Grey's Anatomy [9x 24]
Perfect Storm (Season Finale) // 8 990 000 tlsp.
"Meredith Grey has survived a bomb, a drowning, a gunman and a plane crash. And she's still here." Cristina n'a pas tort et c'est pour cette exacte raison que l'accouchement aux multiples complications de notre héroïne dans ce final ne fonctionne qu'à moitié. On savait pertinemment qu'elle ne mourrait pas en couche. Et encore heureux d'ailleurs ! Elle ne pouvait juste pas mettre bas normalement. On aurait été déçu. Ca n'aurait pas été notre Meredith. De la même manière, on imaginait mal qu'il arrive quelque chose au bébé. Et encore heureux d'ailleurs ! Ils se sont tellement battus pour l'avoir, c'était un tel miracle... ça aurait été vraiment trop cruel de leur retirer. Du coup, on va dire que ce n'est pas de ce côté-là que ce Perfect Storm nous a surpris malgré une ouverture grandiloquente qui nous laissait imaginer le pire. En revanche, niveau émotion, on a eu juste ce qu'il nous fallait, sans en faire des caisses. La question maintenant est de savoir : que fait-on de Meredith, Derek et leurs deux enfants dans la saison 10 et probablement au-delà ? Ils représentent maintenant la petite famille parfaite, qui vit dans une belle maison en carton entourée de fonds verts. Ce à quoi nous aspirons tous en somme. Et pour le divorce, c'est un peu trop tôt, et ça n'arrivera de toute façon jamais pour des raisons parfaitement logiques : Grey's Anatomy est censée nous faire croire, à tort ou à raison, que l'amour existe encore. En clair : hormis leurs évolutions professionnelles respectives -et dans le cas de Derek, il est un peu au max de ses capacités- et leurs rôles d'éternels confidents, je ne vois pas bien ce qui les attend... Mais on ne peut pas se passer d'eux non plus !
Heureusement, on va pouvoir compter sur les autres personnages pour nous offrir encore du drama en veux-tu en voilà. Même quand on en veut pas d'ailleurs. Et je pense automatiquement à April et ses crises. Autant je suis ravi que Shonda Rhimes n'ait pas cédé à la tentation de tuer Matthew l'ambulancier, autant je lui en veux pas mal d'avoir remis le couple April/Jackson sur le tapis à ce moment de l'histoire. Et pas de la manière la plus subtile qui soit en plus ! Tout le concept de la tempête qui fait virevolter les coeurs et qui pousse tout le monde à dire ce qu'ils ont vraiment dans les tripes, ça ne me dérange pas. C'est classique, mais c'est efficace. C'est du Shonda, c'est du Grey's, on est là pour ça. Mais il fallait laisser April et Matthew tranquilles. Rien de ce qui peut aboutir avec Jackson ne sera satisfaisant. Au passage, cette pauvre Stephanie, censée être avec lui même si c'est plus casual qu'autre chose, n'a pas son mot à dire, pas même une petite réaction, un rictus de désapprobation... non, rien. Je sais bien que la place manquait pour les internes, mais quand même... Ah ça par contre, pour Jo, il y en a toujours. J'avoue, j'ai adoré la déclaration d'Alex, si on peut appeler ça comme ça, et sa réaction à elle, presque inattendue vu ce qu'elle venait de dire sur l'amitié qu'elle ne voulait pas gâcher. Entre deux scènes dramatiques, ça faisait du bien un peu de douceur dans ce monde de brutes, surtout venant de deux personnages qui sont plus brutes que douces habituellement. Enfin c'est discutable pour Jo. On n'arrête pas de nous sous-entendre que c'est une dure à cuire mais on ne la voit pas en action. Ces deux-là vont sans doute passer la prochaine saison à se disputer. Je ne sais pas si c'est une perspective réjouissante. Mais j'ai un plan ! Shonda, si tu me lis, prends note. On sait que la saison prochaine devrait se diviser en deux blocs de diffusion de 12 épisodes. Ma proposition : faire revenir Izzie/Katherine Heigl à la fin du 12ème épisode en guise de cliffhanger et la faire apparaitre dans un arc de plusieurs épisodes dans le reste de la saison. Le but : faire augmenter les audiences -ça ne fait jamais de mal de créer l'événement- et dynamiter le couple Alex/Jo pour qu'il n'en ressorte que plus fort au final. Reste pour ça que Shonda ravale sa fierté et accepte le retour de l'actrice (laquelle ne cache pas son envie de repasser par le Seattle Grace). Tout cela a bien entendu peu de chances d'arriver, mais notez tout de même que c'est un plan en bêton armé !
Venons-en à ce qui nous a bien déprimé pour tout l'été, pour notre plus grand plaisir sadique : la double séparation Cristina/Owen et Callie/Arizona ! Pour ces dernières, je m'avance un peu. Elles n'en sont pas encore là en théorie. Mais après leur violente dispute, absolument atroce à regarder -milles compliments à Jessica Capshaw et Sara Ramirez pour leurs prestations- je vois mal comment elles pourraient se relever. Arizona semble définitive : elle ne pourra jamais pardonner sa compagne pour son amputation. C'est horrible. C'est injuste. Mais impossible de choisir un camp. Est-ce que cela explique vraiment la "bêtise" d'Arizona avec Lauren ? Oui et non. On va dire que c'est une conséquence plutôt logique. J'étais quand même loin d'imaginer qu'elle serait justifiée de la sorte. Je vais dire un truc horrible, mais ce qui me soucie le plus à l'heure actuelle, c'est de savoir si Arizona et Lauren c'est par conséquent fini avant d'avoir commencé ou si c'est au contraire une intrigue amoureuse qui va être creusée par la suite. C'est délicat. Arizona et Callie peuvent-elles se déchirer davantage ? A-t-on seulement envie d'assister à ce carnage ? Je guette une éventuelle annonce de promotion de Hilarie Burton en tant que régulière, ce serait un gros indice sur la suite des événements, mais je n'y crois pas trop... Du côté de Cristina et Owen, pas de surprise. C'est ce vers quoi toute la saison nous a préparé. On s'attendait du coup à une rupture plus forte. Mais le couple a eu tellement de scènes marquantes et bouleversantes par le passé... Etait-ce possible de faire encore mieux ? Probablement pas. Shonda et son équipe ont fait le choix de la sobriété et sont restés fidèles aux convictions des deux personnages. Je valide. Et maintenant ? Là aussi, c'est le flou le plus total. Il me semble de plus en plus évident que cette 10ème saison s'annonce comme le plus dur défil à relever pour les scénaristes de la série à ce jour... Quant à Richard, écoutez... depuis le temps que je réclame qu'il parte à la retraite ! S'il n'est pas mort, j'espère que ce sera l'électrochoc nécessaire pour lui faire comprendre qu'il faut raccrocher une bonne fois pour toutes. Il a tout donné. Il a encore "sauvé" Bailey dans cet épisode. Stop !
// Bilan // "Comme un ouragan, qui passait sur Grey's, l'amour a tout emporté (...)" Pour le premier final de Grey's Anatomy en 9 ans qui n'a pas été écrit par Shonda Rhimes, on peut être satisfait du résultat. Il était tendu, mais sobre. Emouvant, mais pas larmoyant. Trop sage peut-être, mais approprié. J'aurais voulu être plus emballé, crier au génie, mais je vais me contenter de vous redire combien, après tant d'années, ça relève de l'exploit d'offrir encore une telle qualité d'écriture et d'efficacité que ce soit au niveau de ce final ou de la saison tout entière. Elle a eu ses hauts et ses bas, ce n'était pas la meilleure, mais quel bonheur encore de sillonner les couloirs du Seattle Grace en compagnie de ces personnages qui savent toujours nous toucher en plein coeur. La saison 10, je la crains, certes, mais j'ai déjà envie d'y être.
Grey's Anatomy [9x 21]
Sleeping Monster // 8 240 000 tlsp.
Le concept du Sleeping Monster, très bien expliqué par Bailey en voix-off, est probablement ce que je retiendrais de cet épisode moyen, pas à la hauteur des enjeux exposés à l'épisode précédent. Ils trouvent une résolution bien trop rapide à mon goût, qui entraîne certes des répercussions psychologiques sur quelques personnages, mais qui oublie de donner de l'envergure à cette fin de saison. Comme un virus qui s'insinue lentement sous votre peau jusqu'au au plus profond de votre chair, certains sentiments vous envahissent et finissent par vous paralyser. C'est ce qu'expérimente Miranda Bailey tout au long de ces 42 minutes et certainement au-delà. Au fur et à mesure qu'elle doit revenir avec précision sur les opérations qui ont coûté la vie à deux de ses patients, qu'elle doit justifier le moindre de ses gestes, le doute s'installe dans son esprit alors qu'elle est pourtant une chirurgienne irréprochable et que c'est probablement la seule chose dont elle est consciente et fière. Quand il s'agit de son physique, de ses amours et de son rôle de mère, elle est bien moins sûre d'elle et ça on le sait depuis longtemps. Comme d'habitude, la composition de Chandra Wilson est impeccable. Les prix qu'elle a remportés pour ce rôle sont loin maintenant, mais il est toujours bon de lui offrir régulièrement le matériel dramatique qu'elle mérite. Elle a tenu l'épisode à bout de bras et je me demande, maintenant, ce que l'avenir lui réserve. N'y aurait-il pas de la démission dans l'air ? Ce que je regrette, c'est que l'affaire n'ait pas pris d'ampleur. Tout portait à le croire, du père de famille -marié à une Katherine Heigl de 60 ans- qui s'était rendu compte du petit manége de la "CDC" à la jeune patiente future journaliste -sosie de Jennie Garth pré-Beverly Hills- qui a passé Callie et Arizona sur le grill. On ne peut pas vraiment parler de montée en pression à ce niveau-là, mais je m'attendais quand même à ce que ça débouche sur quelque chose de grave. Et je suppose que le communiqué de presse censé être envoyé à la fin n'y changera rien. Les faits seront oublié au prochain épisode. Il n'en restera plus que les conséquences. Et encore. Sur Bailey uniquement...
Chez Alex Karev, c'est le sentiment amoureux qui l'envahit et c'est quelque chose auquel il n'est toujours pas habitué car il a tout simplement rarement aimé. Et quand il a osé, il a toujours été déçu. J'appelle ça le karma, mais c'est un autre débat... Cette histoire n'avance pas assez rapidement. On l'étire trop en longueur. On sait bien que son rival va vite disparaître de toute manière. D'abord parce que son interprète Charles Michael Davis sera l'un des Originals de la CW, ensuite parce que c'est typiquement le genre de personnage qui ne reste pas longtemps, comme la dernière petite amie d'Alex, les prétendants de Bailey et tous ces autres que l'on a oublié. Il n'y aura peut-être pas beaucoup de happy end quand la saison s'achèvera, mais j'en prédis un pour le couple Alex/Jo. Par ailleurs, je constate que la jeune femme ne tient pas du tout ses promesses. Depuis qu'elle en est réduite à être un intérêt amoureux, il ne lui arrive plus rien d'autre. Pendant ce temps-là, Leah fait son trou et elle ressemble de plus en plus à Meredith. Je ne vois qu'une solution pour la rendre intéressante : qu'elle se révèle être une psychopathe schizophrène qui idolâtre l'héroïne au point de vouloir la tuer -et lui voler son bébé- pour prendre sa place ! Allez je déconne... Quoique ! On a bien eu un truc du genre dans Private Practice après tout...
April, c'est les remords qui la ronge et comme toujours dans ces cas-là, elle s'épanche auprès de Jackson. Qui n'en a rien à faire obviously ! Vous comprenez, depuis qu'il gère l'hôpital, il a autre chose à faire que d'écouter ses jérémiades. Ou alors il en a juste marre... un peu comme nous quoi ! Le retour et les excuses (?!) de Matthew le gentil ambulancier viennent heureusement mettre un terme à notre douleur... temporairement j'imagine. La April va se marier pour les mauvaises raisons dans peu de temps. On le sait, on le sent. Dernière "contaminée" de la semaine : Cristina. Elle a compris qu'elle était en train de perdre Owen peu à peu. Son désir d'enfant a été ravivé comme jamais par son petit patient et cette fois, même s'il n'a encore rien exprimé à ce sujet, il n'en démordra. Et elle, on lui fait confiance pour ne pas céder. Si elle imagine déjà la fin de leur histoire, c'est parce qu'elle sait pertinemment qu'elle ne changera pas d'avis. Sa décision est irrévocable. Enfin j'espère que je ne suis pas en train de m'en convaincre tout seul. Rassurez-moi ! En tout cas, ça c'est émouvant. Assister consciemment à la fin de son histoire d'amour, c'est affreux. La dernière scène partagée par Cristina et Alex était mignonne. Et ça nous changeait de celle, devenue traditionnelle, de Meredith et Derek dans le lit conjugal qui s'aiment si fort. Parce que l'amour c'est beau. Les enfants c'est le bonheur. Et les maisons en fond vert, ça coûte pas cher.
// Bilan // Grey's Anatomy se refuse encore à donner de l'ampleur à ses intrigues et préfère rester en surface. Shonda Rhimes a beau annoncer un final surprenant et explosif, il n'y a aucun signe avant-coureur de cela à ce stade.
Grey's Anatomy [9x 20]
She's Killing Me // 8 580 000 tlsp.
A quatre épisodes de la fin de la saison 9, les enjeux commencent doucement mais sûrement à se dessiner, pas seulement pour Bailey, qui se retrouve dans de beaux draps, mais pour l'hôpital tout entier puisque la mort d'un patient "à cause" de la chirurgienne ne peut pas rester sans suite. Si une action en justice est menée, il y a de fortes chances pour que les médecins perdent déjà le Seattle Grace. Et ça ne m'étonnerait pas tellement. Comme je le dis depuis quelques reviews maintenant : c'était bien trop facile ! Cette perspective me réjouit, d'autant que c'était extrêmement bien amené pendant l'épisode. Je n'ai rien vu venir. Le truc le plus malin à la base, c'était de mettre Leah, et pas un autre interne, dans cette position-là. Si ça avait été Jo, on n'aurait pas imaginé une seule seconde qu'elle puisse se faire virer. Idem pour Shane, Stephanie et Heather, qui ont tous des petites intrigues. Leah était la seule qui ne servait à rien. On n'aurait pas été particulièrement triste de la perdre si cela avait dû arriver, mais elle aurait au moins quitté les lieux en nous donnant le sentiment qu'elle avait apporté quelque chose à la série ! A priori, ça n'arrivera pas. En tout cas pas pour cette raison-là. Après avoir fait monter la pression bien comme il faut pendant tout l'épisode, les auteurs nous ont donc révélé que la couplable était Bailey. La façon dont elle a été traitée et regardée tout à coup par ses collègues, comme une pestiférée, était absolument glaçante. Je n'ai pas choisi le terme "pestiférée" par hasard d'ailleurs. A-t-elle simplement manqué de vigilance lors de ses opérations à cause d'un vilain rhum ou est-elle touchée par une maladie plus grave ? Je ne sais pas si la question se pose vraiment. Mais je me la pose quand même. Pas vous ? Cela ne m'était en tout cas plus arrivé depuis quelques temps de me dire devant Grey's Anatomy que j'avais très très hâte d'être à l'épisode suivant ! Dire qu'il va falloir attendre trois semaines en plus...
A côté, les autres intrigues étaient moins fortes mais tout de même pas dénuées d'intérêt, à part peut-être l'aveu d'April, qui ne m'a fait ni chaud ni froid alors que j'aime pourtant bien ce petit couple... Elle était nettement plus intéressante au contact des médecins Syriens venus à l'hôpital apprendre des techniques inédites pour eux, leur permettant de sauver un maximum de vie dans leur pays, sur le terrain. Je salue déjà l'originalité de cette histoire, il fallait y penser, et c'était une belle leçon de vie. Et j'ai beaucoup aimé la manière dont cela a affecté certains de nos héros. Ce n'était pas grand chose, mais ça faisait sens et ça m'a touché. De manière plus frontale qu'à l'épisode précédent, Owen a démontré plus que jamais son désir d'enfant face à ce pauvre grosse auquel il s'est attaché. Pendant un moment, j'ai eu peur que ses deux parents meurent, qu'il se retrouve orphelin et qu'Owen décide de l'adopter, ce qui aurait été franchement nul, mais les scénaristes se sont contentés de ramener subtilement le sujet épineux sur le tapis avec une Cristina spectactrice pour le moment, mais pas dupe. Encore une fois, j'espère du plus profond de mon coeur qu'elle ne changera pas d'avis... Cela ne serait pas très logique par rapport à ce qu'elle a encore dit dans cet épisode à Meredith, en plus ! J'adore toujours autant leurs scènes à ces deux-là (malgré un fond vert désastreux signé ABC Studios). Meredith pourrait être touchée par la maladie d'Alzheimer dans le futur. C'est une nouvelle peu surprenante. Toujours est-il que cet arc qui existe depuis la saison 1 me fascine. Justement pour sa longévité. Quelque soit l'évolution de la jeune femme, qu'elle soit jeune médecin, chirurgienne confirmée, célibataire endurcie, ou mère de famille, il y a toujours cette part d'ombre, cette peur, cette douleur, qui la suit à chaque pas et qui ne la quittera jamais vraiment... jusqu'au jour où, peut-être, elle n'aura plus les capacités de s'en souvenir...
// Bilan // "She's killing me". Cette série me tuera. Malgré les hauts et les bas, elle se relève toujours, elle est toujours là. La suite et fin de la saison 9 ne devrait pas nous décevoir. Mais restons prudents. Toujours !
Grey's Anatomy [9x 19]
Can't Fight This Feeling // 9 020 000 tlsp.
A nouveau, Grey's Anatomy nous offre un épisode très médical, comme pour camoufler pas très habilement le fait que les intrigues de la plupart des personnages manquent d'enjeux forts ces derniers temps. A quelques encablures de la fin de la saison, il n'y a plus de grande ligne directrice. Aucune nouvelle ne se profile même à la fin de ces 42 minutes. C'est un peu inquiétant. Je ne doute pas que Shonda Rhimes a tout prévu -et à mon avis ce sera lié au rachat de l'hôpital- mais elle tarde un peu trop à nous dévoiler ses plans. En attendant donc, un accident de la route permet de remplir les urgences du Seattle Grace -ou whatever comment il s'appelle maintenant- mais l'action qui s'annonçait en ouverture est vite retombée comme un soufflet pour se concentrer sur chacun des patients plus calmement.
La star de l'épisode, c'est la guest Sarah Chalke, tout droit sortie du Sacred Heart Hospital de Scrubs mais pour incarner la mère d'un patient cette fois et non un médecin. Son histoire, qui met en lumière le thème de l'instinct -maternel ou autre- est liée à celle de Meredith. C'était bien vu et ma crainte a été rapidement balayée : cette maman n'est pas devenue insupportable au fil de l'épisode, elle s'est au contraire adoucie jusqu'à devenir très touchante. On pourrait regretter que les talents comiques de la comédienne n'aient pas du tout été utilisés, mais ça a le mérite de la changer avant de se lancer dans une nouvelle comédie dès cette semaine, How To Live With You Parents (For The Rest Of Your Life) également sur ABC. Hasard du calendrier ou stratégie marketing un peu foireuse ? Peu importe. C'était agréable de la retrouver. Le désir d'enfant est toujours très fort chez Owen et son jeune patient est là pour nous le rappeler, relativement subtilement étant donné que ça n'aboutit pas sur une grande rélévation ou quoi que ce soit. On nous prépare juste tranquillement à ce que le sujet au sein de son couple avec Cristina revienne inéluctablement sur le tapis. C'était mignon en tout cas. Le troisième cas médical était un bon gros prétexte pour traiter de la foi branlante d'April, un sujet toujours intéressant mais jamais tout à fait traité à sa juste valeur je trouve. On tombe assez rapidement dans les larmes et ça finit par agacer. Mais ma tendresse pour le personnage fait que je lui pardonne encore et encore ses petites crises. Le patient et l'ambulancier passent un peu au second plan pour donner une plus grande place à Jackson, devenu un confident disons... ambigu. Ces deux-là, on les préfére comme ça que vraiment ensemble.
A ces trois grosses intrigues médicales s'ajoutent des historiettes, comme par exemple la concurrence que McDreamy instaure entre deux de ses élèves, Shane et Heather. Ca fonctionne correctement, mais le côté idiot, très premier degré du premier a tendance à gâcher ce qui est entrepris. Heather, avec son humour et sa bonne humeur, rattrape le tout. Alex se fait toujours chahuter par le petit ami de Jo. C'était marrant la première fois, ça commence à l'être moins, surtout que Jo n'existe plus au milieu de cette guéguerre. Et puis Callie nous a piqué une petite crise de confiance, étonnante de sa part puisqu'on la sait assez sûre d'elle dans son boulot. Divertissant. Ah et avant que j'oublie : les musiques étaient particulièrement bien choisies dans cet épisode. Ca faisait un petit moment que je ne m'étais pas fait la réfléxion.
// Bilan // Dans le genre anecdotique, on peut dire que cet épisode de Grey's Anatomy remplit sa mission haut la main, mais il le fait plutôt bien. Maintenant, il faudrait urgemment passer à la vitesse supérieur. Il reste cinq épisodes seulement avant le final...
Grey's Anatomy [9x 17]
Transplant Wasteland // 8 200 000 tlsp.
Parce que j'en ai marre d'entendre parler d'"épisode de transition" à tout bout de champ, je vais qualifier ce Transplant Wasteland de Grey's Anatomy d'"épisode d'ajustement". Bon, j'avoue, en gros c'est la même chose. Maintenant que l'hôpital a été racheté par la fondation Avery et que Jackson se retrouve dans une position de décisionnaire, chacun doit trouver ses marques et apprendre à lui faire confiance. Bien sûr, à la place de Meredith, Bailey et les autres, on s'en sentirait bien incapables. Jackson, quoi ! On l'aime bien, mais jusqu'ici il était surtout un chirurgien-mannequin, pas un grand leader charismatique. Il va nous falloir un peu de temps pour l'accepter. J'aurais quand même préféré que Catherine s'octroie somme toute logiquement cette position de pouvoir, mais le chaos assez mal rentranscrit dans cet épisode n'aurait probablement pas existé. Donc quel intérêt scénaristiquement parlant ? Bref, ces 42 minutes sont surtout prétextes à créer des tensions, entre Owen et Derek notamment, mais on a le sentiment de tourner un peu en rond, le propos sur la culpabilité ayant été maintes fois traité depuis le début de la saison. Certes, ce ne sont pas des sentiments qui disparaissent en un claquement de doigt. Grey's Anatomy choisit encore et toujours -et c'est tout à son honneur- la guérison progressive. Toutefois, arrivé au 17ème épisode, on est en droit d'espérer du renouvellement dans leurs intrigues. Et puis j'ai super peur d'un truc : le Dr. Cahill va disparaitre comme ça, sans dire au-revoir ? Ce serait moche. Je m'y étais bêtement attaché. Concernant le nouveau nom du Seattle Grace -le Grey Sloan Memorial- si j'apprécie l'initiative, je peux vous assurer que je serai incapable de l'intégrer. Déjà que la partie "Mercy West" n'est jamais passée...
Que s'est-il passé à part ces redirections dans le fonctionnement de l'hôpital ? Pas grand chose à vrai dire. Il y a des malades bien entendu, qui héritent d'un peu plus de temps d'antenne que d'habitude, mais c'est le cas traité par April qui a retenu toute mon attention et mon émotion. Aussi parce que l'on n'a pas l'habitude de voir la jeune femme évoluer seule et sans aligner les gaffes. J'ai ressenti de la fierté à son égard. Elle a été forte. Entre elle et Jackson, ce serait pas la revanche des losers d'antan par hasard ? Ces histoires de transplantations croisées ne m'ont guère passionné sinon. La petite black m'a fait décrocher quelques sourires grâce à son attitude overzetop et les deux vieillards m'ont saoulé. L'aller-retour de Meredith et Jo n'a absolument servi à rien, si ce n'est engendrer une conversation sur Alex qui aurait pu se dérouler n'importe où et n'importe quand. Et je crois qu'en fait, j'ai déjà fait le tour de ce que j'avais à dire. Non, ce n'était pas un épisode très riche.
// Bilan // Lorsqu'un épisode de Grey's Anatomy m'inspire aussi peu de commentaires, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. Il n'était pas mauvais, il était juste légèrement chiant, trop médical à mon goût, trop administratif aussi... trop prise de tête en fait ! Les bons moments n'ont pas réussi à compenser ce manque de rythme.
Grey's Anatomy [9x 16]
This Is Why We Fight // 8 750 000 tlsp.
Il va sans dire que ceux qui ne sont pas convaincus par l'intrigue de la revente du Seattle Grace n'ont pas pu se passionner pour cet épisode, qui y était entièrement consacré. J'en suis pour ma part très fan, j'ai donc globalement apprécié ce qui a été fait, même si je me dois d'émettre une grosse réserve, disons d'ordre technique : des décisions comme celles qui sont prises ici par tous les acteurs financiers du deal ne peuvent pas, dans la réalité, se régler aussi rapidement, en l'espace de 24h. Et un homme comme celui que nos chers médecins cherchent à rencontrer puis à convaincre ne se laisse certainement pas approcher de cette façon et si vite ! Trois rendez-vous dans la même journée, vraiment ?! Bien entendu, c'était une excellente manière de faire monter la pression et de stresser autant les protagonistes que nous face à notre écran, mais ça manquait de réalisme et c'est dommage pour une intrigue qui sonnait jusqu'ici très vrai. Il fallait de toute façon que ça avance d'une manière ou d'une autre et ainsi permettre de nouveaux rebondissements. On peut dire que la manière dont l'affaire se résout -temporairement à mon avis- est on ne peut plus surprenante ! On a maintenant l'habitude que Catherine Avery revienne de temps en temps faire un coucou à Richard et à son fils -et c'est toujours un plaisir- donc on ne s'est pas vraiment méfié d'elle. Et là, vlan, elle rachète le Seattle Grace à travers la fondation de son père et confie les clés à Jackson ! On ne l'avait vraiment pas vu venir ce coup-là. Doit-on vraiment prendre tout ça au sérieux ? Je crois que malgré toute la bonne volonté de Catherine, elle s'attaque à une entreprise d'une ampleur qui la dépasse un peu. Et puis c'est trop facile. Quand bien même cela aboutirait, il y aurait des dommages collatéraux. C'est évident. Reste à savoir lesquels... Lla perspective de voir Jackson prendre de l'envergure, en le sortant de ses historiettes romantiques, est également la bienvenue !
Toutes les scènes réunissant Derek, Meredith, Arizona, Callie, Cristina et leur conseiller étaient très réussies, amusantes et rythmées. On versait par moment dans l'exagération -le coup de l'hélicoptère était-il vraiment nécessaire ?- mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure. En revanche, on n'a pas eu assez de Dr Cahill à mon goût, par manque de temps sans doute. Les jours du personnage dans la série semblent comptés et je n'ai vraiment pas envie de la voir partir, pour tout dire. Je m'y suis bizarrement attaché. Je voudrais en savoir plus sur elle. Je voudrais qu'elle s'épanche, et qu'elle se penche dans le lit d'Owen... Tout ça tout ça. Avec son dernière cachotterie en date, ses chances avec lui s'amenuisent et je crois qu'elle l'a bien compris à son grand désarroi. Je suis d'ailleurs presque déçu que le Chief ait accepté aussi rapidement les explications de Cristina. En fait, l'inverse n'aurait pas été logique, mais une partie de moi aurait eu envie d'un peu plus de drama quand même à ce sujet-là. Bon OK, une grosse partie de moi supporte assez mal qu'ils soient en bonne voie de former à nouveau un couple solide. Je ne voulais pas ça ! Je ne suis pas content Shonda...
Suivre la panique des internes était une super idée par contre. Déjà, Heather en espionne pour Meredith, c'était très bon. Voir qu'en plus un véritable lien entre elles se tisse fait franchement plaisir à voir. En l'espace de 16 épisodes, ils se sont quand même tous très bien intégrés. Tous sauf celle dont on oublie le nom, parce qu'elle est moche et antipathique au possible: Leah. J'ai toujours des doutes quant à l'utilité de Shane sur le long terme, mais ses quelques scènes avec April, dans cet épisode, étaient bonnes. Jo m'a touché quand elle a avoué qu'Alex allait terriblement lui manquer si un jour elle devait quitter les lieux. On s'appoche tout doucement de la véritable naissance de leur couple, à moins qu'un coup du sort vienne tout chambouler et les emmener sur des chemins amoureux différents... Et en dehors des internes, Bailey a assuré le quota émotionnel dans ses scènes médicales et surtout celles avec Richard. Leur lien indéfectible et sans trace de confusion amoureuse inspire le respect.
// Bilan // This is why we love Grey's Anatomy !
Grey's Anatomy [9x 15]
Hard Bargain // 8 570 000 tlsp.
"All Along it was a fever (...)
Pardon si je m'égare dans cette review. Mais après avoir vu ce magnifique épisode de Grey's Anatomy, le meilleur de la saison 9 jusqu'ici, j'ai ressenti le besoin d'écouter une petite dizaine de fois de suite la chanson Stay de Rihanna, qui est passée au cours d'une scène à ma grande surprise. Ce n'est pas vraiment le genre d'artiste que l'on a l'habitude d'entendre dans la série, encore moins quand le titre en question est en train de se transformer en hit. J'en suis en tout cas intoxiqué et il m'a mis dans un état émotionnel proche de la dépression. J'exagère, bien entendu. Mais Grey's Anatomy a le pouvoir, encore aujourd'hui, de nous faire ressentir des émotions fortes, qui ne font que prendre de l'ampleur selon l'état psychologique dans lequel on se trouve lorsqu'on la visionne. Je crois que c'est pour ça que je ne cesserai jamais de la regarder, même quand elle sera terminée. Comme quelques autres, elle m'accompagnera toujours. Je vous avais prévenu que j'allais m'égarer...
Dans une ambiance sombre et pluvieuse, rappelant vaguement un polar où tout le monde comploterait en secret, nos chers médecins sont plus que jamais dans la tourmente alors que le rachat de l'hôpital est sur le point d'être signé. La scène d'ouverture est saisissante, confrontant les points de vue divergents des uns et des autres avec angoisse et fureur. Si Callie et Derek font front, soutenus par une Meredith qui ne se mouille pas trop, Arizona est catégoriquement contre le plan qu'ils sont en train d'élaborer, à savoir : racheter eux-même le Seattle Grace avec l'indemnisation conséquente qui leur a été versée suite au crash. La solution à laquelle nous avions évidemment tous pensé et qui est ici, d'une certaine manière, remise en question face à sa complexité. Pendant ce temps-là, Cristina copule joyeusement avec Owen et ne donne par conséquent pas (encore) son avis sur la question. D'emblée, je me suis rangé du côté d'Arizona, qui exprime extrêmement bien, avec rage et sincérité, les raisons qui font que cette entreprise est à la limite de l'absurde et de la bêtise. La culpabilité de Derek et son besoin constant d'héroïsme sont finement pointés. Pour autant, comme elle et comme Cristina par la suite, je me suis laissé séduire par l'idée. Non pas qu'elle me paraisse moins folle à la fin de l'épisode. Mais elle me parait vitale pour eux. Cet hôpital est leur point de repère, leur boussole. Ils seront perdus sans lui, livrés à eux-même. Ils pourraient s'en sortir, bien entendu. Mais le combat mérite d'être mené, quelle qu'en soit l'issue. En prenant le partie d'entrer davantage dans le détail des procédures, les auteurs parviennent à rendre les enjeux encore plus forts qu'il ne l'étaient, à les ancrer dans la réalité et notre attention n'en est que plus soutenue. L'intervention de Bailey, bien que rapide, est très pertinente; et le point de vue d'Owen n'est pas délaissé, fort heureusement. On est avec la petite bande, mais on est avec lui aussi. Leurs combats respectifs sont de toute façon les mêmes, ils sont nés de la même envie et du même besoin. Et il y a de la culpabilité des deux côtés. Même l'avis des infirmières, les grandes oubliées de la série, est montré. Quant au docteur Cahill, elle donne quelques clés sur le petit mystère qui l'entoure, ce qui la rend touchante. Cette partie est au final on ne peut mieux maîtrisée. Avec ce qu'il faut d'humour aussi avec les affiches de Derek partout dans les couloirs !
Les autres intrigues n'ont pas la même intensité, c'est vrai, mais elles ne sont pas faibles pour autant. Elles reposent essentiellement sur la sympathie que l'on a pour les personnages, ou plutôt la sympathie que l'on se découvre pour eux ! Je n'en ai toujours pas pour Alex -et je n'en aurai jamais- mais je le redis comme la semaine dernière : sa relation hésitante avec Jo me plait. Il est très agréable de les voir apprendre à s'apprivoiser. Et puis elle, elle est... je l'aime beaucoup et puis c'est tout ! Pour April et Matthew, j'ai été victime d'une prémonition. Dès le début de l'épisode, en le voyant troublé, dire un peu n'importe quoi face à elle, j'ai eu la sensation d'une April-bis au masculin. Je me suis dit qu'ils s'étaient drôlement bien trouvé et là, ça m'a frappé : et s'il était vierge "lui aussi" ? Eh bien ça n'a pas raté. Il se réserve pour le mariage. Comme April... il y a quelques mois. Malgré le mensonge de cette dernière, j'ai trouvé tout cela très mignon, très léger. Même la scène entre la jeune femme et Jackson a presque réussi à me faire regretter leur couple. En même temps, contrairement à beaucoup d'entre vous, je les ai longtemps soutenus. Ce n'est pas du tout le moment de les remettre ensemble. Mais quand ils seront plus mûrs l'un et l'autre, peut-être que... Et puis je terminerai par une romance que je sens poindre, mais je me trompe peut-être complètement : Cahill ne serait-elle pas en train de tomber amoureuse d'Owen ? Sa déclaration d'admiration ressemblait à s'y méprendre à une déclaration d'amour ! Et je dois dire qu'avec les nouvelles complications qui attendent le couple Owen/Cristina, je ne serai pas du tout contre... Et par la même occasion, ça sentirait pas un peu mauvais la rupture entre Callie et Arizona ? Oh mon Dieu je n'espère pas... Mais je crois que ce rachat, surtout s'il foire, va laisser des traces au-delà des murs du Seattle Grace, dans les foyers de chacun...
"(...) I want you to stay"
// Bilan // C'est ça un beau et grand épisode de Grey's Anatomy. C'est une ambiance particulière, chaleureuse, de la tension et de l'émotion, de la bonne musique aussi. C'est un ensemble solide, tangible. C'est le pendant et c'est l'après.
Grey's Anatomy [9x 14]
The Face Of Change // 8 910 000 tlsp.
"I'm Not Big Into Change". A qui le dis-tu, Alex, à qui le dis-tu ! (et pourquoi c'est toi qui dit ça d'ailleurs ? Pourquoi c'est toi qui assure la voix off de cet épisode ?). Il y a deux manières d'appréhender le changement, celui qui vous angoisse et vous oblige à vous remettre en question : s'apitoyer, le nier, le refuser, le détester jusqu'à l'intégrer, car il devient un jour ou l'autre la nouvelle norme; ou l'accepter, l'apprivoiser, le laisser vous porter jusqu'au prochain, car la vie est faite de changements successifs. En général, on passe toujours par la première phase avant d'embrasser la suivante. Les médecins du Seattle Grace se retrouvent cette semaine confrontés à différents changements, d'ordre professionnels et amoureux, et ils ne réagissent évidemment pas tous de la même manière quand il s'agit de les gérer. Callie et Richard refusent de voir la vérité en face. Pour eux, le Seattle Grace ne doit pas se laisser envahir par l'ennemi, l'acheteur de l'hôpital. Ils cherchent d'abord à voir la bête de plus près, et ils y trouvent exactement ce à quoi ils s'attendaient : du rendement, mais pas de passion. Pegasus est présenté de manière un peu trop caricaturale à mon goût, mais il n'en est pas moins fidèle à notre société et à ses maux. Le duo fonctionne en tout cas très bien et offre quelques moments sympathiques. Tout cela les amène, sans trop tarder, vers la solution que nous avions tous déjà imaginée : le rachat du Seattle Grace par ceux qui ont été touchés par le crash de plein fouet. Pour que cela arrive maintenant, je suppose que ça ne va pas marcher malgré toute la bonne volonté de Callie. Alors qu'est-ce qui va clocher ? Je les vois mal tous refuser l'idée... Voilà un changement qui a bien du mal à passer, mais qui ne semble pas irréversible. Et ça, c'est rare...
La fermeture des urgences est encore dans tous les esprits et personne n'a envie de se résigner. Surtout pas April, qui s'ennuie terriblement de son propre aveu et qui trouve une aventure en ambulance... avec son ambulancier préféré bien sûr... pour se distraire un peu. Elle va finalement ramener un patient dans un état grave au Seattle Grace et demander la coopération de tous ses collègues pour le sauver. C'était très enthousiasmant de les voir travailler tous ensemble sur un même cas, mélangeant en plus les anciens et les petits nouveaux. J'étais même étonné que personne ne rechigne à participer, tout particulièrement Derek, dont ce n'est pas vraiment le genre. Bref, c'était tendu et prenant. L'autre cas médical du jour, plus métaphorique vu le thème de l'épisode puisqu'il était question de changement de sexe, m'a un peu moins séduit mais avant tout parce qu'il n'a pas été approfondi comme il aurait dû, faute de temps suffisant. Le rendu était donc factice. Le sujet était beau pourtant. L'ancien couple April/Jackson apprend à vivre les changements post-opération, et cela se déroule, naturellement, en se jetant dans d'autres bras. Jackson n'a pas attendu longtemps, et sa relation avec Stephanie semble très épanouissante de l'extérieur, tandis qu'April a mis un peu plus de temps mais se sent fin prête à tenter l'expérience avec son charmant prétendant. Je ne sais pas très bien pourquoi ce couple me plait, mais il me plait ! Du côté d'Alex et de Jo, l'évolution est plus lente alors que la finalité est évidente. C'est un choix risqué, puisque l'on risque de s'ennuyer s'ils mettent trop de temps à se décider, mais c'est en même temps courageux. Je n'avais pas du tout envie que Jo se retrouve avec Alex à la base, mais je commence doucement à me faire à l'idée. Ils étaient mignons, là, avec leurs donuts... Je sais, il m'en faut peu !
// Bilan // Il ne se passe peut-être pas mille choses dans cet épisode, mais il en ressort quand même un sentiment de consistance grâce au thème du jour, exploré avec pertinence à travers les différentes intrigues. On regrettera surtout un manque de surprise évident et une subtilité qui semble de plus en plus souvent en option dans Grey's Anatomy.
Grey's Anatomy [9x 13]
Bad Blood // 8 930 000 tlsp.
Vous vous attendiez à du gros drama et des larmes à J-1 de la fermeture du service des urgences du Seattle Grace ? Eh bien non, vous n'en aurez pas, si ce n'est un pincement au coeur lorsque Hunt éteint les lumières et les moniteurs des salles autrefois bondées, qui seront désormais désertées jusqu'à nouvel ordre. Je suis plutôt satisfait de cette approche légère, étant donné qu'elle ne le restera probablement pas longtemps. Au fond, les médecins ont du mal à y croire et ne se rendent peut-être pas encore compte de la gravité de la situation. Comme nous, ils voient ça comme un problème passager. Or, on connait Shonda : elle n'a pas introduit cette intrigue pour la résoudre au bout de deux épisodes. On en a jusqu'à la fin de la saison, voire au-delà, et c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées ! Difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve de ce point de vue-là, mais les possibilités sont multiples et une réduction de l'effectif n'est pas totalement exclue, malgré les dires du Dr Cahill. Comme je le disais la semaine dernière, dans un contexte économique mondial comme le nôtre actuellement, c'est une storyline qui a une véritable résonance chez les téléspectateurs. Les internes ont-ils raison d'avoir peur pour leur place ? A priori, je dirais que non, puisque ce ne sont certainement pas eux qui coûtent le plus cher à l'hôpital. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de petites économies ? Et puis, clairement, ils sont trop nombreux. Ce n'est certainement pas un hasard. Tout est réfléchi ! Je crains que Heather, encore absente de cet épisode, ne soit l'une des victimes étant donné que l'actrice a été castée sur un pilote (Legends, pour TNT) et qu'il a de grandes chances d'être retenu. C'est dommage, c'est celle que je préfére (mais pas tellement pour le personnage pour l'instant, pour Tina Majorino avant tout). Jo semble hors de danger. Shane aussi, parce que c'est le seul garçon de la bande. Reste donc Leah et Stephanie. Si cette dernière ne parvient pas à sortir de l'ombre de Jackson, il n'est pas impossible qu'elle jarte. Quant à la première, c'est notre souhait à tous qu'elle quitte les lieux ! Elle est physiquement irritante. Pardon.
Pourtant, dans cet épisode, Leah a eu sa première heure de gloire de la saison en travaillant aux côtés de Cristina sur un cas mêlant convictions personnelles et éthique. Cela nous rappelle les meilleures heures médicales de Grey's Anatomy. On a du coup une sensation de déjà vu, mais l'affaire est bien menée, rythmée. Elle est même amusante par moment, avec l'utilisation des caméras fraîchement installées pour surveiller les médecins et leur respect des nouvelles procédures. Et puis émouvante sur la fin, avec une jolie chanson choisie bien comme il faut. Leah nous rappelle alors la Meredith des débuts. J'ai choisi Meredith parce qu'il y a physiquement une ressemblance. Mais ce genre de situation est aussi arrivé à Cristina, Izzie et tous les autres. Bref, je me plaignais dans ma review précédente d'un manque flagrant de cas médicaux intéressants depuis quelques temps, mais cet épisode m'a prouvé qu'ils étaient encore capables d'en inventer ! C'est juste que c'est souvent au détriment des histoires personnelles de nos héros, qui ont tendance à stagner dans ces cas-là. Karev, Callie et Arizona étaient également confrontés à un cas épineux, mais dans un genre différent. Une adolescente exécrable qui refuse de sortir de son lit pour réapprendre à marcher, estimant que sa vie est fichu... Ring a bell ? Oui, on sentait venir à des kilomètres à la ronde le parallèle avec la situation d'Arizona, et ça n'a pas raté ! Tout était donc très prévisible devant cette intrigue... tout sauf le fait de nous sortir des musiques à la Dexter (voire carrément de Dexter, je n'ai pas vérifié) lorsque la gamine se mettait à grogner. C'était un choix artistique étrange, qui me rappelle les voix mettaliques de Meredith et Cristina un peu plus tôt dans la saison. Cela rendait les scènes presque parodiques et je ne pense pas que c'était le but recherché. Si ça avait été le cas, ils nous auraient carrément sorti la musique de L'Exorciste ! En tout cas, sur la toute fin, les auteurs ont quand même réussi à nous surprendre en ne rendant pas le déroulement du speech d'Arizona aussi doux et simple que prévu.
Le troisième cas médical était le moins passionnant, mais il avait l'avantage d'impliquer le Dr Cahill, presque malgré elle au départ. Comme je l'avais décelé lors de l'épisode précédent, il semble bien que la femme garde en elle une blessure, liée à un patient, une opération, mais les scénaristes ont choisi de ne pas traiter le sujet frontalement dans cet épisode. Cela signifie qu'ils souhaitent développer le personnage sur la longueur, et c'est une bonne nouvelle. Je l'aime bien. Le twist sur sa mission dans les dernières minutes de l'épisode est assez excitant puisqu'il annonce un changement encore plus grand que prévu sur le papier. J'imagine déjà un casting d'enfer pour trouver l'acteur ou l'actrice qui interprétera l'acheteur du Seattle Grace, et donc le nouveau grand patron de nos héros. Mais peut-être aussi que ça ne conduira pas à de profondes modifications. Dans tous les cas, cette saison 9 a une ligne directrice forte et ce n'est pas du luxe. Même si les audiences sont toujours très acceptables, Scandal qui est diffusée juste après (et qui est excellente) pourrait arriver à son niveau voire la dépasser d'ici au mois de Mai. Ce sera toujours une victoire de Shonda quoi qu'il arrive, mais quand même... Grey's Anatomy ne doit pas et ne peut pas se terminer dans l'indifférence ! Un départ en fin de saison 10 la tête encore haute, ce serait beau et mérité. Avec tout ça, je n'ai pas parlé des gentillets Hunger Games de Meredith, Miranda et Richard. Que dire d'autre à part que c'était plutôt fun ? Idem pour le duo Derek/April, en mode cerveaux on fire.
// Bilan // Un épisode sympathique, que l'on oubliera vite, certes, mais qui met en place des intrigues importantes pour la suite de la saison 9.
Grey's Anatomy [9x 11]
The End Is The Beginning Is The End // 8 800 000 tlsp.
Quoi ? Un saut dans le temps d'un mois ? Je déteste ce procédé de manière générale, sauf quand il est vraiment justifié, et, ici, j'ai particulièrement détesté. Cela m'a disons... frustré et mis dans de mauvaises dispositions ! Heureusement, les scénaristes se sont rattrapés par la suite. Ce qui me dérange le plus en fin de compte, c'est que l'on n'ait pas pu faire nos adieux à Adele, un personnage que j'ai toujours adoré, surtout grâce à son interprète, l'excellente Loretta Devine. Nous n'étions pas là lorsqu'elle a rendu son dernier souffle. Nous n'avons pas pu assister à son enterrement. C'est un peu brutal. Mais la mort est ainsi faite me direz-vous. Un mois plus tard, Richard reste dans son coin à déprimer. Il ne veut pas entendre parler de Catherine et est rongé par la culpabilité. Cela se comprend tout à fait. Mais c'était tellement prévisible que l'émotion a dû mal à passer. On se demande bien d'ailleurs comment il peut évoluer maintenant. En admettant qu'il finisse par succomber aux charmes de la mère de Jackson en se disant bien entendu que c'est ce qu'Adele aurait voulu -qu'il soit heureux- on va raconter quoi sur lui ensuite ? Je milite depuis deux ans pour qu'il prenne sa retraite et je n'ai pas changé d'avis. Il a fait son temps au Seattle Grace. Il faut le garder dans les parages, car il reste important dans la vie de Meredith, mais en tant que régulier, il n'a plus rien à apporter. Et en même temps, j'imagine assez bien que le final de la série se déroule dans le contexte de son départ. Sinon, le saut dans le temps permet de retrouver Bailey comme si elle n'était jamais partie en lune de miel. Son anecdote sur ses problèmes intimes lors du voyage m'a bien fait marrer. Et je crois qu'il ne fallait de toute façon pas attendre grand chose de plus. On va voir maintenant si son mariage va tenir le coup, sachant que si ce n'est pas le cas, elle risque de renoncer à toute vie amoureuse !
Pendant ce fameux mois qu'il nous manque, les relations entre certains internes et leurs supérieurs hiérarchiques se sont approfondies : Stephanie est toujours en admiration devant Jackson, mais cela a l'air réciproque. Je suis désolé, mais je les trouve vraiment mignons tous les deux et je n'ai pas tellement envie qu'April vienne faire sa chieuse. Pourtant, elle m'a fait un peu de peine. Quand on y repense, leur séparation s'est simplement jouée sur une maladresse de sa part... Quant à Alex et Jo, ils sont devenus super potes. Ils ne couchent pas encore ensemble, histoire de faire durer un suspense qui n'existe pas vraiment. Je suis agacé. On est en train de pourrir la prometteuse Jo ! Pendant ce temps-là, Cristina et Owen couchent, couchent er recouchent et ils font bien d'en profiter car, bientôt, le chief n'aura plus du tout la tête à ça. Et c'est là que la molesse de l'épisode est presque acceptable : nos médecins vivent une journée normale en ignorant que la suivante, et les autres, auront un goût beaucoup plus amer ! Non non, pas de grande catastrophe à l'horizon. "Juste" la possible fermeture de l'hôpital.
En l'état, c'est un excellent cliffhanger. J'aime que l'affaire judiciaire prenne cette ampleur, même si je regrette un peu que l'on ne nous propose pas (encore) un épisode à la Law & Order, à la Cour. Ce serait sympa. Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que l'issue est courue d'avance à moins d'une grosse surprise. Tout l'argent que Meredith, Derek, Cristina et Arizona ont reçu va permettre de sauver le Seattle Grace-Mercy West. Evidemment. Callie, la seule qui est vraiment heureuse de cette future rentrée d'argent, ferait bien de calmer son enthousiasme dès maintenant. Pas sûr qu'elle touche un centime de la somme ! Mais à part ça, les réactions des uns et des autres étaient vraiment intéressantes, très réalistes. Et l'annonce de la grossesse de Meredith lors du dîner était super mignonne. Ellen Pompeo en presque devenue belle pendant un moment. Pour terminer, je n'ai pas des masses de choses à dire sur les cas médicaux du jour, si ce n'est qu'ils étaient légers et tout à fait regardables. C'était bien de parler un peu de Mark à travers le patient de Jackson. Eh oui, sa mort n'a pas affecté que ses collègues. Bref. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Heather est vraiment la nouvelle interne la plus "awesome". Quand est-ce qu'on creuse un peu son personnage ?
// Bilan // Un épisode "de transition", qui se laisse facilement regarder mais qui ne provoque ni un très grand enthousiasme ni une belle vague d'émotion. La suite s'annonce plus sombre...