Parenthood [Saison 4]
Saison 4, 15 épisodes // 5 310 000 tlsp.
"'Parenthood' makes me happy and makes me sad at the same time. Everytime. #TeamBraverman". Voilà une phrase que j'avais tweetée en toute innocence en novembre dernier, sous le coup de l'émotion d'un épisode à nouveau magistral, et qui a été retweetée par le compte officiel de la série, en y ajoutant : "We call it the Braverman effect!". Et c'est exactement ça. Mon ressenti après cette très belle saison, aussi bonne que la précédente qui était déjà la meilleure à ce jour, pourrait se résumer à cela. Je dois dire que c'est un déchirement de n'avoir encore pu passer à leurs côtés que 15 semaines. Mais il me parait raisonnable de s'en satisfaire et s'en contenter. Jusqu'ici, la série est passée entre les gouttes de l'annulation grâce à la faiblesse globale de NBC, mais ça ne pourra pas durer éternellement. Cela dit, je crois en une saison 5. Le président de la chaîne l'a avoué récemment à demi-mots. Et ce ne sont pas les programmes de mi-saison qui peuvent prétendre prendre sa place (Deception, Do No Harm...). Et puis des saisons plus courtes, ça a l'avantage de forcer les scénaristes à ne pas perdre de temps, à ne pas tirer en longueur certaines intrigues. Mais ça a le désavantage de les forcer à faire l'impasse sur certains personnages. Je pense surtout à Camille, que l'on avait jamais aussi peu vu depuis la saison 1 ! Bonnie Bedelia en est vraiment réduite à faire de la figuration. Zeek a pris un tout petit peu plus de place grâce à l'introduction de son protégé, Ryan, mais c'est tout. Les intéractions entre les frères et les soeurs, qui n'ont jamais été énormes, en ont aussi fait les frais. J'ai très peu de souvenirs de scènes entre eux, à part dans l'épisode de Noël et une soirée entre filles. De par leur travail, Adam et Crosby sont souvent ensemble. Mais les autres ? J'essaye de me convaincre que c'est justement assez réaliste de ne pas les voir toujours fourrés ensemble. J'avoue que cela vient aussi de mon deuil de Brothers & Sisters qui n'a jamais été terminé. Mais j'aime vraiment bien quand Sarah vient demander conseil à Adam. Ou que Julia sort de sa belle maison pour parler à Crosby. C'est trop rare à mon goût. Mais fini les jérémiades. Passons aux nombreux compliments !
On aurait pu imaginer que le départ d'Haddie pour l'université -premier grand moment d'émotion de la saison- permettrait d'offrir plus de place à Amber, puisque les auteurs ont toujours eu tendance à alterner leur présence, mais il a pourtant fallu attendre un bon moment avant que la jeune femme ne se distingue. Et ça valait le coup de patienter ! Sa romance avec Ryan m'a beaucoup plu. Elle a été présentée dès le départ comme une évidence. Et j'aime les évidences. Traiter du traumatisme de la guerre et de la reconstruction nécessaire au retour à travers le prisme de leur histoire était une jolie idée. Matt Lauria n'est pas le plus grand acteur de sa génération, mais elle a su faire passer correctement le trouble de son personnage. J'ai également apprécié ses scènes avec Joel et sa persévérance, encouragée par Zeek et Amber. Il a rapidement su trouver sa place dans l'ensemble, la rupture a donc été déchirante. La mise en scène de ce passage était d'ailleurs parfaite. Les dialogues, les prestations... tout sonnait parfaitement juste ! Lorsqu'Amber a évoqué le passé amoureux de sa mère pour montrer à quel point il était important pour elle de ne pas commettre certaines erreurs, Parenthood était alors en pleine possession de ses moyens, prouvant sa profondeur et son intelligence. Et des erreurs, Sarah en a encore commis des tas dans cette saison 4 ! Le moment de parler de Hank est arrivé. Je sais que beaucoup ont détesté ce personnage. Je ne fais pas partie de ceux-là. En tout cas plus maintenant. Il a ruiné tout ce que Sarah et l'adorable Mark avaient construit et pour cela, il ne mérite que du mépris, mais il a aussi ajouté la dose de drama nécessaire afin de rendre le couple encore plus fort. Je pensais que Ray Romano ne devait rester à l'origine que quelques épisodes, mais ils ont bien fait de le garder car Hank est vraiment un personnage qui s'apprivoise avec le temps et qui n'a dévoilé son potentiel qu'en bout de course. Je n'ai jamais ô grand jamais voulu qu'il remporte le coeur de l'héroïne, mais au fur et à mesure du temps, j'ai compris ce qu'elle pouvait lui trouver. Cette incartade m'a donc semblé crédible. Et puis ça fait du bien de pouvoir dire que là, Sarah, est allée trop loin et ne pas être capable de lui trouver d'excuse. Dans la "vraie vie", ce sont des choses qui arrivent et qui ne s'expliquent pas. J'ai adoré la résolution de l'intrigue dans le dernier épisode : Sarah n'a plus vraiment de choix à faire car il fuit. Littéralement. C'est tout à fait dans l'esprit du monsieur. Il avait trop peur de perdre. Alors maintenant, quel nouveau défi attend Sarah et Mark ? Le bébé... enfin ? Ces deux-là forment l'un des plus beaux couples de la télévision actuellement. Ils ne cessent de m'émouvoir.
Plus les saisons passent et plus Drew sort de l'ombre de sa mère et de sa soeur. Je l'aime vraiment bien ce petit. Sa fragilité transpire de chacune de ses répliques. Son histoire avec Amy n'a pas été un focus de la saison, vu que leur séparation est arrivée très tôt, mais ils nous ont offert quand même l'une des meilleures intrigues, de loin la plus osée en plus. On le sait, l'avortement est un sujet tabou aux Etats-Unis, tès controversé, et lorsque la télévision ose en montrer un, il y a polémique. Peut-être parce que les mentalités évoluent quand même un peu, peut-être aussi parce que Parenthood est très discrète, mais il n'y en a pas vraiment eu suite à la diffusion de cet épisode, hormis quelques articles sur internet. Et tant mieux ! Cela aurait été triste de détourner une si belle réussite. C'était si bien fichu que j'ai pleuré pendant tout l'épisode, et j'avais même sangloté devant la bande-annonce une semaine plus tôt ! Les larmes de Drew dans les bras de sa soeur puis de sa mère, je ne les oublierais pas. A noter que c'est la deuxième fois que Jason Katims parvient à imposer une telle histoire. Il l'avait déjà fait dans Friday Night Lights, sans qu'on ne lui tombe dessus là encore et sans que la chaîne y oppose son véto ! Bien joué. En même temps, dans une série comme celle-ci qui met en avant les valeurs du mariage et de la famille, un avortement est un accident bien malheureux, pas la traduction d'un état d'esprit, ni le résultat d'une débauche. C'est pour Amy le fruit d'une simple négligence, comme pour la plupart des jeunes filles qui sont confrontées à cette expérience douloureuse. Pour une fois, elles ont pu s'identifier à un personnage. Vous l'aurez compris, cet épisode m'a marqué. Mais le grand arc de cette saison, on le doit à Kristina et son cancer. Beaucoup de séries ont traité du sujet. C'est même devenu un classique, quelque part. Brothers & Sisters l'avait fait avec brio il n'y a pas si longtemps que ça. Les différentes étapes de sa maladie n'ont donc plus de secrets pour nous, des séances de chimiothérapie à la scène du rasage de crâne. L'annonce faite à toute la famille, en présence de Haddie, est finalement le passage qui m'a le plus marqué. Je l'ai vu deux fois d'ailleurs, et j'ai pleuré deux fois. Couper le son en ne se concentrant que sur les visages heureux puis décomposés des Braverman était une brillante idée. Le pan de l'intrigue au cours duquel Adam fait preuve de goujaterie en offrant une perruque à sa femme était intéressant aussi. J'ai juste trouvé too much le message vidéo de Kristina à l'attention de sa famille, "au cas où". Ce qui ne m'a pas empêché de chouiner bien entendu. Monica Potter a été exceptionnelle tout du long et j'espère, sans trop me faire d'illusion, qu'elle sera au moins nommée aux Emmy Awards pour ça. Il serait temps que son talent soit reconnu et que Parenthood ne soit plus totalement snobée... Peut-être que ça viendra sur le tard, comme Friday Night Lights.
Max m'a bien éclaté avec son histoire de distributeur automatique. C'était un fil rouge amusant. J'ai absolument adoré l'épisode où il commence à se poser des questions sur la sexualité. Avant que les auteurs ne l'abordent, j'avoue ne pas avoir pensé qu'il allait forcément rencontrer des difficultés dans ce domaine. J'espère que la série durera suffisamment longtemps pour que l'on puisse assister à ses premiers émois. Cela promet d'être déchirant, et pas seulement pour lui, pour ses parents aussi... A côté de toutes ces storylines très fortes, on aurait pu s'attendre à ce que Julia et Joel, à nouveau, héritent des restes mais cela n'a pas été le cas. Ils ont été bien mis en avant à travers l'adoption complexe de Victor. On a l'habitude de voir dans les séries des greffes qui se font relativement facilement. Elles ne prennent en tout cas jamais vraiment le temps de développer le sujet. Parenthood s'est payée ce luxe. Cela a montré ses limites parfois, avec un sentiment de redite inévitable sur certains épisodes, mais ça valait la peine au bout du compte de s'ennuyer de temps en temps. Ce petit Victor était terriblement attachant, et la détresse de Julia m'a plus d'une fois bouleversé. A la limite, ce que je regrette, c'est que l'impact sur Sydney de cette arrivée dans la famille n'a pas été centrale. J'aurais aimé plus de scènes où Julia et Joel lui expliquent la situation. Hormis quelques vexations passagères, elle s'en sort plutôt bien la petite. Mais bon, après tout, tout n'a pas toujours besoin d'être super compliqué non plus. La déception de la saison, et encore, revient donc à Crosby, Jasmine et Jabbar. Disons qu'il ne leur est rien arrivé de passionnant et que, sur la fin de la saison, la guéguerre avec la belle-mère n'était vraiment pas très inspirée. Elle avait même tendance à rendre chacun d'entre eux agaçants : lui parce qu'il ne supportait rien; elle parce qu'elle était incapable de tenir tête à sa mère; et cette dernière parce qu'elle a abusé de leur hospitalité, agissant un peu comme une diva. Bof bof.
// Bilan // Parenthood, ou le plaisir des choses simples. Le bonheur sans cesse renouvelé de se pencher sur les maux des Braverman. Avoir envie de leur dire que tout va bien se passer. Sentir qu'on fait un peu partie de la famille maintenant. Ne plus vouloir jamais les quitter.
Weeds [8x 03 & 8x 04]
See Blue And Smell Cheese And Die // Only Judy Can Judge
780 000 tlsp. // 573 000 tlsp.
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Désormais sortie de l'hôpital, Nancy Botwin peut reprendre le cours normal de sa vie. Mais qu'est-ce que la normalité pour elle ? Habituellement, c'est enchainer les conneries sans se soucier de son entourage, notamment de ses fils; c'est dealer, dealer, dealer et encore dealer; c'est coucher avec divers hommes auxquels elle est plus que moins attachée; et c'est en gros tout ce dont elle ne veut plus. On découvre donc une autre Nancy, plus sereine, plus apte à profiter des joies que son plus jeune fils, Stevie, peut lui offrir. C'est une ouverture dans une piscine sans lui, où elle nage nue, libre; puis une fermeture dans une pisicine avec lui, souriante, libre. Est-elle enfin prête à devenir la mère qu'elle n'a jamais vraiment été ? Ou alors seulement avant qu'on ne la rencontre il y a huit ans, avant la mort de son mari, avant le lancement de son business... Jenji Kohan et son équipe de scénaristes semblent en tout cas opérer une sorte de retour aux sources, même s'il n'est pas toujours flagrant. Les Botwin vivent à nouveau en banlieue, ce qui s'accompagne du ton satirique originel. L'intrigue de Doug dans le 4ème épisode s'inscrit parfaitement là-dedans : il a des problèmes de voisinage et les réglent à sa façon, toujours distinguée. Terminer par un cliffhanger sur lui, c'était courageux mais stupide. Il est somnanbule ? La belle affaire ! Tant qu'il se contente de chier dans son propre journal, tout devrait bien se passer.
Weeds a toujours assez bien dépeint les personnages enfants et adolescents. Shane était un sacré loustic dès le départ, mais on était loin d'imaginer qu'il deviendrait presque psychopathe des années plus tard. Le road trip de Nancy et Silas pour le retrouver dans le 3ème épisode était assez sympa, d'autant que je ne m'attendais pas du tout à croiser Mae Whitman, échappée de Parenthood pour l'occasion ! En revanche, ce qui s'est dit sur la relation de la mère et de son aîné n'avait rien de nouveau. On tourne franchement en rond les concernant. Comme d'hab', Nancy se tire très facilement de la situation vis à vis du fils de Peter. L'intrigue "Police Academy" de Shane ne porte pour le moment pas vraiment ses fruits. L'idée était séduisante mais elle ne débouche pas sur grand chose, à part une intrigue amoureuse qui aurait très bien pu être amenée autrement si c'est vraiment ça que les auteurs voulaient raconter. L'amour va-t-il adoucir Shane ? J'attends surtout de voir ce que cache cette jeune fille. M'étonnerait qu'elle soit aussi saine d'esprit qu'elle n'y parait. Ca n'existe tout simplement pas dans l'univers de Weeds. Les enfants de Nancy ont en tout cas bien grandi, ils évoluent de leur coté et elle ne leur est plus si utile. Finalement, aussi mauvaise mère a-t-elle été avec eux, ils ne s'en sortent pas si mal... Enfin ça aurait pu être pire quoi ! D'autres ados font l'actualité dans la série : les jumelles de Jill. Et elles sont inintéressantes au possible. On les échangerait sur le champ avec Isabelle Hodes si on le pouvait. Dans ces moments-là, elle nous manque plus que jamais ! A travers les tentatives maladroites d'Andy de s'occuper de ces deux ingrates, c'est sa relation avec Jill qui gagne en crédibilité. Avec une femme comme celle-là, il n'est pas prêt d'être tranquille mais ils se sont bien trouvés, c'est indéniable. Jennifer Jason Leigh et Justin Kirk ont une parfaite alchimie.
Lorsque Weeds tente aujourd'hui de revenir à ses racines, c'est-à-dire au deal de drogue, elle nous ennuie profondément. C'était déjà plus ou moins le cas depuis quelques saisons, mais c'est encore plus vrai maintenant. Du coup, le retour de Demetri et des Hanson Brothers à aucun moment ne nous excite. Pendant ce temps-là, Heylia et Dean sont toujours portés disparus...
// Bilan // Tout ce qui ne tourne pas autour de Nancy et de son changement de cap à l'approche de la fin de la série, avec tout le suspense qui va avec -va-t-elle aller au bout de ses nouvelles convictions ou replonger ?- n'est pas tellement drôle, juste divertissant. A priori, Weeds ne se terminera pas sur une saison riche en rebondissements. Elle préfère jouer la carte du classique, quitte à ennuyer un peu. C'est un choix respectable, d'autant qu'elle n'a clairement plus rien de neuf à raconter. Et on ne lui en veut pas.
Parenthood [3x 09 > 3x 18]
Saison 3, épisodes 9 à 18 // 4 910 000 tlsp.
Merveilleuse saison 3 de Parenthood. Indiscutablement. La meilleure de toutes, jusqu'ici. Je n'en reviens pas. Je ne pensais vraiment pas qu'un jour, les Braverman réussiraient à me faire autant pleurer que les Walker... Si la plupart des épisodes étaient de très bonne facture, trois plus particulièrement sont sortis du lot : le road-trip de Zeek, Camille et toute la famille, qui était drôle, déchirant -Zeke n'avait jamais été aussi émouvant- et dépaysant grâce à toutes ces belles vues de la ravissante Californie; et puis les deux derniers épisodes, extrêmement denses, et beaux, et vrais... et plein d'espoir, malgré les nouvelles batailles qui s'annoncent.
Les scénaristes ont d'abord été très forts pour transformer certaines intrigues assez casse-gueule en de belles réussites. Je pense avant tout au baiser qu'Adam a échangé avec la jeune secrétaire de la luncheonette dont j'ai oublié le prénom (mais pas le visage, elle était vraiment superbe). Tout portait à croire qu'ils fonçaient droit dans le mur. Mais, en recentrant le problème sur Kristina, ils s'en sont sortis comme des chefs et ont fait preuve de sagesse. Une vertue que peu d'auteurs de séries télé possédent finalement. Savoir s'arrêter au bon moment, ça fait toute la différence dans une série comme Parenthood, qui se veut crédible et proche de la "vraie vie". Et puis même quand ils ont poussé le bouchon un peu trop loin, grâce à d'excellents dialogues et beaucoup de subtilité, ils sont parvenus à nous convaincre. Je pense surtout à la vitesse avec laquelle le couple Crosby/Jasmine s'est reformé, et les conditions qui allaient avec, jusqu'à leur mariage organisé avec une rapidité hallucinante. Ce n'était sans doute pas très crédible, pour le coup, mais vraiment trop mignon pour que l'on puisse permettre de se plaindre ! Le cas de leurs conjoints respectifs du moment a été balayé un peu trop facilement à mon goût, mais ce n'est pas comme s'ils avaient été si attachants que ça. C'est un peu le (seul) problème de la série en saison 3 : elle n'a pas su donner beaucoup d'envergure à certains personnages de passage. Même Amy, la petite amie de Drew, aussi mignonne soit-elle, aurait peut-être mérité que l'on se penche davantage sur son cas. On ne la connait pas vraiment. Le patron de Kristina et crush d'Amber, même sanction sauf que lui, on a même du mal à le trouver vraiment sympathique et séduisant. Il y a quelque chose qui sonne faux chez lui, mais je ne sais pas si ça vient de l'acteur ou du rôle...
En même temps, je dis ça mais Mark et Zoe, deux personnages pourtant secondaires, ont totalement volé la vedette à certains qui sont pourtant principaux. Je ne vais pas vous dire à nouveau combien je trouve Jason Ritter craquant dans ce rôle, combien il est parfait et combien j'ai envie de frapper Sarah parfois pour ne serait-ce qu'émettre une embryon d'intention de s'en séparer ! Clairement, dans le final, cette histoire de bébé n'a servi que d'accessoire pour mettre le couple en péril, non pas pour des raisons créatives mais bien plus terre à terre : Jason Ritter sera le héros de County, la nouvelle production de Jason Katims, papa de Parenthood et Friday Night Lights, donc au cas où le pilote serait pris, il fallait une sortie de secours pour Mark. Pas sûr que ça puisse faire l'affaire. Je suis bien embêté en tous cas : j'aimerais bien que County voit le jour mais Parenthood sans Mark, ça me rend triste. Dur... A noter d'ailleurs que Michael B. Jordan (Alex) et Rosa Salazar (Zoe) font également partie de la distribution ! Et Zoe alors ? La série pourra bien sûr continuer sans elle mais elle a beaucoup apporté aux intrigues de Julia et Joel. Beaucoup apporté, et beaucoup repris aussi en décidant de garder son bébé. Au tout départ, je trouvais cette histoire convenue et je pensais vraiment que cela se terminerait par un happy-end pour le couple malgré les doutes, bien normaux, de la jeune fille. Mais, petit à petit, les événements sont devenus imprévisibles et j'ai vraiment adoré toutes les scènes sur le sujet. Elles étaient tellement bouleversantes à chaque fois... Erika Christensen a enfin pu prouver qu'elle avait autant de talent que ses comparses et Rosa Salazar s'est révélée. Elle a été géniale ! Bien sûr, Joel était formidable aussi et un peu moins en retrait que d'habitude.
Haddie a été peu présente dans cette deuxième partie de saison. C'était une bonne idée de faire reposer le personnage. Je ne sais pas du tout comment son départ à l'université va être traité mais les scénaristes trouveront bien un moyen, j'en suis sûr, de faire de ses apparitions, même rares, de grands moments. Et puis c'est souvent soit le tour d'Haddie, soit celui d'Amber. Amber avait été discrète en début de saison, c'était à elle de prendre un peu plus la parole. J'ai préféré ses intrigues de la saison précédente mais dès que les scénaristes se penchent sur son cas, ils font de toute façon des merveilles. Mae Whitman n'est évidemment pas étrangère à cela. J'aurais adoré la voir lorgner du coté des femmes, pour changer, mais l'homosexualité -ou la bisexualité- n'est apparemment pas un thème que Parenthood souhaite aborder. Camille n'a pas eu son heure de gloire mais je suis maintenant en paix avec cette mère de famille dont j'ai longtemps regretté la passivité voire l'inexistance. J'ai compris qui elle était. J'ai compris ce que les auteurs voulaient faire d'elle. Une VRAIE mère. Pas une mère de télévision, qui gigote dans tous les sens, qui intervient dans toutes les affaires de ses enfants, qui étouffent... Attention, je ne renierai jamais Nora Walker, une mère formidable à sa manière. Mais je sais que ma propre mère ressemble beaucoup plus à Camille Braverman, et c'est une femme bien.
// Bilan // Les séries qui se bonnifient avec le temps sont très rares. Parenthood a prouvé, avec son excellente troisième saison, qu'elle faisait partie de celles-là. Elle coule des jours heureux sur NBC, sans faire de vagues. Espérons qu'elle puisse continuer sur sa lancée. Les Braverman ont encore plein de choses à nous dire...
Parenthood [3x01 > 3x 08]
Saison 3, épisodes 1 à 8 // 5 370 000 tlsp.
Maintenant que les Walker de Brothers & Sisters ont définitivement quitté l'antenne, il ne me reste plus que les Braverman pour pleurer. Je dois dire qu'ils se donnent du mal pour m'émouvoir et ils échouent rarement. Combien de fois ai-je eu les larmes aux yeux en ce début de saison ? Trois ou quatre. C'est une bonne moyenne sur seulement 8 épisodes ! Bravo donc en premier lieu à Michael B. Jordan alias Alex, qui, lors de sa scène d'adieux avec Kristina, m'a ému aux larmes. Cette séparation avec Haddie était absolument déchirante et surprenante, car rien ne le laissait présager à l'épisode précédent, mais plus vraie que nature. Oui, parfois, on cesse d'aimer sans que cela ne réponde à aucune logique. C'est aussi difficile à admettre pour la personne quittée que pour la personne qui s'en va. Parenthood a su raconter cela avec justesse. La petite "protégée" de Julia m'a touché elle aussi. L'actrice y est pour beaucoup. Je la trouve particulièrement naturelle et son sourire est incroyable. L'intrigue en elle-même est probablement la meilleure que Julia et Joel aient eu jusqu'ici (ce qui n'est pas très difficile). Dommage qu'elle soit à ce point sans surprises... C'est pile le problème que rencontrent Crosby et Jasmine dans leurs nouvelles vies l'un sans l'autre. On s'ennuie un peu car on a déjà vu mille fois ce qu'une séparation lorsque l'on a un enfant peut provoquer chez les différents protagonistes. Pour le coup, ça a même été fait mieux ailleurs. Mais l'émotion est là, alors...
Pour le moment, je trouve la saison 3 plus équilibrée dans l'utilisation des personnages. Personne n'est vraiment mis sur le bas coté, même pas le jeune Drew. Il n'est définitivement pas homosexuel, ce qui me chagrine toujours un peu, mais sa première histoire d'amour est toute mignonne à suivre, pas à pas. Les auteurs ont eu la bonne idée d'avancer doucement, sans brusquer les événements. C'est d'autant plus réaliste. Amber est plus en retrait mais son besoin d'indépendance et ses fêlures sont toujours traités avec autant de soin. J'ai beaucoup aimé son intervention auprès de son père pour "sauver" sa mère de la peine qu'elle était sur le point de s'infliger à nouveau. Si Seth est dépendant à l'alcool et à la drogue, Sarah est addict à son ex-mari et c'est tout aussi destructeur au final. Lauren Graham et John Corbett ont une belle alchimie qui a été très bien utilisée. Mais rien ne vaudra JAMAIS Mark. C'est fou l'effet que Jason Ritter me fait dans ce rôle ! Il est tellement parfait... Il ne faut plus toucher à leur couple, m'sieurs-dames les scénaristes. Faites-les construire ensemble mais ne les séparait plus. JAMAIS.
De leur coté, Adam et Kristina goûtent à nouveau aux déboires et aux joies de l'arrivée d'un nouveau né dans la famille. Cela se traduit par de l'épuisement, du dégoût de son propre corps, de l'amertume... mais beaucoup d'amour aussi. Je ne voudrais pas abuser du terme "réaliste" mais c'est pourtant celui qui convient le mieux. Je suis nettement moins fan de l'intrigue professionnelle d'Adam et Crosby (notamment le passage ridicule où l'aîné se déguise en rappeur bling bling - Parenthood manie bien l'humour dans les dialogues mais pas tellement dans les situations). L'avantage, c'est qu'elle raccroche la série à cet esprit musical très seventies qui participe à son charme discret. C'est bien le seul que je vois. Combien de temps avant que Crosby ne couche avec sa hot standardiste ? Zeek et Camille font toujours partie des meubles. Leurs interventions sont donc rares mais pertinentes. C'est sans doute mieux ainsi.
// Bilan // Pas d'évolutions majeures dans Parenthood en ce début de saison 3. La vie des Braverman suit son cours plus ou moins tranquillement et il fait toujours bon passer quelques instants à leurs cotés.
Parenthood [2x 12 > 2x 22]
Saison 2 // 5,4 millions de tlsp. en moyenne
Après plusieurs mois passés loin des Braverman, encore très triste d'avoir perdu les Walker, je me suis remis à Parenthood presque confiant. Si le drama familial aux audiences confidentielles n'est pas à la hauteur de mes attentes, il n'en reste pas moins sympathique, toutefois quand il ne vire pas dans l'anxiogène. Le plus grand reproche que j'ai toujours fait à la série et qui ne change pas, c'est cette capacité à faire de ses personnages les plus grands gueulards de l'histoire de la télévision. Dans certains épisodes, les disputes s'enchaînent dans tous les sens et c'est épuisant et de les écouter et de les regarder. Ca me gâche mon plaisir parce que ça m'angoisse. Je dois cependant reconnaître que les acteurs se donnent à mille pourcents et que le résultat est souvent plus vrai que nature. C'est juste too much, encore plus quand on regarde les épisodes par paquet et non individuellement (mais ça c'est de ma faute, pas de la leur). En matière de coups de sang, les plus convaincants étaient sans hésiter ceux d'Haddie avec ses parents, car toute l'injustice que pouvait ressentir la jeune fille était palpable et donc révoltante. J'ai également beaucoup aimé la façon, plus sobre, dont a été traitée l'annonce de sa maladie à Max, par inadvertance. J'ai été beaucoup moins fan des nombreuses disputes entre Crosby et Jasmine. Elles étaient inévitables et j'en aurais voulu aux scénaristes de ne pas profiter un peu de l'alchimie entre Dax Shephard et Minka Kelly, mais elles étaient aussi stériles, redondantes, ennuyeuses et touchantes de temps en temps malgré tout. Je n'ai pas tellement adhéré non plus aux intrigues clairement bouche-trou de Julia et Joel. On n'avance pas, c'est toujours la même chose depuis le début de la saison. Julia est en fait la Tommy de Parenthood. L'enfant de trop. Celui qui reste souvent dans l'ombre et dont on ne sait pas tellement quoi faire. C'est dommage pour Erika Christensen qui est loin d'être mauvaise, mais c'est ainsi et j'ai l'impression que ça ne changera plus...
Camille n'a jamais eu une grande utilité dans la série, et ça ne s'arrange pas vraiment en terme de temps d'antenne, mais son rôle est tout de même plus défini : c'est la mère et la grand-mère cool, qui s'implique juste un peu quand il le faut mais qui n'impose rien, qui ne juge pas et qui conseille adroitement. Elle mérite certainement un focus plus grand et la saison 3 explorera peut-être à nouveau ses difficultés maritales mais pour le moment, elle semble à peu près heureuse, mais éteinte. J'ai bien aimé la mini scène de sexe entre elle et Zeke. On n'a pas l'habitude de voir deux séniors dans cette position à la télévision. C'est pourtant une réalité qu'il serait dommage d'ignorer, surtout dans une série qui se veut aussi réaliste et qui l'est effectivement grandement. Tout comme lors de la première saison, c'est lorsque les scénaristes se penchent sur les relations entre Sarah, Amber et Drew qu'ils excellent. Libérée de ses péripéties amoureuses peu passionnantes (malgré un retour bien trop bref de Jason Ritter), Sarah commence enfin à voir le bout du tunnel grâce à l'écriture d'une pièce de théâtre qui se transforme en succès. C'était agréable de la voir heureuse, surtout après avoir été littéralement traînée dans la boue par sa fille. Cette scène où elle la pousse parterre était... choquante. L'émotion était alors à son comble, et même Drew a su trouver la place qu'il méritait entre les deux femmes de sa vie. John Corbett était parfait dans le rôle du père trop souvent absent, mais c'est son coté rocker hyper cliché qui m'a moins plu. J'espère qu'il reviendra, il y a sans doute encore beaucoup à dire sur le sujet, jusqu'à sa réhabilitation totale au sein de la famille (presque inéluctable). Pour finir, j'ai été très heureux de retrouver l'excellent Michael Emerson au cours d'un épisode, dans le rôle d'"Amazing Andy". Il était bluffant, comme à son habitude.
// Bilan // Mon avis sur la première partie de la saison 2 de Parenthood manquait sans doute de nuances alors je tiens à le dire clairement : je trouve que cette série est bien écrite, intelligente, réaliste dans l'ensemble, très bien interprétée, mais elle ne correspond pas tout à fait à l'idée que je me fais d'un divertissement familial pour la simple et bonne raison que je ne m'amuse jamais vraiment en la regardant. Je suis souvent ému, parfois agacé, et c'est déjà un bel accomplissement mais il me manque cette part de rêve et de folie qui fait toute la différence, à mon sens. La plus grande qualité de Parenthood est aussi son plus grand défaut : elle n'est pas Brothers & Sisters et ne le sera jamais.
Parenthood [2x 08 & 2x 09]
If This Boat Is A Rockin' // Put Yourself Out There
5 ooo ooo tlsp. // 4 81o ooo tlsp.
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Trop d'émotion tue l'émotion. Avec tous ses personnages à fleur de peau, toujours au bord des larmes, Parenthood est en train de tomber dans l'émotion facile, accompagnée de jolies petites musiques folk pour souligner la simplicité des événements. Pour que moi, qui suis hyper client de ça habituellement, je le reproche, c'est bien qu'il y a quelque chose qui cloche ! Trop c'est trop. Par exemple, j'en ai marre que Lauren Graham pleure une scène sur deux. En l'occurence, elle s'en moque elle-même dans une de ses séquences avec Mae Whitman/Amber mais ça n'en reste pas moins lourd, surtout quand les gens autour d'elle fondent en larmes également ! Ca donne l'impression de revoir encore et toujours les mêmes scènes. Heureusement, ça n'enlève rien au talent des interprétes. Si les scénaristes ont conscience de ce défaut, qu'ils le mettent en sourdine ! De la même façon, était-ce bien nécessaire que Camille verse une larme lorsque Haddie se confie à elle sur son crush ? Les Braverman sont vraiment trop sensibles ! Je suis content que l'on se soit penché sur le cas d'Haddie depuis quelques épisodes, parce que Sarah Ramos a un talent fou. Son jeu me fait un peu penser à celui de Calista Flockhart. C'est troublant parfois. Son histoire avec Alex met du temps à se mettre en place et c'est appréciable. Ca change des personnages qui se tombent dans les bras à une vitesse folle. Ravi aussi que Camille retrouve momentanément la lumière, elle qui est en général transparente. Ses scènes avec Zeek étaient superbes, en particulier celle où elle lui reproche d'être incapable de changer. C'était presque injuste tant Zeek a fait des efforts. Mais dans le fond, elle a raison. IL ne changera jamais vraiment. A elle de l'accepter ou de le laisser filer. C'est assez rare que l'on traite à la télévision la séparation d'un couple âgé. C'est fait avec beaucoup de justesse ici.
Kristina aussi fait partie des personnages qui pleurent dès qu'ils le peuvent. On comprend que la situation de Max, très pesante, conduise à ce genre d'état. Adam en est aussi victime, bien qu'il ne craque pas aussi facilement. J'émet toujours quelques réserves quant au traitement de cette intrigue dans le sens où elle sonne juste la plupart du temps mais elle est trop répétitive. J'ai le sentiment qu'on a fait le tour de la question mais Max ne va pas redevenir un petit garçon normal tout à coup. Quand on tente d'amener Adam sur d'autres terrains, c'est moins passionnant. Kristina, elle, n'a pas eu cette chance. On la cantonne à son rôle de mère. Tout comme on cantonne Joel à son rôle de père d'ailleurs. Oui, je sais. La série s'appelle Parenthood. Mais les personnages ne peuvent pas être que des parents ! Dans ces deux épisodes, c'est à peine si l'on voit Julia. A la place de l'actrice, je me sentirais un peu mise à l'écart quand même... L'intrigue de Crosby et de son bateau qu'il doit quitter est celle qui m'a le plus touché au cours de ces deux épisodes. J'en avais déjà parlé mais je trouve ça triste qu'il lui faille abandonner ses rêves et sa singularité pour entrer dans le rang et mener une vie semblable à celle de ses frères et soeurs. C'est ça grandir paraît-il... Alors c'est drôlement triste de grandir, non ?
// Bilan // Le charme de Parenthood opère toujours. Ses défauts en font partie. Malgré leur maladresse et leur hyper-sensibilité, je tiens un peu aux Braverman.
Parenthood [2x 06 & 2x 07]
Orange Alert // Seven Names
4 87o ooo tlsp. // 4 94o ooo tlsp.
C'est quand même triste de voir tous ces bons acteurs cantonner à des rôles qui manquent tant d'envergure. Lauren Graham est géniale, les scénaristes la bichonnent, mais au bout du compte, que fait-elle depuis le début de la saison ? Elle se cherche un mec. Elle en trouve deux potentiels qui lui tournent autour mais rien, ou presque, ne se passe. Elle trahit la confiance de sa fille, qui lui pardonne à nouveau, et elle prend son rôle de soeur très à coeur en offrant à son frère toute sa sympathie et une épaule pour pleurer s'il le souhaite. Et beaucoup de cafés aussi. Car en toute bonne stagiaire qui respecte, elle ne fait apparemment que ça. Quand est-ce qu'on va prendre notre pied à la voir jouer au juste ? A quel moment elle va nous balancer tout un tas d'émotion à la tronche ? J'attends, et ça ne viens pas. Et je m'ennuie. Malheureusement, les autres intrigues ne rattrappent pas l'affaire, bien au contraire ! Parlons de Crosby. Que fait-il ? Il demande Jasmine en mariage et envisage même de quitter sa péniche pour une maison tout ce qu'il y a de plus conventionnel. On est en train de perdre le seul personnage qui sortait un peu de l'ordinaire. Il était paumé avant mais il était vachement plus attachant. Il entre dans le rang et tout ça ne sent pas très bon. On invente une contrariété sans intérêt pour faire passer le temps, à savoir l'absence de réaction de Jabbar suite à l'annonce du mariage. Le pauvre petit est le seul, même s'il l'ignore, à comprendre qu'un mariage, au fond, ce n'est pas grand chose... Bon j'avoue que je suis complètement aigri ce soir. Mais cette manie du mariage dans toutes les séries commencent à me pomper l'air ! Pas étonnant que Parenthood y succombe cela dit, elle fait comme les autres mais pas spécialement en mieux.
Je dois reconnaître une chose à l'épisode spécial Halloween : il a su se servir de cette fête traditionnelle américaine pour créer une certaine tension -du coté de chez Max et ses parents notamment- et offrir un beau défilé de costumes ! C'est vrai qu'en général, Halloween est traité de manière assez superficielle dans les dramas, au contraire des comédies. C'est une vague toile de fond. Là, c'était un peu plus que ça. Il y a eu un véritable effort au niveau des décors aussi. On sentait l'importance de cette fête. C'est rare. Le deuxième épisode n'avait pas cette chance. Il était tout ce qu'il y a de plus commun dans Parenthood, avec peut-être moins de cris que d'habitude. Les réalisateurs ont trouvé la bonne astuce : mettre de la musique pour couvrir le fond sonore. J'ai toujours du mal à accepter le vide intersidéral des intrigues de Julia et Joel. Je sais bien que c'est important dans une série comme celle-là d'avoir un couple authentique avec de vrais petits tracas mais qu'est-ce qu'on s'ennuie à les suivre. Heureusement que la petite Sydney est trognon ! Quant à Haddie, qui revient sur le devant de la scène, on lui a trouvé un nouvel amoureux ! Le lancement de cette intrigue est très classique et prévisible mais ça pourrait donner de bonnes choses par la suite...
// Bilan // Parenthood ne m'inspire pas grand chose, c'est dingue. Jamais je ne dirai qu'elle est mauvaise, mais elle est incapable de se servir de son potentiel pour nous faire vibrer. C'est tout tranquille, c'est tout simple... ça ne fait pas rêver une seule seconde. Désolé mais moi j'ai besoin de ça (un peu).
Parenthood [2x 03]
I'm Cooler Than You Think // 4 83o ooo tlsp.
J'avoue que j'ai dû mal à être convaincu par cette saison 2 pour le moment. En fait, il y a un truc que je ne supporte plus : les personnages qui parlent tous en même temps, les engueulades à répétition franchement irritantes... C'est lourd quoi. J'en ai limite mal à la tête. Si l'on décortique intrigue par intrigue, on se rend compte que tout est toujours conflictuel et pas forcément pour des choses importantes. Si tout se passait bien dans cette famille, il n'y aurait pas de série. On est bien d'accord. Mais trop c'est trop ! Ce sue je regrette particulièrement dans cet épisode, c'est que les scénaristes n'aient jamais cherché à adopter le point de vue des enfants. On ne comprend pas très bien pourquoi Haddie est aussi remontée contre sa mère. On le devine mais elle ne le dit qu'à la toute fin. On ne lui a pas donné la parole plus tôt c'est dommage. La scène était quand même belle. De la même façon, j'adore Amber mais y'a un moment donné il va falloir qu'elle se rende compte que sa mère n'est pas si dingue que ça. C'est d'ailleurs ce qui arrive au final mais ce sera certainement déjà oublié la semaine prochaine. Enfin voilà, je trouve que ces deux intrigues ont été survolées et c'est vraiment dommage. Celle d'Adam avec Max était plus profonde et elle est de toute façon traitée depuis le tout premier épisode de la série. Les inquiétudes d'Adam sont compréhensibles et Peter Krause a su retranscrir cela avec justesse. Je regrette que l'on ne donne pas plus la parole à Gaby par contre. Minka Kelly mérite d'être utilisée un peu mieux que ça à mon sens.
J'ai bien aimé l'intrigue Joel/Julia au sujet de l'arrivée d'un deuxième enfant dans la famille. Ca se termine de façon mielleuse mais parfois, c'est acceptable. Et comme Parenthood reste une série assez fine quant au traitement de ses personnages, je n'y vois pas d'inconvénient. Tout ne doit pas toujours se terminer dans les larmes et l'aigreur. Mais je reste quand même peu optimiste pour la suite des événements. On va traîner l'intrigue bébé toute la saison. Je suppose que Julia va avoir du mal à tomber enceinte, que ça va créer des tensions dans le couple et bla bla bla. Peut-être même que l'un d'entre eux sera devenu stérile entre temps ! L'intrigue de Crosby et sa belle-mère était intéressante aussi. Les justifications de cette dernière ne m'ont pas suffit personnellement et j'ai trouvé qu'elle passait un peu trop vite de la mamie inquiète à la mamie détendue du string mais ça vaut mieux. C'est pas la peine de nous tenir la jambe avec ça 107 ans ! Assez content à part ça que Sarah ait trouvé un deuxième love interest. Ca peut donner quelque chose d'intéressant si Gordon fait toujours partie du tableau...
// Bilan // J'ai du mal à comprendre pourquoi les Braverman ne me séduisent plus autant. Je crois que cette famille est trop authentique au final. Elle ne donne pas envie d'en faire partie, contrairement au clan Walker. Puis à force de raconter des toutes petites histoires, on s'ennuie un peu.
[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Second Rôle Féminin dans un Drama
Fans de Mad Men, c'est le moment de vous mobiliser ! Pour les autres, si vous vous demandez ce que Elizabeth Mitchell fait là alors qu'elle n'était que guest dans la saison 6 de Lost, j'ai presque envie de répondre simplement "parce que". Ses prestations, aussi peu nombreuses soient-elles, méritaient sa nomination. Et puis comme il n'y aura pas de catégorie "guest" dans ces DNES Awards...
Dans la catégorie "Meilleure Actrice de Second Rôle dans un Drama" pour la saison 2009/2010, les nommées sont : Christine Baranski (The Good Wife), Rose Byrne (Damages), Anna Gunn (Breaking Bad), Christina Hendricks (Mad Men), Elizabeth Mitchell (Lost) et Mae Whitman (Parenthood).
Elles auraient pu être nommées aussi : Lily Tomlin (Damages), Morena Baccarin (V), Elisabeth Moss (Mad Men), Mary Kay Place (Big Love), Sissy Spacek (Big Love), Grace Zabriskie (Big Love), Heather Locklear (Melrose Place), Sharon Gless (Burn Notice)...
Hors de question de les nommer, non mais franchement : Lourdes Benedicto (V), Peyton List (FlashForward), Emilie De Ravin (Lost)...
Parenthood [Pilot]
Pilot // 8 1oo ooo tlsp.
What About ?
Le quotidien des Braverman, une famille du Middle West. Sarah, Adam, Crosby et Julia, quatre frères et soeurs, partagent les joies, les peines et les épreuves que leur réserve la vie.
Who's Who ?
Au casting de ce nouveau drama familial, point de Sally Field, de Calista Flockhart, de Rachel Griffiths ou de Rob Lowe. Mais Peter Krause, l'inoubliable Nate de Six Feet Under, qui enchaîne les séries à tort ou à raison. Après The Lost Room et Dirty Sexy Money, le voilà frère et père dans Parenthood. Je l'aime beaucoup et j'ai envie de dire : heureusement qu'il est là ! Sa femme, c'est Monica Potter (Boston Legal). Elle est froide, transparente mais elle a pleuré et cette scène-là était belle. Et puis il y a Lauren Graham, la divine. Celle que l'on rêverait d'avoir pour mère nous aussi. Elle était parfaite dans Gilmore Girls, elle est parfaite dans Parenthood. Récemment divorcée, elle est de retour chez ses parents avec son fils et sa fille, incarnée par Mae Whitman (Arrested Development). L'autre soeur de la famille, c'est Erika Christensen (Six Degrees), une brillante avocate mariée à Sam Jaeger (Eli Stone). Et le dernier frère est interprété par Dax Shephard, surtout connue pour être le fiancé de Kristen Bell. Je ne sais pas ce qu'elle lui trouve et je ne comprends pas pourquoi elle ne l'a pas envoyé chez le coiffeur. Quant aux parents et grands-parents, selon le point de vue duquel on se place, ils sont joués par Craig T. Nelson (Earl, The District) et Bonnie Bedelia (Sordid Lives, The Division), la seule véritable erreur de casting à mon sens.
So What ?
Parenthood, c'est un peu la dernière chance de NBC cette saison. C'est la dernière série qu'elle lance et c'est paradoxalement celle qui était la plus attendue sur la chaîne cette année. La faute à qui ? Au vilain cancer de Maura Tierney qui a obligé les producteurs à reculer le tournage jusqu'à finalement l'écarter de la série à contre-coeur. Pas de mauvais esprit mais quand même : on a gagné au change ! Si Lauren Graham n'avait pas fait partie de ce pilote, il aurait été encore moins réussi, c'est sûr et certain. Elle apporte beaucoup, notamment une légère touche de fantaisie et d'humour. Et j'en viens au gros point faible de ce pilote pour moi : il manque cruellement de légéreté. On nous avait promis une dramédie, à l'image du film de Ron Howard dont la série est adaptée, on se retrouve surtout avec un drama hyper classique mais qui a la chance d'être quasiment seul dans ce créneau aujourd'hui à l'exception plus que notable de Brothers & Sisters évidemment. Je vais essayer de ne pas m'amuser à comparer les deux séries, ce serait injuste de comparer un pilote à quatre saisons formidables. Je note en tous cas que le patriarche a réussi l'exploit d'être déjà lourdingue ! Lui, je ne l'aime pas du tout. Il y a du boulot pour le rendre intéressant et surtout attachant. A ce propos, c'est assez grave à mon sens que la matriarche soit à ce point effacée de cette présentation. J'imagine que l'erreur sera vite réparée mais elle est impardonnable. Il faut dire aussi qu'il y a beaucoup beaucoup de personnages, que l'on s'y perd forcément au début ne sachant pas très bien qui est qui. Il n'y a pas vraiment eu d'efforts de faits pour clarifier la situation d'ailleurs.
Autre problème de taille mais qui est acceptable dans un pilote, pas au bout d'une huitaine d'épisodes : il n'y a pas d'alchimie particulière entre les acteurs. J'ai par exemple trouvé la scène entre Peter Krause et Craig T. Nelson complètement ratée. On est totalement passé à cote de l'émotion recherchée et pourtant, Krause était très bon. De la même façon, le couple qu'il forme avec Monica Potter n'est pas particulièrement transcendant. Je crois que trouver des acteurs à sa hauteur n'est pas chose aisée et les producteurs ont échoué à ce niveau-là. Il ne reste plus qu'à compter sur la magie... Plus grave : je n'ai pas ressenti d'"esprit de famille". Ils vivent tous leurs vies dans leurs coins, ils se parlent et s'apprécient sans doute mais ça s'arrête là. Pas d'effusion lors du dîner par exemple. Ils ont essayé mais la sauce n'a pas prise. Pour le coup, je ne peux que comparer aux scènes de dîner entre les Brothers & Sisters. C'est autre chose, et dès le pilote (lequel n'était pourtant pas super réussi). On peut éventuellement déceler quelque chose de prometteur entre Peter Krause et Lauren Graham mais est-ce simplement le fait qu'ils soient les stars du show et les plus talentueux qui donne cette impression ?
Malgré tous ces défauts plus ou moins gênants, l'angle choisi pour traiter de la famille (les relations parents-enfants plutôt que les relations frères et soeurs), sans être original, est intéressant. La découverte de l'autisme (plus précisément du syndrome d'Asperger) de l'un des enfants est l'intrigue qui m'a le plus séduit et le plus touché. C'est un sujet à la mode mais si c'est traité avec réalisme, je ne dis pas non. Les relations difficiles entre une mère qui vient de divorcer et ses deux enfants éloignés de leur père n'est pas une situation très originale non plus mais on peut compter sur Lauren Graham pour nous faire vibrer et ça a déjà commencé. La scène avec son fils était très belle. Le certain réalisme dans lequel baigne la série est un bon point également. On n'est pas face à une famille riche de Pasadena avec avocats, médecins et politiciens. La ville de l'action n'est pas identifiée mais la maison familiale laisse entrevoir un train de vie modeste (tout est relatif) et la bande-son axée country-folk souligne la simplicité qui émane des Braverman.
En bref, Parenthood est dotée d'un potentiel évident qui ne demande qu'à éclore. Tout est fait avec coeur et simplicité, qu'il s'agisse du choix des acteurs, des dialogues, de l'atmosphère et des relations familiales. La série a cependant besoin de trouver son rythme, de présenter plus efficacement certains personnages laissés sur le bas-coté dans le pilote, de davantage oser la carte de l'humour et de la légéreté et enfin, les membres du casting ont besoin de trouver une complicité en coulisses qui se refléterait à l'écran. Quant tout cela sera réglé, Parenthood pourra sans doute nous émouvoir et qui sait nous marquer...
// Bonus // Un trailer de 4 minutes :