Desperate Housewives [6x 11]
If... // 15 35o ooo tlsp.
Pour son retour après la courte trève hivernale, Desperate Housewives nous revient sur un exercice de style assez courant dans le monde des séries télévisées et qui permet de casser la routine. Suite au fameux crash sur Wisteria Lane, que je préfère appeler "incident aérien" d'ailleurs, les héroïnes s'imaginent à travers de brèves séquences ce à quoi leurs vies auraient pu ressembler si elles avaient fait d'autres choix et si leur destin avait été différent. Souvent, ce genre d'épisodes n'apporte rien et n'est qu'une pause dans la narration. C'est ce que je craignais pour Desperate et finalement, les scénaristes ont réussi à faire avancer les intrigues de chacun en même temps, même si tout est sans surprises.
J'ai d'abord envie de commencer par le dernier "what if?", celui de Lynette, qui était remarquable. La prestation tout en sobriété de Felicity Huffman a contribué à sa réussite. Alors que ses jumeaux sont entre la vie et la mort, Lynette s'imagine qu'ils sont sauvés mais que l'un d'entre eux est handicapé à vie. Elle va alors devoir se battre avec Tom pour aider son fils à grandir malgré son handicap et toutes les difficultés que cela engendre au quotidien. Elle sera chaleureusement remerciée lors de la remise des diplômes de celui-ci quelques années plus tard. Le discours était très émouvant. J'avoue qu'il m'a fait verser une petite larme. Ce petit bijou de quelques minutes est la preuve, s'il en fallait une, que les scénaristes et les acteurs de la série peuvent être très à l'aise dans le drama pur. Cela sonnait juste, c'était assez réaliste. Pourquoi ne pas user de cette corde sensible plus souvent ? D'ailleurs, cette intrigue aurait pu être une "vraie" intrigue sur plusieurs épisodes si les auteurs l'avaient voulu. On aura peut-être à la place quelque chose de tout aussi intéressant : Lynette perd un de ses deux bébés. Il va donc falloir surmonter cette perte et ne pas en faire pâtir l'enfant restant. Enfin il n'est pas encore né... C'est un sujet grave qui mérite d'être traité avec sérieux pour une fois. Il suffit de le vouloir !
Pour contrebalancer avec ces scènes qui ne sont pas d'une folle gaieté, avouons-le, c'est Gaby qui a pour mission de nous faire rire ! Son "what if?" à elle est un peu ridicule puisqu'elle s'imagine que si Celia a été sauvée lors de l'accident, c'est parce que Dieu a un plan pour elle. Elle essaye alors de lui trouver un don, qu'elle n'a vraisemblablement pas, et fait passer ses frustrations à travers elle. Au point qu'elle se retrouve au bout de vingt-ans avec une grande fifille au bord de la crise de nerfs si elle n'arrête pas tout de suite ses délires ! En plus de ça, Carlos l'a laissée tomber et Juanita ne lui donne pas souvent de ses nouvelles. Très vite, ce qui s'annonçait drôle devient donc pathétique et la transformation d'Eva Longoria en mamie plus que grisonnante n'est pas des plus réussies. L'intrigue la plus faible de l'épisode, clairement.
Du coup, Susan aussi tente de nous amuser ! Puisque Karl est lui aussi entre la vie et la mort, elle s'imagine ce que sa vie aurait pu être si elle était restée avec lui. J'ai aimé que l'on ne nous ré-invente pas le personnage de Karl pour l'occasion. Il est resté fidèle à lui-même et a continué à la tromper à tour de bras. Madame s'est réfugiée dans la bouffe et a grossi à vue d'oeil. Le coup du personnage qui devient énorme, on nous le fait tout le temps. C'est devenu un classique depuis Monica dans Friends (même si dans ce cas précis, elle ne l'est pas devenue, elle l'était !). Ca marche toujours, le minimum syndical de rires est assuré. Pas de quoi se relever la nuit pour autant puisque ça ne va pas plus loin que ça !
Karl toujours est au centre des toutes les attentions et pour cause : il meurt ! Comme je le disais lors de la review précédente, suite au cliffhanger, les scénaristes étaient dans une impasse : soit ils tuaint Karl, soit ils achevaient Orson. On a d'un coté un personnage qui a encore des choses à offrir et qui a beaucoup apporté à Bree en ce début de saison 6 et de l'autre un personnage devenu embarrassant, qui a perdu de tout son intérêt depuis plus d'un an. Le choix aurait donc dû être vite fait mais c'était sans compter la logique Marc Cherryenne ! Adieu la Bree sexuellement libérée, souriante, re-bonjour à la momie qui porte sur ses épaules tout le malheur du monde. Que vont-ils bien pouvoir faire d'un Orson paraplégique (qui finira sans doute par être un miraculé) et d'une Bree au bout du rouleau ? J'ai peur. En attendant, sur la fin du "what if?" lorsque Bree, qui a quitté Orson pour vivre pleinement sa passion avec Karl à ses risques et périls, apprend la mort de son ex-mari dans la solitude la plus complète, une belle émotion s'est dégagée. Il aurait fallu qu'il s'agisse de la réalité et non d'un rêve pour que cela soit vraiment bon et c'est un peu tout le problème de l'épisode : le "what if?" est plus intéressant que la réalité...
Pout terminer, tandis que Katherine n'est pas convier à la fête, Angie nous dévoile une petite part de son mystère. Elle s'appelle en réalité Angela De Luca et, contrairement à ce qu'on pouvait imaginer et contrairement aux habitudes, ce n'est pas elle la psychopathe. C'est la personne qu'elle fuit depuis des années. Elle a tué un homme accidentellement, c'est vrai, mais ce n'est pas la vraie raison de sa cavale. Je dois bien reconnaître que pour le moment, cette intrigue sait rester... intriguante ! Le passage au tribunal était déchirant et en même temps trop classique pour que l'on soit vraiment touché.
// Bilan // Cet épisode un peu spécial de Desperate Housewives privilégie le drama pur à la comédie et c'est à la fois rassurant et rageant de voir que les scénaristes tiennent encore la route dans ce domaine. C'est un chemin qu'ils n'empruntent plus que très rarement désormais et c'est pourtant essentiel à la série, un de ses ingrédients de base. Quelques belles scènes sortent du lot tandis que d'autres sont passe-partout et/ou prévisibles. La suite ? On risque de retomber dans la routine mais on en parlera le moment venu !
Desperate Housewives [6x 10]
Boom Crunch // 14 71o ooo tlsp.
Nous y voilà : chaque année à cette même période, les températures commencent à baisser tandis que les premiers flocons de neige tombent ça et là, on se dit qu'il faudrait que l'on se penche sur nos achats de Noël en sachant bien au fond que l'on s'y prendra au dernier moment et puis quelque part en Californie, Marc Cherry et sa bande de scénaristes se demandent ce qu'ils vont bien pouvoir inventer pour créer l'événement avant la trève hivernale de Desperate Housewives. La prise d'otage, c'est fait. La tempête, c'est fait. L'incendie, c'est fait. J'avais misé l'année dernière sur une grande inondation mais c'est raté : cette fois, un coucou se pose sur Wisteria Lane alors que c'est l'effervescence à l'approche de Noël. Les mots "coucou" et "poser" n'ont pas été choisis au hasard. On nous parle de "crash d'avion" depuis quelques temps pour qui suit les spoilers de la série et on se retrouve avec "ça". Pour tout dire, je préfère largement cette version des faits, moins spectaculaire, c'est sûr, mais sobre et crédible. Voir s'écraser le vol 815 de Lost en plein quartier résidentiel aurait été tout simplement ridicule. Maintenant que j'ai dis un tout petit peu de bien de cet épisode, laissez-moi en dire du mal... !
Je maudis les scénaristes d'être si prévisibles et si peu inspirés. Pourquoi structurer les épisodes "événements" toujours de la même façon ? Certains diront que c'est un respect de la tradition, d'autres parleront de cohérence, personnellement, j'ai opté pour la fainéantise ! Ca commence toujours de la même façon : boooo, un horrible événement se prépare... frissonez chers téléspectateurs, la catastrophe approche... et.... coupez ! Générique. "Three Days Earlier". Et nous voilà partis pour 40 minutes de "remplissage" avant que le drame n'ait enfin lieu pendant... 1 petite minute ! Mais que c'est gavant, bon sang ! Et ce n'est pas le résultat d'une quelconque frustration qui me fait dire ça, auquel cas l'équipe aurait réussi son coup puisque le but est de faire revenir les téléspectateurs en masse et les tenir en haleine. Non, c'est juste du dépit qui se transforme peu à peu en indifférence. Les cliffhangers sont totalement ratés.
Qui n'a pas compris ce qui allait se passer dans le prochain épisode pour Lynette et Gabrielle ? Sans doute personne. Lynette a sauvé la petite Celia qui a failli se manger l'avion en pleine face, elle sera donc chaleureusement remerciée par ses nouveaux ennemis les Solis. Comme dans l'épisode précédent, cette dispute entre les deux couples est en tous points risible. Gaby passe pour plus bitch qu'elle n'est vraiment, Carlos devient un monstre d'égoïsme et Tom ne fait rien. Ils ne sont pas censés être potes avec Carlos ? Pourquoi ne va-t-il pas le voir ? Ah oui j'oubliais, les hommes du quartier sont dépourvus de couilles. Marc Cherry en a fait son dîner il y a de ça 5 ans. Bref, il n'y a pas grand chose à retenir de tout cela, si ce n'est que les tentatives de vannes ont échoué et que la suite, on la connaît déjà par coeur. On peut également s'attendre à ce que Lynette perde un ou ses deux bébés au moment de la chute, histoire de se débarrasser complètement de cette idée stupide qui a rendu son personnage et son entourage pathétiques. On peut quand même les remercier d'avoir fait tomber Bree lorsqu'elle entonnait ses chants de Noël, ça c'était drôle et ça mangeait pas de pain.
Les Bolen ont bien failli voir leur grand secret révélé au grand jour ! Heureusement pour eux, il arrive toujours un miracle à Wisteria Lane à peu près à cette période : le personnage gênant est emporté par la grande faucheuse, cette fois représentée par une aile d'avion. Personne n'a oublié Victor et sa picket fence plantée dans le coeur, ou Sylvia emportée par une bourrasque. Là, c'est pareil. L'infirmière fait chier son monde avec son chantage à deux balles : on la tue et basta ! Pourquoi se creuser la tête ? Autant je trouve le mystère fil-rouge pas trop mal géré jusqu'ici, autant cette facilité scénaristique est scandaleuse et fait que l'on n'avance pas du tout puisque tout ce qui s'est dit sur le secret était off. On peut bien glisser le mot "terroriste" entre deux phrases, ce n'est pas ça qui va relancer l'intérêt !
Autre cliff' nul : "mais me dites pas que c'est pas vrai ? Bree serait-elle morte ?". Mais oui, on y croit. Trop de suspense là. Can't wait ! Sérieusement, le plan sur la main ensanglantée de Bree était de trop. C'est vouloir nous faire croire quelque chose qui est tout simplement impossible. En revanche, Orson est sûrement mort. Ben oui, maintenant qu'il a appris la vérité sur la liaison de Bree et Karl, quelle utilité pourrait-il encore avoir ? Sa réaction était relativement surprenante, toute en finesse : il a réussi à rendre Bree rouge de honte et il m'a fait beaucoup de peine le pauvre. Bree s'est tellement montée la tête autour de ce divorce... Et si les scénaristes avaient choisi d'achever Karl à la place de Orson ? Eh bien ce serait à la fois surprenant et idiot. Bree et Karl ont une alchimie parfaite, un des rares bons éléments apportés à la série dernièrement, ce serait dommage de s'en passer. Cela ne m'empêchera pas de gueuler comme un putois dans la prochaine review s'ils ont choisi la facilité en tuant Orson ! Vous l'aurez compris : quoiqu'il arrive, je ne serais pas content. lls se sont mis dans la merde tous seuls en même temps...
Terminons par la dernière intrigue, hors-crash celle-ci, qui est comme de par hasard la meilleure de l'épisode, et de loin : la folie de Katherine poussée à son paroxysme. Aucune surprise à la base : elle fait accuser Mike d'avoir tenté de la tuer en la poignardant. Susan nous fait donc son numéro et là, THE bonne idée : elle demande à la fille de Katherine, Dylan, de venir au chevet de sa mère et découvre alors qu'elle s'est inventée une vie avec Mike et que son cas est encore plus grave qu'elle ne le pensait. La scène où Katherine se met à pleurer, à crier, à courir partout pour finalement s'effondrer dans le couloir de l'hôpital était absolument brillante ! Dana Delany nous a offert une prestation quatre étoiles bouleversante.
// Bilan // Comme chaque année, l'épisode événement de Desperate Housewives tourne plus ou moins à la castastrophe mais c'est de pire en pire puisque les scénaristes ne prennent même plus la peine de chercher de nouvelles idées : ils se contentent de faire du copier-coller en espérant sans doute que l'on n'y voit que du feu. Malgré tout, il y a quelques bons moments de tension et une scène magistrale dont on se souviendra sans doute en repensant à la série quand elle sera terminée...
Desperate Housewives [6x 06]
Don't Walk On The Grass // 14 o8o ooo tlsp.
Desperate Housewives, c'est un peu comme Motus, vous savez, le jeu animé par Thierry Beccaro que l'on regarde de temps en temps, surtout quand on est en vacances et que l'on a rien d'autre à foutre à l'heure du déjeuner. Mais je vous arrête toute de suite ! Je ne suis pas en train de dire que DH se regarde quand on n'a rien d'autre à foutre. Non non non. Ce que je veux dire, c'est que, comme les candidats, les scénaristes plongent leur petite main innocente dans un bac rempli de boules bleues et noires, et par chance cette semaine, ils en ont tiré une bleue ! Ils ont donc dû écrire un bon épisode ! Vous trouvez ma comparaison tirée par les cheveux ? Moi aussi. Je ne sais pas ce qui me prend parfois...
Roulement de tambour... J'ai tiré la boule Bree ! Eh bien une fois de plus, son duo avec Karl a fait des miracles. C'était beaucoup mieux qu'avec la femme de ménage de la semaine dernière. On n'a pas cherché à nous sortir une morale à deux francs six sous, on est juste parti sur un vaudeville classique avec le mari, la femme et l'amant. Bon, le mari n'est apparu qu'à la toute fin de l'épisode mais il est sur le point de découvrir le secret de sa femme. J'ai envie de dire que c'est pas trop tôt ! Ce pauvre Orson a été plus fin observateur par le passé. Quant à Karl, c'est bien simple : il a perdu la tête ! Il a carrément demandé en mariage Bree, alors qu'elle n'est même pas divorcée et que leur relation est un grand n'importe quoi surtout basé sur le sexe. En même temps, il a toujours fonctionné comme ça et il n'en est pas à son premier mariage. Tout cela lui ressemble parfaitement ! La réaction de Bree est tout à fait logique également : elle ne dit pas non mais avant de dire oui, il va falloir que Karl fasse ses preuves. Ca promet ! J'essaye de profiter de cette intrigue amusante au jour le jour mais je suis quand même inquiet pour la suite des événements. Où tout cela peut-il bien les mener ? Orson va-t-il redevenir psychopathe ? Susan va-t-elle encore faire la gueule ? Le mariage aura-t-il lieu ? Est-ce bien sérieux franchement ? We'll see... Je note quand même une grosse incohérence : comment Bree peut-elle accepter de porter une broche (bon déjà...) aussi hideuse ?
En attendant que Katherine nous fasse un remake très attendu de Massacre à la tronçonneuse, je dois dire que sa folie douce m'amuse beaucoup. Les scénaristes n'ont pas fait dans l'originalité pourtant : Katherine appelle son plombier préféré au beau milieu de la nuit pour qu'il lui répare sa fuite dans l'espoir qu'il ne puisse résister à ses charmes et la prenne sauvagement d'abord dans un bain moussant, puis dans un lit orné de pétales de rose, le tout à la lueur d'une chandelle. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que Susan débarque aux cotés de Mike ! Et là, forcément, ça se tire les cheveux, ça se jette dans le bain et ça crie très fort. Classique mais efficace ! Angie, la nouvelle voisine, est soigneusement mêlée à tout ça et nous prouve qu'elle manie le mensonge aussi bien que les autres housewives. Elles sont toutes expertes en la matière, sauf peut-être Susan qui ne sait pas mentir. Son mystère n'avance pas, une fois de plus, mais au moins, il tient encore la route au bout de six épisodes. Ca change de l'albinos de l'année dernière. Bon, en attendant, que la mère d'Angie sache que sa fille est en cavale, ça ne nous apporte rien et je ne crois pas me tromper en disant que ça ne nous sera à aucun moment utile. C'était juste pour meubler et faire éveiller quelques souçons chez Katherine, si toutefois elle a encore un peu de lucidité.
Pour terminer, je tire les boules Lynette et Gabrielle en même temps : concernant la première, il n'y a plus rien à faire semble-t-il. Elle avait encore un fort capital sympathie l'année dernière malgré des intrigues nazes, cette saison, elle est juste super énervante, son coté donneuse de leçon qui ne balaye jamais devant sa porte devient insupportable. Tom n'arrange rien avec son comportement de vieil adolescent mais il trouve toujours le moyen de dire une ou deux choses pas si connes à sa femme. En ce qui concerne Gaby, heureusement qu'elle a Juanita ! A peu de choses près, je suis persuadé que l'intrigue du jour est une ressucée d'une storyline de Lynette datant de la première saison, mais comme la gamine est à mourir de rire, ça passe plutôt bien. Les scénaristes ont contourné le problème des gros mots que l'on ne peut pas dire à l'antenne, bien que ce soit le coeur de l'intrigue, avec brio ! Mention spéciale au dialogue entre Gaby et Carlos rempli de "blank" qui permettait de laisser libre cours à son imagination. J'ai particulièrement aimé le "Fine With Me... I -blanked- off earlier", qui était super osé quand même !
// Bonus // Hormis l'intrigue de Lynette, nulle à chier, et celle de Gaby, déjà vue mais toutefois amusante, on peut dire que cet épisode de Desperate Housewives était sympathique. Une des forces de cet épisode et plus généralement de ce début de saison, c'est d'éviter les intrigues trop cloisonnées. Elles se mêlent plus ou moins les unes aux autres et c'est du coup beaucoup plus rythmé.
Desperate Housewives [6x 02]
Being Alive // 14 3oo ooo tlsp.
"It Was Such A Beautiful Day On Wisteria Lane Until (...)" Suis-je le seul à trouver les monologues de Mary Alice de plus en plus exaspérants car de moins en moins inspirés ? Je les soupçonne même de reprendre les vieilles bandes. Parce que l'épisode qui commence sur "Personne n'aurait imaginé que cette si belle journée allait devenir un cauchemar", c'est la 15ème fois que l'on nous fait le coup ! Avec évidemment l'écho en fin d'épisode "It had been a horrible day (...)". Personnellement, je n'en peux plus. Ca me donne envie d'éteindre mon ordinateur de suite. Puis même la voix de Brendra Strong en devient insupportable alors qu'elle est pourtant magnifique. Je ne parlerai même pas de la promesse mensongère que "le jour suivant sera encore plus terrible". On a vu ce que ça a donné l'année dernière avec l'albinos. Heureusement, une fois passé ce cap fastidieux, l'épisode offre quelques choses intéressantes...
Comme on s'en doutait, Julie n'est pas morte. Ca aurait été trop couillu de la part de ce cher Mac (je n'ai pas oublié de lettre) Cherry. Cependant, il a récemment indiqué dans une interview qu'ABC s'était opposée à ce qu'il tue un des enfants de la série. On va donc lui donner le bénéfice du doute. N'empêche que si Julie avait été tuée, l'impact aurait été bien plus fort et l'émotion plus grande. Là, il n'y en a quasiment pas. Et je ne supporte plus de voir tous les voisins ramener des tartes et des cookies dans ces moments difficiles. Comme si Susan avait le coeur à manger... En parlant de la Mayer, elle nous joue encore le rôle éculé de l'amie trahie lorsqu'elle apprend que Julie s'est confiée à Lynette plutôt qu'à elle sur sa peur d'être tombée enceinte. Même si l'on comprend son énervement à ce moment-là, on ne peut s'empêcher de vouloir la baffer. Et puis franchement, cette histoire de grossesse sort de nulle part. C'est juste un moyen pas subtil du tout d'intégrer l'intrigue de Lynette à l'ensemble. Intrigue qui n'avance pas d'un poil d'ailleurs et qui tourne autour du pot avec une immense hypocrisie ! Le mot "avortement" n'est pas prononcé bien que le sujet soit évoqué. On peut s'estimer heureux qu'il le soit, ceci dit. Mais on sait très bien que Lynette ne le fera pas. Ce serait aller trop loin, j'imagine.
Puisque tout le monde pense que c'est Danny Bolen qui a étranglé Julie, ce n'est certainement pas lui. Immédiatement, et je ne dois pas être le seul à m'être fait la réflexion, c'est le père Bolen qui paraît être le coupable idéal. Techniquement, c'est possible. Il n'a pas eu besoin de s'absenter toute la nuit pour l'agresser pendant 10 secondes. Au niveau des motifs en revanche, ce serait a priori gratuit, pour le plaisir. Ou éventuellement pour protéger son fils. Mais de quoi ? Il est violent avec les femmes donc son père en fait autant ? Ana serait-elle alors sa prochaine victime ? Et le garçon avec qui Julie a couché, est-ce Danny ? Est-ce que ça ne pourrait pas être Nick justement ? Après tout, la petite Mayer nous a déjà montré la saison dernière son penchant pour les hommes mûrs ! Si l'on en vient à se poser des questions, c'est que ce mystère n'est pas trop mal géré pour l'instant. En même temps, au bout de deux épisodes, c'est la moindre des choses... Angie est beaucoup moins sympathique que je ne le pensais en tous cas. Elle n'a rien d'une Edie.
Les Mayer-Delfino étant, comme trop souvent, au centre de nombreuses intrigues, il y a le cas Katherine à ajouter au reste. L'épisode précédent laissait présager une vengeance explosive, Katherine se contente pour le moment de faire dans le pathétique. Elle tente comme elle peut de faire tomber Mike dans ses filets, surtout dans ces moments difficiles où une faiblesse est vite arrivée. Elle se ridiculise et se ridiculisera. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'un stratagème pour foutre la merde à partir du moment où elle a raconté à Orson que Mike a failli craquer. C'est faux et elle sait qu'Orson va aller le raconter à Carlos, qui va le raconter à Tom, qui va le raconter à Lynette... Le problème là-dedans, c'est qu'au final, c'est elle qui va se faire avoir et qui va passer (à juste titre) pour une mythomane. Elle sera donc plus misérable que misérable et elle n'aura plus grand chose à faire à part se casser/se suicider. A part ça, le duo Bree/Karl marche toujours du feu de Dieu ! J'aime la Bree dévergondée et brûlante ! Les remontrances de Gaby à Ana restent plutôt amusantes bien que prévisibles et puis c'est une très bonne idée d'avoir "offert" un compagnon à Mrs McCluskey. Roy sort un peu de nulle part mais c'était drôle et mignon.
// Bilan // Ce deuxième épisode de la saison réussit à donner un semblant d'intérêt au mystère fil-rouge de la saison (jusqu'à quand ?) mais vaut surtout le coup d'oeil pour les intrigues secondaires, celles qui ne prennent pas beaucoup de place mais qui amusent au détour d'un dialogue bien balancé. Malheureusement, une fois encore, la série pêche par un manque d'ambition et de couilles !
Harper's Island [Pilot]
Whap // 1o 5oo ooo tlsp.
What About ?
A l'occasion d'un mariage, famille et amis se retrouvent sur une île au large de Seattle, réputée pour un meurtre perpétré par un maniaque 7 ans plus tôt. Au début des festivités, tout ce beau monde ignore encore qu'ils vont vivre un véritable cauchemar. Les liens d'amitiés sont mis à rude épreuve et les secrets remontent à la surface quand des victimes sont retrouvées assassinées les unes après les autres. Ce qui s'annonçait comme un agréable week-end devient un terrifiant combat pour échapper à la mort. (AlloCiné)
Who's Who ?
Peut-on réunir un casting plus stéréotypé ? J'en doute ! Autant le dire tout de suite : la série reprend un à un tous les codes classiques des slasher movies. On n'est donc absolument pas étonnés de ne retrouver que de belles blondes et de belles brunes à forte poitrines qui ne ratent pas une occasion de se désaper ! A commencer par Katie Cassidy, que les fans de Supernatural connaissent bien. Elle a aussi fait ses armes dans... 7 à la maison ! Elle fait partie du casting de Melrose Place 2.0, où elle devrait nager comme un poisson dans l'eau de la piscine... Une Cassidy peut en cacher une autre ! Elaine Cassidy joue le rôle de la Sidney Prescott (Scream) de la série. La pauvresse est maudite. Sa mère est morte il y a 7 ans, assassinée par le fameux tueur en séries. Dans cette galerie de personnages si pauvre, elle est certainement la plus intéressante. C'est dire ! Il y a pas mal d'autres ravissantes idiotes, notamment une blonde bien atteinte interprétée par Cameron Richardson. Cette fille me fait un drôle d'effet. Elle a le visage de Meredith Monroe mais avec un look de péripatéticienne. C'est perturbant. Il y a des mecs aussi. Plutôt beaux aussi, même s'il y a un gros moche marrant et un petit moche mystérieux et inquiétant, avec tout plein de tatouages avec des têtes de mort, histoire de remplir les quotas. Le héros, Henry, est joué par Christopher Gorham, que l'on ne présente plus. Enfin si quand même : Popular, Jake 2.0, NIH Alertes médicales, Ugly Betty... Son couple avec Katie Cassidy n'est pas très crédible d'ailleurs. On notera également la (courte) participation de Harry Hamlin, vachement moins effrayant que dans Veronica Mars, et Richard Burgi, vachement moins marrant que dans Desperate Housewives. Tout ça ne vous donne pas envie ? C'est normal ! Attendez la suite...
So What ?
C'était une excellente idée de transposer l'univers du slasher movie à la télévision, sur 13 épisodes. Vraiment. Mais les bonnes idées ne font pas forcément les bonnes séries. En fait, elle aurait dû naître il y a une petite dizaine d'années, lorsque le genre explosait au ciné avec les Scream et autres Souviens-toi l'été dernier. C'est d'ailleurs à cette dernière saga que Harper's Island ressemble le plus. L'ambiance port de plaisance certainement. Malheureusement, elle arrive après la bataille. Le genre n'a plus vraiment la côte et comme la série se contente de reprendre ses codes sans jamais rien révolutionner, hormis le format, eh bien c'est sans surprises, pas flippant pour un sou et un peu ringard sur les bords. Le plan du tueur de dos et de préfèrence encapuchonné, on connaît. La forêt sombre avec les bruits inquiétants du vent, on connaît. Le pont en bois qui craque, pareil. J'ai déjà parlé des filles faciles et des beaux mecs blagueurs. Le pire cliché revient à la petite fille psychopathe et son "One by One" censé être flippant. La plupart des personnages possèdent leur petit secret relatif à leur passé et on tombe très vite dans le soap bas de gamme, avec des demandes en mariage à tout va, des ex qui refont surface... En bref, on s'ennuie déjà ferme devant Harper's Island et ça ne fait que commencer ! Je pensais reviewer tous les épisodes mais ce pilote m'a bien refroidi. Même pas envie de voir le deuxième... A moins que vous ayez gardé votre âme d'adolescent, ou que vous en soyez un, je vous conseille de ne pas gâcher vos beaux souvenirs d'émois screamesques avec cette série daubesque (pour la rime : de rien).
// Bonus // Et une bande-annonce (qui est bien meilleure que la série) :
Dire que c'est sur CBS... Vous ai-je dis que c'est sur M6, en France, que vous pourrez la découvrir ?
Nip/Tuck [5x 21]
Allegra Caldarello // 2 1oo ooo tlsp.
Strangers in the night tintintintin (...) La chanson de Frank Sinatra résonne encore dans ma tête, tant elle était présente dans cet épisode. D'ailleurs, je ne l'ai pas vraiment trouvé bien utilisée. Habituellement, il y a un véritable lien entre les paroles des chansons et les intrigues mais là, ça servait à la limite à rendre encore plus décalée le cas Logan Taper. Richard Burgi (The Sentinel, Desperate Housewives ...) joue les guests et nous présente une perversité que je ne connaissais par encore : l'amour physique avec des objets. Je ne comprenais pas au début où on voulait en venir avec cette passion du personnage pour les meubles, la décoration, le design, tout ça. J'étais loin d'imaginer que son kiff, c'était de faire l'amour avec des canapés, ou des tables d'opération, entre autres. Evidemment, c'était très drôle. Mais c'était effrayant aussi. Ce moment où il écarte le canapé comme il écarterait les cuisses d'une femme ... c'est vraiment perturbant. Et je le redis : quand on croit que Nip/Tuck nous a fait tout fait dans le trash, ils trouvent toujours autre chose ! C'est bluffant. Je suis quand même un peu déçu que le Dr Taper se réduise à ça. Je pensais sincérement qu'il était parti pour remplacer Christian. C'est le même type d'homme en plus. Je doute qu'on le revoit après ça. Toujours pas de nouvelles de Raj sinon, j'ai bien l'impression que son histoire en restera là. C'est bien dommage.
Liz gagne encore en profondeur dans cet épisode où on l'on découvre que c'est sa mère (Lilian Hurst, qui est aussi la mère de Hurley dans LOST) qui est responsable de son mal-être, de ses complexes. Elle passait son temps à la rabaisser quand elle était plus jeune et ça n'a pas vraiment changé. Le petit discours que Liz prononce à sa mère était très fort mais il y a quand même quelque chose qu'il faut reconnaître : sa mère n'a pas complétement tort quand elle dit que tout prend son sens lorsqu'elle apprend que Christian a un cancer. Ben oui, sans son cancer, Liz et Christian n'auraient jamais été ensemble, il n'aurait jamais posé les yeux sur elle autrement que professionnellement ou amicalement. En définitif, n'est-ce pas mieux ainsi ? Liz va forcément beaucoup souffrir quand Christian sera parti mais aurait-elle vécu toutes ces choses dont elle rêvait (le mariage, la belle robe) sans lui ? Un autre qui va beaucoup souffrir quand Christian sera parti, c'est Sean. Il a dû mal à accepter que Christian puisse mourir et l'idée de lui trouver un remplaçant lui est insoutenable. La dernière scène, celle où il regarde la vidéo de Christian, Julia et lui quand ils étaient jeunes (et que l'on nous a déjà montré mille fois), m'a laissé un goût amer. Teddy s'approche de lui et lui dit qu'elle, elle sera là pour lui quoiqu'il arrive. Ca sort de nulle part ! C'est faux ! Elle ne sera pas là pour lui, comme elle a bien failli ne plus être là pour lui à l'épisode précédent, et comme elle ne sera certainement plus là pour lui dès le prochain épisode, qui est le season finale. J'aime bien ce personnage mais en voilà une qui va encore faire bien souffrir ce pauvre Sean ... Le cas médical du jour m'a un peu ennuyé et pas vraiment ému. Il me semble pourtant que c'était le but, en plus de faire un parallèle avec Christian et Liz. D'ailleurs, je ne me souvenais plus du tout de cette patiente de la saison 2, surnommée "Pussy Lips".
// Bilan // Un épisode plutôt intéressant et franchement déprimant mais un peu ennuyeux par moment.