Ringer [1x 11 & 1x 12]
Par UglyFrenchBoy
It Just Got Normal // What Are You Doing Here, Ho-Bag?
1 400 000 tlsp. // 1 180 000 tlsp.
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À ses débuts, Ringer faisait essentiellement l’objet d’analyses dans les médias pour la présence, puis la performance de Sarah Michelle Gellar. L’actrice avait-elle réussi son retour ? Etait-elle bonne dans un tel double rôle ? Honnêtement, en mettant de côté mon admiration pour celle qui a incarné avec brio la célèbre chasseuse de vampires, je me suis longtemps posé la question. Il était difficile de juger puisque jusqu’ici, la série se concentrait avant tout sur la distinction entre les deux sœurs, de leurs traits de caractère stéréotypés à leur environnement, sans oublier leur apparence. Difficile donc d’être réellement crédible dans ces conditions, ce que soulevait très justement le Los Angeles Times au mois de septembre.
Désormais, Bridget et Siobhan sont toutes les deux à New York. Elles n’interagissent pas (encore) ensemble, mais se retrouvent dans les mêmes lieux et côtoient chacune Henry. Exit les décors de faux bars parisiens, la présence de la tour Effel à toutes les fenêtres ou encore les tenues vestimentaires improbables inspirées par les grands créateurs français. Les deux Américaines sont dans la même ville et le look ne suffit plus. C’est ici même que la plus grande difficulté commence. Et comme le rappelle également le quotidien américain, même pour des comédiens confirmés, incarner des jumeaux est loin d’être une chose aisée, citant au passage les performances décevantes de Jeremy Irons ("Faux-semblants") ou encore John Lithgow ("L’esprit de Caïn"). Sarah Michelle Gellar n’est peut-être pas Bette Davis ("La Mort frappe trois fois"), mais on la sent véritablement à l’aise dans ces rôles. Bien sûr on peut regretter qu’une des sœurs soit obligée d’avoir une frange et les cheveux détachés pour se différencier de l’autre dans It Just Got Normal. Passé ce défaut, on peut apprécier la performance de SMG, avec une composition plus solide que lors de la première partie de la saison. Le personnage de Siobhan prend un peu plus d’épaisseur au même moment où le naturel d’une Bridget impulsive revient au galop. Le coup de poing à Jason Dohring était appréciable, au même titre que le « Oh screw you bitch! » lâché en pleine face (botoxée) d’Andrea Roth. Côté guests, notons dans le même registre une Mädchen Amick au visage assez peu naturel et au jeu caricatural (« You really want to do this, now? ») ainsi qu’une mini réunion "Sexe Intentions" avec la présence de Sean Patrick Thomas en chauffeur de limousine dans What Are You Doing Here, Ho-Bag?.
Au-delà du casting, Ringer ne manque pas de quelques incohérences et des flashbacks du plus mauvais effet. Mais que serait la série sans ses défauts qui lui confèrent presque un certain charme ? Le flashforward en ouverture du 11e épisode n’apportait pas grand-chose au récit, l’effet scénaristique n’était pas forcément réussi, mais j’ai apprécié l’esthétique de la scène et sa référence à Psychose. En espace d’un instant, le thème archi rebattu de la dualité s’harmonisait à celui du voyeurisme (trop peu abordé à ce stade) et du désir, ces deux derniers étant souvent associés dans les fictions. Une nouvelle fois le résultat est inégal, le 12e épisode étant supérieur à son prédécesseur. L’enquête sur le « bain de sang » (l’expression prête à sourire avec l’absence à l’écran de toute trace d’hémoglobine) éveille enfin un petit intérêt, tandis que l’agression sexuelle supposée de Juliet pourrait presque lancer un débat sur la notion de « viol consenti ». Que s’est-il réellement passé entre l’adolescente que l’on devine en mal d’attention et son nouveau professeur ? Il est trop tôt pour le dire, mais les événements permettent de faire avancer la relation entre Bridget et sa (fausse) belle-fille. Un lien que j’apprécie. Peut-être que Sarah Michelle Gellar pourra, après l’annulation prévisible de la série, camper le rôle d’une jeune mère de famille ? L’idée est plaisante. En attendant, la confrontation entre les deux sœurs ne devrait plus tarder, en espérant que les scénaristes ne la réservent pas pour le series season finale et parviennent également à plonger le téléspectateur dans une confusion volontaire, façon The Vampire Diaries (Elena / Katherine).
// Bilan // Loin des yeux, loin du cœur ? Après sa pause hivernale prolongée, Ringer a peut-être du mal à fidéliser son public, mais la série prouve qu’elle a encore du potentiel avec son 12e épisode. Les intrigues à tiroir et la mise en scène se montrent plus discrètes, au profit des acteurs, exception faite des guests. À ce stade, la série aurait tout de même besoin d’un nouveau rôle féminin de taille.
Damages [3x 05]
It's Not My Birthday // 82o ooo tlsp.
La saison 3 de Damages avait excellement commencé mais le rythme est déjà beaucoup moins soutenu cinq épisodes plus tard. Les flashforwards n'avancent pas, on peut même dire que dans cet épisode ils ne servent à rien. On pourrait retenir le "I love you" de Tom au téléphone mais il doit sans doute parler à sa femme. Et ma foi, s'il parlait à Ellen, ça ne changerait pas grand chose présentement. Le reste ne m'a pas marqué. Au présent, un des défauts majeurs de la saison précédente est en train de refaire surface : il y a trop de personnages, les scénaristes ont dû mal à les gérer sans créer une certaine frustration. On évite pour le moment la confusion en revanche. Je pense à Leonard Winstone notamment, qui tarde à se dévoiler. Je le trouve fascinant dans ses scènes, celle où il est avec une prostituée dans cet épisode était particulièrement forte, mais il reste dans l'ombre. Joe Tobin montre un peu plus de son vrai visage et il ne fait définitivement plus pitié. C'est une ordure, comme son père. Seules ses méthodes différent. La matriarche reste aussi dans l'ombre alors qu'elle a un potentiel énorme. Chaque chose en son temps sans doute... Et puis un personnage sort tout de même de l'ombre : la fille Tobin ! Je l'avais quasiment zappé celle-là. J'aurai dû me méfier. Elle ne sera probablement pas intéressante sur le long terme mais là, elle a fait fort. Elle a tué la fameuse Danielle Marchetti. Voilà qui arrange les affaires de Joe et Winstone. On va peut-être pouvoir enfin avancer...
A l'approche de son anniversaire, Patty fait d'étranges rêves. Un cheval se trouve au milieu de son salon, Ellen le garde. Uncle Pete est là aussi. Il est effrayant. Quelle est la signification de tout ça ? On peut émettre une hypothèse autour de l'enfant de Danielle que Patty va probablement faire souffrir à travers ses futures actions. "It's a big responsibility. Are you sure you're ready for it ?" lui dit Ellen. Je ne suis pas vraiment convaincu à vrai dire mais je ne vois rien d'autre. A plusieurs reprises dans cet épisode, des clins d'oeil sont faits au pilote lorsqu'Ellen rencontre Patty. Il se trouve que Patty "auditionne" une possible future associée. Cette Alex est louche. Elle correspond trop parfaitement à ce que Patty recherche. Elle répond trop bien à toutes les questions. Que cache-t-elle ? Elle apporte un peu d'humour en tous cas. C'est toujours bon à prendre. Et puis on assiste au retour de Josh Reston, le journaliste de la saison passée, dans la vie d'Ellen. Je ne m'attendais pas à ça. Son personnage était tellement anecdotique et inexploité. Trouvera-t-il un intérêt cette fois ? Pour le moment, il prend simplement la suite de Wes dans son lit.
// Bilan // Un épisode correct mais qui ne soulève pas tellement de questions, contrairement aux bonnes habitudes de la série. On reste passif face à cette suite de scènes plus ou moins inspirées qui gagnent en intensité grâce aux acteurs mais qui ne font rien avancer concrêtement. C'est encore acceptable à ce stade de la saison. Mais il faut que ce soit la dernière fois !