévu...
Desperate Housewives [6x 14]
The Glamorous Life // 11 44o ooo tlsp.
Pour reprendre les mots de cette chère Mary-Alice, de moins en moins inspirée, "In This Never-Ending Drama We Call... Desperate Housewives (...)" on doit se contenter de peu et les blagues salaces qui ont rempli cette épisode m'ont curieusement suffits. Qu'il s'agisse du jeu de mot sur "Moby Dick", un livre qui ne parle pas forcément de ce que vous croyez, ou celle sur le toujours très ambigü "I'm Coming !", j'ai bien ri. Je soupçonne l'espiègle et coquin Marc Cherry d'avoir abusé de viagra cette semaine. Paraît même qu'il en revend sous le manteau à des prix défiants toute concurrence ! Mais trèves de plaisanteries, il y a toute une rangée de connasses et de salopes qui attendent que je leur mette la fessée (je deviens terriblement vulgaire).
Au rayon connasse, je demande Lynette ! J'ai toujours eu de la tendresse pour elle mais trop c'est trop ! Sa thérapie de couples avec Tom est un désastre d'un point de vue scénaristique. C'était à prévoir. Et elle devient tout bonnement insupportable car elle n'accepte pas la moindre critique et use systématiquement de la tactique du "c'est pas moi, c'est lui !". Le pire, c'est que plutôt que de lui mettre une bonne claque dans la gueule pour qu'elle comprenne, les scénaristes la conforte dans ses idées. Le grand méchant, c'est donc Tom. Parce que comme tous les hommes il est lâche... Et ça brode pendant dix minutes sur les pires clichés hommes/femmes. Y'a un fond de vérité, c'est certain, mais au bout de six saisons, s'ils ne trouvent plus rien d'autres à dire qu'ils se taisent ! Je reconnais toutefois que certains passages étaient amusants. Mais n'y avait-il pas mieux que d'impliquer cette pauvre psy de la sorte ? C'était tellement ridicule...
La connasse en chef, c'est Bree. C'est pour ça qu'on l'aime mais il fut un temps où ses histoires avaient de l'intérêt et l'ensemble était juste parfait. Ce temps-là est bien révolu et les scénaristes n'ont de cesse de nous le rappeler. Lorsque Mary-Alice a annoncé qu'Orson avait l'intention de mettre fin à ses jours, j'étais aux anges. J'ai été naïf de croire qu'il y arriverait. Pas à se tuer hein, juste à tenter de le faire. Même cette petite satisfaction-là on n'a pas voulu nous la donner. Ca aurait été génial qu'il tombe dans la piscine avec son fauteuil et que Bree, telle Pamela Anderson, se jette à l'eau pour le secourir. Non, ça aurait été nul aussi. Au lieu de ça, on nous ressert un discours censé être émouvant qui sonne faux de bout en bout. Marcia Cross et Kyle McLachlan ne prennent même plus la peine de bien jouer. Ils sont en mode automatique et ils n'y croient pas plus que nous. Ca se voit tellement... Alors comme ça Bree veut finir ses jours avec Orson même si elle ne l'aime plus. Elle est persuadée que ça reviendra. On l'a connue intelligente. Elle est devenue bête à manger du foin !
L'association de deux connasses aux faux-airs de putes, ça donne l'intrigue croisée de Gaby et Angie. En toile de fond, la relation amoureuse entre Ana et Danny est toujours d'un ennui considérable mais elle n'est qu'un prétexte à mettre le feu aux poudres entre les deux voisines et accessoirement à mettre (enfin) Beau Mirchoff torse nu. Gaby qui fait des remontrances à sa nièce, ça me fait toujours rire. Venant de sa part, franchement... Les réactions sanguines de Carlos sont risibles, au contraire de celles de Angie déjà un peu plus flippantes. Mais ça vient surtout du fait que l'on connaît mal le personnage. On ne sait pas bien de ce dont elle est capable. On nous fait miroiter un beau potentiel mais sera-t-il vraiment exploité un jour ? Je préfère ne pas évoquer le passage "écolo" de l'intrigue, d'une subtilité incroyable et j'ose espérer que la mort qu'a causé Angie n'est pas liée à un passé militant. Ce serait quand même sacrément décevant ! Patrick ? Mais qui est Patrick ? On ne devrait pas tarder à le savoir...
On termine par l'intrigue la plus nulle de la semaine : lorsque Susan Mayer rencontre une strip-teaseuse au grand coeur, que fait-elle ? Elle lui propose de devenir son assistante en classe-maternelle pardi ! Très honnêtement, si la jeune femme en question n'était pas interprétée par Julie Benz (Buffy, Dexter), il n'y aurait rien mais vraiment rien à en retirer ! Ah si quand même l'humour précoce du petit MJ bientôt plus intelligent que ses deux parents réunis ! Enfin n'oublions pas qu'à l'épisode précédent, il était bête comme ses pieds. La prestation de l'actrice n'est pas honteuse, c'est plutôt son rôle qui l'est. Elle me fait penser à tous ces personnages de la série qui restent deux-trois épisodes pour combler le vide avant de repartir à tout-jamais. Le dernier exemple qui me vient à l'esprit c'est la voleuse qui essayait d'escroquer les Solis en saison 4. Ah mais il y a eu aussi la vieille dame incarnée par Frances Conroy qui se servait des Solis (encore eux) pour combler son ennui en saison 5. Bref, vous voyez ce que je veux dire. O intérêt contre quelques bonnes répliques.
// Bilan // C'est dingue ça : même quand je n'ai pas détesté un épisode, mes commentaires donnent l'impression que si ! Malgré tout le fiel que je viens de verser, celui-ci n'était pas si mauvais. Merci aux répliques piquantes qui m'avaient drôlement manqué.
Desperate Housewives [6x 11]
If... // 15 35o ooo tlsp.
Pour son retour après la courte trève hivernale, Desperate Housewives nous revient sur un exercice de style assez courant dans le monde des séries télévisées et qui permet de casser la routine. Suite au fameux crash sur Wisteria Lane, que je préfère appeler "incident aérien" d'ailleurs, les héroïnes s'imaginent à travers de brèves séquences ce à quoi leurs vies auraient pu ressembler si elles avaient fait d'autres choix et si leur destin avait été différent. Souvent, ce genre d'épisodes n'apporte rien et n'est qu'une pause dans la narration. C'est ce que je craignais pour Desperate et finalement, les scénaristes ont réussi à faire avancer les intrigues de chacun en même temps, même si tout est sans surprises.
J'ai d'abord envie de commencer par le dernier "what if?", celui de Lynette, qui était remarquable. La prestation tout en sobriété de Felicity Huffman a contribué à sa réussite. Alors que ses jumeaux sont entre la vie et la mort, Lynette s'imagine qu'ils sont sauvés mais que l'un d'entre eux est handicapé à vie. Elle va alors devoir se battre avec Tom pour aider son fils à grandir malgré son handicap et toutes les difficultés que cela engendre au quotidien. Elle sera chaleureusement remerciée lors de la remise des diplômes de celui-ci quelques années plus tard. Le discours était très émouvant. J'avoue qu'il m'a fait verser une petite larme. Ce petit bijou de quelques minutes est la preuve, s'il en fallait une, que les scénaristes et les acteurs de la série peuvent être très à l'aise dans le drama pur. Cela sonnait juste, c'était assez réaliste. Pourquoi ne pas user de cette corde sensible plus souvent ? D'ailleurs, cette intrigue aurait pu être une "vraie" intrigue sur plusieurs épisodes si les auteurs l'avaient voulu. On aura peut-être à la place quelque chose de tout aussi intéressant : Lynette perd un de ses deux bébés. Il va donc falloir surmonter cette perte et ne pas en faire pâtir l'enfant restant. Enfin il n'est pas encore né... C'est un sujet grave qui mérite d'être traité avec sérieux pour une fois. Il suffit de le vouloir !
Pour contrebalancer avec ces scènes qui ne sont pas d'une folle gaieté, avouons-le, c'est Gaby qui a pour mission de nous faire rire ! Son "what if?" à elle est un peu ridicule puisqu'elle s'imagine que si Celia a été sauvée lors de l'accident, c'est parce que Dieu a un plan pour elle. Elle essaye alors de lui trouver un don, qu'elle n'a vraisemblablement pas, et fait passer ses frustrations à travers elle. Au point qu'elle se retrouve au bout de vingt-ans avec une grande fifille au bord de la crise de nerfs si elle n'arrête pas tout de suite ses délires ! En plus de ça, Carlos l'a laissée tomber et Juanita ne lui donne pas souvent de ses nouvelles. Très vite, ce qui s'annonçait drôle devient donc pathétique et la transformation d'Eva Longoria en mamie plus que grisonnante n'est pas des plus réussies. L'intrigue la plus faible de l'épisode, clairement.
Du coup, Susan aussi tente de nous amuser ! Puisque Karl est lui aussi entre la vie et la mort, elle s'imagine ce que sa vie aurait pu être si elle était restée avec lui. J'ai aimé que l'on ne nous ré-invente pas le personnage de Karl pour l'occasion. Il est resté fidèle à lui-même et a continué à la tromper à tour de bras. Madame s'est réfugiée dans la bouffe et a grossi à vue d'oeil. Le coup du personnage qui devient énorme, on nous le fait tout le temps. C'est devenu un classique depuis Monica dans Friends (même si dans ce cas précis, elle ne l'est pas devenue, elle l'était !). Ca marche toujours, le minimum syndical de rires est assuré. Pas de quoi se relever la nuit pour autant puisque ça ne va pas plus loin que ça !
Karl toujours est au centre des toutes les attentions et pour cause : il meurt ! Comme je le disais lors de la review précédente, suite au cliffhanger, les scénaristes étaient dans une impasse : soit ils tuaint Karl, soit ils achevaient Orson. On a d'un coté un personnage qui a encore des choses à offrir et qui a beaucoup apporté à Bree en ce début de saison 6 et de l'autre un personnage devenu embarrassant, qui a perdu de tout son intérêt depuis plus d'un an. Le choix aurait donc dû être vite fait mais c'était sans compter la logique Marc Cherryenne ! Adieu la Bree sexuellement libérée, souriante, re-bonjour à la momie qui porte sur ses épaules tout le malheur du monde. Que vont-ils bien pouvoir faire d'un Orson paraplégique (qui finira sans doute par être un miraculé) et d'une Bree au bout du rouleau ? J'ai peur. En attendant, sur la fin du "what if?" lorsque Bree, qui a quitté Orson pour vivre pleinement sa passion avec Karl à ses risques et périls, apprend la mort de son ex-mari dans la solitude la plus complète, une belle émotion s'est dégagée. Il aurait fallu qu'il s'agisse de la réalité et non d'un rêve pour que cela soit vraiment bon et c'est un peu tout le problème de l'épisode : le "what if?" est plus intéressant que la réalité...
Pout terminer, tandis que Katherine n'est pas convier à la fête, Angie nous dévoile une petite part de son mystère. Elle s'appelle en réalité Angela De Luca et, contrairement à ce qu'on pouvait imaginer et contrairement aux habitudes, ce n'est pas elle la psychopathe. C'est la personne qu'elle fuit depuis des années. Elle a tué un homme accidentellement, c'est vrai, mais ce n'est pas la vraie raison de sa cavale. Je dois bien reconnaître que pour le moment, cette intrigue sait rester... intriguante ! Le passage au tribunal était déchirant et en même temps trop classique pour que l'on soit vraiment touché.
// Bilan // Cet épisode un peu spécial de Desperate Housewives privilégie le drama pur à la comédie et c'est à la fois rassurant et rageant de voir que les scénaristes tiennent encore la route dans ce domaine. C'est un chemin qu'ils n'empruntent plus que très rarement désormais et c'est pourtant essentiel à la série, un de ses ingrédients de base. Quelques belles scènes sortent du lot tandis que d'autres sont passe-partout et/ou prévisibles. La suite ? On risque de retomber dans la routine mais on en parlera le moment venu !
Desperate Housewives [6x 02]
Being Alive // 14 3oo ooo tlsp.
"It Was Such A Beautiful Day On Wisteria Lane Until (...)" Suis-je le seul à trouver les monologues de Mary Alice de plus en plus exaspérants car de moins en moins inspirés ? Je les soupçonne même de reprendre les vieilles bandes. Parce que l'épisode qui commence sur "Personne n'aurait imaginé que cette si belle journée allait devenir un cauchemar", c'est la 15ème fois que l'on nous fait le coup ! Avec évidemment l'écho en fin d'épisode "It had been a horrible day (...)". Personnellement, je n'en peux plus. Ca me donne envie d'éteindre mon ordinateur de suite. Puis même la voix de Brendra Strong en devient insupportable alors qu'elle est pourtant magnifique. Je ne parlerai même pas de la promesse mensongère que "le jour suivant sera encore plus terrible". On a vu ce que ça a donné l'année dernière avec l'albinos. Heureusement, une fois passé ce cap fastidieux, l'épisode offre quelques choses intéressantes...
Comme on s'en doutait, Julie n'est pas morte. Ca aurait été trop couillu de la part de ce cher Mac (je n'ai pas oublié de lettre) Cherry. Cependant, il a récemment indiqué dans une interview qu'ABC s'était opposée à ce qu'il tue un des enfants de la série. On va donc lui donner le bénéfice du doute. N'empêche que si Julie avait été tuée, l'impact aurait été bien plus fort et l'émotion plus grande. Là, il n'y en a quasiment pas. Et je ne supporte plus de voir tous les voisins ramener des tartes et des cookies dans ces moments difficiles. Comme si Susan avait le coeur à manger... En parlant de la Mayer, elle nous joue encore le rôle éculé de l'amie trahie lorsqu'elle apprend que Julie s'est confiée à Lynette plutôt qu'à elle sur sa peur d'être tombée enceinte. Même si l'on comprend son énervement à ce moment-là, on ne peut s'empêcher de vouloir la baffer. Et puis franchement, cette histoire de grossesse sort de nulle part. C'est juste un moyen pas subtil du tout d'intégrer l'intrigue de Lynette à l'ensemble. Intrigue qui n'avance pas d'un poil d'ailleurs et qui tourne autour du pot avec une immense hypocrisie ! Le mot "avortement" n'est pas prononcé bien que le sujet soit évoqué. On peut s'estimer heureux qu'il le soit, ceci dit. Mais on sait très bien que Lynette ne le fera pas. Ce serait aller trop loin, j'imagine.
Puisque tout le monde pense que c'est Danny Bolen qui a étranglé Julie, ce n'est certainement pas lui. Immédiatement, et je ne dois pas être le seul à m'être fait la réflexion, c'est le père Bolen qui paraît être le coupable idéal. Techniquement, c'est possible. Il n'a pas eu besoin de s'absenter toute la nuit pour l'agresser pendant 10 secondes. Au niveau des motifs en revanche, ce serait a priori gratuit, pour le plaisir. Ou éventuellement pour protéger son fils. Mais de quoi ? Il est violent avec les femmes donc son père en fait autant ? Ana serait-elle alors sa prochaine victime ? Et le garçon avec qui Julie a couché, est-ce Danny ? Est-ce que ça ne pourrait pas être Nick justement ? Après tout, la petite Mayer nous a déjà montré la saison dernière son penchant pour les hommes mûrs ! Si l'on en vient à se poser des questions, c'est que ce mystère n'est pas trop mal géré pour l'instant. En même temps, au bout de deux épisodes, c'est la moindre des choses... Angie est beaucoup moins sympathique que je ne le pensais en tous cas. Elle n'a rien d'une Edie.
Les Mayer-Delfino étant, comme trop souvent, au centre de nombreuses intrigues, il y a le cas Katherine à ajouter au reste. L'épisode précédent laissait présager une vengeance explosive, Katherine se contente pour le moment de faire dans le pathétique. Elle tente comme elle peut de faire tomber Mike dans ses filets, surtout dans ces moments difficiles où une faiblesse est vite arrivée. Elle se ridiculise et se ridiculisera. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'un stratagème pour foutre la merde à partir du moment où elle a raconté à Orson que Mike a failli craquer. C'est faux et elle sait qu'Orson va aller le raconter à Carlos, qui va le raconter à Tom, qui va le raconter à Lynette... Le problème là-dedans, c'est qu'au final, c'est elle qui va se faire avoir et qui va passer (à juste titre) pour une mythomane. Elle sera donc plus misérable que misérable et elle n'aura plus grand chose à faire à part se casser/se suicider. A part ça, le duo Bree/Karl marche toujours du feu de Dieu ! J'aime la Bree dévergondée et brûlante ! Les remontrances de Gaby à Ana restent plutôt amusantes bien que prévisibles et puis c'est une très bonne idée d'avoir "offert" un compagnon à Mrs McCluskey. Roy sort un peu de nulle part mais c'était drôle et mignon.
// Bilan // Ce deuxième épisode de la saison réussit à donner un semblant d'intérêt au mystère fil-rouge de la saison (jusqu'à quand ?) mais vaut surtout le coup d'oeil pour les intrigues secondaires, celles qui ne prennent pas beaucoup de place mais qui amusent au détour d'un dialogue bien balancé. Malheureusement, une fois encore, la série pêche par un manque d'ambition et de couilles !
Desperate Housewives [6x o1]
Nice Is Different Than Good (Season Premiere) // 13 2oo ooo tlsp.
Les bonnes surprises arrivent toujours lorsque l'on s'y attend le moins. Je n'attendais rien de ce Season Premiere, tout comme je n'attends plus rien de Desperate Housewives, mais je dois bien reconnaître qu'il était plutôt réussi et ce malgré une base d'intrigues franchement mauvaise. La première bonne idée a été de nous dévoiler dès la première minute qui était la fameuse mariée du cliffhanger de fin de saison dernière. C'était déjà assez bidon comme ça, pas la peine de faire durer le suspense -si on peut appeler ça comme ça-plus longtemps. Susan ou Katherine ? A la base, j'aurai préféré que ce soit Katherine. Marc Cherry a choisi l'option Susan et tout compte-fait, c'est peut-être mieux ainsi. Cela permet de remettre Katherine en selle après une saison 5 où elle a plus fait de la figuration qu'autre chose. Cette année, elle va devenir une sale garce en mal de vengeance. C'est en tous cas la promesse qui nous est faite. Il ne va pas falloir nous décevoir... J'ai adoré la scène où Katherine porte la robe de mariée de Susan et s'amuse avec la sauce tomate pour rendre sa rivale chèvre. L'irruption de Katherine lors de la cérémonie de mariage était pas mal non plus, même s'il faut mal connaître le genre du soap pour tomber dans le piège tendu par les scénaristes. Bien-sûr que Katherine ne va pas lui pardonner comme ça ! Espérons quand même que ses intrigues cette saison ne tourneront pas uniquement autour de ça. Une fois de plus, Mike apparaît bien fade au milieu de ces deux femmes et s'il n'était pas si beau, on se demanderait vraiment ce qu'elles lui trouvent.
La seule bonne idée du dernier épisode de la saison 5, à savoir Bree qui tombe dans les bras de Karl, confirme son statut. Plutôt que de tomber trop vite dans l'adultère facile, les scénaristes se sont souvenus de qui était vraiment Bree et lui ont offert quelques caprices comme elle sait si bien en faire. Tromper Orson avec Karl, oui, mais pas dans hôtel miteux et surtout pas avec des draps de mauvaise qualité ! C'était drôle même si le gag commence à s'user. Je suis toujours triste quand j'écris ces mots mais : à quand le départ de Kyle MacLachlan ? Que peut bien encore apporter Orson à part un petit chantage sans intérêt ? A l'inverse, la très mauvaise idée du dernier épisode de la saison 5, à savoir la énième grossesse de Lynette, confirme son statut. C'est nul et ça n'a pas fini de l'être ! Au mois, avec elle, le titre de la série a toujours un sens. Lynette n'arrive pas à accepter cette grossesse, elle ne se sent plus la force d'élèver d'autres enfants et elle culpabilise forcément. La performance de Felicity Huffman est admirable, comme d'habitude, mais elle ne réussit pas à faire oublier qu'une option n'a jamais été envisagée : l'avortement. On sait que c'est tabou aux Etats-Unis, on sait qu'en bon républicain Marc Cherry ne doit pas être pour, on sait qu'ABC ne veut pas aborder le sujet car il est trop polémique mais bon Dieu que c'est énervant ! Ceci dit, j'imagine qu'elle est à environ à 3 voire 4 mois de grossesse et ça complique encore plus les choses si elle décidait de se faire avorter... Dans tous les cas, je ne vois vraiment pas comment les scénaristes vont pouvoir rendre cette intrigue intéressante sur le long terme, sans nous donner une impression de déjà-vu qui plus est.
Chez les Solis, la nièce de Carlos fait évidemment des vagues. On ne sait toujours pas quel est son terrible secret -et on s'en fout- mais on sait que c'est une mini-Gaby et qu'après un certain nombre de catfights, elles s'embrasseront tendrement comme une mère et sa fille. C'est Gaby qui marque le premier point en lui payant une sacrée honte dans une boîte de nuit branchée de Fairview. Eva Longoria a offert sa prestation habituelle tout en humour et en énergie. Et ma chère Juanita a eu son petit moment de gloire lorsqu'elle ronfle dans le lit d'Ana. Love Her ! Comme tous les hommes dans ce Season Premiere, Carlos est transparent. Il travaille beaucoup, que voulez-vous ? Petite réflexion que j'ai déjà faite l'année dernière mais que je ne peux pas m'empêcher de refaire pour partir du bon pied : la Gabrielle-je-suis-grosse-moche-et-pauvre-j'ai-un-mari-handicapé-je-ne-suis-plus-la-fille-superficielle-que-j'étais a totalement disparu ! On a affaire à la Gaby d'avant qui finira bien par nous saoûler à nouveau.
Un Season Premiere de DH ne serait pas pas un vrai Season Premiere sans le lancement de l'intrigue mystère fil-rouge de la saison. Comme d'habitude, une nouvelle famille déménage à Wisteria Lane dans la maison maudite qui appartenait auparavant à feu-Mary Alice. La nouvelle housewife interprétée par l'excellente Drea De Matteo a des faux-airs de la bimbo blonde Edie qui nous manque tant. Mais bien entendu, elle ne lui arrive pas à la cheville. Dans un grand manque d'inspiration, Marc Cherry s'est souvenu des inutiles AppleWhite et nous a concocté une intrigue qui ressemble fortement à la leur. Le fils de la famille cache un terrible secret et c'est ce qui les a amené à déménager. Peut-être y-a-t-il une autre raison mais on ne nous la dévoilera que plus tard. Est-ce lui qui agresse Julie à la fin de l'épisode ? Tout porte à croire que oui mais sait-on jamais ? Le retour de Art ? Non, je rêve. Pas très excitant tout ça pour le moment. Et puis je n'aime pas tellement Jeffrey Nordling.
// Bilan // En décortiquant ce Season Premiere, on se rend compte de ses nombreuses faiblesses et surtout qu'il n'annonce rien de très excitant ni de très surprenant pour les prochains épisodes. En attendant, il est bien meilleur que ce que j'aurai imaginé et il contient quelques moments fort sympathiques. I guess it will do the trick... for now.