How I Met Your Mother [7x 01 & 7x 02]
The Best Man (Season Premiere) // The Naked Truth
11 000 0000 tlsp. // 12 220 000 tlsp.
//
Après une saison 6 médiocre, gâchée par Jennifer Morrison et des scénaristes à court de bonnes idées mais pas d'idées, How I Met Your Mother débute sa saison 7 sans véritable pression étant donné qu'elle a déjà été renouvelée l'an passé pour deux saisons supplémentaires. A moins d'une catastrophe audimatique, on devrait donc avoir une saison 8. La voix-off de Ted s'en amuse d'ailleurs en insistant par deux fois sur le fait que ses enfants, et donc nous aussi, ne sommes pas prêts de connaître le fin mot de l'histoire. Le second degré, tout ça, c'est bien, mais moi, là, ça ne m'a pas fait rire. Cela m'a surtout donné envie de pleurer... C'est pourtant un véritable atout pour l'équipe ce double renouvellement car ils peuvent ainsi écrire les arcs scénaristiques non pas sur une mais deux saisons. J'ai le sentiment que c'est bien ce qu'ils sont en train de faire mais tout semble malheureusement cousu de fil blanc.
Dans le Season Premiere intitulé The Best Man, après un court flashforward qui ne nous a rien apporté par rapport à ce que l'on savait déjà (mais c'est désormais une habitude), retour sur le mariage de Punchy, un des événements annoncés depuis la saison dernière. Comme prévu, il ne s'y est rien passé d'extraordinaire. Les bases de la saison sont néanmoins posées : on parlera beaucoup de la grossesse de Lily et Marshall, mais c'était une évidence; et le triangle amoureux Robin/Barney/Nora va tenter de nous passionner jusqu'à ce que monsieur choisisse l'une de ses deux prétendantes pour se marier, vraisemblablement dans le final. Il ne faut pas rêver, ça n'arrivera pas avant. Il ressort ici de ces deux intrigues, une scène chorégraphiquée parfaitement exécutée par Neil Patrick Harris et Cobie Smulders -qui n'avaient plus rien à prouver dans ce domaine- qui était un peu gratuite mais plaisante; et un gag récurrent amusant quant à savoir comment Marshall allait ruiner le mariage de Punchy. La réponse était surprenante ! Les blagues sur les discours de Ted étaient en revanche ratées et lourdingues. Un épisode correct en somme.
Dans le second épisode, The Naked Truth, Marshall reprend ses mauvaises habitudes avec des gags un peu ratés qui consistent à faire jouer à Jason Segel le mec bourré et exhibitionniste, soit, en gros, ce qu'il fait dans tous ses films au cinéma. Mais même au-delà de ça, ça n'apporte pas grand chose, à part gagner du temps en attendant de rentrer dans le vif du sujet : il va devenir papa et cela lui fait peur, il ne se sent pas prêt. Je suppose que ce sera bientôt à Lily de se poser ce genre de questions, de manière plus inspirée cette fois j'espère. En attendant, Alyson Hannigan fait de la figuration, tout comme Cobie Smulders, reléguée au second plan le temps que Barney réussisse à reconquérir sa Nora. Evidemment, lorsque la boîte à blagues se transforme en amoureux éperdu, on rit nettement moins. Surtout quand il a en face de lui cette Nora qui n'a vraiment rien à offrir à la série. Elle n'est ni drôle, ni attachante, ni agréable. Bref, encore raté ! C'est sans doute en se rendant compte qu'ils étaient incapables d'écrire de nouveaux personnages féminins intéressants que les scénaristes ont décidé de recycler de vieux protagonistes à commencer par Victoria, la seule vraie surprise de cet épisode (qui a bien grossi on dirait). Elle nous ramène à une époque où la série était vraiment bonne et inventive. Espérons que dans le prochain épisode, la magie opère à nouveau grâce à son retour. Je ne déteste pas l'idée et il fallait bien que ça arrive de toute façon. On n'était jamais revenu sur son cas... L'apparition de l'excellent Martin Short sur un fond vert hideux (assumé ?) m'a un peu déçu mais on est amené à le revoir.
// Bilan // "Les enfants, on y est presque... enfin non, on en est encore en loin !" Cela fait bien longtemps que How I Met Your Mother ne me fait plus beaucoup rire et c'est pour cela que j'ai décidé cette année de regarder les épisodes non pas un par un mais par blocs, en espérant ainsi apprécier davantage la saison 7. Je vous donne donc rendez-vous dans quelques semaines pour l'épisode d'Halloween avec Katie Holmes et je reviendrai à ce moment-là aussi sur les épisodes précédents. D'ici là, enjoy !
Weeds [7x 05 & 7x 06]
Fingers Only Meat Banquet // Object Impermanence
680 000 tlsp. // 710 000 tlsp.
A la fin du 6ème épisode, Nancy promet à son avocat qu'elle aura bientôt de meilleures histoires à lui raconter. Est-ce un aveu de la part de la créatrice et productrice, Jenji Kohan, qu'elle n'est d'abord pas satisfaite de ce début de saison 7 (auquel cas elle est la seule) et surtout qu'elle n'est pas prête de laisser tomber Weeds ? Coincidence ou pas : cette semaine, le nouveau directeur de Showtime a clairement fait comprendre qu'il n'avait pas l'intention de virer la série de sa grille de sitôt ! On peut donc d'ores et déjà dire qu'il y aura une saison 8. Il y a deux ans, j'aurais trouvé que c'était une très mauvaise nouvelle. Aujourd'hui, je suis ravi et confiant. Nancy a encore plein de bonnes histoires à nous raconter...
Si je devais citer les deux gros défauts de ces deux épisodes, ce serait en premier lieu le cloisonnement des intrigues, qui n'existait quasiment plus en saison 6 du fait de la cavale du clan Botwin, ce qui a clairement aidé la série à remonter la pente. Ici, Nancy et Silas sont sur la côte Ouest et nous offre le meilleur, tandis que Shane, Andy et Doug galèrent sur la côte Est et peinent à nous passionner. Shane est le gros dommage collatéral de la nouvelle histoire entre sa mère et son frère. Il a dû mal à se placer dans tout ça, ses pulsions meurtrières semblent faire partie du passé... Que lui reste-t-il à part un don très développé pour l'observation ? La deuxième partie de la saison a tout intérêt à lui offrir mieux que ça. Concernant Doug, que dire si ce n'est que je le vois comme une sorte d'exutoire pour les scénaristes. Ils peuvent tout se permettre avec lui, même les pires saloperies donc le voir se faire branler par des "masseusses" avec son patron, ça rentre tout à faire dans ce cadre, vulgaire et pas vraiment drôle, mais forcément ahurissant quand on y pense. On est à la télé américaine quoi, câble ou pas câble ça reste super osé... Andy alterne entre comédie et drama dans le premier épisode, avec une réflexion sur la mort assez intéressante et inattendue dans une série comme celle-ci. Malheureusement, Lindsay Sloane est déjà sur le départ et elle n'a pas été exploitée à sa juste valeur. Dans le second épisode, Andy part dans une nouvelle direction, avec une nouvelle idée de business pas franchement prometteuse. Mais l'association avec Shane peut, elle, se révéler intéressante pour l'évolution des deux personnages.
Là où les auteurs se surpassent, c'est en Californie avec un retour aux sources auquel on ne pouvait pas s'attendre et qui a été géré à merveille ! J'avais perdu espoir de revoir un jour Heylia et la série ayant prouvé qu'elle pouvait tout à fait survivre sans elle et Conrad, je ne m'en formalisais pas. C'est en la retrouvant que je me suis rendu compte combien elle avait manqué. La présence de Dean m'a paru peu pertinente à la base, trop forcée, mais ce n'était pas une mauvaise idée tou compte fait. Rien que pour la scène avec les tapettes à mouche ! Le face à face entre Nancy et Heylia ne déçoit pas, les deux femmes étant parfaitement conscientes des faiblesses de leur adversaire : la solitude de l'une, la fucked-up life de l'autre. Elles finissent par se rendre compte qu'elles ont besoin l'une de l'autre et une nouvelle collaboration est donc en marche. "On ne change jamais vraiment" dit Heylia. Allégorie pour parler de la série ? En parallèle, c'est évidemment la colère de Silas pour Nancy qui s'exprime plus que jamais avec en point d'orgue, enfin, quelques mots sur la réelle identité du fils, dont le père biologique n'est pas Judas. C'était intense. J'ai beaucoup aimé aussi cette scène où Nancy est coincée dans le paradis d'herbes de Heylia, incapable de sortir de peur que les pièges posés un peu partout ne se referment sur elle. N'est-ce pas, là aussi, une métaphore de ce que le personnage vit et a toujours vécu ? Dans le premier épisode, le combat acharné de Nancy pour revoir Stevie était très touchant et évidemment très drôle. Sa soeur est devenue une sacrée enflure, y'a pas à dire !
// Bilan // S'il n'existait pas une telle différence de niveau entre les intrigues de Nancy et celles des autres personnages, je crois que l'on tiendrait là la saison la plus aboutie et profonde de Weeds !
[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Second Rôle Masculin dans un Drama
Le point commun entre tous ces acteurs ? Ils ne sont pas très beaux ! De là à dire que les second rôles sont réservés aux moches, il n'y a qu'un pas ! Ils ont en tous cas un putain de charisme et l'ont prouvé dans leurs séries respectives. Si vous vous demandez pourquoi un Terry O'Quinn n'est nommé qu'en second rôle, disons qu'il y a une logique à cela et qu'il n'y a pas de la place pour tout le monde dans chaque catégorie, notamment dans celle du "Meilleur Acteur de Drama"...
Dans la catégorie "Meilleur Second Rôle Masculin dans un Drama" de la saison 2009/2010, les nommés sont : Alan Cumming (The Good Wife), Zeljko Ivanek (Big Love), John Lithgow (Dexter), Dean Norris (Breaking Bad), Terry O'Quinn (Lost) et Martin Short (Damages).
Ils ont failli être nommés mais j'ai dû trancher : Tate Donovan (Damages), Michael Emerson (Lost), Josh Charles (The Good Wife), Chris Noth (The Good Wife), Giancarlo Esposito (Breaking Bad), Ron Perlman (Sons Of Anarchy)...
Ils ne méritaient pas de figurer parmi les nommés, mais alors vraiment pas : Josh Holloway (Lost), Joel Gretsch (V)...
Damages [3x 12]
You Were His Little Monkey // 76o ooo tlsp.
On nous a offert cette semaine du Damages grand cru ! Rien de très étonnant étant donné que la saison est plutôt bonne dans son ensemble et que c'est quand elle distribue ses dernières cartes que la série est la meilleure. A un épisode du fin mot de l'histoire, les révélations s'enchaînent et nous surprennent. Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par les intrigues secondaires récurrentes. Pourquoi ? Comme ça, pour changer. Michael est de retour et il a la preuve formelle que l'enfant que Jill attend est bien le sien. La nouvelle ne ravit évidemment pas Patty qui a la bonne surprise de voir revenir Jill quelques temps plus tard, prête à accepter son offre précédente : une rondelette somme contre un Michael qui ne serait plus sous son emprise. Elle accepte le deal mais ne respecte visiblement pas les termes du contrat. Et c'est là que la petite histoire pourrait rejoindre la grande histoire : et si c'était Jill qui allait provoquer l'accident de voiture de Patty ? Autre intrigue secondaire qui prend un tournant très intéressant : le cas Frobisher, l'interminable. Si l'homme n'apparaît pas, son acteur, lui, vient à la rencontre de Patty, officiellement pour en apprendre davantage sur son personnage. Une chose en amenant une autre, il lui confesse quelques informations qui vont permettre, ni une ni deux, de relancer l'affaire du meurtre de David, l'ex d'Ellen ! Et c'est là que l'on se dit, encore une fois, que le hasard n'existe pas dans Damages. Tout est parfaitement pensé au préalable et tout finit toujours par s'imbriquer. Mine de rien, la résolution de cette histoire qui date de la saison 1 confirme que la saison 3 ressemble de plus en plus à la dernière... Pour terminer, c'est toujours le flou artistique concernant les rêves d'étalon de Patty. Un rapport au père ne m'étonnerait pas tellement. Après tout, on ne sait rien de sa famille, quasiment rien de son passé. Ce sang sur ses mains est forcément suspect. Aurait-elle tué son père ? Pourquoi ce souvenir la hante maintenant ? Je suis sûrement loin du compte. Mais je suis très intrigué, n'est-ce pas le principal ?
Si l'épisode n'avait pas contenu le détail qui vient, il aurait sans doute mérité quatre étoiles. Oui mais voilà : les scénaristes m'ont grandement déçu en ayant recours, peut-être pour la première fois de l'histoire de la série, a une facilité navrante. Le journaliste avec qui Ellen couche de temps à autres permet de relancer toute l'affaire Tobin, qui était toujours au point mort, grâce à une découverte sur la fausse identité de Leonard Winstone. Alors certes, ça ne sort pas totalement de nulle part puisque les scénaristes avaient préparé le terrain dès le début de la saison mais ça reste un coup de pouce paresseux. Toujours est-il qu'ensuite, tout s'enchaîne. Le Tom Shayes, que l'on croyait au bout du rouleau, au bord du suicide, est encore plus malin qu'on ne le pensait ! Il a même réussi à dépasser le maître (Patty) dans l'art de la manipulation, tout en prenant des risques inconsidérés qui forcent le respect. Tout devient plus clair et les éléments qui conduiront à sa mort certaine se mettent en place rapidement. Il y a encore beaucoup de choses à expliquer et on n'est sans doute pas au bout de nos surprises. Les Tobin vont bien tenter un dernier coup d'éclat ! Comment pourrait-il en être autrement ?
// Bilan // Excellent épisode pré-final qui augure du meilleur pour la conclusion de la saison (et peut-être de la série). Les dernières secondes, qui ressemblent presque à une bande-annonce qui aurait été intégrée à l'épisode, sont particulièrement efficaces pour faire monter la tension d'un cran. Plus que 3 jours avant l'accident de Patty Hewes et la mort de Tom Shayes... A noter que le final durera exceptionnellement 90 minutes (avec les pubs a priori) et que les producteurs de la série cherchent une chaîne pour co-produire la prochaine saison avec FX, laquelle ne peut plus la financer toute seule compte tenu des audiences très moyennes réalisées et du coût de production relativement élevé. Entre nous, je crois qu'il faudrait mieux que la série s'arrête au terme de la saison 3. Je ne veux pas d'une saison 4 au rabais et je ne veux pas que Damages s'éternise. Une "trilogie", c'est bien.
Damages [3x 11]
All That Crap About Your Family // 75o ooo tlsp.
Patty Hewes est au plus mal, Damages aussi. Nul n'ignore désormais que la série est menacée d'annulation par FX et que ses producteurs cherchent à lui trouver une nouvelle maison. A mon avis, elle ne la trouvera pas et cette si grande oeuvre s'arrêtera comme ça, sur le 13ème épisode de la 3ème saison (qui durera exceptionnellement 90 minutes). Pourquoi suis-je si fataliste ? Parce que je préfère me faire à cette idée, quitte à avoir une bonne surprise au final. C'est plus sage. En attendant, revenons-en à Patty qui flanche comme jamais elle n'a flanché jusqu'ici. A chaque fois qu'elle avance dans l'affaire Tobin, un élément la fait reculer contre son gré. Cette fois, c'est la bêtise conjointe de Tom et d'Ellen qui est responsable du nouvel échec cuisant de l'avocate. Elle s'en prend d'ailleurs à Ellen avec une violence verbale rare, bien aidée par les litres de Whisky qu'on la suppose avoir bu. J'étais mal à l'aise lors de cette scène. Preuve qu'elle a parfaitement fonctionné ! Dans un autre genre, le renvoi d'Alex Benjamin ne m'a pas mis spécialement à l'aise non plus. Si Patty a été plus éteinte cette saison que les précédentes, elle se réveille enfin et ça fait mal. On peut remercier son ex et son fils pour l'avoir poussée à bout. Pendant ce temps-là, Frobisher travaille toujours sur le film de sa vie accompagné d'un acteur de plus en plus louche, qui tient absolument à entrer dans la peau du personnage en vivant ce qu'il a vraiment vécu et en partageant ses secrets. Je commence enfin à comprendre l'utilité de cette intrigue parallèle : d'une manière ou d'une autre, ce projet de film n'est qu'un prétexte pour tirer les vers du nez d'Arthur, lui faire avouer ce qu'il a fait de plus moche et, peut-être à la fin, le faire emprisonner comme il se doit. A-t-on demandé à l'acteur de jouer le rôle de l'acteur pour faire tomber Frobisher ? Patty aurait-elle pu avoir cette idée tordue ? L'a-t-il fait de son propre chef car il est lié à une ou plusieurs victimes de l'affaire Frobisher ? Ca devient tout à coup beaucoup plus intéressant !
Ellen n'est pas franchement à la fête non plus. Elle apprend la vérité sur cette femme dont elle avait gardé un souvenir lointain et qui n'était autre que sa nounou, qui aurait pu devenir sa mère adoptive si sa vraie mère l'avait abandonnée comme elle l'envisageait pendant un temps. Les scénaristes s'amusent en inventant une histoire à laquelle on n'aurait jamais pu penser. C'est toujours agréable de se faire surprendre de la sorte ! Après, l'intérêt reste relatif. Oui, ça permet de creuser encore un peu plus le personnage d'Ellen, d'expliquer ses motivations et son ambition sans borne. Mais un dialogue comme celui qu'elle a eu avec David aurait pu suffire. A ce propos, j'ai trouvé cette scène "rêvée" simple mais magnifique.
Et puis il y a les Tobin qui n'ont définitivement que l'argent toujours l'argent à l'esprit. C'est tout ce qui compte pour eux : s'assurer un avenir de luxe. Et qu'importe le prix ! Ils sont tous plus mauvais les uns que les autres, avec un petit bémol pour Carol qui est plus victime de ses congénaires qu'aute chose. Joe n'hésite pas à faire tuer la fille de Danielle Marchetti et de son père. Enfin... On apprend avec stupéfaction que c'est lui son père, pas son père. Ca paraît compliqué dis comme ça mais c'est très simple en fait. Marilyn dévoile à son tour son coté sombre en ne révélant pas à son fils sa paternité et en le rassurant même sur le bienfondé de son geste. Je crois qu'il est inutile de chercher un coupable en particulier dans cette famille. Ils le sont tous. Sans exception. Et Leonard Winstone est sans doute le pire...
// Bilan // Encore un bon épisode de Damages. On peut désormais dire sans problème que la saison 3 est excellente ! Elle se perd parfois un peu en chemin mais elle retrouve toujours sa route. Le panneau "Stop" n'est plus très loin et il reste pourtant encore de nombreux kilomètres à parcourir. C'est tout le paradoxe...
Damages [3x 10]
Tell Me I'm Not Racist // 654 ooo tlsp.
Pour la deuxième fois de la série et de la saison, Damages se retrouve dépourvue de flashforward. Les scénaristes s'en sont bien mieux sortis que la première fois, sans doute grâce au fait que la fin de saison approche désormais à grand pas et que le rythme s'accélère naturellement au présent. Pas de temps morts donc, d'autant que Arthur Frobisher était aux abonnés absents. C'est pas plus mal comme ça. Plus que jamais, cet épisode a mis en avant la grande thématique de la saison : la famille. Il y a les Tobin évidemment, dont l'affaire n'a jamais cessé de piétiner. Concrétement, elle n'avance pas plus dans cet épisode que les précédents, on n'apprend rien de consistant. On nous confirme juste que Leonard Winstone est plus anarqueur qu'avocat à travers le retour de son père qui est bien décidé à obtenir une part du gâteau. Tel père tel fils. Eh bien curieusement, c'est suffisant pour nous tenir en haleine. On comble intelligemment en poussant le portait de Marilyn Tobin un peu plus dans la caricature de la femme riche qui s'ennuie terriblement dans la vie et qui se donne bonne conscience en participant à des oeuvres caritatives. Lily Tomlin est toujours impeccable. Et puis Tessa Marchetti est plus que jamais au centre de toutes les attentions. Patty a bien failli la ralier à son camp définitivement grâce à l'aide d'Ellen mais c'était sans compter le patron de cette dernière qui rattrape vite son retard. Clairement, Ellen le sous-estime. C'est vrai qu'il ne paye pas de mine comme ça... Au final, le plus intéressant, ce sont les victimes de la fraude de Tobin (trop peu présents) qui souhaitent que Patty ne les représente plus puisqu'il n'y a toujours pas eu de résultat concrêt. De quoi mettre le feu aux poudres dans la relation entre Patty et Tom. Les pièces du puzzle se mettent en place doucement mais sûrement.
La famille toujours avec Ellen et les grands soucis que lui causent sa soeur. C'est qu'elle commence à devenir mauvaise la droguée ! On va rapidement dériver vers autre chose, de très surprenant : Ellen ne serait pas la fille de sa mère ! Elle se souvient soudainement d'une femme chez qui elle dormait régulièrement et dont elle semblait proche. On nous propose à cette occasion une scène rêvée courte mais fascinante dans sa mise en scène. Alors, quel est ce lourd secret que cachent les Parsons ? J'aurais tendance à penser qu'il ne faut pas aller vers l'évidence, c'est autre chose que ce que l'on s'imagine, d'autant qu'Ellen y pense elle-même instantanément. Ce doit être autre chose. J'espère que c'est glauque et violent. Cette saison, la série a laissé un peu tomber cet aspect de sa personnalité et c'est un peu dommage. Il y a bien la mort de Tom mais bon...
// Bilan // Le Season Finale de Damages approche (plus que trois épisodes cette saison) et ça se sent ! On passe à la vitesse supérieure de façon à amener tranquillement les révélations, les derniers rebondissements puis le dénouement. Il n'y a rien à jeter dans cet épisode, même les intrigues minimes ou celles qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Elles doivent bien avoir un sens...
Damages [3x 09]
Drive It Through Hardcore // 93o ooo tlsp.
Encore un épisode qui part dans tous les sens. Voilà ce que je me suis dis à mi-parcours. Au bout des 40 minutes, l'impression est toujours la même mais j'ai pourtant aimé cet épisode. Je l'ai trouvé assez intense, grâce à cette multiplication d'intrigues, et intriguant sur certains points. Notamment sur ce mur, et ce trou, et tout ce que ça peut bien vouloir dire selon le niveau de lecture et l'importance qu'on leur apporte. On peut parfaitement prendre les choses au premier degré et croire Julian Decker quand il dit que la valeur de l'appartement de Patty se cache derrière les murs. Je ne vois pas très bien où cela peut nous amener à long terme mais cela expliquerait en tous cas l'arrivée soudaine de ce personnage. Il sait qu'il y a quelque chose à découvrir, peut-être connait-il il la valeur de cette chose et ça c'est très excitant. Mais on peut également l'interpréter uniquement de manière métaphorique. Avant de pouvoir reconstruire sa vie, Patty a besoin de la déconstruire, à coup de marteau s'il le faut. Les mensonges de son fils Michael la blessent plus qu'elle ne veut bien le montrer et le rempart qu'elle a construit autour de ses émotions cède peu à peu. Son évolution est passionnante, comme celle de sa relation avec Ellen. Cette dernière va à nouveau faire un pas vers elle, cette fois parce qu'elle a besoin de son aide pour éviter la prison à sa soeur.
Arthur Frobisher croyait avoir évolué, il croyait en la rédemption, mais Patty n'a pas changé d'avis sur lui. Magistrale scène où elle le présente ainsi : "Foolish, Vain, Pathetically Insecure, a Despicable Bully". Rien que pour ça, le retour de Frobisher valait le coup. Maintenant, je m'interroge toujours sur l'intérêt de son intrigue. Elle est bien trop éloignée des préoccupations principales pour nous captiver. Peut-être aura-t-elle un intérêt plus tard, quand le film sera tourné puis qu'il sortira et que Patty sera présentée comme un monstre aux yeux du monde. Mais d'ici là... La série existera-t-elle toujours l'année prochaine ? On ne le sait pas. Les scénaristes font quand même bien de placer leurs pions même si ça paraît hors-sujet pour le moment. Tout ça nous éloigne en tous cas de l'affaire Tobin qui, à 4 épisodes de sa résolution, avance à vitesse d'escargot. On se concentre depuis deux épisodes sur Carol Tobin, la plus pathétique de la bande et forcément la moins fascinante. C'est le boulet de la famille. Elle a son importance, comme tous les autres, et elle amènera vers la vérité à sa manière mais j'ai hâte que l'on se concentre sur quelqu'un d'autre, que ce soit Winstone, ou même Marilyn qui reste désespérement discréte malgré sa rencontre avec la fille de Danielle Marchetti. Concernant Winstone, ses relations avec les femmes Tobin me semble toujours un peu ambigüe. Il ne couche ni avec Carol ni avec Marilyn jusqu'à preuve du contraire mais il se comporte parfois avec elle comme si c'était le cas. Agit-il comme un frère ou comme un potentiel amant ?
// Bilan // Pas l'épisode le plus mémorable de la saison, c'est certain. Mais les scénaristes font toujours du bon boulot pour nous captiver. Un bravo également à Tate Donovan qui a réalisé cet épisode et qui s'en est très bien sorti. C'est sans doute pour cela que Tom était si peu présent d'ailleurs, à part pour donner sa lettre de démission en flashforward...
Damages [3x 08]
I Look Like Frankenstein // 97o ooo tlsp.
A ce stade, il ne fait plus aucun doute que la 3ème saison de Damages est meilleure que la précédente et d'un très bon niveau global. On n'atteint pas la perfection de la première saison évidemment et cet épisode m'a d'ailleurs permis de pointer du doigt le seul truc qui cloche vraiment cette saison et qui clochait bien plus encore l'année dernière : les digressions sont bien trop nombreuses. Je ne dirais pas qu'il n'y en a pas eu dans la première saison mais, dans mes souvenirs, elles ont toutes eu une utilité au final. C'est beaucoup plus discutable en saison 2 où l'on nous a trimballé d'intrigues en intrigues pour se rendre compte à la fin que la moitié était négligeable. Particulièrement tout ce qui a concerné Arthur Frobisher qui était ennuyeux et inutile. Je comprends bien que les producteurs aient eu envie que ce personnage emblèmatique de la première saison ne disparaissent pas totalement du paysage et que se passer du talent de Ted Danson eut été dommage, mais les scénaristes ont manqué d'idées pour l'accompagner convenablement. J'en viens donc à ce nouvel épisode qui marque le deuxième retour de Frobisher et je me demande bien quel intérêt il va avoir. Pour le moment, il n'en a pas à part nous montrer que la rédemption est possible. C'est devenu un type bien. La sortie de son livre va-t-elle mettre en lumière des pans insoupçonnés de sa personnalité ? C'est tout ce que j'espère. Cette histoire de chantage avec un acteur n'était pas très passionnante en tous cas et constitue pour moi le point faible de l'épisode. Puis à mesure que le personnage s'assagit, il perd en intensité. Je ne le regarde plus avec fascination. Puis ce qui est énervant évidemment, c'est que l'on nous éloigne de ce qui nous intéresse vraiment pendant ce temps-là : l'affaire Tobin.
Grâce à des flashs plus nombreux et plus généreux cette semaine, on apprend quelques informations de la plus haute importance, notamment que ce que je croyais possible ne l'est pas : Ellen et Tom n'ont pas entamé une liaison mais ont pour projet de fonder leur propre cabinet ensemble. Une idée très séduisante mais qui ne verra jamais le jour puisque Tom est dead de chez dead. On s'approche en tous cas de plus en plus d'une dispute magistrale entre Tom et Patty, du moins je l'espère. Par ailleurs, c'est très agréable de voir Ellen collaborer avec eux tout en gardant ses distances. Le fils de Patty refait surface pour la deuxième fois de la saison et c'est l'occasion de voir l'avocate à l'oeuvre dans ce qu'elle fait de mieux : manipuler. En l'occurence Jill, enceinte jusqu'au cou, qui semble vraiment tenir à Michael mais qui cache un passé trouble étonnant (même si on se doutait que ce n'était pas une sainte). Et puis une bonne partie de l'épisode a été consacrée à la recherche de Carol Tobin, disparue. On nous a révélé très tôt qu'elle s'était réfugiée auprès de quelqu'un que l'on connaissait bien puisque l'on a bien pris le soin de cacher le visage de l'interlocuteur de Carol. J'étais parti sur différentes pistes, dont celle qui s'est révélée juste : c'est Joe qui l'a caché. Et pire que ça, c'est plus ou moins lui qui l'a poussée à empoisonner Danielle Marchetti. Quant à Leonard Winstone, il a prouvé une fois encore qu'il était l'un des éléments clés du dénouement de l'affaire puisqu'il a dealé avec Tom une belle somme d'argent. En échange de quoi ? C'est là qu'est toute la question...
// Bilan // Malgré quelques digressions dont on préférerait se passer, la saison 3 de Damages est décidément très solide et n'a pas fini de nous réserver des surprises j'imagine... Un très bon cru qui n'a pas intérêt à se conclure maladroitement !
Damages [3x 07]
You Haven't Replaced Me // 92o ooo tlsp.
Tout vient à point... Damages a levé le voile, ou une partie du voile, cette semaine sur Leonard Winstone. Enfin, ce n'est pas son vrai nom à vrai dire. C'est là qu'il devient encore plus intéressant et intriguant qu'il ne l'était déjà. Qui est cet homme qui a menti pendant tant d'années aux Tobin sur son identité ? Et pourquoi l'a-t-il fait ? Sa conversation avec Patty lui rappelle qu'il n'est pas un Tobin et qu'il ne le sera jamais, quoi qu'il fasse. Voilà qui est suffisant pour le pousser à rendre visite à sa pauvre mère mais il se rend compte qu'elle est morte il y a plus de 5 mois et que son père ne l'a jamais prévenu. On commence alors à comprendre quelle importance Louis Tobin avait à ses yeux. C'était son père de substition car ses relations avec le sien étaient et sont toujours conflictuelles. Martin Short est impeccable dans toutes ses scènes. A la manière de Zeljko Ivanek il y a deux ans, j'espère qu'il explosera après Damages. Il le mérite. Parce que bon, CinéMagique (Comprendra qui pourra)... Il s'avère que Leonard Winstone cache un autre secret dont on ne connaît pas encore bien la nature. Ses empreintes sont sur le sac d'Ellen retrouvé dans la poubelle du clochard et passé par l'appartement de Tom. Il n'en faut pas plus pour relancer l'intérêt des flashs qui patinaient un peu depuis deux épisodes.
Mais cet épisode est aussi marqué par le retour de la collaboration entre Patty et Ellen. Cette dernière finit par craquer, se rendant compte que les intentions de son actuel patron sont tout sauf altruistes. J'ai littéralement adoré le jeu du chat et de la souris entre les deux héroïnes qui en sont arrivées à un point où elles voient parfaitement clair dans le jeu de l'autre. On n'a plus le sentiment que Patty a toujours une longueur d'avance et ça change un peu la donne. Cette évolution est la bienvenue et montre combien Ellen s'est endurcie et a grandi aux cotés de son mentor. Maintenant, elle est son exacte réplique quelques années en moins. Par ailleurs, j'ai apprécié le petit voyage de Tom aux Caraïbes. C'était rafraîchissant. Ca contraste sacrément avec l'ambiance bleutée des flashs et l'atmosphère sombre et rougeyante de New York. Et puis ça fait toujours un pincement au coeur de savoir qu'il ne sera plus dans quelques mois, et quelques épisodes pour nous. D'ailleurs, nous venons d'entrer dans la deuxième et dernière partie de la saison. Logiquement, le rythme devrait s'accélérer mais pour y voir plus clair en revanche, il faudra attendre encore. Et c'est ce qui est bon dans Damages.
// Bilan // Probablement un des meilleurs épisodes de cette saison jusqu'ici. Il réunit Patty et Ellen de manière jouïssive et il donne à Leonard Winstone toute l'envergure qu'il mérite. Tant pis si l'affaire n'avance pas beaucoup.
Damages [3x 06]
Don't Forget To Thank Mr. Zedeck // 97o ooo tlsp.
L'affaire Tobin semblait si prometteuse... Je ne comprends pas ce qui s'est passé mais elle a perdu tout son potentiel désormais. On multiplie les protagonistes mais on ne creuse pas les principaux. On ne voit pas assez Maryline à mon goût, Winstone reste désespérement en retrait, Joe est présent mais il est de loin le moins intéressant du lot... Nous avons maintenant affaire à Mr. Zedeck, dont on nous avait parlé à l'épisode précédent. Il est interprété par Dominic Chianese (Les Soprano) et il en impose. Cela dit, il ressemble à beaucoup de personnages que l'on a croisé au fil de ces trois saisons. Il est accompagné de l'habituelle atmosphère pesante et mystérieuse dont on se lasse un peu. La fascination n'est plus vraiment là. Après un jeu du chat de et de la souris pas particulièrement passionnant, Joe met enfin la main sur l'argent tant convoité. Visiblement, il va rapidement lui échapper puisqu'en parallèle, on nous montre que dans le futur c'est Tom qui a cet argent dans le coffre de sa voiture. A moins qu'il ne s'agisse pas du même argent. C'est possible aussi. Et puisque l'on parle de Tom, il est très présent dans cet épisode et même limite un peu trop. On tient absolument à nous montrer les ravages que l'affaire Tobin a sur sa vie personnelle et professionnelle, et c'est plutôt une bonne chose, mais c'est fait sans véritable émotion. On s'ennuie un peu et on ne ressent pas vraiment de compassion. Le sentiment de passer à coté de quelque chose qui aurait dû être fort.
Les héroïnes de Damages reprennent petit à petit les rènes de la série après avoir été momentanément effacées par le clan Tobin et ça c'est le gros point fort de cet épisode. J'ai trouvé Patty particulièrement en forme, rayonnante. Le divorce lui va très bien au teint. Son "stalker" est de retour et il va visiblement lui ravaler la façade... de son appartement. Il est architecte. Il y a une bonne alchimie entre Glenn Close et Keith Carradine. Même si ce n'est pas tellement là que réside l'intérêt de la série, je serais assez content de les voir se mettre en couple ou au moins vivre une aventure. On suppose forcément que cet homme cache des choses, c'est sans doute le cas mais ce n'est pas la priorité des scénaristes. En plus, pas sûr que ça ait un lien direct avec les Tobin. Tout ne peut pas être lié non plus ! Quant à Ellen, elle est sur deux fronts. Elle est chargée d'un coté de comprendre les circonstances de la mort de Louis Tobin et de l'autre de conseiller la nouvelle petite protégée de Patty, Alex, qui finira par se faire engager sans surprises. Qui est tombé dans le piège qui consistait à nous faire croire que Patty avait quasiment prostitué Alex afin de faire avancer son enquête ? Pas moi. Et franchement, la résolution de cette courte énigme se voulait sûrement décalée mais elle était surtout ridicule. A part ça, Alex est simplement là pour rendre jalouse Ellen et la faire réfléchir et ce n'est pas très subtil de la part de Patty je trouve. Pas plus que de la part des scénaristes d'ailleurs.
// Bilan // Je ne voudrais pas faire la fine bouche mais je vais la faire quand même : Damages a complètement perdu de son aura depuis quelques épisodes. Ca va au-delà d'un creux somme toute normal de mi-saison. Comme si les scénaristes n'avaient eu le temps que de bosser sur les deux premiers épisodes et qu'ils pataugaient depuis. Heureusement, tout cela reste relativement captivant et l'envie d'en savoir plus est intacte.