29 septembre 2012

Partners [Pilot]

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Pilot // 6 560 000 tlsp.

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What About ?

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés chacun de leur côté dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations...

Who's Who ?

 Sitcom créée par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace, Good Morning Miami).Avec David Krumholtz (Numb3rs), Michael Urie (Ugly Betty), Sophia Bush (Les Frères Scott), Brandon Routh (Chuck, Superman Returns), Tracy Vilar...

What's More ?

Les créateurs se sont basés sur leur propre expérience pour écrire la série. Eux aussi sont meilleurs amis et partenaires professionnels de longue date, et l'un est hétéro, l'autre homo.

Le projet leur a toujours tenu énormément à cœur, si bien que la version 2012 est en réalité leur troisième tentative ! En 2007 d'abord, ils produisent un pilote sans titre pour CBS qui raconte le quotidien de deux scénaristes, l'un hétéro, l'autre homo, et de leurs assistants sexy. On retrouve au casting Brian Austin Green, Jay Mohr et Jessica Capshaw. La chaîne n'est pas convaincue et ne donne pas suite. Le duo retente sa chance la saison suivante, en 2008, mais pour ABC cette fois. A nouveau, un pilote est commandé et il porte un titre : Fourplay. L'histoire est plus proche de celle de Partners et met en scène Alan Tudyk, Ty Burrell et Josh Cooke dans les rôles principaux. Là encore, le projet n'est pas commandé en série. La chance leur sourit finalement 4 ans plus tard avec CBS.

Le concept de Partners peut paraître original et pourtant, une série portant le même nom et racontant une histoire similaire a été proposée en 1995 sur la FOX. Elle n'a pas rencontré le succès et n'a duré qu'une saison mais les similitudes sont frappantes : les deux héros, meilleurs amis, joués par Jon Cryer et Tate Donovan, étaient aussi architectes et la copine de l'un d'entre eux se prénommait également Alicia ! De plus, le réalisateur du pilote était le même que celui dePartners : James Burrows. Les créateurs n'ont pas caché qu'ils étaient fan dushow et qu'elle les a inspirés. Faute avouée à moitié pardonnée ?

L'excellente Molly Shannon faisait partie du premier pilote tourné, mais elle a été éjectée de la deuxième version. L'assistante, RoRo, prévue en tant que régulière au départ n'est finalement plus que récurrente.

(AlloCiné)

So What ?

    L'expression anglaise "Third Time's the charm" ne s'applique définitivement pas à Partners. C'est la troisième fois, comme vous avez pu le lire ci-dessus, que le duo de créateurs tente de mettre sur pied ce concept, il est vrai, assez alléchant sur le papier. Pour la première fois, ils ont réussi à obtenir une commande en série. Je me demande si les précédentes versions étaient vraiment pires que celle-là... Partners est en tout cas la preuve vivante qu'une bonne idée de départ ne suffit pas pour faire une bonne série. Pourtant, s'il y a bien des scénaristes qui paraissaient capables d'en faire un hit, c'est eux,  les têtes pensantes de l'hilarante Will & Grace. Analysons donc le pourquoi du comment de cet échec, que je ne qualifierai toutefois pas de "cuisant" car je n'ai pas passé un moment profondément désagréable en compagnie de Louis et Charlie.

   D'abord, c'est inévitable, il le faut le dire : Partners aurait pu naître à la fin des années 90 ou au début des années 2000. Elle ne porte aucune trace de modernité en elle -ce qui est en profond désaccord avec le propos- et cela ne vient pas uniquement de son format multicaméra. Regardez 2 Broke Girls, elle sonne très actuel malgré ce "handicap". Ou regardez Hot In Cleveland, elle a su en faire un atout pour jouer sur la nostalgie de la bonne vieille sitcom "réconfortante" où les vannes fusent pour notre plus grand plaisir. Ici, le manque de rythme est flagrant et les bonnes blagues font vraiment défaut. Il y en a quand même deux ou trois, qui font volontiers sourire, mais ce n'est pas suffisant. Et puis, surtout, les créateurs n'hésitent pas à faire du recyclage. Vous vous souvenez quand Jack se frottait avec gourmandise aux seins de Karen dans Will & Grace ? Eh bien Louis fait pareil avec son assistante, RoRo. Et je ne connais pas cette Tracy Vilar mais elle a encore du chemin à parcourir avant d'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de Megan Mullally... Bref, j'espère que c'était plus un hommage, un clin d'oeil, qu'un manque d'inspiration. Je ne parle même pas des références datées ou épuisées (West Side Story, Clay Aken...), qui n'aident vraiment pas à se sentir à l'aise !

    Ensuite, la distribution laisse franchement à désirer. Le meilleur, sans conteste, c'est Michael Urie, qui fait du Michael Urie certes -ou du Marc St James (Ugly Betty) si vous préférez- mais qui parvient à rendre son personnage extraverti parfaitement attachant en une vingtaine de minutes seulement. Les meilleures répliques sont les siennes. On nage en plein cliché, bien entendu, mais ce n'est pas un problème pour moi. J'adore The New Normal après tout ! Je suis déjà moins convaincu par David Krumholtz, mais c'est plus son personnage, pas très intéressant, sans relief, que l'acteur qui en est à mon avis responsable. Globalement, le duo fonctionne bien en tout cas. Si Partners n'était centrée que sur eux deux, on passerait presque un bon moment ! Sauf que ça se gâte quand leurs deux moitiés respectives entrent en scène. Sophia Bush n'est pas une bonne actrice de drama -mais il est vrai que jouer pendant tant d'années dans un mauvais drama n'aide pas à démontrer l'étendue de son talent- et apparemment pas une bonne actrice de comédie non plus ! Elle est sans doute très sweet, et elle est mignonne comme tout, et sa voix rauque a du charme, tout ça je veux bien l'admettre. Mais elle n'est pas drôle ! Elle n'est pas Debra Messing. Le clou du spectacle, on le doit à Brandon Routh. Le voir dans Partners, ce n'est pas seulement se dire qu'il n'est pas du tout au place, c'est aussi réaliser que sa carrière suit une trajectoire tragique : il est passé de nouveau Superman et gros espoir d'Hollywood à second rôle dans une sitcom classique et pas drôle. 

   Enfin, pointons du doigt le plus gros problème de ce pilote : il ne possède aucune subtilité. Je ne parle pas de subtilité dans l'humour, car ce n'est pas un gage d'hilarité, mais de subtilité dans la présentation des personnages et de leurs relations. Pourquoi les faire dire "Ah ah ah... Louis et Charlie se comportent comme un petit couple... et ah ah ah, ils oublient qu'ils sont déjà en couple... et ah ah ha, on est donc quatre personnes impliquées dans trois relations ! Gros LOL ! Cheers !". Pourquoi ne pas simplement nous montrer sans le souligner combien ils sont unis les uns aux autres, bon gré mal gré, et combien cela peut être amusant pour nous de suivre leurs aventures semaine après semaine ? Le simple fait de mettre dès le pilote Louis et Charlie au bord de la rupture professionnelle et amicale gâche tout. 

   Partners est une association vouée à l'échec, on ne peut plus décevante. Elle manque de tout : d'humour, de légèreté, de folie, de modernité, de subtilité... et son casting finit de gâcher le peu de potentiel qu'il lui restait. Le "Will &... Jack" du pauvre en quelque sorte !

What Chance ?

La série a pris un si mauvais départ qu'il semble peu probable que 1/ Elle monte en puissance au fur et à mesure 2/ CBS le lui en laisse la chance. Ce sera sans doute la première nouvelle comédie annulée cette saison !

How ? 

Le générique vachement sympa de Partners


31 août 2012

Parks And Recreation [Saison 4]

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Saison 4 // 3 730 000 tlsp.

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    Lors de ses trois premières saisons -même si la première est globalement à oublier- Parks And Recreation était une comédie sympathique, amusante, servie par de bons interprétes et on n'avait pas grand chose à lui reprocher. Elle me plaisait, mais je ne ressentais aucune urgence de la retrouver. C'est pour ça que, comme avec 30 Rock, je ne regarde les nouvelles saisons que pendant l'été (et aussi parce qu'il faut bien avoir de quoi faire pendant cette période creuse). Mais cette saison 4, plus ambitieuse que les précédentes -mais pas nécessairement plus drôle- m'a donné envie d'attaquer la saison 5 dès la rentrée (même si je ne le ferai sûrement pas). Toute la saison ou presque s'est articulée autour d'un fil rouge important : la candidature de Leslie Knope au poste de Maire de la ville de Pawnee. On sort donc de la mécanique désormais bien huilée du show pour une aventure plus intéressante d'un point de vue satirique, puisqu'il s'agit de décortiquer le système politique américain à un degré plus élevé que précédemment; du point de vue de l'héroïne aussi, qui s'était fait un peu envahir par les personnages secondaires en saison 3; et du point de vue du groupe aussi puisque la fine équipe est plus soudée que jamais et contamment réunie. C'était aussi l'occasion de faire intervenir quelques guest-stars de choix.

   La première partie de la saison, avant que la campagne ne commence officiellement, est plus classique dans la forme avec une place plus importante accordée à Ron, par exemple, qui doit se dépétrer de "Tammy One" interprétée par l'excellente Patricia Clarkson. C'était très drôle, dans un style différent de "Tammy Two", moins hystérique disons. Les deux apparitions de Megan Mullally étaient évidemment délicieuses et le fait d'apparaitre dans plein d'autres comédies du moment (Happy Endings, Up All Night, Breaking In) n'a pas entâché sa venue. Lors de la campagne, Ron se fait plus discret, un peu trop même. Mais dans un sens, c'est logique. Il faut bien que quelqu'un travaille encore au sein du département. Et puis ce n'est pas un homme de terrain. Tom, quant à lui, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable cette année. Il a un peu gâché les premiers épisodes, ses délires d'auto-entrepeneur avec Jean-Ralphio n'ayant pas tenu toutes leurs promesses et devenant lourdingues à la longue. Par la suite, il a surtout été associé à Ann. Les auteurs, qui ne savaient pas vraiment quoi faire de l'un comme de l'autre, ont peut-être trouvé ainsi la bonne solution : les mettre en couple. Mais un couple disons... bizarre. Ann n'est pas vraiment consentante. Et c'est là tout l'intérêt. Il est par contre toujours écrit sur le front d'Ann "Accessoire" et je pense que ce sera comme ça jusqu'à la fin de la série maintenant. On s'y est habitué et on aime bien Rashida Jones alors... Comme lors de la saison précédente, Andy et April ont été quasi-systématiquement associés. C'est une chance pour le premier, qui avait dû mal à exister au départ mais qui a toujours su faire sourire par sa bêtise congénitale, et c'est un peu dommage pour la seconde, qui est encore plus drôle quand elle est sans lui ! D'ailleurs, son association avec Chris en fin de saison était particulièrement savoureuse. Chris, justement, qui est un personnage encore tout frais en comparaison des autres, est paradoxalement l'un de ceux qui a le plus mal vieilli en l'espace de deux saisons seulement. Ses obsessions de perfection et de positivisme constant sont vite devenues lourdes. Heureusement, les scénaristes ont eu la bonne idée de le bousculer en l'emmenant quasiment sur le terrain de la dépression après ses différentes déceptions amoureuses. Son stock de blagues a ainsi pu être renouvelé. 

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    L'autre ajout le plus récent est bien évidemment Ben qui, grâce à sa relation tumultueuse avec Leslie, a pu trouver sa place rapidement dans l'équipe et en prendre une de plus en plus grande. C'est un personnage super attachant et je trouve Adam Scott vraiment bon. Il fonctionne parfaitement en duo avec Amy Poelher. Les ambitions de Leslie associées aux lois au sein des instutions leur ont mis pas mal de bâtons dans les roues en début de saison -et d'autres, encore plus grands, sont à prévoir en saison 5- et ça a donné lieu à plein d'excellentes scènes et surtout à un épisode formidable : The Trial of Leslie Knope. Le retour de Dave (Louis C.K.) le temps d'un épisode pour mettre son grain de sel était en revanche un peu décevant. J'avais d'excellents souvenirs du duo qu'il formait avec Leslie en saison 2 et je n'ai pas retrouvé la même alchimie. En tout cas, après ces problèmes en tout genre et une campagne au cours de laquelle Ben a été un soutien très important, Leslie semble avoir trouvé l'homme de sa vie et c'est très réjouissant. La Leslie seule et aigrie avait fait son temps !

   L'épisode le plus marquant et le mieux écrit cette saison est sans aucun doute The Debate, le 20ème, un passage obligé pour Leslie qui a clairement été un tournant dans sa campagne. Une majeure partie de la drôlerie qui s'en est dégagée venait non pas d'elle mais de ses opposants et plus particulièrement de son opposant principal, Bobby Newport, la caricature du jeune homme riche que l'héritage familial force à se présenter, même s'il n'en a pas vraiment envie et qu'il n'en a surtout pas du tout les capacités. On pourrait éventuellement voir une analogie avec les Bush père et fils. Sous la caricature, Parks And Recreation n'est jamais très loin de la réalité semble-t-il. Paul Rudd était un très bon choix pour interpréter ce personnage et il a été utilisé au mieux. Dans le rôle de sa directrice de campagne, Kathryn Hahn n'a pas démérité. Après ses venues dans Hung, Girls, The Newsroom et son rôle dans la très courte Free Agents, elle a su prouver qu'elle valait mieux que Preuve à l'appui, la série qui l'a fait connaitre (et qui était sympatoche au demeurant). Je l'aurais bien vu rester plus longtemps dans Parks, surtout que les auteurs auraient pu construire un truc autour d'elle et Chris, mais ce n'était pas très logique vis à vis de son métier. On aura peut-être l'occasion de la revoir quand même... Sur l'issue de la campagne et l'élection de Leslie, disons que je suis satisfait. Je m'y attendais, comme tout le monde je suppose. Si elle avait perdu, la série aurait obligatoirement dû régresser en saison 5, à moins de trouver une idée géniale. Et le personnage de Leslie par la même occasion. Sa victoire va permettre de passer au cran supérieur et renouveler l'intérêt des auteurs et des téléspectateurs. 

   Un dernier tout petit paragraphe pour dire combien je suis fou amoureux de Donna et Jerry, qui ne me déçoivent absolument jamais. Chacune de leur réplique -ou même absence de réplique parfois- me fait mourir de rire. Là où certains font des blagues qui tombent parfois à l'eau, eux réussissent toujours leur coup ! Et les auteurs sont absolument cruels avec Jerry : on adore ça. 

   

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// Bilan // Lors de la prochaine cérémonie des Emmy Awards, Parks And Recreation ne figurera pas parmi la liste des nommés dans la catégorie des meilleures comédies de l'année (alors que plusieurs acteurs et guests apparaissent eux dans d'autres catégories, et heureusement d'ailleurs !). Laissez-moi vous dire que c'est une honte ! Préférer dinstinguer Veep, qui réussit moins bien que Parks sur un thème proche, ou The Big Bang Theory (Non mais ?), relève de l'incompétence et d'un manque flagrant d'humour de la part des votants. Et je le dis avec d'autant plus de fermeté que cette saison 4 n'était pas que drôle, elle était aussi intelligente et ambitieuse. 

07 août 2012

Happy Endings [Saison 2]

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Saison 2 // 6 180 000 tlsp.

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   J'ai toujours un peu de mal à écrire mes critiques de comédies et c'est précisément pour cette raison, au cas où vous vous poseriez la question, que je n'ai plus rien dit sur Modern Family, par exemple, depuis belle lurette, et que l'analyse qui suit sera relativement courte. J'apprécie vraiment la série et je suis toujours content de voir un épisode mais elle ne me manque pas particulièrement quand elle est en pause, ou que je prends du retard sur la diffusion. Les personnages n'évoluant que très peu voire pas du tout dans certains cas, il n'y a pas tellement de nouveaux commentaires à faire d'une saison à l'autre. Souvent, les épisodes se suivent et se ressemblent, mais certains sont plus marquants que d'autres. C'est un peu la même chose avec Happy Endings, que j'ai dévoré en marathon tout récemment. 

   Après une première saison courte mais prometteuse et un sauvetage in extremis, Happy Endings est revenue avec une deuxième salve d'épisodes tout aussi convaincante, si ce n'est plus. On sent toutefois qu'une vraie réflexion a été menée au sujet des personnages et de l'importance qui leur était accordée en terme de temps d'antenne. Clairement, Penny et Max avaient tendance à voler la vedette aux autres, un peu à la manière d'un Jack et d'une Karen dans Will & Grace, un degré de folie en moins. De la même façon que Cougar Town et de plus en plus de comédies modernes, Happy Endings repose presque essentiellement sur l'alchimie entre les membres principaux de son casting, et sur leur talent respectif aussi bien évidemment. S'ils n'étaient pas à ce point au diapason, alors qu'en plus le rythme des répliques est soutenu, la plupart des blagues tomberaient à l'eau et la série serait déjà morte depuis longtemps, comme tant d'autres du genre. Elle a depuis le départ ce truc en plus que les autres n'avaient pas et elle a su le faire fructifier en saison 2.

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   Bizarrement, ce ne sont plus Max et Penny qui me font le plus rire. Les rôles se sont inversés. Je n'étais pas fan du couple Jane/Brad à la base, surtout à cause de monsieur, mais j'ai trouvé leurs intrigues cette année beaucoup plus réussies bien que redondantes, avec la gentille réconciliation à chaque fin d'épisode qui devient lourdingue. Le jeu de Damon Wayans Jr. est toujours aussi atypique, et je suis sûr que s'il était resté dans New Girl, il aurait vraiment apporté quelque chose et l'aurait rendue meilleure, tout comme il a donné beaucoup de sa personne dans Happy Endings et ça a payé au final. Les mimiques d'Eliza Coupe sont toujours aussi irrésistibles et, malgré les points communs de son personnage avec la Monica de Friends, elle arrive largement à exister sans donner l'impression qu'on la connait déjà par coeur et qu'elle ne saura jamais nous surprendre. Mais la vraie surprise, c'est... Alex ! Plutôt transparente en saison 1, elle s'est révélée en saison 2, sa stupidité devenant un ressort comique tout ce qu'il y a de plus classique mais néanmoins terriblement efficace. Elle en est même devenue attachante, la petite ! Finalement, Elisha Cuthbert se débrouille bien en comédie et ça, c'est une grande nouvelle ! Parce que coté drama, c'est vraiment pas ça... Entre les très amusants et inspirés Jane, Brad et Alex et le duo Max/Penny de la mort qui tue mais qui gonfle un peu quand il y a surenchère et hystérie, on retrouve ce bon vieux Dave, le "Ted Mosby" de Happy Endings, maladroit, bonne poire et drôle uniquement par intermittence. On aime son obsession pour les t-shirts en col en V, on adore ses super sandwichs personnalisés, mais on aime un peu moins ses aventures amoureuses rocambolesques et cette tentative de le caser avec Penny, assez peu séduisante.

   Happy Endings n'avait pas besoin d'invités prestigieux pour plaire mais elle s'est quand même octroyée les services de Megan Mullally dans le rôle de la mère de Penny - je l'adore mais à force de faire le tour de toutes les comédies existantes, ses apparitions perdent de leur saveur- ainsi que de Brian Austin Green dans le final, voué à revenir pour notre plus grand plaisir en saison 3; puis Colin Hanks aussi, dans l'improbable rôle... de son propre rôle; ou encore James Wolk, transformé en Grant, le parfait petit ami de Max que l'on aurait presque aimé voir intégrer la distribution définitivement tant il était devenu attachant en l'espace de seulement deux petits épisodes. Il a pourtant fallu s'en séparer et c'était presque aussi douloureux pour nous que pour Max et ses amis ! C'est davantage à travers différents contextes que la série a réussi à créer l'événement : je pense aux épisodes dédiés à Halloween (ces costumes... mon Dieu !), à Nöel ou encore à la St Valentin, qui étaient particulièrement bien écrits. De temps en temps, Happy Endings  tente de lorgner vers des structures originales "à la How I Met Your Mother" mais en général avec moins de succès que sa grande soeur. Sinon, on retiendra l'épisode où Brad ressort déboussolé de chez son dentiste et se met à comparer ses compagnons aux héros de Friends, un clin d'oeil très appréciable. D'ailleurs, la série joue plus que jamais la carte des réfèrences à la culture populaire, et quand on n'est pas américain, on est parfois un peu largué malheureusement (je n'ose imaginer la tronche de la future VF). Le quiproquo entre Jane et Brad autour des etrennes de leur femme de ménage était particulièrement croustillant et cruel. La fête d'anniversaire catastrophe de Penny était assez géniale aussi. Bref, je ne me souviens pas de tout mais je peux dire qu'ils m'ont fait beaucoup rire les héros de Happy Endings

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// Bilan // Ce serait une grossière erreur que de sous-estimer Happy Endings : si vous ne la regardez pas encore, il serait temps de lui laisser une chance. Vous pourriez en tomber amoureux ! On n'a rien fait de mieux en "comédies d'amies" depuis Friends et les premières saisons d'How I Met Your Mother.

21 avril 2012

Up All Night [Saison 1]

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Saison 1 // 4 450 000 tlsp. en moyenne

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   Toutes puissantes, indépendantes et fières de l'être, les femmes d'aujourd'hui ont encore parfois beaucoup de mal à gérer leurs carrières professionnelles en parallèle de leurs vies familiales dans leurs rôles d'épouses et de mamans. Ce conflit, qui était à la base de Up All Night, appelé un temps Alpha Mom d'ailleurs, est assez rapidement passé à la trappe afin de permettre à NBC d'avoir une comédie supplémentaire racontant les coulisses de la télévision. Tout au long de sa première saison, la série a donc schizophréniquement dû passer des plateaux famboyants du talk show fictif Ava au confort de la petite maison californienne du couple star. La plupart du temps, les auteurs ont réussi ce grand écart.

    Ce n'était vraiment pas gagné pourtant même si le pilote laissait entrevoir un vrai potentiel. Les passages les plus fous et hilarants de la série, on les doit donc sans conteste à Maya Rudolph alias Ava, la présentatrice diva barrée et qui n'a plus les pieds sur Terre depuis longtemps, si tant est qu'elle les ait déjà eu un jour ! La comédienne s'en est donnée à coeur joie pour notre plus grand plaisir. Elle donnait du rythme aux épisodes et un grain de folie nécessaire. Assez rapidement et malgré le talent de ses comparses, elle est devenue pour moi la raison principale pour poursuivre car, avouons-le, Up All Night a perdu en efficacité et en humour au fil du temps. Pour des raisons qui m'échappent un peu, c'est la vie au bureau de Reagan qui a pris le pas sur tout le reste. En introduisant différents personnages secondaires -la nouvelle patronne, son assistant...- et en propulsant Missy (Jennifer Hall) régulière, le message était assez clair: les couches-culottes et les petits problèmes du couple au quotidien, ça va bien deux minutes mais ça ne tient pas sur la longueur. Et avec le déplacement de la série du mercredi au jeudi, en compagnie de The Office, 30 Rock et Parks And Recreation, il  y avait au fond une logique de programmation. C'est en se NBC-isant que la série a perdu à mon sens ce qui faisait tout son charme au début et il n'est pas très étonnant que les audiences n'aient cessé de baisser (même si la baisse de qualité n'est probablement pas le facteur majeur).

   Le recours à de nombreuses guest-stars ne m'a pas dérangé outre-mesure mais il faut reconnaître qu'elles n'ont pas toutes été utiles, loin de là. Le passage d'Alanis Morissette ne m'a pas marqué. Will Forte et Molly Shannon auraient mérité de revenir plus souvent. Megan Mullally a fait du Megan Mullally, comme j'aime. Mais je vais finir par croire que je suis le seul. Je ne vais pas tous les citer mais il y a eu du beau monde. Le plus marquant, sans aucun doute, c'est Jason Lee. Non seulement parce qu'il a été très présent mais aussi parce qu'il formait un couple crédible et attachant avec Maya Rudolph. Ils méritaient bien leur happy ending. Christina Applegate et Will Arnett, que j'adore, ont été un peu noyés dans tout ça. Ils ont été bons mais on ne leur a pas souvent donné matière à être excellents, ce qu'ils peuvent être sans nulle doute. Comme je le disais dans ma review du pilote, on les aime quand ils s'agitent dans tous les sens, quand ils en font trop. Du coup, ils donnaient ici constamment l'impression d'être en sous-régime. Reagan et Chris ont quand même formé l'un des couples les plus mignons de la télévision cette année. Et leur re-demande en fiançailles dans le final était super émouvante ! Mais on aurait aimé qu'ils soient plus souvent drôles. Ca ne les aurait pas empêché de rester chous.

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// Bilan // Si Up All Night devait être annulée -et elle le sera sûrement- je m'en remettrais facilement. Le plaisir initial à l'idée de rire devant un nouvel épisode s'est estompé à force de blagues ratées et d'une direction artistique confuse. C'est du gâchis vu le casting mais, avec un peu de chance, NBC lui trouvera des remplaçantes plus convaincantes la saison prochaine...

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21 mars 2012

Breaking In 2.0.

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The Contra Club // 3 600 000 tlsp.

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What's About Now ?

Le quotidien d'une équipe de brillants informaticiens qui travaillent au sein d'un firme spécialisée dans la sécurité high tech. Tous officient pour un chef manipulateur et sont parfois amenés à prendre des mesures -très douteuses- pour vendre leurs systèmes de sécurité. Mais rien n'est plus tout à fait pareil depuis qu'une nouvelle employée extravangante a intégré l'équipe...

Who's Who Again ?

 Comédie créée par Adam F. Goldberg (Aliens In AmericaUne Famille Presque Parfaite). Avec Christian Slater (The ForgottenAu Nom de La RoseMy Own Worst Enemy), Odette Yustman-Annable (Brothers & Sisters, October RoadDr. House), Bret Harrison (ReaperV), Megan Mullally (Will & Grace), Alphonso McAuley...

So What ?

   Breaking In est probablement l'une des séries du moment dont on parle le moins. Elle avait commencé l'année dernière dans une certaine indifférence, y compris la mienne (j'avais mis plusieurs semaines à voir le pilote et quelques semaines supplémentaires pour en écrire une review très succincte). Après avoir été annulée par la FOX -sans que cela ne déclenche une vague de contestations- puis sauvée par la chaîne -sans que cela ne remplisse de joie qui que ce soit- la voilà enfin de retour pour une saison 2 remaniée. Je vais être honnête avec vous : je n'ai pas rattrapé les six épisodes de la saison 1 que j'ai manqués. Peut-être que la petite comédie a évolué dans le bon sens au fur et à mesure. Après tout, la base n'était pas mauvaise. Elle était juste moyenne, avec quelques zones de progression évidentes. Je vais donc me contenter de comparer le pilote avec ce pilote 2.0. 

   Histoire de ne pas perdre les éventuels nouveaux téléspectateurs de Breaking In -qui n'existent pas en réalité- ce premier épisode de la saison replace efficacement le contexte, le concept même et les personnages principaux. Nécessaire. Puis les auteurs s'amusent à moquer le parcours de la série en quelques répliques lorsque le big boss, Oz, rencontre... "Mr. Fox". Amusant. Mais tout décolle à partir du moment où Megan Mullally, LA Megan Mullally que je vénère, entre en scène dans un rôle à peu près équivalent à tous ceux qu'elle a joué précédemment, que ce soit pendant 8 ans dans Will & Grace ou en guest dans tout un tas de séries (Parks And Recreation, Happy Endings... pour ne citer que ses plus récents exploits). La bonne nouvelle, c'est qu'elle ne vient pas juste redynamiser la série pour la rendre plus drôle -ce dont elle avait indéniablement besoin, c'est vrai- mais aussi pour bouleverser un peu l'ordre établi. Il se trouve qu'elle ne joue pas une simple nouvelle recrue farfelue mais une femme influente -et farfelue bien  entendu- qui envisage de racheter la société mais qui préfère d'abord assurer l'investissement en l'infiltrant incognito. Enfin au départ. Elle est vite découverte et il se trouve qu'Oz est dans le coup. Bref, la suite peut être sympa partant de ce principe, surtout qu'Oz va avoir quelqu'un de plus puissant face à lui et il avait besoin de descendre de son piédestal pour gagner, espérons-le, en humour. Dans mon souvenir, Christian Slater était beaucoup moins convaincant que cela, cela dit. Le reste de la bande est assez fidèle à lui-même il me semble : Melanie est relativement insipide mais Odette Annable ne sera pas présente dans les 13 épisodes de la saison 2 à cause de -ou plutôt grâce à- ses engagements dans Dr. House; Cameron ne m'inspire pas grand chose; Cash a quelques bonnes répliques qui se perdent dans la masse; et Dutch a disparu. Je me rappelle que c'est le seul personnage à qui je trouvais du potentiel dans le pilote. Je ne sais pas ce qu'il est devenu mais son absence est regrettable à mon sens. L'assistante de Veronica pourrait être amusante elle aussi, si on lui donne l'occasion de s'exprimer. 

   Breaking In m'a presque donné envie, avec ce nouvel épisode, de lui donner une seconde chance. Mais en faisant appel à Megan Mullally, il ne pouvait en être autrement ! La série évolue clairement dans le bon sens mais son statut de cause perdue rend l'entreprise bien vaine...

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29 octobre 2011

Parks And Recreation [Saison 3]

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Saison 3 // 5 100 000 tlsp. en moyenne

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   Après une première salve courte, très moyenne mais prometteuse, Parks And Recreation nous avait offert une deuxième saison bien meilleure mais encore trop inégale (Lire la critique). La saison 3 m'a définitivement réconcilié avec la série, j'ai d'ailleurs englouti les 16 épisodes en deux voyages en train. Elle n'est pas devenue parfaite pour autant mais elle est désormais plus équilibrée, sans mauvais épisodes, malgré une nette différence de qualité entre les premiers et les suivants. L'organisation du fameux Harvest Festival occupe les intrigues du début de la saison 3 et ce n'est probablement pas ce que les scénaristes ont trouvé de mieux à faire. L'événement, qui a enfin lieu dans l'épisode 7, est cependant à la hauteur des attentes avec tout ce qu'il faut d'extravagance et de grand n'importe quoi. La suite est beaucoup plus réussie, que ce soit l'épisode du Camping, presque aussi bon que celui de la chasse l'an passé, le mariage très distingué d'Andy et April (totalement inattendu et fou) ou celui centré sur une peinture de Jerry. Le final lui-même, consacré à la mort du poney-mascotte de Pawnee Li'l Sebastian, était franchement réussi, les quelques cliffhangers mis à part. 

   Cette saison 3 n'a pas été la saison de Leslie Knope, qui était absolument géniale et partout en saison 2. Les auteurs ont bien fait de se pencher davantage sur les autres personnages et notamment sur Ann qui ne donne plus l'impression d'avoir été posée là sans raison. Le départ de Mark lui a été salutaire mais encore plus l'arrivée de Chris. J'ai eu beaucoup de mal avec le personnage à son arrivée, sans doute parce que Rob Lowe prenait ses marques dans un univers qui ne lui ressemble pas du tout, mais il n'a vraiment convaincu par la suite et il est un excellent ajout à la saison. Autant dire que si Mark revient un jour et que Chris est toujours là, il va paraître encore plus fade ! Ce qui est génial avec Chris finalement, c'est qu'il n'entre pas dans un cliché de personnage comme on en a vu des tas ailleurs (contrairement à un Tom ou un Jerry par exemple, que j'apprécie malgré tout). Il est étonnant, invraisemblable, terriblement agaçant dans le fond aussi mais c'est tout ce qui fait son charme. Ben est un personnage carrément moins original et pas forcément drôle mais il devient super attachant au fil du temps, sans même que l'on s'en rende compte. La prestation d'Adam Scott y est pour beaucoup. Il n'a pas le même charme que Rob Lowe, ce sont deux types d'hommes tout à fait différents, mais ils se complètent bien, leur duo fonctionne et la série avait vraiment besoin d'eux. Du coup, Tom est aussi en retrait alors qu'il était très présent auparavant et c'est pile ce qu'il fallait car il n'était plus très loin de devenir insupportable. Le show dans le show de Tom, ça va bien deux minutes mais c'est lourd, lourd, lourd. Il est un peu ce que Tracy Jordan est à 30 Rock, mais en plus drôle. 

   Au risque de paraître à l'Ouest, ce n'est que cette saison que je me suis vraiment rendu compte de l'intérêt du personnage de Ron. Avant, il était là mais il ne me procurait pas grand chose. Maintenant, je guette chacune de ses apparitions avec impatience. Ses histoires avec les Tammy m'éclate et j'ai adoré les apparitions de Megan Mullally. Je comprends que les producteurs préférent ne pas l'user en ne la faisant pas revenir trop souvent mais quand elle est là, bon sang, quel bonheur ! Et tant pis si l'actrice ce contente de jouer toujours le même rôle, plus ou moins. C'est comme ça qu'on l'aime. Tammy number two résussira-t-elle à être à la hauteur ? Permettez-moi d'en douter... Je suis toujours très fan d'April même si je regrette un peu parfois qu'elle soit désormais systématiquement associée à Andy. Leur duo fonctionne à merveille donc j'essaye de ne pas trop m'en offusquer. Mais quand même... Bon et puis on a beau voir Donna que deux ou trois minutes par épisode mais dès qu'elle ouvre la bouche -ce qui est finalement assez rare- elle me fait crever de rire. On ne peut pas dire que les guest-stars se soient bousculés au portillon cette année mais la comédie n'a heureusement pas besoin de ça pour garder de l'intérêt. 

   La saison 3 de Parks And Recreation est le résultat réussi d'une belle évolution, certainement le fruit d'une réflexion intensive des producteurs et des scénaristes qui ont bien senti qu'ils avaient un bijou entre les mains mais qu'il fallait encore le tailler avec soin pour en parfaire l'éclat. Absolument tout repose sur les personnages, bien plus que sur les situations aussi rocambolesques et absurdes soient-elles, et ils l'assument maintenant totalement, les rendant encore plus attachants. Les arcs narratifs n'ont finalement pas grande importance mais ils sont la cerise sur le gâteau qui permettent à la série d'être addictive à sa manière. 

15 octobre 2009

30 Rock [Saison 3]

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   C'est ce soir que 30 Rock fait son retour sur NBC. L'occasion de vous parler un peu de la saison 3, qui, je l'avoue, m'a déçu. Elle n'est pas mauvaise, loin de là. La sitcom reste l'une des meilleures diffusées actuellement. Mais elle a perdu quelque chose. Son intelligence ? Elle qui dressait un portrait si peu reluisant de l'industrie télévisuelle tombe dans la facilité en réduisant comme peau de chagrin les réfèrences qu'elle avait l'habitude de parsemer et en n'offrant plus vraiment de regard critique. Peut-être que les scénaristes en ont (déjà) fait le tour ou peut-être que NBC leur a demandé de rendre la série plus accessible afin qu'elle rencontre enfin le succès. Quoiqu'il en soit, pour la première fois, je n'ai pas trouvé justifié que la saison 3 reçoive l'Emmy Award de la meilleure comédie de la saison 2008-2009.

   Le début de la saison était plutôt bon (environ les 10 premiers épisodes) et c'était un défilé de guest-stars à chaque épisode. Je crois même que c'était un peu trop. Ils ont souvent fait de l'ombre, non pas aux personnages principaux, mais aux personnages secondaires que l'on a peu vu pendant cette période. Je pense notamment à Pete, Toofer (toujours pas crédité au générique) et Frank. Je n'ose même pas évoquer Cerie et Josh tant j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient même plus là. C'est dommage, cette large galerie de personnages secondaires est une des forces de la série. C'est vrai que les guests avaient de la gueule et que la plupart du temps, ils ont été utilisé à bon escient. Je garde un très bon souvenir de Megan Mullally dans le Season Premiere, dans un rôle presque à contre-emploi où elle était toute coincée, très très loin de la Karen Walker de Will & Grace. La venue de Oprah Winfrey était également un grand moment. Les scénaristes sont partis dans un délire qui m'a beaucoup plu. J'ai été un peu déçu en revanche par le passage de Jennifer Aniston. Ce n'est pas l'actrice qui est à blâmer mais plutôt son rôle. Il s'annonçait déjanté et il est resté finalement trop sage. Peut-être qu'une intrigue sur plusieurs épisodes aurait été plus efficace. Quelques guests sont restés plus longtemps, surtout Salma Hayek sur un arc de six épisodes. Elisa a vraiment apporté une bonne énergie lorsqu'elle était présente et a redynamisé les intrigues de Jack qui commençaient à devenir ronflantes. L'idée de "El Generalissimo" était excellente. Peut-être que les scénaristes en ont abusé à un moment mais c'était globalement tordant. Avec du recul, j'ai trouvé Tina Fey plus en retrait cette saison que les précédentes, ce qui n'était pas une très bonne stratégie puisqu'elle était à ce moment-là encore très présente dans la tête des américains via sa parodie de Sarah Palin dans le Saturday Light Live. Il aurait fallu en profiter pour la mettre plus en avant ! Ses intrigues girlies m'ont manqué, j'avoue. Heureusement, les trois épisodes où elle est accompagnée du Mad Men John Hamm étaient excellents. Ils figurent parmi les meilleurs de la saison. Je ne me suis pas vraiment remis de la porte des toilettes qui s'ouvre lorsque Liz fait son petit caca et Drew qui la regarde, interloqué.

   La deuxième partie de la saison a été beaucoup plus laborieuse. J'ai trouvé que la manque d'inspiration était flagrant. Je me suis sérieusement ennuyé devant certains épisodes. Je serai incapable de vous dire lesquels, ils sont loin de m'avoir marqué. Certains personnages étaient en mode repeat, notamment Kenneth, que j'adore, mais qui n'était plus vraiment drôle à force d'intrigues ridicules. Jenna est également enfermée dans son personnage, ça devient lourd. Et puis il y a évidemment Tracy Jordan qui ne m'a jamais fait rire, pas plus cette saison que les précédentes. A la limite, il était plus supportable là puisque plus discret. D'ailleurs, Dot Com est souvent plus drôle que lui ! Par contre, j'adore sa femme. J'aimerais qu'ils l'utilisent plus souvent. Celui qui reste égal à lui-même, c'est Jack Donaghy. Même en dehors de ses intrigues avec Lisa, il était tordant. J'aime particulièrement quand il est confronté à sa mère et qu'il manque de l'écraser.


// Bilan // La saison 3 de 30 Rock est scindée en deux parties bien différentes : la première est inspirée, boostée par les nombreux invités prestigieux; la deuxième est plan-plan, pas souvent drôle. La seule constante de la saison, c'est finalement que les personnages sont trop enfermés dans leurs rôles, ils finissent par se caricaturer et c'est bien dommage.


// Bonus // Une bande-annonce de la saison 4 (que je ne manquerai pas de regarder avec 6 mois de retard cette année encore).

          

01 avril 2009

In The Motherhood [Pilot]

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It Takes A Village Idiot // 6 7oo ooo tlps.

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What About ?

Trois mères de famille tentent de jongler entre leur vie quotidienne souvent choatique avec leurs enfants et leur vie personnelle, entre relations amicales et coups de coeur amoureux. (AlloCiné)

Who's Who ?

Si cette sitcom a bien une qualité, c'est celle de bénéficier d'un excellent casting ! Dans le rôle de Rosemarie, la mère d'un ado de 17 ans (que l'on ne voit pas à l'écran dans le pilote) : Megan Mullally. On la connaît avant tout pour son rôle tordant dans Will & Grace de Karen Walker, qui se transforme parfois en l'hilarante Anastasia Beaverhausen. On retrouve également Cheryl Hines (Curb Your Enthousiasm) dans le rôle de Jane, une mère de deux enfants, fraîchement divorcée, qui commence à avoir le feu au cul. Et puis Jessica St Clair, dans le rôle de Emily, une mère de famille qui se veut parfaite mais qui commet gaffe sur gaffe. On a pu voir l'actrice cette saison dans quelques épisodes de Worst Week (en voilà une excellente sitcom) ainsi que dans The United States Of Tara. Deux hommes, quand même, complètent le casting : RonReaco Lee, également vu dans Worst Week mais aussi dans Committed, qui joue ici le mari de Emily; et Horatio Sanz, un habitué du Saturday Night Live, qui interpréte la nounou des enfants de Jane ! Pas mal tout ça, non ?      

So What ?

Que serait la sitcom sans son casting ? Bien peu de choses. Elle repose essentiellement sur lui puisque niveau intrigues, dans le pilote en tous cas, c'est clichés sur clichés sur la vie de mère de famille. Il faut dire que c'était un peu le principe de la websérie éponyme dont elle est adaptée. Sauf que les épisodes ne duraient pas 22 minutes mais 6 minutes ! Le concept était donc parfait pour ce format-là. On a un peu l'impression que les scènes s'enchaînent sans grande cohérence et pourtant, à bien y regarder, il y en a une. Alors qu'est-ce qui cloche ? Peut-être le fait que les situations sont archi-connues. On retrouve, ne serait-ce que dans Desperate Housewives, le même genre d'intrigues comiques. Mais aussi dans des tas de films. Rien de bien nouveau sous le soleil donc. A force, ça ne nous fait plus tellement rire. Reste les actrices, qui sont bonnes et qui possèdent une belle alchimie entre elles. Et c'est rare d'avoir cette sensation devant un pilote ! Le personnage de Rosemarie (Megan Mullally) est le plus drôle car le plus irrévérancieux. Ses lignes de dialogue font d'autant plus mouche que celles des autres sont assez plan-plan. On atteint pas le niveau de Karen Walker, c'est clair, mais c'est dans le même esprit. Et même si on pourrait se plaindre de voir l'actrice dans un rôle proche de celui qui l'a fait connaître, il faut avouer que c'est ainsi qu'on l'aime et pas autrement. Son duo avec Horatio est d'ailleurs très prometteur. Une légère vibe Jack & Karen, forcément. Alors In The Motherhood ne révolutionnera clairement pas la sitcom, elle ne portera pas un nouveau regard sur les mères de famille et elle ne survivra certainement pas bien longtemps. Est-elle pour autant complêtement à jeter ? Non ! Avec un peu plus de rigueur dans l'écriture, et un peu plus de fond, et de meilleurs dialogues aussi (oui, ça fait beaucoup), elle pourrait être vraiment sympa !


// Bonus // Petite bande-annonce pour vous faire une première impression.

Posté par LullabyBoy à 22:56 - - Permalien [#]
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