Hung [2x 10]
"Even Steven" Or "The Luckiest Kid In Detroit" (Season Finale) // 2 3oo ooo tlsp.
A mon grand regret, je ne me sens plus la force de défendre corps et âme Hung. Je ne peux que donner raison aux détracteurs de la série aujourd'hui : son charme a fané. La saison 2 a brassé beaucoup d'air. Là où je pensais que la saison 1 jouait simplement la carte de la lenteur pour mieux introspecter, il n'y avait qu'un grand vide artistique en réalité. Un manque d'ambition, accompagné d'un manque d'idées. C'est sans doute un peu la faute de HBO qui n'a pas souhaité mettre la main au portefeuille. N'offrir que 10 épisodes de 26 minutes, c'est ce qui s'appelle être radin. Que raconter en si peu de temps ? Comment faire évoluer les personnages tout en restant crédible ? J'ai encore envie de prendre la défense des scénaristes qui ont quelques circonstances atténuantes. Mais ils ont voulu trop en caser en trop peu de temps. Ils se sont perdus en conjecture avec des histoires secondaires peu inspirées, pas essentielles. Je pense forcément à Mike et Frances en disant cela. Je les aime bien. Ce n'est pas le problème. On leur a juste porté plus d'attention qu'ils ne méritaient. Le pire, c'est que l'on ne met pas un point final à leur intrigue dans ce Season Finale. Mike va-t-il reconquérir le coeur de sa belle vieille ? Il faudra apparemment attendre pour le savoir. Sauf qu'on s'en fout (un peu). Je ne peux pas faire autrement que d'évoquer les enfants Drecker. On leur avait promis plus de temps de parole pour cette saison 2 et ça n'était qu'un leurre. Ils restent toujours des mystères et je crois de toute façon que leur singularité ne sera jamais expliquée/exploitée. Dès lors, il aurait été presque préférable qu'ils n'existent pas. Darby était transparente. Quant à Damon, il a toujours eu droit à des scènes intéressantes coupées en pleine action. Que s'est-il passé quand il a pris la main de Tanya ? On ne le saura pas tout de suite. Dommage de nous faire languir pour si peu. Ce n'est pas très vendeur au final.
Cela fait un petit moment que je ne suis plus en amour avec Tanya. Elle me fait toujours rire de temps à autres mais sa gaucherie et ses éternelles excuses ont eu raison de moi. Le personnage méritait mieux que ça. Là encore, son potentiel n'a pas été exploité. Il n'y a bien que sa rivalité avec Lenore qui avait un intérêt mais elle n'aurait pas dû durer aussi longtemps. Lenore, d'ailleurs, est quasi-absente de cet épisode, quasi-muettre. Ca ne lui ressemble pas et ça ne fait que renforcer ce sentiment d'un final désincarné où tout le monde est là, inconscients. Il n'y a que Jessica qui s'en sort à merveille dans cet épisode. Elle vole complètement la vedette à Ray à tel point que j'ai cru à un moment donné que c'était elle l'héroïne de la série. Et puis Anne Heche ose bien plus que Thomas Jane. Sans nous montrer clairement sa choupinette, elle nous a livré de lourds indices sur sa constitution : un peu de peau et pas de poils. J'aime beaucoup cette actrice et je crois que j'aurai préféré ne pas en voir autant. Ca la démystifie un peu. Bon c'est pas une diva intouchable non plus hein... Jessica est la seule qui a réussi à être émouvante grâce à ce grand élan de liberté qui s'est emparé d'elle. Je l'ai trouvé rayonnante. Elle s'est mise à revivre. C'était beau. Face à elle, Ray a même repris quelques couleurs. Mais pas longtemps. Néanmoins, si la saison se termine sur une scène un peu faible, elle a le mérite d'être positive et de remettre les compteurs à zéro.
// Bilan // Un Season Finale plein de promesses. Seront-elles tenues ? Mais aussi un Season Finale plein de déceptions. Tout ça pour ça ? Hung reviendra l'été prochain pour une troisième saison et elle a tout intérêt à se remettre en question. Son beau potentiel a été réduit à néant par un manque de tout. Nous méritons bien mieux, nous qui lui sommes resté fidèles malgré tout.
Hung [2x 09]
"Fat Off My Love" Or "I'm The Allergen" // 2 53o ooo tlsp.
Depuis le début de Hung, je trouve le jeu de Thomas Jane un peu limite mais cet épisode m'a permis de découvrir qu'il jouait extrêmement bien les mecs qui se font réveiller par une sonnerie de portable. Ah la pose était naturelle, la voix éraillée juste comme il fallait... C'était bluffant ! Plus sérieusement, que ce soit avec Jane (Thomas) ou Jane (Adams), je suis toujours partagé sur les prestations. Ca ne sonne pas juste mais je n'arrive pas à savoir si c'est à cause de leur jeu limité ou de ce que les dialoguistes leur font dire. Je n'ai pas été très convaincu par les crises à répétition de Tanya en tous cas. C'est marrant de temps en temps mais là c'était too much. Elle n'a pas dit des choses complètement stupides cela dit. Je ne parle pas de ses multiples "fucking" mais plutôt du discours sur les gens gentils qui se font toujours avoir. C'est cruel mais un peu vrai. Ca explique en tous cas très bien les dérives récentes de ce personnage, dont la vraie nature est la gentillesse, le respect des règles et la sincérité. Elle voudrait se transformer en Lenore mais elle en est incapable. Elle n'est pas et ne sera pas Lenore. La réponse de Ray est comme toujours très molle. Répond-t-il quelque chose d'ailleurs ? Il se content d'écouter et d'éventuellement pardonner. Un comportement qui ne plaît pas toujours et qui n'est pas très "télévisuel" disons. On s'ennuie toujours un peu avec Ray. Heureusement que les gens autour de lui bougent dans tous les sens, et tant pis si c'est n'importe comment !
Son renvoi est survolé, et sera sans doute approfondi plus tard. Si ça pouvait être un moyen pour qu'il se consacre uniquement à sa vie de gigolo, ce serait pas mal. J'aimerais que l'on se débarrasse de tout ce superflu pour se concentrer sur l'essentiel. Pas de cliente du jour d'ailleurs, ni de retour d'une ancienne, sauf si l'on compte "Horny Patty". A la limite, ce sont les passages sur Jessica et Ron qui étaient les plus réussis. Le scandale en pleine remise de prix est un coup classique que Hung aurait pu nous éviter mais ce sont les conséquences qui nous importent. De manière un peu attendue, Jessica et Ray s'embrassent et on imagine qu'ils ne vont pas faire que ça dans le lac. J'aimerais beaucoup que le couple se reforme "pour de bon" et que la saison 3, qui vient d'être commandée, se centre sur la double vie de Ray entre son nouveau métier et Jessica. Je rêve sans doute un peu... Une fois de plus, les ados n'ont pas eu grand chose à faire à part observer le désastre. Il y a quand même eu un dialogue intéressant entre Jessica et Darby. "Do You Like Me Fat?". Une curieuse question à laquelle Jessica va tenter de répondre du mieux qu'elle peut. Je n'ai pas pris son "I Like You Fat" pour un mensonge mais plus comme une façon de montrer à Darby la stupidité (légitime) de sa question. Non, évidemment, elle préférerait qu'elle soit mince mais elle est ainsi et ce n'est pas dramatique.
// Bilan // Malgré la jolie scène finale, cet épisode de Hung navigue entre deux eaux. Pas mauvais, non, mais pas vraiment bon non plus.
Hung [2x 08]
"Third Base" Or "The Rash" // 2 42o ooo tlsp.
8ème épisode de la saison (sur 10, bon Dieu que c'est cruel !) et Hung se réveille enfin ! Les scénaristes se sont enfin décidés à faire avancer les choses et surtout du coté de l'histoire d'amour entre Frances et Mike. Parce qu'il s'agit bien d'une histoire d'amour, Mike le confirmant en lâchant un "Je t'aime" désespéré. Et enfin, ils sont amenés à découvrir le pot-aux-roses. Techniquement pour l'heure, Mike n'a pas tout compris. Tanya a préféré fuir (de manière ridiculement drôle) plutôt que de s'expliquer. Rendez-vous donc au prochain épisode pour le dénouement de l'affaire, à moins que l'on nous avance attendre une semaine de plus. Ce ne serait pas étonnant. Des personnages importants de la semaine dernière ne sont pas apparus dans cet épisode, comme Lenore et la frigide. Bref, je retiendrais surtout le passage où Frances fait bien comprendre à Tanya qu'elle est un être humain, pas une machine à billets. Elle m'a touché sur le coup. Tanya ne m'a pas paru vilaine pour autant étant donné qu'elle force sa nature mais qu'elle se sent très mal vis à vis de ce qu'elle fait. Et on touche là un thème important de la série : la culpabilité. C'est peut-être marrant de jouer au mac mais y'a un moment où c'est difficile à assumer quand on a un tant soit peu d'humanité. Tanya a fait du mal à Frances et si elle veut poursuivre son business, il va falloir qu'elle s'habitue car ce ne sera pas la première et la dernière fois qu'un truc comme ça va arriver... Dommage que le "coach" Charlie n'apparaisse pas.
Je m'étais trompé : les plaques qui recouvrent le corps de Jessica ne sont pas le signe qu'elle est enceinte. C'eut été trop facile. C'est le signe qu'elle n'est plus heureuse avec Ron. Sauf qu'il n'a rien compris ! Il en revient encore et toujours à Ray alors qu'au fond, le problème c'est lui. Et Jessica. Mais Ray, c'est presque une autre histoire. Leur concurrence existe bel et bien mais elle n'a pas lieu d'être. A nouveau touché dans sa virilité, Ray ne peut pas s'empêcher de vouloir prouver qu'il est un homme avec une grosse bite et de grosses couilles. Alors, malgré son épaule déboîté, il sauve son équipe de baseball de la défaite. C'est marrant, je ne suis pas expert en la matière mais j'ai eu l'impression que Thomas Jane n'était pas très à l'aise avec la batte. Bon par contre, la tenue réglementaire lui va très bien et met ses formes en valeur bien comme il faut ! Ce petit coté "Friday Night Lights" de l'épisode m'a plu. J'ai retrouvé le charme un peu perdu de la saison 1. Je suis en revanche très déçu par le peu de temps d'antenne accordé aux enfants. Le début de saison laissait penser qu'ils prendraient plus d'importance et finalement pas tant que ça. Au rayon des scènes avortées, je me demande pourquoi le passage entre Damon et Tanya a été coupé au moment où il allait vraiment commencer. Quel intérêt alors de l'amorcer ? Sinon, c'est devenu une habitude, on a eu droit au "cas sexuel" de la semaine. Comme The Good Wife a son cas judiciaire et Castle son cas policier. C'était moins dénudé que d'habitude mais assez marrant. Un handjob aquatique violent !
// Bilan // Hung retrouve un peu de sa superbe avec ce joli petit épisode, bien écrit et qui fait avancer le schmilblik.
Hung [2x 05]
"A Man, A Plan" Or "Thank You Jimmy Carter" // 2 43o ooo tlsp.
Je vous ai déjà dis que je trouvais que Thomas Jane ressemblait comme deux gouttes d'eau à Rocco Siffredi sur le dernier plan du générique de Hung ? J'y pense chaque semaine et il fallait que ça sorte ! L'épisode maintenant. On en est pile à la moitié de la saison (10 épisodes franchement, si c'est pas du foutage de gueule !) et la série est dans le creux de la vague. Je n'ai pas détesté cet épisode qui avait ses bons moments mais je l'ai trouvé très mollasson comparé au précédent notamment, et frustrant. J'attendais vraiment que Ray puisse s'attaquer comme il se doit à la vieille peau, assez touchante par ailleurs, puisque c'est une intrigue qui traîne depuis le Season Premiere, et je j'aime pas du tout le revirement de situation choisi par les scénaristes. Pourquoi vouloir tout à coup mettre en lumière ce personnage ultra-secondaire et inintéressant qu'est Mike ? Dans le fond, lui aussi il est touchant, mais comment dire qu'en s'en fout, tout simplement ? Et puis l'enchaînement des événements est mal écrit, absolument pas crédible. Je sais bien que Ray n'est pas très malin mais de là à envoyer son pote Mike à sa place pour ce date... Je pensais que la "White Whale" s'en offusquerait et pas du tout finalement. C'est vrai que c'était surprenant. Mais je n'adhère pas ! Et si le but était juste de nous faire frissonner au sujet du secret de Ray qui aurait pu être découvert, c'est raté ! Non vraiment, je suis très déçu. En plus, on nous a privé de Lenore, qui n'est quasiment pas apparue, et on n'a pas eu droit ni à du grand Ray ni à du grand Tanya. Le passage face à "Horny Patty" était pas mal mais sinon...
La partie sur les enfants et plus précisément Damon était plus convaincante. Encore que. Disons que j'aime le thème traité parce qu'il sort complètement de l'ordinaire, qu'il touche aux tabous, mais dans l'exécution, c'est un peu raté. Faute de temps probablement, on n'entre pas au fond des choses et c'est vraiment dommage. Que Damon soit quasiment amoureux de sa propre soeur jumelle, c'est assez fou comme ça. Pourquoi vouloir traiter cela en partie sur le ton de l'humour ? Les délires de Damon qui a pris de la drogue sans le vouloir étaient vraiment de trop étant donné que ce n'était pas drôle et que ça devenait même lourd sur la fin. Par contre, la lecture du poème était un moment très réussi parce qu'aussi gênant pour nous téléspectateurs que pour Darby. Etant donné qu'elle n'est pas du tout réceptive (et on la comprend) je ne vois pas trop où cette intrigue peut nous mener... Sinon, le passage Jessica/Ronnie dans le lit conjugal (puis en dehors) était plutôt amusant. Ronnie confirme qu'il est un bon ressort comique. On ne l'aurait pas cru !
// Bilan // Les scénaristes de Hung donnent parfois l'impression d'être des débutants, comme si c'était leur première série. Ils commettent des erreurs bien regrettables, pourtant faciles à éviter, et ils ont en même temps entre les mains une belle matière, de bonnes idées et une envie indéniable de bien faire. Je préconise donc l'indulgence.
Hung [2x 03]
"Mind Bullets" or "Bang Bang Bang Bang Motherfucker" // 2 53o ooo tlsp.
J'aurai pu n'accorder que deux étoiles à cet épisode dans le sens où il ne fait rien avancer du tout et faire autant de surplace quand on a que 26 minutes à occuper dix fois par an, c'est moyennement recevable. Mais l'étoile finalement gagnée vient du fait que Hung prend le temps d'approfondir les choses et particulièrement dans cet épisode où tout est dans les dialogues, finement écrits et pensés. Je pense en particulier à la séance de cinéma avec Ray, Tanya, Darby et Damon qui était très riche et assez émouvante sans en faire des caisses. C'est une émotion toute simple et furtive qui s'échappe d'un mot ou d'un regard. "I'm not going to climb into any box, and I'm not going to climb out of any box. If there even is a box, someone else put it there. Not me." J'adore cette phrase de Damon un peu naïve mais tellement vraie ! Je suis parfaitement d'accord avec lui. Si Darby et Damon ont une utilité, c'est bien celle de dire des choses censées et intelligentes de temps en temps, et c'est aussi ce qui les différencie de leurs parents, moins réfléchis, qui vivent (trop) dans l'instant. On se retrouve avec un schéma classique mais réaliste où les enfants tentent de ne pas comettre les erreurs de leurs parents mais en faisant cela, en voulant sans cesse se démarquer, font leurs propres erreurs. Le cycle de la vie ! Bla bla bla. Le passage où Darby parle à son père de leur physique à elle et son frère est très libérateur, comme si on s'attardait enfin sur l'éléphant qui est dans la pièce depuis le début ! Notons enfin cette phrase limite choquante si les scénaristes mettent leur promesse à exécution : "If you weren't my sister, I'd try to get to third base with you. But what the hell, I still might !" Je ne sais pas si Hung est la meilleure série pour traiter d'un thème aussi tabou que l'inceste mais ce serait osé, je suis toujours pour.
La guerre Tanya/Lenore se poursuit et de manière plutôt inspirée cette semaine puisque Tanya ne se laisse pas faire mais nous fait rire tout en se ridiculisant une fois de plus ! Rien de super original, j'en conviens, mais c'était très drôle. La scène de cul entre Ray et la patronne de Tanya était excellente. Hung est capable de ce genre de choses quand elle veut et elle fait bien de ne pas en abuser. Ca lui permet de ne pas tomber dans les travers de... Californication par exemple ! Scène assez inutile par contre entre Tanya et le vrai P.I.M.P. J'attends plus de leur relation.
// Bilan // "There's a deeper meaning. Look. Try to find it." Le message que passe les scénaristes aux détracteurs de la série est clair, non ?
Hung [2x 02]
"Tucson Is The Gateway To Dick" Or "This Is Not Sexy" // 2 55o ooo tlsp.
Les personnages ! C'est ça le secret de Hung. C'est ce qui fait qu'elle est si attachante et si sympathique. Et je me réjouis de constater que cette saison, comme je l'espérais, les enfants de Ray et Jessica vont être davantage développés. C'est en tous cas la promesse de cet épisode. Jessica découvre que sa fille a des élans revandicateurs : elle fait partie d'un groupe de jeunes filles grosses qui crient à qui veut les entendre qu'elles n'en sont pas moins belles ! C'est amusant dans l'idée mais un peu mensonger. On peut être grosse et belle comme grosse et moche. Et dans le lot, il y avait pas mal de moches. Darby elle-même cache bien sa beauté avec tout ce maquillage et cette couleur de cheveux hideuse. Mais c'est ce qui la rend différente et c'est aussi ce qui l'a lie à son frère, tout aussi repoussant physiquement et pas seulement. J'espère qu'on ira au fond des choses mais c'est un bon début. L'incompréhension de Jessica avait quelque chose de ridicule et de touchant à la fois. Touchante, Tanya l'est aussi grandement et ce depuis le début. Ca partait mal avec un énième conflit entre elle et Lenore et c'est finalement parti sur autre chose, de plus amusant et de plus glorifiant pour elle. Elle a peut-être réussi à convaincre une cliente très réticente... Au grand dam de Lenore bien-sûr. Je suis sûr qu'elles feront un duo complémentaire et efficace, un jour.
Des intrigues passionnantes ! C'est ça qui manque à Hung. C'est ce qui fait qu'elle n'est pas addictive et qu'elle ne manque pas particulièrement. Ray est assez en retrait dans cet épisode, très occupé à satisfaire la femme enceinte de l'épisode précédent incarnée par Kathryn Hahn (Preuve à l'appui). Cette petite histoire ne cassait pas des briques mais elle se laissait suivre avec plaisir. J'aime bien quand on insiste sur le coté "bon garçon" de Ray, limite niais. Ca ne colle pas du tout avec son nouveau métier et cette association est intéressante. Il nous a offert quelques scènes amusantes avec sa nympho de voisine qui tenait absolument à lui offrir un matelas, histoire qu'ils puissent baiser dans de meilleurs conditions et qu'il soit aussi plus en forme le moment venu. Ca a permis de conclure l'épisode sur une note douce, légérement poétique. Dans le genre amusant, la mère de Jessica et les réfléxions de Lenore sont essentielles !
// Bilan // Je suis toujours très étonné de la vitesse à laquelle file les épisodes de Hung. Il se passe beaucoup de petites choses pour tous les personnages et on ne voit pas le temps passer. La série la plus reposante de l'été !
Hung [2x 01]
Just The Tip // 2 45o ooo tlsp.
J'aime bien décrire Hung comme une série sobre et simple, avec des personnages simples et des histoires (pas si) simples. En découvrant ce Season Premiere, toute la poésie de la première saison, tout le réalisme et tout l'humour subtile me sont revenus. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à tous ces gens, dont vous faites peut-être partie, qui n'ont pas eu la curiosité de jeter un oeil sur Hung l'été dernier. Sachez qu'il n'est pas trop tard ! Ne vous attendez pas à une série mémorable et addictive. Juste à une "petite" série qui a du coeur. Et du mérite aussi. Avec un pitch de départ pareil, elle aurait pu être tellement vulgaire et facile. Enfin, HBO quoi : on pouvait leur faire confiance sur la marchandise.
Je n'ai pas nécessairement trouvé cet épisode de retour époustouflant ou super émouvant mais c'était un plaisir de retrouver les personnages et reprendre l'histoire là où nous l'avions laissée, à peu de choses près. Depuis la séquence de l'hôtel et du rendez-vous raté, Ray n'arrête pas de penser à son ex-femme, Jessica, qu'il a toujours cru heureuse et qui ne l'est visibliment pas ou plus. A-t-il l'intention de la récupérer ? Je ne crois pas. Pas encore. Mais ça viendra. Il veut juste comprendre. J'ignore si partager une partie de bowling est suffisant pour cela mais il a bien raison de tenter le coup. Jessica est d'autant plus présente à son esprit que sa cliente de la semaine est une femme enceinte à qui il peine à donner du plaisir car quand il est avec elle, il ne fait que penser à Jessica, lorsqu'ils étaient ensemble, heureux et qu'elle était enceinte, justement. Les conseils de Tanya, toujours en quête du bon PIMP qui sommeille en elle, vont fonctionner : pense à Jessica quand tu fais l'amour à Claire. Tanya, justement, est bien décidée à s'affirmer face à une Lenore toujours plus efficace (et drôle) et va pour cela à la rencontre d'un vrai PIMP interprété par Lennie James (Jericho, The Prisoner). Passage plutôt amusant, personnage à revoir et à creuser. Et puis, toujours de manière un peu déconnectée du reste, Jessica essaye de parler avec ses enfants et de les comprendre mais ils sont fermés à toute discussion et se comportent toujours aussi bizarrement. J'espère que la saison 2 va nous permettre de mieux les connaître car ils restent une énigme pour tout le monde. Sinon, les passages où Ray joue son rôle de coach de l'équipe de base-ball m'emmerdent royalement.
// Bilan // Hung revient en douceur sur un bon épisode qui pose les bases de la nouvelle saison : Ray va tenter de reconquérir sa femme et Tanya va tenter de reconquérir Ray, professionnellement parlant. Si on nous en donne un peu plus que ça, tout devrait bien se passer.
Hung [1x 1o]
"A Dick And A Dream" Or "Fight The Honey" (Season Finale) //
Hung achève sa première saison comme elle l'a commencée : dans une ambiance intimiste sur fond de dépression. Je dois dire qu'avec la pluie qui frappe contre mes carreaux et l'automne qui approche, j'ai sans doute été influencé lors du visionnage de cet épisode. Je l'ai trouvé triste mais sa résonance avec l'actualité lui donne une force incroyable. Les gens se font virés de partout, certains même se suicident parce qu'on leur en demande trop, et au milieu de ce désenchantement planétaire, il y a cette petite série qui tente de donner un peu d'espoir tout en gardant un certain sens des réalités.
Ray ne sera bientôt plus professeur d'histoire et coach de l'équipe de basket de son lycée. Il va être viré, comme 70% de ses collègues parce que c'est la crise, particulièrement dans un état comme celui du Michigan, très industrialisé. Alors forcément, son nouveau business, "sa queue" comme il dit, c'est tout ce qui lui reste pour survivre et rester un bon père. Mais on le sait, Tanya a dû mal à faire décoller leur petite entreprise. Un loser ne devient pas un winner en un jour. C'est alors que Lenore fait une proposition qui pourrait tout changer : s'associer à la fine équipe ! Je ne l'avais pas vu venir et cette perspective me réjouit. C'est ce qui pourrait permettre à la série de vraiment décoller car jusqu'ici, elle a été comme le Happiness Consultant : prometteuse mais brouillonne. La scène partagée par Jane Adams et Rebecca Creskoff au parc était très réussie car vraiment drôle et bien foutue. L'opposition des deux femmes était parfaitement retranscrites via la réalisation et les petits détails anodins (un parapluie transparent pour Tanya, la sainte; et un parapluie noir pour Lenore, le démon, par exemple). Le passage de la crotte de chien, en plus d'être amusant, est très significatif. La métaphore autour du miel était également une jolie idée, très séduisante, et qui a été utilisée comme il le fallait : avec humour dans un premier temps ("Fill up my honey jar"), puis avec poésie. De la même façon, la toute fin, lorsque Tanya écrase la mouche avec son livre de coaching, est très positive et annonce un changement, une évolution.
Ce que je trouve bien dommage dans ce Season Finale, et cela vaut pour tous les épisodes précédents, c'est que pour quelques scènes très réussies, on doit se taper en contrepartie des scènes inutiles, qui semblent avoir été écrites et posées là par inadvertance. Ainsi, le passage au cinéma n'avait pas grand intérêt, à part montrer en filigrane l'amour de Ray pour ses enfants -mais on le savait déjà- et la confusion des sentiments de Damon, mais cela mérite un développement beaucoup plus poussé. Et puis je ne sais pas ce qui s'est passé mais la scène où Darby réconforte son frère était extrêmement mal jouée ! Pourtant, les deux acteurs n'avaient pas été mauvais jusqu'ici, juste transparents. De la même façon, la scène consacrée à Ronnie qui retrouve une amie du lycée n'avait strictement aucun intérêt. A la limite, elle était rigolote, mais elle n'apporte rien du tout. Mais alors par contre, la dernière scène, que l'on voyait pourtant venir depuis le début de la série, était magnifique. Jessica a accepté la proposition de Lenore qui consiste à faire appel à un gigolo, lequel n'est autre que notre Ray, son ex-mari ! Je l'avais imaginé drôle, elle était émouvante. On sentait bien le lien qui les unit, le poids du mensonge qui leur pèse comme jamais. C'était simplement dommage que Ray ne finisse pas par ouvrir la porte de la chambre d'hotel...
// Bilan // Hung est mon coup de coeur de l'été. Elle a réussi, avec un pitch improbable et un peu racolleur, à se créer son propre univers, à la fois réaliste, amusant et tendre. Elle est pleine de défauts mais c'est aussi ce qui la rend attachante. La saison 1 est trop courte, définitivement. Je la recommande chaudement à tous ceux qui ont envie d'une série simple, avec des personnages simples et des histoires (pas si) simples.
Hung [1x o9]
"This Is America" Or "Fifty Bucks" //
Je veux en parler à chaque review et j'oublie toujours : pourquoi cette voix-off de Ray ? Elle ne sert à rien et elle apparaît à chaque fois de manière très décousue. Une phrase par là, qui n'apporte rien, et puis on ne l'entend plus de l'épisode. Je n'ai rien contre les voix-off dans les séries mais dans le cas de Hung, elle est inutile en l'état. Ca participe un peu à cette impression brouillonne que peut donner parfois la série. Je suppose que l'idée était d'ajouter une note d'humour mais c'est raté.
Une fois de plus, j'ai été séduit et les personnages y sont pour beaucoup, bien plus que les situations finalement. J'étais ravi de retrouver Lenore par exemple. Son petit grain de folie et son franc-parler manquaient un peu. J'irai même jusqu'à dire son intelligence car cette fille est sacrément maligne, sans doute plus que Tanya d'ailleurs. Niveau business en tous cas. Tanya s'y prend comme un manche une fois de plus mais c'était amusant de la voir tenter d'embrigader ses collègues dans sa petite entreprise qui connaît la crise. J'ai particulièrement aimé ses conversations avec la très à l'ouest Linda ! "Fifty Bucks ?". Il y a une certaine alchimie entre Lenore et Ray qui est plutôt sympa à regarder. La scène de cunilingus nous a assuré le quota de sexe de l'épisode, avec en prime vue sur la petite chatte de Rebecca Creskoff qui, comme son personnage, n'a semble-t-il peur de rien. Et je tiens quand même à dire que même dans Sex & The City, à l'époque, aucune des héroïnes n'en dévoilait autant. HBO se décomplexe de plus en plus et ça fait plaisir à voir.
Jessica prend de plus en plus de place dans les intrigues et c'est tant mieux. Anne Heche est parfaite dans son rôle et Jessica s'intègre de plus en plus à l'univers de la série alors qu'elle était très à part au début. Son mari a tendance à casser l'ambiance mais une séparation se profile au loin... En attendant, les enfants de Ray commencent doucement à hériter d'intrigues dignes de ce nom. C'est une bonne nouvelle aussi. Je ne m'attendais pas à ce que Damon soit homosexuel. Certaines mauvaises langues diront que ce sont les quotas qui veulent ça. Je me contenterai de dire pour le moment que c'est une intrigue qui a un certain potentiel. Pas tellement pour le personnage de Damon en lui-même mais pour les réactions que cela pourrait provoquer chez Jessica et bien-sûr chez Ray. A voir donc... A part ça, Pierce est de plus en plus louche.
// Bilan // Au-delà de son charme et de ses personnages, Hung a une force particulièrement évidente dans cet épisode : elle s'ancre dans une réalité qui parle aux téléspectateurs. Elle parle beaucoup d'argent, et surtout de manque d'argent, et elle traite cela sous un angle tantôt dramatique tantôt comique avec une certaine justesse. Peut-être que tout est un peu trop tiède, en revanche.
Hung [1x o7]
"The Rita Flower" Or "The Indelible Stench" //
Depuis quelques épisodes, je trouvais que Hung avait légèrement perdu de son charme initial. Ce 7ème épisode rétablit les choses avec une jolie intro et une belle conclusion, sur des petites musiques pop mélancoliques qui font de l'effet. Oui, c'est un peu facile, mais je m'en fous, j'aime ça. Deux intrigues principales composent l'épisode, l'une sur Ray, plutôt légère, l'autre sur Tanya, plutôt lourde. Hormis une petite scène, Jessica n'est pas présente (et elle ne manque pas) et pas l'ombre d'un visage porcin d'un des deux enfants. Même s'ils ne me dérangent pas plus que ça habituellement, je reconnais que sans eux, le rythme est plus soutenu.
L'intrigue de Ray n'a pas grand intérêt, si ce n'est celui de nous amuser et la mission est pleinement réussie. Ca commençait mal pourtant sur une nouvelle dispute avec Tanya. Ca devient redondant. J'ai hâte que le business soit véritablement lancé et qu'il marche pour que l'on puisse passer à autre chose. On comprend très rapidement quel va être le but de la dispute : faire prendre conscience à Ray qu'il n'est rien sans Tanya. Sans marketing et management, sa queue ne suffit pas. Ses tentatives pour trouver des clientes tout seul sont foireuses mais c'est amusant. Après avoir fait des apparitions hebdomadaires anecdotiques suite à l'affaire des cookies-messagers, la femme du voisin de Ray trouve enfin ce qu'elle cherchait : un bon coup de bite ! Hung nous offre alors sa scène de cul la plus crue depuis son lancement, avec des seins, des fesses et des plans rapides mais sympathiques sur le pubis fourni de Thomas Jane. La fonction "pause" de mon ordinateur n'a jamais autant servie ! Par ailleurs, Ray réalise que sa relation avec Jemma va au-delà du simple échange de bons procédés pute/client et il est prêt à passer à l'étape supérieure avec elle, sans billets verts donc. La grande claque qu'il va se prendre, mon dieu... Cela lui servira de leçon !
L'intrigue de Tanya était très émouvante, comme souvent dès qu'il s'agit de sonder l'âme de ce personnage complexe et attachant. Un soir de beuverie, elle fait la rencontre d'un jeune homme fort sympathique, qui décide rapidement de lui faire retrouver l'inspiration. Il se trouve que Tanya, poète, souffre du syndrôme de la page blanche depuis déjà deux ans... Il ne va pas réussir, du moins pas directement, mais il insuffle indéniablement à Tanya une vent de fraîcheur, et à la série aussi. Jusqu'ici, les scénaristes de Hung ont su créer des personnages secondaires vraiment intéressants. La mère de Jessica est très drôle mais on ignorait que celle de Tanya aussi ! Elle est cruelle mais hilarante. Le genre de mère qui rabaisse sa fille à longueur de journée et qui ne se rend pas compte de tout le mal qu'elle lui fait. J'espère qu'on la reverra à l'occasion.
// Bilan // La force de la série semble de plus en plus évidente : ses personnages, qu'il s'agisse des deux protagonistes principaux, ou la majeur partie des personnages secondaires. Ils sont soit drôles, soit émouvants, souvent les deux et toujours attachants. Alors même si les intrigues ne suivent pas toujours et que le propos reste limité, on suit avec grand plaisir Hung.