Desperate Housewives [8x 18]
Any Moment // 8 700 000 tlsp.
"Honey: I'm here, You're Queer and I'm Used To It" ! Ceci est la meilleure réplique de cet épisode et je dois dire qu'il y en avait pas mal d'excellentes. Si je devais faire un gros reproche aux storylines d'Any Moment, c'est qu'elles étaient toutes extrêmement prévisibles. Dès la première scène d'exposition, on savait comme elles allaient se conclure. C'est souvent le cas avec Desperate Housewives, certes. Pourtant, cette fois, j'y ai trouvé mon compte. Sans doute parce que il y avait un bel équilibre entre humour et émotion et qu'il s'en dégageait quelque chose de tendre et de sincère. On a souvent l'impression que les auteurs de la série maltraitent leurs personnages avec des histoires qui ne sont pas à la hauteur, ou qu'ils les trahissent en leur refusant toute évolution. Devant cet épisode, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance et d'amour. Ou peut-être que je deviens nostalgique à l'approche de la fin...
On ne se lassera jamais assez de le dire mais Bree est LE personnage qui a le plus évolué au fil de ces huit années. A moins que ce ne soit le seul qui ait évolué ? Son discours de tolérance auprès de son fils, si naturellement maternel, nous renvoyait alors à l'époque de la saison 2, celle où elle abandonnait Andrew au bord de la route parce qu'il était différent et surtout odieux (non parce qu'il ne faut pas l'oublier non plus). Elle en a parcouru du chemin depuis et c'est assurément une belle leçon qu'elle nous offre là. Si seulement elle pouvait être entendue... Si seulement les séries avaient ce pouvoir... Au fond, je crois qu'elles l'ont. Un peu. Ca me rassure de le croire en tout cas. C'était évidemment un plaisir de retrouver Andrew, qui nous avait vraiment manqué malgré ses retours réguliers, et même sa petite amie temporaire a su être touchante lorsqu'elle a avoué à Bree qu'elle savait pertinement qu'Andrew était homosexuel mais qu'elle aimait ce sentiment de normalité, même factice, qu'il lui procurait. Cette illusion d'amour. C'était atrocement triste et plein d'espoir en même temps. Bref, c'était une belle intrigue. Je craignais pourtant le pire au départ... J'espère que la présence d'Andrew chez Bree ne sera pas invisible dans les prochains épisodes. Entre son retour et celui de Julie, il y a comme un air de saison 1 qui se dégage de Wisteria Lane ces temps-ci. C'est agréable.
Julie, justement, a encore dû faire la maman avant même de le devenir. D'ailleurs, sa grossesse ne semble plus lui poser problème. Comme par hasard... Ca me débecte. Elle a joué le rôle de la mère de sa propre mère mais aussi celui de la mère de son propre frère. C'est elle qui avait raison depuis le début et la détresse psychologique de Susan est une bien trop facile excuse à sa bêtise chronique. Une partie de moi avait donc envie de détester cette intrigue, assez banale qui plus est dans son déroulement. Et puis la scène des pots de confiture est arrivée et là, indéniablement, c'est l'émotion facile qui l'a emporté. C'était important de traiter du deuil à travers M.J. aussi. Je suis content qu'ils l'aient fait. Et puis ça nous a évité que Susan s'apitoie trop sur son sort cette fois-ci. Un répit de courte durée sans doute...
Chez les Scavo, il y avait de l'espièglerie dans l'air et c'était vraiment fun de voir Lynette et Penny faire équipe pour reconquérir le coeur de Tom alors que les choses sont devenues très sérieuses avec Jane. Je ne m'attendais pas vraiment à ça, d'ailleurs. Je pensais que Lynette allait agir seule, ou éventuellement aidée par Renee. Mais celle-ci était bien trop occupée avec son Ben et sa demande en mariage. Pitié, que la série ne se termine pas sur leur union ! On en veut pas. Enfin on s'en fout disons. Et au fait, pas d'investigation sur le meurtre de Mike ? Rien de plus que la pauvre réplique bâclée de l'épisode précédent ? Et pas de remord de la part de Ben ? Il se sent bien dans sa peau, ça va ? J'ai comme l'impression que si les ménagères s'en sortent au final, en particulier Bree, ce sera "grâce" à lui. Il se dénoncera. A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ? Mais pour en revenir à Lynette, la claque virtuelle qu'elle s'est mangée à la fin était attendue. Elle n'en était pas moins émouvante, comme tout ce qui touche au couple Scavo de toute façon. Notre héroïne n'a peut-être pas été très maligne avec son plan mais elle a réussi, sans nulle doute, à bouleverser Tom. La reconquête est définitivement en marche... et en bonne voie !
A nouveau, c'est à Gaby que revient la partie la plus faible de l'épisode. Son entrée dans le monde du travail permet toutefois de changer un peu la donne même si, dans le fond, le résultat à l'écran est le même : on s'amuse de ses frasques, de son extravagance, de son incapicité à avoir les pieds sur Terre, mais on regrette toutefois son absence de réalisme. Ce n'est pas étonnant qu'Eva Longoria a tant de mal à émouvoir quand on lui en donne l'opportunité : il n'y a rien de tangible chez Gabrielle. Elle est un personnage et une caricature avant d'être humaine. Je crois qu'il est temps que je fasse la paix avec ce fait. Elle ne sera jamais comme je la voulais. Un peu comme la série dans son ensemble, d'ailleurs.
// Bilan // Un beau moment passé en compagnie des Housewives de Wisteria Lane. Tout était presque parfait.
Desperate Housewives [8x 13]
Is This What You Call Love? // 6 400 000 tlsp.
Il aura fallu attendre le 13ème épisode de la dernière saison pour que le défilé d'anciens personnages de Desperate Housewives commence enfin, si l'on met à part la venue sympathique mais inutile de Danielle un peu plus tôt. Cette semaine et j'espère jusqu'à la fin de la série, Julie Mayer est donc de retour, moins disgracieuse qu'avant et surtout enceinte jusqu'au cou ! Les auteurs n'ont encore pas fait preuve d'une grande originalité puisqu'une histoire similaire avait été racontée il y a quelques saisons de ça avec Danielle et Bree. Déjà à l'époque, le sujet de l'avortement avait été soigneusement évité et c'est encore le cas ici. Apparemment, Julie n'y a pas pensé. Ou alors on ne juge pas utile de nous le préciser. En revanche, l'adoption, ça elle peut et elle compte bien aller jusqu'au bout de sa démarche, déjà bien entamée, même si sa mère est évidemment totalement contre. Susan s'emploie donc sans surprise et sans énergie à lui mettre des bâtons dans les roues mais c'est peine perdue... pour le moment. Au lieu de ça, elle se prend une énorme rafale de la part de sa fille, une scène à laquelle je ne regrette pas d'avoir assisté ! C'est toujours bien agréable quand un personnage ose la remettre en place. Et là, bravo Julie ! C'était du grand art. Cela dit, on se doute qu'elle gardera l'enfant. Soit elle prendra la décision rapidement soit au moment de l'accouchement, quand elle tiendra l'enfant dans ses bras. Ou alors elle fera une fausse-couche et le problème sera réglé. C'est déjà arrivé, donc ça peut arriver encore. Oui, il faut réfléchir comme ça désormais pour deviner ce qui va se passer dans la série et c'est bien malheureux. Oubliez les "Oh, ils ne l'ont jamais fait, donc ils vont tenter le coup !". Notons une fois de plus que Mike apparaît et disparaît selon les besoins de l'intrigue : il n'est pas là pour le dîner désastreux mais il est là après pour discuter après avec Julie de cette terrible femme avec qui ils partagent leur vie. Ne parlons pas de M.J., qui n'existe plus.
Autre personnage à nous ravir de sa présence : Orson ! On s'attendait à le voir revenir rapidement puisqu'il était le seul en mesure d'aider Bree à ce stade. Alors quand en plus son nom apparaît au générique... on passe l'épisode à guetter son retour. C'est curieux, mais quand le moment est enfin arrivé, je l'ai trouvé particulièrement inquiétant. Je n'arrive pas à savoir si ça vient de la mise en scène ou de l'acteur, mais j'étais plis effrayé que soulagé de le revoir. Alors est-ce que c'est bien lui qui a roulé sur Chuck ? Le mystère reste entier et les scénaristes n'ont visiblement pas l'intention de nous révéler son identité pour l'heure. Puisqu'on a appris cette semaine que Shawn Pyfrom allait revenir à son tour (alors qu'Andrew est censé habiter dans le voisinage hein...), on peut éventuellement tabler sur lui aussi. Dans les deux cas, ils ont un passif qui laisse penser que ce n'est pas le genre d'acte qui leur fait peur, même si c'était un accident dans le cas d'Andrew. Ce qui m'embête un peu, c'est que j'aimerais plutôt qu'Andrew enfonce encore un peu plus sa mère, comme il l'avait promis en saison 2 lorsqu'elle l'avait jeté au bord de la route comme un malpropre. Là, il lui avait juré qu'il se vengerait au moment où elle s'y attendrait le moins. Et la promesse n'a jamais été tenue jusqu'ici. C'est le moment ou jamais mais je n'y crois pas trop : Bree n'y survivrait pas. Allez, je me laisse quand même un petit espoir... La scène réunissant Bree avec les autres housewives était assez puissante dans son genre. On en voudrait plus souvent des comme ça.
Lynette va-t-elle enfin s'acoquiner avec un autre homme que Tom avant la fin de la série (et de retomber dans ses bras donc) ? C'est bien partie. Frank est un assez bon candidat tout compte fait. Felicity Huffman possède une bonne alchimie avec lui mais je crois qu'en fait l'actrice est tellement bonne qu'elle en a une avec tous ses partenaires. C'est vrai, quand on regarde bien, tous les duos qui ont été testés avec elle, même les plus improbables, ont fonctionné. J'ai hâte de la redécouvrir dans un autre rôle à la télévision ou au cinéma. Des quatres héroïnes, c'est elle qui mérite le plus bel après-Desperate. Lynette semble enfin prête à aller de l'avant. C'est une très bonne nouvelle pour les prochains épisodes. Bon et puis Gaby... elle n'est pas franchement gâtée cette semaine mais la forte présence (sans mauvais jeu de mot) de Juanita arrange bien l'affaire. Eva Longoria s'est même fendue d'une prestation assez remarquable pendant l'espace de quelques secondes, tout en émotion. Comme quoi : quand elle veut, elle peut !
// Bilan // Les scènes clé de chaque intrigue et les performances des actrices permettent largement de sauver un épisode qui s'annonçait médiocre. Impossible de voir pour le moment une quelconque ligne directrice à l'approche du final par contre...
Desperate Housewives [7x 18]
Moments In The Woods // 9 11o ooo tlsp.
Promenons-nous dans les bois pendant que le loup y est pas... Alors que Marc Cherry est busy busy sur son pilote Hallelujah (décrit comme "weird" par les insiders), le reste de son équipe tente de maintenir le paquebot hors de l'eau. Cette semaine, ils se sont plutôt mieux débrouillés que d'habitude mais pour cela, il a fallu fouiller dans les vestiges du glorieux passé de la série. Felicia, figure emblématique des deux premières saisons, a beaucoup apporté à cette 7ème année. Drôle, flippante, cinglée... Elle ne peut que tirer Paul Young vers le haut. Si leur trêve semble impossible dès le départ, elle n'en est pas moins captivante. Ces deux-là, ensemble, offrent à la fois des performances remarquables mais aussi quelques rebondissements bienvenus en cette période bien plate à Wisteria Lane. J'adore leurs regards pervers, leurs sourires narquois et leurs dialogues, excellemment écrits. Dommage que Paul soit si instable, tantôt vrai gentil, tantôt faux méchant...
J'aurais aimé être aussi dithyrambique quant au grand secret d'Andrew, enfin révélé après tant d'années à Carlos, le principal intéressé, mais j'ai trouvé les scénaristes beaucoup moins habiles. J'aurais voulu que ce soit dramatique, qu'ils se lancent à corps perdus dans quelque chose de profond et de grave. Ils en avaient la possibilité pour une fois mais ils n'ont pas souhaité prendre ce risque. L'affaire est donc d'abord traitée sur le ton de la comédie puis façon drama light, très light. Cela aboutit sur une grosse déception : Carlos interdit à Gaby de revoir Bree. Leur amitié est morte, définitivement selon lui. Ricardo Chavira était habité tout au long de sa prestation, Marcia Cross s'en est très bien sortie elle aussi, en revanche, Eva Longoria s'est contentée du strict minimum. Au final, Andrew est presque mis de coté et c'est regrettable à mon sens. Comment va se poursuivre l'affaire désormais ? Se dirige-t-on vers une dénonciation et un procès ? J'aimerais assez. Ca sortirait des sentiers battus de la série... Cela n'en reste pas moins une attente déçue. Et j'en ai marre d'être déçu.
Avec Susan, l'avantage, c'est que la déception, ça n'existe plus. C'est un fait établi, une sorte de régle d'or. Cette semaine, son intrigue de mourante semble s'achever. On peut considérer ça comme une bonne nouvelle, mais pour en avoir le coeur net, il faudra attendre sa prochaine intrigue qui peut tout à fait être pire. J'ai trouvé son questionnement "Pourquoi moi ?" déconcertant de facilité. Je n'ai pas cru une seule seconde à sa tristesse et son désarroi. Et la mort de Dick ? Euh... comment dire ? On a vu ce personnage que dans un seul épisode, il a été sympathique une demi-seconde à la toute fin lorsque Susan lui a pris la main pendant sa dialyse et on nous le présente maintenant limite comme son meilleur-ami. Ca sonnait donc faux. La seule bonne idée, c'est d'avoir fait intervenir Roy dans l'intrigue. Je n'apprécie guère ce vieux monsieur mais ça la dynamique était nouvelle.
C'est dans les vieux pots... oui mais non. Cette semaine, la soupe offerte gracieusement par Lynette n'était pas bonne et ce n'était certainement pas la meilleure. Adage à la con ! Les scénaristes n'ont vraiment plus aucune idée pour le couple Scavo, c'est affolant. On assiste donc à un gros retour en arrière, au tout début de la série, lorsque Lynette se plaignait que son mari travaillait trop. C'est une phase qu'a également bien connue Gaby il y a quelques temps. Madame se déguise en reine de beauté (et elle est très convaincante), puis elle s'invite dans le jet privé de monsieur (allons bon) et elle se fait gentiment remerciée par un billet de retour express. Nul. Que dire de la morale : "l'argent ne fait pas le bonheur, parfois il vaut mieux être pauvre et se contenter de ce qu'on a plutôt que d'avoir la folie des grandeurs" ? En arriver à ce degré de simplisme, ça me rend dingue. Heureusement que Renee était là en début d'intrigue pour apporter sa fraîcheur et ses vannes. La partie de poker était un court mais bon moment.
// Bilan // Pour une fois que les scénaristes avaient entre les mains des intrigues avec un certain potentiel, ils n'ont pas été foutus de les traiter et de les creuser comme il se devait. C'est d'autant plus dommage que cet épisode aurait facilement pu devenir un des meilleurs de la saison, si ce n'est le meilleur, sans cet excès de paresse. Ah... on ne se refait pas...
Desperate Housewives [7x 17]
Everything's Different, Nothing's Changed // 9 o5o ooo tlsp.
Avec un titre d'épisode pareil, j'estime qu'on nous provoque ! Non, rien n'est différent à Wisteria Lane, et oui, rien n'a changé. Le suicide de Beth Young, qui était une idée intéressante, aurait dû logiquement se prolonger par une narration de Mary Alice plus personnelle le temps de cet épisode. Elle est morte dans les mêmes conditions et à cause du même homme. Il n'en a rien été. La pauvre morte était à coté de la plaque avec ses sempiternelles morales qui se ressemblent toutes. Un fantôme désincarné qui n'a plus rien à dire. C'est désespérant. Si seulement Nicollette Sheridan avait pris la relève il y a deux ans... L'annonce de la mort de Beth est vécue comme un grand drame par nos housewives, mais elles feignent quasiment toutes d'être affectées alors qu'elles ne le sont pas vraiment. Je ne sais pas si c'était une façon pour les scénaristes de revenir aux sources en rappelant combien un voisinage peut être hypocrite, l'un des propos premiers de la série, ou si c'est un heureux hasard. Toujours est-il que la seule réaction de Renee valait le détour ! On n'en attendait pas moins de sa part ! Elle s'en fiche complètement et compte bien organiser sa petite soirée malgré tout. Gabrielle, qui a l'air d'aller beaucoup mieux, se joint à son intrigue pour y ajouter du piquant mais elle échoue un peu dans sa mission : Renee est plus drôle qu'elle et beaucoup moins usée. Ce beau travail est littéralement gâché par le grand déballage émotionnel final plaçant la garce, une fois de plus, dans la position de la femme meurtrie qui se sert de son corps et de sa gouaille pour cacher ses faiblesses et ses souffrances. Ca devient lassant... Edie, au moins, était vraiment mauvaise (sauf rares exceptions).
Aurais-je raté quelque chose ? Pourquoi, à aucun moment, Bree n'évoque le fait qu'elle est un donneur possible pour Susan ? Cela aurait peut-être évité toutes ces scènes ennuyeuses où Paul refuse que la grande malade profite du rein de sa femme décédée. Je comprends l'objectif, mais ils auraient quand même pu évoquer cette possibilité d'une manière ou d'une autre, et ça aurait aussi permis de réunir les wives au-delà de la scène initiale. Enfin bref, les larmes finales de Paul m'ont agréablement surpris. Je ne m'attendais pas du tout à ça de sa part. Malheureusement, Mark Moses n'était pas très juste et Teri Hatcher était... inexistante ? Le cliffhanger sur le sourire machiavélique et franchement flippant de Felicia m'a beaucoup plu : j'ai vraiment hâte de la revoir à Wisteria Lane. Harriett Sansom Harris est absolument parfaite dans ce rôle. Je ne l'imagine d'ailleurs pas jouer autre chose tant elle EST Felicia. Pour en revenir à Bree, j'ai là aussi était séduit. En partie en tous cas. Le retour d'Andrew est le bienvenu. Il est censé habiter dans le quartier et on ne le voit jamais. C'est dommage, il était l'un des meilleurs personnages de la série il fut un temps ! Puis c'est pas comme si Shawn Pyfrom avait autre chose à faire hein... Le parallèle entre la situation d'Andrew aujourd'hui, devenu alcoolique, et celui de sa mère, alcoolique repentie, est un peu facile et j'ai trouvé ridicule qu'Andrew la désigne comme responsable de tous ses maux alors qu'elle ne lui a pas fait de mal depuis bien longtemps. Certes, il est au chômage à cause d'elle. Bree ne travaille plus depuis une saison non plus d'ailleurs... Mais bon. Pas convaincu. En revanche, l'émotion était là. Marcia Cross était bonne, comme toujours.
Pour terminer, j'ai trouvé l'intrigue de Lynette et Tom d'une nullité abyssale. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je viens d'ouvrir un paragraphe pour parler d'eux... Que dire ? Autant je trouve parfois que Lynette va trop loin et se ridiculise avec ses manigances, autant cette fois-ci, je ne peux pas lui reprocher de s'être comportée ainsi : elle avait totalement raison ! Tom a vraiment été trop con. C'était donc aussi amusant qu'énervant. Mais surtout, c'était prévisible du début à la fin. Combien de fois Lynette a essayé de le soudoyer avec de la lingerie fine ou de belles carrosseries ? Trop mécanique pour être plaisant. Quand les téléspectateurs sont capables d'écrire exactement la même chose que les scénaristes, c'est que ça commence à sentir très mauvais...
// Bilan // Pas mal. Cet épisode était pas mal. Une satisfaction de temps en temps pour remonter le moral des troupes quoi....
Desperate Housewives [6x 16]
The Chase // 10 8oo ooo tlsp.
ATTENTION CRITIQUE ELOGIEUSE !
Oui, je préfère prévenir et non, je ne cherche pas à faire revenir un lectorat perdu ! La vérité c'est que même en cherchant bien et même avec toute la mauvaise foi du monde je serais incapable de dire du mal de cet épisode qui correspond en de nombreux points à mes attentes. Je ne sais pas si ce sont les audiences en chute libre qui ont enfin réveillé Marc Cherry et ses scénaristes mais entre l'épisode précédent, bien agréable, et celui-ci, carrément bien fichu, je suis à la fois surpris, choqué et plein d'espoir. Oui, Desperate Housewives peut encore être une bonne série si elle s'en donne la peine !
Ne dit-on pas que c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes ? Quand je dis "vieux pots", je veux bien-sûr parler de cette vieille peau de Mrs McCluskey et de Roy, son amant futur-mari. Au-delà du fait que c'est extrêmement rare de voir à la télévision des couples âgés (qui ne sont pas réduits à des rôles de grands-parents en tous cas) et que les faire s'embrasser à l'écran n'est pas non plus une chose à laquelle on est habitué, c'est toujours bien de mettre en lumière de temps en temps des personnages qui restent la plupart du temps dans l'ombre. C'est ce que cet épisode a su faire à plusieurs reprises avec une certaine réussite et c'est surtout vrai pour ces deux-là, vraiment craquants. Même Susan, étroitement liée à l'intrigue, n'a pas été capable de gâcher la fête ! Au contraire, elle a même apporté un petit quelque chose de sympathique. Quant au cancer supposé de Karen, il est tout simplement le souhait de Kathryn Joosten qui est dans la vie atteinte d'un cancer du poumon (pour la deuxième fois) et qui souhaitait qu'il soit intégré au scénario (pour être mieux traité qu'avec Lynette ?). Ca rajoute à l'émotion de la scène où elle l'annonce à Susan, forcément. Et la bonne nouvelle, c'est que l'actrice a appris il y a quelques jours qu'elle était en rémission. A nouveau.
Relégué depuis la saison 3 à un rôle très secondaire et encore plus depuis le bond de 5 ans, Andrew fait son retour dans cet épisode, comme si de rien n'était. J'ai toujours eu un faible pour lui. Il tient tête à sa mère comme personne et ça fait plaisir de les voir se fighter à nouveau même si c'est sans doute provisoire. Ils s'entendaient trop bien depuis quelques temps, ça ne pouvait plus durer ! En plus, ça permet de mettre Orson au placard. Alors évidemment, nous sortir non pas un mais deux personnages de nulle part, c'est un peu abusé. D'un autre coté, il fallait absolument du sang neuf. Qui est ce Sam ? Un psychopathe ? Je l'espère sincérement. Wisteria Lane en a besoin. Katherine n'est pas allée assez loin, je suis resté sur ma faim. Je le sens bien lui. Pourquoi veut-il absolument prendre la place d'Andrew ? Tout ce que j'espère, c'est que ce n'est pas un fils caché de Bree. Je ne pense pas mais sait-on jamais... J'espère aussi qu'ils ne coucheront pas ensemble. Encore que ça pourrait être marrant puisqu'il se comporte comme son fils. Y'a du potentiel en tous cas. Je demande à voir.
Quand Gaby fricote avec ses voisins homos, c'est fun, c'est exagéré et c'est même touchant sur la fin. On ne compte plus le nombre de leçons que la jeune femme a reçues au sujet de la famille, des enfants et de l'importance qu'ils doivent avoir, mais celle-là avait le mérite de mettre en avant Bob et Lee et sous un jour nouveau (même s'il a encore fallu plein de clichés pour en arriver là). Ils veulent adopter un enfant, ils ont même failli en avoir un mais la mère porteuse s'est désistée au dernier moment. On sent clairement l'inspiration de Modern Family mais il y a pire comme inspiration. En revanche, le gros point faible de l'épisode vient du couple Bolen qui se rend compte de la disparition de Danny. Deux scènes sans intérêt étaient largement suffisantes. On a pas appris grand chose, si ce n'est que le fameux "Patrick" est la cause de leur départ de New York car il les avait retrouvés. Le talent de Drea de Matteo est un peu gâché quand même. Cette intrigue fil-rouge est loin d'être la pire de la série et elle a été assez bien gérée jusqu'ici mais c'est encore pas la panacée.
Après des semaines d'ennui profond, Lynette sort de sa torpeur et nous avec en se souvenant qu'elle a une fille prénommée Penny ! Enfin "en se souvenant", c'est vite dit. Elle et Tom oublient que c'est son anniversaire, ce qui permet quelques scènes cocasses sympathiques. Puis comme d'habitude, c'est l'émotion qui prend le relais à la fin de l'épisode et on admire évidemment encore et encore le talent infini de Felicity Huffman qui, avec bien peu de choses, sait toujours faire passer quelque chose de fort, entre rires et larmes. Elle est épatante. Ah et le "I'm not pregnant" m'a fait beaucoup rire ! Hyper classique mais ça marche à tous les coups.
J'en viens à ma partie préférée de l'épisode. Après une belle entrée en matière la semaine passée, les scénaristes ont décidé de se lancer à bras le corps dans une "intrigue lesbienne". Je n'aime pas tellement cette "expression" mais c'est vraiment ça. J'avais très peur qu'ils en fassent quelque chose de burlesque comme à leur habitude et donc pas du tout crédible et quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'après un ou deux délires érotico-émoustillants (Julie Benz est superbe), ils ont vraiment traité le sujet de "la femme de 45 ans qui est attirée par une autre femme" avec beaucoup de justesse (dans la limite de ses possiblités) et de simplicité. Résultat, on y croit. Je ne pensais pas qu'ils réussiraient. Chapeau ! J'ai un peu peur pour la suite, j'espère qu'ils resteront dans cette même optique. Et qu'ils oseront les montrer s'embrasser voire se sauter dessus la prochaine fois ! La coupe "pudique" était regrettable. J'imagine que la série atteint là ses limites.
// Bilan // Très heureux de constater que Desperate Housewives n'est pas encore totalement morte et ravi de voir que même si les personnages principaux tournent en rond, il y a des personnages secondaires ou nouveaux qui valent encore le détour et sur lesquels les scénaristes font bien de s'appuyer. Une vraie satisfaction que cet épisode. Dommage qu'il ait été si peu suivi pour le coup.