Parenthood [Saison 4]
Saison 4, 15 épisodes // 5 310 000 tlsp.
"'Parenthood' makes me happy and makes me sad at the same time. Everytime. #TeamBraverman". Voilà une phrase que j'avais tweetée en toute innocence en novembre dernier, sous le coup de l'émotion d'un épisode à nouveau magistral, et qui a été retweetée par le compte officiel de la série, en y ajoutant : "We call it the Braverman effect!". Et c'est exactement ça. Mon ressenti après cette très belle saison, aussi bonne que la précédente qui était déjà la meilleure à ce jour, pourrait se résumer à cela. Je dois dire que c'est un déchirement de n'avoir encore pu passer à leurs côtés que 15 semaines. Mais il me parait raisonnable de s'en satisfaire et s'en contenter. Jusqu'ici, la série est passée entre les gouttes de l'annulation grâce à la faiblesse globale de NBC, mais ça ne pourra pas durer éternellement. Cela dit, je crois en une saison 5. Le président de la chaîne l'a avoué récemment à demi-mots. Et ce ne sont pas les programmes de mi-saison qui peuvent prétendre prendre sa place (Deception, Do No Harm...). Et puis des saisons plus courtes, ça a l'avantage de forcer les scénaristes à ne pas perdre de temps, à ne pas tirer en longueur certaines intrigues. Mais ça a le désavantage de les forcer à faire l'impasse sur certains personnages. Je pense surtout à Camille, que l'on avait jamais aussi peu vu depuis la saison 1 ! Bonnie Bedelia en est vraiment réduite à faire de la figuration. Zeek a pris un tout petit peu plus de place grâce à l'introduction de son protégé, Ryan, mais c'est tout. Les intéractions entre les frères et les soeurs, qui n'ont jamais été énormes, en ont aussi fait les frais. J'ai très peu de souvenirs de scènes entre eux, à part dans l'épisode de Noël et une soirée entre filles. De par leur travail, Adam et Crosby sont souvent ensemble. Mais les autres ? J'essaye de me convaincre que c'est justement assez réaliste de ne pas les voir toujours fourrés ensemble. J'avoue que cela vient aussi de mon deuil de Brothers & Sisters qui n'a jamais été terminé. Mais j'aime vraiment bien quand Sarah vient demander conseil à Adam. Ou que Julia sort de sa belle maison pour parler à Crosby. C'est trop rare à mon goût. Mais fini les jérémiades. Passons aux nombreux compliments !
On aurait pu imaginer que le départ d'Haddie pour l'université -premier grand moment d'émotion de la saison- permettrait d'offrir plus de place à Amber, puisque les auteurs ont toujours eu tendance à alterner leur présence, mais il a pourtant fallu attendre un bon moment avant que la jeune femme ne se distingue. Et ça valait le coup de patienter ! Sa romance avec Ryan m'a beaucoup plu. Elle a été présentée dès le départ comme une évidence. Et j'aime les évidences. Traiter du traumatisme de la guerre et de la reconstruction nécessaire au retour à travers le prisme de leur histoire était une jolie idée. Matt Lauria n'est pas le plus grand acteur de sa génération, mais elle a su faire passer correctement le trouble de son personnage. J'ai également apprécié ses scènes avec Joel et sa persévérance, encouragée par Zeek et Amber. Il a rapidement su trouver sa place dans l'ensemble, la rupture a donc été déchirante. La mise en scène de ce passage était d'ailleurs parfaite. Les dialogues, les prestations... tout sonnait parfaitement juste ! Lorsqu'Amber a évoqué le passé amoureux de sa mère pour montrer à quel point il était important pour elle de ne pas commettre certaines erreurs, Parenthood était alors en pleine possession de ses moyens, prouvant sa profondeur et son intelligence. Et des erreurs, Sarah en a encore commis des tas dans cette saison 4 ! Le moment de parler de Hank est arrivé. Je sais que beaucoup ont détesté ce personnage. Je ne fais pas partie de ceux-là. En tout cas plus maintenant. Il a ruiné tout ce que Sarah et l'adorable Mark avaient construit et pour cela, il ne mérite que du mépris, mais il a aussi ajouté la dose de drama nécessaire afin de rendre le couple encore plus fort. Je pensais que Ray Romano ne devait rester à l'origine que quelques épisodes, mais ils ont bien fait de le garder car Hank est vraiment un personnage qui s'apprivoise avec le temps et qui n'a dévoilé son potentiel qu'en bout de course. Je n'ai jamais ô grand jamais voulu qu'il remporte le coeur de l'héroïne, mais au fur et à mesure du temps, j'ai compris ce qu'elle pouvait lui trouver. Cette incartade m'a donc semblé crédible. Et puis ça fait du bien de pouvoir dire que là, Sarah, est allée trop loin et ne pas être capable de lui trouver d'excuse. Dans la "vraie vie", ce sont des choses qui arrivent et qui ne s'expliquent pas. J'ai adoré la résolution de l'intrigue dans le dernier épisode : Sarah n'a plus vraiment de choix à faire car il fuit. Littéralement. C'est tout à fait dans l'esprit du monsieur. Il avait trop peur de perdre. Alors maintenant, quel nouveau défi attend Sarah et Mark ? Le bébé... enfin ? Ces deux-là forment l'un des plus beaux couples de la télévision actuellement. Ils ne cessent de m'émouvoir.
Plus les saisons passent et plus Drew sort de l'ombre de sa mère et de sa soeur. Je l'aime vraiment bien ce petit. Sa fragilité transpire de chacune de ses répliques. Son histoire avec Amy n'a pas été un focus de la saison, vu que leur séparation est arrivée très tôt, mais ils nous ont offert quand même l'une des meilleures intrigues, de loin la plus osée en plus. On le sait, l'avortement est un sujet tabou aux Etats-Unis, tès controversé, et lorsque la télévision ose en montrer un, il y a polémique. Peut-être parce que les mentalités évoluent quand même un peu, peut-être aussi parce que Parenthood est très discrète, mais il n'y en a pas vraiment eu suite à la diffusion de cet épisode, hormis quelques articles sur internet. Et tant mieux ! Cela aurait été triste de détourner une si belle réussite. C'était si bien fichu que j'ai pleuré pendant tout l'épisode, et j'avais même sangloté devant la bande-annonce une semaine plus tôt ! Les larmes de Drew dans les bras de sa soeur puis de sa mère, je ne les oublierais pas. A noter que c'est la deuxième fois que Jason Katims parvient à imposer une telle histoire. Il l'avait déjà fait dans Friday Night Lights, sans qu'on ne lui tombe dessus là encore et sans que la chaîne y oppose son véto ! Bien joué. En même temps, dans une série comme celle-ci qui met en avant les valeurs du mariage et de la famille, un avortement est un accident bien malheureux, pas la traduction d'un état d'esprit, ni le résultat d'une débauche. C'est pour Amy le fruit d'une simple négligence, comme pour la plupart des jeunes filles qui sont confrontées à cette expérience douloureuse. Pour une fois, elles ont pu s'identifier à un personnage. Vous l'aurez compris, cet épisode m'a marqué. Mais le grand arc de cette saison, on le doit à Kristina et son cancer. Beaucoup de séries ont traité du sujet. C'est même devenu un classique, quelque part. Brothers & Sisters l'avait fait avec brio il n'y a pas si longtemps que ça. Les différentes étapes de sa maladie n'ont donc plus de secrets pour nous, des séances de chimiothérapie à la scène du rasage de crâne. L'annonce faite à toute la famille, en présence de Haddie, est finalement le passage qui m'a le plus marqué. Je l'ai vu deux fois d'ailleurs, et j'ai pleuré deux fois. Couper le son en ne se concentrant que sur les visages heureux puis décomposés des Braverman était une brillante idée. Le pan de l'intrigue au cours duquel Adam fait preuve de goujaterie en offrant une perruque à sa femme était intéressant aussi. J'ai juste trouvé too much le message vidéo de Kristina à l'attention de sa famille, "au cas où". Ce qui ne m'a pas empêché de chouiner bien entendu. Monica Potter a été exceptionnelle tout du long et j'espère, sans trop me faire d'illusion, qu'elle sera au moins nommée aux Emmy Awards pour ça. Il serait temps que son talent soit reconnu et que Parenthood ne soit plus totalement snobée... Peut-être que ça viendra sur le tard, comme Friday Night Lights.
Max m'a bien éclaté avec son histoire de distributeur automatique. C'était un fil rouge amusant. J'ai absolument adoré l'épisode où il commence à se poser des questions sur la sexualité. Avant que les auteurs ne l'abordent, j'avoue ne pas avoir pensé qu'il allait forcément rencontrer des difficultés dans ce domaine. J'espère que la série durera suffisamment longtemps pour que l'on puisse assister à ses premiers émois. Cela promet d'être déchirant, et pas seulement pour lui, pour ses parents aussi... A côté de toutes ces storylines très fortes, on aurait pu s'attendre à ce que Julia et Joel, à nouveau, héritent des restes mais cela n'a pas été le cas. Ils ont été bien mis en avant à travers l'adoption complexe de Victor. On a l'habitude de voir dans les séries des greffes qui se font relativement facilement. Elles ne prennent en tout cas jamais vraiment le temps de développer le sujet. Parenthood s'est payée ce luxe. Cela a montré ses limites parfois, avec un sentiment de redite inévitable sur certains épisodes, mais ça valait la peine au bout du compte de s'ennuyer de temps en temps. Ce petit Victor était terriblement attachant, et la détresse de Julia m'a plus d'une fois bouleversé. A la limite, ce que je regrette, c'est que l'impact sur Sydney de cette arrivée dans la famille n'a pas été centrale. J'aurais aimé plus de scènes où Julia et Joel lui expliquent la situation. Hormis quelques vexations passagères, elle s'en sort plutôt bien la petite. Mais bon, après tout, tout n'a pas toujours besoin d'être super compliqué non plus. La déception de la saison, et encore, revient donc à Crosby, Jasmine et Jabbar. Disons qu'il ne leur est rien arrivé de passionnant et que, sur la fin de la saison, la guéguerre avec la belle-mère n'était vraiment pas très inspirée. Elle avait même tendance à rendre chacun d'entre eux agaçants : lui parce qu'il ne supportait rien; elle parce qu'elle était incapable de tenir tête à sa mère; et cette dernière parce qu'elle a abusé de leur hospitalité, agissant un peu comme une diva. Bof bof.
// Bilan // Parenthood, ou le plaisir des choses simples. Le bonheur sans cesse renouvelé de se pencher sur les maux des Braverman. Avoir envie de leur dire que tout va bien se passer. Sentir qu'on fait un peu partie de la famille maintenant. Ne plus vouloir jamais les quitter.
Parenthood [3x 09 > 3x 18]
Saison 3, épisodes 9 à 18 // 4 910 000 tlsp.
Merveilleuse saison 3 de Parenthood. Indiscutablement. La meilleure de toutes, jusqu'ici. Je n'en reviens pas. Je ne pensais vraiment pas qu'un jour, les Braverman réussiraient à me faire autant pleurer que les Walker... Si la plupart des épisodes étaient de très bonne facture, trois plus particulièrement sont sortis du lot : le road-trip de Zeek, Camille et toute la famille, qui était drôle, déchirant -Zeke n'avait jamais été aussi émouvant- et dépaysant grâce à toutes ces belles vues de la ravissante Californie; et puis les deux derniers épisodes, extrêmement denses, et beaux, et vrais... et plein d'espoir, malgré les nouvelles batailles qui s'annoncent.
Les scénaristes ont d'abord été très forts pour transformer certaines intrigues assez casse-gueule en de belles réussites. Je pense avant tout au baiser qu'Adam a échangé avec la jeune secrétaire de la luncheonette dont j'ai oublié le prénom (mais pas le visage, elle était vraiment superbe). Tout portait à croire qu'ils fonçaient droit dans le mur. Mais, en recentrant le problème sur Kristina, ils s'en sont sortis comme des chefs et ont fait preuve de sagesse. Une vertue que peu d'auteurs de séries télé possédent finalement. Savoir s'arrêter au bon moment, ça fait toute la différence dans une série comme Parenthood, qui se veut crédible et proche de la "vraie vie". Et puis même quand ils ont poussé le bouchon un peu trop loin, grâce à d'excellents dialogues et beaucoup de subtilité, ils sont parvenus à nous convaincre. Je pense surtout à la vitesse avec laquelle le couple Crosby/Jasmine s'est reformé, et les conditions qui allaient avec, jusqu'à leur mariage organisé avec une rapidité hallucinante. Ce n'était sans doute pas très crédible, pour le coup, mais vraiment trop mignon pour que l'on puisse permettre de se plaindre ! Le cas de leurs conjoints respectifs du moment a été balayé un peu trop facilement à mon goût, mais ce n'est pas comme s'ils avaient été si attachants que ça. C'est un peu le (seul) problème de la série en saison 3 : elle n'a pas su donner beaucoup d'envergure à certains personnages de passage. Même Amy, la petite amie de Drew, aussi mignonne soit-elle, aurait peut-être mérité que l'on se penche davantage sur son cas. On ne la connait pas vraiment. Le patron de Kristina et crush d'Amber, même sanction sauf que lui, on a même du mal à le trouver vraiment sympathique et séduisant. Il y a quelque chose qui sonne faux chez lui, mais je ne sais pas si ça vient de l'acteur ou du rôle...
En même temps, je dis ça mais Mark et Zoe, deux personnages pourtant secondaires, ont totalement volé la vedette à certains qui sont pourtant principaux. Je ne vais pas vous dire à nouveau combien je trouve Jason Ritter craquant dans ce rôle, combien il est parfait et combien j'ai envie de frapper Sarah parfois pour ne serait-ce qu'émettre une embryon d'intention de s'en séparer ! Clairement, dans le final, cette histoire de bébé n'a servi que d'accessoire pour mettre le couple en péril, non pas pour des raisons créatives mais bien plus terre à terre : Jason Ritter sera le héros de County, la nouvelle production de Jason Katims, papa de Parenthood et Friday Night Lights, donc au cas où le pilote serait pris, il fallait une sortie de secours pour Mark. Pas sûr que ça puisse faire l'affaire. Je suis bien embêté en tous cas : j'aimerais bien que County voit le jour mais Parenthood sans Mark, ça me rend triste. Dur... A noter d'ailleurs que Michael B. Jordan (Alex) et Rosa Salazar (Zoe) font également partie de la distribution ! Et Zoe alors ? La série pourra bien sûr continuer sans elle mais elle a beaucoup apporté aux intrigues de Julia et Joel. Beaucoup apporté, et beaucoup repris aussi en décidant de garder son bébé. Au tout départ, je trouvais cette histoire convenue et je pensais vraiment que cela se terminerait par un happy-end pour le couple malgré les doutes, bien normaux, de la jeune fille. Mais, petit à petit, les événements sont devenus imprévisibles et j'ai vraiment adoré toutes les scènes sur le sujet. Elles étaient tellement bouleversantes à chaque fois... Erika Christensen a enfin pu prouver qu'elle avait autant de talent que ses comparses et Rosa Salazar s'est révélée. Elle a été géniale ! Bien sûr, Joel était formidable aussi et un peu moins en retrait que d'habitude.
Haddie a été peu présente dans cette deuxième partie de saison. C'était une bonne idée de faire reposer le personnage. Je ne sais pas du tout comment son départ à l'université va être traité mais les scénaristes trouveront bien un moyen, j'en suis sûr, de faire de ses apparitions, même rares, de grands moments. Et puis c'est souvent soit le tour d'Haddie, soit celui d'Amber. Amber avait été discrète en début de saison, c'était à elle de prendre un peu plus la parole. J'ai préféré ses intrigues de la saison précédente mais dès que les scénaristes se penchent sur son cas, ils font de toute façon des merveilles. Mae Whitman n'est évidemment pas étrangère à cela. J'aurais adoré la voir lorgner du coté des femmes, pour changer, mais l'homosexualité -ou la bisexualité- n'est apparemment pas un thème que Parenthood souhaite aborder. Camille n'a pas eu son heure de gloire mais je suis maintenant en paix avec cette mère de famille dont j'ai longtemps regretté la passivité voire l'inexistance. J'ai compris qui elle était. J'ai compris ce que les auteurs voulaient faire d'elle. Une VRAIE mère. Pas une mère de télévision, qui gigote dans tous les sens, qui intervient dans toutes les affaires de ses enfants, qui étouffent... Attention, je ne renierai jamais Nora Walker, une mère formidable à sa manière. Mais je sais que ma propre mère ressemble beaucoup plus à Camille Braverman, et c'est une femme bien.
// Bilan // Les séries qui se bonnifient avec le temps sont très rares. Parenthood a prouvé, avec son excellente troisième saison, qu'elle faisait partie de celles-là. Elle coule des jours heureux sur NBC, sans faire de vagues. Espérons qu'elle puisse continuer sur sa lancée. Les Braverman ont encore plein de choses à nous dire...
Parenthood [3x01 > 3x 08]
Saison 3, épisodes 1 à 8 // 5 370 000 tlsp.
Maintenant que les Walker de Brothers & Sisters ont définitivement quitté l'antenne, il ne me reste plus que les Braverman pour pleurer. Je dois dire qu'ils se donnent du mal pour m'émouvoir et ils échouent rarement. Combien de fois ai-je eu les larmes aux yeux en ce début de saison ? Trois ou quatre. C'est une bonne moyenne sur seulement 8 épisodes ! Bravo donc en premier lieu à Michael B. Jordan alias Alex, qui, lors de sa scène d'adieux avec Kristina, m'a ému aux larmes. Cette séparation avec Haddie était absolument déchirante et surprenante, car rien ne le laissait présager à l'épisode précédent, mais plus vraie que nature. Oui, parfois, on cesse d'aimer sans que cela ne réponde à aucune logique. C'est aussi difficile à admettre pour la personne quittée que pour la personne qui s'en va. Parenthood a su raconter cela avec justesse. La petite "protégée" de Julia m'a touché elle aussi. L'actrice y est pour beaucoup. Je la trouve particulièrement naturelle et son sourire est incroyable. L'intrigue en elle-même est probablement la meilleure que Julia et Joel aient eu jusqu'ici (ce qui n'est pas très difficile). Dommage qu'elle soit à ce point sans surprises... C'est pile le problème que rencontrent Crosby et Jasmine dans leurs nouvelles vies l'un sans l'autre. On s'ennuie un peu car on a déjà vu mille fois ce qu'une séparation lorsque l'on a un enfant peut provoquer chez les différents protagonistes. Pour le coup, ça a même été fait mieux ailleurs. Mais l'émotion est là, alors...
Pour le moment, je trouve la saison 3 plus équilibrée dans l'utilisation des personnages. Personne n'est vraiment mis sur le bas coté, même pas le jeune Drew. Il n'est définitivement pas homosexuel, ce qui me chagrine toujours un peu, mais sa première histoire d'amour est toute mignonne à suivre, pas à pas. Les auteurs ont eu la bonne idée d'avancer doucement, sans brusquer les événements. C'est d'autant plus réaliste. Amber est plus en retrait mais son besoin d'indépendance et ses fêlures sont toujours traités avec autant de soin. J'ai beaucoup aimé son intervention auprès de son père pour "sauver" sa mère de la peine qu'elle était sur le point de s'infliger à nouveau. Si Seth est dépendant à l'alcool et à la drogue, Sarah est addict à son ex-mari et c'est tout aussi destructeur au final. Lauren Graham et John Corbett ont une belle alchimie qui a été très bien utilisée. Mais rien ne vaudra JAMAIS Mark. C'est fou l'effet que Jason Ritter me fait dans ce rôle ! Il est tellement parfait... Il ne faut plus toucher à leur couple, m'sieurs-dames les scénaristes. Faites-les construire ensemble mais ne les séparait plus. JAMAIS.
De leur coté, Adam et Kristina goûtent à nouveau aux déboires et aux joies de l'arrivée d'un nouveau né dans la famille. Cela se traduit par de l'épuisement, du dégoût de son propre corps, de l'amertume... mais beaucoup d'amour aussi. Je ne voudrais pas abuser du terme "réaliste" mais c'est pourtant celui qui convient le mieux. Je suis nettement moins fan de l'intrigue professionnelle d'Adam et Crosby (notamment le passage ridicule où l'aîné se déguise en rappeur bling bling - Parenthood manie bien l'humour dans les dialogues mais pas tellement dans les situations). L'avantage, c'est qu'elle raccroche la série à cet esprit musical très seventies qui participe à son charme discret. C'est bien le seul que je vois. Combien de temps avant que Crosby ne couche avec sa hot standardiste ? Zeek et Camille font toujours partie des meubles. Leurs interventions sont donc rares mais pertinentes. C'est sans doute mieux ainsi.
// Bilan // Pas d'évolutions majeures dans Parenthood en ce début de saison 3. La vie des Braverman suit son cours plus ou moins tranquillement et il fait toujours bon passer quelques instants à leurs cotés.
Parenthood [2x 12 > 2x 22]
Saison 2 // 5,4 millions de tlsp. en moyenne
Après plusieurs mois passés loin des Braverman, encore très triste d'avoir perdu les Walker, je me suis remis à Parenthood presque confiant. Si le drama familial aux audiences confidentielles n'est pas à la hauteur de mes attentes, il n'en reste pas moins sympathique, toutefois quand il ne vire pas dans l'anxiogène. Le plus grand reproche que j'ai toujours fait à la série et qui ne change pas, c'est cette capacité à faire de ses personnages les plus grands gueulards de l'histoire de la télévision. Dans certains épisodes, les disputes s'enchaînent dans tous les sens et c'est épuisant et de les écouter et de les regarder. Ca me gâche mon plaisir parce que ça m'angoisse. Je dois cependant reconnaître que les acteurs se donnent à mille pourcents et que le résultat est souvent plus vrai que nature. C'est juste too much, encore plus quand on regarde les épisodes par paquet et non individuellement (mais ça c'est de ma faute, pas de la leur). En matière de coups de sang, les plus convaincants étaient sans hésiter ceux d'Haddie avec ses parents, car toute l'injustice que pouvait ressentir la jeune fille était palpable et donc révoltante. J'ai également beaucoup aimé la façon, plus sobre, dont a été traitée l'annonce de sa maladie à Max, par inadvertance. J'ai été beaucoup moins fan des nombreuses disputes entre Crosby et Jasmine. Elles étaient inévitables et j'en aurais voulu aux scénaristes de ne pas profiter un peu de l'alchimie entre Dax Shephard et Minka Kelly, mais elles étaient aussi stériles, redondantes, ennuyeuses et touchantes de temps en temps malgré tout. Je n'ai pas tellement adhéré non plus aux intrigues clairement bouche-trou de Julia et Joel. On n'avance pas, c'est toujours la même chose depuis le début de la saison. Julia est en fait la Tommy de Parenthood. L'enfant de trop. Celui qui reste souvent dans l'ombre et dont on ne sait pas tellement quoi faire. C'est dommage pour Erika Christensen qui est loin d'être mauvaise, mais c'est ainsi et j'ai l'impression que ça ne changera plus...
Camille n'a jamais eu une grande utilité dans la série, et ça ne s'arrange pas vraiment en terme de temps d'antenne, mais son rôle est tout de même plus défini : c'est la mère et la grand-mère cool, qui s'implique juste un peu quand il le faut mais qui n'impose rien, qui ne juge pas et qui conseille adroitement. Elle mérite certainement un focus plus grand et la saison 3 explorera peut-être à nouveau ses difficultés maritales mais pour le moment, elle semble à peu près heureuse, mais éteinte. J'ai bien aimé la mini scène de sexe entre elle et Zeke. On n'a pas l'habitude de voir deux séniors dans cette position à la télévision. C'est pourtant une réalité qu'il serait dommage d'ignorer, surtout dans une série qui se veut aussi réaliste et qui l'est effectivement grandement. Tout comme lors de la première saison, c'est lorsque les scénaristes se penchent sur les relations entre Sarah, Amber et Drew qu'ils excellent. Libérée de ses péripéties amoureuses peu passionnantes (malgré un retour bien trop bref de Jason Ritter), Sarah commence enfin à voir le bout du tunnel grâce à l'écriture d'une pièce de théâtre qui se transforme en succès. C'était agréable de la voir heureuse, surtout après avoir été littéralement traînée dans la boue par sa fille. Cette scène où elle la pousse parterre était... choquante. L'émotion était alors à son comble, et même Drew a su trouver la place qu'il méritait entre les deux femmes de sa vie. John Corbett était parfait dans le rôle du père trop souvent absent, mais c'est son coté rocker hyper cliché qui m'a moins plu. J'espère qu'il reviendra, il y a sans doute encore beaucoup à dire sur le sujet, jusqu'à sa réhabilitation totale au sein de la famille (presque inéluctable). Pour finir, j'ai été très heureux de retrouver l'excellent Michael Emerson au cours d'un épisode, dans le rôle d'"Amazing Andy". Il était bluffant, comme à son habitude.
// Bilan // Mon avis sur la première partie de la saison 2 de Parenthood manquait sans doute de nuances alors je tiens à le dire clairement : je trouve que cette série est bien écrite, intelligente, réaliste dans l'ensemble, très bien interprétée, mais elle ne correspond pas tout à fait à l'idée que je me fais d'un divertissement familial pour la simple et bonne raison que je ne m'amuse jamais vraiment en la regardant. Je suis souvent ému, parfois agacé, et c'est déjà un bel accomplissement mais il me manque cette part de rêve et de folie qui fait toute la différence, à mon sens. La plus grande qualité de Parenthood est aussi son plus grand défaut : elle n'est pas Brothers & Sisters et ne le sera jamais.
Parenthood [2x 10]
Happy Thanksgiving // 4 47o ooo tlsp.
Chez les Braverman, Thanksgiving n’est pas vraiment synonyme de règlements de compte et de coups de sang. Oh, il y a bien Adam et son futur ex-beauf-patron qui se cherchent pendant tout le repas puis pendant la partie de baseball traditionnelle mais rien de bien méchant. Ils n’en viendront pas aux mains. En revanche, Sarah servira de dommage collatéral puisqu’elle se fait plus ou moins larguer de manière brutale et peu crédible. Son couple avec Gordon ne m’a jamais tellement convaincu donc leur séparation ne m’a pas peiné. Sarah s’en remettra ! Elle ne trouvera de toute façon jamais mieux que Jason Ritter ! C’est dans ces moments-là que je regrette l’existence de The Event, même si j’aime bien.
A part ce pseudo-événement, la tablée est bien trop sage. Oui, je sais. C’est réaliste ! Mais je m’en fous que ce soit réaliste à partir du moment où c’est plat et chiant. On a envie que ça bouge, on a envie qu’il se passe quelque chose, on a envie de rire… Si c’est pour me retrouver dans un repas de famille encore plus chiant que les miens (en vérité, ils ne le sont même pas), alors à quoi bon regarder cette série ? Que les événements dépeints soient authentiques, c’est très bien. Mais que les personnages réagissent de manière aussi détachée, ce n’est juste pas possible. A la limite, j’ai beaucoup aimé la réaction de Kristina quand elle surprend Haddie en train d’embrasser Alex. Elle ne sort pas de sa voiture en hurlant comme une cinglée. Elle ne dit rien, elle observe et pose des questions calmement. Les scènes entre Zeek et Drew étaient pas mal aussi dans leurs genres, touchantes et amusantes. J’ai moins été séduit par les tourments de Julia, puisque ce sont toujours les mêmes depuis 20 épisodes. Puis la scène avec Camille était trop niaise. Le couplet habituel sur ce qu’est une bonne mère… Pas grand-chose à dire sur Crosby dont l’intrigue tenait sur un mouchoir de poche.
// Bilan // Parenthood me rappelle à quel point la vraie vie peut-être ennuyeuse parfois. Je veux du rêve…
Parenthood [2x 08 & 2x 09]
If This Boat Is A Rockin' // Put Yourself Out There
5 ooo ooo tlsp. // 4 81o ooo tlsp.
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Trop d'émotion tue l'émotion. Avec tous ses personnages à fleur de peau, toujours au bord des larmes, Parenthood est en train de tomber dans l'émotion facile, accompagnée de jolies petites musiques folk pour souligner la simplicité des événements. Pour que moi, qui suis hyper client de ça habituellement, je le reproche, c'est bien qu'il y a quelque chose qui cloche ! Trop c'est trop. Par exemple, j'en ai marre que Lauren Graham pleure une scène sur deux. En l'occurence, elle s'en moque elle-même dans une de ses séquences avec Mae Whitman/Amber mais ça n'en reste pas moins lourd, surtout quand les gens autour d'elle fondent en larmes également ! Ca donne l'impression de revoir encore et toujours les mêmes scènes. Heureusement, ça n'enlève rien au talent des interprétes. Si les scénaristes ont conscience de ce défaut, qu'ils le mettent en sourdine ! De la même façon, était-ce bien nécessaire que Camille verse une larme lorsque Haddie se confie à elle sur son crush ? Les Braverman sont vraiment trop sensibles ! Je suis content que l'on se soit penché sur le cas d'Haddie depuis quelques épisodes, parce que Sarah Ramos a un talent fou. Son jeu me fait un peu penser à celui de Calista Flockhart. C'est troublant parfois. Son histoire avec Alex met du temps à se mettre en place et c'est appréciable. Ca change des personnages qui se tombent dans les bras à une vitesse folle. Ravi aussi que Camille retrouve momentanément la lumière, elle qui est en général transparente. Ses scènes avec Zeek étaient superbes, en particulier celle où elle lui reproche d'être incapable de changer. C'était presque injuste tant Zeek a fait des efforts. Mais dans le fond, elle a raison. IL ne changera jamais vraiment. A elle de l'accepter ou de le laisser filer. C'est assez rare que l'on traite à la télévision la séparation d'un couple âgé. C'est fait avec beaucoup de justesse ici.
Kristina aussi fait partie des personnages qui pleurent dès qu'ils le peuvent. On comprend que la situation de Max, très pesante, conduise à ce genre d'état. Adam en est aussi victime, bien qu'il ne craque pas aussi facilement. J'émet toujours quelques réserves quant au traitement de cette intrigue dans le sens où elle sonne juste la plupart du temps mais elle est trop répétitive. J'ai le sentiment qu'on a fait le tour de la question mais Max ne va pas redevenir un petit garçon normal tout à coup. Quand on tente d'amener Adam sur d'autres terrains, c'est moins passionnant. Kristina, elle, n'a pas eu cette chance. On la cantonne à son rôle de mère. Tout comme on cantonne Joel à son rôle de père d'ailleurs. Oui, je sais. La série s'appelle Parenthood. Mais les personnages ne peuvent pas être que des parents ! Dans ces deux épisodes, c'est à peine si l'on voit Julia. A la place de l'actrice, je me sentirais un peu mise à l'écart quand même... L'intrigue de Crosby et de son bateau qu'il doit quitter est celle qui m'a le plus touché au cours de ces deux épisodes. J'en avais déjà parlé mais je trouve ça triste qu'il lui faille abandonner ses rêves et sa singularité pour entrer dans le rang et mener une vie semblable à celle de ses frères et soeurs. C'est ça grandir paraît-il... Alors c'est drôlement triste de grandir, non ?
// Bilan // Le charme de Parenthood opère toujours. Ses défauts en font partie. Malgré leur maladresse et leur hyper-sensibilité, je tiens un peu aux Braverman.
Parenthood [2x 06 & 2x 07]
Orange Alert // Seven Names
4 87o ooo tlsp. // 4 94o ooo tlsp.
C'est quand même triste de voir tous ces bons acteurs cantonner à des rôles qui manquent tant d'envergure. Lauren Graham est géniale, les scénaristes la bichonnent, mais au bout du compte, que fait-elle depuis le début de la saison ? Elle se cherche un mec. Elle en trouve deux potentiels qui lui tournent autour mais rien, ou presque, ne se passe. Elle trahit la confiance de sa fille, qui lui pardonne à nouveau, et elle prend son rôle de soeur très à coeur en offrant à son frère toute sa sympathie et une épaule pour pleurer s'il le souhaite. Et beaucoup de cafés aussi. Car en toute bonne stagiaire qui respecte, elle ne fait apparemment que ça. Quand est-ce qu'on va prendre notre pied à la voir jouer au juste ? A quel moment elle va nous balancer tout un tas d'émotion à la tronche ? J'attends, et ça ne viens pas. Et je m'ennuie. Malheureusement, les autres intrigues ne rattrappent pas l'affaire, bien au contraire ! Parlons de Crosby. Que fait-il ? Il demande Jasmine en mariage et envisage même de quitter sa péniche pour une maison tout ce qu'il y a de plus conventionnel. On est en train de perdre le seul personnage qui sortait un peu de l'ordinaire. Il était paumé avant mais il était vachement plus attachant. Il entre dans le rang et tout ça ne sent pas très bon. On invente une contrariété sans intérêt pour faire passer le temps, à savoir l'absence de réaction de Jabbar suite à l'annonce du mariage. Le pauvre petit est le seul, même s'il l'ignore, à comprendre qu'un mariage, au fond, ce n'est pas grand chose... Bon j'avoue que je suis complètement aigri ce soir. Mais cette manie du mariage dans toutes les séries commencent à me pomper l'air ! Pas étonnant que Parenthood y succombe cela dit, elle fait comme les autres mais pas spécialement en mieux.
Je dois reconnaître une chose à l'épisode spécial Halloween : il a su se servir de cette fête traditionnelle américaine pour créer une certaine tension -du coté de chez Max et ses parents notamment- et offrir un beau défilé de costumes ! C'est vrai qu'en général, Halloween est traité de manière assez superficielle dans les dramas, au contraire des comédies. C'est une vague toile de fond. Là, c'était un peu plus que ça. Il y a eu un véritable effort au niveau des décors aussi. On sentait l'importance de cette fête. C'est rare. Le deuxième épisode n'avait pas cette chance. Il était tout ce qu'il y a de plus commun dans Parenthood, avec peut-être moins de cris que d'habitude. Les réalisateurs ont trouvé la bonne astuce : mettre de la musique pour couvrir le fond sonore. J'ai toujours du mal à accepter le vide intersidéral des intrigues de Julia et Joel. Je sais bien que c'est important dans une série comme celle-là d'avoir un couple authentique avec de vrais petits tracas mais qu'est-ce qu'on s'ennuie à les suivre. Heureusement que la petite Sydney est trognon ! Quant à Haddie, qui revient sur le devant de la scène, on lui a trouvé un nouvel amoureux ! Le lancement de cette intrigue est très classique et prévisible mais ça pourrait donner de bonnes choses par la suite...
// Bilan // Parenthood ne m'inspire pas grand chose, c'est dingue. Jamais je ne dirai qu'elle est mauvaise, mais elle est incapable de se servir de son potentiel pour nous faire vibrer. C'est tout tranquille, c'est tout simple... ça ne fait pas rêver une seule seconde. Désolé mais moi j'ai besoin de ça (un peu).
Parenthood [2x04 & 2x05]
Date Night // The Booth Job
5 16o ooo tlsp // 4 66o ooo tlsp.
Il m'a fallu du temps mais je crois avoir enfin saisi ce qui me dérangeait dans Parenthood et en particulier en ce début de saison 2. Ce n'est pas simplement un problème d'historiettes, mais de concept. J'ai l'impression qu'on a déjà fait le tour des relations parents/enfants dans la série. Les dynamiques sont très bien établies, sans grandes surprises et donc le concept est devenu très réducteur. Quand on décortique le 4ème épisode, on se rend bien compte que chaque intrigue est liée à une relation parent/enfant : celle de Joel et sa fille qui l'empêche d'avoir une "vraie" vie (c'est plus compliqué que ça mais ce n'est pas approfondi); celle de Crosby et son fils, qui devrait se simplifier avec le retour bienvenu de Jasmine; celle de Kristina avec Haddie et celle de Kristina/Adam/Max qui ne permet pas au couple de s'épanouir comme il le voudrait; et puis celle de Sarah et Drew, qui reste un territoire inexploré, d'où mon vif intérêt pour celle-ci et rien que pour celle-ci. Mais là aussi il y a un souci : c'était une intrigue commune qui s'est vite tournée vers le point de vue de Sarah. Sarah mère poule, Sarah mère fun, Sarah mère meurtrie... Et Drew dans tout ça ? Déjà que c'est un des personnages les plus discrets depuis le début de la série mais quand on s'intéresse enfin à lui, ce n'est que pour mieux mettre en avant Sarah. Toujours est-il que c'était touchant. Par contre, je reste sur ma première impression : Drew aurait dû être homosexuel ! Ca aurait été intéressant de traiter du sujet dans Parenthood justement via son concept. Dans Brothers & Sisters c'était établi depuis le début, dans 7 à la maison c'était hors-de-question... Aucune série familiale ne l'a traité en fait. Puis fallait pas prendre un acteur maniéré. Il est bon au demeurant, mais certains gestes le trahissent. Gay Radar en marche ! Le 4ème épisode dans son ensemble était plan-plan. J'ai bien aimé que l'on réunisse à nouveau Crosby et Gaby mais je ne suis pas certain que les scénaristes projetent d'aller plus loin...
Est-ce que quelqu'un pourrait prévenir le styliste de la série que Lauren Graham et Mae Whitman ressemblent de plus en plus à des catins de super-marché ? Merci ! J'étais ravi que l'on se penche enfin sur Amber, discrète depuis le début de la saison 2 mais qui nous avait offert parmi les meilleurs moments de la saison 1. Déception, sort of. Le but de ses scènes était de nous montrer qu'elle lutte pour rester dans le droit chemin malgré des frénquentations peu recommandables. Hum. Un peu léger. Come d'habitude. C'est à peu près le cas avec toutes les autres intrigues. On survole mais on n'entre jamais dans le vif sujet. Zeek et la vieille dame digne (c'est comme ça que je l'appelle puisque j'oublie toujours son prénom... ah oui, Camille !) ont toujours quelques problèmes de couple mais point trop de drama. On n'assiste pas à leur thérapie de couple, ce qui n'est pas indispensable j'en conviens, mais on n'assiste pas non plus à grand chose d'autre. Un cours de danse raté, mais assez marrant pour nous grâce à l'intervention d'un certain Tony. Et une Camille qui fait la gueule et qui ne sait pas très bien ce qu'elle veut au final. Je ne lui en veux pas : être mariée à Zeek doit être compliqué. Je préférais le laps de temps où ils s'étaient quittés. Ca avait du sens. Oh et puis voilà... Pas tellement envie de parler du reste. C'était gentillet, ça voulait nous faire rire mais ce n'était pas suffisant. Et les histoires de coeur de Sarah, je n'ai absolument rien contre mais ça n'avance pas assez vite.
// Bilan // Parenthood a beau être une série de qualité, elle multiplie les erreurs ces derniers temps : mauvaise gestion du large casting, qui conduit à des intrigues soient trop brèves soit trop lentes, un ton de plus en plus neutre qui oscille entre l'émotion légère et la comédie inoffensive... Sans dire que ses audiences sont méritées, je comprends juste pourquoi elles ne remontent pas. Ca manque de punch !
Parenthood [2x 02]
No Good Deed // 5 85o ooo tlsp.
Cet épisode de Parenthood a eu beaucoup de mal à m'accrocher. Je crois que j'en ai un peu marre des historiettes en fait. L'exemple le plus frappant étant celui de Julia, très à part du reste du groupe, qui doit encore se taper une intrigue autour de sa fille et de la mafia des housewives du quartier. C'est vraiment léger, redondant par rapport à la saison 1 et ça remet en plus Joel dans une position très secondaire alors que le Season Premiere laissait entendre qu'il allait prendre plus de place. Il faut absolument que les scénaristes se concentrent sur lui et Julia avec quelque chose de plus consistant. Alors certes, Erika Chistensen n'est pas Lauren Graham, on l'a bien compris, mais elle n'est pas moins talentueuse. L'autre intrigue qui ne m'a pas convaincu, c'est celle de Crosby et Jasmine (et Jabbar). Pourtant, les retrouvailles en début d'épisode étaient émouvantes. Mais la suite m'a gonflé. Jasmine devient une grosse conne égoïste. On pourrait la comprendre, elle a droit aussi d'avoir une carrière, mais on ne cherche pas à souligner cela. On se concentre juste sur sa "trahison" et c'est pas très intéressant. Je sens qu'en plus, Crosby va perdre petit à petit ce qui faisait son originalité. Il pense déjà à prendre un appartement. Son bâteau est très bien ! Le Jabbar n'a pas l'air malheureux quand il y est deux jours par semaine. Pourquoi pas toute la semaine ? Non vraiment, c'était créer une engueulade basée sur du flan.
Le premier jour de boulot pour Sarah dans l'entreprise d'Adam était en tous points prévisible. On se doutait qu'ils allaient s'engueuler et c'est même arrivé encore plus vite que prévu ! Quant au rapprochement entre Sarah et le big boss, il était sympathique même si on l'avait vu venir de loin. Je sais que je suis presque trop indulgent du fait que je m'attendais à détester le personnage de William Baldwin et que ce n'est pas du tout le cas. Je ne vais pas dire que je l'adore non plus mais ça passe bien. Il est marrant, pas aussi prise de tête que je l'avais imaginé. Cela dit, voir Sarah avec lui sur le long terme, ça ne me tente pas. Bon et puis entremêlé à cela, il y avait cette pauvre Kristina qui devait gérer la famille collante au bord du divorce. Ils m'avaient fait marrer en saison 1 mais là c'était over the top et pas vraiment drôle. Puis alors ces scènes avec un boucan pas possible et des cris dans tous les sens, je ne peux plus les supporter.
// Bilan // Des cris, beaucoup trop de cris dans tous les sens, dans cet épisode passable de Parenthood. Peut largement mieux faire, d'autant que la moitié des personnages ne sont pas utilisés.
Parenthood [2x 01]
I Hear You, I See You (Season Premiere) // 7 6oo ooo tlsp.
Même si pendant l'été, les Walker m'ont beaucoup plus manqué que les Braverman, je suis content de retrouver ces derniers. Ils nous avaient quitté sur un joli petit épisode sans cliffhanger, ou presque. Ils nous reviennent avec la même simplicité. Ce n'est pas forcément ce que je préfère -les gros cliffhangers c'est quand même le pied- mais ça a son charme. La saison 2 démarre donc tranquillement, sans bouleversements majeurs et c'est sans doute mieux comme ça. Le nouveau leitmotiv de Zeek, c'est "I Hear You, I See You". Le fruit d'une thérapie de couple qui semble fonctionner, du moins en apparence. Je doute que ce soit si simple que ça. En attendant, Zeek est beaucoup plus supportable et il réussit même à être drôle avec cette histoire de fuite qui ne restera pas dans les annales mais qui a le mérite de mettre enfin en avant Joel, le grand discret de la saison 1. Il commence à en avoir marre de jouer l'homme parfait qui reste sagement à la maison pendant que sa femme travaille. Il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. Un deuxième bébé ? Si le gosse est aussi amusant que sa soeur, je veux ! Enfin d'ici à ce qu'il puisse parler, la série sera finie depuis bien longtemps... Les dialoguistes ont réussi à rendre originales la scène classique de l'enfant qui demande à ses parents comment on fait les bébés. L'option choisie par Julia est la franchise. Elle va vite se rendre compte de son erreur ! Très marrant.
La star du show, c'est Lauren Graham et les producteurs ne s'en cachent plus. C'est elle qui ouvre et cloture l'épisode. Et c'est elle qui m'a le plus touché. Si le jeu de l'actrice y est pour beaucoup, il faut reconnaître que le personnage de Sarah ne peut qu'inspirer la sympathie. Le passage où elle demande à Joel de lui fabriquer un bureau était drôlement émouvant. Ce n'était pourtant pas grand chose. La voilà propulsée stagiaire dans l'entreprise de son frère, vous savez, l'autre star du show, un dénommé Peter Krause. Pourquoi pas ? A ma grande surprise, j'ai plutôt apprécié la prestation de William Baldwin, le petit nouveau de la bande qui va certainement séduire Sarah on ne sait comment. Et ce n'était pas gagné. Je ne suis pas fan de l'acteur. Quoiqu'il arrive, il passe après Jason Ritter, et je vois mal comment ce Gordon Flint pourrait être plus intéressant et attachant. Il me laisse une impression bizarre quand même, il cadre mal au style de la série. C'est un personnage de soap on dirait. Pas de série familiale "réaliste".
Dax Shepard s'est coupé les cheveux ! Hourra ! Il est quand même plus agréable à regarder comme ça, même si les cheveux courts ce serait bien mieux. Cela dit, après y avoir réfléchi tout l'été, j'ai compris pourquoi il ne les coupait pas court : parce qu'on le confondrait (encore plus) avec Zach Braff dont il est le sosie. Le départ de Jasmine et Jabbar en fin de saison dernière ne m'inspirait pas tellement et je sens au loin l'intrigue boulet pointer le bout de son nez. A moins qu'ils ne reviennent vivre en Californie rapidement. Le Skype-Sex c'était marrant. Le reste, c'était ni émouvant ni drôle. D'un coté, Crosby faisait de la peine et de l'autre, Jasmine était anormalement agaçante. Elle avait un comportement étrange, qui ne lui ressemble pas tellement de ce que l'on sait d'elle. Toujours est-il que les scénaristes ne la jouent pas fine en lançant une intrigue amoureuse entre Crosby et Gaby, la divine "infirmière" de Max. Du coup, on ne sait pas trop sur quel pied danser et quelle team choisir... Dernière intrigue sympatoche : les incompréhensions et les disputes entre Kristina et Haddie. Classique de chez classique mais efficace, avec ce qu'il faut de tendresse sur la fin. Un dernier mot pour dire qu'Apple a visiblement financé cet épisode. C'était presque génant ce placement de produit une scène sur deux ! Ca ne correspond pas tellement à l'esprit de la série en fait.
// Bilan // Parenthood revient avec un Season Premiere dense mais simple, qui résume parfaitement ce qu'est la série et qui plante suffisamment bien la situation pour ne pas perdre d'éventuels nouveaux téléspectateurs. Je ne peux pas dire que j'en sors avec un enthousiaste fou mais je suis content.