Deperate Housewives [8x 21]
The People Will Hear // 9 220 000 tlsp.
J'ai beau retourner la question dans tous les sens : cet épisode de Desperate Housewives, le pénultième, est une abomination ! Je commence à pencher pour la piste du sabotage. Je ne comprends pas comment on peut proposer quelque chose d'aussi peu consistant et de si mal écrit si près du but. Y'a-t-il un seul moment où l'on se dit "Vivement la semaine prochaine !" ? Non. On se dit tout au plus "Vivement la fin !" juste pour la perspective réjouissante d'en être débarrassé. Et je vous dis ça alors qu'à la base, j'avais vraiment hâte de découvrir cette dernière saison et je pensais sincèrement qu'ils allaient se bouger pour faire en sorte qu'elle soit un beau chant du cygne. Elle a eu quelques bons moments jusqu'ici mais dans l'ensemble, elle se contente juste d'être un peu meilleure que les précédentes et il n'y a pas de quoi se vanter vu le niveau. Bref, les enjeux pour le final sont extrêmement faibles et ils n'ont même pas été foutus de proposer un cliffhanger digne de ce nom. Un comble dans une série de ce type ! A ce tarif-là, le final ne dépassera pas les 12 millions de téléspectateurs. Pour une série qui a su en réunir plus de 30 à ses débuts, c'est vraiment moche. Mais ils l'ont bien cherché...
Tout au long de la saison, malgré un aspect on ne peut plus répétitif et une conclusion évidente, les intrigues de Lynette autour de son mariage déchu permettaient de multiplier les scènes émouvantes et Felicity Huffman a systématiquement été à la hauteur, d'une grande justesse. Ses prestations marqueront la saison 8 et plus généralement l'ensemble de la série mais ça vaut pour toutes les actrices en réalité, puisque c'est une des forces de Desperate à la base, ses actrices. Alors que le dénouement heureux pour les Scavo est proche, les auteurs baissent leur garde et bâclent les derniers instants. La séparation de Jane et Tom est traitée à la va-vite. En moins d'une minute, c'est bouclé. Andrea Parker a quand même pu briller une dernière fois mais son personnage méritait une sortie un peu plus classe que ça. Cela rend tout à coup ce couple factice, simple accessoire scénaristique pour éloigner les deux âmes soeurs, alors qu'on avait fini par croire en eux. Et puis franchement, les événements qui conduisent Tom à prendre enfin conscience qu'il est toujours amoureux de Lynette ne pouvaient pas être moins judicieusement amenés avec ce personnage de Gregg, détestable, inintéressant... bien le genre pour lequel Bree aurait pu tomber amoureuse d'ailleurs ! Encore un sociopathe à Wisteria Lane. Mais le comble du ridicule, c'est quand même Tom qui surprend au loin Lee en train de défaire la robe de Lynette et s'imagine alors qu'elle a trouvé chaussure à son pied. Comment reculer l'inévitable échéance sans la moindre once d'imagination ! Lynette a eu droit à son passage drôle, lorsqu'elle porte la robe de demoiselle d'honneur concoctée par Renee, et il faut avouer qu'elle était absolument affreuse ! J'ai encore du mal à me faire à l'idée que l'un des événements du final sera un mariage, tellement c'est basique... mais en plus celui de Renee et son Australien quoi... Au secours !
Le procès de Bree aurait dû être un moment fort, bouleversant, le point culminant de la saison... il ressemble à une intrigue comme une autre, traitée par dessus la jambe. On aurait pu imaginer un épisode uniquement centré sur l'audience avec des témoignages poignants, des révélations, du suspense... Un truc brillant quoi ! Au lieu de ça, on a quelques scènes moyennes qui se battent en duel et un recentrage sur la love story de Bree avec son avocat qui a un énorme goût de déjà vu. L'attitude profondément détestable de Gaby n'arrange rien. La petite séance d'essayage était amusante, bien dans l'esprit du personnage, mais le reste ne valait pas un clou. Et quand je parlais tout à l'heure de l'écriture honteuse de l'épisode, c'est plus vrai que jamais par rapport au passage où la jeune femme se rend compte, grâce aux chamailleries de ses filles, qu'elle n'a pas été une bonne amie vis à vis de Bree, qu''elle ne l'a pas assez remerciée pour tout ce qu'elle a fait dernièrement pour protéger sa famille. Je m'attendais logiquement qu'à la fin de l'épisode, elle prenne une grave décision, qu'elle passe aux aveux peut-être. Mais non ! Même pas ! Quel intérêt alors ? En plus, Carlos était totalement absent de l'épisode et ça ne collait vraiment pas. Juste une manière, encore, de retarder l'échéance, c'est-à-dire de se livrer à la police ?
Reste à évoquer Susan. Elle souhaite quitter Wisteria Lane, comme c'est déjà arrivé il y a deux ans. Pas pour se lancer dans une grande carrière d'artiste cette fois mais pour repartir à zéro, loin du souvenir de Mike qui la hante, et aider sa fille à élever son enfant du mieux qu'elle peut en tentant de rattraper ses erreurs du passé. Ça tient indéniablement la route mais ce n'est vraiment pas passionnant à suivre. Les blagues était un peu nulles, comme celle de l'évanouissement de Porter face à une vidéo d'accouchement. Tellement pas inspiré.
// Bilan // A la fin de cet épisode, voilà les questions qui se posent au sujet du dénouement de la série : Lynette et Tom vont-ils finir heureux et avoir encore plein de nouveaux enfants ? Susan va-t-elle enfin quitter Wisteria Lane et lâcher la grappe de tout ce petit monde ? Le mariage de Renee va-t-il se dérouler sans problème, et va-t-il se dérouler tout court d'ailleurs ? Bree va-t-elle croupir en prison ? Gaby et Carlos vont-ils dire la vérité aux enquêteurs ? Je crois qu'on peut sans mal deviner 90% de ces réponses. Il ne faut donc rien attendre du final. Rien. Et là, qui sait, on aura peut-être une bonne surprise ?
Desperate Housewives [8x 18]
Any Moment // 8 700 000 tlsp.
"Honey: I'm here, You're Queer and I'm Used To It" ! Ceci est la meilleure réplique de cet épisode et je dois dire qu'il y en avait pas mal d'excellentes. Si je devais faire un gros reproche aux storylines d'Any Moment, c'est qu'elles étaient toutes extrêmement prévisibles. Dès la première scène d'exposition, on savait comme elles allaient se conclure. C'est souvent le cas avec Desperate Housewives, certes. Pourtant, cette fois, j'y ai trouvé mon compte. Sans doute parce que il y avait un bel équilibre entre humour et émotion et qu'il s'en dégageait quelque chose de tendre et de sincère. On a souvent l'impression que les auteurs de la série maltraitent leurs personnages avec des histoires qui ne sont pas à la hauteur, ou qu'ils les trahissent en leur refusant toute évolution. Devant cet épisode, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance et d'amour. Ou peut-être que je deviens nostalgique à l'approche de la fin...
On ne se lassera jamais assez de le dire mais Bree est LE personnage qui a le plus évolué au fil de ces huit années. A moins que ce ne soit le seul qui ait évolué ? Son discours de tolérance auprès de son fils, si naturellement maternel, nous renvoyait alors à l'époque de la saison 2, celle où elle abandonnait Andrew au bord de la route parce qu'il était différent et surtout odieux (non parce qu'il ne faut pas l'oublier non plus). Elle en a parcouru du chemin depuis et c'est assurément une belle leçon qu'elle nous offre là. Si seulement elle pouvait être entendue... Si seulement les séries avaient ce pouvoir... Au fond, je crois qu'elles l'ont. Un peu. Ca me rassure de le croire en tout cas. C'était évidemment un plaisir de retrouver Andrew, qui nous avait vraiment manqué malgré ses retours réguliers, et même sa petite amie temporaire a su être touchante lorsqu'elle a avoué à Bree qu'elle savait pertinement qu'Andrew était homosexuel mais qu'elle aimait ce sentiment de normalité, même factice, qu'il lui procurait. Cette illusion d'amour. C'était atrocement triste et plein d'espoir en même temps. Bref, c'était une belle intrigue. Je craignais pourtant le pire au départ... J'espère que la présence d'Andrew chez Bree ne sera pas invisible dans les prochains épisodes. Entre son retour et celui de Julie, il y a comme un air de saison 1 qui se dégage de Wisteria Lane ces temps-ci. C'est agréable.
Julie, justement, a encore dû faire la maman avant même de le devenir. D'ailleurs, sa grossesse ne semble plus lui poser problème. Comme par hasard... Ca me débecte. Elle a joué le rôle de la mère de sa propre mère mais aussi celui de la mère de son propre frère. C'est elle qui avait raison depuis le début et la détresse psychologique de Susan est une bien trop facile excuse à sa bêtise chronique. Une partie de moi avait donc envie de détester cette intrigue, assez banale qui plus est dans son déroulement. Et puis la scène des pots de confiture est arrivée et là, indéniablement, c'est l'émotion facile qui l'a emporté. C'était important de traiter du deuil à travers M.J. aussi. Je suis content qu'ils l'aient fait. Et puis ça nous a évité que Susan s'apitoie trop sur son sort cette fois-ci. Un répit de courte durée sans doute...
Chez les Scavo, il y avait de l'espièglerie dans l'air et c'était vraiment fun de voir Lynette et Penny faire équipe pour reconquérir le coeur de Tom alors que les choses sont devenues très sérieuses avec Jane. Je ne m'attendais pas vraiment à ça, d'ailleurs. Je pensais que Lynette allait agir seule, ou éventuellement aidée par Renee. Mais celle-ci était bien trop occupée avec son Ben et sa demande en mariage. Pitié, que la série ne se termine pas sur leur union ! On en veut pas. Enfin on s'en fout disons. Et au fait, pas d'investigation sur le meurtre de Mike ? Rien de plus que la pauvre réplique bâclée de l'épisode précédent ? Et pas de remord de la part de Ben ? Il se sent bien dans sa peau, ça va ? J'ai comme l'impression que si les ménagères s'en sortent au final, en particulier Bree, ce sera "grâce" à lui. Il se dénoncera. A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ? Mais pour en revenir à Lynette, la claque virtuelle qu'elle s'est mangée à la fin était attendue. Elle n'en était pas moins émouvante, comme tout ce qui touche au couple Scavo de toute façon. Notre héroïne n'a peut-être pas été très maligne avec son plan mais elle a réussi, sans nulle doute, à bouleverser Tom. La reconquête est définitivement en marche... et en bonne voie !
A nouveau, c'est à Gaby que revient la partie la plus faible de l'épisode. Son entrée dans le monde du travail permet toutefois de changer un peu la donne même si, dans le fond, le résultat à l'écran est le même : on s'amuse de ses frasques, de son extravagance, de son incapicité à avoir les pieds sur Terre, mais on regrette toutefois son absence de réalisme. Ce n'est pas étonnant qu'Eva Longoria a tant de mal à émouvoir quand on lui en donne l'opportunité : il n'y a rien de tangible chez Gabrielle. Elle est un personnage et une caricature avant d'être humaine. Je crois qu'il est temps que je fasse la paix avec ce fait. Elle ne sera jamais comme je la voulais. Un peu comme la série dans son ensemble, d'ailleurs.
// Bilan // Un beau moment passé en compagnie des Housewives de Wisteria Lane. Tout était presque parfait.
Desperate Housewives [8x 06]
Witch's Lament // 9 230 000 tlsp.
J'ai bien ri devant cet épisode de Pretty Little Liars Desperate Housewives je dois dire. Vous aussi vous avez pensé aux petites menteuses de la série d'ABC Family devant la scène réunissant Bree, Lynette et Gaby au fond des bois, prêtes à déterrer le corps d'Alejandro ? La ressemblance était frappante et elle n'était évidemment pas à l'avantage des ménagères désespérées qui se retrouvent au même niveau que ces jeunes pimbêches que l'on oubliera vite... J'étais cependant totalement pour cette excursion nocturne, menée tambour battant par une Bree terriblement calme et filmée par -et c'est là toute l'ironie- Tony Plana, alias l'acteur incarnant Alejandro, le tout pour fêter dignement les morts le soir d'Halloween. Tout était réuni pour que le moment soit exceptionnel et entre dans le top 10 des meilleures scènes de la série. C'était sans compter l'écriture honteuse de cet épisode et ce système bien connu des fans de la série, utilisés partout mais rarement aussi mal que dans Desperate Housewives : les fameux "2 Days Earlier" (par exemple), soit un flashforward suivi d'un retour au présent. Je n'aime pas trop ce procédé narratif à la base mais je sais reconnaître quand il est bien utilisé. Or, ici, c'était juste honteux : une arnaque incroyable ! Les auteurs ont vraiment cru qu'on allait se demander ce qui pouvait bien horrifier nos héroïnes ? C'était EVIDENT que le corps avait disparu. EVIDENT. Pourquoi en faire le cliffhanger de l'épisode ? Pourquoi ne pas être allé un peu plus loin que ça ? Non franchement là, ils ont plus que merdé...
Ce qui a sauvé l'épisode alors ? A peu près tout le reste ! J'exclus quand même d'office l'intrigue de Susan -laquelle a été totalement mise de coté à nouveau- qui se proposait d'approfondir la relation parfaitement ennuyeuse et cousue de fil blanc entre elle et son prof de dessin. Elle a dû se transformer en super baby-sitter de son fils pendant que monsieur exerçait paisiblement son art. On a compris qu'il était solitaire, qu'il n'aimait pas l'être humain, que cela cachait un grand traumastime mais on s'en fout complètement. Il n'est même pas drôle et certainement pas attachant. Il sera oublié dans deux épisodes. Comment peut-on s'investir dans cette storyline à peine divertissante ? Chapeau à ceux qui ont réussi... J'ai envie d'avoir plus de bienveillance à l'égard de Gaby et Carlos, même s'ils ne nous ont rien offert ici de particulièrement passionnant. La première refuse de prendre véritablement au sérieux ce qui arrive à son mari et le second n'est pas encore capable de voir la vérité en face. Les scénaristes ont repoussé l'échéance cette fois-ci car il y avait mieux à raconter mais je pense que l'intervention de Bree dans cette histoire leur fera le plus grand bien ! En attendant, la petite ballade champêtre de Bree et Gaby pour récupérer des grenouilles était très amusante.
Chez Lynette, l'objectif n'était pas de créer un beau costume à Penny pour Halloween mais de prouver à la nouvelle petite amie de Tom, Jane (jouée par Miss Parker du Caméléon, Andrea Parker, que l'on prend plaisir à revoir et que l'on s'étonne même d'avoir perdu de vue pendant si longtemps), qu'elle est une mère accomplie, parfaite et qu'elle vaut bien mieux qu'elle ! A cet égard, l'affrontement verbal final entre les deux femmes était très émouvant, criant de vérité et la conclusion de Lynette forcément touchante. Elle n'abandonnera pas son mariage, pas tout de suite, pas avant longtemps... Sa détermination est un peu effrayante mais elle force le respect. Ce n'est toutefois pas la scène que je retiendrais le plus : l'arrivée de Penny dans son costume de petite chatte brûlante était priceless. J'ai ri comme rarement devant la série, et devant une série tout court même ! Pour finir, j'ai trouvé les passages de Renee et son affreux australien très réussis, à la fois drôles, mignons et très à propos : Renee se transforme en hideuse sorcière après avoir avalé une sorte d'aphrodisiaque puissant dont elle fait une allergie. Son visage terrorisant tous les enfants, ça aussi c'était super drôle ! Tout comme quand elle jette des bonbons aux enfants comme des chiens. Ah et puis j'aime beaucoup le costume de Juanita aussi !
// Bilan // Les Pretty Lifted Housewives savent encore nous faire rire mais elles ne parviennent désespérement plus à nous surprendre...
Desperate Housewives [8x 04]
School Of Hard Knocks // 8 240 000 tlsp.
Lorsque j'implorais la semaine dernière les scénaristes de Desperate Housewives de fêter cette dernière saison en faisant revenir quelques anciens de la série, ce n'est pas vraiment Danielle, l'horrible et odieuse fille de Bree, que j'avais en tête. A vrai dire, je n'ai pas pensé à elle une seule seconde. En voyant le nom de Joy Lauren apparaître à l'écran en début d'épisode j'ai donc poussé un soupir. Et puis j'ai pensé à Julie, la niaise, et je me suis dis que Danielle, c'était pas si terrible que ça. En fait, au fond de moi, je crois que je l'aime bien cette peste. Elle était agaçante au début et elle n'arrivait pas à la cheville de son frère Andrew, mais quand elle a commencé à apparaître moins elle est devenue bien plus supportable et les auteurs ont su l'utiliser à bon escient. C'était à nouveau le cas pour cet ultime (?) retour en guise de grand pardon. La mécanique est ultra rôdée et super prévisible mais le nouveau business coquin de Danielle nous a reservé de bons moments de rigolade avec une Bree super en forme. Il n'en fallait pas plus !
J'aurais presque pu en dire autrant de l'intrigue bouche-trou de Gaby. Presque. J'étais même à deux doigts de le faire. C'est vrai que c'était drôle, c'est vrai que le personnage n'a pas perdu de sa fraîcheur -quand il s'agit de nous faire marrer en tous cas- et c'est vrai que le thème du conseil des parents d'élève n'avait pas encore été abordé sous cet angle. Mais Lynette a quand même eu pas mal de storylines de ce type par le passé, souvent réussies d'ailleurs. Gaby n'y a rien apporté de plus, Juanita n'a servi à rien et j'avais même un peu de peine pour elle au bout du compte. C'est quand même elle qui souffre le plus dans cette histoire et c'est à peine évoqué. Alors je ne veux pas non plus trop intellectualiser ce qui ne devrait pas l'être mais je ne peux pas m'en empêcher parfois. Et puis au-delà de ça, Suburgatory a traité du même sujet dans son épisode 3 et c'était beaucoup plus rafraîchissant et original !
Chez Lynette, on peut compter sur l'amie Renee pour détendre l'atmopshère car, pour le moment, la mégère blonde et son éternelle chemise sale n'ont plus du tout le coeur à rire. En effet, Tom a déjà retrouvé chaussure à son pied. Et elle n'est même pas jeune et idiote : elle est du même âge que lui et médecin ! C'est le petit twist sympa qu'on voyait légèrement venir mais qui fonctionne quand même. L'émotion prend le dessus au final, comme toujours, et on se laisse forcément toucher aussi pénible soit devenue Lynette et aussi inintéressant soit resté Tom. Tiens, d'ailleurs, il habite à Melrose Place maintenant ! Sort Of. Ce que j'aurai aimé à ce propos, c'est que Laura Leighton, la femme de Doug Savant dans la vie et l'une des meilleures amies de Marc Cherry, joue enfin dans Desperate et pourquoi pas la nouvelle petite amie de Tom. Je ne comprends pas pourquoi ça ne s'est jamais fait... Dommage.
Bon et puis il y a Susan sinon, qui se remet à la peinture de façon à exprimer toute sa rage. Très bien, elle a trouvé son truc à elle pour vivre au mieux le secret : qu'on passe à autre chose la concernant ! Cela devient lourd. A l'entendre, on croirait que c'est elle qui l'a tué le pervers, de ses propres mains ! Faut arrêter : elle a "juste" couvert sa pote. C'est considéré comme un crime, certes, mais ce n'est pas non plus la fin du monde. Comme d'hab', ce cher Mike n'est d'aucune utilité alors qu'il avait l'occasion d'intervenir puisque le sujet le touche plus que jamais. Mais non, il se contente simplement de pardonner. En gros, le cliffhanger de l'épisode précédent est déjà oublié. Le nouveau est nettement plus prometteur : Chuck va pouvoir s'attaquer au cas du père Solis. Il est le premier sur la liste de ses prochaines investigations. A ce stade de la saison, soit il fait rapidement chou blanc soit les auteurs font traîner son enquête en longueur. La perspective n'est donc pas super excitante quand on regarde bien mais peut-être que l'effet dernière saison permettra quelques excentricités...
// Bilan // Facile en tous points, désespérement classique, cet épisode est correct parce qu'il parvient, malgré tous ses handicaps, à être drôle.
Desperate Housewives [7x 09]
Pleasant Little Kingdom // 11 2oo ooo tlsp.
C'est les bras ballants et leur coeur lourd que je vous écris ces quelques mots : les années ont beau passé, je ne me fais pas à la médiocrité dont peut faire preuve Desperate Housewives parfois. Souvent. Mélancolie, nostalgie, je me souviens qu'un jour c'était bien. Qu'un jour Gaby m'a fait rire. Qu'un jour, rien qu'une seule fois, j'ai trouvé juste Eva Longoria dans une scène d'émotion. Que Marcia Cross pouvait encore sourire au début. Que Teri Hatcher... non, laissez tomber. Teri Hatcher est restée Teri Hatcher, pour le pire et le meilleur. Cet épisode, c'est le grand vide. Les scénaristes se jettent et se ramassent. On parle beaucoup des employés d'Orange qui se suicident, mais parle-t-on des scénaristes de Marc Cherry qui se suppriment les uns après les autres, remplacés par pires qu'eux ?
Il aura fallu attendre 7 ans pour apprendre que Tom en avait une grosse. Vous m'avez bien lu : 7 ans ! On comprend désormais sans mal pourquoi le couple Scavo a su rester soudé malgré les épreuves. Lynette ne pouvait tout simplement pas renoncer à un tel jouet. Cela explique également pourquoi Renee souffre le martyre depuis qu'elle s'est rendue compte qu'elle aimait toujours Tom, bien des années après leurs enfantillages. Ca ne s'oublie pas, un truc comme ça. Trève de plaisanterie : si l'intrigue partait bien, promettant un peu de légéreté et de fun, elle s'est transformée sur la fin en dégueuli immonde avec tout plein de grumeaux dedans. Bon Ok, j'exagère un chouilla. Vanessa Williams est aussi crédible en femme bourrée qu'en bonne soeur. Cette scène où elle révèle sans le vouloir son petit secret à Susan était... comment dire... trop méga LOL. Du genre du LOL qui craint. Quand est-ce qu'on libère Felicity Huffman de cette mascarade et qu'on lui offre une bonne petite dramédie sur Showtime ?
Qu'y a-t-il de plus navrant dans la storyline de Bree : son boyfriend de plus en décevant au fil des épisodes ? Le père de son boyfriend, ringard et inintéressant depuis son arrivée ? Ou sa vieille pote incarnée par Cynthia -Libby- Watros de Lost qui est vulgaire et pas drôle ? Pourquoi faire un choix ? Tout était à chier. Pardonnez ma propre vulgarité. Dans un sens, c'est toujours plus divertissant que les frasques de Gaby, tiraillée entre le démon qui la démange et l'ange qui la raisonne ? Jusqu'au bout, l'histoire des enfants échangés était pénible et honteuse à sa manière. On sent bien l'envie d'en faire quelque chose de bouleversant mais on sent surtout l'incapacité à y arriver par l'absence de talent conjoint des acteurs et des scénaristes. Cela dit, il y a encore pire : la grosse méga vengeance de Paul Young qui se met en place et qui prend peu à peu sous nos yeux des airs de mauvaise blague. Monsieur souhaite installer une maison de ré-insertion pour délinquants fraîchement libérés au beau milieu de Wisteria Lane. Quel plan de merde, et super puant dans le propos en plus... Je me doute bien que son plan ne s'arrête pas là sinon c'est juste à pleurer de nullité mais je ne vois pas bien comment le fil-rouge pourrait retrouver de l'éclat dans ces conditions. Le sourire de Paul à la fin était ridicule au possible. Si le personnage commence à devenir une caricature de ce qu'il était, on n'est pas sorti de l'auberge !
// Bilan // J'ai essayé d'être méchant mais j'ai même pas réussi : à ce niveau-là, mes réserves en tristesse et en colère sont épuisées. Desperate Housewives ne m'inspire plus que de l'indifférence, jusqu'a la prochaine bonne idée...
Desperate Housewives [7x 03 & 7x 04]
Truly Content // The Thing That Counts Is What's Inside
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J'aurais tendance à dire que ces deux nouveaux épisodes de Desperate Housewives étaient d'une nullité crasse et d'un autre coté, le problème venait plus des idées que de l'exécution. C'est souvent le contraire, c'est pour ça que je précise. Les deux en même temps, ça fait belle lurette que l'on n'y a plus droit ! Il y a plus que jamais deux catégories d'intrigues : celles qui sont sans intérêt mais qui réussissent à nous faire sourire et celles qui sont censées être importantes mais qui tournent dès qu'elles peuvent au ridicule. En cela, l'affaire des bébés échangés est un exemple magnifique que l'on citera certainement dans quelques années dans les encyclopédies sériphiliques. Au chapitre "grosse intrigue de merde de fin de série", elle se pose vraiment là ! Dans l'épisode 3, il n'y a pas de questions à se poser : le gros du problème vient d'Eva Longoria qui, je ne cesse de le répéter, a été élevée à l'école "Feux de l'amour" et nous sert donc des prestations en conséquence, dénuée de toute émotion. Gaby fonce droit dans le mur et tout le monde le sait, même elle, mais parce qu'il faut faire avancer les choses et vite de préférence (ce qui est surprenant et bienvenu pour le coup), on ne s'embarrasse pas de subtilités et de finesse. Dans l'épisode 4, la comédie a pris le dessus malgré les circonstances et c'était à la fois la meilleure et la pire des choses à faire. C'est vrai que de nombreux passages étaient amusants. Je ne peux pas le nier. Mais qu'est-ce que c'était grossier ! Comme par hasard, la "vraie" fille Solis est une mini-Gaby de 8 ans, déjà passionnée par les fringues et l'argent, mais forcément élevée dans une famille de pauvres. Le parallèle est tellement facile et tellement pas inspirée que les bras m'en tombent. Alors est-ce que toute cette mascarade est terminée ?
Je ne sais pas ce qui m'arrive mais depuis le début de la saison, Mayer me fait marrer. En fait, cette histoire de site érotique est tellement osée et folle que je ne peux qu'adhérer sur le principe. Et puis voir Teri Hatcher cabotiner comme une malade en tenue légère, ça m'éclate ! Le coup de l'aspirateur, j'ai adoré. Moins la rivalité avec l'actrice de Hung, Rebecca Creskoff, puisqu'on retombait dans le Susan classique. Quant à Maxine, elle est géniale ! Ca faisait longtemps que l'on ne nous avait pas dégoté un personnage secondaire aussi amusant. Puis le délire va assez loin avec cette proposition pas très claire de partie porno en solo face cam'. Susan qui se pend à l'affiche à son effigie, c'était franchement tordant. Je suis moins fan du mystérieux bonhomme qui fait les poubelles dans une ruelle malfamée. Paul ? Ca rappelle forcément l'étrangleur et là, c'est la pitié qui m'envahit. Ah quand j'y repense... La transition parfaite pour parler de Lynette qui doit se coller la dépression de Tom dans l'épisode 3. C'était ennuyeux à souhait et pénible, et elle passait une fois de plus pour une grosse bitch. Les scénaristes ne savent vraiment plus quoi dire sur ce couple indestructible, c'est terrible. Dans l'épisode 4, Lynette découvre qu'elle a une fille, Penny, et s'en sert comme nounou jusqu'à ce que ça se gâte. Je ne saurai plus dire dans quelle saison et avec quels personnages, mais il me semble qu'une intrigue similaire a déjà été traitée dans la série. Et en mieux. En plus, l'actrice qui a été choisie pour remplacer la Penny originale est très mauvaise. C'est pourtant rare que les casteurs se ratent sur le choix des gosses... Lynette est encore passée pour une conne. Brrrrrr.
Les interventions de Mrs McCluskey (qui a perdu son compagnon en cours de route apparemment) ont permis de détendre l'atmosphère faussement tendue de l'histoire de Paul et de sa nouvelle femme. Autant j'avais bien marché à l'épisode 2, autant là je suis plus que perplexe. Je reste intrigué mais je crains le pire. En tous cas, je préfère ne pas chercher à comprendre. Je n'attends qu'une chose de toute façon : le retour de Felicia. Sinon, j'ai beaucoup aimé le duo Bree/Renee qui marche presque aussi bien que le duo Lynette/Renee. Leur catfight s'est terminée un peu trop vite mais il était bon. Je ne me suis pas encore tout à fait remis du coup de nain. Les nains me font beaucoup rire naturellement alors dans ce contexte, c'était du caviar ! Mais j'ai adoré également le passage où Bree tourne sa robe afin de séduire Keith. Je crois que l'on n'avait jamais vu Marcia Cross aussi sexy. C'était même pas vulgaire. Elle garde sa classe en toutes circonstances. Y'avait du monde en balcon en tous cas. Wouah ! Je sais bien que cette intrigue avec Keith ou même avec Renee n'est qu'une variante de ce qui a déjà fait auparavant dans la série mais avec Bree, ça fonctionne différemment. Ca reste surprenant, sans l'être vraiment. On a tendance à vouloir tout pardonner à Bree, surtout depuis qu'Orson ne traîne plus dans ses pattes. Mais Danielle quand même... Ca on ne lui pardonnera jamais !
// Bilan // Si la saison 6 de Desperate n'avait pas été si mauvaise, ces épisodes de la saison 7 auraient pu paraître particulièrement ratés. Mais elle est passée par là, donc on relativise.
Desperate Housewives [6x 23]
I Guess This Is Goodbye (Season Finale) // 12 6oo ooo tlsp.
Je pensais que Desperate Housewives ne pouvait pas offrir pire final que celui de la saison 5 et pourtant : celui de la saison 6 le bat à plate couture ! Tout ce qui se passait autour de l'albinos Dave Dash était ridicule mais il y avait au moins un semblant de tension, pendant quelques secondes quoi. Le reste, je ne m'en souviens plus très bien et ce n'est pas un hasard. J'ai la mémoire sélective. Il y a des choses que je préfère oublier... Les scénaristes de la série aussi vous remarquerez ! A la même époque l'année dernière, on nous promettait un grand mystère autour d'Ana, la nièce de Carlos. Au final ? Rien, absolument rien. C'était une conne, mais j'imagine que ce n'était pas ça son secret. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Bref.
Fin de saison oblige, il faut clôturer au plus vite l'intrigue fil-rouge sur les Bolen. Et quand je dis "il faut" et "au plus vite", c'est vraiment ce que j'ai ressenti, plus que jamais, en regardant l'épisode. Du baclage total. Les scénaristes savaient-ils au départ comment ils voulaient terminer cette histoire ? Si c'est le cas, j'ai honte pour eux. Comment pouvaient-ils avancer pas à pas en sachant très bien qu'ils ne pondraient que ça au final ? Et puis s'ils ne savaient pas encore, j'ai honte pour eux quand même. Il y avait mille façons de faire mieux que ça. Je sais que ça paraît toujours prétentieux de dire "moi, si j'avais été à leur place, j'aurais fait mieux". Mais franchement, n'importe quel télespectateur de plus de 5 ans et demi aurait fait mieux ! Tension : 0. Suspense : 0. Dénouement : prévisible. Depuis que la série verse dans la morale républicaine, les méchants sont toujours punis et les gentils récompensés. Gabrielle Solis est une super voisine qui a sauvé sa grande copine des griffes du méchant loup. Sauf que Gaby est censée être une pestouille de voisine et son amitié avec Angie se résume à un voyage de deux jours à New York. Patrick meurt donc dans une explosion, celle de sa voiture. Il faut dire qu'il aurait pu s'en sortir avec un bras ou une jambe en moins s'il avait préféré s'éloigner du détonateur au lieu de regarder Angie fixement en lui lançant un "Bitch !". Ridicule. Tous les autres protagonistes s'en sortent sans une égratignure et peuvent reprendre leur cavale loin de Fairview. Ce qui aurait pu être pas mal, c'est ce passage où Angie et Nick "abandonnent" leur fils pour son bien, d'autant que Drea de Matteo, comme à son habitude, était parfaite, mais les Bolen n'ont jamais vraiment réussi à être attachants. Angie aura quand même eu plus d'intérêt que Betty Applewhite ou Dave Dash. Mais bon... A noter que personne à Wisteria Lane n'a remarqué l'explosion. Pourtant, ils sont tous à leur fenêtre à la moindre voiture qui passe ! Il y a 15 ans, Marcia Cross aka Kimberly Shaw faisait péter la résidence de Melrose Place...
Maintenant que je vous ai parlé du meilleur du pire de l'épisode, parlons du pire du pire. Je ne sais pas par qui commencer... Allez, Bree sera ma première victime ! Je l'adore Bree, vous le savez bien. Elle a eu globalement une année un peu moins pourrie que la précédente puisque Karl a égayé son début de saison, avant de mourir comme une merde dans un accident d'avion en carton. Une belle erreur qui a conduit à une suite de scènes médiocres prenant en otage Marcia Cross et Kyle McLachlan, désespérés. Et puis Sam est arrivé, plein de promesses. On espérait un psychopathe, il en avait clairement le potentiel. On a juste eu un garçon en colère, doué pour le chantage. Dans ce final, il n'apparaît quasiment pas. Les scénaristes préfèrent traiter des conséquences de la révélation sur la mort de Mama Solis. Pourquoi pas ? Mais ils l'ont fait tellement mal, de façon si bancale... Le dialogue entre Bree et Orson, qui résulte sur une énième séparation, n'avait aucun sens. Lorsqu'il lui demande quelle est la différence entre son cas à lui, lorsqu'il a renversé Mike, et le cas d'Andrew, elle ne trouve à lui répondre qu'un mou "Ce n'était qu'un enfant". Puis un "C'est mon fils", censé être déchirant. Mais n'aurait-il pas fallu répondre tout simplement que dans le cas d'Andrew c'était un accident et dans le cas de Mike un acte délibéré ?! Ca suffisait comme argument, non ? Toujours est-il que l'alchimie retrouvée entre les deux personnages est réduite à néant. Que Kyle McLachlan quitte la série. Et c'est une bonne chose pour lui. Je lui souhaite de trouver un show à la hauteur de son (immense) talent. Que l'intrigue n'est pas conclue de manière satisfaisante car on ne sait pas bien ce que devient Andrew dans cette histoire. Et je ne pense pas que ce soit une ruse pour nous faire revenir la saison prochaine. Juste un oubli volontaire par manque de temps et d'envie. Et pour finir, c'est hors-caméra que Bree décide de dire la vérité à Gaby. Evidemment que l'on reviendra là-dessus dans quatre mois mais vider l'intrigue de sa seule scène qui aurait pu être intéressante, c'est vraiment se moquer du monde.
Ma copine Susan Mayer n'était pas au centre de ce final ! C'est un miracle. Teri Hatcher a dû faire la gueule quand elle a vu que son intrigue se résumait, dans les grandes lignes, à un bric-à-brac et un dinosaure en peluche. Il n'y a malheureusement pas grand chose à dire de plus. Etait-ce drôle ? Non. Etait-ce émouvant lorsque Susan "s'effondre", reconnaissant que Mike a vraiment merdé ces derniers temps ? Non. Pas le moins du monde. Parce que l'actrice ne sait pas jouer autre chose que la comédie lourdingue et parce que les scénaristes ne sont pas foutus de lui écrire un truc correct avec de bons dialogues. Elle finit dans les bras de Mike, cette idiote, et quitte Wisteria Lane quasiment dans l'indifférence. La notre et celle de ses copines. En quoi ce départ du quartier (mais pas de Fairview) va-t-il renouveller ses intrigues ? Ce sera toujours les mêmes conneries mais dans un petit appartement, a priori. Et combien de temps avant qu'elle ne revienne ? Et nom de dieu de bordel de queue, qu'a-t-elle fait de l'argent gagné en vendant le club de strip-tease de Karl ??? Pardonnez ma vulgarité. Je ne sais même pas pourquoi je m'emporte tellement ça n'en vaut pas la peine...
Lorsque Susan s'en va, Lynette est là, pimpante, le ventre dégonflé, alors qu'elle a accouché quelques heures plus tôt. Ca n'a choqué que moi ? Je veux bien être indulgent sur des détails mais là, honnêtement, c'est un manque de rigueur flagrant ! Bref, là n'est pas le pire, vraiment pas. De mémoire de sériphile, je n'ai jamais vu une intrigue dans un final se dénouer de manière aussi honteuse ! Je vous jure. Je n'en rajoute même pas pour le plaisir ! A aucun moment Edie ne s'en prend à Lynette. Il la fait taire quand Tom s'approche mais c'est tout. Je m'attendais à être déçu mais pas à ce point-là ! Pour ceux qui suivent Private Practice comme moi, ça a dû leur faire un drôle d'effet... Ils me comprendront, je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler (puisque la série va arriver sur France 2... un jour... bientôt peut-être... ou pas). Lynette, comme on s'y attendait, accouche au beau milieu du saison. Felicity Huffman joue bien la femme qui pousse. C'est cool. Edie va finir par trouver sa rédemption en l'aidant à accoucher et en sauvant le bébé qui allait s'étrangler avec son cordon ombilical. Parallèle tout pourri puisqu'il était l'étrangleur, rappelons-le. Lynette, devenue bête à manger du foin, le remercie, lui met l'enfant dans les bras, le dénonce à la police (la morale est sauve, quand même) et lui dit qu'à partir de maintenant, il peut la considérer comme sa mère. Comme c'est joli. Comme elle est bonne. On se demande pourquoi elle ne va pas à la Messe... Remarque, elle y va s'en doute maintenant. Pas possible autrement ! Après tout ça, elle ne prend visiblement pas la peine d'informer ses voisines des événements. Pourtant, Susan nous avait bien gonflé avec l'étrangleur en début de saison. J'imagine que ça sera traité à la va-vite dans le prochain Season Premiere.
Pour finir, après tous ces rebondissements passionnants, le moment est venu de poser les bases de la saison 7. Si elles sont aussi solides que celles de la saison 6, autant dire qu'on va encore bien s'amuser l'année prochaine ! On commence par une intrigue qui sort de nulle-part, enfin si : d'un soap bas de gamme que Desperate n'est pas censé être. Voilà qu'une vieille infirmière à l'agonie révèle à un prêtre qu'il y a bien des années elle s'est amusée à échanger deux bébés à leur naissance. What The Fuck ? Oui, on ne peut pas nier que c'est surprenant. Mais il est où l'intérêt au juste ? Puis le coup des enfants qui ne sont pas "les bons enfants", désolé, on nous l'a déjà fait. Pas à l'extrême comme ça, certes, mais Zach n'était pas le vrai fils de Mary Alice et Paul Young, et la fille de Katherine n'était pas non plus "sa vraie fille". Enfin... Alors il ne nous reste plus qu'à nous lancer dans des pronostics. Le coeur ne m'en dit pas tellement mais je vais me prêter au jeu quand même : Danielle ne serait pas la fille de Bree mais de Susan ? Et Julie, du coup, serait la fille de Bree ? Je me demande bien laquelle a gagné au change... Ca ne doit pas être ça. Andrew ne serait pas le fils de Bree mais ce serait Sam ? Euh. Si c'est le cas, c'est juste nul à chier. Au final, je crois qu'un des enfants, de préfèrence dans les plus grands, n'a pas été élevé par la bonne mère mais le bon enfant, lui, n'habite pas nécessairement à Wisteria Lane. On ne le connaît pas forcément. Et ça rend la chose encore moins intéressante en fait. Je n'ai qu'une hâte : voir les scénaristes se vautrer ! J'imagine qu'ils n'ont pas encore la moindre idée de l'idendité du mauvais enfant. C'est ça le pire. Est-ce que ça aurait un rapport avec le retour inattendu d'un ancien habitant du quartier ? Maybe. Paul Young est donc de retour, dans la maison de Susan. Ca devrait lui faire plaisir. Dans quel but ? On n'en a pas la moindre idée. Encore une fois, les scénaristes non plus j'imagine. Ce n'est pas un personnage que je suis content de revoir en tous cas. Je ne serais content que si Felicia revient aussi à un moment donné. Et par pitié, pas de Zach ! Mais je crois que c'est inévitable. Selon toutes vraisemblances, la nouvelle femme de Paul serait interprétée par Vanessa Williams, ex-Wilhelmina Slater d'Ugly Betty. Même si je trouve le choix très bon, je ne me fais aucune illusion. Son talent à elle aussi sera gâché par une intrigue fil-rouge pourrie.
// Bilan // Pas de pitié pour Desperate Housewives ! Je n'accorderai pas la moindre étoile à ce Season Finale grotesque. Ce n'est quand même pas avec une demi-bonne idée dans les cinq dernières secondes de l'épisode et une demi-scène émouvante en plein milieu que je vais me laisser amadouer. Non, c'était juste d'une platitude honteuse et atrocement mal écrit. La saison 6, dans sa globalité, est moins pire que la cinquième, qui avait atteint des somments de conneries tant au niveau des personnages historiques que du fil-rouge, mais elle est tout sauf réussie. Toutes les bonnes idées, et elles furent rares, ont été réduites à néant rapidement. Après Eddie, on a encore perdu des personnages qui avaient su rester intéressants comme Katherine ou même Karl. Robin, qui était un très bon ajout, n'a pas fait long feu. Et on nous a collé un mystère très décevant malgré des prémices prometteurs. Si la série s'est un peu rattrapé sur le drama, elle a perdu absolument toute saveur du coté de la comédie. Il n'y a plus un gag qui n'a pas déjà été fait et les actrices se lassent autant que nous de cabotiner. Je ne sais pas vous mais le retour de Paul Young me donne l'impression, sûrement fausse, que la septième saison sera la dernière. Aux dernières nouvelles, il y en aura au moins huit. Je compte sur les américains pour déserter la série l'année prochaine, comme ils ont commencé à le faire cette année, et enfin, peut-être, le calvaire se terminera pour tout le monde. Calvaire, j'exagère. Si je dois bien lui reconnaître une qualité, c'est d'offrir une matière géniale pour écrire des reviews. Je m'amuse toujours beaucup à les écrire, en espérant que vous prenez autant de plaisir à les lire (ce n'est pas un appel à compliments !).
Desperate Housewives [6x 14]
The Glamorous Life // 11 44o ooo tlsp.
Pour reprendre les mots de cette chère Mary-Alice, de moins en moins inspirée, "In This Never-Ending Drama We Call... Desperate Housewives (...)" on doit se contenter de peu et les blagues salaces qui ont rempli cette épisode m'ont curieusement suffits. Qu'il s'agisse du jeu de mot sur "Moby Dick", un livre qui ne parle pas forcément de ce que vous croyez, ou celle sur le toujours très ambigü "I'm Coming !", j'ai bien ri. Je soupçonne l'espiègle et coquin Marc Cherry d'avoir abusé de viagra cette semaine. Paraît même qu'il en revend sous le manteau à des prix défiants toute concurrence ! Mais trèves de plaisanteries, il y a toute une rangée de connasses et de salopes qui attendent que je leur mette la fessée (je deviens terriblement vulgaire).
Au rayon connasse, je demande Lynette ! J'ai toujours eu de la tendresse pour elle mais trop c'est trop ! Sa thérapie de couples avec Tom est un désastre d'un point de vue scénaristique. C'était à prévoir. Et elle devient tout bonnement insupportable car elle n'accepte pas la moindre critique et use systématiquement de la tactique du "c'est pas moi, c'est lui !". Le pire, c'est que plutôt que de lui mettre une bonne claque dans la gueule pour qu'elle comprenne, les scénaristes la conforte dans ses idées. Le grand méchant, c'est donc Tom. Parce que comme tous les hommes il est lâche... Et ça brode pendant dix minutes sur les pires clichés hommes/femmes. Y'a un fond de vérité, c'est certain, mais au bout de six saisons, s'ils ne trouvent plus rien d'autres à dire qu'ils se taisent ! Je reconnais toutefois que certains passages étaient amusants. Mais n'y avait-il pas mieux que d'impliquer cette pauvre psy de la sorte ? C'était tellement ridicule...
La connasse en chef, c'est Bree. C'est pour ça qu'on l'aime mais il fut un temps où ses histoires avaient de l'intérêt et l'ensemble était juste parfait. Ce temps-là est bien révolu et les scénaristes n'ont de cesse de nous le rappeler. Lorsque Mary-Alice a annoncé qu'Orson avait l'intention de mettre fin à ses jours, j'étais aux anges. J'ai été naïf de croire qu'il y arriverait. Pas à se tuer hein, juste à tenter de le faire. Même cette petite satisfaction-là on n'a pas voulu nous la donner. Ca aurait été génial qu'il tombe dans la piscine avec son fauteuil et que Bree, telle Pamela Anderson, se jette à l'eau pour le secourir. Non, ça aurait été nul aussi. Au lieu de ça, on nous ressert un discours censé être émouvant qui sonne faux de bout en bout. Marcia Cross et Kyle McLachlan ne prennent même plus la peine de bien jouer. Ils sont en mode automatique et ils n'y croient pas plus que nous. Ca se voit tellement... Alors comme ça Bree veut finir ses jours avec Orson même si elle ne l'aime plus. Elle est persuadée que ça reviendra. On l'a connue intelligente. Elle est devenue bête à manger du foin !
L'association de deux connasses aux faux-airs de putes, ça donne l'intrigue croisée de Gaby et Angie. En toile de fond, la relation amoureuse entre Ana et Danny est toujours d'un ennui considérable mais elle n'est qu'un prétexte à mettre le feu aux poudres entre les deux voisines et accessoirement à mettre (enfin) Beau Mirchoff torse nu. Gaby qui fait des remontrances à sa nièce, ça me fait toujours rire. Venant de sa part, franchement... Les réactions sanguines de Carlos sont risibles, au contraire de celles de Angie déjà un peu plus flippantes. Mais ça vient surtout du fait que l'on connaît mal le personnage. On ne sait pas bien de ce dont elle est capable. On nous fait miroiter un beau potentiel mais sera-t-il vraiment exploité un jour ? Je préfère ne pas évoquer le passage "écolo" de l'intrigue, d'une subtilité incroyable et j'ose espérer que la mort qu'a causé Angie n'est pas liée à un passé militant. Ce serait quand même sacrément décevant ! Patrick ? Mais qui est Patrick ? On ne devrait pas tarder à le savoir...
On termine par l'intrigue la plus nulle de la semaine : lorsque Susan Mayer rencontre une strip-teaseuse au grand coeur, que fait-elle ? Elle lui propose de devenir son assistante en classe-maternelle pardi ! Très honnêtement, si la jeune femme en question n'était pas interprétée par Julie Benz (Buffy, Dexter), il n'y aurait rien mais vraiment rien à en retirer ! Ah si quand même l'humour précoce du petit MJ bientôt plus intelligent que ses deux parents réunis ! Enfin n'oublions pas qu'à l'épisode précédent, il était bête comme ses pieds. La prestation de l'actrice n'est pas honteuse, c'est plutôt son rôle qui l'est. Elle me fait penser à tous ces personnages de la série qui restent deux-trois épisodes pour combler le vide avant de repartir à tout-jamais. Le dernier exemple qui me vient à l'esprit c'est la voleuse qui essayait d'escroquer les Solis en saison 4. Ah mais il y a eu aussi la vieille dame incarnée par Frances Conroy qui se servait des Solis (encore eux) pour combler son ennui en saison 5. Bref, vous voyez ce que je veux dire. O intérêt contre quelques bonnes répliques.
// Bilan // C'est dingue ça : même quand je n'ai pas détesté un épisode, mes commentaires donnent l'impression que si ! Malgré tout le fiel que je viens de verser, celui-ci n'était pas si mauvais. Merci aux répliques piquantes qui m'avaient drôlement manqué.
Desperate Housewives [6x 12]
You Gotta Get A Gimmick // 14 ooo ooo tlsp.
En 2010, les facétieux scénaristes de Desperate Housewives ont décidé de s'amuser comme des petits fous ! Pour se faire, Marc Cherry a lancé un concours très amusant : Qui qui écrira la storyline la plus merdique ? Qui ? Inutile de dire que joueurs comme ils sont, ils se sont surpassés ! Le gros lot pour les filles, c'était au choix une paire de nichons toute neuve en hommage à Teri Hatcher ou une cure de botox à la Marcia Cross ! Pour les garçons, il y a avait soit une nuit avec Marc Cherry (autant dire qu'aucun d'entre eux n'a envisagé cette option), soit une nuit avec Kathryn Joosten (c'est là qu'ils sont revenus en arrière en se disant qu'une nuit avec Cherry, c'était p't'être pas si mal), soit une conversation façon téléphone rose avec Brenda Strong/Mary-Alice (parce que j'ai décidé que c'était un fantasme d'hétéro). Je tairai l'intrigue gagnante pour ménager le suspense...
Scénariste N°1 - Gaby. Celui-ci a choisi d'opter pour l'irrévérence soft. Son idée : alors que Gaby et Carlos tentent de faire entrer Juanita dans l'école où travaille Susan (enfin on suppose qu'elle y travaille toujours), ils se heurtent à un directeur peu scrupuleux qui ne voit en la petite fille que l'occasion de remplir les quotas de minorité de son école. Bon, là on se dit que pour une fois on va toucher un sujet sensible qui mérite d'être évoqué. Sauf que comme d'habitude, la comédie l'emporte sur tout. Gaby veut profiter de la situation alors elle cabotine à n'en plus finir tandis que Carlos la regarde d'un air affligé. Puis séquence émotion ridicule où Eva Longoria nous rappelle toutes les limites de son talent. Gaby part dans un grand speech niais au possible sur ses origines modestes, sur son père qui était un homme si bon... et bla bla bla. Carlos s'y met et c'est le pompon ! Depuis quand DH est devenue si "familiale" dans le sens 7 à la maison du terme ? Et puis tout ça pour en arriver là franchement... Malgré tout, le scénariste N°1 n'a pas gagné car il a choisi un thème passablement intéressant dans le fond.
Scénariste N°2 - Lynette. Celui-là s'est lancé dans l'incompréhensible voire l'aburde ! Son idée : Tom va remplacer Lynette à son boulot pendant son congé-maternité. A partir de là, tout semble être joué d'avance. Lynette ne va pas ête contente du travail de Tom, va fourrer son nez dans ses affaires, ils vont s'engueuler puis se réconcilier, de préfèrence sur l'oreiller. Cela aurait pu se passer comme ça mais c'est là tout le génie du scénariste : il est parti sur complètement autre chose, de super tiré par les cheveux. Sans que l'on comprenne comment ni pourquoi, Tom reproche à Lynette de ne pas parler de ce qu'elle ressent quant à la perte de son bébé et il pensait lui faire plaisir en la remplaçant même au-delà de son congé-maternité ! Euh ? C'est moi ou ça n'a ni queue ni tête ? En plus d'être assez honteux d'un point de vue féministe. On a beau imaginé que les intentions de Tom étaient bonnes, ça ne passe pas du tout... Cependant, il ne s'agit pas de l'intrigue gagnante car une courte scène nous offre un beau moment d'émotion. Mais si c'est ainsi que Marc Cherry et son équipe comptent parler de la douloureuse expérience de la perte d'un enfant, on peut dire qu'ils sont tombés vraiment bien bas.
Scénariste N°3 - Bree. C'est lui qui a hérité de la seule répercussion post-crash aérien sur Wisteria Lane. Car pour les autres, c'est déjà de l'histoire ancienne globalement. Son idée : afin de ne pas moisir en enfer, Bree se doit, comme son pasteur le lui conseille, de laver ses pêchés en prenant en charge Orson, nouvellement handicapé. Ca pue le discours moralisateur ? Parfaitement ! Et au-delà de ça, ça n'apporte que des scènes ennuyeuses et attendues qui ne valent que pour le jeu impeccable de Marcia Cross et Kyle McLachlan. La tension entre les deux époux est palpable mais elle n'a rien de nouveau par rapport à avant. Certes, le handicap permet à Orson d'avoir un argument de poids dans son chantage, mais ça s'arrête là. On n'a pas fini d'en baver, moi je vous le dis. Hop, recalé quand même ! Les acteurs sont trop bons.
Scénariste N°4 - Susan. Même mort, Karl fait parler de lui ! Il n'a pas trouvé mieux que de léguer son club de strip-tease à son ex-femme ! Ca, c'est l'intrigue stupide de l'épisode. L'idée, c'est de dériver rapidement sur complètement autre chose, à savoir Mike qui fréquente de temps à autres le club, chose que ne supporte pas Susan. Une fois de plus, on passe d'une chose bien précise à une autre de manière capilotractée. Le seul intérêt dans tout ça est d'émoustiller le téléspectateur masculin en montrant Teri Hatcher en pleine démonstration de pole-dance. C'est vrai qu'elle se débrouille bien, elle est encore souple ! A part ça, je ne vois pas bien l'intérêt. En tous cas, on peut remercier ce scénariste qui a sans doute réussi à pourrir les futures intrigues de Susan puisque l'on ne va pas en rester-là avec ce club. C'est la nouvelle pizzeria quoi ! Quand elle sera devenue trop encombrante, on s'en débarrassera... Il a frôlé le prix, mais non.
Scénariste N°5 - Julie, Danny & Ana. Il s'agit de l'intrigue la plus ennuyeuse du monde et la plus inutile (quoique). Déjà, donner autant de temps d'antenne à Julie n'est pas humain. Ce scénariste a tout compris au concours. Ensuite, ressortir l'inintéressante Ana et l'associer à Danny est un trésor d'inventivité ! Comment ne pas y avoir pensé avant bon sang ? Les scènes se succèdent avec cette impression terrible que l'on part de nulle part pour arriver également nulle part. Le vide intersidéral ! J'aurai bien imaginé que Ana soit celle qui a attaqué Julie par jalousie mais comme Mary-Alice nous a indiqué plus tôt dans la saison que l'agresseur était un homme, cette possibilité est à écarter. Voilà qui fait que cette intrigue est la pire de l'épisode et que l'heureux scénariste gagnant va pouvoir -pardon aux âmes sensibles- faire une séance de téléphone rose en tripotant Kathryn Joosten et en bourrant la dinde, j'ai nommé Marc Cherry. Eh oui, c'est un gourmand, un homme qui aime la vie !
// Bilan // Je crois que j'ai adoré cet épisode car il m'a permis de partir dans une critique délirante qui ne fera peut-être rire que moi mais que j'ai pris un pied fabuleux à écrire ! A part ça, Desperate Housewives s'enfonce...
Desperate Housewives [6x 11]
If... // 15 35o ooo tlsp.
Pour son retour après la courte trève hivernale, Desperate Housewives nous revient sur un exercice de style assez courant dans le monde des séries télévisées et qui permet de casser la routine. Suite au fameux crash sur Wisteria Lane, que je préfère appeler "incident aérien" d'ailleurs, les héroïnes s'imaginent à travers de brèves séquences ce à quoi leurs vies auraient pu ressembler si elles avaient fait d'autres choix et si leur destin avait été différent. Souvent, ce genre d'épisodes n'apporte rien et n'est qu'une pause dans la narration. C'est ce que je craignais pour Desperate et finalement, les scénaristes ont réussi à faire avancer les intrigues de chacun en même temps, même si tout est sans surprises.
J'ai d'abord envie de commencer par le dernier "what if?", celui de Lynette, qui était remarquable. La prestation tout en sobriété de Felicity Huffman a contribué à sa réussite. Alors que ses jumeaux sont entre la vie et la mort, Lynette s'imagine qu'ils sont sauvés mais que l'un d'entre eux est handicapé à vie. Elle va alors devoir se battre avec Tom pour aider son fils à grandir malgré son handicap et toutes les difficultés que cela engendre au quotidien. Elle sera chaleureusement remerciée lors de la remise des diplômes de celui-ci quelques années plus tard. Le discours était très émouvant. J'avoue qu'il m'a fait verser une petite larme. Ce petit bijou de quelques minutes est la preuve, s'il en fallait une, que les scénaristes et les acteurs de la série peuvent être très à l'aise dans le drama pur. Cela sonnait juste, c'était assez réaliste. Pourquoi ne pas user de cette corde sensible plus souvent ? D'ailleurs, cette intrigue aurait pu être une "vraie" intrigue sur plusieurs épisodes si les auteurs l'avaient voulu. On aura peut-être à la place quelque chose de tout aussi intéressant : Lynette perd un de ses deux bébés. Il va donc falloir surmonter cette perte et ne pas en faire pâtir l'enfant restant. Enfin il n'est pas encore né... C'est un sujet grave qui mérite d'être traité avec sérieux pour une fois. Il suffit de le vouloir !
Pour contrebalancer avec ces scènes qui ne sont pas d'une folle gaieté, avouons-le, c'est Gaby qui a pour mission de nous faire rire ! Son "what if?" à elle est un peu ridicule puisqu'elle s'imagine que si Celia a été sauvée lors de l'accident, c'est parce que Dieu a un plan pour elle. Elle essaye alors de lui trouver un don, qu'elle n'a vraisemblablement pas, et fait passer ses frustrations à travers elle. Au point qu'elle se retrouve au bout de vingt-ans avec une grande fifille au bord de la crise de nerfs si elle n'arrête pas tout de suite ses délires ! En plus de ça, Carlos l'a laissée tomber et Juanita ne lui donne pas souvent de ses nouvelles. Très vite, ce qui s'annonçait drôle devient donc pathétique et la transformation d'Eva Longoria en mamie plus que grisonnante n'est pas des plus réussies. L'intrigue la plus faible de l'épisode, clairement.
Du coup, Susan aussi tente de nous amuser ! Puisque Karl est lui aussi entre la vie et la mort, elle s'imagine ce que sa vie aurait pu être si elle était restée avec lui. J'ai aimé que l'on ne nous ré-invente pas le personnage de Karl pour l'occasion. Il est resté fidèle à lui-même et a continué à la tromper à tour de bras. Madame s'est réfugiée dans la bouffe et a grossi à vue d'oeil. Le coup du personnage qui devient énorme, on nous le fait tout le temps. C'est devenu un classique depuis Monica dans Friends (même si dans ce cas précis, elle ne l'est pas devenue, elle l'était !). Ca marche toujours, le minimum syndical de rires est assuré. Pas de quoi se relever la nuit pour autant puisque ça ne va pas plus loin que ça !
Karl toujours est au centre des toutes les attentions et pour cause : il meurt ! Comme je le disais lors de la review précédente, suite au cliffhanger, les scénaristes étaient dans une impasse : soit ils tuaint Karl, soit ils achevaient Orson. On a d'un coté un personnage qui a encore des choses à offrir et qui a beaucoup apporté à Bree en ce début de saison 6 et de l'autre un personnage devenu embarrassant, qui a perdu de tout son intérêt depuis plus d'un an. Le choix aurait donc dû être vite fait mais c'était sans compter la logique Marc Cherryenne ! Adieu la Bree sexuellement libérée, souriante, re-bonjour à la momie qui porte sur ses épaules tout le malheur du monde. Que vont-ils bien pouvoir faire d'un Orson paraplégique (qui finira sans doute par être un miraculé) et d'une Bree au bout du rouleau ? J'ai peur. En attendant, sur la fin du "what if?" lorsque Bree, qui a quitté Orson pour vivre pleinement sa passion avec Karl à ses risques et périls, apprend la mort de son ex-mari dans la solitude la plus complète, une belle émotion s'est dégagée. Il aurait fallu qu'il s'agisse de la réalité et non d'un rêve pour que cela soit vraiment bon et c'est un peu tout le problème de l'épisode : le "what if?" est plus intéressant que la réalité...
Pout terminer, tandis que Katherine n'est pas convier à la fête, Angie nous dévoile une petite part de son mystère. Elle s'appelle en réalité Angela De Luca et, contrairement à ce qu'on pouvait imaginer et contrairement aux habitudes, ce n'est pas elle la psychopathe. C'est la personne qu'elle fuit depuis des années. Elle a tué un homme accidentellement, c'est vrai, mais ce n'est pas la vraie raison de sa cavale. Je dois bien reconnaître que pour le moment, cette intrigue sait rester... intriguante ! Le passage au tribunal était déchirant et en même temps trop classique pour que l'on soit vraiment touché.
// Bilan // Cet épisode un peu spécial de Desperate Housewives privilégie le drama pur à la comédie et c'est à la fois rassurant et rageant de voir que les scénaristes tiennent encore la route dans ce domaine. C'est un chemin qu'ils n'empruntent plus que très rarement désormais et c'est pourtant essentiel à la série, un de ses ingrédients de base. Quelques belles scènes sortent du lot tandis que d'autres sont passe-partout et/ou prévisibles. La suite ? On risque de retomber dans la routine mais on en parlera le moment venu !