25 mars 2014

Warriors [Pilot Script]

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WARRIORS

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Chris Keyser (La vie à Cinq, Les Soeurs Reed). Produit par Laurie Zaks (Castle) & Todd Lieberman (La Proposition, Fighter, Clones). Réalisé par Martin Campbell (GoldenEye, Casino Royale, Green Lantern). Pour ABC, ABC Studios & Mandeville Films. 62 pages.

Tory Sterling, psychiatre, revient aux Etats-Unis après avoir passé deux ans en Afghanistan auprès des soldats de l’armée américaine. Traumatisée mais combative, elle retrouve sa famille, ses enfants et son mari, qui ont appris à vivre sans elle, et reprend ses activités au sein de l’hôpital militaire de Washington où les médecins et les infirmières se battent au quotidien pour sauver ceux qui ont tout donné pour défendre leur patrie. Mais comment oublier les horreurs de la guerre quand on en soigne les douleurs physiques et psychiques jour après jour ?

Avec Morena Baccarin (V, Homeland, Firefly), Courtney B. Vance (FlashForward, New York Section Criminelle), Greg Grunberg (Felicity, Alias, Heroes, The Client List), Eloise Mumford (Lone Star, The River, Fifty Shades Of Grey), Justina Machado (Six Feet Under, Missing, Private Practice), Don Hany (East West 101, Serangoon Road), Linda Park (Star Trek Enterprise, Crash), Abbie Cobb (90210, Suburgatory), Toby Levins (Rogue), Steve Kazee...

 

   Alors qu’ABC peut toujours compter sur Grey’s Anatomy dix ans plus tard, la chaîne a parfaitement conscience que le Seattle Grace n’est pas éternel et que les lieux finiront bien par être désertés d’ici une à deux saisons. Il faut donc préparer sa succession. Peut-être que la meilleure solution est de ne pas lancer tout de suite de nouvelles séries médicales, attendre que le public soit en demande. Mais la tentation est forcément grande étant donné que le genre est sous-représenté en ce moment à la télé. Citez une autre série médicale actuellement à l’antenne ? Depuis l’arrêt de Private Practice, il n’y en a pas d’autres, malgré tous les essais  des uns et des autres (Off The Map, A Gifted Man, Emily Owens, Monday Mornings…). Ce n’est pas faute d’avoir tenté des approches différentes pourtant. Quant à Chicago Fire, elle n’en est pas une à proprement parlé. NBC va lancer bientôt The Night Shift, qui se situe, comme Warriors, dans un hôpital militaire. Son destin ne sera a priori pas glorieux. ABC tentera également en fin de saison la psychologique Black Box (Lire la critique) après Grey’s Anatomy, en lieu et place de Scandal. Tandis que CBS développe Only Human, avec une approche familiale, et FOX Red Band Society, du point de vue des (jeunes) patients, est-ce que la commande de Warriors fait sens ?

   A la base, j’aurais eu tendance à dire que oui. L’idée me plaisait bien et la distribution assemblée est relativement solide avec un bon équilibre entre têtes connues et débutants. Mais le script m’a laissé globalement de marbre, à mon grand désarroi. Il manque de souffle, de personnalité. Il commence mollement, là où il y avait moyen de faire quelque chose de percutant, de surprenant. Basiquement, c’est l’héroïne qui débarque à la fête d’école de sa fille après deux ans passés en Afghanistan. Les retrouvailles se font donc sous les applaudissements des parents en délire. C’est trop, mais ça met tout de suite dans le ton un peu niais et ultra patriotique de l’ensemble. De là à lâcher une larme face à des personnages qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam : non. Puis on retrouve madame avec son mari, au lit. Elle n’a pas envie. Lui n’attend que ça. C’est amusant quand on fait le parallèle entre le début de Homeland et celui de Warriors, d’autant que Morena Baccarin est impliquée dans les deux cas. On a d’un côté l’émotion sincère et la subtilité et de l’autre l’émotion forcée et la facilité. On ne devrait pas les comparer évidemment. C’est injuste. Mais ça saute tellement aux yeux ! De manière générale, l’héroïne ne m’a pas séduit… jusqu’à ce qu’on apprenne qu’elle a trompé son mari sur le front, avec celui qui est désormais son patron. Elle devient tout à coup moins lisse. Mais il faudra plus que ça pour nous la faire aimer. En plus, elle s’appelle Tory Sterling. Du coup, pendant toute la lecture, j’avais le visage de… Tori Spelling en tête ! Et c’est un visage que l’on n’aime pas avoir en tête aussi longtemps, croyez-moi.

   On ne peut pas dire que la galerie de personnages secondaires soit tellement plus réjouissante. Le point fort : tout ce petit monde habite sur la base militaire et se connaît donc très bien depuis des années. On sent cette proximité qui donne un sentiment de convivialité, de chaleur. Le point faible : ils sont tous fondus dans le même moule, ils sont brillants, courageux, ils ont un grand cœur… Ils sont méga ennuyeux quoi ! Greg Grunberg joue un handicapé qui ne peut plus exercer son métier de chirurgien comme avant depuis qu’il est en fauteuil roulant. Eloise Mumford interprète une interne amoureuse de son patron, le même qui a un passé amoureux avec Tory. Une infirmière en chef entretient une relation secrète avec une de ses collègues, qui refuse catégoriquement de faire son coming-out… tout ça ne sonne pas très neuf. C’est un sous-Grey’s Anatomy, sans l’humour et l’efficacité. Et le fait que toutes les intrigues soient liées à des soldats ou des vétérans, ce qui fait donc l’originalité du projet, risque très vite de se retourner contre lui : les cas vont tourner en rond. Ceux exposés dans le pilote ne sont pas particulièrement marquants. On les a déjà traités dans des sous-intrigues de d’autres séries, médicales ou non, Grey’s en tête avec le personnage d’Owen, ou Brothers & Sisters avec Justin après son retour d’Irak. Le seul avantage dans tout ça : les patients peuvent revenir de manière récurrente puisqu’ils habitent tous à 10 kilomètres à la ronde. Ça permet de faire du feuilletonnant  avec eux aussi bien qu’avec les médecins. Je ne vous ai pas parlé des dialogues encore. Ils sont lourds, clichés. On les a déjà entendus des milliers de fois.

   J’espère sincèrement me tromper sur Warriors, mais je suis persuadé d’au moins une chose : elle ne révolutionnera pas le genre de la série médicale ! Son sujet et sa vision très américano-américaine peut cependant séduire aux Etats-Unis. Elle fait le job. Sans étincelles et sans ambition, certes, mais elle le fait. Parfois, la simplicité paye…

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22 décembre 2011

Homeland [Saison 1]

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Saison 1 // 1 250 000 tlsp. en moyenne

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   Homeland est à l'image de son pilote (ma critique est à (re)lire ICI) : "éprouvante et passionnante". Ce ne sont pas les seuls adjectifs qui conviennent d'ailleurs, mais la liste est bien trop longue. Ce qu'il faut retenir avant tout c'est que c'est LA meilleure nouveauté de l'année sans aucune contestation possible. Vous pouvez exprimer votre désaccord en commentaires, mais ne comptez pas sur moi pour me laisser convaincre par vos arguments. Certaines séries devraient faire l'unanimité, sans discuter, et Homeland fait clairement partie de celles-là ! Ce que je trouve formidable venant de la part de certains producteurs importants de 24 qui travaillent également sur cette série (Alex Gansa et Howard Gordon pour ne pas les citer), c'est d'avoir réussi à garder un même degré d'intensité, de suspense et de surprise que dans le show de Jack Bauer mais avec tout le fond qui lui manquait cruellement et qui ne faisait de héros qu'une machine (je sais que je caricature mais avouons tout de même que 24 a toujours fait passer le pure divertissement avant tout le reste -et c'était son droit le plus strict après tout- mais moi, ça ne me suffisait pas). 

   Je pourrais écrire un paragraphe entier sur les performances incroyables des acteurs principaux mais ce serait une perte de temps : vous savez déjà qu'ils méritent tous les awards de la Terre ! Notons tout de même que s'il ne fallait retenir qu'un épisode pour Claire Danes ce serait l'avant dernier, The Vest, où elle a joué la folie avec un naturel désarmant. On apprend ainsi que notre héroïne n'est pas simplement un peu dérangée et surmenée, elle est carrément bipolaire ! "Emmy Material", les amis. Elle était aussi très impressionnante lors de son face à face avec Dana, la fille de Brody, ou face à Brody lui-même dans le final. Bref, Claire Danes était déjà excellente dans Angela, 15 ans et, depuis, elle n'a cessé de s'améliorer. Elle n'a pas eu jusqu'ici la carrière qu'elle méritait au cinéma mais c'est bon de constater que la télé est capable de lui offrir des rôles peut-être encore plus gratifiants car ils s'inscrivent dans la longueur. Du coté de Damian Lewis, clairement, le Season Finale est SON épisode. La scène dans le bunker où il est prêt à se faire exploser est certainement l'une des plus intenses que j'ai vu, toutes séries et années confondues. Mon coeur battait à un rythme fou et je crois même qu'il s'est arrêté une bonne dizaine de secondes. La mise en scène était telle qu'elle ne pouvait qu'être réussie mais la prestation de Damian Lewis est ce qui lui a permis de se transformer en très grand moment de télévision. Bon et puis Mandy Patinkin a été très bien aussi tout du long, notamment à travers sa relation si particulière avec Carrie. Mais je crois que j'ai encore plus aimé voir Saul face à sa solitude, lorsque sa femme a fini par le quitter. Je n'arrive d'ailleurs pas à m'enlever de l'idée qu'il y a quelque chose là-dessous qui va au-delà de la lassitude du couple... Ce n'est certainement pas ce que la saison nous a offert de plus intéressant et pourtant, même ça, c'était fort. Morena Baccarin a été parfaite dans son rôle de femme bafouée mais pas vaincue; l'acteur qui jouait Walker, avec sa froideur implacable, était flippant; et puis j'ai beaucoup aimé Virgil. Je sais qu'il est au final très anecdotique mais il a quelque chose de rassurant grâce à son humour et une sorte d'insouciance. J'ai beaucoup aimé sa réplique dans le final d'ailleurs, au sujet de Carrie : "You're crazy and you know you are". Tellement drôle, triste et vrai à la fois... Je l'ai écrit finalement mon paragraphe sur les performances des acteurs !

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   Je parle beaucoup du final parce qu'il est encore tout frais à mon esprit et qu'il m'a de toute façon soufflé, mais la saison dans son ensemble est une très très belle réussite et, pourtant, ce n'était vraiment pas gagné. A plusieurs reprises, j'ai cru que le charme des débuts allait être rompu. J'ai d'abord douté lorsque Carrie a dû faire retirer les caméras de chez les Brody. On s'était habitué à ce système très excitant où l'on devenait finalement nous aussi des voyeurs. On attendait LE moment où Nicholas allait flancher, et ce moment n'est jamais arrivé. Je pensais alors que la série ne serait plus jamais la même mais je me suis lourdement trompé. Elle n'en est devenue que plus exaltante. Lorsque Carrie et Nick se sont embrassés puis ont couché ensemble, je me suis dis que les scénaristes avaient (déjà) "sauté le requin" comme on dit. Que nenni. En l'espace d'un épisode "road trip", ils ont balayé mes inquiétudes. La relation entre les deux héros est alors devenue encore plus complexe et passionnante et elle a précipité la "chute" de Carrie. Et puis on nous a fait croire que Sergeant Brody n'était en fait pas du tout un terroriste. Que Carrie s'était lourdement trompée. Que sa folie avait bien gagné. Là, je ne voyais plus très bien où Homeland pouvait nous amener mais je savais juste que ça ne m'intéressait plus. Sauf qu'un épisode plus tard, tout est rentré dans l'ordre : finalement si, il s'agit bien d'un terroriste et ses motivations nous ont été dévoilées. Elles laissent d'ailleurs un peu à désirer au fond. Un homme serait-il vraiment capable de mourir au nom d'un enfant qui n'était même pas le sien ? Bien sûr, ça va bien au-delà de ça mais je reste dubitatif devant une telle dévotion, un tel sacrifice. Mais c'est justement ce qui est fascinant et ce n'est pas comme si la série avait inventé le concept. Les kamikazes existent vraiment après tout. Les kamikazes américains qui trahissent leur propre pays, c'est plus rare en revanche... En tous cas, la série n'a jamais cessé au cours de cette première saison de nous surprendre en nous amenant là où on ne l'attendait pas. En 2011, quand on est sériephile, ce plaisir de ne pas savoir, de ne pas pouvoir deviner ce qui va se passer, est rare et précieux.  

   Les perspectives pour la saison 2 sont aussi réjouissantes qu'inquiétantes. Les auteurs ont beau nous avoir livré une première salve d'épisodes parfaite, on sait pertinemment que cet état de grâce est fragile. Carrie ne travaille désormais plus à la CIA et si elle devait être ré-engagée, bon courage pour le justifier ! Du coup, Saul devrait jouer un rôle encore plus grand et ce n'est pas pour me déplaire. Combien de temps avant que l'entourage de Brody ne trinque pour ses actions ? Je pense que ses enfants sont à l'abri, même Dana qui flirte avec la vérité sur son père, mais Jessica... je ne la vois pas survivre encore très longtemps. Si le thème de la politique a pris plus d'importante dans les derniers épisodes, il ne fait aucun doute que ce sera l'un des thèmes centraux de la saison 2. Cela devrait permettre d'ajouter de nombreux protagonistes, d'autant qu'Elizabeth Gaines ne fait désormais plus partie du paysage. Je me demande d'ailleurs s'il fallait faire confiance à cette femme. Si Abu Nazir savait que Brody allait se voir proposer un poste, c'est peut-être parce que Gaines était de mèche avec lui et pas seulement parce que ça coulait de source. Il était ensuite préférable de l'éliminer une fois sa mission remplie. Des tas d'autres questions se posent, notamment sur la taupe au sein de la CIA. Il y en a forcément une. Le mystère reste entier au sujet du rasoir, même si la piste Brody est toujours celle que je privilégie. Peut-être n'avons nous pas encore rencontré cette taupe? Ce serait même préférable d'alleurs, histoire de ne pas se lancer dans le jeu du "je retourne ma veste dix fois" propre à des séries comme Prison Break. Homeland vaut mieux que ça. 

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// Bilan // Homeland est une série kamikaze, qui n'a pas eu peur de prendre des risques tout au long de sa première saison et qui nous a constamment donné l'impression qu'elle se tirait une balle dans le pied, avant de toujours se relever et en sortir même grandie. S'il ne fallait retenir qu'une seule série en 2011, c'est inconstablement celle-là. La barre est désormais très très haute. Il ne sera pas aisé de maintenir un tel degré d'excellence par la suite mais le pari s'annonce exaltant !

05 octobre 2011

Homeland [Pilot]

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Pilot // 1 200 00 tlsp. (critique postée initialement le 19 Septembre 2011)

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What About ?

Dix ans après la disparition de deux soldats américains lors de l'invasion de Bagdad, l'un d'entre eux réapparaît, il est le seul survivant du bombardement. Lorsqu'il revient aux Etats-Unis, il est accueilli chaleureusement par sa famille, ses amis et le gouvernement. En parallèle, un agent de la CIA qui a passé plusieurs années en Afghanistan reçoit d'un de ses informateurs une note sans équivoque : le héros agirait en réalité en tant qu'espion, préparant la prochaine attaque sur le sol américain...

Who's Who ?

Créée par Howard Gordon (24, Buffy, Angel, X-Files), Alex Gansa (24, X-Files, La Belle et la Bête) et Gideon Raff. Adaptée de la série israëlienne Hatufim. Avec Claire Danes (Angela 15 ans, Temple Grandin, Roméo+Juliette, Esprit de famille), Damian Lewis (Life, Band Of Brothers), Mandy Patinkin (Esprits Criminels, Dead Like Me, Chicago Hope), Morena Baccarin (V, Firefly, Stargate SG1), Diego Klattenhoff (Mercy, Men In Trees, Whistler)...

So What ?

   Showtime avait déjà son serial-killer, sa ménagère-dealer, son écrivain sex-addict, son infirmière drug-addict... et grâce à Homeland, elle a désormais son militaire comploteur-traitre-terroriste. S'il y avait bien en cette rentrée une nouveauté qui ne me tentait pas, c'est celle-là. La guerre et moi, on n'est pas copains -c'est la Miss France qui dort en moi qui parle là- puisque j'ai même résister aux Band Of Brothers, The Pacific et autres Sleeper Cell, pourtant considérés par l'élite voire même le grand public comme ce que l'on fait de mieux en la matière. Pourtant, après avoir vu ce pilote, presque en traînant les pieds, je crois pouvoir dire que Homeland figurera parmi mes favoris cette année. A moins que derrière UnforgettableLast Man Standing, I Hate My Teenage Daughter et Charlie's Angels ne se cachent des chefs d'oeuvre insoupçonnés. 

   Ce qu'il faut d'abord dire aux allergiques comme moi aux conflits au Moyen-Orient, aux gros bazookas et aux treillis, c'est que l'action de Homeland ne se passe pas en Irak mais bien aux Etats-Unis. Bien sûr, quelques flashbacks, violents, sanglants et saisissants, se déroulent là-bas et je suppose que plus la série avancera plus ce type de scènes se multiplieront, mais l'essentiel n'est pas là. Ce que raconte avant tout ce premier épisode, à mon sens, c'est le retour d'un homme, qui a souffert le martyr et vécu l'enfer, au sein de son foyer, auprès de sa femme, dont la vie a forcément changé après tant d'années d'absence, et auprès de ses enfants, dont une fille devenue adolescente et un fils qu'il n'a jamais connu. La scène de leurs retrouvailles à l'aéroport, bien que pudique, n'en est pas moins bouleversante. Le geste le plus terrible, sans doute, étant cette poignée de main que l'enfant tend à son père. Rapidement, Homeland n'élude pas la question du sexe. L'acte se fait alors dans la douleur, animal, même bestial. C'est le début d'une série de non-dits, de maladresses, de grandes souffrances pour le couple trop longtemps séparé. Dans le rôle de la femme, Morena Baccarin délivre une performance bien au-delà des espérances. Elle était une excellente alien froide et implacable dans V. Elle prouve ici que son talent est bien plus grand encore. Sa perruque, ou ce qui lui sert de cheveux, est par contre le grand raté de ce pilote ! C'est dire si le reste est excellent... 

   Au cours de ses 55 premières minutes, extrêmement prenantes, Homeland ne se contente pas de présenter un héros, d'ailleurs excellemment incarné par Damian Lewis, elle parvient également à le détruire puisqu'il n'est pas celui que tout le monde croit. C'est à travers le personnage de Carrie Mathison, un agent de la CIA interprété par la trop rare Claire Danes, que la vérité éclate à nos yeux, mais pas encore à ceux des américains. Elle est persuadée qu'il est un terroriste sous couverture et on ne peut que la croire. D'abord parce que l'on est sur Showtime et qu'un héros se doit de ne pas en être vraiment un, ensuite parce qu'elle est extrêmement convaincante. Son obsession et son état quasi-psychotique auraient pu nous faire douter, et c'est d'ailleurs le cas un quart de seconde, mais si elle avait tort, il n'y aurait pas de série. C'est ainsi qu'une grande histoire de complot s'ouvre, avec téléphones sur écoute, caméras espionnes, bref tout l'attirail habituel ! Face à Claire Danes, le charismatique Mandy Patinkin, sorte de mentor pour son personnage, impressionne autant que d'habitude. Reste à espérer qu'il ne quitte pas, une fois de plus, la série au bout de deux saisons (sauf si le scénario l'exige). Homeland nous présente ainsi des personnages complexes, qui se retrouvent dans des situations encore plus complexes qui ne peuvent que se complexifier. Elle n'en reste pas moins accessible et ça, c'est quelque chose que j'ai vraiment apprécié. J'avais peur d'être rapidement largué et ça n'a pas du tout été le cas. Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier épisode, notamment sur les véritables motivations du sergent Nicholas Brody. Comment a-t-il pu en arriver là ? Les prochains épisodes devront répondre à ces questions, et certainement en poser tout un tas d'autres.

   Homeland arrive à point nommé sur les écrans américains, 10 ans après le 11 Septembre. Ce tragique événement est d'ailleurs évoqué plusieurs fois, subtilement. Il représente la menace sous-jacente, qu'il faut à tous prix éviter, ce pour quoi se bat l'héroïne. Ce pilote, empreint d'émotion et sans fausses notes, semble annonciateur d'une grande série, éprouvante et passionnante...

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How ?

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19 mars 2011

V [2x 10]

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Mother's Day (Season Finale) // 5 51o ooo tlsp.

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   Malgré quelques scènes jouïssives sur lesquelles je reviendrai, je ne peux que déplorer, et peut-être pour la dernière fois, la médiocrité des scénarios de V. Ce final était sans doute l'un des épisodes les plus mal écrits de la série... et de l'histoire ! Il était truffé d'approximations et d'incohérences. La série nous y a habitués sur la longueur mais un tel concentré de bêtises en 42 minutes, c'est fascinant et déprimant à la fois. Les séries de SyFy ne sont pas toujours des chef d'oeuvres, pour comparer ce qui est comparable, mais, avec moins de moyens et plus d'idées, ils réussissent au moins à faire des divertissements regardables et qui ne versent pas systématiquement dans le ridicule. Evidemment, je me dois de rappeler en préambule que les scénaristes ont dû composer avec un handicap de taille : une réduction d'épisodes drastique. C'est pour cela que je ne m'attarderai pas sur la vitesse avec laquelle les événements s'enchaînent. On passe de l'annonce d'un plan ô combien foireux à son exécution immédiate. Habituellement, il faut au moins trois épisodes avant que l'idée ne fasse son chemin.

   Comment Erica a-t-elle sérieusement pu croire que Lisaallait réussir à tuer sa propre mère sans vergogne alors qu'elle est fragile et qu'Anna est la plus grande manipulatrice de l'histoire de l'humanité ? Et comment tous ses petits camarades ont pu la laisser faire sans broncher ? C'est invraisemblable. La scène de matricide raté était affligeante. On se serait tout simplement cru dans un épisode des Feux de l'amour avec ce plan-séquence typique des daytime soaps. On notera au passage que les scènes se déroulant en extérieur ont toutes été tournées au même moment : il pleut des cordes et les personnages sont habillés de la même façon. J'en profite aussi pour dire que, sans les plans larges sur le ciel de New York, la série pourrait avoir lieu n'importe où. Il n'y a rien qui la relie directement àBig Apple. C'est peut-être voulu cela dit, pour rendre l'ensemble plus universel. Oui, je profite de cette critique pour balancer tout ce que je n'ai pas pu caser dans mes reviewsprécédentes. Au risque d'en faire un roman... Pour en revenir aux stupidités de cet épisode, j'étais surpris de constater que Ryan pouvait se ballader comme bon lui semblait dans le vaisseau, à partir du moment où la Reine n'était pas là. Elle doit emmener tout son service de sécurité avec elle dans ses déplacements. Je ne vois pas d'autres explications. On ne reviendra pas sur Joshua qui a retrouvé toute sa mémoire d'un coup d'un seul, ni sur Diana qui réussit plutôt facilement à s'extirper de sa cave après y avoir passé tant d'années. Tout ce qui tourne autour de la fille de Ryan et de la félicité ne m'a pas du tout convaincu, en partie parce que la jeune actrice n'était pas juste du tout, ensuite parce que c'est quand même super facile. Mais le fait que l'enfant stellaire ait des pouvoirs nous renvoit directement à la première série. C'est peut-être elle qu'il faut blâmer pour le coup. Il fallait bien que cet enfant ait quelque chose de spécial de toute façon. Ce sera donc ça. Le cliffhanger qui en découle est un peu décevant, surtout avec cette vue sur les vaisseaux tout noirs et tout effrayants qui n'en finissent plus d'arriver...

  La découverte d'une organisation secrète, menée par les deux collègues d'Erica et l'ancien Mike Donovan de la première version joué par Marc Singer, est à la fois la meilleure chose qui pouvait arriver à la série et en même temps la plus belle manière de nous prouver que tout ce que l'on a vu jusqu'ici n'était que du flan. La Cinquième Colonne n'a jamais rien réussi. Les scénaristes partent de ce constat d'échec pour repartir sur des bases plus solides (a priori). J'ai quand même l'impression d'avoir suivi deux saisons pour rien, du coup. En plus, on se demande pourquoi Dupont et Dupont n'ont pas compris plus tôt qui était vraiment Erica. Ca nous aurait épargné bien des misères. Là où l'épisode devient intéressant, c'est quand il s'acharne sur les boulets de la série qui auraient du disparaître depuis longtemps. Je m'attendais à la mort de Ryan, c'était même devenu une obligation de le tuer à ce stade. Je ne pensais pas que ce serait sa fille qui l'exécuterait en lui tordant le coup. Quand on y pense, cette scène est assez dérangeante mais elle s'accorde bien avec la première série. La relation qu'a instauré Anna avec Amy peut être mise en parallèle avec les jeunesse Hitleriennes, si l'on part du principe que les méthodes d'Anna ne sont pas très éloignées de celles d'Hilter. Et son discours face à son peuple va bien dans ce sens. En cherchant bien, on peut donc trouver du fond à toute cette mascarade mais n'est-ce pas surinterpréter cette "oeuvre" ? La mort de Tyler est évidemment un soulagement pour tout le monde. On l'a tellement attendue... Elle est en plus bien gore et bien perverse. Pas mal pour du 21h sur ABC ! Cela dit, je n'adhère pas du tout à l'intrigue inventée autour de l'oeuf. C'est totalement incohérent. Il a fallu attendre un temps fou pour que Lisa puisse enfin s'accoupler avec Tyler et sa jumelle y arrive à peine née ! Bref, passons. Ca n'en était pas moins jouissif ! La mort de Diana m'a moins plu. Il fallait bien que l'une des Reines meurt et on voyait mal Anna disparaître, mais les scénaristes auraient pu s'arranger pour lui rendre la tâche plus difficile.Au final, Jane Badler n'aura jamais été exploitée comme il se devait.

   Grosse déception : Father Jack est toujours vivant, mais il a enfin été touché par la grâce. Malheureusement pas celle qu'il attendait. Hobbes ? Il a disparu après avoir sauté Erica. Je lui avais imaginé un rôle plus important. Chad ? Il a été démasqué par Anna ! Comment la Cinquième Colonne a pu croire qu'il suffisait de trafiquer des voix pour tromper l'ennemi ? Son emprisonnement pourrait amener de bonnes choses si la série devait revenir. On imagine aisément Anna le manipuler plus que jamais et faire de lui, enfin, son porte-parole universel. Marcus ? Déception là encore. Son aveu aurait logiquement dû être un sacrifice mais Anna a inexplicablement choisi de le garder en vie... Ah et je tenais à relever cette réplique géniale : "That's How You Kill Your Mother".

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// Bilan // Comme une série qui ne veut pas mourir, V n'amorce pas l'ombre d'une conclusion dans ce dernier chapitre de la saison 2. Sans doute parce que la vraie bataille, maintes fois reportée, ne commence que maintenant, les scénaristes lancent de nouvelles pistes plus ou moins prometteuses. Comme à la fin de la saison 1 en somme. Et on a vu le résultat... Je ne crois sincèrement pas en l'existence d'une saison 3, en tous cas sur ABC, mais je sais que si elle venait à voir le jour, je serais curieux de voir ce qu'elle pourrait donner. De façon médiocre et totalement incohérente, l'équipe a quand même réussi à se débarrasser des principaux défauts de la série (la Cinquième Colonne, Ryan, Tyler). Tout espoir d'amélioration est donc encore permis. Mais il en faudra du courage pour se replonger dans V...   

12 mars 2011

V [2x 09]

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Devil In A Blue Dress// 4 98o ooo tlsp.

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    Quand j'y pense, je ressens de la pitié pour l'équipe créative de V. Mettez-vous à leur place : vous faites des audiences ridicules, de toutes parts de mauvaises critiques fusent (paradoxalement, la série possède une fanbase importante toute vouée à sa cause), vous faites une série fantastique mais sans un rond et, en plus, on vous retire 3 épisodes un peu à la dernière minute. Il faut avoir les reins solides pour tenir le coup ! Il paraît que l'argent récupéré suite à la réduction du nombre d'épisodes a été redistribué dans les effets-spéciaux. Je suis presque tenté de le croire car on ressent depuis deux ou trois épisodes que les effets-spéciaux sont de meilleure qualité. Mais alors pourquoi venir tout gâcher avec une réalisation épileptique qui faisait plus cheap que cheap. C'est bien simple : on se serait cru dans Mutant X, pour les connaisseurs. Je pointe là du doigt deux scènes précises : celle du blissd'Anna, impressionnante grâce à la prestation de Morena Baccarin, toujours très inspirée, mais gâchée par des ralentis inutiles; et la course-poursuite caméra à l'épaule sur le chantier en construction. C'était atroce à suivre et puis ridicule de toute façon. On se serait cru sur un boot camp avec des obstacles en plastique à éviter. Au passage, le plan de la Fifth Column était plus convaincant que d'habitude etj'ai vraiment cru qu'ils allaient réussir pour une fois, mais c'était sans compter Anna, qui a toujours plus d'un tour dans son sac ! Mais mon Dieu, pourquoi était-ce aussi facile de rentrer dans ce hangar abritant la Blue Energy ? Pourquoi tout ce cinéma pour que Sidney puisse y entrer alors que Erica et ses boulets y arrivent sans encombre quelques minutes plus tard ? En parlant des boulets, je suis au regret de constater que Sidney a été plus utile à la Résistance en un épisode que Jack en une vingtaine ! Il est toujours là, en second plan, la mine triste, mais il ne fait rien, il n'ouvre même plus la bouche...

    Le personnage de Chad a eu plus de chance dans cet épisode. Non pas parce qu'il a été particulièrement utile, simplement parce qu'il a eu plus de temps d'antenne que les semaines passées. Sa co-présentatrice n'aura pas fait long feu et n'aura pas été exploitée comme il se devait. Doit-on mettre ça aussi sur le compte d'un manque de temps ? Il y avait de grandes choses à faire autour de Chad mais ça n'arrivera jamais je suppose. A moins qu'il ne change de camp dans le final mais si d'un autre coté ça doit affaiblir la Résistance... On perd à tous les coups en somme ! Les visages alliés d'Anna se font de plus en plus rares ces temps-ci. Comme par enchantement, Joshua se souvient de tout et vient donc en aide à Lisa. Elle avait bien besoin car toute seule, elle n'arrivait à rien depuis un moment. Ryan s'est joint à eux et, ma foi, le trio s'est pas mal débrouillé face à la bande d'Erica qui est encore passée pour une belle brochette d'andouilles, malgré le courage, l'obstination et tout ce que vous voudrez. Marcus aussi tourne le dos d'Anna, et, grâce aux divines paroles de Diana, il comprend qu'Anna est aussi touchée par l'émotion humaine. Bien plus que n'importe qui d'autre sur le vaisseau d'ailleurs. Un truc que je n'ai jamais compris : la colère, ce n'est pas considéré comme une émotion chez les visiteurs ? Non parce qu'Anna est tout le temps en colère contre tout le monde depuis le début. Elle avait déjà des émotions avant d'arriver sur Terre. Cette affaire est donc toujours aussi bancale... Le seul allié d'Anna à l'heure actuelle est donc... Tyler ! Le blissfonctionne sur lui et Logan Huffman a d'ailleurs joué à la perfection le benêt. Etonnant, hein ? Autant dire que la Reine est dans une mouise incroyable et elle ne s'en rend même pas compte ! Elle devrait tomber de haut dans le final, et perdre son trône au profit de Diana qui en profitera certainement pour trahir Lisa après l'avoir utilisée. Diana sort enfin, après 9 épisodes, de sa cave (mais en hologramme) et fait la rencontre des autres personnages. C'est beaucoup trop tardif. Les scénaristes ont gâché cet atout considérable que représentait Jane Badler.Elle aurait certainement été promue régulière en saison 3 mais...

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// Bilan // Pourquoi une seule étoile ? Parce qu'un seul tout petit neurone a visiblement été nécessaire pour écrire cet épisode. Moi, quand je regarde V, j'ai un peu honte pour tous ceux qui travaillent dessus. Alors il y a beau y avoir une belle lumière bleue, une méchante vraiment méchante et plein de courses-poursuites, ça ne me convient pas. Un divertissement con, ça ne me divertit pas. 


10 mars 2011

V [2x 08]

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Uneasy Lies The Head // 5 o4o ooo tlsp.

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   Il n'est jamais facile de parler d'amour dans une série fantastique. Il se passe bien trop de choses à coté pour que l'on puisse se pencher sur les sentiments des protagonistes plus de deux minutes. Certaines ont tout de même réussi.Fringe, par exemple. Battlestar Galactica aussi. V ne fait évidemment pas partie de ce cercle de privilégiées. On en a déjà eu la preuve avec Tyler et Lisa, et Ryan et Valerie en saison 1. Les scénaristes ont sorti leurs énormes sabots depuis deux épisodes. Après avoir longuement amorcé une relation entre Erica et le prêtre Jack, ce qui aurait été "osé", ils ont fait le choix facile de faire s'énamourer Erica et Hobbes et quoi de plus clair qu'une scène de "sexe" un peu bestiale, sortie de nulle part et pas très cohérente avec le reste des intrigues pour illustrer le propos ? J'ai d'ailleurs adoré le plan sur le portrait de la famille Evans à ce moment-là. Que doit-il nous faire comprendre ? Qu'Erica est une vilaine garce ? Qu'il faut laisser le passé derrière soi et avancer ? Mystère. En guise de signe annonciateur qui ne trompe pas : Erica a vu Hobbes torse nu quelques heures plus tôt et elle n'a forcément pas pu résister face à cette montagne de virilité, tout en muscles et en voix profonde. Mais au secours quoi !! Les oppositions d'ordre moral et religieux entre Jack et le reste de la Cinquième Colonne est inintéressant au possible. Cela ne fait que renforcer notre quasi-haine pour Jack. Il vole en plus du temps d'antenne à ce pauvre Scott Wolf, dont le personnage est totalement inexploité. L'introduction de sa co-présentatrice n'a, pour le moment, servi strictement à rien. C'était tout aussi nul et mal écrit du coté de Tyler, ô surprise, et Lisa. Il la voit qui le trompe, et il ne se révolte pas plus que ça. Ce garçon est un légume, interprété par une courge.

   Pendant que la Résistance s'amuse à déjouer les plans d'Anna avec détermination mais sans les bonnes idées qui sont censées aller avec, sur le vaisseau mère, Diana est toujours autant visitée mais cela n'aboutit toujours pas à grand chose. Elle réussit simplement à convaincre Ryan qu'il lui faut quitter les lieux, même sans sa fille alors qu'il avait juré quelques minutes plus tôt qu'il ne l'abandonnerait jamais. C'était amusant de le voir s'installer dans son super suppositoire volant et s'enfuir par un passage secret. L'occasion rêvée pour les chargés aux effets-spéciaux de nous montrer toute l'étendue de leurs talents. Ils ne se sont pas foutus de nous... C'est un peu comme la machine qui récupère les ADN. Tout un cinéma pour un résultat médiocre, absolument pas impressionnant. Pourquoi ne pas faire tout simplement profil bas en évitant toute fioriture ? Du coté d'Anna, c'est toujours un maximum de menaces pour O actions. Le seul élément intéressant dans tout ça, c'est le retour de Marcus, dont le secret révélé à demi-mots en fin de saison 1 va être enfin exploité. Reste à savoir comment...   

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// Bilan // V est décidément une série bien singulière : c'est à l'approche de la conclusion de la saison, et prions pour elle, de la fin de la série, que le rythme ralentit. Les scénaristes se prennent les pieds dans le tapis en se concentrant sur tout ce qui ne nous intéresse pas ou plus, et en retardant un maximum le passage aux choses sérieuses. Y'a-t-il encore un pilote dans ce foutu vaisseau ?  

27 février 2011

V [2x 07]

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Birth Pangs // 5 14o ooo tlsp.

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   De New York à Honk Kong en passant par Bangkok, Erica ne nous avait pas menti : elle est déterminée à prendre la relève d’Eli Cohn et sortir de sa cave la Cinquième Colonne. Grâce à d’heureuses coïncidences, la voilà à l’autre bout du monde avec Hobbes sur la piste du médecin-visiteur responsable de la débilité profonde de Tyler, puisque c’est elle qui l’a privé d’une partie de son ADN et donc d’une partie de ses neurones. La course-poursuite, de courte durée, aura eu le mérite de prouver à nouveau qu’ABC a décidé de sortir le porte-monnaie pour offrir des effets-spéciaux crédibles qui ne peuvent que servir le récit. La chute de la femme était assez impressionnante. Je ne m’attendais plus à ça dans V. L’autre mérite, si l’on peut dire, c’est que la tension sexuelle minime entre Erica et Kyle a été suggérée de manière plus évidente. Je ne suis pas pour qu’ils forment un couple, à vrai dire je m’en fous même pas mal, mais j’imagine que c’est ce qu’attend une partie du public et les scénaristes auraient été bien inspirés de se servir de cette arme à ménagères bien plus tôt ! C’est bête que ça arrive deux jours après qu’Erica ait perdu son ex-mari, dont elle était apparemment toujours très attachée

 

   Dans le même temps, les grands projets d’Anna depuis son arrivée sur Terre paraissent un peu plus clairs. Juste un peu. Sidney, qu’on désespérait de revoir, en profite pour prouver qu’il peut avoir une utilité parfois. En gros, il est le scientifique qui explique clairement au groupe et aux téléspectateurs ce que les visiteurs ont mijoté. Je serais incapable de dire si j’ai été convaincu par ses découvertes mais, en regardant un peu en arrière, il paraît évident que les scénaristes improvisent. Au tout début, c’est Tyler qui était fasciné par les extraterrestres et qui est venu vers eux, et non l’inverse. Alors peut-être que son patrimoine génétique le prédisposait, je ne sais pas, mais j’ai comme un gros doute. Ca tient moyennement debout. C’est beaucoup plus convaincant et intéressant, comme d’habitude, à l’intérieur du vaisseau. J’aime beaucoup Lisa et ce qu’elle devient depuis la fin de la saison 1 (sauf son incompréhensible attachement à Tyler). A bien y regarder, on pourrait la résumer à une pute dont le maque serait sa propre mère, Anna, sauf que sa situation ne lui plaît pas et qu’elle aimerait que les choses changent. Elle ne semble pas avoir l’ambition de prendre la place de sa mère, c’est ce qu’il la rend attachante et touchante. On ne peut pas ressentir la même chose pour sa grand-mère, Diana, puisqu’elle, elle respire le mensonge et la trahison. Elle se sert évidemment de Lisa pour sortir enfin de son exil et reprendre sa place de Reine. Plus ça va, plus je me dis que Lisa les écrasera toutes les deux, sans même le vouloir. Et la série se terminera sur son départ et celui de tous les aliens… Ce serait naze comme fin mais je ne vois de toute façon pas comment ils vont réussir à conclure dignement la série (s’ils en ont l’occasion).

 

   A part ça, on découvre, non sans un petit haut-le-cœur, que Ryan est toujours vivant mais Anna annonce clairement qu’il ne leur sert plus à rien. Ses jours sont donc comptés et, si saison 3 il y a, je ne le vois pas en faire partie. Qu’il rejoigne une bonne fois pour toutes sa Valerie ! Avec la grosse mise en avant d’Erica depuis deux-trois épisodes, et on ne s’en plaint aucunement, Father Jack et surtout Chad passent totalement au second plan. C’est triste pour ce dernier qui méritait mieux et dont le personnage n’a jamais vraiment été exploité comme il se devait. Il reste trois épisodes pour changer la donne mais je n’y crois pas trop. Joshua, que j’aimais bien à l’époque de la saison 1, est de retour et Anna se sert de lui de manière pertinente. C’est quand même plus difficile de l’apprécier maintenant qu’il est passé du mauvais coté. J’ai bon espoir qu’il revienne à la raison dans un ultime rebondissement.

 

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// Bilan // Maintenant que la Cinquième Colonne, et surtout Erica, s’assument, V prend enfin l’envergure qu’elle méritait. Elle n’en est pas pour autant écrite plus subtilement, mais il y a de l’idée et du rythme. Je ne m’ennuie plus. Peut-être que bientôt j’irai jusqu’à m’amuser mais pas aux dépens de la série ?

21 février 2011

V [2x 05 & 2x 06]

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Concordia // Siege

5 4oo ooo tlsp. // 5 43o ooo tlsp.

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  Le projet Concordia était l'opportunité rêvée pour que la Cinquième Colonne passe enfin à l'action et montre ce qu'elle a dans le ventre. L'a-t-elle saisie ? En partie, oui. Pour leur première action d'envergure, Erica et sa bande n'y sont pas allés de main morte. Objectif: assassiner Anna, carrément ! A ce stade de la saison, on se doutait bien que la Reine ne serait pas touchée, tout du moins mortellement. On n'est donc pas tellement surpris que Marcus se fasse tirer dessus à sa place. L'enchaînement des événements ne laisse de toute façon pas tellement de place à la surprise. Je ne vais pas m'amuser à relever toutes les incohérences tant elles sont nombreuses, comme d'habitude, mais elles n'étaient apparemment pas suffisantes pour me gâcher mon plaisir cette fois-ci. Les dix minutes, environ, occupées par la fusillade et sa mise en place étaient prenantes, pour ne pas dire... passionnantes. Mais tout ce qui se passe avant est ennuyeux, et tout ce qui se passe après, téléphoné. Les trop nombreuses scènes avec Tyler viennent nous rappeler à quel point les personnages sont tout sauf attachants dans cette série. Ryan n'est pas tellement gâté non plus. On ne sait toujours pas comment il a réussi à duper les siens, ou plutôt : comment les siens ont réussi à se faire rouler dans la farine aussi facilement. Le fait que la Fifth Column Task Force du FBI se pose des questions sur Erica arrive comme un soulagement. On se demandait là aussi comment l'idée n'avait pas pu leur traverser l'esprit avant, mais il faut avouer qu'Erica sait y faire en la matière et elle a drôlement assuré pour cacher sa réelle implication...

   Si l'on peut consiédérer Siege comme un bon épisode de V, c'est justement parce qu'Erica réussit à obtenir enfin et légitimement son statut d'héroïne. A plusieurs reprises, j'ai cru reconnaître la combative et déterminée Juliet de Lost. Elizabeth Mitchell était parfaite, en particulier sur la fin quand elle doit faire face à la mort de son ex-mari (que l'on voyait arriver à des kilomètres) et au départ de Tyler. La toute dernière scène où elle fait preuve d'une détermination qu'on ne lui connaissait pas vraiment aurait pu être géniale si la réalisation n'avait pas été aussi grandiloquente. Et puis, dans le fond, c'est bien beau de vouloir enfin passer à l'offensive, mais c'est le genre d'annonce qui est faite tous les trois ou quatre épisodes pour un résultat souvent médiocre. Qu'est-ce qui va changer cette fois ? Je me le demande. Ils sont toujours aussi peu nombreux à première vue. Et ils ne sont pas devenus plus intelligents. Le renvoi de Father Jack de l'église est un non-événement, comme à chaque fois qu'il arrive quelque chose au personnage. La petite scène habituelle avec Diana était plus réussie que les précédentes car elle laissait entrevoir qu'elle aussi allait passer à l'action. S'associer à Lisa n'est pas une mauvaise idée. Mais je me demande en fait comment Diana, de sa cave, peut être au courant de la rivalité entre Lisa et sa mère. Enfin on touche là aux incohérences dont j'ai fait mention plus haut et sur lesquelles il faut fermer les yeux. Je ne parlerai donc pas du nouveau bras droit d'Anna qu'on nous impose tout à coup alors qu'on ne le connaissait pas il y a deux épisodes. Et puis je préfère ne pas parler de Kyle dont je ne comprends absolument rien du passé et des intentions.

   Une petite remarque pour terminer : mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? La production a-t-elle enfin investit dans une équipe créative digne de ce nom pour se charger des effets-spéciaux ? Ceux de l'explosion par exemple étaient très bons. On n'est pas tellement habitué, donc ça saute forcément aux yeux. La réalisation était un peu plus inspirée que d'habitute également. Pour une fois, la série marque des points coté visuel. Mieux vaut tard que jamais !       

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// Bilan // V trouve enfin un nouveau souffle, tout en tournant encore et toujours en rond. C'est assez curieux comme sensation. Mais à chaque fois que l'on a l'impression d'avancer, on recule à l'épisode suivant...

05 février 2011

V [2x 04]

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Unholy Alliance // 5 29o ooo tlsp.

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   J'ai été horrifié de découvrir qu'il ne s'agissait que du 4ème épisode de la saison 2. J'avais l'impression d'en avoir vu plus que ça, ce qui me rassurait. Certes, il n'y en a que 10 cette année mais c'est déjà beaucoup trop. J'avais commencé la saison avec une sorte d'optimisme trouvée dans l'énergie du désespoir, mais je déchante un peu plus chaque semaine malgré les efforts des scénaristes que je suis capable de reconnaître. V ne sera jamais une bonne série. Les bases sont trop bancales et les personnages trop lisses. Ils ont fait ce qu'ils ont pu pour redresser la barre mais ça ne sert plus à rien. Je ne vais pas abandonner alors que les prochains épisodes seront certainement les derniers, ce serait trop con. Par contre, il va me falloir trouver encore quelques forces pour surmonter ce désastre. Franchement, il n'y a qu'une seule scène qui m'a plu : celle de l'énième face à face entre Diana et Anna dans la cave. Ce n'était pourtant pas du grand art, ni dans le jeu des actrices, ni dans la qualité des effets-spéciaux et encore moins dans la profondeur des dialogues. Mais c'était agréablement kitsch. Les producteurs ont bien fait de rappeler Jane Badler. C'est sûrement la seule bonne décision qu'ils auront su prendre...

   Non parce qu'ils se sont mis de sacrés bâtons dans les roues tous seuls, comme des grands. Déjà, le thème est récurrent dans mes critiques mais je suis bien obligé de le marteler : quand est-ce que cette putain de résistance va prendre du poids ? Je ne vais pas nier et dire que les choses n'ont pas évoulé. Mais ce n'est pas assez rapide. A quoi bon prendre son temps quand il ne nous reste que 6 épisodes pour (peut-être) tout boucler ? Ce serait dommage que tout soit trop facile pour Erica et sa petite bande mais les laisser respirer deux secondes, le temps de construire enfin quelque chose, ce serait peut-être pas mal non plus. Là, on se tape encore un enlèvement, encore un nouveau protagoniste dont on ne sait pas s'il sera un ami ou un ennemi au final, et puis Erica doit se coltiner un nouveau co-équipier, à peu près aussi intéressant que tous les autres personnages. Il joue un double-jeu, chose qui n'est pas surprenante une seule seconde. Alors oui, il a plus de potentiel que Malik mais désolé, il m'énerve à peine arrivé. Puis je n'aime pas beaucoup Jay Karnes, son interprète, pour ne rien arranger. Hormis ce problème autour de la résistance, il y a bien sûr celui de la bonté de l'âme, nouvelle obsession d'Anna qui la rend tout bonnement ridicule alors qu'elle avait réussi à garder jusqu'ici une certaine crédibilité. Une vicoire de Diana semble de plus en plus évidente, et que l'on ne vienne pas nous faire croire que le mec qu'elle a tué était son seul allié. Elle doit en avoir bien plus qu'Anna au final ! Je vous passe mes commentaires évidents sur le voyage au Vatican. Du grand n'importe quoi qui n'était malheureusement pas que visuel.   

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// Bilan // Tout n'est pas mauvais dans V, c'est ce qui m'empêche de la condamner définitivement, mais l'ennui combiné à mon désintérêt le plus profond pour les héros suffisent à me faire passer de sales quart d'heures. J'amerais tellement que la suite et fin de la saison remonte le niveau. Il suffirait de lâcher les loups, y aller à fond...

22 janvier 2011

V [2x 03]

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Laid Bare // 5 7oo ooo tlsp.

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  Tyler n’est pas fini ! Il lui manque un gros bout (d’ADN) : ça explique tout ! Là je tire mon chapeau aux scénaristes qui ont réussi en trois tours de passe-passe à expliquer pourquoi Tyler était si con depuis le début, et si attiré par les visiteurs aussi. Mais en redevenant plus sérieux, j’ai trouvé le parallèle entre les relations développées par Tyler et Anna, et Lisa et Erica assez intéressant. Ca donne un peu de consistance à l’écriture. En plus de ça, l’intrigue de Lisa est prometteuse. Elle va devenir la reine, son corps est déjà en train de changer. Comment va-t-elle se comporter vis-à-vis de sa mère ? Va-t-elle réussir à lui prendre sa place intégralement et la pousser vers la sortie ? Ou l’enfermer dans la cave du vaisseau elle-aussi ? Cela dit, le concept de « mère » chez les lézards me dépasse toujours sachant qu’elle pond des milliers d’œufs comme on l’a vu la saison dernière. Pourquoi Lisa est sortie du lot ? Et Anna par rapport à Diana ? A ce propos, les scènes avec Jane Badler deviennent beaucoup moins passionnantes maintenant que l’on sait l’essentiel. Pourquoi ne cherche-t-elle pas à s’enfuir ? Certes, depuis le temps, elle a dû abandonner. Mais j’ai hâte de la voir se balader dans le vaisseau et sur Terre, si toutefois on ne la laisse pas dépérir là. Concernant la relation entre Tyler et Anna, il n’y a pas grand-chose à dire pour le moment et je ne suis pas certain qu’il y ait grand-chose à dire un jour. Anna a bien trop d’occupations à coté pour se concentrer sur cette vermine. Je ne comprends d’ailleurs toujours pas ce qu’elle attend de lui concrètement. De féconder Lisa simplement ? On remarquera qu’Erica semble prête à sacrifier son fils pour le bien de l’humanité. Enfin c’est ce qu’on veut nous faire croire…

    La résistance gagne encore un peu plus en crédibilité en… agissant ! Oui, c’était très simple au fond mais les scénaristes n’y avaient pas pensé avant. La capture de Malik leur permet donc de s’exercer en matière de torture, même si une fois de plus tout est brouillon. Rien que le combat avec Erica n’était pas crédible. Malik était censée être plus forte, on apprend même plus tard que toutes les femmes visiteurs sont pourvues de queues. Pourquoi ne l’a-t-elle pas utilisée à ce moment-là ? Et pourquoi pas après non plus, avant que Ryan ajoute cette information ? En parlant de lui, je crains qu’il ne soit qu’un gros boulet, même sans Valerie. J’ai beau essayé, je ne réussis pas à m’intéresser à lui. Il m’ennuie. Et puis serait-ce vraiment dans l’intérêt d’Anna de tuer le seul bébé hybride qu’elle a en sa possession à l’heure actuelle ? Clairement non. Ca enlève encore un peu pus d’intérêt à cette rivalité entre Ryan et sa reine. En revanche, Jack prend enfin de l’importance maintenant qu’il est l’unique visage connu de la résistance. Par contre, je n’ai pas compris pourquoi il refusait que Chad prouve qu’il n’était pas qu’un prêtre assoiffé de violence et de vengeance. Encore un plan bizarre… Chad aussi gagne en intérêt, même si j’aurais préféré le voir du coté des visiteurs. A bien y réfléchir, il fallait trouver un moyen d’équilibrer un peu plus les forces et ça ne pouvait que passer par son recrutement. On va enfin pouvoir voir Scott Wolf évoluer avec le reste du casting, et pas seulement avec Morena Baccarin. Je vais terminer en parlant du truc le plus ridicule que la série nous a offert jusqu’ici : la machine à voler les âmes. Je ne me souviens pas si dans la série originale, la méthode employée visait le même but mais elle était beaucoup moins ridicule ! C’est bien beau de vouloir se la jouer technologique mais quand on n’a pas de moyens, mieux vaut aller vers la simplicité.

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// Bilan // A force de rester bloqué sur la médiocrité quasi-intégrale de la première saison, j’ai l’impression de surnoter cette saison 2 qui n’est pas vraiment meilleure en fin de compte, juste plus remplie.