The Walking Dead [2x 08 > 2x 13]
Nebraska // TriggerFinger // 18 Miles Out // Judge, Jury, Executioner // Better Angels // Beside The Dying Fire
Deuxième partie de saison 2 pour The Walking Dead et deuxième hausse de qualité à la clé. C'est bien simple : du jour où Frank Darabont a été viré de l'équipe, la série n'en est devenue que meilleure ! C'est cruel de penser cela mais c'est une évidence qui n'a fait que se confirmer épisode après épisode. On ne saura certainement jamais vraiment ce qui s'est tramé en coulisses -si ce n'est qu'il y a eu des querelles d'ordre budgétaire entre le monsieur et AMC et ce n'était probablement pas l'unique raison de la discorde- mais il semblerait que les nouveaux responsables, aidés de Robert Kirkman, toujours fidèle au poste, ont su apporter à ce show de zombie ce qui lui avait terriblement manqué jusqu'ici : une âme.
Après avoir marqué énormément de points face à Rick en première partie de saison, Shane est devenu LE personnage à abattre. Il fallait qu'il meurt pour que la série puisse enfin avancer après avoir fait un surplace effarant et pour que Rick puisse enfin s'affirmer comme le véritable chef de la bande de rescapés. Shane était constamment en travers de son chemin. Il remettait en cause toutes ses décisions. Il voulait être kalif à la place du kalif. On pouvait légitimement comprendre ses craintes face à un supposé héros mou du genoux, aussi persuasif qu'un âne et aussi peu charismatique qu'une huître mais, en s'évertuant à agir comme son exact opposé, il en devenait bien plus dangereux et franchement insupportable. Plutôt que de le tuer, il y avait toutefois une alternative à mon sens plus intéressante : faire passer Shane dans le camp ennemi (car on a bien compris qu'il y en avait un et qu'il serait au centre de la saison 3). Mais les auteurs ont certainement préféré rester plus proche des comics dont la série est adaptée et c'est sans doute mieux comme ça.
Après la mort extrêmement choquante de Sophia, la barre était bien trop haute pour que l'on soit à nouveau stupéfaits, d'autant que cette fois-ci, on l'avait largement vu venir, mais la mort de Shane a quand même fait son effet. Il a été achevé par le petit Carl et non par Rick. Ce n'est pas rien. En général, je ne suis pas très fan des enfants dans ce type de série parce qu'ils deviennent rapidement têtes à claque mais je n'ai pas encore eu ce ressentiment envers Carl. Bien sûr, sur le coup, quand il s'amuse à torturer un pauvre zombie sans défense, on se dit qu'il n'est vraiment pas malin. Puis en y réfléchissant bien, on se dit qu'il agit exactement comme le ferait 50% des gamins, ceux qui sont plutôt du genre intrépides. Il repousse les limites, il joue à se faire peur... C'est humain ! On l'a tous fait à plus ou moins grande échelle. Mais je reconnais que les coups de fil anonymes que l'on passait à 8 ans un mercredi après-midi pluvieux étaient nettement moins dangereux ! Je ne sais pas ce qu'il va advenir de Carl mais son évolution risque d'être passionnante à suivre. Tout comme celle de Rick l'a été au cours des derniers épisodes. Plus Shane devenait fou, plus les décisions et les paroles du héros faisaient sens. On avait presque envie de l'encourager à persévérer. L'affinement du personnage, par chance, s'est accompagné d'une évidente amélioriation du jeu d'Andrew Lincoln, qui laissait franchement à désirer auparavant. On ne peut pas tellement en dire autant de sa compagne, Sarah Wayne Callies, mais pour des raisons que j'ignore, je ne lui en veux pas. Ca vient peut-être du fait qu'on ne lui donne ici vraiment pas matière à briller...
Au cours de ces derniers épisodes, les intrigues ont été ressérées, quitte à ce qu'il n'y en ait plus qu'une seule véritable. Certains personnages ont sciemment été mis de coté, ce qui a permis de moins s'éparpiller. On pourrait ainsi regretter l'absence quasi systématique de T-Dog, qui aurait pu crever à n'importe quel moment sans que cela ne suscite la moindre émotion aussi bien à l'intérieur de la série que de l'autre coté du téléviseur. Mais il n'est pas le seul : les 3/4 des membres de la famille d'Hershel ne servaient qu'à préparer les repas et occuper l'espace. Il y a toutefois eu un passage très intéressant sur l'une de ses filles qui voulait mettre fin à ses jours. Le parallèle avec la situation d'Andrea m'a plu et, pour une fois, il s'est dit des choses profondes, les dialogues étaient bons et l'émotion était là. Andrea elle-même s'est faite relativement discréte. Quoiqu'il arrive, c'est pourtant son sort à elle qui nous importe le plus. On aimait bien le sage Dale et son caca nerveux avant sa mort était plus que justifié -il s'est dit, là encore, des choses passionnantes, qui avaient une véritable résonance avec l'actualité- mais est-ce que sa mort nous a vraiment bouleversifiés ? Pas vraiment. Elle avait le mérite d'être surprenante en tout cas. Il faut croire qu'il n'y avait pas la place pour deux séniors ! La petite romance entre Glenn et Maggie en est restée au stade de "mignonne". C'est à dire que c'est toujours sympa de voir que des gens arrivent encore à avoir des moments de bonheur, même courts, dans ce monde de souffrance. Oh et puis il y a Carol. Elle a cessé de pleurnicher maintenant et elle gagne en intérêt. Je ne pense pas qu'elle survivra encore bien longtemps mais elle ne me dérange pas. Un peu comme Daryl et sa grosse Harley. Il est là, il a son utilité de temps à autres, mais on se passerait de lui tout aussi bien. J'ai envie de croire que la saison 3 se focalisera davantage sur ces personnages maintenant que Shane n'est plus. Il monopolisait l'attention.
Les trois ou quatre derniers épisodes étaient vraiment bons et ressemblaient à peu près à ce que j'attendais de la série à la base. Mais j'ai été déçu par le cliffhanger en revanche. Les auteurs ont du mal à s'adresser à la fois aux initiés des comics et aux téléspectateurs fidèles ou occasionnels, forcément plus nombreux. Pour moi, le plan de fin sur la prison, il s'adresse aux fans mais exclut les autres. Franchement, si je n'avais pas su qu'une majeure partie de la saison 3 allait se dérouler dans une prison, je n'aurais probablement pas deviné que c'en était une sur le plan large final. Pas mal d'américains ont dû se demander ce que c'était que ce cliff obscur. En revanche, je suis assez fan de l'introduction du personnage de Michonne, totalement inattendue. Elle m'a fait forte impression et m'a troublé. Hâte de découvrir véritablement ce personnage apparemment adoré.. et heureux de quitter cette fichue ferme pour de bon !
// Bilan // Les débuts de The Walking Dead auront été laborieux mais après une saison et demi de quête identitaire matinée d'ennui profond, la série phénomène semble avoir enfin trouvé sa voie. On peut même dire qu'elle mérite maintenant ses audiences hallucinantes ! Certains -gros- problèmes subsistent, comme la faiblesse du casting, mais j'ai de grands espoirs pour la saison 3. Elle s'annonce épique !
The Walking Dead [2x 02 > 2x 07]
Bloodletting // Save The Last One // Cherokee Rose // Chupacabra // Secrets // Pretty Much Dead Already
6 320 000 tlsp. en moyenne
Après 7 épisodes et des audiences qui ne faiblissent quasiment pas, il faut se rendre à l’évidence : le phénomène The Walking Dead, qu’il soit justifié ou non, est toujours solide et apparait presque comme une anomalie dans un paysage télévisuel américain qui réserve ces derniers temps peu de surprises sur ses succès et ses échecs. La bonne nouvelle, à mes yeux, c’est que la série mérite davantage sa réussite depuis le début de cette saison 2. Les scénaristes –les nouveaux- ont jeté les vieux brouillons pour se concentrer sur une grosse intrigue, pleine de ramifications plus ou moins intéressantes, qui connait quelques longueurs, certes, mais qui tient bien plus en haleine que les précédentes, où les personnages étaient souvent séparés et n’évoluaient jamais.
Dans un contexte comme celui de The Walking Dead, les enfants sont les êtres humains les plus en danger. Problème : à la télévision, en général, les enfants sont aussi les personnages les plus rapidement agaçants et têtes à claque. Ce n’est pas le cas du fils de Rick, d’ailleurs presque plus charismatique que son père, même quand il passe trois épisodes allongé sur un lit les yeux fermés. L’avantage d’être sur AMC et dans une telle série, c’est que la possibilité que les auteurs intentent à la vie d’un enfant est possible (alors que sur les networks, c’est tout bonnement impensable). Il y avait donc une possibilité, même infime, que le petit y passe. Ce ne fut pas le cas mais l’inquiétude était là, bien présente. Donc l’émotion aussi. La saison 1 en manquait beaucoup. L’amélioration est indéniable. Le cas de Sophia est un peu plus complexe : la petite ne pouvait pas être énervante puisqu’on ne la voyait pas mais assister aux crises de larmes à répétition de sa mère, même si elles étaient tout à fait légitimes, devenait lourd de chez lourd. Pas plombant-touchant. Juste plombant-plombant. Cette storyline n’avançait pas mais permettait quelques allers-retours ragoutants dans la forêt à la rencontre de quelques zombies en décomposition bien avancée. Le « retour » de Merle m’a profondément saoulé mais, heureusement, ça n’a duré qu’un épisode. Le temps d’occuper Daryl et de combler. Toute cette attente a finalement été récompensée à la fin de l’épisode 7, qui n’était pas juste bouleversante et inattendue : elle était d’une puissance incroyable ! Je n’imaginais pas The Walking Dead capable de me mettre une telle claque ! Elle a marqué énormément de points pour moi à ce moment-là mais, effet pervers, j’attends maintenant beaucoup de la suite et des répercussions sur le groupe à grande échelle. Car il doit se passer quelque chose maintenant. Les personnages doivent sortir changés voire traumatisés de cette expérience. Et il va vite falloir régler la question de rester ou non à la ferme.
Comme le Season Premiere le laissait supposer, Shane a pris beaucoup plus d’importance dans le groupe –alors qu’à ce stade, il est mort dans la BD- et, malgré ses airs de grosse brute décérébrée, il s’est révélé à nous comme un personnage bien plus complexe que cela. Les événements l’ont poussé dans ses derniers retranchements. A plusieurs reprises, il a dévoilé une force de caractère que l’on ne pouvait pas lui soupçonner, parfois noyée dans ses impulsions idiotes. De quoi ridiculiser encore un peu plus Rick, même si celui-ci semble décidé à reprendre les choses en main. Shane n’est pas un « gentil » ni un « méchant ». Rick n’est qu’un « gentil » qui veut se donner des airs de « méchant » et qui manque grandement de crédibilité. Son geste envers Sophia pourrait faire basculer les choses, à moins que ce ne soit qu’un « éclair de génie ». A ses cotés, Lori est toujours aussi perdue et Sarah Wayne Callies fait du mieux qu’elle peut avec ce qu’on lui donne. Comme pisser la nuit tombée dans un coin de forêt abandonné en guide de cliffhanger. J’exagère un peu, mais l’idée était un poil ridicule. La voilà enceinte maintenant, avec les questions que cela implique sur le futur de cet enfant qui va naître dans un monde apocalyptique. L’avortement est évoqué aussi, mais Lori est apparemment plus arriérée qu’on l’imaginait : elle pense que la pilule du lendemain peut la « sauver ». Euh non, ma pauvre… Le problème de The Walking Dead, c’est qu’elle approfondit rarement ses thématiques. Les personnages (se) parlent peu. Il ne ressort donc pas grand-chose de leurs dilemmes. C’est frustrant et c’est ce qui empêche la série d’être plus qu’un divertissement plus ou moins efficace alors que je suis certain que la BD amène vers une réflexion plus poussée.
La majeure partie de cette première moitié de saison se déroule dans un décor unique, où tous les personnages sont réunis, accompagnés de quelques nouveaux. C’était le meilleur moyen de resserrer les liens entre eux ou, dans certains cas, de les éloigner encore un peu plus. On a constamment l’impression de faire du surplace car il ne se passe souvent pas grand-chose de majeur à part quelques attaques de zombies (une pensée pour ces scènes dégueulasses avec le bibendum du puit de la réserve d’eau…) mais la série y gagne quand même beaucoup à mon avis, et tant pis si l’on s’ennuie un peu parfois. La relation amoureuse qui naît entre Glenn et Maggie (Lauren Cohan bien meilleure que dans The Vampire Diaries) est mignonne et dénote entre deux engueulades soapesques de Lori et Shane par exemple. La gaucherie et l’honnêteté sans failles de Glenn apportent même un peu de comédie à la série alors qu’elle a toujours tendance à se prendre trop au sérieux. Les réactions du vieux Hershel sont vraiment intéressantes, ainsi que son « secret ». Il n’a pas été super bien exploité et, là encore, pas assez approfondi, mais il a su faire son effet. Dale, malgré ses prises de bec avec Shane qui auraient pu lui coûter la vie, T-Dog, Daryl et Andrea sont très en retrait à l’heure actuelle mais ce n’est probablement que partie remise…
// Bilan // Et si, finalement, The Walking Dead était en passe de devenir une bonne série, à la hauteur de sa réputation ?
The Vampire Diaries [2x 09]
Katerina // 3 5oo ooo tlsp.
Nina Dobrev finira-t-elle vivante la saison ? J'espère en tous cas que la CW lui a offert un cachet plus conséquent pour cette saison 2 car elle doit tourner deux fois plus que les autres. Je ne vais pas la plaindre non plus hein. Dans cet épisode, nous n'avions donc pas une ni deux mais trois Katherine ! Enfin seulement deux techniquement mais les scènes du passé de Katherine donnaient l'impression d'avoir affaire à une troisième entité. D'un autre coté, elle n'a pas beaucoup changé au final puisque l'on découvre qu'elle a toujours été mauvaise. Moi qui suis friand des flashbacks dans Vampire Diaries j'ai été servi. Le but du jeu était plus que louable puisqu'il s'agissait d'expliciter enfin les vraies raisons de la venue de Katherine à Mystic Falls et je suis très surpris. Finalement, les Salvatore ne sont pas très importants dans son plan. Ce sont des pions. En revanche, Caroline, Bonnie, Tyler (tiens, j'avais jamais tilté : Bonnie Tyler - ouh le méga LOL) et Elena sont les clés du mystère. Cela donne tout à coup un poids considérable à la saison. Dommage que Katherine n'ait pas besoin d'une plante verte dans son plan, tante Jenna aurait pu elle aussi servir à quelque chose ! Certes, après son accident d'il y a quelques épisodes, on peut considérer qu'elle a déjà eu plus d'importance qu'en saison 1. On ne peut nier l'amélioration. Le duo Stefan/Caroline fonctionne plutôt bien et je dirais même de mieux en mieux. Ce n'est pas tellement une question d'alchimie mais surtout de bons dialogues. On n'est pas au niveau du duo Elena/Damon et il n'y a de toute façon pas les mêmes enjeux mais j'adhère. L'absence de Tyler dans cet épisode ne se fait pas trop ressentir mais on parle de lui et son importance dans les prochains épisodes ne pourra être que considérable. La pleine lune arrive...
Bonnie et Jeremy, c'était bien partie mais l'arrivée d'un duo de sorciers père et fils vient bouleverser les plans du couple en devenir. Enfin c'est surtout Bonnie qui, telle une girouette, oublie rapidement Jeremy quand elle rencontre ce garçon que je n'ai pas trouvé séduisant du tout pour ma part (il faut dire qu'à coté de Jeremy, rien ne peut-être plus craquant !). Mais on sent très bien que, comme tout nouveau personnage, il est louche et veut du mal à quelqu'un. Ca deviendrait presque trop facile ce recours systématique à de nouveaux personnages secondaires pour bousculer l'ordre établi. Cela dit, ça change des séries incapables de créer des personnages secondaires convaincants. J'y trouve mon compte l'un dans l'autre. Puis c'est toujours l'occasion de cliffhangers hyper efficaces comme c'est le cas dans cet épisode. So... Content qu'Elijah ne perde pas de temps à mettre sa vengeance à exécution. On prépare par la même occasion l'avenir (la fin de la saison 2 ?) en évoquant le very big bad de la série, le vampire ultime, prénommé Klaus. Une excellente idée de casting serait la bienvenue car contrairement à la première saison, je trouve les guests un peu décevants cette année. Un mot pour terminer sur l'énigmatique Rose qui me plait bien et qui, surtout, va permettre à Damon de ne plus faire une fixette sur Elena pendant au moins quelques épisodes. Mine de rien, ça fait bizarre de le voir avec une autre. Vicky c'était il y a longtemps maintenant. Depuis, il n'y a pas eu grand monde qui est passé dans son lit. Pour le piège à filles de la série, c'était étonnant.
// Bilan // Cet épisode donne à la saison une envergure supplémentaire qui me remplit d'espoir. Je ne vois pas comment les prochains épisodes pourraient ne pas être bons en fait. Les scénaristes sont dans une forme olympique et maîtrisent parfaitement leur série. C'est super rare cette impression (ce n'en est peut-être qu'une).