Desperate Housewives [8x 22 & 8x 23 - Series Finale]
Give Me The Blame // Finishing The Hat (Series Finale)
11 100 000 tlsp.
Je me souviens parfaitement de la première saison de Desperate Housewives. Comme si c'était hier. 2003... Huit ans pourtant. Déjà. Je me rappelle que je la regardais avec ma colocataire de fac, chaque semaine, religieusement. C'était notre rendez-vous à nous. On se tapait souvent des fous rires devant et on écrasait quelques larmes parfois. C'est une des premières séries que j'ai suivi sur internet -illégalement bien sûr- en direct des Etats-Unis. Quelle excitation c'était ! Quelle mine d'or pour les sériephiles ! C'était comme trouver un trésor mais sans bouger de son canapé, juste en téléchargeant un logiciel et en attendant patiemment, voire très patiemment, que les épisodes se chargent. C'était bien avant Hadopi. Voyez comme les temps changent ! C'est la première série que j'ai regardé sans sous-titres aussi et, mine de rien, elle m'a fait drôlement progresser en anglais et très vite. Je leur dois au moins ça, aux ménagères d'ABC.
A l'époque, le superbe générique de la série passait en entier. Une tradition qui s'est malheureusement perdue par la suite, pour toutes les séries des grands networks du moins. Je pensais qu'on aurait l'occasion de le revoir une dernière fois lors de ce Series Finale. Mais non. Le premier faux pas d'une liste conséquente car, il ne fallait pas se leurrer, Desperate ne pouvait pas s'achever sur un "grand" épisode, hilarant, surprenant, bouleversant... Non, Desperate, dans la dernière ligne droite, est restée fidèle à ce qu'elle est devenue au fil des ans : routinière, consensuelle, terriblement paresseuse, prisonnière de ses personnages... mais efficace. Son format, son style, ses répliques et sa légèreté l'ont toujours sauvée, même dans les pires moments. C'est pour ça que je n'ai jamais pu me résoudre à la quitter avant l'heure, et c'est pour tous ses défauts que je la laisse s'en aller aujourd'hui avec joie. Voilà une série qui a bien vécu, trop même, mais peu importe. Je vais tenter, à ma manière, de la célébrer une dernière fois.
Le premier épisode -car ce "final de deux heures" n'est finalement que les deux derniers épisodes mis bout à bout- se propose de résoudre l'affaire du meurtre d'Alejandro, ou devrais-je dire, se propose de s'en débarrasser. Comme tout mystère de la saison qui se respecte, il aura été traité avec plus ou moins de pertinence selon les épisodes. Le retour d'Orson, dont il n'est nullement fait mention ici, a permis quelques rebondissements bienvenus en cours de route mais, dans l'ensemble, à force de vouloir forcer le trait de la comédie et pas assez celui du dramatique, à force de vouloir creuser le thème de la culpabilité -ou l'absence totale de culpabilité concernant Gaby- sans en brasser d'autres, c'est une impression de superficialité qui a dominé du début à la fin. Et le dénouement devant le juge et les jurés n'arrange rien ! J'avais prédis il y a quelques épisodes (lors du 18) que Karen, à l'article de la mort, allait fièrement porter le chapeau et ainsi sauver ses amis ("A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ?"). C'était la solution de facilité qui permettait d'offrir à tout le monde un "happy end". Je ne sais pas ce que le fait d'avoir anticipé cette idée veut dire sur moi ? Que je ne connais que trop bien les entourloupes prévisibles des auteurs de Desperate ou que j'aurais fait un bon scénariste de la série ? Je préférerais m'en tenir à la première solution, la seconde est un peu vexante dans le fond.
Tout dans le traitement du procès de Bree aura été peu inspiré, ridicule par moment, et aucune intensité particulière n'aura été ressentie malgré les enjeux (d'ailleurs, ses enfants n'ont même pas daigner y assister, ils devaient se douter comme nous qu'elle ne risquait rien !). Les auteurs sont passés à coté de quelque chose. Ce n'est certainement pas de cette dernière intrigue dont on se souviendra en repensant à la série. Dommage. Elle avait tant de potentiel lorsqu'elle nous a été dévoilée dans le dernier épisode de la saison 7 ! Ils auraient pu faire quelque chose de tellement plus fort et marquant... Il faut dire que tout a été parasité sur la fin par l'avocat de Bree, amusant, certes, très bien incarné par Scott Bakula, aussi, aidé par une belle alchimie avec Marcia Cross, mais impossible d'ignorer l'impression qu'il a été intégré au récit au dernier moment pour permettre à Bree de finir la série avec quelqu'un de bien et pas un psychopathe cette fois. Je pense que j'aurais préféré qu'elle termine seule, histoire d'atténuer un peu l'effet "tout est bien qui finit bien pour tout le monde" (et j'aurais adoré la suivre en politique, pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ?!). On a connu la série à ses débuts beaucoup plus douce-amère. Il manquait clairement à cette fin un événement tragique. La mort de Mrs McCluskey était évidemment poignante et elle a offert de très beaux moments, de bien belles scènes, illustrant parfaitement le lien unique entre ces voisines devenues les meilleures amies du monde au fil des années, mais était-ce suffisant ? Le montage parallèle entre la naissance du bébé de Julie et son doux basculement vers l'au-delà était extrêmement convenu. C'est ça finalement qui est le plus difficile à avaler : le début de Desperate était fascinant, osé, alors que la fin est déconcertante de facilité.
On peut dire sans mal que l'on doit le meilleur de ce final à Lynette et Tom, le couple phare de la série, les inséparables, les indestructibles. Ils formeront d'ailleurs éternellement l'un des plus beaux couples de la télévision. Je ne suis pas fan des "Happy end" comme vous l'aurez peut-être compris mais, les concernant, c'était simplement impossible de ne pas le leur offrir. Le dialogue entre Tom et Roy était très facile, sur le thème "dire aux gens qu'on les aime tant qu'il est encore temps", mais émouvant et tellement vrai... La dernière scène du premier épisode, au beau milieu de Wisteria Lane, avec le coeur "gros comme ça", qui aurait pu sortir d'une mauvaise comédie romantique était pourtant parfaite et a permis d'alléger notre petit coeur à nous qui commençait à se faire lourd. Etait-il nécessaire de la ternir quelques instants à l'épisode suivant ? Sans doute, pour rappeler que la vie ne s'arrête pas après la fin du film. Que les difficultés restent, à mesure que la vie passe. C'était la moindre des choses. Les Scavo représentent le couple simple, normal, auquel tout le monde peut s'identifier. Ce n'est pas le couple Hollywoodien fantasmé. C'est pour ça qu'on le aime tant. A l'inverse, Carlos et Gaby correspondent à un certain cliché qui nous a fait longtemps rire, beaucoup moins depuis plusieurs saisons tant tout était redevenu redondant, des disputes aux réconciliations, des aveux de faiblesse aux promesses d'amélioration jamais tenues, mais leur fin à eux, sans surprise, leur va bien. Si ce n'est que Carlos a visiblement vite abandonné l'idée de se rapprocher du petit peuple en se prélassant avec sa femme dans sa grande villa, mais qui a cru de toute façon que sa lubie du moment allait s'inscire dans la durée ? Et puis c'est Gaby qui a toujours commandé, de toute façon...
Peu de véritables retours dans ce final, mais notons quand même l'inutilité de Katherine, présente dans deux ou trois scènes seulement. On a beaucoup de mal à reconnaître la femme que l'on avait vu partir à Paris, heureuse. Elle n'est plus lesbienne et donc plus avec Robin. Mais elle a réussi en affaires ! On ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ? Surtout quand on est un personnage secondaire arrivé en cours de route. J'ai l'impression que les auteurs ont renié la dernière intrigue amoureuse de Katherine, qui n'était pourtant pas mauvaise et qui avait eu le mérite de nous surprendre un peu. Regrettable. Elle se contente de faire sa bitch via deux-trois répliques, comme si elle avait soudainement fusionné avec la grande absente Edie (et on sait pourquoi...). Non, ce n'était pas Katherine. De son coté, Renee prenait presque presque trop de place avec la préparation de son mariage à la noix, dont on se contrefiche. Eva Longoria et Vanessa Williams ont ainsi pu cabotiner une dernière fois tandis que Susan était étrangement rare, comme si Marc Cherry avait voulu punir Teri Hatcher pour son comportement tout au long de la série (vous connaissez ces histoires, je ne vais pas vous faire un résumé...). D'ailleurs, heureusement que Mike a été tué quelques temps plus tôt, un quatrième happy end amoureux aurait vraiment été de trop ! Elle n'y perd pas au change, en plus. C'est la dernière housewife que l'on voit juste avant Mary Alice après tout. C'est elle que les fantômes du passé entourent (remarquez qu'il manque Felicia, ce qui tend à confirmer qu'elle n'est pas morte dans son accident de voiture). Jolie dernière scène d'ailleurs, les dix dernières minutes sont assez réussies. Dommage que tout ce qui précéde soit sans saveur, hormis quelques scènes dont le toast de Lynette au mariage. A mi-chemin du final, on a même l'impression d'être devant un épisode classique. C'est fâcheux quand même.
Les clins d'oeil au pilote (la jardinière des Solis, les rôles qui s'inversent, Lynette à qui l'on offre enfin le droit d'être mère ET épouse ET femme d'affaires...) sont assez peu nombreux, mais suffisent à amener un vent de nostalgie. L'apparition Hitcockienne (mais tout de même moins discrète) de Marc Cherry fait sourire. De même que le cycle éternel du mystère, puisqu'un nouveau est introduit via une nouvelle voisine comme d'habitude (dommage qu'ils n'aient pas choisi une actrice plus connue, enfin connue tout court, histoire de marquer le coup) et les auteurs n'auront pas besoin de se casser la tête -ou pas- pour le résoudre celui-là. Si c'est ça la fameuse idée que le créateur avait depuis le début de la série pour la terminer, c'est quand même pas révolutionnaire. On l'aurait tous eu, non ? En tout cas, à Wisteria Lane, la vie continue, avec ou sans nos héroïnes. C'est d'ailleurs presque triste de se dire que leurs chemins ne se croiseront plus si souvent, ce n'est pas forcément la morale de l'histoire que l'on attendait. Mais ainsi va la vie. La série a perdu de sa splendeur avec les années, refusant l'évolution de son format et surtout de ses personnages, refusant on ne sait pourquoi d'embrasser à nouveau une noirceur qui était pourtant à la base de son identité et qui la rendait si spéciale, mais elle restera l'une des séries les plus marquantes des années 2000, servie par des actrices formidables. C'est incontestable. La perdre, comme Lost, c'est dire adieu à un âge d'or des séries. Dans un ou deux ans ce sera au tour de Grey's Anatomy, dont on attend une fin plus riche, et puis après ?
// Bilan // Ce n'est pas tant le contenu de ce tout dernier épisode de Desperate Housewives qui m'a touché et ému, car malheureusement le miracle n'a pas eu lieu, mais la simple idée de perdre l'habitude de découvrir un nouvel épisode chaque lundi, un rituel auquel je m'étais habitué depuis 8 ans. Même quand les épisodes n'étaient pas bons, j'avais envie de voir le suivant. Et ça vaut aussi pour les saisons d'ailleurs. Preuve que la série a su garder une partie de son efficacité initiale jusqu'au bout. Il n'y en a pas beaucoup des comme ça. Vraiment pas beaucoup. "One Of A Kind". Et il est temps pour moi de faire la paix avec Marc Cherry. Je lui souhaite bon vent dans ses nouveaux projets, en espérant qu'il ne cherche pas à clôner à l'infini les Wives mais qu'il invente autre chose. Au revoir, ladies. Et merci pour tout (même toi, Teri Hatcher !).
Toujours la grande classe, Marc Cherry.
// Bonus // Quelques scènes qui sont, pour moi, les plus marquantes de la série et que je n'oublierai pas de sitôt...
Lorsque Susan court après Mike au beau milieu de Wisteria Lane, en robe de mariée...
Lorsque Lynette est coincée dans le supermarché avec cette folle furieuse de Nora et qu'elle se fait tirer dessus !
Lorsque Bree abandonne son fils au bord de la route...
Lorsque les housewives rendent un dernier hommage à Edie et les derniers mots prononcés par cette derrière, qui restent gravés dans mon esprit...
Desperate Housewives [8x 15]
She Needs Me // 8 160 000 tlsp.
Le meilleur épisode de Desperate Housewives depuis bien longtemps se joue actuellement au tribunal : Marc Cherry et Nicollette Sheridan se font toujours la guerre pour cette histoire de claque et de licenciement abusif alors que la vérité, on la connait tous et elle est très simple. Cherry est un tyran et Nicollette est une garce. Ou l'inverse. Peu importe donc : les deux sont coupables. Qu'on les jette en prison et qu'on en parle plus ! N'est-ce pas d'ailleurs ce qui devrait logiquement arriver d'ici peu à l'un des personnages -de préférence Bree- vu la tournure des derniers événements ? Oui, logiquement. Mais si Desperate fonctionnait logiquement, ça se saurait ! Parfois d'ailleurs, on l'en remercie. Et c'est un peu le cas ici. A maintenant 7 ou 8 épisodes de la fin, on est toujours bien incapable de faire des pronostics sur ce qui va arriver dans les derniers souffles de la série. C'est rassurant quelque part. La plupart des intrigues de chaque épisode sont extrêmement prévisibles en revanche, mais le fil rouge, lui, l'est beaucoup moins. Il n'y avait par exemple aucune raison de croire que la vérité sur Orson allait être dévoilée "aussi vite". Entendez-moi bien : je ne dis pas que c'était trop rapide. Je m'étonne simplement qu'ils n'aient pas choisi de faire traîner ses manigances en longueur. J'aime beaucoup Kyle MacLachlan mais c'était vraiment trop embarrassant de le voir surjouer constamment l'ex-mari aigri prêt à tout pour récupérer l'amour de sa vie. Merci d'avoir abrégé nos souffrances, donc. Par contre, franchement, se faire avoir par un bout de papier qui traîne et des photos dans une corbeille, c'est super moche et pas à la hauteur du piège tendu depuis plusieurs mois par le personnage. Fainéants de scénaristes jusqu'au bout ! La suite, on la connaît : Bree va tout raconter à ses copines et elles vont lui pardonner. Clap clap. L'investigation sur le meurtre d'Alejandro devrait reprendre et Orson a certainement fait en sorte que la première personne à se retrouver derrière les barreaux soit Bree. Quitte à payer pour tout le monde. Jusqu'à ce que Carlos se dénonce ? Clap clap.
Un catfight sur les pelouses de Wisteria Lane ? Cela faisait longtemps ! Les deux futures grand-mères Lynette et Susan nous en ont offert un tout à fait médiocre. On savait que cette intrigue conjointe allait forcément passer par ce stade et je m'en réjouissais presque mais le résultat n'a pas été à la hauteur de mes espérances. C'était terriblement classique. Et surtout pas très drôle. J'ai bien dû sourire de temps en temps, je veux bien le reconnaître. Parce que cette affaire autour du prénom était bien trouvée. Parce que la stupidité de Porter et surtout le fait que personne ne s'en étonne, c'était amusant. Mais ça n'empêche pas le ridicule de la situation et le départ de Julie n'arrange rien. Je pensais légitimement qu'elle allait rester pour de bon. Mais non. Elle est partie. Et elle reviendra. Quand ? Dans le final pardi ! Elle accouchera dans le final. S'il y a bien un personnage qui mérite un happy end cela dit, c'est bien elle. Devoir supporter Susan pendant toutes ces années... Ca a dû être dur. On sait ce que c'est remarque : on a vécu la même chose ! J'ai adoré le moment où Mike a commencé à dire quelque chose de censé à propos de Julie, de la chambre du bébé... tout ça. Mais il s'est stoppé net. Comme s'il ne voulait vraiment jamais nous satisfaire rien qu'un peu. Il s'est malgré tout rattrappé un peu plus tard, en compagnie de Tom, car oui, pour une fois, les hommes de Wisteria Lane ont agi in-tel-li-gem-ment. Never Too Late.
Mine de rien, ce Mike était partout ! Lui qui n'a servi à rien -ou presque- depuis la saison 3... Dès qu'il y a un mec louche dans les parages, il est de toute façon pour sa pomme ! Donny ne fait pas exception. Il est l'un des bad guys les plus nuls de l'histoire de la série et ses menaces, aussi réelles soient-elles, ne font peur à personne. Au pire, il décapite Mike ? Qui s'en plaindra ! Ah tiens, ça me fait penser : et si la série se terminait sur nos housewives toutes désemparées sans leurs moitiés respectives ? Carlos qui retourne en prison. Mike qui... Mike qui meurt. Tom qui reste avec Jane (impossible !) et Orson qui se petit-suicide. Et puis Ben... on s'en fout de Ben ! Ca ne me plairait pas particulièrement mais c'est une option... Bon, dans tout ça, la bonne nouvelle c'est que Renee parvient encore à être drôle. Ouf. Chez les Solis, il ne se passe pas grand chose. Comme prévu, Gaby a cherché à réparer sa grosse bêtise. Ce qui a débouché sur des scènes mignonnes avec Karen McCluskey et un interrogatoire très mal joué par Eva Longoria (ça ne vous a pas choqué, vous ?) face à Roy. C'est définitivement le couple de vieux amoureux qui a donné de l'intérêt à cet épisode. Vu comme les choses sont parties, je ne me fais pas d'illusions : on va nous tuer Karen avant la fin ! Ce sera l'occasion de nous faire un de ces épisodes "souvenir" dont les auteurs de Desperate ont le secret. Vous décelez de l'ironie ? Vous faites bien !
// Bilan // De cet épisode de Desperate Housewives, il n'y a pas grand chose à sauver. On retiendra surtout McCluskey. On oubliera en toute hâte Renee, Ben et Mike. Et au milieu, du pilotage automatique. Ni plus ni moins.
Tueurs En Séries [Episode du 18 Novembre 2011]
Au programme cette semaine : Le Doctor Who bientôt au cinéma ? - Being Human perd son loup-garou - Hercule Poirot prend sa retraite - Weeds renouvelée pour une 8ème saison - Les infos essentielles de la grille de mi-saison de NBC - Body Of Proof et The Big C bientôt sur Canal+ - On répond à vos questions : Hannibal, Shameless - Quand le court-métrage invite les stars de séries parmi lesquelles Nicolette Sheridan et Chad Michael Murray - Joel McHale de Community est sexy et il le prouve...
[Desperate Housewives] Wisteria Lane ferme ses portes
Hallelujah !
Je n'ai pas pour habitude de traiter des news sur le blog (malgré son titre... je vous raconterai un jour son origine d'ailleurs...) mais celle qui vient de tomber est bien trop énorme pour ne pas vous en toucher deux mots. Desperate Housewives s'arrêtera en 2012. La rumeur courait, j'avais l'intime conviction qu'ABC prendrait cette (bonne) décision mais on ne peut jamais être sûr de rien. Je pensais qu'ils attendraient de voir les audiences des premiers épisodes de la saison 8 avant de prendre une décision ferme et définitive. Peu importe maintenant : c'est ainsi et c'est un grand soulagement pour moi et j'espère pour tous les fans de la série.
Pourquoi ? Parce que très très peu de séries en danger ont eu la chance de connaître leur sort avec 9 mois d'avance (et là je repense avec émotion à la famille Walker...). Lost l'a eu, avec encore plus d'avance d'ailleurs. Je n'ai pas d'autres exemples en tête mais cela a bien dû arriver. Les scénaristes, sans Marc Cherry dans les pattes en plus, n'auront donc aucune excuse s'ils rataient la dernière saison. D'autant que le cliffhanger de fin de la saison 7, je le répéte, était excellent et ne pouvait qu'introduire le dernier souffle des ménagères désespérées. Je soupçonne de toute façon le créateur de connaître la fin de la série depuis le début et j'espère qu'il ne changera pas d'avis. Les premières idées sont les meilleures. J'imagine que Mary Alice a encore quelques secrets bien enfouis à nous révéler... Cela permettra aussi de faire revenir quelques personnages qui ont marqué la série et je pense en particulier à Katherine. Ce serait dommage que Dana Delany ne fassent pas un petit coucou à ses anciennes camarades, de préfèrence en compagnie de Julie Benz. J'aimerais beaucoup revoir le pédophile Artz aussi, mais je ne me fais pas d'illusions. Une trève entre Cherry et Nicollette Sheridan pour une dernière apparition fantômatique ? Ce serait sympa. Susan Mayer se tirera-t-elle une balle dans la dernière scène du Series Finale ? Je prierai pour cela jusqu'en Mai 2012. Malgré tout le mal que j'ai pu dire sur la série ces dernières années, ici et ailleurs, je lui souhaite une belle mort car elle est et restera culte pour longtemps !
Toutes mes pensées vont en ce jour à Marc Cherry, ce génie ! (ou pas) Vous pouvez déposer vos condoléances en commentaires.
Tueurs En Séries [Episode du 16 Avril]
Au sommaire cette semaine : Twin Peaks a 20 ans, le feuilleton Nicollette Sheridan, Olivier Marchal en guest, la franchise Law & Order au top, Glee revisite Madonna...
Desperate Housewives [5x 19]
Look Into Their Eyes and You See What They Know // 13 65o ooo tlsp.
Ils l'ont fait ! Ils ont tué Eddie Britt ! Une impression de déjà-vu ? C'est normal. Ma précédente review commençait mot pour mot comme ça. J'y mettais un petit bémol car on ne sait jamais ce qui peut se passer à Wisteria Lane. J'enlève trois semaines après le bémol : elle est bien morte et ses cendres virevoltent entre les herbes et les picket fences du quartier qu'elle a tant aimé. Pour l'occasion, l'entiéreté de l'épisode lui est consacrée. C'est la moindre des choses. On reprend à peu de choses près le système utilisé pour le 100ème épisode il y a peu de temps, qui reprenait lui-même le concept de l'épisode Mirror, Mirror, encore un peu plus tôt dans la saison 5. Pour l'originalité, on repassera. Cependant, c'était le meilleur moyen de rendre hommage au meilleur personnage de la série. Celui qui ne nous a jamais déçu et qui a su se faire une place dans nos coeurs petit à petit. Elle va nous manquer Eddie. Je dirais même que la série ne sera plus tout à fait la même sans elle. Et comme elle n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis quelques temps, le pire est à venir...
De tous les flashbacks de cet épisode, c'est celui avec Lynette qui m'a le plus marqué. C'était le plus émouvant et il a réparé, de manière forcément superficielle, une grosse erreur de la saison 4 : avoir traité le cancer de Lynette comme s'il s'agissait d'une vilaine grippe. On sent vraiment qu'elle est affaiblie et qu'elle a perdu goût à la vie. C'est là qu'Eddie vient lui remonter le moral de la manière la plus Britienne qui soit : un bar, des mecs en chaleur et de la musique. Et le tour est joué ! C'était drôle et touchant, je retiendrais cette petite phrase : "You are the strongest person I know. You're even stronger than me (...) Screw cancer ! You are Lynette Scavo." A contrario, le flashback avec Bree était sans doute le moins réussi. On sentait bien le rafistolage parce qu'il fallait bien raconter quelque chose sur elles deux. Alors on invente qu'Eddie, lorsqu'elle a été bannie de Wisteria Lane, s'est retrouvée à habiter à quelques kilomètres de la prison où était incarcéré Orson et en a profité pour lui rendre quelques visites puisque Bree, elle, ne le faisait pas. Et d'une certaine manière, c'est elle qui a permis au couple Hodge de ne pas mourir malgré cette terrible épreuve. Soit... Et je retiens cette ligne de dialogue : "My boobs are impressive but they can't bend iron bars".
Le flashback d'Eddie et Gabrielle était amusant, dans un premier temps, et émouvant, dans un second temps. Le petit concours de bitch pour savoir laquelle des deux réussirait à se faire le plus payer de verres en une heure était drôle. C'est peut-être la seule fois où l'on a vu la "vraie" Eddie de l'épisode. Je veux dire par là la Eddie que l'on a daigné nous montrer depuis 5 ans. Parce que même si elle a su montrer de temps en temps un peu d'humanité et de compassion, notamment en fin de saison 3, lorsqu'elle a été chargée de combler l'absence de Bree/Marcia Cross, de manière générale, on retient surtout d'elle ses bons mots, ses footing moites et ses jupes raz-la-salle-de-jeux. On veut presque nous la faire passer pour une sainte maintenant. J'aurais aimé voir davantage de cette Eddie-là avant qu'elle ne meurt. Pour ça, il aurait fallu lui accorder plus de temps d'antenne... Toujours est-il que lorsqu'Eddie parle de sa jeunesse qui s'enfuit, de sa peur de la mort et de cette conviction depuis qu'elle est tout petite qu'elle ne vivra pas au-delà de 50 ans, l'émotion est à son apogée. Et Nicollette Sheridan est convaincante, ce qu'elle n'est pas toujours dès qu'il s'agit de jouer sur la corde sensible. "I'm never gonna be old (...) Live it up today cause you're not gonna have a lot of tomorrows".
Le flashback partagé avec Susan est à l'image de leur relation : de l'amour à la haine. Cela a toujours été ainsi. Elles se détestent mais au fond elles s'adorent. On découvre qu'à l'arrivée d'Eddie dans le quartier, elles étaient amies. Mais ça n'a pas duré bien longtemps puisque Susan lui a vite reproché ses penchants pour les hommes mariés. C'est d'ailleurs elle qui lui annonçait que Karl la trompait avec sa secrétaire... "Hi ! I'm the whore that lives down the street. Can I borrow a cup of condoms ?". A coté de ça, l'idée du road-trip pour lier tous ces flashbacks était bonne. Peut-être aurait-elle mérité une réalisation un peu moins académique et étouffée mais il ne fallait pas trop rêver. Ca fait un moment que ce genre de détails n'est plus tellement soigné par les réalisateurs de la série. Au bout du compte, les housewives, accompagnée de Mrs McCluskey (autre bonne idée mais qui coulait presque de source puisque c'était elle sa vraie meilleure amie !), se rendent à l'école de Travers, le fil d'Eddie qui a bien grandi (un peu trop même, non ?) pour lui annoncer la terrible nouvelle. Il ne semble pas plus affecté que ça puisqu'elle ne s'est jamais vraiment occupée de lui. C'était l'occasion d'un dernier flashback émouvant avec Mrs McCluskey, sur la perte de leurs fils : Eddie parce qu'elle savait qu'elle ne ferait pas une bonne mère et Karen par le coup du sort. L'épisode se termine par la dispersion des cendres d'Eddie sur Wisteria Lane. Toute l'émotion est dans la voix-off, celle d'Eddie exceptionnellement (si seulement elle pouvait prendre la place de Mary Alice !!!). "As I look down on the world, I began to let go off it. I let go off white picket fences, cars and driveways, coffee cups and vacuum cleaners. I let go off all those things which seem so ordinary. But when you put them together, they make up a life. A life that really was a one of a kind. I tell you something : it's not hard to die when you know you have lived. And I Did. Oh, hell I lived !". **larmes**
// Bilan // Les quelques mots des housewiwes définissant Eddie résument bien cet épisode : "Sexy", "Perceptive", "Strong", "Beautiful"... "One of a kind" ! Une page se tourne à Wisteria Lane... Pourquoi ai-je l'impression que c'est ici que s'achève la série ?
Desperate Housewives [5x 18]
A Spark To Pierce The Dark // 14 61o ooo tlsp.
Ils l'ont fait ! Ils ont tué Edie Britt ! Enfin ce n'est pas sûr. Je reste sur mes gardes. Un sauvetage est encore possible. Après tout, elle ne s'est prise qu'une décharge électrique après un accident de voiture. Ce n'est pas non plus si dramatique que ça ! Je suis moqueur mais avant tout parce que j'estime que, si cette idée de mort "spectaculaire" était bonne, sa mise en oeuvre est complétement ratée. Ce n'est ni choquant, ni sur-le-cultant. Et un personnage comme celui-là méritait certainement une mort plus éprouvante. Encore une fois, peut-être qu'elle n'est pas encore morte. J'aurai limite préféré que Dave l'étrangle, comme il s'apprêtait à le faire. Ou qu'elle meurt il y a deux ans, lorsqu'elle avait tenté de se donner la mort. Enfin, c'est ce que l'on avait voulu nous faire croire. Ca ne collait pas du tout avec l'esprit du personnage mais ça aurait eu le mérite d'être surprenant. Là, franchement, c'est presque une mort comme une autre à Wisteria Lane. On ne compte plus les accidents de voiture, mortels ou pas d'ailleurs. On pourrait voir ça comme une ironie du sort, la vengeance de Dave étant la résultante d'un accident de voiture qui a causé la mort des deux êtres qui lui étaient les plus chers au monde. Mais bon. Mama Solis a connu le même sort il y a bien longtemps et puis il y a eu Orson qui a failli tuer Mike en lui roulant dessus aussi. A ce que je sache, il y a mille façon de faire mourir les gens autrement que par un accident de voiture. Et je pense à autre chose qu'un gros coup de vent, genre le jour d'un terrible ouragan qui ne fout en l'air qu'une maison sur deux. Au-delà de ça, Edie n'était certainement pas le personnage qu'il fallait tuer. C'est la seule qui avait su garder encore un peu de fraîcheur et qui était toujours systématiquement drôle ! Inutile de dire que sa mort va être encore un peu plus fatale à la série et elle n'avait vraiment pas besoin de ça. Je commence à sérieusement envisager de ne pas aller au-delà de la saison 5. Je sais bien que je ne pourrais pas m'empêcher de regarder la 6ème, au moins pour le plaisir de critiquer, gnarf gnarf gnarf. Ca donnera de l'eau au moulin à mes détracteurs en plus -oui, je fais genre que je suis persecuté, j'aime bien ça, ça me donne un peu plus d'éclat.
Le camping trip de Dave était un beau pétard mouillé, comme prévu. De l'aveu même de cette bonne vieille Mary Alice d'ailleurs ! Je vous jure que ça ne me fait pas plaisir d'avoir raison ! Mais c'était tellement couru d'avance... Je ne sais pas ce qui est le plus ridicule. Que Mary Alice nous dévoile le plan -merdique- de Dave avant qu'il ne le mette en place -le contraire aurait permis un peu plus de suspense et de surprise- ou que Dave échoue aussi bêtement si près du but ? Il avait oublié d'éteindre son portable le bougre d'âne ! Non et puis les gros plans sur le fax d'Edie qui n'a plus de papier, c'est juste ridicule ! Et ça dure 30 minutes en plus ! Donc en gros : on nous a emmerdé avec cette histoire de camping en forêt pendant 5 épisodes pour RIEN. Le plan échoue et on passe à autre chose. On voit à peine Mike et Katherine, qui sont quand même les cibles de l'albinos (pardon à tous les lecteurs albinos du blog, en même temps j'ai rien dis de méchant !), et ils passent pour deux joyeux scouts bien benêts. On se demande encore pourquoi ils ont accepté de venir ! Ca n'aurait pas été plus intéressant d'emmener Edie avec eux ? Et je sais pas, un poteau électrique aurait pu lui tomber dessus, s'ils tenaient tend à électrocuter la femme la plus électrique de Wisteria Lane ! En admettant qu'Edie soit morte, Dave va peut-être enfin pouvoir nous prouver de quel bois il se chauffe, non ? Au fait, je vous ai dis à quel point Nicolette Sheridan a été mauvaise dans sa dernière scène ? Eh bien c'est fait. C'est désolant jusqu'au bout tout ça, j'vous jure !
Si j'ai accordé tant de temps dans ma review à l'affaire Edie-Albinos, c'est un peu parce que les autres intrigues se passent presque de commentaires. Mais comme je suis là pour commenter, je vais bêtement commenter. Si seulement j'étais payé pour faire ça... La dynamique Lynette/Carlos jusqu'ici peu explorée est une des rares bonnes idées de cette navrante saison 5. Dommage que Lucie prenne tant de temps d'antenne. Elle était plutôt sympathique la semaine dernière, elle est présentée comme une grosse connasse cette semaine. Allez comprendre ! Ca ne mène à pas grand chose, à part à Carlos de la virer, ce qui est un soulagement et pour Lynette et pour nous. Et pour Gaby aussi mais on n'en parle pas vraiment. Non, Gaby, son problème, c'est qu'elle s'ennuie chez elle toute seule. Et puis quand Carlos est là, il est trop fatigué pour l'honorer. Ca ne vous rappelle rien ? Siiiiii, la saison 1 ! Manquerait plus que ce petit beau de gosse de jardinier revienne lui brouter le gazon pour que la boucle soit bouclée ! Alors Gaby a beau dire elle-même qu'ils en reviennent toujours aux même problèmes et que ça la désole, c'est une fois de plus la preuve que les scénaristes ne savent vraiment plus quoi faire d'elle et d'Andrea Bocelli. Et si elle se décidait enfin à bosser ? Ca l'occuperait, non ? Tiens, secrétaire de son mari ! Ca permettrait de ne pas trop la déconnecter du reste des intrigues ! Oui mais non. Elle a du shopping à faire. Et puis ça prend du temps tous ces brushing maintenant qu'elle est redevenue belle. Allez soyons fous : et si elle allait risquer sa vie pour sauver Edie et s'électrocutait elle aussi ?
Après nous avoir barbés avec la kléptomanie -notez que j'orthographie mal ce mot depuis plusieurs reviews- d'Orson, les scénaristes n'ont rien trouvé de mieux que de pousser le grotesque jusqu'à le faire devenir... cambrioleur ! Et pas un amateur attention. Il a carrément sorti la cagoule ! Non vraiment, j'ai honte pour Kyle McLachlan. Il n'y est pour rien mais je ne sais pas, il est encore temps de fuir ! Remarque, un divorce est en train de se profiler. Ca pend au nez du couple Hodge depuis la saison dernière (enfin 6 ans quoi) donc ça devrait finir par arriver. Je ne sais pas qui est le plus con dans l'histoire : Orson qui se comporte comme un imbécile ou Bree qui n'a toujours rien compris aux hommes ? Elle avait les mêmes problèmes avec Rex en saison 1. Et on sait comment ça s'est terminé... Oh dites, j'allais oublier Susan ! Peut-être parce que sa storyline est plus que dispensable ? L'intrigue façon The L Word de la semaine dernière était sympatoche, celle de cette semaine est sans intérêt aucun. On assiste à un énième retour de Karl et on en arrivait à un point où ils ne sont plus drôles du tout. Il y avait une alchimie à une époque mais elle a été usée jusqu'à la moëlle. Et croyez-moi, en matière de sac d'os, Teri Hatcher est au point (ceux qui n'ont pas compris cette blague ô combien désespérante peuvent aller mourir en enfer). Donc voilà, en gros ça n'apporte rien et ce n'est plus drôle. Puis la dernière fois que j'ai vu Richard Burgi, c'était dans Nip/Tuck et il baisait des canapés -vous avez bien lu, "des canapés" et pas "sur des canapés"- alors comprenez ma déception.
// Bilan // Si cet épisode a réussi une chose, mais vraiment rien qu'une infime chose, c'est de me donner envie de voir le suivant. D'abord pour voir s'il sera pire que celui-ci et, ensuite, pour savoir si Edie va survivre oui au non ! Pour le reste, je ne vais pas redire tout ce que je viens d'écrire. C'est médiocre et puis c'est tout (à prononcer façon Philippe Lucas) !
Desperate Housewives [5x 16]
Crime Doesn't Pay // 13 65o ooo tlsp.
Vous n'avez pas aimé l'épisode précédent ? Eh bien, vous n'aimerez certainement pas celui-là non plus. Les scénaristes ont choisi de continuer sur leur lancée en dissertant encore un peu plus sur le vide. C'est que je fais aussi en écrivant cette critique d'ailleurs, notez l'ironie. Il n'y a qu'une seule intrigue qui était à peu près réussi, celle de Tom et Lynette. La pizzeria appartient désormais au passé donc on part sur autre chose. Les deux amants terribles se battent pour obtenir un job lors d'un repas mouvementé chez les Hodge. L'alchimie entre Felicity Huffman et Doug Savant est telle que l'on passe un bon moment à les regarder se chamailler. Les répliques sont bonnes et politiquement incorrectes (le coup du cancer qui plombe carrément l'ambiance et qui est juste ignoble !). Quel avenir pour les Scavo ? L'un des deux, voire les deux, va retournait bosser ? Leurs enfants sont grands maintenant, plus la peine de rester à la maison. Je ne suis pas très optimiste pour la suite puisque des intrigues Tom/Lynette au boulot, on en a déjà eu pendant deux saisons. Quelle sera la valeur ajoutée cette fois ?
L'intrigue de Bree et Orson est habilement mêlée à celle de Tom et Lynette mais quelle idée franchement ! Orson cléptomane, ça n'a vraiment aucun intérêt. D'ailleurs, est-ce vraiment de la cléptomanie ? Pas vraiment. Orson vole les gens qui, selon lui, ne le respecte pas. C'est vrai que l'invité des Hodge était un beau connard. Mais les vols de boucles d'oreilles et autres figurines n'étaient que des caprices idiots. En plus, vu que Bree est au courant, il n'y a même pas de mini-suspense. J'adore Orson mais je préfère ne pas le voir que de le voir embarqué là-dedans. Au secours ! Dans le genre sans intérêt, on a aussi l'intrigue de Gaby et Carlos qui se poursuit. Le boss de Carlos trompe sa femme et Gaby est au courant : la belle affaire ! Ca se termine par un meurtre et c'est vraiment too much. Encore, ça se serait passé avec des personnages que l'on connaît bien et à qui l'on tient. Mais là ? J'espère que ça ne va pas continuer dans le prochain épisode... Par ailleurs, Gaby est donc bien redevenue une pimbêche insupportable.
Susan à l'école ? Non, toujours pas. Susan jalouse de Katherine ? Oh oui, encore ! Je rigole. C'est un supplice de voir Teri Hatcher à l'écran se démener comme elle peut dans une histoire qui n'intéresse plus personne. Et c'est encore plus dramatique de constater que Katherine est restée dans la série pour écoper de ça. Pauvre Dana Delany. Il n'y a bien que la scène où elle vient voir Susan en pleurs qui valait le coup d'oeil. Quant au mystère Dave qui n'en est pas un, il ne se passe rien. Edie sent bien que quelque chose ne tourne pas rond mais logiquement, elle aurait dû le comprendre depuis trèèèèèès longtemps. So what ? On attend désespérement que Dave mette son plan à exécution. On nous le promet depuis le début de la saison...
// Bilan // En l'espace de 42 minutes, seules deux scènes ont su retenir mon attention : le dîner chez les Hodge et le petit speech de Katherine à Susan. Le reste est parfaitement insipide.
Desperate Housewives [5x 14]
Mama Spent Money When She Had None // 13 7oo ooo tlsp.
Pourquoi les audiences de Desperate Housewives ne remontent plus ? Cet épisode est la parfaite réponse ! On multiplie les storylines anodines, qui découlent toutes plus ou moins de ce fameux bond de 5 ans. Comment accrocher alors les télespectarteurs ? Puis on se sent obligé de nous rabâcher sans arrêt que unetelle a drôlement changé en 5 ans ! Sauf que c'est faux. Par exemple, lorsque Lynette et Bree se disputent, la première jette à la figure de l'autre un terrible : "Il y a 5 ans, tu n'aurais jamais réagi comme ça". Mais quelle connerie ! Bien-sûr qu'elle aurait fait la même chose il y a 5 ans. Elle a toujours aimé fourrer son nez dans ce qui ne l'a regardé pas. En plus, pour le coup, ça la regarde un tout petit peu. Elle a quand même mis pas mal d'argent dans le resto des Scavo. Dès le départ, on sent qu'il va y avoir embrouille et ça ne rate pas. Le fait que ce soit prévisible n'est pas tellement un problème tant que ça donne un truc drôle et prenant. Mais ce n'est pas le cas. En plus, comme il n'y a pas réconciliation à la fin de l'épisode, on est sûr d'en bouffer au prochain ! Ceci dit, c'était peut-être la meilleure intrigue de l'épisode donc ...
Gabrielle nous a rejoué, pour la énième fois de la saison, le rôle de la femme qui a changé, évolué, mûri. Cette évolution est la bienvenue et elle était plutôt bien gérée dans les précédents épisodes mais c'est bon, on a compris. Il faudrait peut-être pensé à passer à autre chose. Tout un épisode sur "Je n'arrive pas à rentrer dans ma robe, vite, il faut que je fasse de l'exercice !", c'est limite. Et puis vive le foutage de gueule ! Comment les télespectatrices pourraient s'identifier à ça ? Gabrielle se plaint d'être trop grosse, allons bons ! Vous avez vu Eva Longoria ? On se contente de lui mettre un jogging et de lui couper les cheveux et on est censé la trouver moche et mal foutue ? La bonne blague ! Quand je repense aux déclarations de Marc Cherry qui disait qu'Eva Longoria avait accepté avec joie l'idée que son personnage soit enlaidi à l'écran ... Elle est toujours aussi belle. Elle est juste un peu moins maquillée, un peu moins coiffée et mal fagotée. La partie boot camp était ridicule, exagérée, déjà vue ailleurs. Même le punch d'Eva Longoria et Nicolette Sheridan ne suffisaient pas.
Susan n'a pas changé ! Elle est toujours aussi lourde. Elle veut à tous prix faire entrer MJ dans une école prestigieuse de Fairview mais quand elle voit le prix que cela va lui coûter, elle déchante. Alors elle en veut à Mike parce qu'il ne gagne pas assez d'argent. Elle, elle ne fout jamais rien mais c'est pas grave, c'est toujours la faute des autres. Alors quand elle découvre que Mike a offert un collier de perles à Katherine, elle voit rouge et elle nous fait son cinéma habituel, on ne peut plus lassant. Au final, elle passe encore pour une conne mais elle essaye de se racheter une conduite en prenant un job dans la future école de MJ. De nouvelles gaffes sont donc en prévision. Pour le coup, ça peut-être sympa de la faire sortir de son contexte habituel. On la voit rarement en dehors de Wisteria Lane (ou de l'hosto).
Le cas Dave semble ré-intéresser les scénaristes. On est encore loin du dénouement mais les suspicions sur son cas sont de plus en plus nombreuses car Bob sait que c'est lui qui a vendu Porter à la police et il s'empresse de le raconter à Lee, qui s'empresse de le dire à Tom. Tom sort ses gros poings et comprends vite qu'on ne rigole pas avec Dave. Cet homme est effrayant. Enfin il est censé l'être mais on ne marche plus vraiment. A part devenir tout rouge et faire les gros yeux, c'est assez limité. On attend toujours qu'il passe à une phase plus directe de son plan d'approche. Il est de plus en plus bizarre avec Edie, qui ne se doute toujours de rien. L'avantage dans tout ça, c'est que ça n'est pas prévisible. On ne sait pas bien à quoi s'attendre pour les prochains épisodes, hormis sa probable mort. Mais dans le season finale hein ! Les voisins homo ont servi à quelque chose, c'est la bonne nouvelle du jour !
// Bilan // Difficile de faire moins consistant que cet épisode. Tout est déjà vu et sans surprises. Le 100ème épisode était donc bien une parenthèse enchantée ... La crise vue par les résidentes de Wisteria Lane, c'est quand même un sacré foutage de gueule ! (On cherche encore la satire sociale des premières saisons).
Desperate Housewives [5x 13]
The Best Thing That Ever Could Have Happenned [100th Episode] // 13 ooo ooo tlsp.
What a hell of an episode ! A l'occasion du 100ème épisode de Desperate Housewives, quoi de plus normal que de vouloir marquer le coup ? Les scénaristes auraient pu nous concocter un événement bien tragique et marquant. Ils ont fait le choix de la sobriété et du retour en arrière, à l'époque où Mary Alice était encore de ce monde et passait son temps à sourire tout en aidant les autres et en jardinant. C'est toujours un plaisir de voir Brenda Strong en chair et en os, d'autant que sa voix, on ne l'écoute plus vraiment à force ... La mort de l'homme-à-tout-faire de Wisteria Lane, Eli, replonge les femmes au foyer plus ou moins désespérées dans leur passé. Avoir tout à coup recours à un personnage que l'on n'a jamais vu mais qui est censé avoir une place importante dans le coeur des héroïnes était périlleux et je craignais le pire. Et pourtant, ca a été parfaitement exploité et c'est certainement la meilleure idée que les scénaristes ont eu depuis des lustres !
On n'échappe pas aux traditionnelles intrigues cloisonnées où l'on cherche désespérement une intéraction entre les femmes de la série. Au début et à la fin de l'épisode, elles sont toutes ensemble. A l'exception de Katherine mais j'imagine qu'en termes de timing, ça n'aurait pas été cohérent. C'était la pionnière de Wisteria Lane avec Susan. Elle n'a rencontré les autres qu'il y a cinq ans. Mais c'est vrai qu'au niveau des flashbacks, les intéractions manquent un peu. En même temps, le principe c'est de voir Eli donner un conseil précieux à chacune des femmes, qui a toujours une résonnance aujourd'hui ... De plus, elles sont censées se sentir seules, très seules ... Ainsi, on découvre que l'envie de Bree d'écrire un livre de recettes traditionnelles ne date pas d'il y a cinq ans ! C'est quelque chose qu'elle voulait déjà faire du temps où Rex était encore vivant et on en profite pour le revoir le temps d'une scène où il est absolument détestable, traitant sa femme comme une simple bonne. Je n'avais pas souvenir d'un tel Rex. Pour moi, il était au contraire très soumis à sa femme, jusqu'au sadomasochisme d'ailleurs. En l'espace de deux scènes, on a retrouvé la Bree bouleversante des deux premières saisons. C'était un joli moment.
L'arrivée de Gabrielle dans le quartier nous est dévoilée. C'était certainement le flashback le moins intéressant, quoique. Mais c'était sans doute le plus drôle ! Ca compense. Il a fallu une remontrance d'Eli pour que Gaby comprenne qu'il était préférable de mettre ses airs de grande dame de coté si elle voulait se faire des amis et ne pas finir seule dans sa grande maison. On retrouve la Gaby des débuts, que je ne porte pas tellement dans mon coeur. Puis il y a Lynette qui est encore enceinte et que ça emmerde terriblement car elle comptait se remettre à travailler ! Toute cette histoire, on la connaît. On nous l'a déjà raconté. Rien de neuf donc. Et puis sa soudaine prise de conscience sonnait un peu faux. Oui, elle a laissé deux minutes son gamin en plein soleil dans sa voiture. Est-ce une raison pour se mettre tout à coup dans un état pareil ? Mais au fond, ça lui ressemble. Elle est comme ça Lynette. Impulsive et toujours à fleur de peau !
Le flashback d'Edie était le plus surprenant ! On savait qu'elle avait déjà été mariée mais il me semble, en revanche, que l'on ne savait pas que son premier mari l'avait quittée le jour où il s'est rendu compte qu'il était gay ! Déprimée mais avec la libido toujours au plus haut, elle a jeté son dévolu sur Eli le temps de se consoler ! C'était très drôle, du Edie pur jus. A noter au passage, puisque je ne l'ai pas encore signalé, qu'Eli est interprété par Beau Bridges, un vétéran de la télévision américaine ! Quant à Susan, comme toujours, elle pleurniche. On la voit d'abord après que Karl l'ait quittée pour une rousse plus jeune, et puis pour une blonde aussi ! Eli a vendu la mèche. Et Eli est également présent le jour où Mike et Susan se séparent, plus récemment. Le petit speech qu'il lui fait sauve le tout car il est très touchant et sonne juste.
// Bilan // Malgré quelques faiblesses, ce 100ème épisode de Desperate Housewives est extrêmement bien construit. Il revisite avec brio les jours, les mois, les années, avant les premières heures de la série, lorsqu'elle était encore solide comme un roc. Un brin de nostalgie et une fin terriblement émouvante -les minutes qui précédent le suicide de Mary Alice- suffisent à rendre ce tournant pour la série inoubliable. Un de ses meilleurs épisodes à n'en pas douter !
// Bonus // Pour fêter ça, Nicolette Sheridan a entarté Eva Longoria ! La preuve.