04 avril 2014

The Odd Couple [Pilot Script]

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THE ODD COUPLE

Comédie (Multi-camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Matthew Perry & Joe Keenan (Frasier, Desperate Housewives, Hot In Cleveland). Co-produit par Eric & Kim Tannenbaum (Mon Oncle Charlie), Carl Beverly & Sarah Timberman (Elementary, Unforgettable, Justified). Remake de la sitcom des années 70 The Odd Couple. Pour CBS, Tannenbaum Company & Timberman-Beverly Productions. 49 pages.

Oscar et Felix ont passé la quarantaine mais vivent pourtant en colocation. Il sont divorcés depuis peu de temps et ne s'en sont pas encore vraiment remis. En attendant de trouver les nouvelles femmes de leurs vies, ils se chamaillent à longueur de journée tant ils sont différents. Comme un vrai petit couple !

Avec Matthew Perry (Friends, Studio 60, Mr Sunshine, Go On), Thomas Lennon (Sean Saves The World, Reno 911!, La nuit au musée), Georgia King (The New Normal), Lindsay Sloane (Sabrina, Grosse Pointe, Weeds), Sarah Baker (Go On), Wendell Pierce (The Wire, The Michael J. Fox Show, Treme)...

 

   Bonne nouvelle : après les échecs successifs de Mr Sunshine et Go On (et ce n'était pas vraiment mérité pour cette dernière), Matthew Perry a enfin compris que le genre dans lequel il excelle et dans lequel on l'attend surtout c'est la multi-camera, face à un public, et non la single-camera où sa gestuelle et ses mimiques sont noyées dans les décors, sous les effets. A titre personnel, j'aurais préféré qu'il revienne plus souvent dans The Good Wife ou qu'on lui offre le rôle principal d'un nouveau drama, mais s'il tient tant que ça à faire plutôt de la comédie je n'y vois pas d'inconvénient. La difficulté était de trouver le bon projet et The Odd Couple pourrait bien être celui-là !

   J'ai eu très peur au début. La première scène se déroule sur son lieu de travail, une chaîne de télévision, où il est... journaliste sportif. Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Franchement, cette obsession de l'acteur pour le sport devient gênante. Ok, il était passionné de tennis quand il était ado et a même été classé 17ème junior au niveau national, puis a dû tout arrêter à cause de ses problèmes de drogue, mais il serait temps de passer à autre chose. En plus, ça n'apporte absolument rien à cette série. Au pire, ça la tirera vers le bas puisque les scénaristes seront obligés d'intégrer des intrigues professionnelles parfaitement inutiles. En attendant, cette ouverture totalement déconnectée du reste ne vaut que pour la secrétaire d'Oscar, potentiel réservoir à bonnes répliques. D'ailleurs, tous les personnages ou presque donnent ce sentiment qu'ils peuvent offrir beaucoup à plein régime, lorsque les acteurs et les scénaristes seront bien rôdés. Et de manière générale, je n'ai pas trouvé ce pilote extraordinaire mais prometteur. Il m'a fait le même effet que celui de Mom en fait. C'est pas époustouflant à la lecture mais ça prend de l'ampleur une fois "vivant", surtout quand ce sont Anna Faris et Allison Janney qui régalent ! Et je pense que le duo Matthew Perry / Thomas Lennon peut faire tout autant d'étincelles...

    Je n'ai pas vu un seul épisode de la série originale dont c'est adapté, mais Matthew Perry en étant un gros fan, je suppose qu'il a fait en sorte de la respecter un maximum. Et c'est dans son intérêt puisque The Odd Couple est une véritable institution outre-Atlantique, un classique parmi les classiques, aussi bien à la télévision qu'au théâtre où l'histoire est née. Par contre, ils auraient quand même pu changer les noms des personnages... Oscar et Felix, ça rend le truc super vieillot d'emblée. Cela dit, on ne peut pas dire que la série soit au top de la modernité. Elle l'était dans les années 70 -deux hommes divorcés qui font de la collocation- mais plus tellement aujourd'hui. Qu'importe, ce n'est pas là le plus important. Ce qu'il faut, c'est que le duo fonctionne et s'envoie de belles vannes. C'est ce qu'ils font et ça marche plutôt pas mal dans l'ensemble. On est en plein dans le cabotinage, ça n'est même que ça, donc la difficulté pour les acteurs sera de ne pas verser dans le too much. Ils ont face à eux deux personnages féminins -leurs voisines- qui tiennent la route et surtout leur tiennent tête, permettant au pilote de vraiment décoller dès lors qu'elles entrent en scène. Et vu que l'une des deux est incarnée par la géniale mais sous-exploitée Lindsay Sloane, il y a de quoi se réjouir ! 

   Le pilote de The Odd Couple est imparfait et inégal, mais plus on avance, plus on se laisse prendre au jeu. Les clichés s'effacent peu à peu pour laisser place à une comédie classique mais sympathique. Aux côtés de 2 Broke Girls, Mom et Two and half men, qui fonctionnent sur le même type de duos mal assortis, elle devrait être parfaitement à sa place. Je la vois déjà dans la grille, le jeudi, derrière The Big Bang Theory. Je serais très étonné que CBS ne lui donne pas sa chance...

Posté par LullabyBoy à 21:25 - - Permalien [#]
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14 août 2012

Go On [Pilot]

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Pilot // 16 100 000 tlsp.

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What About ?

Irrévérencieux mais néanmoins charmant commentateur sportif, Ryan King tente de surmonter tant bien que mal sa peine après le décès de son épouse. Son patron l'oblige à intégrer un groupe de soutien. Guère habitué à travailler en équipe, celui-ci, plus troublé que jamais, va devoir se surpasser et sortir de sa zone de confort. Trouvera-t-il une aide inattendue auprès des autres membres de la thérapie de groupe ? (AlloCiné)


Who's Who ?

Comédie créée par Scott Silveri (scénariste sur Friends, Joey, Perfect Couples). Avec Matthew Perry (Friends, Studio 60, Mr Sunshine), Laura Benanti (Eli Stone, The Playboy Club), John Cho (Off Centre, Star Trek, FlashForward), Julie White (Transformers), Allison Miller (Terra Nova), Suzy Nakamura (10 things I Hate About You, Half & Half)...

So What ?

   Jamais deux sans trois ! Après avoir été au coeur du Studio 60 d'Aaron Sorkin en 2006 et après s'être transformé en Mr. Sunshine pour ABC en 2011, l'ex Friends Matthew Perry aurait pu se dire qu'être la star de sa propre série, ce n'était définitivement pas pour lui. Pourtant, il le veut son Cougar Town, son Episodes ou son The Comeback Web Therapy à lui ! Alors il retente sa chance cette année avec Go On, qui a la double particularité d'avoir été la première nouveauté commandée tous networks confondus en mai dernier mais aussi la première à être lancée cette saison 2012/2013, ouvrant les festivités en plein Jeux Olympiques. Doit-on comprendre par là que NBC la considère comme la plus efficace de ses nouvelles comédies ? Si oui, c'est tout de même un peu inquiétant...

   Attention, j'ai apprécié ce pilote ! Plus que je ne l'aurais imaginé même. Mais une explication s'impose d'abord : je l'avais déjà révélé publiquement lors de ma critique du pilote de Mr Sunshine, je ne suis pas un grand fan de Matthew Perry. Lui et moi, on n'a jamais vraiment réussi à s'entendre, même à la grande époque. Sa participation à The Good Wife il y a quelques mois a failli me réconcilier avec lui mais l'idée même de préférer se lancer dans un autre projet plutôt que de rester dans la série pour de bon m'a mis en colère (un peu). Une partie de moi a donc secrètement envie que Go On se plante pour qu'il revienne emmerder Alicia Florrick (il est attendu dans au moins un épisode de la saison 4, c'est toujours une consolation). Dans Go On, Matthew Perry a (encore) perdu du poids et semble plus à l'aise dans son corps. Son personnage se montre parfois drôle, même si la plupart de ses blagues consistent à se moquer, parfois sans même ouvrir la bouche, de ses nouveaux compagnons de thérapie qui se trouvent être, il faut bien le reconnaître, des cibles faciles. La plupart d'entre eux m'ont fait décrocher quelques sourires, ce qui est déjà une jolie victoire. Ma petite préférence va pour le moment à Anne, la rouquine lesbienne super angry. Les autres n'ont pas beaucoup d'épaisseur à ce stade et c'est en priorité là-dessus que les scénaristes vont devoir travailler lors des épisodes suivants. L'avantage du concept, c'est que des petits nouveaux peuvent arriver à tout moment pour pimenter les choses. Ce pourrait être bien utile si la série était amenée à durer et c'est un prétexte parfait pour faire le plein de guests !

    Ryan étant un veuf qui ne parvient pas à admettre qu'il souffre, l'acteur doit aussi jouer sur la fragilité de son personnage et le fait très bien. C'est dans ces moments-là que je l'ai préféré d'ailleurs, même si je n'attendais pas de Go On à la base qu'elle me touche. Je suis un peu plus réservé sur le futur couple "will they?won't they?" formé par le héros et sa thérapeute -la pétillante Laura Benanti qui gagne à être connue- tant leur histoire est convenue. Mais l'alchimie est là. Quant à la partie "bureau" de la série, j'avoue que je ne la comprends pas. Un peu comme Up All Night l'année dernière, on a un peu l'impression que NBC a mi son grain de sel pour que la comédie ne s'éloigne pas trop de ce qui existe déjà sur son antenne, ce qui n'a pas vraiment de sens puisque ce qui existe déjà ne marche pas ou plus. Du coup, j'aime bien John Cho et l'assistante de Ryan a l'air amusante mais il ne va pas être aisé de les insérer dans les intrigues sans que cela paraisse forcé... 

   Avec le succès critique et parfois public des dramédies des chaînes du câble, en particulier celles de Showtime telles que CalifornicationThe Big C et Nurse Jackie ou de HBO comme Girls, Enlightened ou Hung, il est guère étonnant de constater que les networks se mettent à leur tour à proposer des produits du même type mais un peu plus polissés, qui n'ont pas pour seul objectif de faire rire mais qui veulent aussi émouvoir et faire réfléchir. En bref, Go On s'inscrit parfaitement dans cette tendance, mixant Community aux séries suscitées avec humour et panache. La série a du potentiel. This show must... go on.

 

What Chance ?

 Grâce à une diffusion en plein Jeux Olympiques, Go On part avec une longueur d'avance indéniable sur n'importe quelle autre nouvelle comédie de la saison 2012/2013 : 16 millions d'Américains ont suivi le premier épisode. Combien en restera-t-il à partir du 11 Septembre, le mardi à 21h, face à NCIS Los Angeles, Dancing With The Stars et New Girl ? Sûrement moitié moins, et encore je suis gentil ! Pour autant, j'imagine assez bien la série décrocher une saison complète dans quelques mois et même une deuxième saison un peu plus tard. On est sur NBC ! Si Community et Whitney ont été renouvelées...

How ?

15 juillet 2012

The Good Wife [Saison 3]

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Saison 3 // 10 220 000 tlsp.

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   The Good Wife nous a fait le rarissime grand chelem : trois saisons consécutives excellentissimes ! Rien que de l'écrire, ça me fiche quelques frissons. Il y a plein de séries que j'aime regarder et qui me procurent toutes sortes d'émotion mais avec elle, c'est toujours différent car ça va bien au-delà du plaisir simple. Je me sens intelligent quand je la regarde et, quand un épisode se termine, j'ai l'impression d'avoir appris quelque chose, en particulier sur le fonctionnemment de la justice américaine. S'il y a bien une qualité que je souhaite mettre en avant dans cette critique de la saison 3, c'est la capacité des scénaristes à ne pas se cantonner à "l'affaire du jour", avec une histoire complexe, un client à défendre, de grandes diatribes devant la Cour et un verdict, mais des configurations juridiques toujours inédites, que j'ai rarement voire jamais vu traitées dans d'autres séries judiciaires (mais je n'en regarde pas des tonnes hormis celles de David E. Kelley) et qui nous plongent au plus près du pouvoir. Je pense par exemple à cet épisode où Alicia se voit dans l'obligation de trahir le secret professionnel face au Trésor Public. On se rend alors compte de l'absurdité de la justice parfois. Je pense aussi bien sûr au panel de juges au coeur duquel Alicia se retrouve propulsée, à ses risques et ses périls. C'était un des temps forts de la saison, à la fois par la qualité de l'intrigue mais aussi par la présence de Matthew Perry, que l'on a pris un pied fou à découvrir dans un autre registre que celui de la comédie. Face à sa prestation sans fausse note, flippante même par moment, on se demande  pourquoi il s'obstine à vouloir revenir sur le devant de la scène dans des comédies. Le seul problème de son passage, c'est qu'il laisse comme un goût d'inachevé, une piste est même lancée sur ses ambitions de devenir le principal concurrent de Peter dans un futur proche aux élections, or l'acteur ne sera peut-être pas disponible avant longtemps si sa nouvelle série, pour NBC, fonctionne (ce qui est peu probable, certes).

   C'est là où l'on se rend compte qu'avoir recours à plein de guests prestigieux est une des grandes forces de la série mais aussi une de ses faiblesses car elle est tributaire de leur disponibilité : il se passe la même chose avec Martha Plimpton qui n'apparait que dans le final car elle ne pouvait pas avant "à cause" de Raising Hope. C'est un personnage que l'on aimerait tellement revoir plus souvent... Il y a aussi "le cas" Kelli Giddish, présente dans le Season Premiere pour boucler son histoire avec Kalinda mais dans l'incapacité de revenir plus tard puisqu'elle a intégré le casting régulier de New York Unité Spéciale. Du coup, en fin de saison, un nouveau personnage débarque, Lana Delaney (incarnée par Jill Flint), qui ressemble fortement dans l'attitude à Sophia Russo, qui vient elle aussi du FBI et qui, comme par hasard, possède un passif équivalent avec Kalinda, donnant vraiment l'impression que la jeune femme les fait toute tomber, de préfèrence quand elles travaillent dans la célèbre agence gouvernementale. On a l'habitude de se rendre compte qu'elle connait absolument tout le monde, et souvent à des fins bien plus qu'amicales, mais quand même... On sent bien que Lana Delaney a été créée pour prendre la place de Sophia Russo et ça sonne faux, aussi bonne soit sa remplaçante. On notera que cette saison, assez peu de nouveaux personnages forts ont été introduits. Les auteurs ont surtout pioché dans ceux des saisons d'avant qu'ils ont fait revenir une, deux ou trois fois selon les cas, la plupart du temps pour notre plus grand plaisir. La croisade de Wendy Scott-Carr pour faire tomber Will Gardner était passionnante. On peut d'ailleurs dire que c'était un peu sa saison à lui, là où la première était surtout celle d'Alicia, héroïne oblige, et la seconde plus largement consacrée à Kalinda. C'était vraiment intéressant de le voir dans cette position où il ne peut pas travailler mais cherche toujours à le faire en contournant la loi. Celeste Serrano a pimenté bien comme il fallait le début de saison. Un des rares nouveaux personnages qui m'a vraiment fait très forte impression et que j'aurais aimé revoir régulièrement. Malheureusement, elle a disparu sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Je suppose qu'il faudrait se tourner vers Lisa Edelstein pour en savoir plus. Elle commence à se bâtir une réputation de diva... Trop chère ? Dommage en tout cas. Elle était différente des personnages habituels, très provocante. J'ai aimé ça. Le retour de Carrie Preston dans le rôle d'Elsbeth Tascioni était une excellente surprise. Elle a été utilisée à bon escient. La voir plus souvent casserait de toute façon le personnage, dont les ressorts comiques font mouche mais sont répétitifs. Bien entendu, les producteurs ne pouvaient pas passer à coté de Louis Canning, si impressionnant en saison 2. Il a encore été génial, en particulier dans cet excellent épisode où Alicia avait perdu sa fille, où il l'a épaulé pendant cette difficile journée avant de la poignarder dans le dos. Du grand art ! Le duo "dream team" Martha Plimpton/Michael J. Fox dans le final était assez jouissif aussi. Par contre, je reviens deux secondes sur Matthew Perry : j'ai l'impression qu'il s'est vachement inspiré du jeu de Michael J. Fox pour son personnage, quitte à verser dans le mimétisme. Lorsque je m'en suis rendu compte, je n'ai plus vu que ça. Personne dans la salle n'a eu cette même impression ?

   Je ne voudrais oublier personne, mais ça va forcément arriver tant les guests étaient nombreux. Je me souviens avoir été déçu de l'épisode de Mamie Gummer. Nancy Crozier, son personnage, n'a pas été aussi brillante que les fois précédentes. L'actrice ayant sa propre série sur la CW la saison prochaine, on ne la reverra peut-être pas avant un moment. C'est mieux comme ça, sans doute. Sinon, j'ai beaucoup aimé Caitlin, jouée par Anna Camp (que j'adore, j'avoue), même si son ascension rapide au sein de la firme était prévisible dès son arrivée. En revanche, personne ne s'attendait à cette conclusion la concernant. Son départ était très émouvant. Elle est sortie par la grande porte, paradoxalement. Et le jeu de miroir avec Alicia, qui avait fait la même chose bien des années plus tôt, était vraiment intéressant. Je termine sur Colin Sweeney : wouah ! Je ne pensais pas que les scénaristes réussiraient à proposer quelque chose d'aussi réussi pour son retour. Plutôt que de jouer sur l'angoisse que le personnage est capable de procurer, ils se sont plutôt concentrés sur l'humour. Un excellent choix. Parce que cette drôlerie, au bout du compte, fiche la trouille. C'est vraiment l'un des meilleurs personnages créés toutes séries confondues depuis des années... Et Dylan Baker est à chaque fois énorme !

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   J'aurais pu parler d'elle dans les guests, puisque c'est ce qu'elle est devenue dans le fond : mais que font les scénaristes de cette "pauvre" Jackie Florrick ? C'était un vrai déchirement de la voir si peu au cours de la saison 3. Certes, ça rendait ses apparitions événementielles mais, moi, ça m'a surtout rendu nostalgique de la saison 1, quand elle était là tout le temps, à fouiner partout. Elle nous a quand même offert un grand moment de drôlerie de ce genre lorsqu'elle a trifouillé l'ordinateur portable d'Alicia et s'est fait filmée à son insu par la webcam. Mais c'est quand même un peu maigre. J'ai toujours peur qu'elle meurt et les auteurs sont très forts pour l'insinuer avant de se raviser. Jackie, c'est la Tatie Danielle de The Good Wife finalement : vilaine, indigne mais increvable ! Son coup par rapport à l'ancienne maison des Florrick était assez énorme. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette intrigue, offrant à Julianna Margulies la chance de sortir de son rôle d'avocate pour redevenir la mère courage des débuts. Elle a beaucoup évolué depuis la saison 1, elle a gagné en force et en assurance mais, dès qu'il s'agit de ses enfants, elle redevient une femme fragile et infiniment touchante. Dans le même ordre idée, c'était un plaisir immense de la voir céder peu à peu du terrain à Kalinda, resserrant leur lien abîmé mais pas définitivement rompu. Bizarrement, je n'ai pas grand chose à dire sur sa relation avec Will. Et pour cause : si cela était au centre de l'attention dans les premiers épisodes, à partir du moment où ils ont rompu, c'est comme si leur histoire n'avait jamais existé, au-delà de quelques regards de temps en temps, et quelques sous-entendus. Je ne comprends pas vraiment ce choix mais je l'approuve : j'ai préféré Alicia sans lui qu'avec lui. Et puis honnêtement, on ne regarde pas vraiment The Good Wife pour ça. Alicia pourrait rester célibataire jusqu'à la fin que ce ne serait pas dérangeant. Ca vaut d'ailleurs un peu pour tous les personnages. La sphère amoureuse peut venir se greffer comme une cerise sur le gâteau, mais ils n'ont pas besoin de ça pour être fascinants.

   Regardez Diane : on a tenté de lui coller un nouvel intérêt amoureux, c'était amusant sur le coup, mais il n'en est rien ressorti de probant, si ce n'est un discours subtil et poignant sur la solitude d'une femme de 50 ans, qui a de l'argent, qui a du pouvoir mais désespérement pas d'amour. Will, c'est l'inverse : il couche et a couché avec toutes les belles femmes qu'il a croisées dans son métier mais il n'aspire plus vraiment à cela. Il aspire à Alicia. Mais c'est compliqué. Et cette complication amoureuse, il l'a toujours fuie. C'est finalement de couples solides, l'absence de plénitude amoureuse, qui est intéressante dans The Good Wife. Cela vaut aussi pour Kalinda et Cary, qui passent leur temps à se chercher et à se fuir. J'ai beaucoup aimé ce moment où l'enquêtrice a avoué qu'elle était bisexuelle. C'est presque plus osé finalement que si elle était lesbienne car des personnages bisexuels à la télévision, il n'y en a pas d'autre. C'est curieusement encore un tabou... A mon grand désarroi, Kalinda a été plus en retrait cette année, malgré le cas la concernant directement, mais le cliffhanger de la saison, saisissant, inquiètant, étonnant, laisse présager de grandes confrontations à venir en saison 4... Je terminerai par Eli Gold, ce sacré chenapan, qui nous aura encore bien fait rire, notamment dans ses oppositions avec David Lee. Parker Posey dans le rôle de son ex-femme, c'était une excellente idée, bien exploitée. Sinon, il y a les enfants d'Alicia, qui n'ont pas servi à grand chose, soyons francs. Ils ont dû mal à exister en dehors de leur relation avec leur mère. Les auteurs n'ont pas cherché à faire quoi que ce soit de Zach cette année. Les projecteurs étaient plus tournés vers Grace. Son parcours est assez touchant, mais assez classique aussi, un peu trop. Le frère d'Alicia n'est revenu qu'une fois, malheureusement. Par contre, on a fait la rencontre des soeurs de Will et c'était très drôle ! 

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// Bilan // Je le savais déjà mais, en écrivant cette critique de la saison 3, je me rends compte à quel point The Good Wife regorge de personnages complexes et fascinants, extrêmement attachants, incarnés par des acteurs excellents qu'ils soient réguliers, récurrents ou guests. Alors forcément, quand les intrigues de la semaine et les histoires au long cours sont à leur hauteur, que l'humour est toujours présent, que le système judiciaire américain est présenté sans complaisance et dans toute sa complexité, on ne peut qu'applaudir l'exploit ! The Good Wife n'a plus rien à prouver : elle est une série formidable, une GRANDE série. Pendant combien de temps encore le restera-t-elle ? La saison 4 s'annonce en tout cas sous les meilleurs auspices...

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28 avril 2012

Tueurs En Séries [Episode du 27 Avril 2012]

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Au sommaire : - Le nouveau retour de Matthew Perry - Noah Wyle est un rebelle - Amy Acker dans le final de "Person of Interest", Jesse Eisenberg dans "The Newsroom" et deux invitées dans "FBI : Duo très spécial" - Un teaser de la saison 2 de "Wilfred" - "Le Monde selon Tim" annulée - Un spin-off pour "Californication" ? - "Grey's Anatomy" perdra un de ses réguliers la saison prochaine - On répond à vos questions : "Merlin", "Lilyhammer", "The Mentalist" - On fête les 25 ans de la FOX et toutes les séries cultes qu'elle a apportées ! - Quand le Schmidt de la "New Girl" vante les mérites du... vélo...


24 février 2012

Tueurs En Séries [Episode du 24 Février 2012]

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Au programme cette semaine : Enfin le retour de "Community" - "Blue Moutain State" annulée, "Plus belle la vie" et "Les Mystères de l'Amour" renouvelées - Castings : Matthew Perry, Roxane Mesquida, Lucy Lawless... - Un nouveau départ pour les "Esprits Criminels" et un possible retour pour "Monk" - La bande-annonce de "Struck by Lightning", de et avec Chris Colfer - On répond à vos questions : "Alphas", "White Collar" - Les premières images de la saison 2 de "Breakout Kings" - Pleins feux sur la nouvelle comédie de France 2, "Des soucis et des hommes" - Glenn Close nous parle de "Damages"

 
 

13 février 2011

Mr. Sunshine [Pilot]

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Pilot // 10 52o ooo tlsp.

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What About ?

Ben Donovan, le directeur d'un stade de San Diego particulièrement auto-centré, traverse la fameuse crise de la quarantaine aux cotés de ses collègues excentriques, parmi lesquels Crystal, sa patronne, très attirante mais capricieuse; Alice, la mignonne directrice du marketing avec qui Ben partage régulièrement quelques moments intimes; Alonzo, un ancien basketteur continuellement heureux; Heather, l'assistante de Ben qui semble douce mais qui cache en réalité un tempérament de feu; et le fils de Crystal, le nouvel employé un peu débile sur les bords...

Who's Who ?

Créée par Matthew Perry et Alex Barnow. Avec Matthew Perry (Friends), Allison Janney (The West Wing, Lost), Andrea Anders (The Class, Better Off Ted), James Lesure (Las Vegas), Nate Torrence, Portia Doubleday...

  So What ?

    Je crois que je n’aime pas tellement Matthew Perry. Voilà, je l’ai dit ! En fait, c’est celui, avec Matt LeBlanc, que j’appréciais le moins dans la bande des Friends. Je n’ai jamais été très fan des délires de Joey et Chandler ensemble. Disons que son personnage est devenu plus intéressant selon moi dès qu’on l’a systématiquement associé à Monica. Et de manière plus générale, cet acteur ne respire pas la sympathie. Ben m’a tout l’air de lui ressembler pas mal. Il est tout sauf le rayon de soleil annoncé par le titre. Sans parler de anti-héros pour autant, je n’ai rien trouvé d’attachant en lui. Et cette façon de souligner avec aussi peu de subtilité qu’il se sent seul m’a un peu dérangé. Il n’est pas sinistre, mais il n’est pas drôle. Son ironie constante ne m’a pas convaincu. Les personnages secondaires ont bien plus de potentiel.

    De ce point de vue-là, Allison Janney est imbattable ! On savait déjà qu’elle était géniale mais on n’avait pas tellement eu l’occasion de la découvrir dans un registre purement comique et il lui va à ravir ! Dès sa première apparition, on comprend que c’est elle qui apportera la plus grande touche de fantaisie et d’absurde. On pourrait aussi en avoir grâce au lieu même de l’action –l’arena sportive- comme le prouve le pilote avec la venue d’un cirque. Les possibilités sont multiples et c’est en plus original. Le fils de Crystal, Roman, a l’air d’en tenir lui aussi une bonne couche. J’aimerais en dire autant de l’assistante de Ben, mais on la voit trop peu pour se faire une réelle opinion. En tous cas, Portia Doubleday est rayonnante. Andrea Anders aussi, mais on a l’habitude. Elle illuminait déjà The Class à l’époque, puis plus récemment Better Off Ted. Et puisque j’en parle, je trouve qu’il y a pas mal de similitudes entre cette dernière et Mr. Sunshine. Sauf que Better Off Ted avait un héros bien plus charismatique et amusant, et tout un tas de personnages secondaires vraiment délirants. La petite nouvelle ne tient clairement pas la comparaison. Jorge Garcia, le Hurley de Lost, est la première guest-star de la série. Son apparition est loin d’être hilarante mais elle constitue quand même l’un des meilleurs passages de ce pilote. Dommage qu’il ne soit pas régulier, ou au moins récurrent. On risque de ne plus le revoir.

   Mr. Sunshine me fait un peu le même effet que Cougar Town lors de ses débuts chaotiques : c’est amusant de temps en temps, c’est agaçant parfois mais c’est souvent brouillon. Il va falloir moins miser sur Matthew Perry et plus sur le reste du casting et créer une cohésion de groupe, qui débouchera peut-être sur une complicité visible à l’écran… Le potentiel est là, mais il va lui falloir du temps avant d’exploser.

07 janvier 2011

Tueurs En Séries [Preview 2011]

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Que nous réserve l'année séries 2011 ? De l'épique, de l'Histoire, de la comédie, des innovations, des remakes, des dinosaures et plein d'autres surprises ! Tour d'horizon de toutes les nouvelles séries à venir dans les prochains mois...

29 juillet 2010

[Saison 2010/2011 - Comédie] 5- Mr. Sunshine/Episodes

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What About ?

Mr. Sunshine - Le directeur d'un stade de San Diego traverse la fameuse crise de la quarantaine...

Episodes - Un couple de scénaristes anglais ayant connu un certain succès en Grande-Bretagne décident de traverser l'Atlantique pour adapter leur série aux Etats-Unis. Leurs premiers pas dans l'industrie de la télévision américaine, dirigée par des financiers et des investisseurs, se révèlent bien plus compliqués qu'ils ne l'avaient prévu. Et comme si cela ne suffisait pas : ils sont forcés de remplacer leur acteur principal par un certain... Matt LeBlanc !

Why ?

Retrouver un ancien Friends, c'est toujours un événement mais ce n'est pas systématiquement un gage de succès et de qualité. On se souvient du retour raté de Courteney Cox avec Dirt, dont on se serait amplement passé et elle aussi, ou encore de son deuxième retour semi-raté avec Cougar Town cette année. On pourrait parler aussi de The Comeback pour Lisa Kudrow, qui était une excellente série mais qui n'avait pas besoin de durer au-delà d'une saison, ou de Studio 60 On The Sunset Strip pour Matthew Perry, aux cotés du grand Aaron Sorkin, qui ne méritait pas d'être un tel bide. Mr. Sunshine a donc pour atout son casting, qui ne se résume pas à Matthew Perry puisqu'on y compte également Allison Janney (A la maison blanche, et c'est la fameuse "Mother" de Lost) et Andrea Anders, bien capables de lui voler la vedette. A vrai dire, c'est déjà le cas dans la bande-annonce, qui n'est par ailleurs pas tellement enthousiasmante. Je prédis à Mr. Sunshine un destin à la Better Off Ted. Autrement dit : une sitcom de bureau de qualité qui n'intéresse malheureusement personne. Mais je me trompe peut-être et je l'espère sincérement. L'option "série ratée qui cartonne" me paraît peu envisageable en revanche.

Du coté d'Episodes, il est plus facile d'être confiant. Matt LeBlanc n'a jamais été mon Friends préféré et je le considère même comme le moins talenteux de tous mais il a un fort capital sympathie, c'est indéniable. De plus, les exigences d'audience de Showtime n'étant pas si élevées, il y a moyen de s'en sortir convenablement. La série en elle-même fait preuve d'originalité dès sa bande-annonce avec ce mélange de fiction et de réalité qui amène à des scènes disons... cocasses et décalées ! Se dirige-t-on vers un deuxième The Comeback ? J'ai bien l'impression. Et ma foi, il y a pire. Un regret toute fois : que la charmante Claire Forlani ait été remplacée dans la série.

// Bonus // Les bandes-annonces :

16 janvier 2009

Coming Next [2nd Round/Showtime]

Avant de vous présenter les concurrents au second round de Coming Next, voici les résultats du premier tour !

1. Flash Forward

2. Fables

3. Captain Cook's Extraordinary Atlas

Sur environ 130 votes, Flash Forward en a comptabilisé 36 ! Et j'ai une bonne nouvelle : la série fera parti de la grille 2oo8-2oo9 d'ABC, c'est désormais sûr et certain. Fables et Captain Cook' EA n'ont pas démérité. Merci pour vos votes !


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Ce second tour est consacré aux projets de Showtime, à qui l'on doit déjà, entre autres, Dexter, The Tudors, The L Word, Queer As Folk, Californication ou encore la dernière née The United States of Tara. Même principe que pour le premier tour : votez pour les projets qui vous emballent le plus !

1. BiCoastal

Un homme à qui tout réussit professionnellement mène une vie personnelle plus que compliquée puisqu'il doit partager son temps libre entre sa famille, sa femme et ses enfants, à Los Angeles, et un homme dont il est tombé fou amoureux à New York. 

Derrière ce projet de drama se cache le créateur et producteur exécutif de Swingtown, une série de CBS qui n'a pas passé l'été mais qui était pourtant très réussie et surtout plutôt osée pour un grand network puisqu'elle traitait de l'échangisme dans le Chicago des années 70. Alan Poul pourra certainement aller plus loin sur une chaîne câblée comme Showtime !

2. The End of Steve

L'histoire d'un présentateur de talk-show sur une petite chaîne locale qui est génial à l'écran mais une ordure une fois les caméras éteintes.

L'attrait principal de cette comédie n'est certainement pas son pitch mais son acteur principal ! En effet, le fameux Steve sera interprété par le Chandler de Friends, Matthew Perry, qui ferait alors son grand retour à la télévision ! Dans le reste du casting, on retrouve Kiele Sanchez (Lost, Samantha Who?). Un projet qui a toutes les chances de voir le jour ...

3. Booths

La jeunesse et l'adolescence de John Wilkes Booth qui deviendra l'assassin d'Abraham Lincoln quelques années plus tard ...

Derrière ce projet original, on retrouve Kevin Beacon en tant que producteur. Que sait-on d'autre ? Rien !

4. The Exterminators

L'histoire d'un ancien anarqueur qui rejoint une entreprise d'exterminateurs professionnels dirigée par les membres d'une famille dysfonctionnelle, dont les pires ennemis ne sont ni les rongeurs ni les insectes qu'ils peuvent croiser mais leurs démons intérieurs ...

Adapté d'une bande-dessinée sortie en 2006, ce drama sera produit par Sara Colleton, une des productrices derrière le succès de Dexter.

5. Possible Side Effects

Les relations entre les membres de la famille Hunt, un clan très puissant travaillant dans le monde des médicaments. Des thèmes tels que la politique, la recherche, la bureaucratie ou encore les médecines parallèles et autres produits miracles seront abordés...

Ce projet est à l'heure actuel le plus avancé de Showtime et pour cause : il s'agira de la première série de Tim Robbins (Les Evadés, Le Grand Saut ...) à la fois en tant que producteur et acteur ! Il ne sera pas accompagné par n'importe qui puisqu'Ellen Burstyn (Requiem for a dream) a décroché le rôle de la matriarche ! Josh Lucas et Tim Black Nelson seront également de la partie.

6. Hilary Jones

Hilary Jones mène une double vie : elle est policière dans un commissariat de Los Angeles la semaine et prostituée (légale !) dans le Nevada le week-end.

Tout ceux qui travaillent sur ce drama actuellement ont essuyé de nombreuses déconvenues ces dernières années puisqu'aucun de leurs pilots n'ont été retenus ! Ce projet sera-t-il le bon ?

7. Studio

L'histoire du célébre Studio 54, le nightclub le plus branché de New York dans les années 70 et 80 où le disco, notamment, a vu le jour ...

Bryan Singer est à l'origine de ce projet ambitieux. Homme de cinéma avant tout (Valkyrie, Superman Returns ...), il a déjà travaillé pour la télévision avec des séries aussi variées que House, Dirty Sexy Money ou encore Football Wives (pilote qui n'a jamais débouché sur une série malgré les excellentes critiques).