Hung [Saison 3]
Saison 3 // 1 030 000 tlsp.
J'ai encore du mal à comprendre comment une série avec un pitch comme celui de Hung -pour les incultes, je le rappelle : les péripéties d'un quarantenaire bien monté qui se prostitue pour arrondir ses fins de mois- puisse ne pas connaître un plus grand succès. Alors que les deux premières saisons pouvaient bénéficier du soutien de HBO grâce au puissant lead-in de True Blood, la troisième a dû se contenter des scores plus modestes de Boardwalk Empire comme rampe de lancement. On comprend pourquoi la série est passée cette année à plusieurs reprises sous la barre du million. Autant dire qu'elle a bien peu de chances de survie mais, au fond, ce ne serait pas dramatique. Hung avait tous les atouts nécessaires pour devenir culte, un peu à la manière d'un Weeds par exemple, mais son potentiel n'a jamais été exploité à fond par les auteurs. La première saison était brouillonne, mais authentique voire poétique. On ne l'attendait pas du tout sur ce terrain-là, en évitant soigneusement le racoleur et le vulgaire. Cela n'a pas dû jouer en sa faveur malheureusement. La saison 2 était moins mignonne et encore plus brouillonne. Là, je dois dire que j'ai moi même failli laisser tomber. Mon seul attachement aux personnages m'a fait rester jusqu'au bout, et c'est celui-là même qui m'a motivé à regarder la troisième saison. Et j'ai bien fait...
... car c'est sans aucun doute la meilleure, en tous cas la moins foutraque -une impression pour la première fois que les scénaristes savaient où ils allaient- mais peut-être aussi la moins "jolie". Exit les enfants de Ray, qui se contentent juste d'apparaître mais qui n'ont plus la moindre intrigue à eux, et bienvenue à Jason, un nouveau mâle aux mensurations très avantageuses de partout qui va pousser notre héros à prendre enfin son destin en main (et pas que). Eh oui, la solution était finalement simple et évidente : pour le stimuler, il lui fallait un concurrent... de taille. Qui est d'ailleurs devenu au cours de la saison un collègue mais cette relation n'a pas vraiment eu le temps d'être exploitée compte tenu des événements. C'était en tous cas un soulagement de voir enfin la petite entreprise de Tanya et Ray fonctionner, réussissant même à fermer son clapet à cette chère Lenore (finalement trop peu présente). J'ai aimé voir Tanya en action, prodiguant ses conseils devant un auditoire pénétré. C'était bon de la voir enfin confiante, heureuse et un peu moins maladroite (parce que sa gaucherie devenait franchement lourde en saison 2). Sa poisse légendaire l'a bien vite rattrapée et il faut dire qu'elle est entrée dans la gueule du loup toute seule comme une grande en accordant sa confiance à Charlie, qui ne semblait pourtant rien avoir d'un honnête homme. C'est un peu à lui que l'on doit le mauvais Season Finale, qui ferait même un médiocre Series Finale...
Jessica, bien plus que Ray, a souvent obtenu les scènes les plus touchantes de la série et cette saison, ils les ont même partagées. Je pensais naïvement qu'il finirait ensemble au bout du compte. Il me semblait que c'était l'un des buts principaux de la série. La révélation sur les activités de Ray n'ont fait que les éloigner encore un peu plus et je trouve dommage qu'en cas de non-renouvellement de la série -fort probable- on s'arrête là-dessus. On va dire que "C'est le jeu ma pauvre Lucette". La "surprise" de Sandee à l'attention de Lenore -un coup de feu- est surprenante mais tout à fait dans l'esprit du personnage. Elle est folle et on peut d'ailleurs l'en remercier car elle a contribué à rendre la saison plus fun (ainsi que l'intrigue mettant en scène Ana Ortiz (Ugly Betty) dans la peau d'une flic nympho). En cas de saison 4, je ne m'inquiète pas une seule seconde pour la rousse flamboyante : elle n'est certainement pas morte. On a l'impression que Sandee lui tire dans les jambes. Peu de chance donc qu'elle se retrouve avec une balle entre les deux yeux ! Quand bien même, cela reste un cliffhanger bien décevant. Il n'implique aucun des personnages principaux. Ray et Tanya filent dans la nuit, heureux d'avoir sauvé de justesse Happiness Consultants après une drôle de négociation avec Charlie. Et moi, j'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps ! Enfin pas tout à fait, on a quand même vu cette saison l'objet du désir : le sexe -enfin une bonne moitié pour être précis- de Ray ! Oh, c'était furtif et c'était sans aucun doute une prothèse voire une retouche numérique, mais c'était effectivement aussi impressionnant que promis ! On a donc pas tout perdu...
// Bilan // Plus piquante, plus fun, mieux maîtrisée mais moins poétique et moins subtile, la saison 3 de Hung n'a pas à rougir de ses performances. La série ne correspond toujours pas ce que l'on appelle "un bon coup" mais elle a de l'amour et de la passion à revendre ! Si HBO la renouvelle, j'en serais ! Si elle ne lui fait pas cet honneur, je m'en remettrais très vite. Hung n'a jamais atteint l'orgasme alors ce serait quand même dommage de ne pas lui en laisser la chance...
Hung [2x 10]
"Even Steven" Or "The Luckiest Kid In Detroit" (Season Finale) // 2 3oo ooo tlsp.
A mon grand regret, je ne me sens plus la force de défendre corps et âme Hung. Je ne peux que donner raison aux détracteurs de la série aujourd'hui : son charme a fané. La saison 2 a brassé beaucoup d'air. Là où je pensais que la saison 1 jouait simplement la carte de la lenteur pour mieux introspecter, il n'y avait qu'un grand vide artistique en réalité. Un manque d'ambition, accompagné d'un manque d'idées. C'est sans doute un peu la faute de HBO qui n'a pas souhaité mettre la main au portefeuille. N'offrir que 10 épisodes de 26 minutes, c'est ce qui s'appelle être radin. Que raconter en si peu de temps ? Comment faire évoluer les personnages tout en restant crédible ? J'ai encore envie de prendre la défense des scénaristes qui ont quelques circonstances atténuantes. Mais ils ont voulu trop en caser en trop peu de temps. Ils se sont perdus en conjecture avec des histoires secondaires peu inspirées, pas essentielles. Je pense forcément à Mike et Frances en disant cela. Je les aime bien. Ce n'est pas le problème. On leur a juste porté plus d'attention qu'ils ne méritaient. Le pire, c'est que l'on ne met pas un point final à leur intrigue dans ce Season Finale. Mike va-t-il reconquérir le coeur de sa belle vieille ? Il faudra apparemment attendre pour le savoir. Sauf qu'on s'en fout (un peu). Je ne peux pas faire autrement que d'évoquer les enfants Drecker. On leur avait promis plus de temps de parole pour cette saison 2 et ça n'était qu'un leurre. Ils restent toujours des mystères et je crois de toute façon que leur singularité ne sera jamais expliquée/exploitée. Dès lors, il aurait été presque préférable qu'ils n'existent pas. Darby était transparente. Quant à Damon, il a toujours eu droit à des scènes intéressantes coupées en pleine action. Que s'est-il passé quand il a pris la main de Tanya ? On ne le saura pas tout de suite. Dommage de nous faire languir pour si peu. Ce n'est pas très vendeur au final.
Cela fait un petit moment que je ne suis plus en amour avec Tanya. Elle me fait toujours rire de temps à autres mais sa gaucherie et ses éternelles excuses ont eu raison de moi. Le personnage méritait mieux que ça. Là encore, son potentiel n'a pas été exploité. Il n'y a bien que sa rivalité avec Lenore qui avait un intérêt mais elle n'aurait pas dû durer aussi longtemps. Lenore, d'ailleurs, est quasi-absente de cet épisode, quasi-muettre. Ca ne lui ressemble pas et ça ne fait que renforcer ce sentiment d'un final désincarné où tout le monde est là, inconscients. Il n'y a que Jessica qui s'en sort à merveille dans cet épisode. Elle vole complètement la vedette à Ray à tel point que j'ai cru à un moment donné que c'était elle l'héroïne de la série. Et puis Anne Heche ose bien plus que Thomas Jane. Sans nous montrer clairement sa choupinette, elle nous a livré de lourds indices sur sa constitution : un peu de peau et pas de poils. J'aime beaucoup cette actrice et je crois que j'aurai préféré ne pas en voir autant. Ca la démystifie un peu. Bon c'est pas une diva intouchable non plus hein... Jessica est la seule qui a réussi à être émouvante grâce à ce grand élan de liberté qui s'est emparé d'elle. Je l'ai trouvé rayonnante. Elle s'est mise à revivre. C'était beau. Face à elle, Ray a même repris quelques couleurs. Mais pas longtemps. Néanmoins, si la saison se termine sur une scène un peu faible, elle a le mérite d'être positive et de remettre les compteurs à zéro.
// Bilan // Un Season Finale plein de promesses. Seront-elles tenues ? Mais aussi un Season Finale plein de déceptions. Tout ça pour ça ? Hung reviendra l'été prochain pour une troisième saison et elle a tout intérêt à se remettre en question. Son beau potentiel a été réduit à néant par un manque de tout. Nous méritons bien mieux, nous qui lui sommes resté fidèles malgré tout.
Hung [2x 09]
"Fat Off My Love" Or "I'm The Allergen" // 2 53o ooo tlsp.
Depuis le début de Hung, je trouve le jeu de Thomas Jane un peu limite mais cet épisode m'a permis de découvrir qu'il jouait extrêmement bien les mecs qui se font réveiller par une sonnerie de portable. Ah la pose était naturelle, la voix éraillée juste comme il fallait... C'était bluffant ! Plus sérieusement, que ce soit avec Jane (Thomas) ou Jane (Adams), je suis toujours partagé sur les prestations. Ca ne sonne pas juste mais je n'arrive pas à savoir si c'est à cause de leur jeu limité ou de ce que les dialoguistes leur font dire. Je n'ai pas été très convaincu par les crises à répétition de Tanya en tous cas. C'est marrant de temps en temps mais là c'était too much. Elle n'a pas dit des choses complètement stupides cela dit. Je ne parle pas de ses multiples "fucking" mais plutôt du discours sur les gens gentils qui se font toujours avoir. C'est cruel mais un peu vrai. Ca explique en tous cas très bien les dérives récentes de ce personnage, dont la vraie nature est la gentillesse, le respect des règles et la sincérité. Elle voudrait se transformer en Lenore mais elle en est incapable. Elle n'est pas et ne sera pas Lenore. La réponse de Ray est comme toujours très molle. Répond-t-il quelque chose d'ailleurs ? Il se content d'écouter et d'éventuellement pardonner. Un comportement qui ne plaît pas toujours et qui n'est pas très "télévisuel" disons. On s'ennuie toujours un peu avec Ray. Heureusement que les gens autour de lui bougent dans tous les sens, et tant pis si c'est n'importe comment !
Son renvoi est survolé, et sera sans doute approfondi plus tard. Si ça pouvait être un moyen pour qu'il se consacre uniquement à sa vie de gigolo, ce serait pas mal. J'aimerais que l'on se débarrasse de tout ce superflu pour se concentrer sur l'essentiel. Pas de cliente du jour d'ailleurs, ni de retour d'une ancienne, sauf si l'on compte "Horny Patty". A la limite, ce sont les passages sur Jessica et Ron qui étaient les plus réussis. Le scandale en pleine remise de prix est un coup classique que Hung aurait pu nous éviter mais ce sont les conséquences qui nous importent. De manière un peu attendue, Jessica et Ray s'embrassent et on imagine qu'ils ne vont pas faire que ça dans le lac. J'aimerais beaucoup que le couple se reforme "pour de bon" et que la saison 3, qui vient d'être commandée, se centre sur la double vie de Ray entre son nouveau métier et Jessica. Je rêve sans doute un peu... Une fois de plus, les ados n'ont pas eu grand chose à faire à part observer le désastre. Il y a quand même eu un dialogue intéressant entre Jessica et Darby. "Do You Like Me Fat?". Une curieuse question à laquelle Jessica va tenter de répondre du mieux qu'elle peut. Je n'ai pas pris son "I Like You Fat" pour un mensonge mais plus comme une façon de montrer à Darby la stupidité (légitime) de sa question. Non, évidemment, elle préférerait qu'elle soit mince mais elle est ainsi et ce n'est pas dramatique.
// Bilan // Malgré la jolie scène finale, cet épisode de Hung navigue entre deux eaux. Pas mauvais, non, mais pas vraiment bon non plus.
Hung [2x 07]
The Middle East Is Complicated // 2 52o ooo tlsp.
Bon bon bon... La capture d'écran ci-dessus, je l'offre gracieusement en espérant attirer le pervers. C'est aussi pour cette raison que cette review contiendra un certain nombre de vulgarités. Chatte, bite, couilles, ça marche toujours très bien en mot-clés Google. Ceux qui ont vu cet épisode noterons tout de même que j'ai eu la décence de ne pas tout montrer. Car Rebecca Creskoff a osé tombé le haut mais aussi le bas. Et je ne rigole pas : on voit sa chatte, sa touffe, son pubis. Tout ça. On n'en est pas encore aux grandes et petites lèvres, on reste classe sur HBO mais ça fait tout de même un choc. Ca reste très inhabituel à la télévision américaine, même sur cette chaîne. Parce que finalement, quand on voit autant d'une actrice, c'est qu'elle a un rôle très très secondaire. Là, Lenore n'est certes pas l'héroïne de la série mais c'est un personnage important. Dire que Rebecca va aller se frotter aux Desperate Housewives dans quelques mois ! Ca va drôlement la changer. Plus de ballade la touffe au vent ! J'osais espérer que cela donnerait des idées à Thomas Jane mais ce n'est pas encore pour cette fois... En revanche, la caméra insiste bien sur le paquet dessiné par son jogging. Et je jure que je ne suis pas un obsédé. C'est fait exprès ! Le réalisateur s'amuse bien en tous cas. Reste à savoir si l'acteur met une chaussette dans son boxer pour offrir cette jolie vision... Ah tiens d'ailleurs, vous saviez qu'Alexander Skasgard de True Blood ne portait pas de cache-sexe pendant le tournage de ses scènes dénudées dans la série ? Eh bien maintenant vous le savez ! Allez hop, ce passage va cartonner dans Google.
Et si je vous parlais de l'épisode maintenant ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins : il m'a à nouveau déçu. Je veux dire, c'est pas mal, ça se laisse suivre avec plaisir. Mais où est passé le vrai Hung ? Celui qui est finement écrit ? Après le castor, on nous a ressorti une métaphore pour le vagin. Cette fois, c'était le "hummus". Remarquez, c'était plus original et inspiré. Puis j'adore la voisine hystérique de Ray. Ses apparitions sont toujours bonnes à prendre. La guéguerre virtuelle avec la cliente de Ray m'a bien amusé. C'était, encore une fois, original ! Dans le genre surprenant, tout le monde se met à coucher avec tout le monde. Ray et Lenore, on s'en était douté. Ce n'est qu'une façon pour Lenore d'avoir encore plus d'emprise sur Ray et de foutre en l'air sa relation avec Tanya. Voilà qui me paraît plus logique qu'une envie soudaine de se le taper. Par contre, que Tanya couche avec Charlie, je ne m'y attendais pas du tout. Ca ne m'avait pas traversé l'esprit une seule fois. Au final, ça n'a pas grand intérêt. En revanche, je viens de comprendre que Charlie, malgré son métier, est le personnage le plus censé de la série. Comme quoi... A part ça, les enfants de Ray sont totalement aux abonnés absents et Jessica se découvre des tâches, soit-disant de stress. Elle panique et on s'emmerde un peu. Heureusement que Anne Heche est géniale ! Alors, enceinte ou pas enceinte ? Ah et l'affaire Francis/Mike a perdu de sa faveur à force d'être survolée.
// Bilan // Pas plus convaincu par cet épisode que par le précédent, et à peu près pour les mêmes raisons. Il ne faudrait pas que Hung se transforme en Californication bis. On n'en est pas encore là mais attention...
Hung [2x 06]
Beaverland // 2 5oo ooo tlsp.
Je crois que j'ai un problème avec l'ordre. Vous voyez, ce qui m'a dérangé dans cet épisode et de manière plus générale dans la structure de la série, c'est que l'on ne suit pas les règles habituelles. Les scénaristes commencent une intrigue qui devrait ne durer qu'un épisode mais font le choix de ne pas la terminer maintenant mais plus tard et pas forcément dans le prochain épisode. On se retrouve donc avec des moitiés d'intrigues, voire des quarts, avec d'autres qui restent en suspend on ne sait pourquoi et comment, d'autres qui avancent de manière trop fulgurante et d'autres qui partent aux oubliettes purement et simplement. Du coup, cette semaine, Damon et Darby apparaissent à peine, juste le temps de nous montrer qu'ils sont toujours plus clairvoyants que leurs parents et qu'ils sont accessoirement toujours en froid. On reprend l'intrigue de Mike en nous faisant miroiter la révélation du job secret de Ray à celui-ci. Cela n'aura pas lieu puisqu'on part rapidement sur autre chose. On ne perd pas aux changes mais la frustration est là malgré tout et elle est bien inutile. Je relève au passage ce moment où Tanya remet en question la virilité de Ray afin de faire tourner les choses à son avantage. Smart ! Mais, encore une fois, il faudra attendre pour savoir si le stratagème a fonctionné... Au lieu de ça, on nous colle une nouvelle intrigue "sexe", plutôt intéressante d'ailleurs puisque la nouvelle cliente de Ray est frigide. Elle n'est pas vierge mais elle n'a jamais connu les joies du sexe. Ca ne lui fait pas d'effet. La mission de Ray est donc de lui faire découvrir l'orgasme et ça commence mal. Pas mal !
Jessica est très présente dans cet épisode, chose qui ne me dérange pas le moins du monde puisque j'adore Anne Heche et j'ai eu le plaisir de retrouver Marin Frist de Men In Trees pendant quelques minutes. Le castor de Jessica vaut bien le raton-laveur de Marin ! La comparaison était inévitable. J'ai envie de croire au fond de moi à un clin d'oeil mais c'est sans doute plutôt un heureux hasard. Bref, l'histoire du castor était prétexte à de gros sous-entendus pas très fins sur le complexe d'infériorité de Ron vis à vis de Ray. Saviez-vous qu'en anglais, le mot "beaver" se rapporte aussi au sexe féminin ? Je ne sais pas d'où ça vient précisément mais je suis à peu près sûr que ça a un rapport avec les poils... Toujours est-il que ce n'était pas subtile pour deux sous mais amusant. Si la métaphore vous a échappé, revoyez les quelques en scènes avec ce regard neuf et vous allez tout de suite comprendre, et rire.
Sinon, Tanya m'a bien botté cette semaine. Surtout lors du dîner avec sa mère et ses amis. Elle veut tellement prouver qu'elle n'est pas une ratée qu'elle se transforme quasiment en mythomane. Elle trouve le bonheur dans le mensonge ou, pour être plus soft, dans la transformation de la réalité. Son pote P.I.M.P. n'est toujours pas d'une grande utilité au final, par contre. Bon et puis il y a Lenore. Ses répliques font toujours mouche mais son soudain intérêt pour Ray -à moins que ce soit une diversion- me paraît totalement illogique. En saison 1, il ne l'intéressait pas, même après y avoir goûté. Pourquoi l'intéresse-t-elle tout à coup ? On remarque que les rôles entre Tanya et Lenore sont en train de s'inverser. Lenore se veut confidente et Tanya se veut efficace. Combien de temps cela peut-il durer ?
// Bilan // Je n'ai pas retrouvé dans cet épisode la subtilité d'écriture habituelle. Mais la fraîcheur et le charme sont bien là, intacts.
Hung [2x 05]
"A Man, A Plan" Or "Thank You Jimmy Carter" // 2 43o ooo tlsp.
Je vous ai déjà dis que je trouvais que Thomas Jane ressemblait comme deux gouttes d'eau à Rocco Siffredi sur le dernier plan du générique de Hung ? J'y pense chaque semaine et il fallait que ça sorte ! L'épisode maintenant. On en est pile à la moitié de la saison (10 épisodes franchement, si c'est pas du foutage de gueule !) et la série est dans le creux de la vague. Je n'ai pas détesté cet épisode qui avait ses bons moments mais je l'ai trouvé très mollasson comparé au précédent notamment, et frustrant. J'attendais vraiment que Ray puisse s'attaquer comme il se doit à la vieille peau, assez touchante par ailleurs, puisque c'est une intrigue qui traîne depuis le Season Premiere, et je j'aime pas du tout le revirement de situation choisi par les scénaristes. Pourquoi vouloir tout à coup mettre en lumière ce personnage ultra-secondaire et inintéressant qu'est Mike ? Dans le fond, lui aussi il est touchant, mais comment dire qu'en s'en fout, tout simplement ? Et puis l'enchaînement des événements est mal écrit, absolument pas crédible. Je sais bien que Ray n'est pas très malin mais de là à envoyer son pote Mike à sa place pour ce date... Je pensais que la "White Whale" s'en offusquerait et pas du tout finalement. C'est vrai que c'était surprenant. Mais je n'adhère pas ! Et si le but était juste de nous faire frissonner au sujet du secret de Ray qui aurait pu être découvert, c'est raté ! Non vraiment, je suis très déçu. En plus, on nous a privé de Lenore, qui n'est quasiment pas apparue, et on n'a pas eu droit ni à du grand Ray ni à du grand Tanya. Le passage face à "Horny Patty" était pas mal mais sinon...
La partie sur les enfants et plus précisément Damon était plus convaincante. Encore que. Disons que j'aime le thème traité parce qu'il sort complètement de l'ordinaire, qu'il touche aux tabous, mais dans l'exécution, c'est un peu raté. Faute de temps probablement, on n'entre pas au fond des choses et c'est vraiment dommage. Que Damon soit quasiment amoureux de sa propre soeur jumelle, c'est assez fou comme ça. Pourquoi vouloir traiter cela en partie sur le ton de l'humour ? Les délires de Damon qui a pris de la drogue sans le vouloir étaient vraiment de trop étant donné que ce n'était pas drôle et que ça devenait même lourd sur la fin. Par contre, la lecture du poème était un moment très réussi parce qu'aussi gênant pour nous téléspectateurs que pour Darby. Etant donné qu'elle n'est pas du tout réceptive (et on la comprend) je ne vois pas trop où cette intrigue peut nous mener... Sinon, le passage Jessica/Ronnie dans le lit conjugal (puis en dehors) était plutôt amusant. Ronnie confirme qu'il est un bon ressort comique. On ne l'aurait pas cru !
// Bilan // Les scénaristes de Hung donnent parfois l'impression d'être des débutants, comme si c'était leur première série. Ils commettent des erreurs bien regrettables, pourtant faciles à éviter, et ils ont en même temps entre les mains une belle matière, de bonnes idées et une envie indéniable de bien faire. Je préconise donc l'indulgence.
Hung [2x 04]
*
"Sing It Again, Ray" Or "Home Plate" // 2 35o ooo tlsp.
Voilà un épisode qui m'a fait beaucoup rire à de nombreuses reprises. On était loin de l'émotion de la semaine dernière, mais ça me va aussi. La scène où Ron péte un plomb au petit-déjeuner sous les yeux éberlués de sa belle-mère était anthologique ! Il voulait juste sa "fucking" omelette quoi. Depuis le départ, ce personnage n'a pas grand intérêt mais s'il pouvait avoir ce genre d'accès de rage de temps en temps, son utilité serait prouvée (et approuvée). Son désir d'enfant et le quiproquo qui s'en suit m'ont amusés. Ca pourrait vraiment être facile et bas de gamme si ce n'était pas aussi bien écrit et s'il n'y avait pas une cohérence d'ensemble. Pendant ce temps-là, on commence à comprendre que Lenore a pris un pouvoir énorme dans les vies de Jessica, Tanya et Ray. Elle connaît leurs secrets et peut les faire chanter ou les manipuler à sa guise, si elle le souhaite. Nulle doute qu'elle s'en servira en temps voulu ! J'aimerais assez que Jessica découvre la nouvelle activité de son ex-mari avant la fin de la saison quand même. Il ne faudrait pas que ça devienne une finalité, le fait qu'elle le découvre. Ce n'est pas si important. Pour revenir sur les moments marrants de l'épisode, grand oui à la scène de cul très originale où la cliente de Ray lui demande de la prendre par derrière (jusque là, tout va bien) en lui chantant "Happy Birthday To You" ad lib. Du grand n'importe quoi qui m'a fait penser aux délires passés de Sex & The City. Samantha aurait pu nous faire ce coup-là ! Ca fait forcément mieux passer l'idée de vieillir...
La personnalité de Damon continue d'être explorée et on entame un rapprochement encore plus poussé entre Tanya et lui. Je pense vraiment que ça va se finir au lit. Peut-être dès le prochain épisode d'ailleurs ! On ne l'a pas vue le raccompagner ! Non mais plus sérieusement, ces deux-là étaient fait, si ce n'est pour être ensemble, en tous cas pour se rencontrer. Ils sont tous les deux laids, bizarres et paumés. Il y a forcément quelque chose à faire de leurs détresses respectives. Le poème très fleuri de Tanya, intitulé "Phallus", m'a bien fait rire. C'était totalement ridicule dans le fond mais touchant au final. Comme toujours quand elle entreprend quelque chose. C'est la même chose quand elle essaye de rattraper un papier sur un tapis roulant. Forcément, ça dérape... Bref, "I Can't Be Fucked 'Cos I'm Already Fucked", yeah !
// Bilan // Hung prend parfois des airs de Sex & The City mais avec des moches, mal fringués et qui n'habitent pas New York. Ca me plait, en fait. Voilà ce qu'il reste quand on enlève les paillettes.
Hung [2x 03]
"Mind Bullets" or "Bang Bang Bang Bang Motherfucker" // 2 53o ooo tlsp.
J'aurai pu n'accorder que deux étoiles à cet épisode dans le sens où il ne fait rien avancer du tout et faire autant de surplace quand on a que 26 minutes à occuper dix fois par an, c'est moyennement recevable. Mais l'étoile finalement gagnée vient du fait que Hung prend le temps d'approfondir les choses et particulièrement dans cet épisode où tout est dans les dialogues, finement écrits et pensés. Je pense en particulier à la séance de cinéma avec Ray, Tanya, Darby et Damon qui était très riche et assez émouvante sans en faire des caisses. C'est une émotion toute simple et furtive qui s'échappe d'un mot ou d'un regard. "I'm not going to climb into any box, and I'm not going to climb out of any box. If there even is a box, someone else put it there. Not me." J'adore cette phrase de Damon un peu naïve mais tellement vraie ! Je suis parfaitement d'accord avec lui. Si Darby et Damon ont une utilité, c'est bien celle de dire des choses censées et intelligentes de temps en temps, et c'est aussi ce qui les différencie de leurs parents, moins réfléchis, qui vivent (trop) dans l'instant. On se retrouve avec un schéma classique mais réaliste où les enfants tentent de ne pas comettre les erreurs de leurs parents mais en faisant cela, en voulant sans cesse se démarquer, font leurs propres erreurs. Le cycle de la vie ! Bla bla bla. Le passage où Darby parle à son père de leur physique à elle et son frère est très libérateur, comme si on s'attardait enfin sur l'éléphant qui est dans la pièce depuis le début ! Notons enfin cette phrase limite choquante si les scénaristes mettent leur promesse à exécution : "If you weren't my sister, I'd try to get to third base with you. But what the hell, I still might !" Je ne sais pas si Hung est la meilleure série pour traiter d'un thème aussi tabou que l'inceste mais ce serait osé, je suis toujours pour.
La guerre Tanya/Lenore se poursuit et de manière plutôt inspirée cette semaine puisque Tanya ne se laisse pas faire mais nous fait rire tout en se ridiculisant une fois de plus ! Rien de super original, j'en conviens, mais c'était très drôle. La scène de cul entre Ray et la patronne de Tanya était excellente. Hung est capable de ce genre de choses quand elle veut et elle fait bien de ne pas en abuser. Ca lui permet de ne pas tomber dans les travers de... Californication par exemple ! Scène assez inutile par contre entre Tanya et le vrai P.I.M.P. J'attends plus de leur relation.
// Bilan // "There's a deeper meaning. Look. Try to find it." Le message que passe les scénaristes aux détracteurs de la série est clair, non ?
Hung [2x 02]
"Tucson Is The Gateway To Dick" Or "This Is Not Sexy" // 2 55o ooo tlsp.
Les personnages ! C'est ça le secret de Hung. C'est ce qui fait qu'elle est si attachante et si sympathique. Et je me réjouis de constater que cette saison, comme je l'espérais, les enfants de Ray et Jessica vont être davantage développés. C'est en tous cas la promesse de cet épisode. Jessica découvre que sa fille a des élans revandicateurs : elle fait partie d'un groupe de jeunes filles grosses qui crient à qui veut les entendre qu'elles n'en sont pas moins belles ! C'est amusant dans l'idée mais un peu mensonger. On peut être grosse et belle comme grosse et moche. Et dans le lot, il y avait pas mal de moches. Darby elle-même cache bien sa beauté avec tout ce maquillage et cette couleur de cheveux hideuse. Mais c'est ce qui la rend différente et c'est aussi ce qui l'a lie à son frère, tout aussi repoussant physiquement et pas seulement. J'espère qu'on ira au fond des choses mais c'est un bon début. L'incompréhension de Jessica avait quelque chose de ridicule et de touchant à la fois. Touchante, Tanya l'est aussi grandement et ce depuis le début. Ca partait mal avec un énième conflit entre elle et Lenore et c'est finalement parti sur autre chose, de plus amusant et de plus glorifiant pour elle. Elle a peut-être réussi à convaincre une cliente très réticente... Au grand dam de Lenore bien-sûr. Je suis sûr qu'elles feront un duo complémentaire et efficace, un jour.
Des intrigues passionnantes ! C'est ça qui manque à Hung. C'est ce qui fait qu'elle n'est pas addictive et qu'elle ne manque pas particulièrement. Ray est assez en retrait dans cet épisode, très occupé à satisfaire la femme enceinte de l'épisode précédent incarnée par Kathryn Hahn (Preuve à l'appui). Cette petite histoire ne cassait pas des briques mais elle se laissait suivre avec plaisir. J'aime bien quand on insiste sur le coté "bon garçon" de Ray, limite niais. Ca ne colle pas du tout avec son nouveau métier et cette association est intéressante. Il nous a offert quelques scènes amusantes avec sa nympho de voisine qui tenait absolument à lui offrir un matelas, histoire qu'ils puissent baiser dans de meilleurs conditions et qu'il soit aussi plus en forme le moment venu. Ca a permis de conclure l'épisode sur une note douce, légérement poétique. Dans le genre amusant, la mère de Jessica et les réfléxions de Lenore sont essentielles !
// Bilan // Je suis toujours très étonné de la vitesse à laquelle file les épisodes de Hung. Il se passe beaucoup de petites choses pour tous les personnages et on ne voit pas le temps passer. La série la plus reposante de l'été !
Hung [2x 01]
Just The Tip // 2 45o ooo tlsp.
J'aime bien décrire Hung comme une série sobre et simple, avec des personnages simples et des histoires (pas si) simples. En découvrant ce Season Premiere, toute la poésie de la première saison, tout le réalisme et tout l'humour subtile me sont revenus. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à tous ces gens, dont vous faites peut-être partie, qui n'ont pas eu la curiosité de jeter un oeil sur Hung l'été dernier. Sachez qu'il n'est pas trop tard ! Ne vous attendez pas à une série mémorable et addictive. Juste à une "petite" série qui a du coeur. Et du mérite aussi. Avec un pitch de départ pareil, elle aurait pu être tellement vulgaire et facile. Enfin, HBO quoi : on pouvait leur faire confiance sur la marchandise.
Je n'ai pas nécessairement trouvé cet épisode de retour époustouflant ou super émouvant mais c'était un plaisir de retrouver les personnages et reprendre l'histoire là où nous l'avions laissée, à peu de choses près. Depuis la séquence de l'hôtel et du rendez-vous raté, Ray n'arrête pas de penser à son ex-femme, Jessica, qu'il a toujours cru heureuse et qui ne l'est visibliment pas ou plus. A-t-il l'intention de la récupérer ? Je ne crois pas. Pas encore. Mais ça viendra. Il veut juste comprendre. J'ignore si partager une partie de bowling est suffisant pour cela mais il a bien raison de tenter le coup. Jessica est d'autant plus présente à son esprit que sa cliente de la semaine est une femme enceinte à qui il peine à donner du plaisir car quand il est avec elle, il ne fait que penser à Jessica, lorsqu'ils étaient ensemble, heureux et qu'elle était enceinte, justement. Les conseils de Tanya, toujours en quête du bon PIMP qui sommeille en elle, vont fonctionner : pense à Jessica quand tu fais l'amour à Claire. Tanya, justement, est bien décidée à s'affirmer face à une Lenore toujours plus efficace (et drôle) et va pour cela à la rencontre d'un vrai PIMP interprété par Lennie James (Jericho, The Prisoner). Passage plutôt amusant, personnage à revoir et à creuser. Et puis, toujours de manière un peu déconnectée du reste, Jessica essaye de parler avec ses enfants et de les comprendre mais ils sont fermés à toute discussion et se comportent toujours aussi bizarrement. J'espère que la saison 2 va nous permettre de mieux les connaître car ils restent une énigme pour tout le monde. Sinon, les passages où Ray joue son rôle de coach de l'équipe de base-ball m'emmerdent royalement.
// Bilan // Hung revient en douceur sur un bon épisode qui pose les bases de la nouvelle saison : Ray va tenter de reconquérir sa femme et Tanya va tenter de reconquérir Ray, professionnellement parlant. Si on nous en donne un peu plus que ça, tout devrait bien se passer.