No Ordinary Family [Pilot]
Pilot // Diffusion le 28 Septembre
What About ?
Les Powell ressemblent à la famille américaine typique... enfin jusqu'à leur avion se crash au beau milieu de l'Amazonie dans une eau verte et fluorescente. Après ça, disons qu'ils sont un peu moins typiques !
Jim est un policier frustré, artiste contrarié, et sa femme, Stephanie, est une brillante scientifique. Bien qu'ils soient toujours amoureux l'un de l'autre, la passion n'est plus, la routine s'est installée. Tout cela va changer lorsque Stéphanie emmène Jim et leurs enfants adolescents avec elle dans une de ses recherches en Amazonie et que leur avion se crash. Ils réussissent à s'échapper de la carcasse mais leur pilote n'a pas cette chance. Alors qu'ils reviennent à leur vie d'avant, ils se rendent compte petit à petit qu'ils ne sont plus tout à fait les mêmes. Jim se découvre une force spectaculaire, Stephanie peut se déplacer à une vitesse folle, Daphne peut entendre les pensées des gens qui l'entourent, même celles de son petit-ami de 16 ans, et le petit dernier, JJ, se voit doter d'une grande intelligence. Rapidement, les Powell comprennent que tous les pouvoirs du monde ne pourront pas arranger leurs problèmes personnels, juste faciliter leur quotidien...
Who's Who ?
Série créée par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money, Eli Stone) et Jon Harmon Feldman (Dawson, American Dreams, Tru Calling) pour ABC.
Michael Chiklis (The Shield) dans le rôle de Jim Powell, Julie Benz (Buffy, Dexter, Desperate Housewives) dans le rôle de Stephanie Powell, Kay Panabaker (Les Experts) dans le rôle de Daphne Powell, Jimmy Bennett dans le rôle de JJ Powell, Autumn Reeser (The OC) dans le rôle de Katie Andrews, Romany Malco (Weeds) dans le rôle de George St. Cloud et Stephen Collins (7 à la maison) dans le rôle de Dayton King. Christine Chang, Tate Donovan (Damages) et Tom Amandes (Everwood) en guest-stars.
So What ?
C'est la rentrée avant l'heure chez ABC et sur DNES ! No Ordinary Family ouvre donc le bal des reviews des pilotes de la rentrée et je ne pouvais rêver meilleure entrée en matière. Je rappelle qu'il s'agit de la série que vous, lecteurs, avez nommé la plus attendue de la rentrée suite à la session 2010 de Coming Next. Et j'étais plutôt d'accord avec ce choix. Après avoir vu le pilote, je crois que l'on peut dire qu'on ne s'est pas trompé et qu'on a misé sur le bon cheval. Il y aura sans doute de bien meilleurs pilotes (mais pas tant) et la série va être diffusée dans une case particulièrement difficile (face à NCIS et Glee), mais elle a le mérite d'offrir un premier épisode efficace, voire un peu trop...
Le premier sentiment qui m'a traversé l'esprit à la fin des 44 minutes de ce pilote, c'est que je n'avais pas vu le temps passer, que mon envie de voir la suite était intacte, mais que je n'avais rien découvert de plus. On a tellement parlé de la série et on en a vu tellement d'images dans les bandes-annonces qu'il n'y avait quasiment aucune surprise à se mettre sous la dent. Tout s'est déroulé à peu près comme prévu, hormis quelques retouches dû à la disparion des personnages interprétés par Christina Chang et Tate Donovan. Le pilote original se terminait par la ré-apparition de son personnage (de pilote) et un gros plan sur son visage laissant entendre que tout ce qui était arrivé aux Powell n'était pas innocent et qu'il ne faisait pas partie des "gentils" dans l'affaire. Rien de tout ça finalement : on se retrouve avec une simple scène familiale que 7 à la maison n'aurait pas renié, avec petite partie de football improvisée, au ralenti, et toute la mièvrerie qui va avec. Un choix très ABC en somme. C'est dommage de gâcher la fête ainsi mais le reste étant plus que potable, ça passe.
Ma grosse déception vient des 10 premières minutes du pilote où tout se passe très très vite. Le crash a lieu dès la 2ème minute ! Je ne m'attendais pas à ça. C'est trop précipité. L'idée est clairement d'accrocher le public tout de suite et ça pourrait être payant. Mais quelle frustration ! L'accident n'est pas impressionnant du tout, les effets-spéciaux sont très approximatifs, manque de budget oblige j'imagine, et on se retrouve déjà à Los Angeles ! Pas le temps de s'inquiéter pour eux (d'autant qu'on mise à ce moment-là sur l'humour pour dédramatiser) et pas le temps de profiter du talent de Tate Donovan qui ne ré-apparaîtra plus. On enchaîne directement avec la présentation des personnages, qui durera tout le long de pilote, de la situation familiale et de la découverte des pouvoirs. Oui, il y a beaucoup de choses à caser dans ce pilote et c'est à la fois sa force et sa faiblesse. On n'a pas le temps de s'ennuyer mais prendre son temps, c'est quand même mieux pour s'attacher aux personnages. Le maître-mot reste pourtant l'efficacité et la présentation de Jim, interprété par un Michael Chiklis à l'aise, qui donne vraiment l'impression de s'amuser, en est le meilleur exemple. Il nous est rapidement sympathique, tout autant que son collègue joué par Romany Malco que l'on prend plaisir à revoir. Leur duo fonctionne bien. L'humour utilisé n'est ni tordant ni révolutionnaire mais on s'amuse avec eux. Jim finit par devenir touchant quand on se rend compte que ce pouvoir le rend heureux et lui apporte l'assurance et la force dont il a toujours eu besoin. Pas seulement physiquement mais pscyhologiquement aussi. C'est également à travers Jim que l'on introduit ce que j'oserais appeler un fil rouge mais qui n'y ressemble pas encore tout à fait. Disons que dans ces bas-monde, s'il peut y avoir des super-héros, forcément, il y a aussi des super-méchants ! Quoi de plus logique ? On peut se plaindre que ce n'est pas surprenant mais je ne vois pas ce qu'ils auraient pu faire d'autre hein. A priori, le but ne sera pas de sauver le monde. Ouf. On a assez donné avec Heroes.
La présentation de Stephanie est sans doute un peu moins efficace mais le personnage est d'emblée moins sympathique. On nous la présente comme une working-girl qui délaisse sa famille et forcément, on peut bien être super féministe, ça nous fait un peu chier quand même. Madame a le droit de bosser, et bien, mais elle n'a pas le droit d'abandonner son mari et ses enfants. Tout comme à l'inverse, un mari absent ne suscite pas l'empathie. L'arrivée de son pouvoir va venir arranger tout ça puisqu'elle peut se retrouver partout en un rien de temps désormais ! Mais c'est trop facile, elle ne va pas devenir la mère parfaite, au four et au moulin, pour autant. Julie Benz n'a pas à rougir de sa prestation. Elle est crédible en mère de famille dépassée, elle réussit à ne pas être agaçante et c'est déjà pas mal pour un début ! On voit très peu sa collègue incarnée par Autumn Reeser mais on flaire le personnage secondaire que l'on va adorer. On ne peut pas en dire autant de son patron, joué par Stephen Collins, mais il sera certainement important. Je le vois bien responsable de tout ce qui arrive, ou en tous cas un des protagonistes du clan des "méchants". La présentation des ados est moins soignée et on ne peut pas dire qu'ils s'annoncent comme des personnages passionnants mais ils inspirent de la sympathie, surtout Daphne. Elle n'est pas dans la caricature de l'ado rebelle, elle est un peu moins que ça, et elle n'est pas transparente non plus. Elle est simple, comme les autres membres de sa famille, et il est ainsi facile de s'identifier à eux. JJ est plus en retrait pour le moment. Un mot pout terminer sur les passages d'interviews face caméra qui m'ont dérangé au début, avant que je ne m'y fasse et qu'ils soient expliqués naturellement. Ca ne ralentit pas le rythme mais ce n'est pas particulièrement utile. C'est à la mode...
Ce pilote est le portrait d'une famille ordinaire, d'un couple abîmé par la routine, à qui l'on donne une chance de se ressouder de la manière la plus improbable qui soit. Eh bien au bout du compte, ils restent ordinaires. Certes, ils sont dotés de pouvoirs et leur vie en sera à jamais bouleversée, mais ils sont toujours les mêmes au fond, les blessures ne s'effacent pas comme ça et tout le chemin reste à faire. Le ton dramédique de la série n'est pas encore totalement affirmé et de grandes inconnues sur la suite des événements deumeurent mais No Ordinary Family commence comme une série qui a le potentiel de plaire à un large public et de s'inscire dans la durée. Le destin en décidera peut-être autrement mais le produit est efficace. Il lui manque juste l'étincelle.
Private Practice [3x 09 & 3x 10]
The Parent Trap // Blowups // 9 21o ooo tlsp.
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Double dose de Private Practice cette semaine. J'avais peur que ça fasse un peu beaucoup mais le deuxième épisode était tellement bon, sans doute le meilleur de la série jusqu'ici, que je n'ai pas trouvé le temps long une seule seconde. L'excellente nouvelle d'abord, c'est qu'Addison est redevenue l'héroïne de sa propre série, permettant ainsi à Kate Walsh de délivrer une prestation absolument remarquable. Et puis, même si cette remarque est superficielle, elle était plus belle que jamais. Divine ! Même dans un gros pull et un vieux jean, elle a la classe d'ailleurs. C'est dire. L'arrivée du père d'Addison, "The Captain", était une très bonne idée mais les scénaristes ont trop voulu jouer la carte de suspense en ne nous révélant qu'au bout du 3ème épisode quelles étaient ses véritables intentions. Du coup, en attendant, on l'a fait coucher avec Violet. Cela a mis Addison hors d'elle, évidemment, mais ça sonnait un peu faux par moments dans le sens où elle-même ne se gène pas pour embrasser (et sans doute bientôt coucher) avec l'ex-mari de sa meilleure-amie. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Mais elle était plus énervée contre son père que contre Violet jusqu'à ce que sa mère débarque à Los Angeles et complique sacrément l'équation. On apprend avec autant de stupéfaction qu'Addison que sa mère est lesbienne, qu'elle aime la même femme depuis plus de 20 ans et que son mariage n'est finalement qu'une grosse erreur qu'elle a traîné comme un boulet pendant tout ce temps pour ses enfants. Il y a de quoi être secouée et Addison va toucher le fond. Une des scènes avec sa mère (interprétée par JoBeth Williams, Emmyawardisée et on comprend vite pourquoi) était parfaitement déchirante, incroyable de justesse. Au final, on a appris énormément sur Addison et sa grande famille au cours de ces deux épisodes et c'était passionnant.
Plus en retrait, les autres personnages ne se sont pas pour autant éclipsés. Le premier épisode, décidément très familial, nous a permis de retrouver la fille de Naomi et Sam qui avait disparue de la circulation. La voilà qui séche les cours, qui organise des fêtes et surtout, qui embrasse un garçon ! Naomi, la mère-la-pudeur en chef, sort de ses gonds de manière pratiquement ridicule mais en même temps assez amusante et passe plus tard le relais à Sam qui a bien du mal, lui aussi, à voir sa fifille grandir. Je pense que cette intrigue ne fait que commencer... Charlotte et Cooper continuent de s'engueuler joyeusement avec des cas médicaux en toile de fond. Et puis dans le deuxième épisode, Dell a enfin eu son heure de gloire. Heather a replongé dans la drogue, comme tout le monde s'y attendait -sauf lui- et a carrément fait péter leur maison, laissant la petite Betsey bien amochée. La scène de l'explosion m'a fait sursauter tant c'était innatendu. Grièvement brûlée, Heather finira par mourir dans d'atroces souffrances. J'avais beau la détester pour tout ce qu'elle représentait, il m'a été impossible de ne pas ressentir de la peine pour elle. La prestation de Chris Lowell était très bonne, preuve que c'est possible quand on lui offre la matière adéquate. Dire qu'il était l'atout "sexy" et légéreté au tout début de la série... Il serait temps que ce Dell là fasse son retour maintenant que son drame -qui dure depuis deux ans- est terminé. Enfin, ça prendra forcément un peu de temps...
// Bilan // Les scénaristes de Private Practice n'ont jamais été aussi inspirés, mettant un peu de coté les cas médicaux plombants pour se tourner vers le développement des personnages, en particulier Addison et Dell, bouleversants.
Private Practice [3x 08]
Sins Of The Father // 8 93o ooo tlsp.
Depuis l'épisode précédent, les scénaristes de Private Practice se sont visiblement souvenus que la série possédait une héroïne, et pas des moindres, et qu'il serait peut-être bon de l'utiliser. Ont-ils pour autant opter pour une bonne intrigue ? Difficile à dire pour le moment. Le père d'Addison, dont on a souvent entendu parler mais que l'on n'avait jamais vu, débarque à Los Angeles, apparement sans raison particulière, juste pour le plaisir de voir sa fille. Qui y a cru ? Même s'il n'a pas encore dévoilé les véritables motivations de sa venue, elles existent forcément et ça n'a pas intérêt à être d'ordre médical. On a déjà eu Archie la saison dernière et ce n'était pas fameux ! Je ne vais pas dire que c'est un plaisir de retrouver Stephen Collins, le révérend Camden de 7 à la Maison, mais disons que c'est agréable de le voir dans un rôle opposé puisque le père d'Addison est un coureur de jupons et c'est bien là tout le problème : il est toujours marié et il a souvent demandé à sa fille de cacher ses infidélités à sa mère. Tout à coup, on en comprend un peu plus sur la fragilité d'Addison et ses problèmes d'ordre relationnels : ses parents ne l'ont vraiment pas aidée. Kate Walsh était au top, particulièrement acerbe et peu souriante, prête à faire payer à son père toutes ces années de souffrance. Reste à savoir maintenant comment les choses vont se dérouler et quelle place va avoir Mme Montgomery dans tout ça.
Comme il est désormais de coutume de temps en temps, on revient sur un cas "médical" passé, datant ici de la saison 2, en l'occurence celui d'un père qui a kidnappé son fils afin de le préserver des coups de son beau-père. Ils sont toujours en fuite mais la mère du gamin a retrouvé la trace de Coop' et lui demande des comptes. Je vous passe les détails : Coop' va se retrouver en prison et va demander à Charlotte son aide alors qu'il est dans l'illégalité la plus totale. Ce qui nous intéresse le plus est évidemment la relation Cooper/Charlotte qui va recevoir un nouveau coup dans la tronche. Cela commence à faire beaucoup et je me dis qu'ils ne finiront pas la saison ensemble. As usual, Kadee Strickland a délivré une très bonne prestation, Paul Adelstein s'est pas mal débrouillé non plus. Emballé c'est pesé ! L'intrigue médicale qui réunit le Dr Fife, Naomi et Pete n'est pas des plus passionnantes et je n'ai même pas réussi à ressentir une quelconque émotion. Toutes ces histoires qui se ressemblent me lassent. Par contre, aussi surprenant que cela puisse paraître, j'ai plutôt aimé la manière dont a été traitée l'intrigue de Dell. C'est toujours la même, à croire que les scénaristes séchent pour proposer autre chose à Chris Lowell, mais on se dirige vers un happy-end bien mérité. Sauf si Heather rechute. Mais si ça arrive, je ne répondrais plus de rien. Le coup du mariage était too much en revanche. Violet est mêlée à cette intrigue de manière peu subtile mais pour elle aussi, on se dirige peut-être vers un happy-end, du moins pour son rôle de mère qu'elle va bien finir par endosser tôt ou tard...
// Bilan // On ne peut pas dire que cet épisode était transcendant mais il a délivré le minimum requis avec une certaine efficacité. Il est simplement dommage que l'humour y fasse défaut. Les scènes amusantes c'est en option une semaine sur deux...