Galavant [Pilot Script]
GALAVANT
Comédie (single-camera) // 22 minutes
Ecrit et produit par Dan Fogelman (The Neighbors, Cars, Raiponce, Crazy, Stupid, Love) & Alan Menken ( La petite sirène, Aladdin, La Belle et la bête, Il était une fois…). Pour ABC, ABC Studios & Rhode Island Avenue Productions. 28 pages.
Le Prince Galavant, héros des contes de fées toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, est en guerre contre l'affreux Roi Richard qui lui a volé l'amour de sa vie, la belle Madalena. Pour la retrouver et réconquérir son coeur, il doit traverser les royaumes, les montagnes et les forêts, combattre des dragons, déjouer les pièges de son ennemi juré.. et chanter !
Avec Joshua Sasse (Rogue), Timothy Omundson (Psych, Amy), Vinnie Jones (Snatch, X-Men l’affrontement final), Mallory Jansen, Karen David, Luke Youngblood (Community), Ben Presley…
"Think “The Princess Bride” meets “Monty Python” meets classic Disney". Voilà comment le talentueux et facétieux scénariste Dan Folgelman, déjà heureux papa des excellents Neighbors d'ABC, présente en début de script son Galavant. Un projet unique en son genre, tellement unique qu'il est impossible d'être assuré que tout ce qui semble si prometteur sur la papier ne va pas tourner à la catastrophe à l'écran. Ce n'est pas la première fois qu'une oeuvre tente de parodier les contes de fées et ce ne serait pas la première fois que ça se transformerait en plantade totale. Mais la difficulté principale ne réside même pas là. Non, c'est que ce soit sous le format d'une série et qui plus est musicale qui est culotté ! Seul ABC, qui appartient à Disney rappelons-le, pouvait se le permettre. Mais c'est en même temps curieux d'avoir à l'antenne à la fois Once Upon A Time, qui joue sur les codes et qui mélange les oeuvres, et Galavant qui les tourne à la dérision. C'est comme si la deuxième se moquait de la première en fait !
Afin de mettre toutes les chances de son côté, le créateur s'est adjoint les services du mythique Alan Menken, huit fois oscarisé pour son travail sur les bandes originales de nombreux dessins-animés, pour la direction musicale du show. Autant dire que les morceaux créés pour l'occasion ne devraient pas être dégueulasses. Le script ne contient pas les paroles, mais simplement les notes d'intention de l'auteur en quelques rimes. ABC a elle-même choisi de mettre les petits plats dans les grands en tournant le pilote dans des studios londoniens, profitant d'une taxe offerte par la ville. On ne devrait malheureusement pas échappé aux fonds verts chers à ABC Studios, mais de nombreuses scènes seront tout de même tournées en extérieur. Bref, je tourne autour du pot car au fond je n'ai pas grand chose à dire. Est-ce que c'est drôle ? Oui. Globalement. Il y a un peu trop de flashbacks et de flashfowards à mon goût, une manière de compliquer artificiellement une histoire que l'on connaît déjà par coeur. Le plaisir ne réside de toute façon pas dans les intrigues, clichées à mort pour la bonne cause, mais dans les dialogues, les chansons et, je suppose, les performances des acteurs qui se doivent d'être excellents en tout. On leur demande beaucoup. Et puis ce script est super séduisant aussi grâce aux descriptions que le scénariste fait au lecteur, tous les petits à côté, les traits d'humour, qui n'auront malheureusement pas de retranscription à l'écran. Du type : pour présenter le personnage d'Isabella, il écrit "Think Jennifer Lawrence. Sure we can get her!" ou concernant l'arrivée fracassante du héros "And not only can Galavant defeat half an army by himself... he can SING while doing it! Here goes our opening song".
Galavant pourrait tout aussi bien être une daube infâme qu'un petit chef d'oeuvre de comédie. C'est du 50/50. Mais vu les forces en action, l'optimisme est de mise. Reste à savoir si ABC voudra prendre le risque de la commander et surtout trouvera quoi en faire, où la placer dans sa grille...
Tueurs En Séries [Spéciale Monte Carlo / Partie 1]
Retour sur la 53ème édition du Festival TV de Monte-Carlo avec notre première émission spéciale ! Au programme : un focus sur les séries fantastiques en compagnie de Stephen Amell (Arrow), Colin O'Donoghue alias Hook dans Once Upon A Time et le casting de Revolution...
Once Upon A Time [2x 22]
And Straight On 'Til Morning (Season Finale) // 7 330 000 tlsp.
Contrairement à sa compagne d'infortune du dimanche soir, j'ai nommé Revenge, Once Upon A Time a su rattraper une 2ème saison moyenne et souvent ennuyeuse par deux épisodes finaux réussis, qui donnent très envie de découvrir la suite. En espérant toutefois qu’un retour à Storybrooke n’est pas à l’ordre du jour au bout de trois ou quatre épisodes ! L’avantage, c’est qu’à l’heure actuelle, il n’y a plus que Belle qui soit restée dans la ville, laquelle a été sauvée de justesse d’une destruction où la nature comptait bien reprendre ses droits. Et c’était joliment fait. Il reste aussi les personnages secondaires comme les nains, ou le psy, ou encore Ruby. Mais cette dernière n’est pas prête de réapparaitre puisque l’actrice a été recrutée dans une nouvelle série de CBS, Intelligence, certes produite par ABC Studios mais qui devrait l’empêcher de revenir tout de suite. Elle ne nous manquera pas de toute façon. Les auteurs n’ont pas su développer son potentiel et comme le jeu de Meghan Ory est très limité, je crois qu’il ne faut pas avoir de regrets. Ce qui nous attend entre Neverland et Fairytale Land est autrement plus excitant que toutes les promesses qui nous ont été faites jusqu’ici et qui ont rarement été tenues…
On ne peut pas dire que les scénaristes aient fait preuve d’une grande subtilité à nouveau, mais ils s’en sont bien sortis dans l’ensemble pour nous donner l’impression que les personnages avaient évolué au fil de la saison et qu’ils étaient prêts à embrasser une nouvelle destinée du côté des gentils et non plus des méchants, en restant bien sûr les puissants. J’ai nommé Regina/The Evil Queen et Mr Gold/Rumplestiltskin, liés par leur attachement respectif à leur enfant, qui décident de ne plus agir égoïstement mais pour le bien commun. J’ai été ému par les scènes entre Regina et Henry, et même celles entre Regina et Emma. J’ai eu le sentiment, pour la première fois, que la méchante Reine avait vraiment changé et qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible. J’espère que les auteurs vont s’y tenir, mais je ne me fais pas trop d’illusions. Je suis moins emballé par les passages entre Gold et Belle, d’autant que la potion magique pour sauver la jeune femme est sortie de nulle part. J’aurais préféré que Lacey reste parmi nous un peu plus longtemps. Toute seule à Storybrooke, elle aurait fait des ravages. On aurait bien ri. Tant pis. Il y a un passage que l’on aurait trop vite tendance à oublier : en tout début d’épisode, Gold a bien failli tuer son petit-fils en voulant faire rompre la corde de sa balançoire ! Il faut toujours se méfier de The Dark One à mon avis, même si la nouvelle disparation de son fils dans la suite de l’épisode a en partie changé la donne.
Je n’ai pas beaucoup aimé le fait que Henry se volatilise de la sorte. Trop facile. Mais les révélations qui ont suivi ont fait oublier ce détail. Tamara et Greg travaillent donc pour le compte de Peter Pan ! Lequel n’est apparemment plus un gentil garçon… Intéressant. J’ai beaucoup aimé le fait que Bae soit devenu proche de Hook, même s'il s'est confié beaucoup trop rapidement sur son père. C’était inattendu et cela a donné encore plus d’épaisseur à un personnage qui en avait déjà pas mal. Hook est tout à la fois : malin, amusant, charmant, inquiétant, bon et méchant. Il est devenu une pièce indispensable de la série. Parmi mes vœux les plus chers pour cette saison 3 : faire la rencontre de deux personnages clés chers à mon cœur : la fée Clochette (je propose Annalynne McCord) et surtout Ariel, la petite sirène (et là, malgré son âge, je veux Joanna Garcia !). Ce serait d’excellentes additions. En revanche, je ne tiens pas plus que ça aux retours de Mulan et Aurore. J’espère que ce sera bref. Sauf s’ils trouvent enfin quelque chose à raconter sur elles. Je termine par mon passage préféré de ce dernier épisode : lorsqu’Emma se jette dans les bras de ses parents en l’appelant enfin, pour la première fois, « Mum » et « Dad ». So cute. Elle aussi a évolué. Elle n’a pas servi à grand-chose quand on regarde bien mais ses pouvoirs mystérieux finissent toujours pas sauver tout le monde. Il serait temps de les expliquer. En faire autre chose qu’une solution de facilité en somme…
// Bilan // Bien souvent, les histoires qui nous été contées dans cette saison 2 de Once Upon A Time n'étaient que digressions pour faire diversion. On s'est ennuyé, impatienté, on a même failli abandonner. Mais le navire a pris le bon cap dans les derniers épisodes, tant et si bien que la saison 3 s'annonce différente, épique et qui sait, meilleure ? Il y a encore tant de mondes à explorer et de personnages mythiques à rencontrer... Faites que la série retrouve sa magie.
Once Upon A Time [2x 21]
Second Star To The Right // 7 500 000 tlsp.
Normalement, cette semaine, je ne devrais pas me faire insulter en commentaires. J'ai suivi religieusement l'épisode, sans somnoler, sans jouer à Candy Crush Saga, sans même twitter. Bref, j'ai été un bonne élève. Par chance, il se trouve que ce Second Star To The Right était prenant. Cela n'a donc pas demandé un gros effort de ma part. C'est toujours admirable de constater que des scénaristes sont capables de faire quelque chose de franchement pas mal en partant d'une base plus que bancale. Tamara et Greg ne sont pas devenus charismatiques et intéressants tout à coup, mais ils se sont montrés un peu plus effrayants que prévu. Je ne m'attendais pas à ce que Greg torture Regina, quelle que soit la force de sa douleur. Once Upon A Time ne nous a pas habitués à des scènes aussi dures. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne voit pas grand chose de la torture, sans pour autant être frustrés. C'était surtout des cris. Et c'était suffisant. Je ne m'attendais pas non plus à ce que Tamara soit à ce point sans pitié avec Neal. D'ailleurs, de ce point de vue-là, ça cloche un petit peu. Autant on peut comprendre les raisons qui poussent Greg à agir de la sorte, autant Tamara a surtout l'air d'être guidée par une force invisible. Je ne suis pas sûr d'être fan de l'intrigue du complot qui vise à détruire la magie de la surface de la Terre, mais on détient probablement là l'un des grands axes de la saison prochaine. Il va falloir nous expliquer comment ce mouvement est né et pourquoi. En attendant, les adieux d'Emma et Neal étaient émouvants. Je n'irai pas jusqu'à dire déchirants, ils n'ont jamais vraiment formé un couple pour nous, on les a trop peu vus ensemble. Mais c'est moche ce qui leur arrive. Oh ça oui c'est moche. Surtout que Neal est un sacré poissard...
Lorsqu'il a été sacrifié par son cher papa, Bae s'est retrouvé dans notre monde, du côté de Londres. Surprenant ! Puis petit à petit, sa nouvelle vie et ses nouveaux amis l'ont amené dans la gueule du loup : celle du Capitaine Crochet et de Neverland. Dans Once Upon A Time, Neverland est un lieu beaucoup plus sombre que dans les contes apparemment. Les petits garçons sont kidnappés par un fantôme tout noir. Pas mal les effets-spéciaux d'ailleurs lors du survol de Londres jusqu'à la mer. Plusieurs questions se posent maintenant : Bae est-il -aussi- Peter Pan ? Ou juste un garçon perdu parmi tant d'autres qui fera la rencontre de Peter Pan à un moment donné ? La deuxième solution me parait plus excitante, mais plus compliquée aussi à mettre en place. Peut-être que ça fera l'objet d'un spin-off pour la saison 2014/2015 ? Once Upon A Time: Neverland. J'rigole pas hein, je suis sûr qu'on va y avoir droit ! Puis on terminera cette trilogie à Oz. Bref. Au cours de cet épisode en tout cas, les scènes de flashbacks étaient assez mal insérées. Ce qui ne m'a pas empêché de les apprécier. Je me demande si cette histoire ne va pas rejoindre celle de l'organisation secrète anti-magie justement ?
Comme d'habitude, Snow et Charming étaient à claquer. Ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'être aux chevets de Regina. Je ne demande pas à ce qu'ils deviennent méchants. Juste un peu moins naïfs ! C'est si compliqué que cela, d'insérer un peu de nuance dans leurs personnalités ? Au moins celle de Snow... Il y en avait avant ! Du côté de Rumple, rien à déclarer si ce n'est que le duo avec Lacey fonctionne bien et surtout mieux que celui avec Belle. J'espère qu'elle va rester dans cet état un petit moment. Un couple machiavélique c'est tout de même plus fun... A part ça, le final annonce un retour à Fairytale Land, à moins d'une surprise. C'est vers cela que tendait toute la saison en même temps... Je suis curieux de voir ce que ça peut donner.
// Bilan // Miracle ! Once Upon A Time reprend de jolies couleurs à l'approche de la conclusion de la saison 2. Un beau rattrapage in extremis, à confrmer dans le final.
Once Upon A Time [2x 20]
The Evil Queen // 7 160 000 tlsp.
Je crois que ça y est, l'espoir m'a abandonné. Je ne vois pas comment les deux derniers épisodes de cette saison 2 de Once Upon A Time pourraient me satisfaire. A la limite, le cliffhanger me donnera sûrement envie de revenir -parce que je suis faible- mais tout le chemin pour y arriver est semé d'embûches tantôt prévisibles tantôt ennuyeuses à souhait. J'ai très souvent regarder l'heure pendant cet épisode. J'ai filé sur Twitter de temps en temps. J'ai joué un peu à Candy Crush... Le fait est que je ne me sens plus dout investi ni par les histoires ni par les personnages. Et ça me fait vraiment mal au coeur. Je blâme en premier lieu Emma, Snow et Charming qui tournent en rond dans leur appartement à se poser mille questions, toujours les mêmes, sur Regina, s'il faut lui faire confiance ou pas au moins une dernière fois... J'en ai ma claque de ces passages. Le duo Emma/Henry façon saison 1 avait un petit quelque chose de séduisant, mais la nostalgie n'a pas duré longtemps. Et puis ça m'a un peu agacé que le nouveau mensonge de la mère à l'égard de son fils au sujet des haricots magiques n'ait pas fait sourciller le gamin. Bon sang, heureusement qu'Emma a fini par comprendre que quelque chose clochait derrière la gentillesse apparente de Tamara ! Mais bon sang bis, Tamara n'a aucun charisme en tant que méchante. La menace ne prend pas. Il en va de même pour Owen. A la limite, on a un peu de pitié pour lui, on le comprend au fond. Mais Tamara... Tsss. Qu'ils parviennent ou non à leurs fins face à Regina et Rumple, ils resteront des personnages insignifiants, de simples accessoires, des outils scénaristiques sans âme. De toutes petites crottes sur lesquelles on marche sans se retourner dans la forêt enchantée. Oui je suis en colère !
On ne peut décidemment compter que sur Regina. Enfin façon de parler. Lana Parilla a encore fait du super bon boulot. Ca aide. Les flashbacks n'étaient pas cruciaux. Ils étaient en plus hyper linéaires et un peu ridicules dans le fond : ue personne ne reconnaisse la Reine simplement parce qu'elle a les cheveux sales m'a exaspéré ! Mais c'était en même temps intéressant. Nous aussi on se laisse prendre au piège de Regina à tous les coups. Il y a toujours un moment où on a envie de croire qu'elle est capable de devenir quelqu'un de bien, comme lorsqu'elle se mélange à la populasse et qu'on la rejette quand même. Mais elle trahit notre confiance tôt ou tard. A chaque fois. On nous rappelle habilement qu'elle est capable du pire, au cas où on l'aurait oublié. L'image du massacre de villageois était assez puissante. Elle fait évidemment écho à ce qu'elle s'apprête à faire subir aux habitants de Storybrooke. Bouh-ouh on a peur. Ou pas. Snow passe bien sûr pour une demeurée pour ne pas changer et Henry est un coup très évolué pour son âge, un coup retardé mental. Lorsque Regina vient le voir pour lui dire que c'est une héroïne parce qu'elle va tuer tout le monde afin de couler des jours paisibles avec lui dans la forêt, le gosse ne réagit pas. Non seulement c'est stupide, mais c'est en plus indigne des personnages. Et de dignité, cette saison en manque de plus en plus.
// Bilan // Je ne regarde plus Once Upon A Time avec des yeux émerveillés mais le couteau au poignet, prêt à bondir. On ne rêve plus, on ne s'amuse plus devant la série. On s'emmerde et on se moque. Comment a-t-on pu en arriver là si vite ?
Wonderland [Pilot Script]
WONDERLAND
Drama // 42 minutes
Ecrit par Whit Anderson. Produit par Anthony E. Zuiker (Les Experts). Adapté de Lewis Carroll. Pour ABC Studios, Universal Television, Brillstein Entertainment & NBC. 56 pages.
Le conte d’Alice au Pays des Merveilles est l’un des plus beaux et excentriques qui soient. C’est sans doute pour cette raison que même un réalisateur aussi talentueux que Tim Burton n’a pas su lui rendre l’hommage qu’il méritait. A partir de là, il n’est pas très étonnant de découvrir que le Wonderland de NBC ne s’en sort pas mieux. Ses tentatives de se démarquer de l’histoire originale sont louables mais discutables. La série ne suit pas Alice, mais Clara, une jeune femme qui semble avoir à peu près le même caractère qu’elle, et qui est une Cosette comme on n’en fait plus ! Elle vit dans la misère la plus totale : maison à l’abandon, plus d’électricité faute de pouvoir payer les factures, un petit frère au lycée dont elle doit s’occuper, un père mystérieusement disparu et une mère qui se bat contre la folie en hôpital psychiatrique. Pour couronner le tout, Clara travaille dans un diner sordide, avec un patron imbuvable. Bref, le premier acte du script qui montre sa vie est tout sauf joyeux et enthousiasmant. Puis la magie et les lapins blancs font leur entrée en scène. Là, le pilote démarre… mais le plaisir est de courte durée.
Dans cette version, point de chute vertigineuse pour atteindre Wonderland mais le passage sous un pont dans un coin miteux de Detroit. Oui, autant choisir une ville bien tristounette. C’est beaucoup moins impressionnant. D’autant qu’il est question d’accident de voiture et de bouteille de bière à ce moment-là. Clara est jolie mais tout sauf glamour. Je suis curieux de voir ce que va donner le petit voyage en ascenseur qui entraîne l’héroïne et le lapin blanc –qui prend forme humaine- au cœur de la forêt enchantée. La description très fantasque fait envie. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’une production ABC Studios… Donc avec des effets-spéciaux très limités façon Once Upon A Time. Quoiqu'Universal Television semble vouloir mettre la main à la pâte aussi. Ce qu’il faut savoir sur Wonderland, et c’est là toute l’originalité de cette version : point de Reine de Cœurs ou de Reine Rouge –à ce stade en tout cas- puisque c’est Alice elle-même qui domine le Royaume ! Oui mais cette Alice, si elle a gardé son goût pour la facétie, est devenue méchante. Et ça, c’est surprenant, certes, mais pas très engageant. Je vais même vous spoiler : elle a volé le père de Clara depuis 8 ans pour en faire sa chose ! Elle lui a lavé le cerveau à coup de merveilles et elle est bien décidée à le garder près d’elle. C’est ainsi qu’une guerre naît entre Clara et Alice. L’une a quelques alliés pour l’aider, l’autre possède une armée. Ce n’est pas très équitable. Mais le rapport de force est amené à s’inverser car une rébellion se prépare à Wonderland. Alice la despote s’est mise tout son peuple à dos ! Au bout du compte, on se retrouve avec les mêmes enjeux que dans l’histoire originale mais avec un glissement des personnages. Point de Chapelier fou, de Chenille, ou tout autre personnage mythique du conte en dehors du Lapin et d’Alice pour le moment. C’est un peu frustrant. Et puis je me dois d’insister : on n’a pas envie de détester Alice ! Bien sûr qu’il y aura des explications derrière tout ça et qu’elle redeviendra bonne et aimante à la fin, mais le mal est déjà fait. Il y a une scène où elle coupe sans vergogne la tête d’un de ses assaillants. Elle veut en faire de même pour Clara à cause d’un mot de trop… Mouais. On revient dans la réalité par la suite, on fait la rencontre de la mère de l’héroïne… et tout se déroule sans que l’on s’y intéresse vraiment. Ce Wonderland n’est pas très plaisant et la réalité est juste trop déprimante !
J’ignore si NBC va réellement tourner ce pilote après l’avoir repoussé, officiellement pour des raisons de production, mais le fait qu’ABC se lance dans un spin-off de Once Upon A Time se déroulant justement au Pays des Merveilles et qui risque fortement d’être validé me fait dire que l’on ne verra jamais le bout du nez de cette Clara. Et je crois que l’on ne rate rien. Ce Wonderland manque de fantaisie, de « merveilles ». Il est trop sombre, trop déprimant, trop facile. Il en décevrait plus d’un. Je ne suis pas contre une Alice plus dark, pourtant. Je trouverais même ça intéressant. Mais pas comme ça. Par ailleurs, je soupçonne fortement le président de NBC d’être monomaniaque et d’avoir un problème avec sa fille –s’il en a une- car entre Believe, The Sixth Gun, l’horrible Bloodlines et Wonderland, il est toujours question d’une relation père/fille compliquée ! Les deux premières nous suffiront –et raviront- amplement.
Once Upon A Time [2x 19]
Lacey // 7 280 000 tlsp.
A trois épisodes du final et après une longue pause, on pouvait légitimement espérer un épisode important de Once Upon A Time, du genre qui relance l'intérêt pour nous entraîner avec excitation dans la dernière ligne droite. Ce n'est pas ce que Lacey a été. Il s'est contenté de ressasser des choses déjà sues par coeur concernant certains personnages, tout en accordant peu de temps à d'autres qui le méritait pourtant, et en introduisant de nouveaux comme s'ils n'étaient déjà pas assez nombreux à Storybrooke. Le résultat ne pouvait donc qu'être décevant, mais pas totalement imbuvable non plus.
J'ai aimé découvrir Belle sous les traits de Lacey, une fille de petite vertue qui boit de la bière, joue aux billards et se comporte à peu près complètement à l'inverse de ce que l'était avant que l'on efface sa mémoire. En plus, pour une fois, Emilie de Ravin était convaincante, dans son élément. Même de voir Mr Gold demandait des conseils sur le romantisme à Charming m'a amusé. On pourrait se plaindre des auteurs, en arguant qu'ils vont un peu trop loin dans le délire, mais c'est fun ! Et Once Upon A Time ne l'est pas souvent, alors profitons-en ! En revanche, les flashbacks à FairyTale Land paraissaient bien inutiles, à part remettre en perspective une situation que l'on connaissait déjà très bien. Je n'ai pas aimé non plus l'introduction de Robin des Bois et de Keith, le shérif de Nottingham. Ils n'ont été que des accessoires et, au fond, cela aurait pu être n'importe quel autre personnage. On dirait que les scénaristes ont pioché au hasard dans les nombreux qu'il restait. J'espère que les deux reviendront par la suite avec véritablement quelque chose à dire. Mais la production a pris un petit risque : Tom Ellis, qui incarne Robin des Bois, est l'un des héros du pilote Gothica (dans un autre rôle mythique d'ailleurs, celui de Frankenstein). Si la série est commandée, ça va être compliqué pour l'acteur de revenir.
J'aurais aimé que l'on creuse davantage le dilemme qui est en train de secouer la famille d'Emma : retourner dans le monde magique ou rester à Storybrooke ? Telle est la question. A n'en pas douter, elle sera au coeur du final, ce qui explique peut-être la timidité avec laquelle elle est traitée jusqu'ici. Le problème, c'est que c'est ça qui nous intéresse vraiment et ce n'est pas là-dessus que les auteurs misent. Il y a un vrai souci de timing. Plusieurs éléments sont mis en place bien trop mécaniquement par dessus le marché, comme le champ de haricots magiques, tenu par Anton, ou les manigances que l'on a du mal à prendre au sérieux de Tamara et Owen. Regina nage au milieu de tout ça avec sa classe habituelle et sa délicieuse perfidie. Mais on doit encore patienter avant qu'elle ne passe à l'action...
// Bilan // Où sont passés les surprises, les retournements de situation, les personnages que l'on a aimé ou aimé détester ? Once Upon A Time a-t-elle perdu à jamais ce qui faisait d'elle un divertissement hautement recommandable ? Il faut qu'elle retrouve sa voie coûte que coûte. Au boulot, m'sieurs-dames les scénaristes, au boulot ! Hé ho-Hé ho.
Gothica [Pilot Script]
GOTHICA
Drama // 42 minutes.
Ecrit par Matt Lopez (L'apprenti sorcier, La Montagne ensorcelée). Produit par Mark Gordon (Grey's Anatomy, Private Practice, Army Wives...). Pour ABC Studios. 57 pages.
Après un exil de quelques années à New York suite à la mort de ses parents, Grace Van Helsing retourne à San Francisco, la ville où elle a grandi, pour rendre visite à son frère qui a repris les rènes de l'entreprise familiale : le journal Le Guardian. Mais lorsqu'il est assassiné dans de mystérieuses circonstances, elle n'a pas d'autre choix que de rester pour élucider l'affaire et comprendre l'origine de la malédiction qui frappe sa famille. Elle croise alors sur son chemin les figures emblématiques de la ville, parfois liées à son passé, comme Dorian Gray, Victor Frankenstein, le Dr Jekyll ou encore Dracula...
Avec Janet Montgomery (Made In Jersey, Merlin), Tom Ellis (The Fades, Miranda), Chris Egan (Kings, Vanished), Melissa George (Hunted, Alias, In Treatment...), Seth Gabel (Fringe, Dirty Sexy Money, Nip/Tuck), Raza Jaffrey (Smash, Mistresses), Tracie Thoms (Cold Case, Wonderfalls), Emma Booth (Underbelly)...
Au petit du jeu du "trouvons la bonne idée qui permettra de faire un soap un peu plus original que la moyenne", Gothica frappe fort avec un concept qui arrive à point nommé. Elle fait du moderne avec du mythique, comme beaucoup de films et de séries aujourd'hui (Bates Motel et Hannibal en sont deux parfaits exemples), elle se veut aussi sexy -ça marche toujours- et gothique -American Horror Story, True Blood et d'autres en ont fait leur fond de commerce- et pour ABC, elle est, consciemment ou inconsciemment, un pendant plus sombre et plus adulte à la féérique Once Upon A Time. Elle possède donc d'un point de vue marketing des atouts non négligeables, que la chaîne saura plus que jamais identifier lorsqu'il faudra décider de son sort dans quelques semaines. En plus, même si Showtime travaille sur un projet très proche sur le papier développé par Sam Mendes et intitulé Penny Dreadful, elle devrait avoir l'avantage de se lancer en premier dans l'arène ! Au fond, que le script du pilote soit bon ou non, j'imagine mal comment ABC pourrait passer à côté. Ah si, il y a quand même la jurisprudence 666 Park Avenue, qui était dans le même style et qui a tenté sa chance cette saison sans succès. Mais elle n'avait pas les mêmes atouts -et les mêmes défauts- que Gothica.
Mais ce script est-il bon, alors ? Oui... et non. Il est efficace. Ce qui n'est pas rien. Mais il repose en majeure partie sur des rebondissements et des twists assez peu originaux, propres à tous les soaps. Je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose, en fait. Cela ne sert à rien de toujours vouloir tout réinventer et d'être trop ambitieux. Beaucoup s'y sont cassés les dents par le passé. Mais c'est un peu dommage aussi de ne pas se creuser davantage les méninges pour surprendre davantage le public. Certains rétorqueront -et n'auront pas tort- que de toute façon tout a déjà été fait, que ce soit dans les soaps de journée ou dans les 14 saisons de Dallas, les 14 autres de Côte Ouest et que l'important est surtout de bien faire. Ce qui semble être le cas ici. Gothica a en plus l'avantage de s'assumer, contrairement à une certaine Revenge par exemple. C'est un signe positif pour la suite. En se basant sur des querelles familiales ancestrales -la guerre entre les Van Helsing, les Gray, les Usher, les Frankenstein et les Drax- le créateur assure ses arrières avec de quoi alimenter facilement plusieurs saisons et proposer régulièrement des épisodes flashbacks, comme peut le faire Vampire Diaries. Il y a tant de choses à faire... c'est vertigineux !
L'autre gros avantage de Gothica, c'est qu'en se basant sur des personnages déjà connus du grand public, elle s'épargne le dur et parfois ennuyeux processus de présentation de chacun d'entre eux. On comprend assez rapidement qui est qui, malgré les tentatives de créer un faux suspense quant à l'identité de certains, et ils font tous preuve, par essence, d'originalité, avec une aura qui les entoure naturellement. Le plus gros défi, il revient aux acteurs choisis pour les incarner qui ne doivent pas se contenter d'être beaux, ils doivent aussi être charismatiques, mystérieux et inquiétants, car tout le monde est inquiétant dans ce show à part l'héroïne. La distribution est plutôt alléchante. Je suis confiant. Le meilleur rôle, c'est sans doute celui que Melissa George a décroché. On la voit peut-être moins que les autres, mais cette Fiona Hunter en impose à chacune de ses apparitions, et surtout lors de la dernière dont je ne dirai pas un mot de plus. Ce serait gâcher la seule vraie grosse surprise du pilote ! Le flic très classique et la meilleure copine, on s'en serait bien passé. Mais tous les autres valent le détour à leur façon. On n'échappe évidemment pas au triangle amoureux, mais pour tout dire : il pourrait vite se transformer en partouze générale ! On a un peu l'impression parfois que Grace Van Helsing est l'objet de toutes les convoitises et qu'inversement, tous les hommes qui l'entourent de près ou de loin peuvent potentiellement l'intéresser, quand elle ne les a pas déjà consommés bien sûr. A part son frère évidemment, qui ne fait de toute façon pas long feu; et un autre personnage -celui de Seth Gabel- qui doit être gay, même si ce n'est pas dit explicitement.
Gothica tient à peu près toutes les promesses énoncées dans son concept : elle est soapesque à souhait, sexy et gothique/effrayante/intrigante. Mais je crains en revanche qu'elle soit plus prétentieuse qu'ambitieuse. Et je le redis une dernière fois : je l'aurais voulu plus surprenante dans son ensemble. A la place des dirigeants d'ABC, je ne me poserai cependant pas longtemps la question quant à la commander ou non. Elle est singulière, mais facile d'accès et surtout facile à vendre ! Et puis elle irait tout aussi bien avec Once Upon A Time, qu'avec Revenge ou même S.H.I.E.LD. Alors...
Once Upon A Time [2x 18]
Selfless, Brave And True // 7 380 000 tlsp.
Vous savez à quoi m'a fait penser la scène d'ouverture de cet épisode de Once Upon A Time ? Au pire épisode de Lost de tous les temps, le 9ème de la saison 3 intitulé "Stranger In a Strange Land", dans lequel Jack se souvient de sa petite virée en Thaïlande où il se fait tatouer et entame une relation brève mais torride avec une autochtone. Ici, on retrouve August à Honk Kong, en compagnie d'une locale, qui a la désagréable surprise de devenir "dur de partout". De se transformer en Pinocchio quoi. Mon a priori négatif n'a fait que se confirmer au fil de l'épisode. J'aime bien le personnage et c'est justement pour cela que je trouve qu'il méritait une meilleure conclusion que celle-là. Les auteurs ont voulu réunir les trois intrigues très secondaires et un peu inutiles de la saison -celles d'August, Neal et Greg- pour qu'elles n'en forment plus qu'une. C'était une très mauvaise idée. Ca ne pouvait qu'avoir un rendu bancal ! Une fois la surprise passée -celle autour de l'implication de Tamara- je me suis ennuyé comme pas permis. Comment peut-on s'intéresser à une histoire qui ne rassemble que des seconds coûteaux ? Et puis elle était ridicule cette femme avec son taser. Qui est-elle ? Je m'en fiche un peu. C'est une ennemie qui va faire se massacrer en deux temps trois mouvements par Regina et Gold. Ca se sent. C'est une perspective bien peu alléchante pour cette fin de saison je dois dire...
Les personnages historiques n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Regina a reconnu Greg, comme ça, subitement, on ne sait comment. On ne perd pas de temps, c'est le seul avantage de cette facilité. On dirait qu'elle a dit vrai pour la disparition de son père, mais la vérité c'est que l'on s'en fiche un peu. On commence à en avoir marre des héros qui cherchent à retrouver leur père, leur fils, leur fille, leur alter-ego ou leur chien. Rayon facilité, la Blue Fairy se pose là. Elle s'est pointée pile au moment où il fallait pour "sauver" Pinnochio alors qu'on ne la voit jamais d'habitude. Cette chère Mary Margaret a repris un peu de poil de la bête. Pour la forme. On a tenté de tracer un parallèle entre son histoire et celle d'August, mais ce n'était ni très clair ni très pertinent. Charming a encore cassé l'ambiance avec ses deux répliques à deux balles. Emma et Henry n'ont servi qu'à faire de la figuration. Ouais, il ne m'inspire vraiment pas grand chose cet épisode comme vous l'aurez remarqué !
// Bilan // 1 étoile pour les effets-spéciaux réservés à Pinnochio, sans doute les meilleurs de la série jusqu'ici, et une demi-étoile parce que j'ai toujours un faible pour Once Upon A Time même quand elle nous propose un épisode aussi raté.
Once Upon A Time [2x 17]
Welcome To Storybrooke // 7 450 000 tlsp.
En règle général, les meilleurs moments passés devant Once Upon A Time sont ceux qui se déroulent à FairyTale Land. Il était donc logique de s'inquiéter quant à la qualité de cet épisode qui se passait intégralement à Storybrooke, dans le présent... et dans le passé ! Plus précisément en 1983, lorsque la malédiction a commencé et que le village est donc apparu "comme par enchantement" dans une forêt du Maine. A mon grand bonheur, Welcome To Storybrooke était très solide. Il a mis en lumière la personnalité toujours plus conflictuelle de Regina, sans cesse tirée vers le bas par ses démons intérieurs malgré son besoin premier, profondément basique : celui d'être heureuse. Ses pouvoirs compliquent évidemment toujours tout. La montrer d'abord joyeuse, puis en train de dépérir, jour après jour, au fur et à mesure que le poids de la routine et de la solitude l'écrasait, était une très belle manière de la faire appartenir, plus que jamais, aux vivants, aux êtres humains. Lana Parilla a délivré tout au long de l'épisode l'une de ses compositions les plus réussies, passant sans cesse de le la jovialité à la noirceur, de la légèreté à la douleur. La scène qui m'a le plus marqué est celle où le petit garçon, le pré-Henry dans son parcours psychologique, est séparé de son père parce qu'elle le veut pour elle, rien que pour elle. C'était déchirant du point de vue de l'enfant, comme celui du père et celui de Regina ! L'épisode aurait été parfait si le cliffhanger n'avait pas été aussi prévisible : on avait compris depuis un bon moment que le gamin n'était autre que Greg Mendell, l'étranger qui rôde depuis quelques épisodes sans que l'on s'en soucie outre mesure. Regina a donc un nouvel ennemi à combattre. Mais il n'a pas l'air de taille...
Parallèlement aux états d'âme de la Maire despotique de Storybrooke, Snow était en pleine déprime. On lui pardonne pour cette fois, mais quand on se souvient de la saison 1, dans les flashbacks, où elle était si brave, si bad-ass, et même encore en début de saison 2, ça fait franchement mal au coeur de la voir comme ça. Et c'est un peu trop moralisateur à mon goût. Certes, elle a participé à un meurtre. Certes elle est censée être la naïve et profondément bonne Blanche Neige, mais celle que l'on a appris à connaître avait plus de nuances... Henry nous a fait son caca nerveux habituel, pas plus passionnant que ça donc, mais la nouvelle dynamique familiale mise en place grâce à l'ajout de Baelfire et la place inédite de Gold, permet momentanément de faire diversion. Quant à la séquence finale entre Regina et Mary Margaret, outre l'émotion qui s'en dégageait, elle m'a paru agréablement rafraîchissante car ni l'une ni l'autre n'a agi comme on s'y attendait. Que la maîtresse d'école rende les armes et limite se suicide, c'était étonnant. Que Regina lui vole illico son coeur m'a surpris. Je ne pensais pas qu'elle irait jusque là. Mais une fois qu'elle l'avait entre les mains, je me suis imaginé qu'elle allait le garder et chercher à le contrôler. Au lieu de ça, nouvelle surprise : elle le lui a rendu. C'est peut-être bancal et facile au fond, pourtant ça m'a plu.
// Bilan // Un bel épisode, comme une ode à Regina/The Evil Queen, aussi passionnant que bouleversant.