Fringe [5x 04 & 5x 05]
The Bullet That Saved The World // An Origin Story
2 550 000 tlsp. // 2 700 000 tlsp.
Je l'avoue avec un peu de honte mais je n'ai pas envie d'écrire sur ces épisodes de Fringe. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je vais m'y essayer quand même. Je ne les ai pas trouvés mauvais du tout pourtant, quoiqu'un cran en-dessous des précédents. Mais je me suis quand même un peu ennuyé par moment. Je les ai trouvés laborieux à se mettre en place, en fait. Cependant, une fois lancés, ils étaient aussi passionnants que d'habitude, aussi impressionnants visuellement. J'ai trouvé les cliffhangers très réussis et risqués. Je suis peut-être moins convaincu par leur charge émotionnelle. Par exemple, j'ai trouvé leu jeu de Joshua Jackson très limité, et Anna Torv et John Noble trop en retrait. Ces deux épisodes étaient surtout centrés sur les Observers et sur Peter, en pleine mutation. Ce n'est pas nécessairement ces éléments-là qui m'intéressent le plus à l'heure actuelle, et j'avoue que plus grand chose ne m'interroge ou ne m'interpelle dans la série. J'ai les sentiments que l'on a obtenu toutes les réponses que l'on attendait l'année dernière. Aujourd'hui, ce n'est que du bonus. Un bonus dans lequel j'ai un peu de mal à m'impliquer parfois. Et je m'en veux... Ce sont les derniers épisodes de Fringe, bon sang ! Après ça... plus jamais !
The Bullet That Saved The World. Alors comme ça, l'amour n'est pas plus fort que la science ? C'est que nous apprend cet épisode aux dépens d'Olivia et Peter, qui perdent leur fille pour la deuxième fois. Je me réjouis de l'audace des scénaristes car, clairement, personne ne s'attendait à la mort d'Etta, quelque soit le moment dans la saison 5 d'ailleurs, mais encore moins au 4ème épisode ! En tout et pour tout, on aura donc côtoyé ce personnage pourtant central le temps de cinq petits épisodes seulement. Je trouve que c'est du gâchis. On commençait tout juste à s'attacher à elle... Le seul intérêt que j'y vois, c'est de rendre enfin les Observers dangereux ! Jusqu'ici, ils étaient trop inoffensifs pour être des méchants crédibles. Là, ils ont prouvé qu'ils étaient capables du pire. Toujours est-il que cette série, qui a toujours placé le concept de la famille et de la force de l'amour qui en découle au centre de toutes ses intrigues, nous ressert le coup du deuil impossible. Bien sûr que le parallèle avec l'histoire de Peter et Walter est touchante, bien sûr que Walter a beaucoup à apprendre à son fils sur le sujet, mais quoiqu'il arrive à toute la bande maintenant, qu'ils réussissent ou non à sauver le monde, ils auront perdu une vie précieuse en cours de route et aucune joie ne pourra jamais éteindre cette peine. D'ores et déjà, le dernier verre s'annonce donc à moitié vide... Par ailleurs, j'ai apprécié le retour de Broyles dans cet épisode mais je trouve quand même très dommage que le personnage soit devenu si secondaire. Enfin je veux dire... il l'a toujours été ! Mais devenir à ce point dispensable... Etre régulier dans la série mais n'apparaitre qu'au bout du 4ème épisode (et ne pas revenir dans le suivant d'ailleurs...). Tout ça me dérange un peu. Je suppose que ce sera pareil pour Nina Sharp, toujours pas apparue.
An Origin Story. Avant tout centré sur le deuil des parents, cet épisode ne trouve sa force et son équilibre qu'à mi-parcours. Il faut d'abord assister à des scènes lentes et dépourvues d'émotion malgré les circonstances, celles d'un Joshua Jackson qui n'en fait pas assez malgré ce qu'on lui demande et d'une Anna Torv qui ne fait pas grand chose parce qu'on ne lui demande pas grand chose. Ce script manque singulièrement de puissance dans ses premiers actes et passe à coté de son propos. Il faut attendre les interventions de tiers, comme celles de Walter et d'Astrid dans une moindre mesure, pour qu'il en ressorte enfin quelque chose de touchant, mais pas bouleversant... Et puis il y a la capture de cet observer, assez ennuyeuse au départ car elle n'engendre pas la tension espérée. Lorsque Peter s'énerve vraiment, là Fringe redevient le Fringe que l'on aime, prenant et surprenant, captivant même. L'attaque du sac en plastique qui se termine en meurtre ? SU-PER. L'idée de retirer le petit bout de technologie super avancée de son cou et de l'insérer dans le sien ? GE-NIALE ! L'épisode se termine ainsi sur une image forte, marquante, qui laisse entrevoir beaucoup de potentiel pour les prochains épisodes avec un Peter façon Terminator comme on ne l'a jamais vu. Joshua Jackson a intérêt à se montrer à la hauteur cette fois ! La dernière scène d'Olivia en parallèle, lorsqu'elle se permet enfin de craquer, était aussi un beau moment, celui que l'on attendait tous après la mort d'Etta. La réaction normale d'une mère en somme.
// Bilan // Les scénaristes de Fringe ont l'air épuisé. Ces deux épisodes n'étaient pas aussi efficaces que les premiers de la saison 5 et que l'ensemble des épisodes de la série, quelques pièces ratées mises à part. Comme s'ils avaient perdu la recette magique utilisée jusqu'ici. Dans les deux cas, il se sont largement rattrapés dans la dernière ligne droite, nous faisant presque oublier l'ennui procuré par les premières minutes... On a quand même connu la série bien plus en forme. Ce serait dommage de lâcher l'affaire maintenant !
Fringe [4x 18 & 4x 19]
The Consultant // Letters Of Transit
2 840 000 tlsp. // 3 080 000 tlsp.
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The Consultant. Le petit être sensible que je suis a été très touché par cet épisode, porté avant tout par ses acteurs. Ce ne sont peut-être que des "petits moments" mais, mis bout à bout, ils forment une ligne constante d'émotion qui soutient à merveille les délires mythologiques de Fringe. Je pense ainsi à Walter qui s'exclame avec un sourire gigantesque "There's My Son! And His Girlfriend!". Je pense à la complicité de Peter et Olivia qui se lit sur leurs visages dans la scène qui suit alors que l'enquête commence et que à quoi ils doivent faire face ne prête pas franchement à sourire. Ils sont encore dans leur bulle. Il leur faut encore un instant pour en sortir. Je pense aussi à Astrid, très heureuse de revoir son alter, et qui lui offre un cadeau qui la ravit. Et puis bien sûr, il y a la peine de FauxLivia d'avoir perdu son partenaire. Et celle de FauxBroyles, forcé à se rendre afin de protéger son fils. Cela faisait un moment que cette histoire n'avait pas été revisitée. Elle explique parfaitement le double jeu du personnage, qui n'est donc pas un shapeshifter, et elle refléte à merveille, bien que trop facilement, le combat passé et quelque part toujours présent de Walter à l'égard de son fils. Tout cela m'a ému. Et puis j'ai beaucoup ri aussi grâce aux réfléxions de Walter. Mais est-ce bien encore utile de le préciser ?
D'un point de vue structurel, cet épisode nous offre enfin l'occasion de suivre une enquête réellement menée entre les deux univers. On se dit que c'est un peu dommage de ne pas en avoir saisi l'opportunité plus tôt. Ca nous aurait évité des cas tristement redondants et ennuyeux. Excellente idée donc que ces personnes qui subissent les chocs et les blessures de leurs alters egos de l'univers d'en face. Bien évidemment, les auteurs ont tendance à rapidement faire passer l'investigation au second plan pour se concentrer sur les personnages mais ce n'est pas bien grave dans le fond. Pas cette fois en tout cas. Au final, la même question se pose que depuis plusieurs épisodes : quel est le véritable but de David Robert Jones ? S'il cherche à détruire les deux univers alors on peut parler de suicide ! Que va-t-il se passer pour lui ? Il sait déjà qu'un troisième univers peut l'accueillir ? Ou s'agit-il d'une fusion ? A quoi lui servirait son armée d'hybrides de toute façon sans un monde qui lui appartiendrait ?
Letters Of Transit. Chaque saison, Fringe, pour sa 19ème ou 20ème pièce, pousse le délire encore un peu plus loin qu'à l'accoutumée. La saison précédente, les personnages se retrouvaient transformés en cartoon. Celle encore d'avant, ils chantaient (sort of). Mais cela n'avait pas de véritable conséquence sur la suite des événements. C'était une parenthèse. Cette fois, c'est un voyage dans le futur qui nous attendait, mais pas n'importe quel futur : un futur où les Observers ont arrêté d'observer pour prendre le pouvoir ! S'agit-il du "vrai" futur ? D'un futur alternatif ? Il y a peu de chance pour qu'il se réalise. On ne nous le montrerait pas sinon ! Mais c'est un twist intéressant qui aura semble-t-il des conséquences. On imagine mal qu'il faille ne prendre ça que "pour le fun". Une petite partie de moi a envie de croire que c'est à cela que la saison 5 de Fringe pourrait ressembler si elle venait à être commandée (chose qui, selon les dernières rumeurs et contre toutes attentes, devrait bel et bien arriver). Imaginez une saison 5 -plus courte de préférence- où toute la bande est réunie pour littéralement sauver le monde ? Ca me plairait beaucoup. Et me voilà à espérer une saison 5 maintenant alors que je m'étais très bien fait à l'idée que la série puisse nous quitter cette année ! Ces scénaristes sont fous ! Ils sont incroyables !
Ce qui était le plus risqué dans cet épisode au fond, c'était d'en confier les rênes à deux nouveaux personnages, seulement accompagnés d'un Walter très affaibli et à la mémoire encore plus défaillante que quand on avait fait sa connaissance la toute première fois (ce qui a empêché l'épisode de véritablement démarrer dans les 15 premières minutes). C'était un plaisir de retrouver Henry Ian Cusick alias le Desmond de Lost dans ce rôle qui lui allait parfaitement. Georgina Haig s'est également super bien débrouillée. Une super découverte. D'ailleurs, le fait qu'elle ne soit dans aucun projet de la saison prochaine me fait dire que les producteurs se la sont réservés en cas de renouvellement... Ce n'est pas de sa faute à elle mais j'ai tout de suite deviné qu'elle était la fille de Peter et d'Olivia. Et rien à voir avec son prénom Henrietta, version féminine de Henry, le prénom du supposé fils de Peter selon September. Je n'y ai pensé qu'après. Je sais pas, ça se sentait. Ce n'était pas du tout finement amené. Pas grave : l'émotion était présente quand même au moment de la révélation à la toute fin de l'épisode. Sinon, la Nina Sharp aux cheveux blancs était d'une classe folle ! Et le générique spécial : super ! (ils se cassent le cul quand même, c'est très appréciable). Et euh... what the fuck ?! Bell est ENCORE vivant ? Il ne mourra donc jamais...
// Bilan // Deux épisodes de Fringe de haute volée : le premier parvenant avec brio à casser la routine et utiliser la configuration de la saison au mieux; le second en réinventant une fois de plus la série mais de manière bien plus convaincante que la dernière fois, au point de vouloir qu'elle continue encore... et ce sera le cas puisque la FOX vient d'annoncer la commande d'une ultime saison de 13 épisodes !
Fringe [4x 08 & 4x 09]
Back To Where You've Never Been // Enemy Of My Enemy
2 870 000 tlsp. // 3 190 000 tlsp.
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Je n'ai plus aucune excitation à l'idée de regarder un nouvel épisode de Fringe. C'est dramatique. Enfin, je n'avais plus aucune excitation pour être précis, car ces deux nouveaux épisodes, et surtout le second, relancent un peu la machine, aussi imparfaite soit-elle devenue. En laissant tomber, au moins pour cette fois, les intrigues loners redondantes, on a forcément tout à y gagner. A ce stade de la série et en sachant qu'elle n'en a plus pour très longtemps à vivre, autant entrer dans le vif du sujet semaine après semaine plutôt que se perdre en digressions, même si elles sont souvent efficaces. Pour la première fois cette saison, l'émotion a pu prendre une large place dans le récit en grande partie grâce aux interventions d'Elizabeth que ce soit dans le premier épisode avec son "fils" Peter ou dans le second avec son "mari" Walter. Orla Brady était excellente, à la hauteur de John Noble (ce qui n'est pas chose aisée, on en conviendra tous). On découvre d'ailleurs avec beaucoup d'intérêt un nouveau Walter dans le monde alternatif, beaucoup plus touchant et sympathique. La réunion des deux univers a permis quelques notes d'humour bienvenues, notamment lorsque les deux Lincoln se retrouvent face à face. Cela participe aussi à la confusion ambiante. Il faut parfois bien s'accrocher pour suivre cette histoire qui est devenue très complexe, d'autant que les auteurs ne cherchent jamais vraiment à nous tenir par la main. Ils ne nous ménagent pas. Ils nous accordent une belle confiance, méritée.
Après avoir découvert avec surprise que Nina Sharp dans cet autre univers n'était pas celle que l'on croyait, on apprend avec peut-être encore plus de stupeur que Broyles est un agent double ! Si dans deux épisodes on découvre qu'Astrid est elle aussi une manipulatrice, on pourra dire que tout part en vrille ! Mais en attendant, David Robert Jones, un des personnages cultes de la série, sans doute le plus grand et "beau" méchant de la mythologie Fringienne, fait son grand retour, plus flippant que jamais. Ce qui se passe pour nous téléspectateurs, c'est que nous savons de quoi il est capable. On partage cela avec Peter, le seul personnage à être au courant de ses agissements passés. Une grande tension entoure chacune des apparitions du personnage et le fait qu'il collabore avec Nina est extrêmement surprenant car on l'imagine mal être à la botte de cette femme. Quel est leur arrangement au juste ? Nina serait-elle encore plus puissante que lui ? Au milieu de tout ça, la romance passe au second plan mais ce n'est pas vraiment un problème. On ne regarde pas vraiment Fringe pour ça, à la base, après tout...
// Bilan // La saison 4 de Fringe regagne peu à peu en intérêt. Je n'ai pas encore retrouvé la série que j'ai tant aimé à ce stade mais elle n'est plus très loin. Je m'inquiète quand même un peu : Peter n'a pas l'air d'être prêt à retourner dans le monde initial tout de suite. Et s'il faut attendre pour cela la fin de la saison, donc sûrement la fin de la série, c'est un peu moche...
Fringe [4x 05 & 4x 06]
Novation // And Those We've Left Behind
3 210 000 tlsp. // 3 030 000 tlsp.
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Rien d'innovant dans cet épisode intitulé Novation (oui, elle était facile). Fringe, désespérement, traîte toujours des mêmes idées en supposant que le simple fait que le monde ait changé et les protagonistes avec suffise à casser la routine de l'enquête du jour. Le retour de Peter et ses différentes scènes avec Walter permettaient effectivement de tenir éveillé mais tout le reste sur les shapeshifters m'a profondément ennuyé. Alors oui, ils sont désormais plus puissants, ils font partie de la "nouvelle génération" de leur espèce et c'est intéressant sur le principe. Mais dans les faits, les rebondissements s'enchaînent sans surprises, sans excitation, jusqu'à la "boulette" d'Olivia, vraiment pas digne d'elle. Mais alors qui se cache derrière toutes ces créatures ? C'est la question qui se pose à la fin de l'épisode mais elle ne m'empêchera vraiment pas de dormir la nuit... Une nouvelle menace est ainsi introduite dans ce début de saison bien plat. Rien que pour ça, cet épisode avait son utilité. J'aurais juste voulu qu'il soit bon et il ne l'était clairement pas.
And Those We've left Behind est bien plus intéressant bien qu'il nous propose, lui aussi, une enquête caricaturale de la série où un homme de science rongé par sa peine et sa solitude depuis qu'il a perdu un être cher provoque, bien malgré lui, des dégâts qui dépassent ses compétences. Cette thématique est d'ailleurs classique en science-fiction et ne se limite pas à Fringe. X-Files aussi, en son temps, en abusait. L'écho avec l'ancien Walter est évident. Le monde semble peuplé de petits Walter en herbe. La différence avec d'habitude, c'est que la comparaison est moins appuyée étant donné que le vieux monsieur refuse de sortir de son labo et se comporte comme un enfant capricieux dès lors que son fils l'approche. Ce Walter-là n'est vraiment pas agréable à suivre mais il reste touchant malgré tout et c'est là le principal. Cette fois, Peter se retrouve au coeur de l'enquête, sur le terrain, et ça fait un bien fou. Les petits sauts temporels dont il est victime apportent un peu de fun et son rapprochement avec Olivia, attendu, fait plaisir à voir. Le cas du jou a beau être classique, il est exécuté avec un certain talent. L'effet de "déjà vu" est tout aussi présent chez nous que chez nos héros. Voilà qui nous fait un point commun !
// Bilan // Si l'épisode Novation n'apporte absolument rien de nouveau à l'univers de Fringe et a même tendance à tirer la série vers le bas, le second, lui, ne fait pas preuve d'originalité non plus mais ressemble davantage à ce que l'on aime de la série. On se rapproche petit à petit de ce que l'on est en droit d'attendre de Fringe. Le retour de Peter est salutaire, même si l'agent Lee passe du coup au second plan.
Fringe [4x 01 & 4x 02]
Neither Here Nor There (Season Premiere) // One Night In October
3 480 000 tlsp. // 3 050 000 tlsp.
"Every Answer Leads To Another Question". Une phrase familière dans l'univers de J.J. Abrams, déjà utilisée dans Lost et qui trouve aujourd'hui une résonance toute particulière dans Fringe. Après les envolées de fin de saison dernière, la série fantastique -dans tous les sens du terme- troque une forme étonnante et fascinante par ce qu'elle est capable d'offrir de plus classique. Les scénaristes ont ainsi opté pour une enquête du jour à base de shape-shifters peu passionnante qui ne trouve d'intérêt que dans les relations entre les personnages qui doivent désormais vivre, sans le savoir, sans Peter. Il a cessé d'exister, comme le cliffhanger de la fin de saison 3 l'annonçait, l'histoire a donc été réécrite sans lui. Les conséquences ne sont pas surprenantes : Olivia ressent un grand vide en elle sans être capable de l'expliquer; Walter a des hallucinations d'un homme étranger qui n'est autre que son fils et, sans son influence positive, il est incapable de sortir de son laboratoire. Astrid obtient donc temporairement un rôle plus actif dans les enquêtes. Les débuts de la série sont revisités grâce à l'arrivée dans l'équipe de l'agent Lee après avoir perdu son partenaire, comme Olivia avec l'agent Scott et plus tard avec Charlie (mais lui n'est bizarrement pas du tout évoqué). Son "innocence" permet d'introduire efficacement les différences entre le monde tel que nous le connaissions avec Peter et ce monde sans lui, qui semble plus sombre. C'est peut-être cette ambiance volontairement froide qui m'a perturbé mais c'est une belle manière de montrer combien l'absence de Peter dans la vie des uns et des autres est douloureuse, même s'ils l'ignorent. Il leur avait apporté de la joie. Cette joie n'est plus. La cohabitation entre les deux univers est peu exploitée dans ce premier épisode même si quelques scènes réussies -dont celle qui ouvre la saison- réunissent les deux Olivia, aussi différentes que complèmentaires. La participation des Observers apporte ce qu'il faut de mystère mais, après 4 saisons, on attend davantage d'eux. Sinon, le nouveau générique orangé-doré est du plus bel effet !
Dans le deuxième épisode, le second univers entre en scène à travers une collaboration étroite et pertinente entre les deux Division Fringe. Les plans d'un serial killer dans le monde 2 doivent être déjoués à l'aide de son alter-ego du monde 1, professeur en apparence beaucoup plus sain d'esprit. Il se trouve qu'en réalité, il a vécu la même enfance difficile que son "double", abusé par son père, sauf qu'il n'a pas pris le même chemin. Lui a connu l'amour et le bonheur tandis que l'autre le cherche éperdument et littéralement en fouillant le cerveau des gens heureux. Le miroir avec ce qu'a vécu Olivia quand elle était plus jeune est évident mais le petit twist c'est que maintenant que l'histoire a été réécrite, son beau-père n'a pa disparu : elle l'a tué ! La perspective de le voir revenir un jour s'éloigne donc et cela ne me plait pas trop, étant donné que j'attends ça depuis la saison 1 (l'épisode cartoon ne compte pas !). Cette différence dans l'Histoire n'en est qu'une parmi tant d'autres. Le plaisir du téléspectateur ici est de les repérer et elles sont nombreuses : Broyles numéro deux, par exemple, n'est plus mort. Bien que le cas du jour soit particulièrement touchant -John Pyper-Ferguson était d'ailleurs très bon dans le rôle de John McClennan- l'épisode ne décolle jamais vraiment, à mon grand désarroi.
// Bilan // Deux épisodes d'ouverture pour la saison 4 de Fringe un peu trop classiques à mon goût bien qu'efficaces, auxquels il manque, indéniablement, un grand quelque chose : Peter.
Fringe [3x 22]
The Day We Died (Season Finale) // 3 3oo ooo tlsp.
J'ai toujours trouvé quelques similitudes entre Lost et Fringe, mais je crois que là, on navigue exactement dans les mêmes eaux. Les voyages dans le temps qui font mal à la tête sont de retour... ils m'avaient presque manqué. Les boucles temporelles, les parodoxes... tout est là. J'aurais aimé que Fringe parte dans une autre direction honnêtement, même si c'était la suite logique et que je m'y attendais un peu. Une majeure partie du plaisir procuré par cet épisode vient justement de ce futur. On prend plaisir à découvrir ce que sont devenus nos personnages et les conséquences de leurs actes passés. Olivia est devenue une femme importante et heureuse; Peter a l'air de nager dans le bonheur aussi et il veut un enfant avec sa femme; Ella a bien grandi, elle est devenue une jolie jeune fille qui suit les pas de sa tante en travaillant, elle aussi, au sein de la division Fringe; Walter a été à nouveau enfermé par le gouvernement; Broyles est devenu sénateur; Astrid a changé de coiffeur et Nina Sharp ? Elle porte de grands chapeaux aux enterrements et n'a pas vraiment vieilli. Pas de nouvelles de quelques personnages secondaires comme Charlie ou Lee. De toute façon, il est clair que les scénaristes prévoient de nous renvoyer dans le futur (même s'il est censé ne plus exister maintenant) en saison 4. Par exemple, l'oeil abîmé de Broyles ne trouve aucune explication dans cet épisode. C'est qu'il en trouvera une plus tard. Remarque, maintenant que j'y pense, c'est peut-être un handicap qu'il traîne depuis longtemps, donc proche de notre présent. Donc quelque chose lui arrivera peut-être dans le présent en saison 4 ?
Passé l'effet de surprise et les quelques découvertes, ce final perd un peu en intensité, d'autant que la prévisibilité domine. On comprend très vite que Peter va devoir revenir dans le passé pour corriger son "erreur" afin de non plus détruire le monde inverse mais le fusionner avec notre monde. J'en parlais dans ma critique précédente : c'est ce qui devait arriver. Cela n'enlève rien au potentiel de cette histoire pour l'année prochaine. Voir réunis dans la même pièce Walter et Walternate, et Olivia et FauxLivia est déjà un prémice très excitant. De ce point de vue-là, je suis confiant. On aura forcément de très bonnes intéractions et de l'émotion. Il y en a d'ailleurs, de l'émotion, dans cet épisode lorsque Walternate tue Olivia de sang froid. Il aurait pu choisir une solution plus douce mais non. Ca rend la scène vraiment choquante et réussie. Le passage de l'enterrement m'a ému mais pas bouleversé. J'aurais aimé que Peter puisse poser des mots sur sa douleur. Au lieu de ça, on a eu de la musique. De la très belle musique, certes. Mais pas de monologue déchirant. Cela dit, c'est peut-être pas plus mal pour Joshua Jackson. Je trouve qu'il n'est pas à la hauteur du talent d'Anna Torv et de John Noble. Peut-être a-t-il eu moins d'occasions de le prouver aussi, je ne sais pas...
On en vient donc au cliffhanger, un poil décevant à vrai dire, mais surtout très risqué. Qu'est-ce que vont bien pouvoir nous pondre les scénaristes après avoir imaginé une idée qui parait si incohérente ? Si Peter n'a jamais existé, alors le voyage dans l'autre monde et l'erreur de Walter n'ont pas eu lieu non plus. Et, par conséquent, cette guerre entre deux mondes, encore moins ! Doit-on alors simplement comprendre que Peter a existé mais qu'il a "simplement" été effacé des esprits de chacun ? Je veux bien, et je sais bien que l'on est dans Fringe, mais comment cela est-il possible ? Et puis surtout, je n'en vois pas l'intérêt ! J'en déduis que les Observers vont avoir un très grand rôle à jouer la saison prochaine (enfin !) et dans la fin de la série peut-être aussi car franchement, j'adore la série et elle a plus que jamais sa place dans le paysage audiovisuel actuel, mais je ne suis pas certain qu'elle puisse tenir encore trois ou quatre ans comme les créateurs l'ont récemment laisser entendre. Quelque part, heureusement que la série ne marche plus. La FOX ne la gardera pas à l'antenne plus d'un an je pense. Le temps de s'achever dignement ?
// Bilan // J'aurais tellement aimé mettre quatre étoiles à ce dernier épisode de la saison 3 de Fringe, mais pour cela, il aurait fallu qu'il soit un peu plus surprenant, pas dans son déroulement, qui l'était en partie, mais dans sa finalité. Et plus émouvant aussi. Bien des épisodes en saison 2 et saison 3 l'étaient beaucoup plus ! Quant au cliffhanger final, il défie toute logique. Résultat, je suis partagé : déçu mais plus que jamais curieux d'en découvrir l'explication. Si je dois faire un bilan de la saison dans son ensemble en revanche, il est dithyrambique ! En devant plus feuilletonnante et en embrassant totalement ses ambitions, Fringe est devenue une très grande série, l'une des meilleures dans son genre. Il y a eu X-Files, il y a maintenant Fringe.
Fringe [3x 21]
The Last Sam Weiss // 3 517 ooo tlsp.
Le titre de cet épisode a beau se rapporter au personnage de Sam Weiss, ce n'est absolument pas vers lui que tous les yeux étaient tournés. Je dirais même que sa présence est quasiment anecdotique. On apprend très peu de choses sur lui et sa famille, à part qu'elle s'intéressait de très près depuis plusieurs générations au manuscrit prophétique qui annonçait l'utilisation de la Doomsday Machine. Walter, Astrid et les autres auraient sans doute pu se débrouiller sans lui, les scénaristes aussi. Disons que ça donnait un intérêt soudain à un personnage qui n'en avait pas vraiment eu et c'était déjà bien pensé de leur part. Hormis cette déception qui n'en est pas vraiment une, ce pré-final de Fringe était absolument fantastique ! C'est plus que jamais le cas de le dire car la série embrasse dorénavant sans hésitation le genre auquel elle appartient en ajoutant aux mondes parallèles les voyages dans le temps. On est en plein coeur des thématiques habituelles traitées en science-fiction mais Fringe y apporte son regard singulier et profondément humain. Les scènes de l'épisode qui m'ont le plus marqué étaient d'ailleurs celles où les personnages laissaient parler leur coeur. La conversation entre Walter et Olivia sur les capacités de cette dernière était bouleversante. La séparation entre Olivia et Peter également, avec cet "I Love You" déchirant de simplicité. Encore une fois, et je prends de l'avance : pourquoi John Noble (et Anna Torv) ne sont pas nommés dans les cérémonies de récompenses ? Ca devient embarassant pour la crédibilité de celles-ci...
En faisant en sorte, comme lors de l'épisode précédent, que rien ne se passe comme prévu, la surprise est de mise à tout instant et pour les personnages et pour nous. Rien de tel pour se laisser embarquer sans jamais s'ennuyer. L'espère de chasse au trésor d'Olivia et Sam ne sonnait pas tout à fait comme une intrigue Fringienne, on se serait même cru par moment dans Alias (qui n'a pas pensé à Rambaldi face au manuscrit ?), mais je ne vois pas ça comme une trahison à la série que l'on a aimé. C'est plus une façon d'étendre ses capacités et son champ de vision. Elle peut aussi jouer dans cette cour-là. Elle est riche de ça, et de tant d'autres choses... Le plus excitant finalement, c'est tout ce que l'on nous laisse imaginer sur la suite des événements, sur le final en particulier et sur la future saison 4 de façon plus générale. J'ai ma théorie mais elle n'est pas très précise et franchement imparfaite. Je pense que les deux mondes vont se rejoindre suite à l'activation de la machine, ce qui va causer des dommages immenses évidemment. Imaginez un monde où l'on peut croiser à tout moment son double ! Ce serait donc non pas la fin d'un monde mais de deux mondes mais aussi la naissance d'un nouveau monde, synthèse des deux précédents. La saison 4 a donc de grandes chances d'alterner scènes dans le présent (2011) et scènes dans le futur (à partir de 2021 jusqu'à...). On se rapproche petit à petit de Lost, tiens. Quel va être le rôle de Peter dans tout ça ? Impossible de le dire pour le moment, tout est encore trop flou. On peut au moins parier sur une chose : il va très certainement faire la rencontre de son fils, âgé d'une dizaine d'années. Parmi nos héros réguliers, certains seront probablement morts. Mais qui ? Une nouvelle histoire, dans la continuité de l'actuelle, est sur le point d'être écrite et c'est excitant...
// Bilan // Les scénaristes de Fringe sont-ils conscients des risques qu'ils prennent et des attentes immenses qu'ils sont en train de créer ? Je n'espère pas pour eux. Ca doit donner le vertige. C'est d'ailleurs cette exacte sensation que j'ai ressenti en regardant cet épisode : il m'a fait perdre l'équilibre, il m'a fait me poser mille questions. Dieu que c'est bon d'avoir encore à l'antenne une série capable de provoquer cet émoi-là.
Fringe [3x 19 & 3x 20]
Lysergic Acid Diethylamide // 6:02 AM EST
3 6oo ooo tlsp. // 3 5oo ooo tlsp.
Lysergic Acid Diethylamide. Pour cet épisode original, les scénaristes de Fringe ont laissé libre cours à leur imagination en nous embarquant dans une aventure au coeur de l'inconscient d'Olivia, afin de la retrouver. On sent qu'Inception est passé par là mais qu'importe ! Le choix de passer en mode dessin-animé en cours d'épisode est on ne peut plus malin : il permet à la fois de palier à l'absence de Leonard Nimoy, qui ne veut visiblement vraiment plus réapparaître à l'écran mais qui a quand même accepté de prêter (une dernière fois ?) sa voix à William Bell, mais aussi de se libérer des contraintes budgétaires qui doivent souvent brider les brillantes têtes pensantes de la série. Le résultat est hautement satisfaisant, mais si je devais chipoter, je dirais que les personnages version cartoon ne sont pas très ressemblants, Olivia surtout. C'est juste une blonde, quoi. Les petits délires de Broyles étaient les bienvenus pour détendre l'atmosphère. J'ai également beaucoup apprécié la présence d'Astrid, plus que jamais chargée de veiller sur tout ce petit monde. Elle est essentielle. La seule véritable déception vient peut-être de la fin de l'épisode, peu surprenante. On arrive pile là où l'on savait qu'ils voulaient nous amener. Mais tout est fin prêt pour la dernière ligne droite...
06:02 AM EST. Et la dernière ligne droite s'avère plus cabossée que prévu, pour notre plus grand plaisir. Rien ne semble se passer comme Walter et sa bande l'avaient imaginé. Walternate a été plus malin. Ni les personnages de notre univers ni nous ne comprenons réellement ce qui est en train de se passer. Pour le moment, quelques phénomènes étranges surviennent mais rien qui ne paraît si dangereux au premier abord. En tous cas pas plus que ce à quoi la série nous a habitué depuis le début. Cela n'empêche pas les uns et les autres de courire, affolés, dans tous les sens, et, mine de rienl, a tension monte crescendo tout au long de l'épisode jusqu'au sacrifice raté de Peter. L'émotion est évidemment très présente, chez Walter surtout mais également chez les autres personnages. Je pense à Astrid, le regard embué, ou à Olivia bien entendu. Elle ne se laisse pas abattre, comme toujours, et poursuit sa mission, mais c'est justement à travers son acharnement et son courage qu'elle exprime toutes ses craintes et tout son amour pour Peter, et pour le monde dans lequel elle vit. Sam Weiss est de retour et de la manière la plus surprenante qui soit : elle sait plein de choses très importantes sur la Doomsday Machine. Il est peut-être la clé... J'ai vraiment hâte de connaître enfin ses secrets. Cela dit, ça faisait longtemps que je pensais qu'il faisait partie de ces quelques personnages introduits dans la série que les scénaristes avaient ensuite oublié pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Je pense à l'agent du FBI arrivée dans le premier épisode de la saison 2 que l'on n'a jamais revu. Souvenez-vous... Du coté de l'autre univers, on se rend compte avec étonnement qu'Olivia et FauxLivia ont tout intérêt à marcher main dans la main pour sauver l'homme qu'elles aiment... En revanche, pas un mot sur le supposé meurtrier d'Olivia (son beau-père ?). Dommage. Je sens que l'on n'y reviendra pas avant la saison prochaine.
// Bilan // Il y a mille façons de décrire Fringe mais la plus juste à l'heure actuelle serait simplement de la qualifier d'exceptionnelle et d'ambitieuse. Si l'apocalypse a vraiment lieu, je ne réponds plus de rien ! Je me demande quand même comment les scénaristes vont terminer cette saison. Le risque d'être déçu reste grand. C'est ce qu'on appelle oser prendre des risques...
Fringe [3x 17]
Stowaway // 3 8oo ooo tlsp.
La question se posait suite au cliffhanger de la semaine dernière : Fringe serait-t'elle en train de sauter le requin ? Aujourd'hui, je peux dire avec soulagement que non. Tout va pour le mieux dans le plus effrayant des mondes. William Bell a donc bel et bien pris le corps d'Olivia pendant toute la durée de l'épisode, à un décrochage de quelques secondes près, et Anna Torv s'est extirpée de cette situation avec brio ! Elle était convaincante à la fois dans les modulations de sa voix, dans ses gestes et dans sa posture. On ne le dira jamais assez : elle est une excellente actrice. Dommage que les séries fanstatiques soient systématiquement boudées dans les cérémonies de récompense. Fringe et Anna Torv y auraient parfaitement leur place. Au moins autant qu'une Mariska Hargitay en tous cas. Olivia ne m'a pas manqué dans cet épisode. Il faut dire que le duo Walter/William a fait le spectacle ! Leur complicité et leurs petites blagues faisaient plaisir à voir (autour de la vache notamment ou encore d'Astrid). Si on rajoute à cela le cocasse de la situation, on peut dire qu'il s'agissait d'un des épisodes les plus drôles de la série ! Peter faisait un peu peine à voir face aux pitreries de son père. Ca ne lui aurait pas fait de mal de se détendre un peu... L'agent Lee fait désormais également partie de notre Monde, et j'ai trouvé son introduction réussie. Lui aussi était amusant à sa manière, charmant et il apportera sans doute plus tard quelque chose à la mythologie de la série. Il s'est contenté d'aider à résoudre l'affaire du jour pour le moment.
L'immortalité est un des thèmes récurrents des cas de cette saison. On se souvient du fantôme qui ne voulait pas partir, de l'homme qui voulait rescussiter la danseuse qu'il aimait tant, ou encore du scientifique et son insecte disparu. Il s'agissait cette fois d'une femme qui ne voulait pas mourir, enfin dans un premier temps. On a découvert ensuite qu'elle faisait en réalité tout pour mourir et rejoindre ses chers disparus. C'était émouvant. Le jeu de Paula Malcolmson sonnait très juste. Ce n'est pas si facile de rendre un personnage si attachant en si peu de temps. J'ai tout de même un doute sur sa mort au final. Etant donné que William et Walter sont en plus incapables d'expliquer pourquoi elle est morte cette fois-là et pas toutes les autres... Mais est-ce que cela a une véritable importance ? J'en doute. Cette enquête était en tous cas plaisante à suivre et amorçait un discours sur la religion et la science auquel on ne nous avait pas tellement habitué dans Fringe... X-Files, vous avez dit X-Files ?
// Bilan // Une enquête touchante mêlée à des dynamiques inédites et temporaires. Un bon épisode de Fringe en somme, à la fois amusant et prenant.
Fringe [3x 12 & 3x 13]
Concentrate And Ask Again // Immortality
3 7oo ooo tlsp. // 4 1oo ooo tlsp.
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Lorsque Fringe se mue en soap-opera, c’est toutes mes croyances qui sont bouleversées. Cette série fantastique, dans tous les sens du terme, serait-elle encore plus riche que prévu ? Je déplorais, lors des épisodes se déroulant dans le Monde Parallèle, que la plupart des personnages manquaient d’épaisseur, à l’exception de FauxLivia et de Broyles sur le tard. Le tir est rectifié grâce à l’épisode Immortality qui nous prend par surprise en ayant lieu Over There, alors que l’on croyait s’en être éloigné pour quelques temps, et qui invente une nouvelle dynamique au sein de la Fringe Division tandis que Broyle est porté disparu (mais mort à notre connaissance). Ainsi, l’agent Lee assure l’intérim et se la joue plutôt cool, ce qui apporte un peu d’humour à une série qui en manque parfois dès que l’on s’éloigne des facéties de Walter. Sa complicité avec FauxLivia est parfaitement exploitée. Charlie est également dans les parages, et on le retrouve avec plaisir, mais, à l’exception d’une scène avec une scientifique charmante et farfelue, il se contente d’enquêter. Efficacement, certes. On attend toujours un peu plus de lui, d’autant qu’avant sa mort dans notre Monde, les scénaristes commençaient à explorer son intimité. Mais c’est celle de FauxLivia qui est plus que jamais mise en avant.
Alors que l’on scrute le moindre changement dans l’attitude de la jeune femme depuis son retour parmi les siens, c’est une révélation étonnante qui vient tout emporter : elle est enceinte ! Et pas de son petit-ami, Frank, qui bénéficie lui aussi pour l’occasion d’un portrait approfondi, mais de… Peter. Forcément. L’idée est excellente et se marie parfaitement avec l’ensemble des éléments développés depuis le début de la saison. Et pout ne rien gâcher, Walternate montre à cette occasion un peu d’humanité. L’idée d’avoir un petit-fils le réjouit et le motive plus que jamais à faire revenir Peter près de lui, près de son futur enfant et près d’une FauxLivia sans doute tombée amoureuse lors de son escapade Over Here. Olivia aussi est raide dingue de Peter et le lui fait clairement savoir dans l’épisode Concentrate et Ask Again. Elle n’obtient pas la réponse attendue mais la tendresse que Peter a pour elle se lit dans ses yeux et les mots ne sont pas nécessaires. Cela dit, il est évident aussi qu’il n’a pas oublié FauxLivia. L’heure est donc à la remise en question pour notre héroïne, il va lui falloir clairement se battre pour ne pas le perdre, et ça ne se jouera pas qu’au niveau des sentiments.
Au beau milieu de toutes ces préoccupations d’ordre sentimental, les scénaristes bâclent un peu les enquêtes, à la fois trop classiques et simplifiées à l’extrême pour ne pas prendre trop de temps d’antenne. Celle du premier épisode a un lien fort avec la mythologie de Fringe puisqu’il y est question de Cortexiphan. Mais on n’apprend absolument rien de nouveau à cette occasion et l’ambition fait défaut. Le but avoué est de faire prendre conscience à Olivia de ses erreurs passées en comparant son histoire à celle de ce sujet qui a été exposé au même traitement et aux mêmes souffrances qu’elle pendant son enfance. L’affaire du second épisode est surtout dégueulasse, mais pas particulièrement passionnante. Et encore, il faut avoir une dent contre les insectes. Ce qui n’est pas vraiment mon cas.
// Bilan // Les enquêtes, faibles comme rarement, sont rattrapées par les relations entre les personnages principaux, toujours plus complexes et plus profondes. Fringe poursuit son évolution générale en oubliant par moment sa formule de base, qui a pourtant participé à son succès.