13 octobre 2011

American Horror Story [Contre Critique - Pilot]

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American Horror Story est typiquement le genre de série que l'on adore ou que l'on déteste. J'ai adoré (la preuve ICI) mais UglyFrenchBoy, lui, a détesté. A son tour d'exprimer sa version des (mé)faits...

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-  “You think I'm crazy?”

-  “No. I think you're creative.”

   Cette simple réplique résume à elle seule l’état d’esprit de Ryan Murphy et Brad Falchuk en proposant le grand n’importe quoi qu’est le pilote d’American Horror Story, sous couvert d’une prétendue créativité artistique. Son seul mérite est celui de diviser son public, au point d’assister à un clivage. Une (agaçante) tendance s’élève cependant, celle de justifier les qualités de la série en condamnant ceux qui ne « peuvent pas aimer », comme si le fait de ne pas adhérer à ce fourre-tout visuel faisait des détracteurs des êtres « pudiques »  et « cartésiens ». Je dirais, au contraire, et uniquement pour contrebalancer, qu’il s’agit d’une différence d’exigence.

   Le problème n'est pas tant que certaines scènes soient dérangeantes ou angoissantes. Après tout, c'est ce que l'on attendait du projet et ce que l’on a peu eu dans ce format à ce jour. Ce qui est contestable, en revanche, c'est sa mise en scène, l’exercice de style que représente ce pilote, sans compter une trame narrative bancale.  Sous prétexte de s’affranchir d’un quelconque format, ce qui, soit prête à sourire venant des deux papas de Glee, soit traduit une grande frustration chez Ryan Murphy, on nous propose une œuvre dénuée de sens. Il n’en faut pas plus pour certains pour crier au génie. Reste à comprendre où est le génie. American Horror Story semble ne rien dénoncer, fait dans la surenchère (fétichisme, masturbation, adultère, automutilation et fausse couche), feint de jouer sur des références au genre qui se résument à une succession de clichés et effraie en réalité uniquement par le sadisme des scénaristes vis-à-vis des personnages. En ressortiront-ils indemnes ? Probablement pas, mais la série ne prendra sans doute pas la peine de s’intéresser à ses héros, seulement à leurs névroses. 

   Ben Harmon (Dylan McDermott) craint de céder à ses pulsions (la masturbation suivie par ses pleurs peut être une bonne idée sur le papier mais s’avère totalement ridicule à l’écran), et la maison en joue en transformant, à ses yeux uniquement, la housekeeper  (d’ailleurs qui rémunère cette bonne vieille femme incarnée par Frances Conroy ?) en fantasme de la soubrette, ô combien répandu. Il en est de même pour sa femme, Vivien Harmon (Connie Britton) qui, au final, voit son mari à la place de la combinaison en latex qui la pénètre. S’agit-il du jeune Tate ou d’un fantôme ? Difficile d’obtenir du concret face à une scène de viol dérangeante (uniquement pour sa représentation). La demeure explore donc  les peurs les plus intimes de chacun et la caméra les retranscrit de façon peu subtile. De même qu’en grandissant dans un tel environnement, Violet (Taissa Farmiga) va inévitablement s’engouffrer dans une folie que l’on peut attendre d’une adolescente dont la scarification n’a pour but que d’attirer l’attention sur elle (« Si tu veux te tuer, coupe verticalement. Si tu veux te tuer, ferme aussi la porte »). Voilà une galerie de personnages unidimensionnels peu réjouissante et prétexte à de l’exhibitionnisme de bas étage comme les chaînes du câble ont eu trop tendance à proposer il y a quelques années. Du côté des secondaires, on peut apprécier Jessica Lange, qui en fait tout de même trop, pour mieux se désoler de voir Denis O’Hare réduit à une effrayante apparence. Après sa participation dans True Blood ou encore son rôle de médecin dans L’Échange,  l’acteur a prouvé que son charisme et son seul jeu suffisaient à le rendre effrayant et crédible en psychopathe. Un artifice de plus dans un pilote qui n’en manque pourtant  pas. Ses traces de brûlures justifient ici une tendance à la pyromanie qui semble habiter les patriarches, comme si tous les cas précédents ne suffisaient pas…

   Si l’on fait abstraction du questionnement légitime sur la santé mentale des créateurs, c’est surtout sur le talent de réalisateur de Murphy et de ses équipes techniques que l’on peut s’interroger.  Les changements brusques de focales, totalement désuets, appuyaient l’effroi dans les films d’Hitchcock, ils soulignent simplement une utilisation hasardeuse ici. Quant aux effets maîtrisés, généralement déconseillés aux épileptiques, ils ont été maintes fois utilisés dans le cinéma d’épouvante ces dernières années, tels les flashs dans la cave pour servir un montage stroboscopique. Pour couronner tous les poncifs du genre, American Horror Story ne se prive pas de plans sur des membres du corps humain conservés dans du formol. Reste un tout totalement disparate, une tentative désespérée d’instaurer une ambiance glauque puisque le scénario ne suffit visiblement pas... On échappe heureusement au sanguinaire, mais au profit du glauque et de l’exhibitionnisme, le tout dans un exercice de style proche du brouillon. Les choix esthétiques, intrigants dans les trailers, se révèlent n'être que des cache-misère. Un beau gâchis au vu du casting.  

Et vous, de quel coté vous rangez-vous ?


09 mars 2010

Critiks Récap' [Du 2 au 8 Mars 2010]

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Parenthood [Pilot]


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06 mars 2010

Nip/Tuck [6x 19 - 100th Episode - Series Finale]

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Hiro Yoshimura (100th Episode / Series Finale) // 1 88o ooo tlsp.

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   Dans la plupart des cas, lorsqu'une série s'achève et qu'on l'a aimée éperdument, on la pleure en se disant qu'elle est partie trop vite. Mais ne dit-on pas que ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier ? Dans le cas de Nip/Tuck, c'est un sentiment de délivrance qui s'empare de moi au moment où j'écris ces quelques lignes. Et pourtant, je l'ai aimée éperdument. J'ai admiré son propos, son audace, son esthétisme, sa capacité à briser les tabous, à tout oser. Malheureusement, Ryan Murphy, son équipe de scénaristes et la chaîne FX n'ont pas su s'arrêter à temps. La série est devenue l'ombre d'elle-même ces trois dernières années. Il y a eu de bons moments bien-sûr, d'excellentes idées, mais pas suffisamment pour nous tenir en haleine et nous convaincre qu'elle avait encore des raisons d'exister. D'ailleurs, si l'on se penche sur son passé, on constate que les intrigues principales se sont toutes dénouées de manière satisfaisante au cours des trois premières saisons. La relation fascination/répulsion - amour/haine de Sean et Christian aurait dû prendre fin le jour où Sean a décidé de pousuivre sa collaboration amicale et professionnelle avec Christian alors qu'il venait d'apprendre la terrible vérité sur son fils, qu'il n'était pas son père naturel mais qu'il s'agissait de Christian. Accepter cela, c'était accepter Christian dans toute sa splendeur et toute sa laideur. Tout ce qui a pu être dit sur eux par la suite n'était qu'une ressucée plus ou moins inspirée de tout cela. De la même façon, en fin de saison 2, Julia a fini par comprendre que Christian et Sean n'étaient pas les principaux responsables de sa déchéance mais que c'était elle-même. Quelques épisodes plus tard, elle redevenait ce personnage insupportable qui ne passait son temps qu'à se plaindre de sa misérable existence. Puis elle a joué à la lesbienne, elle a recouché avec Sean, puis Christian, puis Sean... Quant à Matt, je crois qu'il est inutile d'aborder le sujet. Tout ce qui s'est passé après Ava était à la fois fascinant de bêtise et jouïssif... jusqu'à un certain point. La drogue, le mime et la prison étaient de trop. Assurément. Et Kimber alors ? Elle aurait dû se suicider bien plus tôt. Mais on aurait pu en rester au moment où elle tourne le dos à Christian après l'expérience vécue avec le Découpeur. Tous les personnages sont devenus des caricatures et des êtres profondément pathétiques à force d'exister. A l'exception de Liz.       

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   Pour parler plus précisément de cet épisode final, je dirais qu'il était sans surprise, sans relief, voire sans intérêt. Toutes les intrigues ont convergé vers un happy-end doux-amer qui ne sied pas à la série. Personne n'est véritablement heureux à la fin, sauf peut-être Julia et Liz, mais personne n'est profondément malheureux non plus. Ils acceptent simplement tous leur condition. Christian accepte de laisser partir Sean. C'est quelque chose qui semblait inévitable depuis le début de la saison 6. Tout portait à croire que ça se terminerait comme ça et ça n'a pas raté. J'espérais au moins que l'émotion serait au rendez-vous mais elle a simplement été effleurée, de manière curieusement pudique alors que la série est tout sauf pudique. J'ai eu un pincement au coeur lors du départ de Julia mais uniquement parce que l'on sentait les acteurs tristes de se quitter et très émus. Les personnages en revanche... La chanson choisie pour illustrer ce moment était en revanche parfaite. "All I Know", déjà entendue dans la série il me semble. "I Bruise You, You Bruise Me"... Le sort de Matt, éternellement lié à celui d'Ava, cela m'a paru logique, évident, il ne pouvait en être autrement. Au moins pour cela, c'était une bonne chose que de faire revenir ce personnage si marquant dans la série. La toute dernière scène, là encore, m'a semblé naturelle. Christian repart à la chasse et si sa proie peut ressembler à Kimber alors tant mieux ! Mais ça ne l'empêchera pas de baiser toutes les autres...    

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// Bilan // Bien triste destin que celui de Nip/Tuck : une série culte qui a beaucoup apporté à bien des égards mais qui se termine dans l'indifférence générale sur un épisode sans la moindre étincelle. Cette fin a été si bien préparée pendant les dix derniers épisodes qu'elle était sans surprise à aucun moment. Et pourtant, bien qu'elle trahisse un peu l'esprit de la série par son manque de noirceur, de rebondissements, de psychopathes, de morts, de (coups de) reins, de scalpel et de gros seins, elle paraît logique, évidente, naturelle. Peut-être qu'après tant de folie, le moment était venu de laisser place à la simplicité...   


// Bonus // Pour terminer sur une note positive, j'ai sélectionné quelques extraits de la série qui sont pour moi les plus cultes, ceux qui m'ont le plus marqué.

Christian, une femme "laide" et un sac en papier. La chose la plus horrible qu'il m'ait été donné de voir à la télévision. D'une violence...

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La patiente qui se réveille en pleine opération. Un cauchemar !

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La douche mémorable de Julian McMahon et Mario Lopez !

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Le Découpeur découpe Sean puis viole Christian... Une excellente intrigue au dénouement ridicule.

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La scène chantée du final de la saison 4 avant le grand départ (désastreux) à Los Angeles.

Quels sont vos meilleurs/pires souvenirs de Nip/Tuck ?

01 mars 2010

Critiks Récap' [Du 23 Février au 1er Mars 2010]

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27 février 2010

Nip/Tuck [6x 18]

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Edith & Walter Krieger // 1 52o ooo tlsp.

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   Avant-dernier épisode de Nip/Tuck cette semaine. Quand je pense qu'à une époque j'attendais chaque nouvel épisode avec beaucoup d'impatience, que l'attente entre deux saisons me semblait interminable... Que reste-t-il de tout ça aujourd'hui ? Pas grand chose, un vague attachement aux personnages et encore. Ils ont tellement tout fait, ils ont été si émouvants et si détestables. Cet épisode m'a rappelé, même si je ne l'avais pas vraiment oublié, combien la saison 2 avait été bonne et combien elle restera la meilleure de l'histoire de la série. Les scénaristes avaient réussi à résister jusqu'ici mais ils n'ont pas pu tenir plus longtemps : Ava Moore, LE personnage secondaire le plus fascinant de la série, est de retour dans la vie de nos chirurgiens. Un retour que j'aurai voulu plus soigné. L'argument de base est un peu léger : Ava a adopté/volé un bébé et souhaite que les deux hommes opérent son bébé qui a des marques noires au visage. Mouais. L'enfant devient heureusement vite secondaire puisqu'Ava retrouve Matt à quelques jours de son mariage et, comme prévu, il tombe dans ses filets avec une facilité déconcertante. Il n'aurait pas pu en être autrement. Ava réussit son coup et part avec lui dans sa grande limousine noire... Ava n'a pas perdu de sa majesté mais son intrigue est un peu baclée, peu inspirée. Famke Janssen est au top en revanche. Je crois qu'elle aussi avait hâte de retrouver le personnage. Finalement, la scène qui m'a le plus marqué est lorsqu'Ava s'approche de la fille de Matt et la dévore des yeux comme si elle allait la manger. C'était court mais impressionnant.

   Le retour d'Ava n'est pas le seul de l'épisode. Julia aussi a décidé de rendre une visite à Sean et Christian, on voyait mal comment cela aurait pu être évité si près de la fin de la série. Elle était pour le meilleur et pour le pire au centre des deux premières saisons, objet de désir partagé entre les héros. 7 ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Sean est toujours amoureux d'elle et Christian... eh bien Christian prétend l'être aussi. Mais le concernant, Julia n'a toujours été qu'une proie ultime pour prouver à Sean qu'il en avait une plus grosse que lui, qu'il avait toujours une longueur d'avance. L'amour de Sean pour Julia a toujours été plus sincère et plus déstructeur aussi. Ce qui change cette fois, et ça fait du bien, c'est que Julia semble enfin être passée à autre chose. Elle a trouvé un nouveau mec -oui, sa période lesbienne est finie- et elle compte partir avec lui dans son Angleterre natale, emmenant avec eux les enfants, Annie et Connor. A ce propos, Wilbur est aussi utile dans la série qu'un sac à main. On le sort de temps en temps parce qu'on l'aime bien et qu'il peut être pratique mais la plupart du temps, il prend la poussière dans un placard. Pour en revenir à Julia, pour la première fois depuis une éternité, je l'ai trouvé agréable et sereine. Belle même. J'espère qu'on restera sur cette image-là d'elle, sans qu'il y ait un retournement de dernière minute bien lourd. Un petit mot pour finir sur le cas "médical" du jour qui semblait bien éloigné des préoccupations du reste de l'épisode : deux survivants des camps de concentration souhaitent qu'on leur retire leur tatouage au bras mais le mari a un secret : il était nazi, en fait. S'ensuit un discours léger sur le pardon. L'émotion recherchée n'est pas vraiment passée, pas plus que le message.      

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// Bilan // Force est de constater qu'à un épisode de la fin de Nip/Tuck, les scénaristes ne savent toujours pas quoi raconter de plus alors ils sortent quelques vieilleries de leur chapeau en espérant retrouver la magie des premières saisons. Le souvenir est doux mais il est très lointain... Je crains que le dernier épisode soit une déception énorme.


22 février 2010

Critiks Récap' [Du 16 au 22 Février 2010]

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How To Make It In America [Pilot]


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20 février 2010

Nip/Tuck [6x 17]

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Christian Troy II // 1 49o ooo tsp.

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   A deux épisodes de la fin, Nip/Tuck renoue avec son ambiance originelle et propose une sorte de best-of du personnage de Christian à travers un rêve qu'il fait sous anesthésie. Ce n'est pas la première fois que les scénaristes usent de ce procédé narratif pour mettre en lumière les angoisses d'un personnage de la série. On se souvient notamment de ce fantasme homoérotique où Christian et Sean roucoulaient en maillots de bain dans une villa bondée. Cette fois, il est plongé dans une soirée mondaine où les flashs des photographes crépitent, le centre de l'attraction étant Sean, pendant que lui est invisible puis rejeté par tous. Une manière bien peu subtile d'illustrer sa peur maladive de la solitude. On nous évoque également dans ce rêve son angoisse de la vieillesse et de la mort, ses démons d'enfance avec ce père qui abusait de lui, sa culpabilité face à la disparition de Kimber et on nous ressort en guests Joan Rivers, Joan Van Ark et Donna Mills, aux figures pathétiques et inhumaines, qui lui rappellent les dérives de son métier. Mon principal reproche sera le même que pour tous les autres épisodes de cette saison 6 : on remue encore et toujours les mêmes thèmes. On connaît Christian par coeur et ce rêve n'a pour seul intérêt que de le replacer dans un contexte où il n'est pas qu'une ordure, où il souffre. Il aurait mieux valu inscrire cela sur l'ensemble de la saison, comme l'avait d'ailleurs fait la saison 5, plutôt que soudainement à l'approche du dénouement...

   Quelque chose m'a dérangé, c'est ce nouveau propos qui sort de nulle part et qui est plusieurs fois illustré dans cet épisode à travers des patients et divers intervenants : la chirurgie c'est has-been, les gens préfèrent revenir à des choses plus naturelles. Ce sera sûrement vrai dans quelques années mais au jour d'aujourd'hui, la chirurgie est toujours un business qui cartonne et qui séduit même des classes de plus en plus populaires ! Nip/Tuck est un peu trop en avance, d'autant que j'ai l'impression que l'on se dirige du coup vers la fermeture définitive du cabinet McNamara/Troy. Ce ne serait pas une mauvaise chose au fond mais on sort de la réalité... Et puis il y a Liz, définitivement le personnage le plus touchant de la série, qui croit encore une fois avoir trouvé l'amour de sa vie, la connexion tant attendue, et qui se retrouve en larmes sur le pas d'une porte. Pas de voleuse de rein cette fois mais une femme mariée qui n'assume pas son homosexualité et pour cause : elle est une femme-fontaine (tiens, serait-ce la première fois que le thème est abordé dans la série ? Il fallait bien le faire avant de partir) et qui donc préfère rester avec son mari qui ne lui fait pas prendre son pied plutôt que d'être avec une femme qui l'a fait jouïr mais qui du coup la fait tremper ses draps aussi. Je croyais vraiment que cette fois c'était la bonne pour Liz. Les scénaristes sont cruels.   

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// Bilan // On sent enfin avec cet épisode que la fin de la série est toute proche, les scénaristes semant quelques pistes sur le contenu du dénouement et offrant à Christian un best-of de sa misérable personnalité. Pas déplaisant à suivre mais toujours ce sentiment que Nip/Tuck est en mode déstockage avant fermeture définitive. 

16 février 2010

Critiks Récap' [Du 9 au 15 Février 2010]

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13 février 2010

Nip/Tuck [6x 16]

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Dr. Griffin // 1 73o ooo tlsp.

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   Après des semaines et des semaines de déroute, là je dis bravo ! Nip/Tuck n'a plus grand chose à dire, c'est certain, mais dans cet épisode, tout ce qui doit être dit l'est franchement, sans détour, sans parasites et sans coucheries et provocations faciles. En s'inspirant de la série de HBO In Treatment, trois séances de thérapie de nos deux chirurgiens nous sont présentées. Bien que l'on n'apprenne rien de nouveau, l'affrontement entre ces deux hommes faux-frères/vrais amis, vaut à lui seul le détour. Face au thérapeute (qui en impose), ils restent fidèles à ce qu'ils ont toujours été : Christian se comporte en parfait salaud et l'assume, on ne peut pas lui reprocher d'être malhonnête; Sean cherche à prouver par tous les moyens qu'ils en sont arrivés là à cause de Christian et uniquement à cause de lui, il ne semble rien avoir à se reprocher. Certaines révélations vont alors avoir lieu : la fraude de Christian d'un coté, la tromperie avec Kimber de l'autre. C'est plutôt malin de s'en être servi dans cet épisode et pas avant ni après. En dehors du bureau du psy, on aurait eu des réactions classiques que l'on connaît par coeur. Là, ça se passe un peu différemment.

   La tension monte d'un cran lors de la venue de Liz. L'occasion de constater à nouveau que c'est bien elle le personnage le plus normal, le plus lucide et le plus censé de la série. C'est la seule qui n'a jamais plongé dans le pathétique même si elle a connu sa zone de turbulences. C'est la seule qui a su rester touchante aussi. Elle l'est encore dans cet épisode quand elle parle du manque de reconnaissance, de toutes ces années passées dans l'ombre sans jamais trouver grâce aux yeux de ses employeurs. En revanche, je n'ai pas du tout aimé le fait qu'elle soit enceinte de Sean. Par don de sperme Dieu soit loué ! Mais je le vois un peu comme sa revanche vis à vis de Christian après ce qu'il lui a fait. Dommage qu'elle ne l'assume pas comme tel mais peut-être ne s'en rend-t-elle même pas compte ? Elle est bien plus forte pour analyser les autres et on l'en remercie. Quel soulagement quand elle leur dit leurs quatres vérités ! Elle est un peu la voix des téléspectateurs. Puis il y a le retour de Matt qui ne changera visiblement jamais. Il emmène avec lui sa nouvelle petite-amie, or elle n'avait rien à faire là. Il tente un nouveau coup d'éclat pour se faire remarquer en espérant que Christian réagisse : il annonce qu'il part et qu'il ne souhaite plus les revoir. Jamais ! C'est ridicule dans le fond. Mais pour tout dire, on aimerait ne plus jamais le revoir non plus.

   La scène d'introduction, telle un prologue, et la scène de conclusion, telle un épilogue, enrobe cet épisode à la perfection. Malgré cette narration particulière exceptionnelle, on n'oublie pas que l'on est dans Nip/Tuck et qu'un rebondissement est toujours à venir. Cette fois, c'est le Dr. Griffin qui se fait tirer dessus par une autre patiente au beau milieu d'une consultation. Rien de tellement choquant puisque la série nous a habitué à ce genre de choses et que l'on sentait un peu le coup venir. L'occasion de retrouver Molly Price (New York 911) dans un rôle qui lui va bien et qui est un grand classique de la série : une femme folle à lier, hystérique, psychopathe qui se venge de l'homme.

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// Bilan // Cela faisait bien longtemps que Nip/Tuck n'avait pas pris de risques en proposant un épisode à la narration bouleversée. Au final, il est plutôt maîtrisé et la guerre entre Christian et Sean atteint son paroxysme avant un affrontement final que l'on espère grandiose, à moins que les scénaristes décident de prendre un autre chemin, moins attendu... En tous cas, j'ai soudainement très envie de reprendre In Treatment !

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06 février 2010

Nip/Tuck [6x 15]

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Virginia Hayes // 1 54o ooo tlsp.

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   Parce que Nip/Tuck est sur le point de refermer ses portes, ses scénaristes se sont sentis obligés de revenir sur la toute première histoire, celle du pilote, qui mettait en scène Escobar Gallardo, un monstre d'arrogance et de cynisme tatoué prêt à tout pour sauver son honneur. Personne ne l'a oublié, c'est un des visages marquants de la série et il est revenu plusieurs fois hantés nos deux chirurgiens, enfin surtout Sean puisque Christian n'a pas de morale et ne connaît pas la culpabilité. Je ne suis pas certain qu'il était primordial de revenir sur cette affaire, elle s'était achevée logiquement avec sa mort à la fin de la 4ème saison, juste avant que McNamara/Troy ne file à L.A. La boucle était bouclée, la série aurait dû s'arrêter là mais passons... Il revient donc à travers sa fille qui veut savoir ce qui s'est vraiment passé dans son enfance, vis à vis de son oncle, Silvio Perez, qui la violentait et que Sean et Christian ont jeté dans la gueule d'un alligator. Sean ne peut s'empêcher de lui dire la vérité contre l'avis de Christian et les voilà avec des fédéraux aux fesses.

   Comme si cela ne suffisait pas, ils se retrouvent avec une autre mort sur la conscience, celle d'une patiente qui a usurpé l'idendité d'une femme et a détruit sa vie sans même le vouloir. Un cas désespéré et désespérant qui nous rappelle vaguement celui de Kimber, encore dans toutes les mémoires. Il n'y aurait pas une très légère ressemblance physique, ce rapprochement aurait été vraiment tiré par les cheveux. Mais passons, là encore... Ca n'a finalement pas d'effet sur Christian mais ça fout le cabinet dans la merde alors ils la jettent dans un trou dans le désert, l'ensevelissent et devront assumer ce nouveau mensonge qui rappelle évidemment le tout premier suscité. Ce que je retiens dans tout cela, c'est une scène classique de Nip/Tuck où Sean affronte le fantôme d'Escobar tout en déchiquetant le corps d'un alligator qu représente Christian. Il trouve à l'intérieur des morceaux de son propre corps et comprend que pendant toutes ces années, la culpabilité l'a rongé et Christian l'a mangé ! C'est parfaitement exact mais cela fait 5 fois que chaque épisode se termine sur le même triste constat. J'en ai marre. La toute dernière scène dans la voiture était pas mal non plus, émouvante grâce à la musique toujours bien choisie.


// Bilan // Les scénaristes n'ont visiblement qu'un seul et même message à faire passer depuis le début de cette saison. On l'a compris depuis longtemps, bien avant même qu'ils ne songent à nous en donner les clés. Cet épisode est peut-être celui qui l'a le mieux traité, revisitant des passages cultes de la série. N'empêche qu'on s'ennuie profondément...

         


// Bonus // Deux titres marquants de cet épisode que j'ai pris plaisir à ré-entendre : Please Please Please Let Me Get What I Want des Smiths et Drive de The Cars. Que serait Nip/Tuck sans sa B.O. ?

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