Elementary [Pilot]
Pilot // Diffusion le 27 septembre
What About ?
Après être tombé en disgrâce à Scotland Yard et passé par la case désintox, le détective Sherlock Holmes doit désormais, sur ordre de son père, être accompagné nuit et jour du Dr Joan Watson, afin qu'il ne commette aucun nouvel écart. Consultant pour la police de New York, il entraîne ainsi la jeune femme dans ses folles enquêtes. Lui, habitué à toujours être la personne la plus intelligente où qu'il se trouve, et elle, humaine et hantée par une erreur qu'elle ne parvient pas à se pardonner, forment un duo complémentaire. Elémentaire ?
Who's Who ?
Drama créé par Robert Doherty (Médium) et produit par Sarah Timberman et Carl Beverly (Unforgettable, A Gifted Man). Réalisé par Michael Cuesta (Homeland, Dexter, Six Feet Under). Avec Jonny Lee Miller (Eli Stone, Dexter, Dossier Smith, Trainspotting), Lucy Liu (Charlie et ses drôles de dames, Ally McBeal, Dirty Sexy Money, SouthLAnd), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Prime Suspect, Weeds)...
What's More ?
Steven Moffat, le créateur du Sherlock anglais, avait été approché par CBS dans un premier temps pour développer une adaptation américaine de la série à succès. Face à son refus, la chaîne n'a pas abandonné l'idée et s'est tournée vers d'autres scénaristes et producteurs pour travailler sur un projet dans la même veine.
Jonny Lee Miller, la star de cette version, et Benedict Cumberbatch, celle de Sherlock, se connaissent très bien et sont même amis. Ils ont tous les deux joué, en alternance, le mythique rôle du professeur Frankenstein sur les planches à Londres sur une mise en scène signée Danny Boyle.
So What ?
La polémique entourant Elementary me fatiguait avant même d'avoir commencé et cela fait six mois qu'elle dure, bien que les choses se soient calmées dernièrement, les fervents défenseurs de la série anglaise et admirateurs de Benedict "Bogdanoff" Cumberbatch se retrouvant à court de matière et d'argument. Ridicule, vous avez dit ridicule ? Oui, car le mythique détective n'appartient qu'à une seule personne, Sir Arthur Conan Doyle, et certainement pas à Steven Moffat et à la BBC. L'idée même de placer le personnage dans un contexte moderne n'est tout de même pas révolutionnaire. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui n'enlève rien aux qualités de Sherlock, apparemment très nombreuses. C'est donc le moment de cette review où je vous avoue que je n'ai pas vu cette version. Je vous donne l'autorisation de m'insulter. Que CBS veuille s'engouffrer dans la brèche, ouverte rappelons par le film de Guy Ritchie et non le show de la BBC, est somme toute assez logique, inévitable même. L'occasion était trop belle. Mais pourquoi tant de haine ? En évitant le petit jeu des comparaisons stériles -que je serais bien incapable d'orchestrer vu mes connaissances sur le sujet- il faut reconnaître que la chaîne américaine a fait les choses bien, très bien même ! Elementary n'est peut-être pas à la hauteur de Sherlock, mais ce pilote est fichtrement réussi quand même !
En théorie, pourtant, la série avait à peu près tout pour me déplaire, qu'elle soit policière étant son premier crime. Au bout du compte, ce n'est effectivement pas la première enquête de Sherlock que je retiens, même si je me suis facilement pris au jeu, amusé par les facéties et les déductions farfelues mais crédibles qui font tout le charme de ce héros atypique -bien que le dénouement soit un peu facile et certainement peu surprenant pour les habitués du genre- mais plutôt son alchimie d'ores et déjà très forte avec Watson, qui a pris les traits d'une femme pour la première fois. A mon avis, c'est la meilleure idée de cette version, même si elle l'inscrit automatiquement dans une mode actuelle initiée par Brennan et Booth dans Bones, Lisbon et Jane dans Mentalist ou encore Castle et Beckett dans Castle, la série la plus proche d'Elementary des trois citées d'ailleurs puisque l'écrivain partage de nombreux points communs avec Holmes, ce qui ne doit pas être innocent. Le scénariste du pilote s'amuse intelligemment dès la scène d'ouverture avec l'idée que les deux personnages puissent former un couple mais cela ne rassure pas nécessairement sur ses intentions sur le long terme. Quoiqu'en dise Robert Doherty, soit sous la pression des fans, soit sous celle de la chaîne, il sera bien obligé, surtout si la série dure longtemps, d'aborder franchement le sujet tôt ou tard. En attendant, ce n'est pas une tension sexuelle sous-jacente qui rend la fine équipe si agréable à suivre, mais la partie de ping-pong qu'ils entreprennent à coup de répliques assassines et inspirées, cherchant chacun de leur coté à percer le mystère de l'autre car, bien évidemment, ils cachent quelques secrets qui serviront à alimenter en fils rouges la suite de la saison et même de la série. Rien de très original à l'horizon toutefois, on reste dans du convenu. Et si Watson, comme dans toutes les autres versions, avait été un homme ? Eh bien les fans de Sherlock auraient encore davantage crié au scandale et cette énième réappropriation du mythe n'aurait rien apporté de nouveau. On peut regretter la dynamique masculine bien sûr, surtout qu'elle aurait pu s'accompagner d'une ambiguïté intéressante entre les deux enquêteurs, mais on est sur CBS, ça avait donc de toute façon très peu de chance d'arriver... Les prestations de Jonny Lee Miller et Lucy Liu sont en tous points irréprochables, lui ne tombant pas dans la caricature de l'extravagant légèrement hystérique et elle évitant la transparence et la féminité à outrance. Le chef de Sherlock n'apporte en revanche pas grand-chose à l'heure actuelle. De manière générale, il y a trop peu de personnages secondaires. Sur le long terme, pourtant, ils deviendront essentiels pour éviter une certaine monotonie.
Les héros, déjà attachants et plus complexes que la moyenne, la réalisation, nerveuse et rythmée, et les compositions musicales, utilisant essentiellement des violons, apportent à Elementary un cachet inattendu, qui la font passer de cop-show traditionnel à procedural amusant et singulier. Une entrée en matière solide et prometteuse.
What Chance ?
A moins d'une surprise incroyable, Elementary devrait être le prochain gros succès de CBS, dans la case où The Mentalist a excellemment perfomé pendant 4 saisons (le jeudi à 22h après Person Of Interest). Et ce n'est pas Scandal ou le magazine d'information de NBC qui vont lui faire peur...
How ?
Dirty Sexy Money [2x 14]
The Bad Guy (Series Finale) // 2 2oo ooo tlsp.
Mais quelle horreur que ce Series Finale ! Au-delà du fait qu'il n'a pas du tout la gueule d'un dernier épisode (alors que les scénaristes auraient pu le prévoir), il enchaîne les intrigues sans intérêt et ne dénoue pas grand chose. On apprend quand même la vérité sur la mort de Dutch : ben il est pas mort ! Cette révélation aurait peut-être eu un peu plus d'éclat si on ne nous y avait pas préparé depuis deux-trois épisodes. Et puis comme cette annonce se fait dans la toute dernière scène, on n'en saura jamais plus et on ne le rencontrera jamais. En même temps, c'est pas comme si ça m'intéressait... Un des trucs qui m'a le plus irrité dans cet épisode, ce sont les pseudo-révélations de Simon Elder, entrecoupées de complications médicales suite au coup de poignard porté par Nola. Elles ne révélaient en réalité rien du tout, rien d'important en tous cas, et ça traînait encore et encore pour pas grand chose. Les scénaristes ont même réussi à sous-entendre que Simon n'était pas "le bad guy", ce qui est d'une connerie sans nom !
La storyline de Patrick était jusqu'ici amusante et divertissante mais elle a pris un tournant plus "dramatique" beaucoup moins réussi. Ca se termine avec un chantage classique dont on se serait bien passé, et lui aussi ! Letitia et Brian ne servent plus à rien du tout. La preuve : ils se sont transformés en Valérie Damidot des beaux quartiers. Dans le genre vide intersidéral, on ne pouvait pas faire mieux. Cette pauvre Lisa est devenue une grosse bitch avant de redevenir toute gentille. Elle a fait ce yoyo pendant toute la saison 2 et c'est devenu plus qu'usant. Et puis le meilleur revient quand même à Karen qui est tombé dans les escaliers et qui, par conséquent, a perdu son bébé ! On ne pouvait pas faire plus soapesque et plus cliché ! Etait-ce bien nécessaire ? Enfin, Nola et Jeremy se sont momentanément séparés (pour la énième fois) et c'est à peu près le seul moment émouvant de l'épisode, et encore, émouvant est un bien grand mot. J'aimais bien leur couple et puis j'adore Lucy Liu de toute façon...
// Bilan // Après une saison 1 très moyenne, Dirty Sexy Money avait fort à faire pour s'améliorer et agrandir son public. Elle a échoué dans ses deux objectifs, même si le début de la saison 2 était plutôt correct. Le destin télévisuel des Darling ne pouvait qu'être tragique.
Dirty Sexy Money [2x 13]
The Unexpected Arrival // 1 8oo ooo tlsp.
Dirty Sexy Money touche à sa fin et rien ne semble pouvoir rattraper le coup pour les derniers épisodes. De toutes les intrigues développées, seule celle de Patrick tient à peu près la route et c'est assez étonnant puisque c'est lui qui écope d'habitude des intrigues les plus chiantes. Dès le départ, on comprend bien que le personnage de John Schneider est de mèche avec sa femme, c'est donc sans surprise mais au moins, c'est amusant. Par contre, je ne m'attendais pas au coup de la caméra dans la chambre à coucher ! Un nouveau scandale sexuel pour Patrick ? Voilà qui permet à la série de justifier le "sexy" de son nom. Parce que depuis le début, c'est surtout le "Money" qui prédomine. En parlant de ça, on remarquera que Andrea a bien changé en quelques épisodes. Elle qui ne voulait pas du luxe des Darling, elle semble s'en être bien accommodée. Une fois de plus, son intrigue avec Brian est sans intérêt, et les scènes chez Nick censées être drôles ne le sont pas vraiment.
Du coté de Karen, on s'ennuie un peu. Elle est enceinte du diable, bon et alors ? C'est pas comme si sa famille était uniquement composée de saints. Le passage sur l'éventuel avortement m'a bien plu : d'abord parce que le mot a été prononcé, ce qui n'est pas si courant dans les séries US, surtout celles d'ABC (Desperate Housewives ? Ugly Betty ?) et puis aussi parce que s'il n'a pas lieu, ce n'est pas parce que Karen considérerait ça comme quelque chose de mal mais simplement parce qu'arrivée à son âge, c'est peut-être sa seule chance d'avoir un enfant. En revanche, on se serait bien passé des passages niais avec Nick. Leur couple a quand même du mal à être crédible. Les machinations de Simon Elder vont de plus belle et ça devient ridicule mais très soap, c'est sûr. On est malheureusement plus proche des Feux de l'amour que de Dallas. Le cliffhanger n'est pas mauvais, il donne envie de voir le dernier épisode. Simon tué par Nola ? J'en doute. Nick va sauver tout ce petit monde in extremis.
// Bilan // Une série définitivement pas assez "dirty".
Dirty Sexy Money [2x 12]
The Convertible //
Ah les Darling... Si prometteurs... Mais si décevants... Cette famille avait tout pour réussir. Dirty Sexy Money aurait dû revitaliser le genre du soap de prime-time. La série s'est vite transformée en rendez-vous manqué et pourtant, les scénaristes se sont donnés du mal, avant de visiblement lâcher l'affaire. Cet épisode montre à quel point ils ne savent plus quoi raconter sur certains personnages alors qu'ils sont excellents à la base. J'ai toujours eu un faible pour Brian Darling mais il a passé toute la saison 2 à se lamenter sur son pauvre sort et sur celui de son ex, redevenue sa femme. Résultat : ce qui lui arrive ne m'intéresse plus. Histoire de le sortir un peu de son intrigue avec Andrea, on lui a inventé le retour d'une de ses ex et ça n'a servi strictement à rien. Ca aurait pu faire passer le temps sympathiquement mais même pas. La storyline de Patrick Darling n'avait pas grand intérêt non plus mais elle a davantage réussi à nous divertir. Par contre, je n'en peux plus de retrouver John Schneider partout, à toutes les sauces. C'est quand même un acteur très moyen.
L'idée du flight trip de Nick, Karen et Brian n'était pas mauvaise, même si on a souvent frôlé le ridicule. Je pense surtout à cette scène de fortes turbulences dans l'avion : on sentait bien qu'elle était à prendre au second degré mais ça manquait de quelque chose pour que ce soit bien clair. Tout ce qui a tourné autour de la banque de sperme de Karen était très réussi, surtout les jeux de mots grivois. Le fait qu'elle soit enceinte de Simon Elder par contre, on aurait pu s'en passer. De toute façon, vu que la série est finie dans deux épisodes, je doute que ça puisse nous mener quelque part. Je passerai sur l'intrigue de Nick, qui est liée comme d'habitude à Lisa et une de leur énième dispute. Je pensais que les faire divorcer permettrait d'abandonner ce genre de scènes ennuyeuses vues et revues mais les scénaristes insistent. En même temps, quand on y réfléchit bien, que raconter d'autre sur Nick ? Il n'a pas l'étoffe d'un héros. Tous les autres personnages sont tellement plus funs (quand ils veulent). L'intrigue de Jeremy et Nola était très soapesque et très prévisible, sauf l'explosion en fin d'épisode mais elle ne change pas grand chose. Les producteurs ont dû faire péter le budget (ce qui explique sans doute les décors douteux à de nombreux moments de l'épisode); le cliffhanger est ridicule mais là encore, il faut tenter de le prendre au second degré. Sauf que Simon Elder n'en a pas.
// Bilan // Dirty Sexy Money meurt à petit feu. On ne s'ennuie pas mais l'épisode est aussi vite oublié qu'il est regardé. Les personnages n'évoluent plus et se coltinent des intrigues bateaux.