The Goodwin Games [Pilot]
Pilot // 1 610 000 tlsp.
What About ?
Deux frères et une soeur se retrouvent après la mort de leur père. Mais pour hériter de sa fortune, ils doivent suivre les règles étranges fixées par cet homme excentrique et facétieux et composer avec un quatrième concurrent sorti de nulle part...
Who's Who ?
Créé par Carter Bays, Craig Thomas & Chris Harris (How I Met Your Mother). Avec Becki Newton (Ugly Betty, Love Bites), Scott Foley (The Unit, Felicity, Grey's Anatomy, Scandal), T.J. Miller (Carpoolers), Melissa Tang, Kat Foster ('Til Death, Weeds) et la participation de Beau Bridges.
What Else ?
Dans la première version du pilote, c'est Jake Lacy (The Office, Better With You) qui incarnait le plus jeune frère de la famille Goodwin. Mais la FOX ayant été impressionnée par la prestation de T.J. Miller dans un autre de ses pilotes, Little Brother, qui lui n'a pas été commandé, elle a décidé de confier le rôle à ce dernier.
So What ?
Bon. Je ne vais pas y aller par quatres chemins : qu'est-ce qui est passé par la tête de Kevin Reilly, le président de la FOX, et ses équipes lorsqu'ils ont décidé que 1/ Ben & Kate méritait davantage sa place dans la grille de rentrée que The Goodwin Games et 2/ Après l'échec de Ben & Kate, The Goodwin Games ne méritait pas qu'on lui donne sa chance mais au contraire, que l'on réduise son nombre d'épisodes de 13 à 7 et qu'on la diffuse au mois de Mai, une fois la saison terminée, entre deux rediffusions de Raising Hope et New Girl. Tout cela me questionnait déjà avant de voir le pilote, vu que le trailer m'avait donné envie, que le casting me plaisait et que les créateurs avaient commis une bonne série auparavant, mais je me disais dans mon fort intérieur que le résultat n'était peut-être pas si fameux que ça, qu'ils l'avaient commandé un peu par dépit sans trop y croire et qu'il n'y avait pas de quoi en faire une maladie après tout ! Mais, après avoir vu le pilote, je ne peux que vous faire part de mon incompréhension la plus totale. Pouquoi ? POURquoi ? POURQUOI ?
Le pilote de The Goodwin Games n'est pas un chef d'oeuvre. On ne peut pas dire que l'on se marre constamment, ni que la réalisation est virtuose, mais il a ce petit je-ne-sais-quoi qui manque souvent à beaucoup de comédies lorsqu'elles débutent : une alchimie parfaite entre les interprètes, qui semble naturelle, et qui nous donne le sentiment que l'on serait prêt à suivre les aventures de ces trois-là un bon bout de temps. Malgré leurs personnalités stéréotypées, ils sont attendrissants individuellement et ensemble, et tout de suite ! Beckie Newton est plus sweet que jamais, dans un rôle qui lui permet de ne pas en faire des caisses pour une fois; Scott Foley est toujours aussi charmant et parvient à rendre ce frère bourru diablement attachant (le personnage fait énormément penser au Dr Castellano de The Mindy Project, incarné par l'excellent Chris Messina); et T.J. Miller réussit l'exploit de ne pas être irritant alors que tout portait à croire qu'il serait LA tâche de la distribution qui gâcherait tout, un peu comme Josh Gad dans 1600 Penn. Il ne faut pas oublier ce cher Beau Bridges, au top de sa forme dans ce rôle de père sur-mesure. Bref, c'est un sans faute sur des points ô combien décisifs. Mais The Goodwin Games, c'est aussi et surtout un concept fort, inédit, original ! Peu de comédies peuvent en dire autant... à part How I Met Your Mother justement. Un concept n'est pas nécessairement un gage de qualité, mais c'est revigorant ! Ca nous change des bandes de potes qui cherchent l'amour ou des enfants qui emmènagent chez leurs parents et inversement. Alors bien sûr, est-ce que le show aurait pu tenir ainsi 9 saisons ? Probablement pas. A la limite, ça peut expliquer le choix d'un lancement en mi-saison afin de ne pas aller au-delà des 13 épisodes dans un premier temps. Mais ça n'explique en revanche pas le massacre qui a suivi. Peut-être que les épisodes suivants sont médiocres. C'est la seule explication restante plausible et acceptable.
The Goodwin Games c'est un fort potentiel tué dans l'oeuf. C'est une comédie attachante, feel good, pas tordante mais souriante, prometteuse, fragile parfois. Le traitement qui lui a été réservé, c'est le scandale de la saison passée. C'est de la pure injustice. Les Goodwin sont des martyres. On les vengera en ne regardant pas leurs successeurs : Dads, Brooklyn 99, Surviving Jack, Enlisted... mais on fera une exception pour Us And Them quand même, parce qu'ils ont l'air de venir de la même famille.
How ?
True Blood [5x 07]
In The Beginning // 4 460 000 tlsp.
Que les choses soient claires : en terme de trames narratives, cet épisode de True Blood était franchement raté et partait plus que jamais dans tous les sens ! On commence toutefois à sentir certaines intrigues se rapprocher tout doucement les unes des autres, comme chaque année. En revanche, du point de vue du pur divertissement, du fun, c'était du caviar ! Maintenant que Roman est mort -chose toujours aussi difficile à croire mais pourtant vraie- Russell Edgington associé à Salome et Nora -et pas une personne de plus finalement- peut laisser libre cours à son imagination débordante au sein de l'Autorité. Ses répliques sont absolument savoureuses mais on ne croit pas une seule seconde à son adoration pour Lilith. Il est sans doute trop tôt pour révéler son agenda secret alors, en attendant, on se divertit gaiement avec toute la bande qui part dans un délire total après avoir bu quelques gouttes du sang sacré de Lilith, laquelle leur apparait la touffe à l'air quelques secondes sans que cela n'apporte quoi que ce soit. Peu importe, l'essentiel est de s'amuser et, clairement, c'est ce qu'ils font en trainant sur Bourbon Street -Eric porte tout de même Bill sur son dos et ils se marrent comme des baleines- et en s'invitant dans un bar-karaoké où Russell pousse la chansonnette avant de tout saccager et vider chaque client de leur sang. Cela faisait longtemps que True Blood ne nous avait pas offert de scènes de ce type, orgiaques et uniques en leur genre. On en redemanderait presque si l'on n'était pas raisonnable... Du délire super creepy, on en a eu aussi grâce à Lafayette, parti à la base chercher de explications sur son état auprès de Don Bartolo et qui se retrouve finalement attaché sur une chaise, la bouche littéralement cousue ! C'était bien dégueulasse. Au moins, pendant que l'on tournait la tête face à cette vision d'horreur, on ne se posait pas trop de questions. Pourtant, on aimerait bien savoir ce qui a motivé la femme de Bartolo à le tuer. Et aussi à quoi tout ça a servi ? Cela dit, je suis à peu près sûr de connaître la réponse : à rien !
Pendant que Tara poursuit son évolution au Fangtasia, passant de derrière le bar à sur le bar, pour se lancer dans des danses lanscinantes endiablées qui rappellent certaines images du générique de la série mais qui ne mettent pas très en valeur le corps de Rutina Wesley, pas tout à fait au top de sa forme on va dire, on nous trace un parallèle peu subtil mais néanmoins touchant entre sa vraie mère, qui l'abandonne voyant ce qu'elle est devenue, et sa mère de substitution, Pam, qui accepte de la câliner quelques secondes alors qu'elle déteste ça, ou le prétend du moins. C'est émouvant. Coté coeur, celui d'Arlene est brisé après le départ lacrymal de Terry pour de nouvelles aventures avec Patrick et la fumée noire (qui, vous remarquerez, fait le même bruit que celle de Lost, une musique tribale en plus). Bien évidemment, elle ne trouve rien de mieux à faire que de revoir les vidéos tournées lors de son mariage et les témoignages d'affection des habitants de Bon Temps à leur égard. L'idée est à la fois de nous amener à réaliser combien la situation a changé depuis l'année dernière pour de nombreux habitants, mais aussi de faire comprendre à Arlene, grâce à l'aide précieuse de Holly, que l'histoire qu'a raconté Terry est tout à fait plausible vu le monde dans lequel ils vivent désomais, peuplé de créatures en tout genre. Dommage qu'elle soit trop idiote pour réaliser tout ça par elle-même, c'est laborieux. Un rapprochement s'opére en parallèle entre Jason et Jessica, mais cette dernière finit par se prendre une balle dans la tête. Inattendu et un peu tordu, mais de toute façon pas fatal. Hoyt, lui, découvre peu à peu l'univers des haters et s'accomode très rapidement de ses nouveaux compagnons. Sam, de son coté, tente d'agir face à la menace -ce qui n'est pas tellement dans ses habitudes- ce qui donne lieu à une scène amusante où il renifle tout. Et ça s'arrête là. Quant à Alcide, il essaie d'oublier Sookie dans les bras d'une autre qui n'a absolument aucun relief pour l'instant. Sympa le bandana, sinon. Au cas où vous l'auriez déjà oublié : le shérif Bud Dearbone est réapparu. Je ne vois pas l'utilité de son unique scène pour tout dire... Pour terminer, c'est la panique chez les fées-putes : Sookie apprend qu'elle peut redevenir une personne normale si elle le souhaite. L'idée lui plait beaucoup. Pas à moi. Sookie n'a déjà guère d'intérêt actuellement alors si elle perd ce qui fait sa singularité, que lui restera-t-il ? Mais la démarche du personnage est assez logique, quoique. Avec tous les ennuis qu'elle a constamment, ses pouvoirs lui sont précieux. Don't fuck everything up, Sook' !
// Bilan // True Blood ne s'assagit pas à mesure que la saison 5 avance et ce n'est pas plus mal que ça. Il faut prendre le plaisir là où il est : dans les délires des personnages et indirectement dans ceux des scénaristes. C'est devenu un cliché de le dire mais, sérieusement, ils fument quoi ?
Grey's Anatomy [8x 10]
Suddenly // 12 120 000 tlsp.
Lorsqu'une chanson du groupe Snow Patrol est utilisée dans Grey's Anatomy, c'est qu'il se passe des choses graves et que la teneur en scènes lacrymales est élevée. On se souvient évidemment tous de Chasing Cars, LA chanson de la série, choisie pour illustrer la mort de Denny Duquette dans le final de la saison 2, ou encore de Make This Go On Forever lors du "suicide" de Meredith en saison 3. L'autre grand morceau de la série, on le doit au groupe The Fray et leur classique How To Save a Life. Ici, c'est donc New York, extraite du dernier album de Snow Patrol, Fallen Empires, qui vient sublimer la fin de l'épisode. C'est quelques secondes plus tôt que Teddy découvre le corps froid et mort de son chevalier, Henry. Ils auront été heureux moins d'une dizaine d'épisodes. Shonda Rhimes est cruelle, mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime. Je dois bien avouer que je m'attendais de la part de Teddy à une réaction plus vive. Je pensais qu'elle allait envoyer valser tout le monde en apprenant la vérité. Au lieu de ça, elle a remercié Cristina puis elle est partie, pudiquement, se recueillir auprès de son bien-aimé. J'imagine que la colère l'envahira plus tard et c'est certainement Owen qui en prendra le plus pour son grade, Cristina semblant hors de danger. La suite de cette intrigue s'annonce tout aussi passionnante donc, et je me demande ce qu'il va advenir de Teddy. Pas seulement dans les prochains épisodes mais de manière plus globale d'ici à la fin de la saison et au-delà même. Aura-t-elle toujours sa place au Seattle Grace ? Les scénaristes sont parvenus à placer quelques moments de fun au milieu de cette tragédie, notamment quand Teddy et Cristina se lancent dans un concours de "Woooh !".
Avec peu de temps d'antenne et même peu de répliques, Bailey était là pour rappeler qu'Henry était devenu, au fil du temps, un patient à part entière, un membre de leur grande famille. Bref, il comptait et elle a perdu un ami ce jour. J'aurais aimé qu'Eli prenne sa main au moment où elle réalise cette perte mais il faudra maintenant se contenter de Ben. C'est bizarre, je l'aimais bien avant qu'il ne parte. Eli ressemblait du coup à un Ben 2.0. Mais, depuis qu'il est revenu, je l'apprécie beaucoup moins. Eli avait finalement trouvé sa place. Pendant ce temps, un autre drame se nouait avec Meredith et Alex, sortis sains et saufs de leur accident d'ambulance (même si Alex n'a pas toute sa tête...), ainsi que le bébé qu'ils transportaient et qui est vite oublié dans le chaos ambiant, mais les autres victimes de la collision ont eu beaucoup moins de chance. Une famille est ainsi décimée sous nos yeux et ceux de la fille aînée. La grand-mère, puis la mère et enfin le père succombent à leurs blessures. Le courage de la jeune fille alors qu'elle atteignait ses 18 ans en même temps était admirable et très émouvant. Cela faisait longtemps qu'un patient (plusieurs en l'occurence) ne m'avait pas fait cet effet. Elle aurait pu ne pas être à la hauteur avec ce qui se jouait autour de Teddy en parallèle et pourtant, elle était aussi prenante et bouleversante.
Après une introduction sommaire de Julia, la nouvelle petite-amie de Mark, lors du match de baseball opposant le staff médical du Seattle Grace à celui du Seattle Pres., la jeune femme est de retour afin de rencontrer comme il se doit Lexie, qui lui a tout de même broyé un sein, ce qu'elle ne manque d'ailleurs pas de lui rappeler. Pas de surprise pour le moment dans cette intrigue qui ne fait que commencer : on se doutait un peu que Julia allait être adorable et que ça allait rendre le conflit encore plus compliqué pour Lexie. Je ne sais pas si elle est dans les parages pour un moment mais je dois bien avouer être tombé, moi aussi, sous son charme très rapidement. Elle me fait quand même un peu trop penser à Arizona à première vue... Bon et puis il y avait une intrigue plus faible que les autres, qui avait du potentiel pourtant mais qui aurait certainement mérité d'être développée au sein d'un épisode un peu moins chargé. L'affaire de la grosse boulette de Callie et Jackson est ainsi noyée dans l'excellence du reste de l'épisode, à travers quelques scènes peu convaincantes. Mais il se peut que cela ne s'arrête pas là. Le mari pourrait très bien attaquer l'hôpital et je crois que ce n'est encore jamais vraiment arrivé malgré des menaces. Cela dit, je ne suis pas certain d'avoir envie de suivre un procès dans Grey's Anatomy, surtout qu'il n'y a pas franchement de débat à avoir. Ils ont merdé, un point c'est tout ! Après 40 minutes de souffrance, on nous offre tout de même un moment d'espoir, très inattendu : Zola vient ré-illuminer la vie de Meredith et Derek. Elle est désormais à eux. Les auteurs semblaient pourtant avoir choisi une autre voie et ce dénouement heureux était imaginable mais plus tard. Belle surprise donc ! Le sourire d'Ellen Pompeo au cours de cette scène était très communicatif, mais les petites larmes pas encore sèches au coin de nos yeux ont fini par l'emporter, encore une fois.
// Bilan // On l'aura attendu drôlement longtemps cet épisode -une éternité, non ?- mais il n'a pas déçu, offrant ce que Grey's Anatomy est capable de meilleur en matière de tension dramatique et d'émotion. La suite de cette 8ème saison démarre sous les meilleurs auspices.
Grey's Anatomy [8x 09]
Dark Was The Night // 11 290 000 tlsp.
Fini le ton léger et comique de ce début de saison 8 : les choses sérieuses peuvent enfin commencer au Seattle Grace à l'aube de la trève hivernale qui va nous priver de la série pendant quelques semaines. Le ton est donné dès la scène d'ouverture grâce aux paroles de Meredith qui laissent peu de place à l'espoir et à l'optimisme. "Dark Was The Night" nous annonce le titre. En effet, la nuit s'est abbatue avec violence sur nos héros. Il leur faudra certainement un peu de temps avant de revoir la lumière du jour. Grey est donc la première à voir ce qu'il lui restait de joie s'enfuir : Zola ne sera pas sa fille, les services sociaux en ont décidé autrement, sans même entendre ce qu'elle et Derek avaient à dire. J'avais déjà imaginé la scène au tribunal avec un discours déchirant des deux fututs parents. Je pensais sincèrement que ça se passerait comme ça. Le verdict est donc d'autant plus surprenant. Mais Derek veut encore se battre. Il arrivera sans doute à ses fins avec beaucoup de persévérance. Les scénaristes auraient pu s'arrêter là mais ils ont décidé d'en faire baver notre héroïne jusqu'au bout : la voilà en compagnie de Karev -déjà une grosse punition en soi- dans une ambulance en panne avec un bébé à sauver et une pluie torrentielle à braver. L'occasion parfaite pour les confronter à leurs propres culpabilités et certainement, au bout du chemin, les faire faire la paix (même si Meredith soutient qu'elle ne lui en veut plus). Un bon petit accident vient faire monter la pression d'un cran. La scène du choc était superbement réalisée, tout en ralenti. Je trouve dommage de ne pas s'être arrêté là pour cette fois. Le cliffhanger était beaucoup moins réussi : oui, il y a d'autres blessés mais on s'en doutait, non ?
L'autre gros morceau de l'épisode fait directement suite à la fin de l'épisode précédent : un Henry en mauvaise posture, épaulé par une Teddy effrayée. Je me sens obligé de me citer. J'avais dit à ce sujet dans ma dernière review : "Le début d'un grand arc probablement, qui nous amènera peut-être jusqu'à la fin de la saison..." Je ne pouvais pas plus me tromper ! Au moment, je crois, où personne ne s'y attendait, Henry est mort. Comme ça. Même Cristina n'a rien pu faire pour le sauver. Il se trouve qu'elle ignorait que c'était lui suite à tout un stratagème initié par Teddy elle-même. Cette configuration était exceptionnelle, extrêmement bien trouvée ! Elle va évidemment créer un conflit fort et sans doute bouleversante entre Teddy et son élève, mais elle va aussi menacer l'amitié de Teddy et Owen, lequel connait là certainement la plus grosse crise de son début de règne en tant que chief. Honnêtement, j'étais à fond derrière lui jusqu'à ce qu'il mente à Teddy. C'est une chose de mentir "par omission" dirons-nous. D'éluder la question pour ne pas avoir à dire la triste vérité. Mais c'en est une autre d'assurer que tout va bien, que les organes vitaux d'Henry sont en parfait état de marche alors que plus rien ne fonctionne, que son coeur ne bat même plus. Il a dépassé la ligne jaune et ça, elle va avoir beaucoup de mal à lui pardonner. Qu'est-ce que ça coutait à Owen franchement de rester tranquille en salle de repos à boire un café en attendant que Teddy finisse son opération pour lui annoncer la nouvelle ? Bref, je suis encore sous le choc tant je n'étais pas préparé à perdre ce personnage aussi vite. A coté de ces deux intrigues, celle de l'erreur médicale de Jackson et Callie passerait presque pour une bluette. Elle n'était pas aussi forte mais elle était néanmoins intéressante.
// Bilan // Il va donc falloir attendre plus d'un mois et demi pour assister à une scène qui s'annonce atroce et lacrymale à souhait, sans compter la suite des autres intrigues tout aussi prenantes. La mission de cet épisode de Grey's Anatomy est donc parfaitement réussie ! Il était bon pendant et il restera bon après, jusqu'au prochain... que l'on espère encore meilleur !
Grey's Anatomy [8x 08]
Heart-Shaped Box // 9 520 000 tlsp.
Parfois, j'aimerais bien avoir moi aussi, comme Cristina dans cet épisode, un "heart-in-a-box" pour m'aider à faire des choix, prendre des décisions. Tout serait beaucoup plus simple. C'est bête comme une si petite intrigue anecdotique et amusante peut toucher autant ! Il n'y avait de toute façon que ça, des intrigues touchantes dans cet épisode. Tout m'a plu, tout m'a ému. Tout était très bien écrit. A commencer par ce vent de nostalgie apporté par la maman de George, dont le problème de santé n'aura été qu'un prétexte pour rappeler à notre bon souvenir ces personnages mythiques qui nous ont quittés (Izzie, O'Malley), qui ne nous manquent pas nécessairement, qui ne manquent pas vraiment à la série non plus, mais qui font partie de son histoire et qu'il est bon de ne pas oublier. Le regard embué de larmes de Meredith m'a fait un petit pincement au coeur. La panique de Callie m'a, au contraire, fait beaucoup rire, ainsi que son coming out un peu plus tard. Et que dire de cette conclusion lacrymale ? Parfaite. Même Alex a eu quelques mots mignons à l'égard de George... Je ne me suis pas mis à regretter "l'ancien" Grey's Anatomy pour autant car, pour moi, il n'existe pas. La série est toujours la même, les héros aussi. Ils ont juste évolué, grandi, mûri... La vie quoi ! "George Is Dead, Izzie's Gone and we're all different !" C'était l'occasion de constater aussi que les plus récentes recrues du Seatte Grace (Arizona, Teddy, Jackson, April) se sont parfaitement intégrées, certains plus rapidement que d'autres. Bref, j'aime toujours autant cette série, vous l'aurez compris. Contrairement aux récents propos de Paul Lee, le président d'ABC, je n'espère pas qu'elle dure encore dix ans mais quelques années supplémentaires, deux ou trois, ce serait bien. Tant que l'on évite le syndrôme Urgences où plus rien dans les dernières saisons ne rattachait le show à ses débuts...
Outre Mama O'Malley, cet épisode recevait en guest-star l'excellente Alfre Woodward (aka l'affreuse Betty Applewhite de Desperate, entre autres) dans le rôle d'une auteure de romans à succès qui tient absolument à finir d'écrire son prochain livre, par respect pour ses lecteurs, avant de passer sur la table d'opération et possiblement d'y perdre la vie. L'intrigue ne se contentait pas d'être une réflexion intéressante sur ce métier -que l'on peut élargir aux scénaristes de série, et donc plus précisément à une introspection de Shonda Rhimes elle-même- mais elle servait aussi de miroir à l'indécision chronique de Lexie, incapable de choisir celui avec qui elle aimerait finir sa vie, tiraillée entre sa raison et son coeur, comme l'héroïne du roman de la patiente. C'est finalement Jackson qui choisit pour elle. Lui aussi confronté à un dilemme, il décide de faire passer enfin sa carrière avant ses amours. Il choisit Mark. Le double language des deux médecins, quasi homo-érotique, était très drôle. Ils auraient quand même pu se faire un petit câlin à la fin (suivi d'une bonne tape dans le dos pour déculpabiliser bien sûr !). Teddy et Henry avaient réussi à trouver le bonheur, lui même avait trouver la force et le courage de faire des projets (mais pourquoi vouloir s'emmerder avec 10 ans d'étude ???) et patatrac badaboum : la maladie revient frapper violemment à sa porte. Le début d'un grand arc probablement, qui nous amènera peut-être jusqu'à la fin de la saison... Ne le tuez pas siouplé, ne le tuez pas. Pas lui ! A part ça, ça faisait longtemps que la bande-son ne m'avait pas autant emballé (avec du Feist notamment).
// Bilan // Heart-Shaped Box a fait battre mon coeur drôlement fort. Grey's Anatomy est toujours vivante.
Grey's Anatomy [8x 07]
Put Me In Coach // 9 930 000 tlsp.
"You Have To Go Back To The Beginning To Understand The End" indique Teddy à Meredith au sujet de Cristina. Il s'agit sans doute de la phrase la plus marquante de cet épisode "sportif" où tous les personnages prinipaux sont réunis, sans exception, dans les scènes d'ouverture et de fermeture pour la première fois de l'histoire de la série il me semble. Ils vont s'avérer bien moins doués sur le terrain de baseball que dans les blocs opératoires mais peu importe : leur esprit d'équipe est plus que jamais intact et Grey's Anatomy toujours aussi solide. Mes soucis avec l'épisode précédent sont tout de même toujours présents : les cas médicaux ne sont traités qu'artificiellement, sans que l'on parvienne à s'attacher aux patient du jour. Et là, il y avait vraiment moyen de faire quelque chose de fort autour du cas dont s'occupe Derek. Ca commençait même très bien avec cette arrogance incroyable et détestable dont a fait preuve le chirurgien dans un premier temps. A partir de là, tout ne s'est plus que concentré sur lui, afin de nous montrer combien il était devenu raisonnable et combien il avait gagné en humilité, et la patiente et sa mère sont un peu restées sur le bas coté. Ce que j'aurais préféré et qui aurait certainement provoqué une plus grande tension, c'est si Derek avait persisté dans sa connerie, "tué" la pauvre malade et donc, forcément, appris sa leçon. Mais les scénaristes n'ont visiblement pas très envie de verser dans le dramatique cette année...
Le ton sera donc à nouveau résolument léger de tous les cotés, sans que l'on se marre à gorge déployée pour autant. La guéguerre entre Meredith et Bailey touche à sa fin grâce à l'intervention du Chief. Oops, de l'ancien Chief. Peut-être que les recherches vont donc pouvoir avancer convenablement maintenant. Plus vite on en sera débarrassé, mieux ce sera, non ? On a envie qu'elles réussissent toutes les deux mais on a envie que ce soit vite. Une autre intrigue touche à sa fin à point nommé : Cristina est arrivée, sans même s'en rendre compte, au bout de sa période d'exploration et de tests. Elle est fin prête à redevenir la grande chirurgienne qu'elle a toujours été et Teddy le lui fait bien comprendre. Houra : Notre Cristina est de retour ! Est-ce que cela signifie qu'elle va maintenant pouvoir affronter ses problèmes de couple ? Une autre ferait bien d'en arriver là, c'est Lexi. Découvrant que Mark a trouvé une nouvelle copine -qui ne nous a pas été présentée officiellement pour le moment, le sera-t-elle un jour ou n'est-elle qu'accessoire ?- Lexi montre des signes flagrants de jalousie devant un Jackson qui n'en croit pas ses yeux. Il est amoureux, mais je crois qu'il ne va plus le rester très longtemps... Ce triangle -futur rectangle ?- amoureux ne me passionne guère. Déjà vu de trop nombreuses fois avec ces mêmes personnages. Au milieu de tout ça, Karev se démène pour faire avancer le cas Zola et y parvient même plus ou moins. C'est d'ailleurs assez honteux dans le fond ce qu'il fait mais ce n'est pas étonnant de sa part. Qu'il veuille se faire pardonner, on le comprend bien mais à aucun moment il ne pense à tous ces parents qui vivent la même détresse que Meredith et Derek et qui vont devoir attendre encore un peu plus longtemps à cause de lui... Revoltant mais malheureusement une réalité du système. Au milieu de tous ces médecins navigue avec aisance Mr. Teddy, Henry, que tout le monde apprécie et qui risque bien de vivre bientôt les pires heures de sa vie. On insiste trop sur sa joie de vivre pour qu'elle ne soit pas rapidement balayée par la maladie...
// Bilan // Grey's Anatomy semble incapable depuis le Season Premiere d'adopter un ton plus grave et plus dramatique. Les histoires légères voire très légères -que l'on apprécie- côtoient les intrigues plus tièdes -que l'on apprécie moins- et rien ne laisse vraiment présager pour le moment une évolution. Elle viendra forcément pourtant. Le plus tôt sera le mieux !
Grey's Anatomy [8x 01 & 8x 02]
Free Falling (Season Premiere) // She's Gone
10 380 000 tlsp.
Quel est le secret de Grey's Anatomy pour avoir encore plein de choses à raconter sur ses personnages après huit saisons ? Simplement en les faisant évoluer et grandir. C'était tout l'objectif, plus qu'avant encore, de la saison 7 et ce sera sûrement aussi celui de cette saison 8 qui démarre sous les meilleurs auspices. Tandis qu'un trou béant dans une rue de Seattle emporte avec lui un couple au bord de la crise de nerfs, les amoureux du Seattle Grace se retrouvent, eux aussi, au bord du précipice. On avait laissé Meredith et Derek séparés, on les retrouve dans la même situation quelques semaines plus tard alors que la garde de Zola est en jeu. Non seulement ses parents adoptifs ne sont déjà plus ensemble mais, pour couronner le tout, sa mère vient de se faire virer ! Après 1h30 d'épisode, elle retrouvera finalement son job grâce au sacrifice du Chief, dont on prépare clairement le retrait progressif. Cette intrigue était sans aucun doute la plus réussie de l'épisode car elle était émouvante sans être tire-larmes et elle sonnait juste. On sait parfaitement que Meredith et Derek se retrouveront rapidement mais, depuis qu'il ne sont plus des boulets, on se surprend à vraiment tenir à eux. C'est un beau retournement de situation qui m'émerveille encore trois saisons plus tard. Un sacré gouffre séparait aussi Cristina et Owen mais ce dernier a fini par comprendre, grâce à ses patients et grâce à Meredith, que sa femme était plus importante que sa frustration et sa déception. Je suis ravi que Shonda Rhimes ait réussi à traiter de l'avortement de l'un des personnages principaux d'une série de network malgré le tabou persistant dans la société et la télévision américaines. ABC l'a laissée faire cette fois. On progresse...
D'autres couples occupent l'espace mais de façon plus discrète : Teddy est folle amoureuse de son malade de mari, Henry, et ça se voit tant elle est rayonnante malgré ses inquiétudes sur sa santé; Arizona, Callie et Mark ne se lassent pas de sourire comme des niais à leur enfant; Jackson et Lexie ont une vie sexuelle épanouie... Bref, tout va plutôt bien pour tout le monde, pour l'instant. Un répit est toujours le bienvenu. Combien de temps maintenant avant que l'état d'Henry ne se dégrade ? Combien de temps avant que le trio infernal ne se dispute ? Combien de temps avant que le petit couple n'explose ? En attendant, Bailey est en forme olympique et balance répliques cultes sur répliques cultes. Serait-elle vraiment de retour ? Karev tente de se racheter une conduite. Ce n'est certainement pas moi qui vais lui pardonner, mais je crois qu'il s'en fout. Meredith est bien trop gentille avec lui. La résolution de leur conflit est trop facile mais y'avait-il un quelconque intérêt à ce qu'il dure ? April est une nouvelle chef des résidents débordée et désordonnée mais j'ai bon espoir qu'elle fasse entendre sa voix un jour. Sarah Drew a-t-elle le charisme suffisant pour s'en sortir ? C'est moins sûr. Et puis Jackson trouve enfin suffisamment de confiance en lui pour prouver qu'il peut être un leader et un excellent chirurgien. J'aimerais bien qu'il se révèle presque aussi bon que Cristina, histoire de créer une rivalité entre eux.
// Bilan // Grey's Anatomy nous avait quittés l'an passé sur un épisode faiblard, le moins bon Season Finale de l'histoire de la série -hormis celui de la saison 1 qui n'en était pas vraiment un- et elle nous revient en cette 8ème année avec un Season Premiere solide, pas le meilleur qu'elle ait offert, certes, mais qui n'a rien d'inintéressant ou de décevant. Les intrigues actuelles n'ont pour le moment pas de grandes perspectives d'avenir mais les personnages sont toujours aussi attachants et c'est une raison largement suffisante pour entamer cette nouvelle saison avec sérénité. On essaiera juste de ne pas trop penser aux audiences en chute libre qui pourraient précipiter la fin de la série plus tôt que prévu...
Grey's Anatomy [7x 21]
I Will Survive // 9 63o ooo tlsp.
En aurait-on fini avec l'attachante Happy Meredith ? Cet épisode marque un tournant pour l'héroïne de Grey's Anatomy puisque son bonheur presque insolent des dernières saisons, la fausse couche mise à part, est sur le point d'éclater. Elle aurait pu devenir la chef des résidents et elle était très bien partie pour, elle aurait pu adopter un enfant avec Derek, et c'était sur le point de se concrétiser malgré ses peurs, mais elle a commis une faute professionelle, considérée comme grave, et je vois mal le final arranger la situation. Vous savez parfaitement tout le mal que je pense d'Alex mais là, il devient officiellement LE connard de la télévision cette saison, en exposant le secret de Meredith à Owen. Je doute fortement que celui-ci le garde pour lui. Ce que je trouve dingue de la part d'Alex, c'est que depuis le début de la série Meredith a toujours été là pour lui. Doit-on lui rappeler qu'elle l'héberge sous son toit, en plus. Et malgré tout, par jalousie, frustration et méchanceté, il la dénonce. Il est IMMONDE. Si seulement il pouvait partir rejoindre Lucy en Afrique... J'avoue que le coup que cette dernière lui a fait est amplement mérité et surprenant. Enfin pas tant que ça quand on sait qu'il fallait de toutes urgences une porte de sortie pour l'actrice engagée sur le Charlie's Angels d'ABC, mais de cette manière, j'avoue que c'est très bien trouvé. On ne la regrettera pas particulièrement de toute façon...
Cristina était en très grande forme dans cet épisode en s'opposant une fois de plus fermement à Teddy et en ne laissant jamais rien entamer sa bonne humeur et son enthousiasme. Sandra Oh est capable d'insuffler une énergie folle à son personnage. Je me demande parfois si elle n'est pas trop bonne pour la série, en fait. Ses prestations sont toujours largement au-dessus du lot et donnent presque l'impression que ses partenaires sont mauvais (ce qui n'est pas vrai). En tous cas, il ne m'a pas fallu un peu de temps et d'alcool pour reconnaître qu'Owen avait raison sur toute la ligne: Cristina n'est pas faite pour le poste de chef des résidents. C'est pas ça qui la fait vibrer. Elle se serait ennuyée, et nous avec elle sans doute. Le problème maintenant, c'est qu'il n'y a que Meredith qui est une bonne candidate. A la grande limite, après réflexion, April pourrait éventuellement s'en occuper. La paperasse ne lui fait pas peur, elle est très méticuleuse et organisée, elle tient à ce que les règles soient toujours respectées... mais elle risque facilement de se faire marcher sur les pieds. Quoiqu'elle a prouvé en tenant tête à Cristina et en complotant dans son dos qu'elle n'était pas si naïve et si... gentille. Mais tout de même. Ce ne sera pas Jackson, le chef des résidents. Il aurait pu en avoir les épaules, mais il n'a pas confiance en lui et le poids de sa famille lui pèse lourdement sur les épaules. C'est un thème qui a toujours été effleuré le concernant, jamais vraiment exploré. Le moment est peut-être venu ? Ce serait bien. C'est toujours un peu la dernière roue du carrosse actuellement. Pour finir, j'aime beaucoup le triangle "amoureux" Henry/Teddy/Andrew, même si ce dernier mériterait un développement plus poussé. Ca viendra peut-être... s'il ne part pas pour l'Allemagne... Very Unlikely.
// Bilan // Toutes les scènes de cet épisode n'impliquant pas Cristina manquaient de rythme et on ne peut pas dire non plus que l'émotion était à son comble, globalement. Rien de dramatique toutefois, si seulement il ne s'agissait pas du pré-final...
Grey's Anatomy [7x 19]
It's A Long Way Back // 10 67o ooo tlsp.
La routine n'existe plus au Seattle Grace et les scénaristes de Grey's Anatomy mettent un point d'honneur à nous le rappeler à chaque épisode. Ainsi, après l'épisode télé-réalité, l'épisode "golden-hour" ou encore l'épisode musical (qui était quand même une belle tentative bien ratée), voici l'épisode "bon dans le temps" qui suit en parallèle les étapes de guérison à la fois de Callie et de sa fille Sofia ,jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à rentrer à la maison. Trois mois défilent sous nos yeux mais il s'y passe autant de choses que dans un épisode classique, comme si le temps s'était suspendu pour la plupart des personnages pendant cette période relativement conséquente. La détresse de Callie face à l'impossibilité de voir sa fille était palpable. Sara Ramirez a su être juste tout en restant sobre. J'ai beaucoup aimé la scène de solidarité où les internes brisent les règles, dans le dos de Bailey, et l'amène voir son bébé. Ça m'a rappelé l'époque où la fine équipe (qui a bien changé) était venue en aide à Izzie et Denny Duquette. Certes,l es circonstances étaient plus dangereuses et les conséquences plus graves. Le défaut de cette intrigue, si je devais lui en trouver un, c'est de ne pas avoir suffisamment impliqué Mark et Arizona. Ils étaient présents pour les bons moments mais pas tellement pour les mauvais. Cela dit, Cristina, en tant que médecin ET marraine, les a drôlement bien remplacés, jouant à la fois sur la tendresse et l'ambition. J'allais dire ses deux marques de fabrique mais la tendresse, c'est à dose homéopathique qu'elle l'offre. Le terme "bienveillance" conviendrait mieux. Elle a toujours les bébés en horreur et toutes ses répliques qui s'y rapportent m'ont éclaté. Cette intrigue était aussi la parfaite occasion pour Stark de montrer qu'il avait un coeur, ce qu'April savait apparemment déjà, et qu'il pouvait être un bon personnage, un bon ajout au casting déjà très large de la série. J'aimerais le voir rester la saison prochaine. Je suis sûr qu'il peut apporter beaucoup si on lui en laisse l'occasion...
Vous savez que je suis un anti-Karev mais je l'ai trouvé... supportable cette semaine. Disons que sa patiente (incarnée par l'excellente Doris Roberts) apportait beaucoup d'humour et le tirait par conséquent vers le haut. J'ai trouvé ses magouilles assez ignobles -un abus de faiblesse uniquement motivé par l'ambition de devenir chef des résidents- mais sa façon agile d'arriver à ses fins avait quelque chose de fascinant. C'était toujours impressionnant de voir une ordure à l'oeuvre. Alors oui, il finit avec un bébé africain dans les bras et c'est mignon, mais ce serait trop facile de lui pardonner, une fois de plus, ses écarts de conduite sous prétexte que tout est bien qui finit bien... Je ne le lâcherai pas tant qu'il ne disparaîtra pas ! Allez, on peut être sûr que Justin Chambers sera là jusqu'au bout... Le thème de la fraude est également décliné à travers les actions pas jolies jolies de Meredith, qui risquent de lui retomber dessus mais je ne vois pas trop comment. Alex l'a vu, mais, en principe, il ne la balancerait pas, non ? Je sens qu'Adele va claquer entre les mains de Derek et que Meredith va se sentir coupable et l'avouera, au moins à lui mais sans doute aussi au Chief. Tiens, si ça pouvait le décider à partir à la retraite une bonne fois pour toutes ! Ca me ferait beaucoup de peine de perdre Adele mais je ne vois pas d'issue heureuse à cette histoire. Evidemment, le moment où elle confond Meredith et Ellis était poignant. Tout comme le cas Karev, les scénaristes sont allés un peu vite en besogne et ne se sont pas souciés des détails (on ne scelle pas ce type d'enveloppes aussi décisives dans la survie d'un patient ?) mais le format spécial de l'épisode pourrait l'excuser. La dernière intrigue de l'épisode se situe essentiellement en dehors des murs de l'hôpital. C'est une respiration appréciable, surtout quand les deux hôtes ne sont autres que Teddy et Henry, qui vont décidement très bien ensemble. Mais le sort s'acharne sur ce dernier puisque le Dr. Perkins est de retour. Je suis content parce que c'est quelque chose que je voulais dès qu'il est parti en début de saison et en même temps, ça ne pouvait pas plus mal tomber...
// Bilan // Un bel épisode, de ceux qui vous embuent les yeux de larmes mais plus de joie que de peine.
Grey's Anatomy [7x 17]
This Is How We Do It // 1o 281 ooo tlsp.
Cela faisait un mois que Grey's Anatomy avait disparu du petit-écran. Un mois durant lequel le Japon a tremblé et a été submergé, TF1 a ouvert son Carré Viiip, Marine Le Pen a été désignée présidente du Front National, Elizabeth Taylor (la vraie, pas la chienne de Charlotte dans Sex & The City) nous a quittés, Heather Locklear, Christina Applegate et Ginnifer Goodwin ont rejoint des pilotes en vue de la saison prochaine... Bref, il s'est passé des tas de choses mais pas vraiment au Seattle Grace, où la vie suit son cours tranquillement. Arizona et Mark ne s'entendent toujours pas. Ils se battent cette fois -ci autour de l'organisation de la baby shower de Callie (et oui, il faut qu'elle accouche avant la fin de la saison, le temps doit passer plus vite...) alors que sa grossesse se déroule plutôt bien. Elle passera l'épisode le sourire aux lèvres, en montrant sa dentition parfaite, jusqu'à l'accident de voiture en guise de cliffhanger. Il aurait pu être génial si et seulement si on ne l'avait pas vu venir à des kilomètres (eh oh Arizona, tu conduis, regarde devant toi, pas à droite !), si la scène avait été tournée en décors naturels et non avec un écran qui défile derrière et si on nous avait évité la coupure brusque avec le classique son de freins puis de ferraille. Ridicule et pas digne d'une des séries les plus regardées aux Etats-Unis qui est donc censée avoir des moyens (et qui n'a pas si souvent l'occasion de les débourser en dehors des salaires des nombreux acteurs). Une introduction ratée à l'épisode musical qui suivra la semaine prochaine, en espérant que Shonda Rhimes ne s'est pas ramassée. On l'attend au tournant...
Les relations amoureuses des uns et des autres n'ont pas beaucoup évolué en un mois. April et le Dr. Stark dînent régulièrement ensemble mais la première souhaite qu'ils restent au stade de l'amitié tandis que le second en veut plus. Qui va gagner ? D'un point de vue soapesque, ce serait plus avantageux qu'il se passe quelque chose voyez-vous. Et puis je veux les voir s'embrasser. Ce sera un peu dégoûtant, ça peut être marrant ! Leur début d'histoire fait en tous cas déjà parler. La scène au cours de la Baby Shower l'illustrait parfaitement, Grey' Style. Alex et sa blonde se contentent de boire des bières sur le parking de l'hôpital où la raclure (j'ai envie de le surnommer ainsi) a garé sa caravane. Cette femme ne m'inspire pas et je hais qu'elle découvre petit à petit combien la raclure a souffert et combien cela fait de lui le grand homme qu'il est apparemment devenu. Rachael Taylor étant l'une des trois nouvelles Drôles de Dames de ABC, cette affaire est vouée à l'échec. Rien n'est donc fait pour que je puisse m'y intéresser. Bailey et son Eli suscitent davantage ma curiosité. On n'a tellement pas l'habitude de voir le petit gland tout noir s'agiter de la sorte, tout en regards de braise ! Je suis fan de cette Miranda là aussi. Eli a quelque chose. Pourvu que ça dure... Lexie et Jackson assurent le minimum syndical mais ils le font bien : shirtless et moites. Comme un air du Grey's Anatomy des débuts. C'est très agréable mais pas très profond pour l'instant. Tant que cela ne débouche pas sur une prise de conscience de Lexie, qui se rend compte qu'il n'y a que Mark qui compte...
C'est finalement vers les patients qu'il faut se tourner pour une fois afin de se procurer quelques émotions fortes. Du rire d'abord, grâce au mari de Teddy, qui a bien du mal à cacher ses sentiments pour sa "femme" lorsqu'il est sous l'emprise de médicaments. Evidemment, les choses deviennent plus sérieuses et plus émouvantes chemin faisant mais Teddy n'a pas l'intention de se laisser aller. Pas tout de suite du moins. L'une des patientes de Meredith et Derek, atteinte d'Alzheimer et supportée magnifiquement par son fils, aurait pu me faire verser une petite larme. C'était simplement touchant. Mais le meilleur revient à n'en pas douter à Adele et Richard, qui doivent désormais se battre contre la maladie main dans la main. Loretta Devine était absolument bouleversante. Je me suis soudainement souvenu pourquoi je l'aimais tant : elle est capable de passer du rire aux larmes en l'espace de quelques secondes et elle est aussi douée dans les deux domaines. Mais une Adele en cachait une autre au cours de cet épisode ! Le programmateur musical de la série a eu la bonne idée d'utiliser deux morceaux de la chanteuse portant ce prénom, issus de son dernier album, encore meilleur que le premier : l'entraînant Rumour Has It et le magnifique Someone Like You.
// Bilan // Même si cet épisode est finalement assez routinier et parfois maladroit, il délivre, sans temps mort, des prestations convaincantes ainsi que quelques scènes amusantes et d'autres bouleversantes.