Fatrick [Pilot Script]
FATRICK
Comédie single-camera // 22 minutes
Ecrit par Nahnatchka Khan & Corey Nickerson (Don't Trust The Bitch in Apartment 23). Réalisé par Jim Rash & Nat Faxon (The Descendants, The Way Way Back). Pour FOX & 20th Century FOX Television. 36 pages.
Lorsqu'il réalise qu'il ne mène pas la vie dont il a toujours rêvé, Patrick, un trentenaire athlétique et tombeur de ces dames, gros quand il était enfant et copieusement moqué par ses camarades qui le surnommaient "Fatrick", décide de reprendre sa vie en main : il ne se laissera plus jamais marcher sur les pieds par qui que ce soit, et surtout pas par sa mère envahissante, et laissera une bonne fois pour toutes son passé douloureux derrière lui...
Avec Zach Cregger (Friends With Benefits, Guys With Kids), Marcia Cross (Melrose Place, Desperate Housewives), Ray Ford (Don't Trust The Bitch in Apartment 23)... (casting en cours)
Qu'on se le dise, cette saison 2014/2015, les gros sont tendance ! Enfin surtout si ce sont d'anciens gros ou des gros sur le point de ne plus l'être. En clair, le message de Super Fun Night et de son héroïne en surpoids mais la plupart du temps bien dans sa peau n'est pas passé. On pourrait le regretter, ou alors voir le bon côté des choses : il était temps de leur accorder une place à la télévision, en dehors du populaire jeu de télé-réalité The Biggest Loser qui en fait plus des bêtes de foire qu'autre chose. Ils seront donc peut-être représentés par la bande de Losin' it (projet pas encore commandé en pilote chez NBC), Ellen More Or Less (pilote commandé, toujours chez NBC) et ce cher Fatrick, l'objet de cet article -et de tous les désirs- donc laissons-lui maintenant la place.
D'abord, je crois n'avoir jamais vu un pilote dans lequel le héros passe environ 18 minutes sur 22 torse nu ! J'exagère... à peine. En fait, quand il ne l'est pas, c'est parce que c'est le Patrick jeune qui est à l'écran et non la version adulte. Mon petit doigt me dit que le craquant Zach Cregger va passer des heures et des heures à la salle de muscu avant le tournage. Et c'est vrai qu'il a quelques progrès à faire (=> Not really NSFW). Il commence, passe et termine l'épisode shirtless. Au-delà de ça, le jeune homme a un timing comique parfait et ce rôle principal, il le mérite amplement. Il n'aura aucun mal à endosser ce costume, surtout que euh... il n'en porte pas. Il est touchant P(F)atrick. On a autant envie de lui faire un câlin -ou une tape dans le dos selon votre sensibilité- en flashback qu'au présent. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons. Même si la charge émotionnelle du pilote est amenée sans subtilité aucune en jouant sur des ressorts bien connus (humiliations en milieu scolaire, culpabilisations et punitions domestiques...), elle arrive à bon port. Le passage constant d'une ligne temporelle à une autre, notamment dans l'introduction très énergique mais aussi très agaçante à cause de ce procédé, ne se révèle pas toujours pertinent. Il a tendance à alourdir le propos inutilement bien qu'il offre aussi parmi les meilleures répliques. Je ne sais pas si ce système sera gardé tel quel par la suite, mais il serait de bon ton de calmer le jeu. Un flashback en intro suffirait amplement à mon avis.
Fatrick est une comédie familiale avant tout, même si ce n'est pas exactement ce que le pitch nous vend. Les séquences présentes ou passées avec la mère du héros, son père ou ses deux soeurs sont nombreuses, pour ne pas dire majoritaires. Et même si tout ce petit monde est parfaitement dysfonctionnel, il se dégage de la chaleur de ce foyer. Un regret toutefois : que l'une des soeurs -qu'ils soupçonnent tous d'être lesbienne- n'apparaissent pas au présent. Je m'attendais à ce qu'elle débarque à la fin, mais pas du tout. Peut-être dès l'épisode 2, pour muscler la galerie de personnages secondaires même si elle n'en a pas vraiment besoin. En effet, Patrick peut aussi compter sur ses collègues déménageurs, des beaufs qu'il n'apprécie guère; sa voisine, future love interest qui pour le moment le déteste parce qu'il lui vole toujours sa place de parking; sa nemesis de l'école, son autre love interest d'aujourd'hui; et son meilleur ami black ET gay, qui s'assumait déjà quand il avait 10 ans. Evidemment, LE rôle qui va être au centre de toutes les attentions, c'est celui de la maman, Arlene. Pourquoi ? Parce qu'elle est interprétée par la Housewife Marcia Cross pardi ! Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi elle a accepté de jouer dans cette comédie. Non pas qu'elle ne soit pas bonne -elle est très correcte- mais on pouvait s'attendre à ce qu'elle soit plus exigeante pour son premier rôle après celui de Bree Van de Kamp, d'autant plus que c'est peu ou prou le même personnage. C'est une nutrionniste névrosée, envahissante mais aimante, qui a passé sa vie à réprimander son fils et castrer son mari. D'un autre côté, l'actrice et la production sont sûrs de ne pas se tromper : elle sublimera ses répliques -par ailleurs plutôt bien écrites- et attirera la curiosité des téléspectateurs. Et puis elle sera plus peinarde que dans un drama où elle est l'une des héroïnes et je pense que c'est exactement ce qu'elle recherchait. Moment amusant mais gênant : quand Arlene déclare "Look at me now! Smooth as a baby seal!". Et là, on s'imagine bien la tête toute botoxée de madame (alors que le personnage vante les mérites du naturel, du bio...).
Fatrick est une comédie amusante, positive, malheureusement pas aussi transgressive que Don't Trust The Bitch -de la même créatrice- mais certainement tout aussi attachante. Une fois qu'elle se sera modérée voire débarrassée de sa double temporalité, je ne vois pas ce qui pourrait l'empêcher de devenir un passage hebdomadaire obligatoire.
PS: Sur le même thème, Brenda Forever était évidemment mille fois plus réussie ! (Remember Brenda !)
A VENIR : HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, HERE'S MY DAMN FAMILY, CLEMENTINE, CONSTANTINE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, SENSE 8, SEA OF FIRE, BAD JUDGE, LIFESAVER, SECRETS AND LIES...
Tueurs En Séries [Spéciale Desperate Housewives]
Au sommaire : Tout sur les renouvellements et les annulations de la saison - La première bande-annonce de la nouvelle production de J.J. Abrams, "Revolution" - Bientôt le retour de "Rookie Blue" - Des guests et des départs dans "Glee" - La Bande-Annonce de la saison 2 de "Suits" - Nos adieux aux "Desperate Housewives"
Desperate Housewives [8x 22 & 8x 23 - Series Finale]
Give Me The Blame // Finishing The Hat (Series Finale)
11 100 000 tlsp.
Je me souviens parfaitement de la première saison de Desperate Housewives. Comme si c'était hier. 2003... Huit ans pourtant. Déjà. Je me rappelle que je la regardais avec ma colocataire de fac, chaque semaine, religieusement. C'était notre rendez-vous à nous. On se tapait souvent des fous rires devant et on écrasait quelques larmes parfois. C'est une des premières séries que j'ai suivi sur internet -illégalement bien sûr- en direct des Etats-Unis. Quelle excitation c'était ! Quelle mine d'or pour les sériephiles ! C'était comme trouver un trésor mais sans bouger de son canapé, juste en téléchargeant un logiciel et en attendant patiemment, voire très patiemment, que les épisodes se chargent. C'était bien avant Hadopi. Voyez comme les temps changent ! C'est la première série que j'ai regardé sans sous-titres aussi et, mine de rien, elle m'a fait drôlement progresser en anglais et très vite. Je leur dois au moins ça, aux ménagères d'ABC.
A l'époque, le superbe générique de la série passait en entier. Une tradition qui s'est malheureusement perdue par la suite, pour toutes les séries des grands networks du moins. Je pensais qu'on aurait l'occasion de le revoir une dernière fois lors de ce Series Finale. Mais non. Le premier faux pas d'une liste conséquente car, il ne fallait pas se leurrer, Desperate ne pouvait pas s'achever sur un "grand" épisode, hilarant, surprenant, bouleversant... Non, Desperate, dans la dernière ligne droite, est restée fidèle à ce qu'elle est devenue au fil des ans : routinière, consensuelle, terriblement paresseuse, prisonnière de ses personnages... mais efficace. Son format, son style, ses répliques et sa légèreté l'ont toujours sauvée, même dans les pires moments. C'est pour ça que je n'ai jamais pu me résoudre à la quitter avant l'heure, et c'est pour tous ses défauts que je la laisse s'en aller aujourd'hui avec joie. Voilà une série qui a bien vécu, trop même, mais peu importe. Je vais tenter, à ma manière, de la célébrer une dernière fois.
Le premier épisode -car ce "final de deux heures" n'est finalement que les deux derniers épisodes mis bout à bout- se propose de résoudre l'affaire du meurtre d'Alejandro, ou devrais-je dire, se propose de s'en débarrasser. Comme tout mystère de la saison qui se respecte, il aura été traité avec plus ou moins de pertinence selon les épisodes. Le retour d'Orson, dont il n'est nullement fait mention ici, a permis quelques rebondissements bienvenus en cours de route mais, dans l'ensemble, à force de vouloir forcer le trait de la comédie et pas assez celui du dramatique, à force de vouloir creuser le thème de la culpabilité -ou l'absence totale de culpabilité concernant Gaby- sans en brasser d'autres, c'est une impression de superficialité qui a dominé du début à la fin. Et le dénouement devant le juge et les jurés n'arrange rien ! J'avais prédis il y a quelques épisodes (lors du 18) que Karen, à l'article de la mort, allait fièrement porter le chapeau et ainsi sauver ses amis ("A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ?"). C'était la solution de facilité qui permettait d'offrir à tout le monde un "happy end". Je ne sais pas ce que le fait d'avoir anticipé cette idée veut dire sur moi ? Que je ne connais que trop bien les entourloupes prévisibles des auteurs de Desperate ou que j'aurais fait un bon scénariste de la série ? Je préférerais m'en tenir à la première solution, la seconde est un peu vexante dans le fond.
Tout dans le traitement du procès de Bree aura été peu inspiré, ridicule par moment, et aucune intensité particulière n'aura été ressentie malgré les enjeux (d'ailleurs, ses enfants n'ont même pas daigner y assister, ils devaient se douter comme nous qu'elle ne risquait rien !). Les auteurs sont passés à coté de quelque chose. Ce n'est certainement pas de cette dernière intrigue dont on se souviendra en repensant à la série. Dommage. Elle avait tant de potentiel lorsqu'elle nous a été dévoilée dans le dernier épisode de la saison 7 ! Ils auraient pu faire quelque chose de tellement plus fort et marquant... Il faut dire que tout a été parasité sur la fin par l'avocat de Bree, amusant, certes, très bien incarné par Scott Bakula, aussi, aidé par une belle alchimie avec Marcia Cross, mais impossible d'ignorer l'impression qu'il a été intégré au récit au dernier moment pour permettre à Bree de finir la série avec quelqu'un de bien et pas un psychopathe cette fois. Je pense que j'aurais préféré qu'elle termine seule, histoire d'atténuer un peu l'effet "tout est bien qui finit bien pour tout le monde" (et j'aurais adoré la suivre en politique, pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ?!). On a connu la série à ses débuts beaucoup plus douce-amère. Il manquait clairement à cette fin un événement tragique. La mort de Mrs McCluskey était évidemment poignante et elle a offert de très beaux moments, de bien belles scènes, illustrant parfaitement le lien unique entre ces voisines devenues les meilleures amies du monde au fil des années, mais était-ce suffisant ? Le montage parallèle entre la naissance du bébé de Julie et son doux basculement vers l'au-delà était extrêmement convenu. C'est ça finalement qui est le plus difficile à avaler : le début de Desperate était fascinant, osé, alors que la fin est déconcertante de facilité.
On peut dire sans mal que l'on doit le meilleur de ce final à Lynette et Tom, le couple phare de la série, les inséparables, les indestructibles. Ils formeront d'ailleurs éternellement l'un des plus beaux couples de la télévision. Je ne suis pas fan des "Happy end" comme vous l'aurez peut-être compris mais, les concernant, c'était simplement impossible de ne pas le leur offrir. Le dialogue entre Tom et Roy était très facile, sur le thème "dire aux gens qu'on les aime tant qu'il est encore temps", mais émouvant et tellement vrai... La dernière scène du premier épisode, au beau milieu de Wisteria Lane, avec le coeur "gros comme ça", qui aurait pu sortir d'une mauvaise comédie romantique était pourtant parfaite et a permis d'alléger notre petit coeur à nous qui commençait à se faire lourd. Etait-il nécessaire de la ternir quelques instants à l'épisode suivant ? Sans doute, pour rappeler que la vie ne s'arrête pas après la fin du film. Que les difficultés restent, à mesure que la vie passe. C'était la moindre des choses. Les Scavo représentent le couple simple, normal, auquel tout le monde peut s'identifier. Ce n'est pas le couple Hollywoodien fantasmé. C'est pour ça qu'on le aime tant. A l'inverse, Carlos et Gaby correspondent à un certain cliché qui nous a fait longtemps rire, beaucoup moins depuis plusieurs saisons tant tout était redevenu redondant, des disputes aux réconciliations, des aveux de faiblesse aux promesses d'amélioration jamais tenues, mais leur fin à eux, sans surprise, leur va bien. Si ce n'est que Carlos a visiblement vite abandonné l'idée de se rapprocher du petit peuple en se prélassant avec sa femme dans sa grande villa, mais qui a cru de toute façon que sa lubie du moment allait s'inscire dans la durée ? Et puis c'est Gaby qui a toujours commandé, de toute façon...
Peu de véritables retours dans ce final, mais notons quand même l'inutilité de Katherine, présente dans deux ou trois scènes seulement. On a beaucoup de mal à reconnaître la femme que l'on avait vu partir à Paris, heureuse. Elle n'est plus lesbienne et donc plus avec Robin. Mais elle a réussi en affaires ! On ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ? Surtout quand on est un personnage secondaire arrivé en cours de route. J'ai l'impression que les auteurs ont renié la dernière intrigue amoureuse de Katherine, qui n'était pourtant pas mauvaise et qui avait eu le mérite de nous surprendre un peu. Regrettable. Elle se contente de faire sa bitch via deux-trois répliques, comme si elle avait soudainement fusionné avec la grande absente Edie (et on sait pourquoi...). Non, ce n'était pas Katherine. De son coté, Renee prenait presque presque trop de place avec la préparation de son mariage à la noix, dont on se contrefiche. Eva Longoria et Vanessa Williams ont ainsi pu cabotiner une dernière fois tandis que Susan était étrangement rare, comme si Marc Cherry avait voulu punir Teri Hatcher pour son comportement tout au long de la série (vous connaissez ces histoires, je ne vais pas vous faire un résumé...). D'ailleurs, heureusement que Mike a été tué quelques temps plus tôt, un quatrième happy end amoureux aurait vraiment été de trop ! Elle n'y perd pas au change, en plus. C'est la dernière housewife que l'on voit juste avant Mary Alice après tout. C'est elle que les fantômes du passé entourent (remarquez qu'il manque Felicia, ce qui tend à confirmer qu'elle n'est pas morte dans son accident de voiture). Jolie dernière scène d'ailleurs, les dix dernières minutes sont assez réussies. Dommage que tout ce qui précéde soit sans saveur, hormis quelques scènes dont le toast de Lynette au mariage. A mi-chemin du final, on a même l'impression d'être devant un épisode classique. C'est fâcheux quand même.
Les clins d'oeil au pilote (la jardinière des Solis, les rôles qui s'inversent, Lynette à qui l'on offre enfin le droit d'être mère ET épouse ET femme d'affaires...) sont assez peu nombreux, mais suffisent à amener un vent de nostalgie. L'apparition Hitcockienne (mais tout de même moins discrète) de Marc Cherry fait sourire. De même que le cycle éternel du mystère, puisqu'un nouveau est introduit via une nouvelle voisine comme d'habitude (dommage qu'ils n'aient pas choisi une actrice plus connue, enfin connue tout court, histoire de marquer le coup) et les auteurs n'auront pas besoin de se casser la tête -ou pas- pour le résoudre celui-là. Si c'est ça la fameuse idée que le créateur avait depuis le début de la série pour la terminer, c'est quand même pas révolutionnaire. On l'aurait tous eu, non ? En tout cas, à Wisteria Lane, la vie continue, avec ou sans nos héroïnes. C'est d'ailleurs presque triste de se dire que leurs chemins ne se croiseront plus si souvent, ce n'est pas forcément la morale de l'histoire que l'on attendait. Mais ainsi va la vie. La série a perdu de sa splendeur avec les années, refusant l'évolution de son format et surtout de ses personnages, refusant on ne sait pourquoi d'embrasser à nouveau une noirceur qui était pourtant à la base de son identité et qui la rendait si spéciale, mais elle restera l'une des séries les plus marquantes des années 2000, servie par des actrices formidables. C'est incontestable. La perdre, comme Lost, c'est dire adieu à un âge d'or des séries. Dans un ou deux ans ce sera au tour de Grey's Anatomy, dont on attend une fin plus riche, et puis après ?
// Bilan // Ce n'est pas tant le contenu de ce tout dernier épisode de Desperate Housewives qui m'a touché et ému, car malheureusement le miracle n'a pas eu lieu, mais la simple idée de perdre l'habitude de découvrir un nouvel épisode chaque lundi, un rituel auquel je m'étais habitué depuis 8 ans. Même quand les épisodes n'étaient pas bons, j'avais envie de voir le suivant. Et ça vaut aussi pour les saisons d'ailleurs. Preuve que la série a su garder une partie de son efficacité initiale jusqu'au bout. Il n'y en a pas beaucoup des comme ça. Vraiment pas beaucoup. "One Of A Kind". Et il est temps pour moi de faire la paix avec Marc Cherry. Je lui souhaite bon vent dans ses nouveaux projets, en espérant qu'il ne cherche pas à clôner à l'infini les Wives mais qu'il invente autre chose. Au revoir, ladies. Et merci pour tout (même toi, Teri Hatcher !).
Toujours la grande classe, Marc Cherry.
// Bonus // Quelques scènes qui sont, pour moi, les plus marquantes de la série et que je n'oublierai pas de sitôt...
Lorsque Susan court après Mike au beau milieu de Wisteria Lane, en robe de mariée...
Lorsque Lynette est coincée dans le supermarché avec cette folle furieuse de Nora et qu'elle se fait tirer dessus !
Lorsque Bree abandonne son fils au bord de la route...
Lorsque les housewives rendent un dernier hommage à Edie et les derniers mots prononcés par cette derrière, qui restent gravés dans mon esprit...
Deperate Housewives [8x 21]
The People Will Hear // 9 220 000 tlsp.
J'ai beau retourner la question dans tous les sens : cet épisode de Desperate Housewives, le pénultième, est une abomination ! Je commence à pencher pour la piste du sabotage. Je ne comprends pas comment on peut proposer quelque chose d'aussi peu consistant et de si mal écrit si près du but. Y'a-t-il un seul moment où l'on se dit "Vivement la semaine prochaine !" ? Non. On se dit tout au plus "Vivement la fin !" juste pour la perspective réjouissante d'en être débarrassé. Et je vous dis ça alors qu'à la base, j'avais vraiment hâte de découvrir cette dernière saison et je pensais sincèrement qu'ils allaient se bouger pour faire en sorte qu'elle soit un beau chant du cygne. Elle a eu quelques bons moments jusqu'ici mais dans l'ensemble, elle se contente juste d'être un peu meilleure que les précédentes et il n'y a pas de quoi se vanter vu le niveau. Bref, les enjeux pour le final sont extrêmement faibles et ils n'ont même pas été foutus de proposer un cliffhanger digne de ce nom. Un comble dans une série de ce type ! A ce tarif-là, le final ne dépassera pas les 12 millions de téléspectateurs. Pour une série qui a su en réunir plus de 30 à ses débuts, c'est vraiment moche. Mais ils l'ont bien cherché...
Tout au long de la saison, malgré un aspect on ne peut plus répétitif et une conclusion évidente, les intrigues de Lynette autour de son mariage déchu permettaient de multiplier les scènes émouvantes et Felicity Huffman a systématiquement été à la hauteur, d'une grande justesse. Ses prestations marqueront la saison 8 et plus généralement l'ensemble de la série mais ça vaut pour toutes les actrices en réalité, puisque c'est une des forces de Desperate à la base, ses actrices. Alors que le dénouement heureux pour les Scavo est proche, les auteurs baissent leur garde et bâclent les derniers instants. La séparation de Jane et Tom est traitée à la va-vite. En moins d'une minute, c'est bouclé. Andrea Parker a quand même pu briller une dernière fois mais son personnage méritait une sortie un peu plus classe que ça. Cela rend tout à coup ce couple factice, simple accessoire scénaristique pour éloigner les deux âmes soeurs, alors qu'on avait fini par croire en eux. Et puis franchement, les événements qui conduisent Tom à prendre enfin conscience qu'il est toujours amoureux de Lynette ne pouvaient pas être moins judicieusement amenés avec ce personnage de Gregg, détestable, inintéressant... bien le genre pour lequel Bree aurait pu tomber amoureuse d'ailleurs ! Encore un sociopathe à Wisteria Lane. Mais le comble du ridicule, c'est quand même Tom qui surprend au loin Lee en train de défaire la robe de Lynette et s'imagine alors qu'elle a trouvé chaussure à son pied. Comment reculer l'inévitable échéance sans la moindre once d'imagination ! Lynette a eu droit à son passage drôle, lorsqu'elle porte la robe de demoiselle d'honneur concoctée par Renee, et il faut avouer qu'elle était absolument affreuse ! J'ai encore du mal à me faire à l'idée que l'un des événements du final sera un mariage, tellement c'est basique... mais en plus celui de Renee et son Australien quoi... Au secours !
Le procès de Bree aurait dû être un moment fort, bouleversant, le point culminant de la saison... il ressemble à une intrigue comme une autre, traitée par dessus la jambe. On aurait pu imaginer un épisode uniquement centré sur l'audience avec des témoignages poignants, des révélations, du suspense... Un truc brillant quoi ! Au lieu de ça, on a quelques scènes moyennes qui se battent en duel et un recentrage sur la love story de Bree avec son avocat qui a un énorme goût de déjà vu. L'attitude profondément détestable de Gaby n'arrange rien. La petite séance d'essayage était amusante, bien dans l'esprit du personnage, mais le reste ne valait pas un clou. Et quand je parlais tout à l'heure de l'écriture honteuse de l'épisode, c'est plus vrai que jamais par rapport au passage où la jeune femme se rend compte, grâce aux chamailleries de ses filles, qu'elle n'a pas été une bonne amie vis à vis de Bree, qu''elle ne l'a pas assez remerciée pour tout ce qu'elle a fait dernièrement pour protéger sa famille. Je m'attendais logiquement qu'à la fin de l'épisode, elle prenne une grave décision, qu'elle passe aux aveux peut-être. Mais non ! Même pas ! Quel intérêt alors ? En plus, Carlos était totalement absent de l'épisode et ça ne collait vraiment pas. Juste une manière, encore, de retarder l'échéance, c'est-à-dire de se livrer à la police ?
Reste à évoquer Susan. Elle souhaite quitter Wisteria Lane, comme c'est déjà arrivé il y a deux ans. Pas pour se lancer dans une grande carrière d'artiste cette fois mais pour repartir à zéro, loin du souvenir de Mike qui la hante, et aider sa fille à élever son enfant du mieux qu'elle peut en tentant de rattraper ses erreurs du passé. Ça tient indéniablement la route mais ce n'est vraiment pas passionnant à suivre. Les blagues était un peu nulles, comme celle de l'évanouissement de Porter face à une vidéo d'accouchement. Tellement pas inspiré.
// Bilan // A la fin de cet épisode, voilà les questions qui se posent au sujet du dénouement de la série : Lynette et Tom vont-ils finir heureux et avoir encore plein de nouveaux enfants ? Susan va-t-elle enfin quitter Wisteria Lane et lâcher la grappe de tout ce petit monde ? Le mariage de Renee va-t-il se dérouler sans problème, et va-t-il se dérouler tout court d'ailleurs ? Bree va-t-elle croupir en prison ? Gaby et Carlos vont-ils dire la vérité aux enquêteurs ? Je crois qu'on peut sans mal deviner 90% de ces réponses. Il ne faut donc rien attendre du final. Rien. Et là, qui sait, on aura peut-être une bonne surprise ?
Desperate Housewives [8x 20]
Lost My Power // 8 020 000 tlsp.
Il est temps (depuis longtemps) que Desperate Housewives s'arrête. Face à un épisode aussi peu consistant et redondant à tous les niveaux, je traîne franchement des pieds à l'idée d'en écrire une critique. Quel nouveau reproche pourrais-je faire à la série ? Ce sont toujours les mêmes depuis 4-5 ans et jamais rien ne change. Plus qu'un épisode classique et ce sera le "grand" final de deux heures. A ce stade, on ne sait vraiment pas ce que l'on nous réserve, si ce n'est que le mariage de Renee pourrait servir de toile de fond, en parallèle du procès de Bree. A ce sujet, je trouve la suspecte un peu trop confiante. Elle ne semble pas tellement effrayée à l'idée de croupir en prison. Pourtant, le risque existe, quoiqu'en dise son nouvel avocat. Il ressort encore une belle alchimie entre Marcia Cross et Scott Bakula, notamment quand ce dernier passe aux aveux au sujet de ses hontes sexuelles. Malheureusement, lorsque c'est au tour de Bree de confier ses secrets, la caméra s'éloigne et on passe à autre chose. Bien sûr, on connaissait le contenu de la conversation mais on passe à coté d'une scène qui aurait probablement été mille fois plus intéressante que toutes les autres, toutes intrigues confondues. Bref, Bree doit se contenter en cette fin de série d'une histoire plus prévisible que jamais mais qui reste néanmoins la plus passionnante du lot, la seule à vrai dire.
Les scènes de Renee et son Australien sont évidemment liées au procès puisque ce dernier est invité à comparaître devant la Cour et sa future femme ne comprend pas pourquoi. Cette storyline est assez humiliante pour elle qui n'est pas du genre à se faire embobiner d'habitude. Elle baisse sa garde lorsqu'il lui fait les yeux doux, et on se demande vraiment ce qu'elle lui trouve par ailleurs. Il n'a ni humour, ni charme. Tout juste de gros bras. Un des plus gros ratés de la saison aura été l'introduction de ce personnage. Je suppose que les auteurs s'en débarrasseront d'une manière ou d'une autre (mort, prison...) dans le final et qu'il n'y aura pas de happy ending pour Renee. Il y en aura forcément une pour Gaby et Carlos en revanche, étant donné que leurs querelles du moment n'ont rien de grave. Enfin, dans la vraie vie, elles en auraient mais on parle des Solis... Ils ne changeront jamais et surtout pas Gaby. Ils passeront d'une dispute à l'autre toute leur vie. C'est comme cela que leur couple fonctionne. J'ai quand même trouvé l'attitude de Gabrielle particulièrement détestable cette fois-ci. Heureusement que Doris Roberts était là pour égayer l'ensemble. Elle aurait pu être mieux utilisée que ça mais on s'en contentera. Sinon, l'intrigue en elle-même était similaire à celle de l'épisode précédent, et à celle de l'épisode encore d'avant. Pffffff....
On en vient à Lynette, qui n'a toujours pas fait le deuil de sa relation avec Tom et qui passe à la vitesse supérieure pour le récupérer quitte à ce que ça devienne franchement ugly. Jane est devenue LA personne à abattre et je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la pitié pour elle. Les scénaristes se gardent bien d'accentuer cet aspect de l'histoire en l'effaçant bien comme il faut pour éviter de faire passer Lynette pour une ordure finie. D'ailleurs, dans cet épisode, c'est le patron de Tom qui prend dans tous les sens. C'est visiblement un sociopathe. Le retournement de situation, qui se voyait venir de loin, a le mérite de nous offrir quelque chose d'un peu différent de d'habitude. Mais qui peut croire que Tom va partir pout l'Inde ? Personne ! Si proche de la fin de la série, les cliffhangers sont tous plus inefficaces les uns que les autres. Le pire est donc à craindre pour le final, surtout quand on devine comment vont terminer un personnage sur deux. Enfin que dis-je... Il n'y a que le sort de Bree qui est en suspens. Peu de questions se posent pour les autres. D'une façon ou d'une autre, elles finiront heureuses et égales à elles-même. Même Susan.
Mike n'est plus et ce sera le grand drame de sa vie mais elle saura se réinventer grâce à son nouveau rôle de grand-mère. L'occasion de refaire tout un tas de bêtises et de gaffes (que nous ne verrons pas, Dieu nous en protége !). En attendant, elle est la mère de M.J. et elle l'aide à affronter le deuil de son père avec l'aide des hommes de Wisteria Lane. C'était mignon. Sauf quand M.J. s'est transformé en gamin maléfique le temps de quelques secondes. Et sauf quand Susan a tenté de le tuer en construisant une voiture en carton uniquement soudée par de vulgaires bouts de scotch. Pour une femme qui a été maîtresse d'école quelques temps, c'est plus qu'inquiétant ! Mais passons... Un truc m'a dérangé mais j'ai bien conscience que je fais un procès aux auteurs qui n'a peut-être pas lieu d'être : donner l'impression qu'un petit garçon ne peut pas grandir de manière équilibrée sans une forte présence masculine dans sa vie, c'est très rétrograde à mon sens. Pas forcément faux d'ailleurs, mais présenté de cette façon et quand on connaît les relans républicains dont Desperate Housewives est souvent assaillie, ça fait peur.
// Bilan // Sans vouloir être alarmiste, je ne vois pas comment, à ce stade, l'équipe de Desperate Housewives pourrait nous offrir un bon (et non prévisible) Series Finale vu les intrigues développées à deux épisodes du moment fatidique. On s'ennuie...
Desperate Housewives [8x 18]
Any Moment // 8 700 000 tlsp.
"Honey: I'm here, You're Queer and I'm Used To It" ! Ceci est la meilleure réplique de cet épisode et je dois dire qu'il y en avait pas mal d'excellentes. Si je devais faire un gros reproche aux storylines d'Any Moment, c'est qu'elles étaient toutes extrêmement prévisibles. Dès la première scène d'exposition, on savait comme elles allaient se conclure. C'est souvent le cas avec Desperate Housewives, certes. Pourtant, cette fois, j'y ai trouvé mon compte. Sans doute parce que il y avait un bel équilibre entre humour et émotion et qu'il s'en dégageait quelque chose de tendre et de sincère. On a souvent l'impression que les auteurs de la série maltraitent leurs personnages avec des histoires qui ne sont pas à la hauteur, ou qu'ils les trahissent en leur refusant toute évolution. Devant cet épisode, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance et d'amour. Ou peut-être que je deviens nostalgique à l'approche de la fin...
On ne se lassera jamais assez de le dire mais Bree est LE personnage qui a le plus évolué au fil de ces huit années. A moins que ce ne soit le seul qui ait évolué ? Son discours de tolérance auprès de son fils, si naturellement maternel, nous renvoyait alors à l'époque de la saison 2, celle où elle abandonnait Andrew au bord de la route parce qu'il était différent et surtout odieux (non parce qu'il ne faut pas l'oublier non plus). Elle en a parcouru du chemin depuis et c'est assurément une belle leçon qu'elle nous offre là. Si seulement elle pouvait être entendue... Si seulement les séries avaient ce pouvoir... Au fond, je crois qu'elles l'ont. Un peu. Ca me rassure de le croire en tout cas. C'était évidemment un plaisir de retrouver Andrew, qui nous avait vraiment manqué malgré ses retours réguliers, et même sa petite amie temporaire a su être touchante lorsqu'elle a avoué à Bree qu'elle savait pertinement qu'Andrew était homosexuel mais qu'elle aimait ce sentiment de normalité, même factice, qu'il lui procurait. Cette illusion d'amour. C'était atrocement triste et plein d'espoir en même temps. Bref, c'était une belle intrigue. Je craignais pourtant le pire au départ... J'espère que la présence d'Andrew chez Bree ne sera pas invisible dans les prochains épisodes. Entre son retour et celui de Julie, il y a comme un air de saison 1 qui se dégage de Wisteria Lane ces temps-ci. C'est agréable.
Julie, justement, a encore dû faire la maman avant même de le devenir. D'ailleurs, sa grossesse ne semble plus lui poser problème. Comme par hasard... Ca me débecte. Elle a joué le rôle de la mère de sa propre mère mais aussi celui de la mère de son propre frère. C'est elle qui avait raison depuis le début et la détresse psychologique de Susan est une bien trop facile excuse à sa bêtise chronique. Une partie de moi avait donc envie de détester cette intrigue, assez banale qui plus est dans son déroulement. Et puis la scène des pots de confiture est arrivée et là, indéniablement, c'est l'émotion facile qui l'a emporté. C'était important de traiter du deuil à travers M.J. aussi. Je suis content qu'ils l'aient fait. Et puis ça nous a évité que Susan s'apitoie trop sur son sort cette fois-ci. Un répit de courte durée sans doute...
Chez les Scavo, il y avait de l'espièglerie dans l'air et c'était vraiment fun de voir Lynette et Penny faire équipe pour reconquérir le coeur de Tom alors que les choses sont devenues très sérieuses avec Jane. Je ne m'attendais pas vraiment à ça, d'ailleurs. Je pensais que Lynette allait agir seule, ou éventuellement aidée par Renee. Mais celle-ci était bien trop occupée avec son Ben et sa demande en mariage. Pitié, que la série ne se termine pas sur leur union ! On en veut pas. Enfin on s'en fout disons. Et au fait, pas d'investigation sur le meurtre de Mike ? Rien de plus que la pauvre réplique bâclée de l'épisode précédent ? Et pas de remord de la part de Ben ? Il se sent bien dans sa peau, ça va ? J'ai comme l'impression que si les ménagères s'en sortent au final, en particulier Bree, ce sera "grâce" à lui. Il se dénoncera. A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ? Mais pour en revenir à Lynette, la claque virtuelle qu'elle s'est mangée à la fin était attendue. Elle n'en était pas moins émouvante, comme tout ce qui touche au couple Scavo de toute façon. Notre héroïne n'a peut-être pas été très maligne avec son plan mais elle a réussi, sans nulle doute, à bouleverser Tom. La reconquête est définitivement en marche... et en bonne voie !
A nouveau, c'est à Gaby que revient la partie la plus faible de l'épisode. Son entrée dans le monde du travail permet toutefois de changer un peu la donne même si, dans le fond, le résultat à l'écran est le même : on s'amuse de ses frasques, de son extravagance, de son incapicité à avoir les pieds sur Terre, mais on regrette toutefois son absence de réalisme. Ce n'est pas étonnant qu'Eva Longoria a tant de mal à émouvoir quand on lui en donne l'opportunité : il n'y a rien de tangible chez Gabrielle. Elle est un personnage et une caricature avant d'être humaine. Je crois qu'il est temps que je fasse la paix avec ce fait. Elle ne sera jamais comme je la voulais. Un peu comme la série dans son ensemble, d'ailleurs.
// Bilan // Un beau moment passé en compagnie des Housewives de Wisteria Lane. Tout était presque parfait.
Desperate Housewives [8x 17]
Women And Death // 9 030 000 tlsp.
Lorsque les auteurs de Desperate Housewives ont confié les rênes du 100ème épisode à Beau Bridges dans le rôle d'un plombier qui avait joué un rôle important dans la vie de nos héroïnes, j'ai applaudi et je leur ai décerné 5 belles étoiles. Lorsque, sept épisodes plus tard, toujours au cours de la saison 5, Edie Britt nous a quittés et que chaque ménagère lui a rendu un vibrant hommage sous forme de flashbacks, j'ai été touché, j'ai pleuré et j'ai ri : j'ai récompensé l'idée par 4 étoiles bien pleines. Lorsque la saison suivante, la strip-teaseuse Robin incarnée par Julie Benz a eu droit à son tour à son "Lovely" -c'était son titre- épisode, j'ai commencé à trouver le procédé quelque peu désuet. Heureusement que j'aimais bien le personnage, frais et enjoué, assurément adorable. Deux étoiles. Si je ne compte pas les dérivés de ce système narratif comme lorsque l'équipe a consacré -toujours en saison 5, décidemment...- un épisode permettant de combler en flahbacks les événements marquants s'étant déroulés pendant le saut dans le temps de 5 ans (si grotesque quand j'y pense...), on peut dire qu'ils ne se sont vraiment pas foulés pour cet épisode dédié à la mémoire de Mike Delfino. Ils se sont contentés de nous resservir la bonne vieille soupe habituelle. Extrêmement navrant, surtout qu'ils n'avaient vraiment pas besoin de ça pour nous convaincre que le mari de Susan était un chic type. On le savait et c'est en partie pour cela qu'il était si ennuyeux !
"Grâce" à la mort de Mike, Gaby se souvient combien son mari était attentionné au début de leur relation, avant même leur mariage. Il cédait à tous ses caprices. Elle était la princesse. Il était la carte bleue. L'attitude affligeante de la jeune femme était pardonnable à l'époque. Elle l'est beaucoup moins quand, 15 ans plus tard et autant de leçons reçus, elle agit toujours avec la même désinvolture. Le seul point positif dans tout ça était l'apparition de Mama Solis. Cela m'a rappelé combien ce duo belle-mère/belle-fille fonctionnait (jusqu'à ce que l'on en rencontre deux ou trois autres et que les situations se répétent à l'infini). L'intervention de Mike auprès de Gaby alors que Carlos était en rehab sonnait terriblement faux. Elle n'avait aucun intérêt, si ce n'est cadrer avec le concept de l'épisode. J'ai été davantage séduit par la scène entre Lynette et Mike, alors que Tom quittait le foyer Scavo suite à la séparation du couple indestructible. C'était un bon moyen d'introduire leurs futures retrouvailles, inévitables. Mais Lynette n'avait pas trouvé un petit ami ? Il me semble bien que si ! Il a disparu. Si quelqu'un a compris pourquoi Jane pleurait lors de l'enterrement de Mike, qu'il me fasse signe ! Elle le connaissait à peine, voire pas du tout. J'ai bien aimé les autres scènes en flashback, notamment celle du premier rendez-vous malgré les perruques atroces. Doug Savant s'en est bien tiré cela dit, ça le rajeunissait vraiment. On ne peut pas en dire autant de Felicity Huffman. Leur histoire, c'est quand même autre chose que celle de Gaby et Carlos, ou même que celle de Mike et Susan.
Une partie de l'épisode était bien évidemment consacrée à Susan et à ce que Mike avait pu lui apporter. Notez que l'inverse n'aurait pas été possible. La séquence suivant le mariage était assez ridicule dans son genre et tout à fait futile. Celle au dinner avec le trognon M.J. m'a plu, en revanche. Elle était un peu facile mais l'émotion était là. Le reste était trop convenu pour véritablement toucher, des passages à l'église à celles de l'enterrement. Toutefois, c'était une bonne idée de faire chanter Amazing Grace à Vanessa Williams. Elle aura au moins servi à quelque chose (en dehors du fait d'avoir involontairement précipité la mort de Mike j'entends). C'était d'ailleurs très curieux que le cas du meurtrier ne soit réglé qu'en une ligne de dialogue lorsque le flic annonce à Bree qu'un homme a été arrêté. Peut-être que l'on reviendra sur le sujet dans le prochain épisode mais les scénaristes n'ont trompé personne : l'intrigue nullissime de Renee avait pour unique but de tuer Delfino. Quelle perte de temps... Je ne vous ai pas encore parlé du jeu de Teri Hatcher dans cet épisode mais le moment est arrivé : la bougresse ne s'est pas trop mal débrouillée ! Oui, j'ose le dire. Je regrette que Dana Delany/Katherine ne soit pas apparue à cette occasion.
Bree est la seule housewife à avoir cassé la routine du procédé narratif en ne pensant pas à Mike. Et c'était nettement plus intéressant ! Je peux même dire que je suis ultra fan de la scène avec sa maman, lorsqu'elle était petite. Elle offre un éclairage intéressant sur le personnage. Bien sûr, l'idée du masque, surtout chez elle, n'est pas nouveau mais c'était une bonne idée de la mettre en lumière de cette manière. C'était un plaisir de retrouver Rex également le temps de quelques répliques. La partie interrogatoire était vraiment amusante mais on se demande de quelle école de police sortent les flics de Fairview ! Ils font tout le temps n'importe quoi et ce n'est pas maintenant qu'ils vont arrêter. Il n'y avait que les empreintes de Bree sur le corps ?? Impossible ! Ils ont le droit de récupérer l'ADN de Bree sans lui signaler et surtout se servir du résultat ensuite pour la faire emprisonner (parce que ça va bien arriver...) ? On va encore dire que j'exagère mais quand même, merde...
// Bilan // Pour que cet épisode soit émouvant et marquant, il aurait sans doute fallu que les auteurs se débarrassent de leurs automatismes pour proposer quelque chose de différent, de plus so(m)bre peut-être. Ils ont préféré jouer la sécurité et ils ont du coup raté le coche. Il y avait malgré tout quelques scènes excellentes. Mais la morale de l'histoire, c'est que Mike, quoiqu'il fasse, était un personnage insipide.
Desperate Housewives [8x 16]
You Take For Granted // 8 290 000 tlsp.
Au risque de passer pour le râleur de service ou l'éternel insatisfait -ce que je suis de toute façon- je vais vous dire franchement ce que je pense de cet épisode "événement" : il était terriblement paresseux. Ce qui ne veut pas dire qu'il était mauvais. Il aurait juste pu être mille fois meilleur. Le fait de nous annoncer dès l'ouverture qu'un personnage allait mourir au cours de l'épisode sans que l'on sache son indentité n'était pas nouveau il me semble. Je ne le jurerai pas mais je crois que ce procédé narratif avait déjà été utilisé lors de la tempête. Et c'était cette pauvre Ida Greenberg qui était morte (sans compter les deux personnages récurrents du moment dont on a eu vite fait se de débarrasser à cette occasion). Bref, c'était franchement décevant. Cette fois-ci, ce n'est pas l'idendité de la victime que je remets en cause car pour qui n'a pas été spoilé avant de visionner l'épisode -et c'était mon cas, j'ai tenu coûte que coûte- c'était une vraie surprise. J'avais émis cette hypothèse dans ma précédente review cela dit mais ce n'était pas une conviction ni une intuition, juste une pensée furtive. Je ne me targuerai donc pas de l'avoir "deviné". Non, le problème vient vraiment des choix qui nous étaient offerts et des intrigues qui allaient avec...
Qui a sérieusement cru que Juanita allait tomber du toit des Solis et se tordre le cou ? Absolument personne. Enfin j'espère. Il n'y avait pas le moindre suspense là-dedans. Dois-je vous rappeler qu'Ida Greenberg -encore elle- était morte parce qu'elle était partie chercher son chat en croyant pouvoir braver la tempête ? Eh bien même un prétexte aussi ridicule, on trouve le moyen de nous le décongeler ! Le plus grave dans tout ça de toute façon, c'était de faire le lien entre cet accident et la nouvelle lubie de Carlos : rendre aux pauvres tout ce que sa compagnie et lui leur ont volé pendant des années. Pourquoi grave ? Parce que ça n'avait aucun sens. C'était tiré par les cheveux, et la peau commençait à partir avec. Le propos "égoiste" et assumé de Gaby avait au moins le mérite de nous faire sourire au milieu de ce foutoir artistique mais je m'en voulais presque de tomber encore dans le panneau. C'est vraiment trop facile de refaire encore et toujours les mêmes blagues...
La mort de Karen était l'option la plus logique à la base et donc forcément la moins surprenante. En temps normal, les scénaristes de Desperate n'auraient pas hésité une seule seconde pour partir là-dessus. Mais comme c'est la dernière saison, que dans 5 épisodes tout est plié, ils se sont dit qu'il pouvaient enfin oser ! La mission de Bree a donc été d'empêcher Mrs McCluskey, dont elle n'a jamais été proche comme la vieille femme le fait malicieusement remarquer, de se tuer d'une manière ou d'une autre. Desperate étant incapable ne serait-ce que d'évoquer l'avortement, c'était presque un petit miracle que l'euthanasie soit traitée, même aussi superficiellement. Ce qui était totalement impossible en revanche, c'est que Bree passe à l'acte. Dès lors, on savait pertinemment que Karen survivrait. Les intéractions entre elle et Bree étaient vraiment excellentes. La partie émotion ne sonnait pas toujours très juste mais je suppose que voir ce mignon petit couple s'embrasser suffisait à toucher en plein coeur.
Du coté de chez les Scavo, pas de décès en vue. Jane a bien failli s'étouffer et Lynette a bien falli ne pas lui venir en aide -ce qui était tout de même un peu too much- mais pas de quoi s'inquiéter outre mesure. Non, ce qui est mort c'est la si belle histoire d'amour entre Tom et sa femme. A chaque épisode, les scénaristes affirment un peu plus fort que le couple phare de la série appartient passé. Et, à chaque épisode, on y croit sur le moment parce que Felicity Huffman est formidable puis on revient très vite à la raison car c'est tout simplement impossible de ne pas les imaginer avoir leur happy-end ensemble. Encore plus maintenant qu'une des voisines est veuve. Elles ne peuvent pas toutes finir malheureuses et suicidaires. Enfin je suppose... On était une fois de plus dans la redite pénible avec cette storyline mais l'émotion l'emporte toujours à la fin. Puis les incrustes de Lynette sur les photos de Penny et Jane étaient hilarantes !
Le moment est donc venu de parler de... Mike. Le regain d'intérêt des auteurs pour lui depuis quelques temps était louche. Toutes les louanges qu'il a reçues lors de cet épisode sonnaient comme une longue éloge funèbre. Sa dernière scène avec Susan, touchante c'est vrai, ne pouvait pas déboucher sur autre chose que cette fin tragique. C'est dommage qu'un personnage de série -et de Desperate plus particulièrement- ne puisse pas passer de vie à trépas comme dans la réalité : sans préparation préalable. L'effet de surprise aurait été bien plus énorme sans cette conversation des Delfino sur le pas de leur maison. Imaginez que le coup de feu parte juste avant un "Je t'aime" et un long baiser. Bien sûr que c'eut été cruel... mais on parle du mari de Susan là ! C'est un cadeau que la vie -ou plutôt la mort- lui a fait ! Vous voyez, j'ai envie d'être méchant avec la Mayer mais le coeur n'y est pas. La mort de Mike m'a quand même attristé. La mise en scène a fait son petit effet. C'était un peu rude. Il nous fallait bien ça.
// Bilan // On attendait depuis trop longtemps que la saison 8 de Desperate Housewives nous offre un moment marquant, dont on se souviendrait après la fin de la série. Un moment que l'on classerait parmi les plus forts du show. Il est enfin arrivé dans cet épisode. Il sera peut-être même suivi de quelques scènes intenses dans le prochain, en toute logique. C'est malheureusement à peu près tout ce qu'il y avait à retenir de You Take For Granted.
Desperate Housewives [8x 14]
Get Out Of My Life // 7 650 000 tlsp.





Desperate Housewives [8x 13]
Is This What You Call Love? // 6 400 000 tlsp.
Il aura fallu attendre le 13ème épisode de la dernière saison pour que le défilé d'anciens personnages de Desperate Housewives commence enfin, si l'on met à part la venue sympathique mais inutile de Danielle un peu plus tôt. Cette semaine et j'espère jusqu'à la fin de la série, Julie Mayer est donc de retour, moins disgracieuse qu'avant et surtout enceinte jusqu'au cou ! Les auteurs n'ont encore pas fait preuve d'une grande originalité puisqu'une histoire similaire avait été racontée il y a quelques saisons de ça avec Danielle et Bree. Déjà à l'époque, le sujet de l'avortement avait été soigneusement évité et c'est encore le cas ici. Apparemment, Julie n'y a pas pensé. Ou alors on ne juge pas utile de nous le préciser. En revanche, l'adoption, ça elle peut et elle compte bien aller jusqu'au bout de sa démarche, déjà bien entamée, même si sa mère est évidemment totalement contre. Susan s'emploie donc sans surprise et sans énergie à lui mettre des bâtons dans les roues mais c'est peine perdue... pour le moment. Au lieu de ça, elle se prend une énorme rafale de la part de sa fille, une scène à laquelle je ne regrette pas d'avoir assisté ! C'est toujours bien agréable quand un personnage ose la remettre en place. Et là, bravo Julie ! C'était du grand art. Cela dit, on se doute qu'elle gardera l'enfant. Soit elle prendra la décision rapidement soit au moment de l'accouchement, quand elle tiendra l'enfant dans ses bras. Ou alors elle fera une fausse-couche et le problème sera réglé. C'est déjà arrivé, donc ça peut arriver encore. Oui, il faut réfléchir comme ça désormais pour deviner ce qui va se passer dans la série et c'est bien malheureux. Oubliez les "Oh, ils ne l'ont jamais fait, donc ils vont tenter le coup !". Notons une fois de plus que Mike apparaît et disparaît selon les besoins de l'intrigue : il n'est pas là pour le dîner désastreux mais il est là après pour discuter après avec Julie de cette terrible femme avec qui ils partagent leur vie. Ne parlons pas de M.J., qui n'existe plus.
Autre personnage à nous ravir de sa présence : Orson ! On s'attendait à le voir revenir rapidement puisqu'il était le seul en mesure d'aider Bree à ce stade. Alors quand en plus son nom apparaît au générique... on passe l'épisode à guetter son retour. C'est curieux, mais quand le moment est enfin arrivé, je l'ai trouvé particulièrement inquiétant. Je n'arrive pas à savoir si ça vient de la mise en scène ou de l'acteur, mais j'étais plis effrayé que soulagé de le revoir. Alors est-ce que c'est bien lui qui a roulé sur Chuck ? Le mystère reste entier et les scénaristes n'ont visiblement pas l'intention de nous révéler son identité pour l'heure. Puisqu'on a appris cette semaine que Shawn Pyfrom allait revenir à son tour (alors qu'Andrew est censé habiter dans le voisinage hein...), on peut éventuellement tabler sur lui aussi. Dans les deux cas, ils ont un passif qui laisse penser que ce n'est pas le genre d'acte qui leur fait peur, même si c'était un accident dans le cas d'Andrew. Ce qui m'embête un peu, c'est que j'aimerais plutôt qu'Andrew enfonce encore un peu plus sa mère, comme il l'avait promis en saison 2 lorsqu'elle l'avait jeté au bord de la route comme un malpropre. Là, il lui avait juré qu'il se vengerait au moment où elle s'y attendrait le moins. Et la promesse n'a jamais été tenue jusqu'ici. C'est le moment ou jamais mais je n'y crois pas trop : Bree n'y survivrait pas. Allez, je me laisse quand même un petit espoir... La scène réunissant Bree avec les autres housewives était assez puissante dans son genre. On en voudrait plus souvent des comme ça.
Lynette va-t-elle enfin s'acoquiner avec un autre homme que Tom avant la fin de la série (et de retomber dans ses bras donc) ? C'est bien partie. Frank est un assez bon candidat tout compte fait. Felicity Huffman possède une bonne alchimie avec lui mais je crois qu'en fait l'actrice est tellement bonne qu'elle en a une avec tous ses partenaires. C'est vrai, quand on regarde bien, tous les duos qui ont été testés avec elle, même les plus improbables, ont fonctionné. J'ai hâte de la redécouvrir dans un autre rôle à la télévision ou au cinéma. Des quatres héroïnes, c'est elle qui mérite le plus bel après-Desperate. Lynette semble enfin prête à aller de l'avant. C'est une très bonne nouvelle pour les prochains épisodes. Bon et puis Gaby... elle n'est pas franchement gâtée cette semaine mais la forte présence (sans mauvais jeu de mot) de Juanita arrange bien l'affaire. Eva Longoria s'est même fendue d'une prestation assez remarquable pendant l'espace de quelques secondes, tout en émotion. Comme quoi : quand elle veut, elle peut !
// Bilan // Les scènes clé de chaque intrigue et les performances des actrices permettent largement de sauver un épisode qui s'annonçait médiocre. Impossible de voir pour le moment une quelconque ligne directrice à l'approche du final par contre...