03 avril 2013

Mom [Pilot Script]

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MOM

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Chuck Lorre (Mon oncle Charlie, The Big Bang Theory, Mike & Molly), Eddie Gorodetsky (Dharma et Greg) & Gemma Baker (Mon Oncle Charlie).

Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs mois, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !


Avec Anna Faris (Scary Movie, Friends), Allison Janney (The West Wing, La Couleur des sentiments, Juno), Nate Corddry (Harry's Law, Studio 60, United States Of Tara), French Stewart (3ème Planête après le soleil), Matt L. Jones (Breaking Bad, NCIS), Sadie Calvano, Spencer Daniels...

 

   Les fervents défenseurs de la finesse et les allergiques à la vulgarité le savent : Chuck Lorre, c'est le Diable ! Enfin quand on regarde bien, la seule véritable faute de goût du monsieur, c'est Mon Oncle Charlie, une atrocité dont 50% des blagues sont relatives au sexe et les 50% restants aux pets, rots et autres petites douceurs. Voyez de plus près. Il a quand même bossé sur Roseanne, une sitcom révolutionnaire en son temps par bien des aspects. Cybill a eu une importance elle aussi pour la visibilité des femmes dans les comédies à la télévision, à une époque où Lucille Ball et Mary Tyler Moore avaient disparu depuis longtemps. Il en était le créateur. Une Maman Formidable (Grace Under Fire) a moins marqué, mais l'histoire de la star de la série, Brett Butler, n'est pas sans rappeler celle de Mom. Elle est tombée dans l'alcoolisme et ne s'en est sortie que récemment. Dharma & Greg, c'était cool et ça a quand même révélé l'excellente Jenna Elfman. The Big Bang Theory et Mike & Molly ne me font aucun effet personnellement, mais elles ne sont pas nulles, ni honteuses. Bref, Chuck Lorre n'est probablement l'homme mysogine et beauf que l'on imagine ! Il fallait que ce soit dit.

   Avec Mom, il redonne à nouveau la parole aux femmes à travers son duo d'héroïnes qui n'est pas sans rappeler celui de... 2 Broke Girls ! Et elles ont beau être méga vulgaires les deux serveuses fauchées, je les A-DO-RE ! La relation que Christy et Bonnie partagent me fait penser à celle de Max et sa mère. On n'a pas encore rencontré cette dernière, mais sa fille parle d'elle à tout bout de champ en la décrivant comme la "mom worst ever", plus négligeante et égoïste ne semblant pas humainement possible. C'est la même chose ici, sauf qu'elle sont plus âgées toutes les deux et que Christy, bien malgré elle, reproduit le même schéma de vie que sa mère. Autant dire qu'Anna Faris et Allison Janney, que l'on sait toutes les deux excellentes, ne peuvent que faire des miracles. Leurs répliques/vannes sont efficacement écrites et prendront forcément de l'ampleur dans leur bouche. Je n'envisage même pas une seule seconde qu'il n'y ait pas d'alchimie entre elles. 100% de l'intérêt de la série repose sur leurs épaules de toute façon. J'ajouterai même que la troisième génération, représentée par la fille de Christy, Violet, est aussi prometteuse. Je viens d'être frappé en écrivant tout ça par la ressemblance entre Mom et Malibu Country d'ailleurs ! Eh bien Mom est tout ce que vous auriez aimé que Malibu Country soit, et sans l'accent horrible de Reba en prime. Les personnages masculins servent un peu de faire-valoir, forcément, ils ne sont pas très malins ni très charismatiques sur le papier, mais Nate Corrdry est un chic type qui devrait bien s'en sortir dans son rôle, par exemple. Au final, tout ce qui pourrait jouer en la défaveur de la série, c'est sa trop grande proximité avec 2 Broke Girls. La moitié de l'action se déroule aussi dans un dinner, Christy étant serveuse. On peut aussi le voir comme un atout : la compatibilité est parfaite si par hasard CBS veut les proposer en duo ! Pour les plus inquiets au sujet de la vulgarité, soyez rassurés : Mom ne passe pas son temps à faire des allusions au sexe, personne ne péte ou ne rote. Mais Bonnie a quand même un gros potentiel obscène. L'alcool lui fait dire pas mal de conneries et elle est un peu beaucoup cougar sur les bords...

   Mom n'est pas seulement une évidence pour CBS parce que Chuck Lorre, son faiseur de hits, est à la barre et qu'elle ne peut pas trop se permettre de lui refuser quoi que ce soit. Elle l'est avant tout parce que ce pilote est efficace, drôle et qu'il sera, à n'en pas douter, incarné à la perfection par ses deux actrices principales. Il était temps qu'Anna Faris décroche sa série. Je veux Mom et je l'aurai !

 

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13 octobre 2011

Harry's Law [2x 01, 2x 02 & 2x 03]

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Hosanna Roseanna // There Will Be Blood // Sins Of The Father

7 530 000 tlsp. // 7 630 000 tlsp. // 8 450 000 tlsp.

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    La première saison de Harry's Law avait bien des défauts (que j'évoque ICI) mais elle avait aussi beaucoup de qualités (que j'évoque ICI aussi). Pour que la nouvelle série judiciaire de David E. Kelley tienne la route plus longtemps, il était nécessaire d'opérer quelques ajustements au niveau de la distribution et le célèbre créateur est coutumier de l'exercice. The Practice, Ally McBeal, Boston Public et Boston Legal ont toutes connu ce type de bouleversements lors de leurs premières saisons et cela leur a porté chance. Elles ont souvent connu d'autres gros changements dans les dernières saisons d'ailleurs, mais là c'était moins réussi... La jeune Harry's Law perd ainsi un de ses personnages réguliers, Malcolm -pas le plus intéressant du lot c'est vrai- et réduit la standardiste Jenna au rôle de guest-star dans les premiers épisodes avant, vraisemblablement, de disparaitre complètement. Là c'est un peu plus regrettable mais la série n'a pas besoin d'elle pour survivre. Deux nouveaux personnages réguliers débarquent dans la saison 2 tandis que Sir Tommy Jefferson prend du galon. Adam, quant à lui, est toujours en poste et on s'en réjouit. 

   Concrétement, Ollie, incarné par Mark Valley, vient prêter main forte à Harry sur une très grosse affaire de meurtre qui occupera l'essentiel des trois premiers épisodes de la saison, pendant que Cassie Reynolds, jouée par Karen Olivio, est la nouvelle recrue du cabinet. Le premier va très vite se faire une place de choix au sein de la nouvelle dynamique de la série, la seconde va avoir un peu plus de mal, essentiellement parce que Kelley lui a offert un cas sans intérêt dans le premier épisode et que, dans les suivants, elle a peu l'occasion de briller. Elle parvient malgré tout à dévoiler son potentiel entre deux scènes. On peut donc dire que l'on a gagné au change, indéniablement. Mais le but de ces trois premiers épisodes est avant tout d'asseoir Harry encore plus confortablement dans son rôle d'héroïne. Rien de tel pour ça qu'une belle rivalité avec une certaine Roseanna Remmick, de la trempe des meilleurs personnages créés par Kelley, sublimée par l'excellente Jean Smart ! Les joutes verbales entre les deux femmes, à base de "fat little troll" et de classiques mais efficaces "bitch", sont un bonheur de chaque instant, bien qu'il manque une scène dans le troisième épisode pour conclure dignement leurs savoureux affrontements. 

   Le cas Sanders en lui-même, très fort, même si The Good Wife en a eu un similaire en saison 1 -puis revisité par la suite- plus intense et effrayant, a commencé doucement avant d'exploser dès le deuxième épisode. Alfred Molina était parfait en accusé et les nombreux rebondissements, surtout ceux du troisième épisode, étaient magistralement orchestrés, jusqu'à la révélation finale très Law & Orderienne dans l'approche et particulièrement surprenante ! Au bout du compte, chaque membre de la famille Sanders semble être cinglé à divers degrés et il n'en ressort pas une grande impression de réalisme, mais les scènes au tribunal étaient à couper le souffle. Le personnage de Roseanna Remmick souffre sans doute d'une déchéance trop rapide et trop facile d'un point de vue scénaristique mais ils n'allaient pas non plus étendre l'affaire sur dix épisodes... Toute la nouvelle équipe a dû se montrer soudée autour de Harry, même si certains, Adam en premier lieu, n'ont eu qu'un rôle minime à jouer. Sinon, les thèmes musicaux grandiloquents ont été remplacés par des thèmes plus sobres mais pas tellement plus modernes, et les images de Cincinatti ne sont plus du tout vieillottes. 

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// Bilan // Avec ces trois premiers épisodes de la saison 2, David E. Kelley est parvenu à ses fins : il a renforcé le casting de la série tout en douceur en lui donnant ainsi plus d'envergure. Harry's Law perd malheureusement simultanément en originalité puisque la nouvelle configuration rappelle énormément celle de Boston Legal pour ne citer qu'elle, mais si c'est le prix à payer pour qu'elle perdure sur les écrans alors je l'accepte sans broncher ! 

24 janvier 2011

Harry's Law [Pilot]

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Pilot // 11 1oo ooo tlsp.

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What About ?

Harriet, une vieille avocate têtue et bornée qui vient de se faire renvoyer de son cabinet, fait la rencontre de Malcolm, un jeune homme qui a besoin d'elle pour le représenter dans une affaire criminelle. Elle décide alors de fonder son propre cabinet, avec une assistante excentrique et un jeune avocat un peu fou. Tous ensemble, ils vont prendre un nouveau départ... dans une boutique de chaussures abandonnée !

Who's Who ?

Créée par David E. Kelley. Avec Kathy Bates (Misery, Titanic, Six Feet Under, The Office), Brittany Snow (Mes Plus Belles Années, Hairspray), Nate Corddry (United States Of Tara), Aml Amleen, Beatrice Rosen, Paul McCrane...

So What ?

 En grand fan devant l’éternel de David E. Kelley, j’attendais avec beaucoup d’impatience Harry’s Law. Oui, encore une série judiciaire. En même temps, c’est ce qu’il fait de mieux au regard de ses quelques échecs. C’est ce qu’on attend de lui, c’est visiblement aussi ce qu’il a envie de faire, pourquoi bouder son plaisir et le notre ? Harry’s Law est plus proche d’une version cinquantenaire d’Ally McBeal que d’un The Practice. C’est l’absurde qui prime. Les premières scènes nous plongent parfaitement dans une ambiance cartoonesque qui rappelle vaguement les délires d’E. Kelley avec les langues qui pendent, le bébé qui danse et la grenouille numérique. Les deux accidents coup sur coup et les passages à l’hôpital qui ont suivi m’ont éclaté. Bien sûr que c’est n’importe quoi mais c’est précisément ce qui est génial !


 

 

 Dans ce registre, et pas seulement, Kathy Bates excelle ! C’est un plaisir de la voir évoluer dans ce Cincinnati (et non pas Boston, David s’est trahi !) de petites frappes, au beau milieu d’un magasin de chaussures abandonné, entre deux cadavres de Louboutin et de Jimmy Choo. Elle n’en fait pas des tonnes (malgré son poids) et réussit à nous faire croire en cette femme brillante qui n’a jamais vraiment eu l’occasion d’exploiter tout son talent, coincée dans une branche de la justice qui l’ennuie, et qui possède une vision plutôt originale de la vie. En assistante un brin dérangée, Brittany Snow alias Jenna ne démérite pas. Le personnage n’est pas très creusé pour le moment, c’est le moins que l’on puisse dire, mais dans le pilote elle a une fonction très particulière : elle représente les téléspectateurs. Ses réactions et les expressions sur son visage sont celles que nous avons tous. Elle ne peut clairement pas se limiter à ce rôle mais c’est une idée intéressante. Adam, incarné par Nate Corrdry, forme un duo amusant avec Harriet même si leur rivalité est somme toute assez classique. Malcolm est probablement le personnage qui m’accroche le moins, je ne vois pas en lui un grand potentiel. Mais je ne demande qu’à être convaincu puisque tout le reste me plait ! La première plaidoirie d’Harriet face au monument Paul McCrane (Romano dans Urgences), d’ailleurs trop rare, valait son pesant d’or. Là encore, il ne fallait pas chercher un quelconque réalisme mais juste du pur divertissement. Le pari est totalement réussi !


 

 

 Si l’on doit comparer Harry’s Law aux œuvres judiciaires précédentes de David E. Kelley, le constat ne peut pas être positif : l’écriture est plus grossière, les dialogues plus classiques et l’ensemble manque de fond. Mais si l’on ne tient pas compte du passé, Harry’s Law est une sympathique dramédie qui promet de nous faire passer de très bons moments en compagnie d’acteurs talentueux.

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18 août 2010

[Saison 2010/2011 - Drama] 8- Harry's Law

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What About ?

Harriet, une vieille avocate têtue et bornée qui vient de se faire renvoyer de son cabinet, fait la rencontre de Malcolm, un jeune homme qui a besoin d'elle pour le représenter dans une affaire criminelle. Il lui présente son ancien professeur de droit, Matthew, lui aussi récemment renvoyé de son lycée, et ils fondent ensemble leur propre cabinet d'avocats, aidés par une prof de français et une assistante excentrique. Tous ensemble, ils vont prendre un nouveau départ... dans une boutique de chaussures abandonnée.

Why ?

  Vous le savez sans doute, David E. Kelley et moi, c'est une belle histoire d'amour malgré quelques trahisons (je n'ai pas vu l'intégralité de The Practice et je n'ai vu que quelques épisodes de Boston Legal - mais je vais me rattraper !). J'attendais avec impatience son retour, dans un premier temps raté la saison passé puisque NBC n'a pas souhaité que son projet intitulé Legally Mad voit le jour. Pourtant, le casting était plus qu'alléchant. On me dit Kristin Chenoweth + Loretta Devine : je fonce sans hésiter une seconde. Il y avait Kurt Fuller aussi. Paraît que le pilote était médiocre. J'ai dû mal à le croire, mais soit. Kindreds, devenu Harry's Law, reprend plus ou moins le même pitch sauf que le personnage principal est devenue une femme et que la relation pére-fille/mère-fils a disparu. Sinon, on est dans le classique "cabinet d'avocats remplis d'excentriques". Non, ce n'est pas original. Mais E. Kelley est le maître en la matière. Si lui ne réussit pas son coup, alors plus personne ne réussira. Eli Stone était un bel essai de Greg Berlanti mais le public n'a pas été réceptif.

J'ignore si Harry's Law sera à la hauteur mais ce dont je suis sûr, c'est que NBC n'y croit pas. Reléguée à la mi-saison, la série judiciaire risque de se coltiner une case médiocre (si elle n'est pas bradée pendant l'été) et se terminer prématurément, avant même que la bête puisse monter en puissance. Parce qu'on sait bien que les séries de E. Kelley ronronnent toujours quelques épisodes avant de démarrer vraiment (et se terminent sur une saison médiocre mais on n'en est pas là). Cette 8ème place, c'est donc une façon de vous dire que oui, j'attends cette série avec impatience mais non, je n'ai pas beaucoup d'espoir quant à sa longévité. En attendant, Kathy Bates dans le rôle principal d'une série, c'est énorme. Rien que pour ça, Harry's Law mérite toutes les attentions. Ses plaideroies risquent d'être particulièrement brillantes. Et puis dans un style complètement différent, Brittany Snow est une petite actrice que j'aime bien. Elle pourrait tirer son épingle du jeu assez vite. Les autres ? Ils ne semblent pas à la hauteur, là, comme ça, mais je ne les connais pas. A voir en action. Bref, au fond de moi, j'espère qu'Harry's Law sera une version cinquantenaire d'Ally McBeal.

// Bonus // Une bande-annonce, mais à prendre à la légère puisque le pilote va être ré-écrit et re-tourné avec pas mal de modifications à la clé.