06 décembre 2012

Glee [4x 08]

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Thanksgiving // 5 390 000 tlsp.

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   A l'occasion de son épisode spécial Thanksgiving, les héros de Glee ne se goinfrent pas, attablés, comme le veut la fête traditionnelle américaine. Et surtout pas Marley, qui nous fait une syncope sur scène en guise de cliffhanger. Non, ils ont les sectionals à préparer et tenez-vous bien, ceux-ci ont carrément lieu dans l'épisode et déborderont sûrement sur le prochain ! Il n'y a plus de temps à perdre visiblement. C'est à la fois déconcertant et agréablement surprenant. Pourquoi faire traîner en longueur un événement qui n'en est de toute façon plus un ? Et puis les scénaristes ne s'en cachent qu'à moitié : c'est le prétexte idéal pour faire revenir les anciens, encore une fois, et ainsi créer des duos de coaching. Malheureusement, il y a tant de choses à caser en 42 minutes que l'idée est vite abandonnée. On ne verra pas du tout Puck travailler avec son frère, par exemple. Mais pour le coup, on ne s'en plaint pas. On les a déjà vus à l'oeuvre plus tôt dans la saison et ce n'était pas mémorable. J'attendais beaucoup de la paire Unique/Mercedes, mais les scénaristes n'ont pas daigné leur offrir la moindre scène ensemble. Il y a une raison bien précise à cela : toute l'attention était portée sur Quinn Fabray, que l'on n'avait pas encore revue depuis la saison dernière. Dianna Agron était rayonnante, telle que l'on aurait aimé la voir plus souvent dans les saisons 2 et 3. On ne saura pas grand chose sur ce qui s'est passé pour le personnage depuis son départ, mais j'ai comme l'impression que ce qu'elle raconte n'est pas vrai du tout. Je la crois très seule et toujours aussi torturée. On verra plus tard si mes soupçons étaient fondés. En attendant, face à son clône, Kitty -dont on explique habilement et avec humour les ressemblances avec son aînée, qui est en fait son modèle ultime- elle s'éclate, mais ce n'est rien à coté des amabilités échangées avec Santana, absolument jubilatoires ! Le trio Quinn/Santana/Brittany sur Come See About Me était fort agréable à l'oreille. Par contre, nous faire croire que les trois chanteuses se connaissent si bien qu'elles sont capables d'être synchros sans avoir répété, c'est vraiment se foutre de nous et des petits nouveaux du Glee Club ! Heureusement, on est habitué à ce genre d'arrangements avec le réel. C'est juste moi qui ai du mal à m'en accommoder, parfois. 

   La seule prestation qui m'a vraiment emballé dans cet épisode, mais vraiment vraiment, c'est le Wistle des Warblers. Et pourtant, je ne suis pas fan du nouveau chef de bande. La prestation suivante, celle de Sebastian, était très mauvaise en comparaison, et à peine correcte en réalité. Le problème, c'est qu'aussi talentueux puisse être l'acteur -et ce n'est pas une affirmation, juste une hypothèse- il respire la prétention et me donne seulement envie de jurer devant ma télé, pas de taper du pied. Le Gangnam Style était un passage obligé pour Glee puisque c'est LA chanson du moment -et je n'en reviens toujours pas- mais j'aurais préféré qu'on nous la case à une autre occasion que pour les Sectionals. Quel gâchis ! On notera qu'il fallait une chanson en coréen pour que Tina puisse se retrouver enfin sur le devant de la scène... No comment. Sinon, le titre d'ouverture, qui était un mash-up si j'ai bien compris, était sympa et bien choisi puisqu'il y était question de "Home". Et de la maison, Kurt et Rachel sont loin. Cette semaine, leurs aventures à New York manquaient de piquant, c'est certain, mais elles sonnaient juste. Le dialogue téléphonique entre Kurt et Blaine était touchant, tout comme la complicité entre le jeune homme et sa patronne. Le clin d'oeil à Sex & The City m'a réchauffé le coeur, comme si Carrie était passée, tel un fantôme, devant mon écran avant de s'évanouir dans la jungle New Yorkaise et d'atterrir, après un trip sous acide, dans un appartement rempli de bêtes étranges pour chanter Let's Have A Kiki des Scissor Sisters, mélangé à Turkey Lurkey Time, dans une vaporeuse robe à fleurs. Sinon, j'ai percé le mystère Blake Jenner : c'est le sosie de Steven R. McQueen (de The Vampire Diaries), mais avec la coupe -à l'ancienne- de Justin Bieber. Bizarrement, ça me le rend plus sympathique.

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// Bilan // Glee bourre ses épisodes comme les Américains fourrent leurs dindes de Thanksgiving : avec entrain, gloutonnerie et sans se soucier du lendemain... jusqu'à l'écoeurement. Dans le fond, j'ai passé un agréable moment devant cet épisode mais, comme beaucoup d'autres, il était fouilli et pas très intéressant.


03 octobre 2012

Glee [4x 03]

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Makeover // 5 790 000 tlsp.

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   Makeover est-il le premier mauvais épisode de Glee d'une longue liste cette saison ? On peut raisonnablement le prédire. Après deux épisodes sympathiques, on ne peut que constater que du coté de McKinley, ça ne va pas le faire longtemps. Pour tromper l'ennui et donner l'impression que les personnages restants ne sont pas insIpides, les auteurs nous sortent une idée neuve et originale : les élections du représentant des élèves du lycée ! Wouahou. Cette année encore, Brittany se présente. Et elle est encore plus idiote qu'avant, au point où ça ne devient plus tellement drôle, d'autant qu'elle entraîne avec elle Sam, un blond qui n'avait jamais semblé être une flêche mais pas au point de ne pas savoir ce qu'est un débat ! Franchement... Face à elle, Blaine tente de trouver un sens à sa nouvelle vie sans Kurt et finit par obtenir l'adhésion de ses camarades. Il est aidé dans sa tâche par le suscité Sam et une nouvelle bromance naît à cette occasion. Je ne suis pas tellement convaincu par ce point, d'autant que ce sera sûrement oublié très vite. Par contre, j'aime assez le traitement de la relation longue distance Blaine/Kurt. C'est sans surprise, mais touchant et réaliste. Reste à savoir lequel va tromper l'autre en premier ! Pour le moment, c'est difficile à dire, sauf si Blaine se jette sur Sam (qui en pince apparemment pour Brittany) ou si Kurt pique Brody à  sa colocataire. Dans tous les cas, c'est mal barré. Le Celebrity Skin de Chord Overstreet était super... jusqu'à ce que Heather Morris et sa voix mal assurée ne vienne tout gâcher.

   Mr Shue existe encore et a quelques états d'âme dont on se fiche éperdument. Lui aussi s'ennuie beaucoup à McKinley maintenant que ses petits sont partis et qu'il a remporté au moins une fois les nationals avec sa chorale. Alors il pense à quitter les lieux. Nous, on en rêve. Mais on sait qu'il ne le fera pas. Les quelques interventions de Sue étaient les bienvenues. Elle a su apporter un peu d'humour là où il en manquait horriblement. Mais la coach Sylvester, ce n'est quand même plus ce que c'était... Beist est toujours portée disparue à mon grand désarroi.

   Et puis il y a le spin-off à New York qui continue. Comme prévu, les scénaristes ne s'embêtent plus tellement à essayer de lier ce qui se passe dans la Big Apple à ce qui se passe -ou ne se passe pas surtout- dans l'Ohio. Pas de thème global, rien qui puisse ressembler de près ou de loin à une écriture intelligente. Toutefois, c'est toujours à New York que l'on passe les meilleurs moments. Après Kate Hudson, c'est Sarah Jessica Parker qui fait le show ! Et comme Kate Hudson, elle tire vraiment la série vers le haut en apportant drôlerie et fraîcheur. En plus, elle chante bien ! Cela m'a vraiment fait plaisir de retrouver l'actrice, en dehors de ses films moisis. Son trio avec Chris Colfer et Lea Michele était ravissant, sur le mash-up tout doux et tout sucré The Way You Look Tonight/You're Never Fully Dressed. Ce dernier titre, extrait de la comédie musicale Annie, est un joli clin d'oeil puisque c'est dans le rôle titre qu'elle a débuté sa carrière à la fin des années 70. Et oui : on l'ignore complètement mais c'est Broadway qui l'a révélée avant qu'elle ne se tourne vers le cinéma et la télévision. Et puis pour remonter encore plus loin dans le temps : elle a grandi dans l'Ohio elle aussi ! Bref, Glee et SPJ, c'était du meant-to-be. Je voudrais pas casser l'ambiance, mais Kurt est entré vraiment trop facilement à Vogue.com. Je veux bien qu'on soit dans Glee et que peu de choses y soient vraisemblables mais là, quand même, ils auraient pu faire un effort pour au moins nous donner l'impression qu'il galère un peu plus ! C'est comme cet appartement, vide la semaine dernière et désormais complètement aménagé. Concernant la romance Rachel et Brody, tout se déroule exactement comme je l'avais prévu. L'arrivée "surprise" de Finn à la fin de l'épisode vient probablement conclure cet état de grâce de début de saison 4. C'est maintenant que les choses reloues commencent !

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// Bilan // Sans plus tarder, Glee reprend ses bonnes vieilles mauvaises habitudes et nous délivre un épisode de mauvaise facture, à la fois brouillon et ennuyeux, sauvé par la présence de Sarah Jessica Parker. Ce n'est certainement pas le retour de Cory Monteith qui va arranger les chose...

29 juin 2010

[Ciné] Sex & The City 2

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   Un grand penseur a dit : "Sex & The City 2, c'est l'histoire de 150 robes, 52 pantalons, 89 jupes et 267 paires de chaussures qui voyagent à travers le monde". Merci à lui. Il n'a pas tort. Où est passée la petite série bien foutue de HBO ? Elle s'est faite bouffer par Hollywood, de son plein gré. Quand Sex & The City est passée au format 160 minutes (Dieu que c'est long !), il a fallu sortir l'artillerie lourde, faire marcher à fond le placement de produit, citer autant de fois que possible Chanel, Dior et Luis Vuitton, faire changer Carrie de tenue à chaque plan... Pour des questions de financement, bien-sûr, mais aussi pour offrir un peu de rêves à des spectatrices qui ne demandaient que ça. Logiquement, ce deuxième film se devait d'être à la hauteur, voire aller encore plus loin dans la démesure. Une fois que l'on s'est habitué au défilé permanent, heureusement, il reste encore deux-trois choses à commenter. A commencer par le second degré. Car s'il y a bien une chose dont faire preuve ce film, c'est de second degré. Libre à chacun de le saisir ou non, d'en rire ou pas. Mais on ne peut pas lui reprocher de se prendre au sérieux !

     Tout commence sur un mariage gay, qui aurait pu me faire pester par tant de clichés mais qui était irrésistiblement drôle, avec en point d'orgue un Single Ladies version Liza Minnelli hilarant ! Fallait y penser. Puis on découvre, sans grande surprise, que, deux ans après son mariage, Carrie est en train de devenir celle qu'elle n'a jamais voulu être : une pétasse qui, quand elle ne s'achéte pas des fringues et des chaussures, s'ennuie avec son Mr. Big qui ressemble de moins en moins au prince charmant (de mon point de vue, il ne lui a jamais ressemblé mais je ne vais pas partir dans ce débat sans fin...). Pendant ce temps-là, Charlotte élève ses filles du mieux qu'elle peut, où la difficulté d'être mère; Miranda, avec ses quelques années d'avance, en est à peu près au même point, avec toujours ce grand dilemme "faut-il privilégier sa famille à son job ?"; et puis Samantha vit ce qu'elle a toujours redouté : la ménopause ! Pour dire les choses franchement : Michael Patrick King, le scénariste en chef de la série depuis ses débuts, n'a plus rien à dire sur ses New Yorkaises terriblement attachantes qui ont passé l'âge de faire rêver, malgré leurs beaux habits. Elles sont devenues des femmes comme les autes, elles ne s'amusent plus autant qu'avant et forcément, nous non plus. Puis vient l'idée de les envoyer à l'étranger, astuce imparable pour relancer la machine le temps d'une parenthèse dorée. On nous avait déjà fait le coup dans le précédent film, le voyage était alors teinté de dépression et de rires. C'était un peu plombant mais plûtot joli. Cette fois, hormis un baiser volé avec Aidan (que j'attendais depuis des lustres mais qui n'a mené à rien), on s'est contenté de nous faire découvrir les Emirats-Arabes, sort de New York de l'Orient, en émaillant la visite de scènes plus ou moins tordantes. Samantha a brillé par ses répliques toujours excellentes et les autres ont fait ce qu'elles ont pu. Elles s'en sont bien sorties dans l'ensemble même si on aurait aimé que Miranda fasse moins de figuration et que Charlotte ne passe pas son temps à pleurnicher. On aurait aimé plus de sexe aussi. Même reproche que dans le premier film. La série ne porte plus aussi bien son nom.

   Choisir les Emirats-Arabes pour situer l'action d'une majeure partie du film était osé. Le choc des cultures était évident et il s'est fait de manière peu subtile. Le thème important de la place de la femme dans cette société-là est effleuré. Aurait-il fallu l'explorer plus à fond ? Je ne crois pas. Ca n'a pas vraiment sa place dans un tel divertissement. C'est déjà bien de l'évoquer, ce que peu de films font, surtout de cette trempe, et de se servir de l'humour pour mettre en relief toute l'absurdité de la situation. Les héroïnes de Sex & The City sont des femmes libres et ce petit voyage leur a permis de s'en rappeler. Peut-être que la voix-off de Carrie aurait pu davantage insister là-dessus, c'est vrai. Peut-être que les gags étaient trop lourds parfois. A vrai dire, la seule scène qui m'a vraiment dérangé est celle où les femmes en burka dévoilent la collection Printemps-Eté de je ne sais quelle marque sous leurs vêtements. C'était grossier et ridicule. Mais à part ça, ça m'a amusé. Même quand on constate que Carrie et ses copines ne connaissent rien aux coutumes et aux croyances locales. J'ai envie de le voir comme une critique sous-jacente de la société américaine, trop repliée sur elle-même. Mais peut-être que je divague et que ce n'était pas l'intention de Michael Patrick King. J'ai un doute quand même, il n'est pas soudainement devenu stupide !

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   Au final, Sex & The City 2, c'est l'histoire de quatre copines quarantenaires qui ont bien roulé leur bosse et qui se réunissent tous les deux ans loin de leur quotidien pour prendre l'air, souffler, se lâcher, jouer à la poupée, jouer avec le feu aussi parfois et se persuader qu'elles n'ont pas changé. Et Sex & The City 2, c'est l'histoire de téléspectateurs qui ont la chance de retrouver tous les deux ans des héroïnes qui les ont fait rêver, pleurer, et qui leur manquent, en se persuadant, à tort ou à raison, qu'elles n'ont pas changé et qu'eux non plus.