GCB [Saison 1]
Saison 1 // 5 860 000 tlsp.
Depuis 10 ans, Darren Star, le créateur de Beverly Hills, Melrose Place et Sex & The City -autant dire qu'on lui doit beaucoup de nos premiers émois sériephiliques- a beaucoup de mal à renouer avec le succès. Peu de gens se souviennent de Cashmere Mafia ou Miss Match -si toutefois ils ont eu connaissance de leur existence un jour- encore moins de télespectateurs savent qu'il a créé en 2009 une telenovela -c'est dire son désespoir- et bien peu d'entre nous se souviendrons de GCB, pourtant sa tentative la plus réussie de ces dernières années. Et je trouve cette déchéance particulièrement triste. Il faut dire qu'ABC n'a jamais donné l'impression d'y croire et n'a pas vraiment joué le jeu. Plusieurs épisodes ont été proposés après des rediffusions, par exemple. Tout ça me semblait particulèrement honteux de leur part après avoir vu le pilote et avant de terminer la 1ère et donc unique saison. Maintenant, je les comprends un tout petit peu mieux mais je ne leur pardonnerai pas pour autant : GCB n'avait pas d'avenir sur le long terme, en tout cas en l'état.
Pour des raisons que j'ignore, et qui viennent peut-être de la chaîne elle-même -on n'est pas à l'abri d'une contradiction- au fil de ses 10 épisodes, la série s'est refusée à développer des intrigues importantes et soapesques, ce qu'on attendait tout naturellement d'elle. Elle s'est contentée de faire du Desperate Housewives en plus osé et plus vulgaire -et c'est là sa plus grande qualité- mais en moins efficace aussi. Chaque épisode tournait autour d'une fête, ou d'un événement quelconque se déroulant dans ce quartier huppé de Dallas, et permettant aux héroïnes de cabotiner au milieu de décors flamboyants et kitschs. Carlene et ses amis vont à la chasse, organisent une soirée costumée, font un concours de tee-shirts mouillés, préparent un barbecue géant... tous les clichés de la vie en banlieue y passent, souvent pour notre plus grand plaisir coupable. Les scénaristes, les costumiers et les décorateurs ne se refusent rien et poussent le délire aussi loin qu'ils le peuvent, jusqu'à ce que cela devienne épuisant voire indigeste. Les passages plus sérieux semblent factices et manquent de profondeur faute de temps. L'émotion est donc effleurée parfois mais rien de plus. Les enjeux sont assez peu nombreux, les coups de putes sont amusants, inventifs et nombreux mais ils sont toujours vite oubliés pour passer aux suivants. Les personnages ont une capacité à oublier d'un épisode à l'autre assez déconcertante. C'est un peu gênant. Et puis il y a un problème avec la moitié des personnages, qui était visible dès le pilote mais pas plus inquiétant que ça. Au lieu de se résorber naturellement, il s'est accentué.
Mon principal souci vient de Sharon et de son couple plus généralement. Elle était déjà lourdingue sans son mari, son accent hyper prononcé devenu rapidement très irritant n'arrangeant rien, mais elle était juste insupportable en sa présence, lui-même étant du genre pathétique. Son délire de télé-achat, pour prendre un exemle parmi tant d'autres, était vraiment raté. On ne pourra pas dire que les auteurs n'ont pas essayé. Je me demande quand même quelle est la part de responsabilité de Jennifer Aspen, son interprète, dans cette affaire. J'ai l'impression qu'avec une autre actrice, le personnage aurait pu être plus drôle et ses intrigues moyennes pardonnables. Dans le cas d'Heather, c'est beaucoup plus simple : elle n'avait aucune personnalité. Elle se contentait d'aller dans le sens du vent, de manière générale, un coup du coté d'Amanda, un coup dans l'autre camp, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ses quelques intrigues amoureuses se sont toutes soldées par des échecs cuisants, n'étant ni amusantes, ni touchantes... En fait, Heather était "trop normale" pour s'intégrer facilement au groupe. Le personnage n'aurait pas existé, la série aurait été la même. On ne peut pas dire ça des autres. Pour le coup, je ne pense pas que Marisol Nichols y soit pour quelque chose. Elle a fait ce qu'elle a pu avec le peu qu'on lui a donné. C'est sûr qu'à sa place, Eva Longoria ou Sofia Vergara -puisqu'il s'agissait aussi clairement de remplir un quota latino- auraient peut-être su transcender le matériau d'origine... Et puis au bout du compte, le problème de ces deux personnages vient aussi du fait qu'ils paraissent fades comparés aux autres, en particulier face à Carlene et Cricket.
L'atout numéro un du show, c'est évidemment Kirstin Chenoweth et ça, on le savait avant même que la série ne commence. Là où Glee, par exemple, ne lui avait pas donné beaucoup d'espace pour s'exprimer -hormis en chantant- GCB lui laisse toute la place. Honnêtement, absolument aucune autre actrice n'aurait pu incarner ce rôle mieux qu'elle. C'est comme s'il avait été écrit pour elle, et c'est un peu le cas de toute façon (même si la série est adaptée d'un bouquin à la base). Elle en fait des caisses et des caisses mais ça marche à tous les coups. Elle donne du rythme aux épisodes, elle possède les répliques les plus osées, elle est une caricature de caricature... elle donne tout, elle s'éclate et ça se ressent totalement. On peut dire sans aucun doute que GCB n'aurait vraiment pas eu la même saveur sans elle. Carlene est évidemment le personnage le plus irrévérencieux car le plus hypocrite de tous, et elle a de la concurrence. C'est la plus spirituelle mais c'est aussi celle qui pèche le plus. La plupart du temps d'ailleurs, elle s'en rend compte et s'en flagelle mais cela ne l'empêche jamais de recommencer. GCB détourne à chaque épisode un verset de la bible avec brio -mais ça n'aurait certainement pas pu durer sur plusieurs saisons, malgré la richesse de l'oeuvre mythique, sans tourner rapidement en rond et lasser- et ne cherche jamais à s'en excuser. Je ne pense pas qu'elle soit si offensante que cela au final, en partie parce qu'elle n'est jamais cruelle, de la même manière que Suburgatory avec laquelle elle partage de nombreux points communs. Il y a de la bienveillance derrière tout ce faste, ce maquillage et ces provocations verbales, presque de la tendresse même. En particulier vis à vis d'Amanda, la repentie. Elle n'est pas aussi drôle que ses consoeurs, c'est certain, mais elle est attachante. Son histoire avec le frère de Carlene est d'ailleurs très mignonne, sans jamais gnangnan. Leslie Bibb et Eric Winter forment un bien beau couple. La relation d'Amanda avec ses enfants n'est pas du tout exploitée et c'est un euphémisme, mais celle qu'elle partage avec sa mère, plus si conflictuelle que par le passé, est intéressante. Je regrette simplement que Gigi passe trop souvent au second plan. Je la voyais plus haute-en-couleurs. Annie Potts méritait mieux mais elle était néanmoins excellente dès que l'occasion se présentait. Je terminerai sur ma chouchoute, Cricket, et son cher mari. GCB n'a rien inventé, c'est clair, mais leur histoire "d'amour" à eux, qui se révèle être plus une histoire d'amitié qu'autre chose, est très atypique et très touchante. Je ne me souviens d'aucun équivalent à la télévision. Il est gay, elle le sait mais ils restent mariés, pour les enfants en partie, pour le regard des autres aussi, surtout au Texas, mais surtout parce qu'ils se plaisent dans ce confort, dans ce lien si spécial qui les unit. Ils se sont longtemps épanouis ainsi, même s'ils commencent doucement à inspirer à autre chose. Vraiment, ils mériteraient presque un spin-off ! J'espère qu'une nouvelle série/comédie reprendra ce point de départ dans le futur (même si ça peut faire penser à Will & Grace du coup). Cricket m'a permis de confirmer tout le bien que je pensais de son actrice, Miriam Shor. J'espère la revoir très vite... Je n'ai pas évoqué le mari de Carlene, mais dans le genre belle ordure, il était très fort et il avait beaucoup de potentiel. C'est peut-être par lui que les aspects les plus soapesques de la série auraient pu émerger si elle avait duré. Le cliffhanger de fin de saison, surprenant mais très maigre, ne donnait vraiment pas envie de voir la suite...
// Bilan // GCB avait très bien commencé et a fait preuve de beaucoup d'imagination tout au long de ses 10 épisodes, mettant ses héroïnes dans des positions dingues et parfois hilarantes. Mais elle s'est révélée aussi très répétitive et peu ambitieuse. Elle aurait pu davantage s'épanouir dans un format comédie single-camera de 22 minutes à vrai dire. Tant pis... L'essai n'a pas été concluant mais il valait la peine d'être tenté. Ah... "Amanda, Amanda, Amanda". C'est la phrase culte qui restera !
GCB [Pilot]
Pilot // 7 600 000 tlsp.
What ?
Amanda Vaughn, une mère de deux enfants qui vient de perdre son mari et qui est complétement ruinée, n'a pas d'autre choix que de retourner vivre dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de Gigi, sa mère, envahissante et insupportable, et ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Darlene Cockburn, la chef de bande, va à l'église chaque Dimanche, connaît par coeur les versets de la Bible mais n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins. Sharon, l'ancienne reine de beauté, est devenue mangeuse compulsive. Cricket, quant à elle, est désormais une femme d'affaire impitoyable, mais elle ignore que son mari est gay. Heather, qui n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, est toujours célibataire...
Who ?
Créee par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Grosse Pointe, Sex & The City). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (A la Maison Blanche, Pushing Daisies, Glee), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Annie Potts (Any Day Now, Designing Women, Men In Trees), Marisol Nichols (The Gates), David James Eliott (JAG), Mark Deklin...
So What ?
2012 sera-t-elle l'année du grand retour des bitches ? Il y en a eu une qui débarquera bientôt sur ABC, à qui il ne faudra pas faire confiance et qui habite dans "l'appartement 23"; il y a l'éternelle Sue Ellen aussi, qui reviendra cet été secouer le ranch de Southfork dans la suite de Dallas mais elle risque de nous faire plus pitié qu'autre chose à la manière de la Amanda Woodward de la CW... et puis il y a les héroïnes de GCB, plus trash que les Desperate Housewives mais ellles vont avoir besoin d'un peu de temps pour faire leurs preuves, si toutefois on leur en laisse. Je ne vais pas vous mentir : j'ai A-DO-RE ce pilote ! Il a pas mal de défauts, dont celui de la surrenchère, mais il m'a vraiment donné très envie de voir la suite. Le principal est donc accompli pour ma part. Mais à ce que j'ai pu lire un peu partout, on est assez peu nombreux à avoir été convaincus...
ll est d'abord essentiel de ne pas chercher à comparer GCB à Desperate Housewives même si ABC a logiquement cherché à la marketer comme son digne successeur. Les deux séries ont évidemment quelques points communs et vont plutôt bien ensemble mais GCB, contrairement à sa grande soeur, a décidé de jouer à fond la carte de la caricature et de l'absurde là où, au moins au début, Desperate cherchait plutôt à proposer quelque chose de fun, certes, mais aussi dramatique en se rapprochant du thriller à travers l'intrigue fil rouge. Ici, pas de fil rouge ni de dimension dramatique ! Beaucoup de fun. Lorsque l'héroïne perd son mari, par exemple, pas question d'en pleurer. Elle est désespérée mais pas au point de perdre son sens de l'humour et de la dérision. De toute façon, elle ne l'aimait plus vraiment. Ses enfants, assez transparents pour le moment, ne semblent pas plus touchés que ça non plus. Je comprends que tout ça puisse déranger un peu le téléspectateur mais il faut vraiment regarder GCB en mode second degré car elle est écrite et pensée de cette manière, comme la plupart des shows de Darren Star d'ailleurs. On pourrait facilement la rapprocher de Grosse Pointe. Encore faut-il avoir vu la série ! Pas évident en France.
Les actrices cabotinent à mort mais la production ne pouvait pas réunir une distribution plus parfaite ! Leslie Bibb, peu crédible en mère de deux enfants avouons-le, est super sweet, super belle et la fin de l'épisode laisse supposer que son personnage va reprendre ses bonnes vieilles habitudes de mean girl. Excellente nouvelle car elle sait faire ça parfaitement : elle a été bien odieuse pendant deux ans dans l'excellente série Popular (la première de Ryan Murphy, moins brouillonne que Glee). Kristin Chenoweth est juste formidable dans tous les rôles qu'elle a eus jusqu'ici et cette Darlene Cockburn ne devrait pas déroger à la régle. C'est elle qui donne tout son rythme au pilote et, même si la plupart de ses actions sont prévisibles, on ne peut que rire de bon coeur à toutes ses répliques. Le fait d'assumer à ce point le fait d'être toute refaite inspire le respect, en plus. Kristin est en intégralement faite de plastique et elle ne cherche pas à s'en cacher. Voilà des actrices qui assument ! On ne peut pas en dire autant de leurs copines de Wisteria Lane... Dans le top 3 des personnages principaux, Cricket m'a tout l'air d'être excellente et, contrairement à sa toute petite et squelettique copine blonde, elle semble avoir gardé un peu de réserve pour la suite. Je sens qu'elle va nous surprendre ! J'adore déjà l'histoire avec son mari gay, et la complicité de celui-ci avec Amanda est très réjouissante. J'ai confiance en Miriam Shor en plus, car elle a su prouver dans Swingtown et Damages toute l'étendue de son talent. Et il ne se limite pas à faire rire. Si par mégarde Cricket se retrouve dans une situation difficile, elle pourrait facilement nous émouvoir. Je suis plus réservé au sujet de Jennifer Aspen, Marisol Nichols et leurs deux personnages mais elles sont un peu trop en retrait dans ce premier épisode pour véritablement juger de leur intérêt. Et puis il y a Annie Potts, excellente en mère d'Amanda. On connait mal l'actrice en France parce que la plupart des séries qui l'ont fait connaître ont été mal diffusées chez nous mais elle est un peu culte aux Etats-Unis. On comprend aisément pourquoi en la voyant dans GCB. Les hommes sont clairement moins intéressants pour le moment, surtout le mari de Sharon, un peu ridicule.
GCB est peut-être over ze top, ultra caricaturale et prévisible, mais son ambiance country (pas si courante), ses détournements religieux malins et osés, ses répliques qui font mouche et ses actrices extraordinaires, suffisent à la rendre d'ores et déjà drôle et attachante, voire même marquante. Elle divise, elle provoque pas mal de réactions épidermiques... bref, elle ne laisse pas indifférent ! Si ses premières audiences avaient été un peu meilleures (et elles auraient pu l'être avec une stratégie plus efficace d'ABC), j'aurais été prêt à parier que le public finirait pas adhérer !
What Chance ?
Jusqu'au lancement, j'ai cru en GCB là où tout le monde pensait, visiblement à raison, qu'elle échouerait. Si le second épisode parvenait à limiter la casse ainsi que les suivants, la série pourrait décrocher in extremis une deuxième saison mais ça va être compliqué...
How ?
[Saison 2011/2012 - Dramas] 2- Good Christian Belles
What ?
Amanda Vaughn, une femme récemment divorcée et mère de deux enfants, décide de retourner dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Il y a Sharon, l'ancienne reine de beauté devenue mangeuse compulsive; Darlene Cockburn, la chef de bande qui va à l'église chaque Dimanche, qui connaît par coeur les versets de la Bible mais qui n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins, et son mari, un métrosexuel aux allures de cowboy; ou encore Gigi, sa propre mère, envahissante et insupportable...
Who ?
Créee par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Grosse Pointe, Sex & The City, Cashmere Mafia). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (A la Maison Blanche, Pushing Daisies, Glee), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Annie Potts (Any Day Now, Designing Women, Men In Trees), Marisol Nichols (The Gates), David James Eliott (JAG), Mark Deklin...
Where ?
ABC.
When ?
Dans une case inconnue (à la place de Pan Am après Desperate Housewives le dimanche) à partir de la mi-saison.
Why ?
Parce que Darren Star n'a créé que des bonnes séries, même celles qui n'ont pas marché (je vise plus Grosse Pointe que Cashmere Mafia certes) et ce n'est pas un gros républicain conservateur (on se moquera ici allégrement de la religion). Parce que les premières images me donnent la nette impression que ça ne peut pas être mauvais. Un peu décevant au pire mais sympa quoi qu'il arrive. Les dialogues m'ont tout l'air d'être très efficaces. Parce que Kristin Chenoweth est merveilleuse, délicieuse et hilarante ! Parce que Miriam Shor est assez géniale dans son genre aussi. Parce que j'aime bien Leslie Bibb depuis Popular... Bref parce que le casting est très réussi. Parce que Desperate Housewives a LARGEMENT fait son temps et que cette nouveauté semble prête à prendre la relève, et en plus trash ce serait génial mais ne rêvons pas trop. Parce que ça faisait longtemps qu'une série ne s'était pas déroulée à Dallas. Ca nous changera !
Why Not ?
Parce que se servir de la série comme d'un bouche trou en mi-saison m'est incompréhensible (un avis partagé avec beaucoup de commentateurs américains). C'est prendre le risque de faire de ce qui ressemblait à un hit potentiel un éventuel flop. Parce qu'aussi bon soit le casting, il n'est pas aussi populaire que celui de Desperate Housewives à ses débuts. Pas d'équivalents à Teri Hatcher, Marcia Cross ou Nicollette Sheridan. Parce qu'il semblerait que la série ne joue quasiment que la carte de la comédie alors qu'un mélange dramédique m'aurait paru plus judicieux (comme le faisait très efficacement Desperate au départ). Parce que les hommes sont très peu nombreux dans le casting régulier, on se profile donc vers un défilé de beaux gosses qui peut vite se révéler agaçant. Parce que ça suffit, j'arrête de me creuser la tête pour trouver des raisons négatives bateaux : je suis confiant à 90% !
How ?
What Abou You ?
Coming Next [5ème Round: ABC]
Telle une prière pour qu'ABC ne meurt pas: je t'implore, Paul Lee, cher nouveau président, de prendre les bonnes décisions et surtout les bons pilotes pour la saison prochaine. La chaîne de l'alphabet est en effet sur la pente descendante depuis deux-trois ans à la fois parce qu'aucune nouveauté ne devient un hit et parce que les succès vieillisent à vue d'oeil, aussi vite que leurs actrices principales. Desperate Housewives et Grey's Anatomy sont passées régulièrement sous les 10 millions de téléspectateurs cette saison et la moyenne ne sera certainement pas bien plus haute, ce qui font d'elles des lead-in peu efficaces pour lancer la chair fraîche. Modern Family coté comédies, et Castle et Body Of Proof coté séries policières se débrouillent d'ailleurs mieux mais ces deux dernières dépendent beaucoup de Dancing With The Stars, dont le succès reste incontestable. The Middle a vu ses audiences exploser en début de saison, avant de repartir à la baisse face à American Idol. Brothers & Sisters et Private Practice sont de plus en plus faibles, à tel point que la première est sérieusement en danger de mort (ce qui n'est peut-être pas plus mal...) La dernière née de la team Shonda Rhimes en laquelle je croyais beaucoup, Off The Map, a été un flop considérable, de même qu'à peu près toutes les autres nouveautés : My Generation, Detroit 1-8-7, The Whole Truth, Better With You, Mr. Sunshine, Happy Endings et No Ordinary Family, gagnante du Coming Next l'année dernière, qui a été, à mon avis, très mal programmée (face à NCIS, Glee et le Biggest Loser, ses chances étaient nulles). V ? J'espère que Paul Lee aura la présence d'esprit de l'annuler car rien ne peut vraiment la sauver qu'il s'agisse de sa qualité ou de ses audiences. C'est un putain de boulet ! Et il faut libérer Elizabeth Mitchell !!! L'objectif de la saison prochaine n'est donc pas des moindres : recréer la magie de 2004 où avaient été lancées Desperate Housewives, Grey's Anatomy, Lost et Boston Legal, et éviter par la même occasion de devenir la nouvelle NBC ! Bonne chance...
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1. DAMAGE CONTROL
La vie professionnelle et personnelle d'une experte en relations publiques, Olivia Price, particulièrement réputée pour sa gestion des crises, et de son staff, composé d'avocats débutants et confirmés, d'un expert en litige, d'un hacker et d'une détective. Fitzgerald Grant, le président des Etats-Unis, est un vieil ami d'Olivia qui demande son aide lorsqu'une de ses assistantes fait courir le bruit qu'ils couchent ensemble...
Drama créé par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Private Practice). Avec Kerry Washington (Boston Legal, Les 4 Fantastiques, Le dernier roi d'Ecosse), Columbus Short (Studio 60), Henry Ian Cusick (Lost), Katie Lowes (Easy Money), Guillermo Diaz (Weeds, Mercy), Jeff Perry (Grey's Anatomy), Tony Goldwin, Darby Stanchfield, Liza Weil, Leslie Grossman...
2. THE RIVER
Un aventurier célèbre, star de la télévision, est porté disparu lors d'un voyage au fin fond de l'Amazonie. Son équipe et ses amis partent alors à sa recherche à bord d'un bateau qui remonte l'Amazone et qui va bientôt faire des rencontres pour le moins effrayantes...
Drama créé par Oren Peli (Paranormal Activity 1 & 2). Avec Bruce Greenwood (John From Cincinnati), Eloise Mumford (Lone Star), Joe Anderson (Across The Universe), Paul Blackthorne (Lipstick Jungle), Leslie Hope (Mentalist, Runaway), Thomas Kretschmann...
3. ONCE UPON A TIME
De nos jours, dans une petite ville du Maine, les contes de fées existent encore. C'est ce que va découvrir une femme au passé trouble qui y emmènage avec son petit garçon. L'attirante mère de famille et maire de la ville est aussi "Evil Queen". Soeur Mary Margaret Blanchard, une institutrice religieuse, n'est autre que Blanche-Neige, sur qui l'"Evil Queen" a jeté un sort. Alors elle attend son prince charmant et fait appel à Rumplestiltskin, un expert en magie noire, pour l'aider. Archie, un gentleman excentrique, qui se ballade toujours dans la rue avec une ombrelle et un Dalmatien en laisse, est l'équivalent de Jiminy Cricket. Il sait tout ce qui se passe dans la ville...
Drama créé par Adam Horowitz et Edward Kitsis (Lost, Tron l'héritage). Co-produit par Damon Lindelof (Lost). Avec Jennifer Morrison (Dr. House, How I Met Your Mother), Robert Carlyle (Stargate Universe), Ginnifer Goodwin (Big Love), Lana Parilla (Swingtown, Lost), Josh Dallas, Jamie Dornan, Raphael Sbarge...
4. APARTMENT 23
June, une jeune fille honnête et optimiste venant de la campagne doit, contre son gré, emménager avec Chloé, qui se trouve son parfait opposé: une fêtarde invétérée, sans morale et diablement sexy. Son meilleur-ami n'est autre que... James Van Der Beek, l'acteur ancienne star de "Dawson", particulièrement imbu de sa personne. Pour couronner le tout, le voisin est un ado prépubère pervers !
Comédie créée par David Hemingson (How I Met Your Mother). Avec Krysten Ritter (Breaking Bad, Gravity, Veronica Mars), Dreama Walker (The Good Wife), James Van Der Beek (Dawson, Mercy), Michael Blaiklock...
5. GOOD CHRISTIAN BITCHES
Amanda Vaughn, une femme récemment divorcée et mère de deux enfants, décide de retourner dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Il y a Sharon, l'ancienne reine de beauté devenue mangeuse compulsive; Darlene Cockburn, la chef de bande qui va à l'église chaque Dimanche, qui connaît par coeur les versets de la Bible mais qui n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins, et son mari, un métrosexuel aux allures de cowboy; ou encore Gigi, sa propre mère, envahissante et insupportable.
Drama créé par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Sex & The City, Cashmere Mafia). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (Pushing Daisies, Glee, A la Maison Blanche), Annie Potts (Any Day Now, Designing Women), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Marisol Nichols (The Gates), David James Elliott (JAG, Scoundrels), Mark Deklin...
6. HALLELUJAH
Dans la petite ville d'Hallelujah dans le Tennessee, le combat entre le bien et le mal fait rage jusqu'à l'arrivée d'un étranger, bien décidé à apporter justice et paix à ses habitants. Il est accueilli par la famille Turner, dont le père, Rye, le gérant d'un restaurant, a toujours fait preuve d'une grande malchance. Il ne supporte plus les pressions que Del Roman, un mafieux local, exercent sur lui. Tout se complique lorsque le frère de Rye, Caleb, s'intéresse de trop près à la femme étourdissante de Del, Veda. Des scènes chantées par une chorale gospel entrecouperont le récit.
Drama créé par Marc Cherry (Desperate Housewives) et Sabrina Wind. Avec Jesse L. Martin (Ally McBeal, New York Police Judiciaire), Terry O'Quinn (Lost), Donal Logue (Terriers, Parents à tout prix), Frances O'Connor (Cashmere Mafia), Arielle Kebel (Life Unexpected), Della Reese (Les Anges du Bonheur), Jonathan Scarfe, Brett Cullen...
7. PAN AM
Embarquement immédiat dans les vols de la compagnie aérienne la plus glamour des années 60 : la Pan American World Airways. A bord : un espion sous couverture, une nouvelle hôtesse qui se retrouve en une de "Life Magazine", un pilote prétentieux qui ne quitte jamais ses lunettes d'aviateur... Destination : New York, Paris, et bien d'autres villes du Monde...
Drama créé par Nancy Ganis et Jack Orman (Urgences). Pilote réalisé par Thomas Schlamme (A la maison Blanche, Studio 60). Avec Christina Ricci (La Famille Adams, Casper, Grey's Anatomy), Margot Robbie (Neighbours), Michael Mosley (Scrubs), Kelli Garner (My Generation), Jonah Lotan (Generation Kill)...
8. BAD MOM
Julia, une mère célibataire avec deux enfants, se voit dans l'obligation de les élever le jour où sa mère, Marian, qui s'en occupait jusqu'ici, décide de reprendre sa vie en main. Linda, également mère de famille, lui vient régulièrement en aide, tandis qu'elle ne peut pas compter sur son mari, sans cesse retenu par son patron...
Comédie créée par Sharon Horgan. Avec Jenna Elfman (Dharma & Greg, Accidentally On Purpose, Alex Rose), Frances Conroy (Six Feet Under), Tom Everett Scott, Sharon Horgan...
9. CHARLIE'S ANGELS
Trois filles superbes sont recrutées par l'agence Townsend pour remplir des missions qui ne sont pas sans danger...
Drama créé par Alfred Cough et Miles Milar (Smallville). Remake de la série des années 70. Avec Minka Kelly (Friday Night Lights, Parenthood), Rachael Taylor (Transformers, Grey's Anatomy), Annie Ilonzeh, Ramon Rodriguez, Robert Wagner...
10. GEORGETOWN
La vie personnelle et professionnelle d'un groupe de colocataires et amis dans la ville de Washington D.C. Nikki, une vive et intelligente débutante au sein du service de communication de la Maison Blanche, qui a des liens avec la Première Dame des Etats-Unis, est mannequin à ses heures perdues. Elle est très amie avec Andrew, un charmant et brillant ancien étudiant à Yale, qui peut se vanter d'avoir été le plus jeune homme à avoir écrit un discours du président. Leur troisième colocataire se nomme Samantha, une jeune femme idéaliste qui travaille pour le président du Parti Démocrate et qui fait partie d'une dynastie de politiciens. Elle a vécu par le passé une histoire avec Andrew. Le 4ème colocataire, Peter, passe encore pour un ado prépubère malgré ses 28 ans...
Drama créé et produit par Josh Schwartz (Newport Beach, Gossip Girl, Chuck...) et Stephanie Savage. Avec Katie Cassidy (Melrose Place 2009, Harper's Island, Supernatural), James Wolk (Lone Star), Daisy Betts (Persons Unknown), Joe Mazello (The Pacific), Boris Kodjoe (Undercovers), Kevin Zegers (Transamerica, Gossip Girl), Tiya Sicar (Vampire Diaries)...
11. REVENGE
Une jeune femme, Emily Thorn, retourne dans les Hamptons où elle a grandi dans le but de détruire ceux qui ont fait du mal à sa famille. Elle s'apprête à se marier avec le fils de celle qui a gâché la vie de son père, une femme superbe et très riche dans la quarantaine...
Drama créé par Mike Kelley (Swingtown). Adapté librement du Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas. Avec Emily Vancamp (Everwood, Brothers & Sisters), Madeleine Stowe, Connor Paolo (Gossip Girl), Ashley Madekwe (Secret Diary Of A Call Girl), Gabriel Mann (Mad Men), Joshua Bowman...
12. SUBURGATORY
Les péripéties d'une adolescente rebelle, Tessa, qui déménage, à son grand malheur, avec son père d'une grande ville à une banlieue paumée qui représente tout ce qu'elle déteste. Elle se fait rapidement une amie dans son lycée, bien qu'elle soit un peu étrange, mais aussi une ennemie, dont la mère, Dallas Royce, est une femme avec des lèvres géantes et des seins énormes et faux...
Comédie créée par Emily Kapnek (Parks And Recreation, Aliens In America). Pilote réalisé par Michael Fresco (Better Off Ted). Avec Jane Levy (Shameless US), Jeremy Sisto (Six Feet Under, Kidnapped), Allie Grant (Weeds), Cheryl Hines (Larry et son nombril), Alan Tudyk (Dollhouse, Firefly)...
Glee [1x 16]
Home // 12 18o ooo tlsp.
Décidément, l'équipe de Glee a bien du mal à trouver un juste équilibre dans à peu près tout ce qu'elle entreprend. C'est sa plus grande faiblesse à l'heure actuelle. Mais on sent pourtant une envie de bien faire... Par exemple, les numéros musicaux de cet épisode étaient tous assez plombants, sauf le duo April/Will sur Fire en début d'épisode. C'est la prestation que j'ai préféré même si elle a été amenée de façon encore totalement artificielle. Le reste n'était pas mauvais, loin de là, c'est juste l'accumulation des titres lents et déprimants qui ont eu raison de moi. A House Is Not A Home est une belle chanson de Barbara Streisand que je connaissais mal et ça m'a fait plaisir de la (re)découvrir à travers la voix de Kurt notamment. Mais ce que c'était long... Etait-ce bien nécessaire de la poursuivre avec Will et April sur One Less Bell To Answer ? Bon en même temps, c'est leur scène à eux qui était la plus émouvante. Trop long quand même. Jolie manière d'illustrer la solitude en tous cas. C'était d'ailleurs un des grands thèmes de l'épisode avec le droit à la différence. Associer les deux sujets dans un même épisode n'était sans doute pas la meilleure idée qui soit. Ca manquait d'une intrigue un peu plus fun pour décompresser. Certes, depuis la reprise, Sue est en grande forme mais on ne peut pas compter que sur elle pour nous faire rire. A noter une superbe réplique de Britney, comme chaque semaine désormais : "I Think My Cat Read My Diary" (ou un truc comme ça, de mémoire).
Beaucoup d'émotion dans cet épisode, même trop, et je ne sais jamais si je dois rire ou si je dois pleurer à certains moments tant tout est trop appuyé. Disons que là encore, chaque scène prise à part est touchante mais l'accumulation de ce genre de scènes dans un même épisode est indigeste. L'association Kurt/Finn et leurs deux parents était pas mal. Il y a eu de jolies moments et y'a pas à dire, malgré l'exagération dont les scénaristes font preuve dès qu'il s'agit de lui écrire une réplique, malgré également le jeu si caricatural de Chris Colfer, Kurt est un personnage qui fait passer pas mal d'émotions. C'est plus compliqué pour Finn, d'autant que l'urne avec les cendres de son père qui trône sur un fauteuil devant la télévision m'a pas mal perturbé. C'est "marrant" et en même temps tellement pathétique... Par contre, j'aime beaucoup l'actrice qui joue la mère de Finn (Rosy Rosemont). Elle était parfaite ! A coté de ça, j'adore Mercedes et j'étais content qu'on lui accorde un peu plus de temps d'antenne même si son intrigue était très facile dans son déroulement et que le choix de Beautiful pour exprimer ses sentiments était limite trop facile. J'aime bien la chanson, c'est pas ça le problème, mais crotte, ça manque de subtilité tout de même ! Interprétation parfaite en tous cas, mais on se serait bien passé de l'arrivée de la foule sur scène qui a gâché ce moment qui aurait dû rester "intime". Je déteste quand Glee se lance dans ce type de scènes improbables avec tout un gymnase qui chante en coeur. A noter la participation courte mais réussie de Quinn.
Enfin, j'étais très excité à l'idée de retrouver Kristin Chenoweth dans le rôle d'April Rhodes qui lui va très bien. Elle ne m'a pas déçu, elle était encore géniale. Pas mal de ses répliques m'ont fait beaucoup rire. C'est dommage qu'elle ait en face d'elle un Will Schuester un peu mou. Ses prestations chantées étaient bonnes, sa voix toujours aussi divine, mais c'était un cran moins bien que la première fois. Ce serait cool qu'elle revienne de temps en temps. Elle apporte beaucoup. De là à ce qu'elle devienne régulière : NON ! Ca tuerait le personnage à petits feux et j'ai envie de voir l'actrice ailleurs, très vite...
// Bilan // Si cet épisode prouve que les scénaristes de Glee peuvent encore écrire de vraies intrigues, il prouve aussi que la série a besoin d'un juste équilibre entre drame et comédie pour convaincre. Et si les scènes chantées pouvaient être mieux amenées aussi... En tous cas, Rachel n'est pas indispensable et c'est la meilleure leçon que l'on puisse tirer de Home !
Tueurs En Séries [Episode du 15 Janvier 2010]
Au programme cette semaine : Le Dr. House is back, Supernatural is maybe back, Olivia Newton-John dans Glee, France 2 s'offre Le Chasseur, Kristin Chenoweth et les loup-garous de Twilight, True Blood...
Glee [1x o5]
The Rhodes Not Taken // 7 4oo ooo tlsp.
J'attendais cet épisode avec une grande impatience puisque l'on savait depuis plusieurs mois maintenant que Kristin Chenoweth était venue rendre visite au Glee Club le temps d'un épisode. Je ne vais pas vous refaire la filmographie de l'actrice/chanteuse. On se souviendra longtemps de son interprétation d'Olive Snook dans Pushing Daisies même si ce bonheur fut trop court. Comme elle l'a dit lors des Emmy Awards (où elle a remporté, de manière posthume si j'ose dire, le prix du meilleur second rôle dans une comédie), elle est au chômage maintenant ! Dis Ryan (Murphy), tu ne pourrais pas envisager de la faire revenir dans Glee à plein temps ? Ou carrément en faire l'héroïne d'une nouvelle série écrite de ta belle plume ? Bref, je m'égare. Elle a en tous cas beaucoup apporté à cet épisode, et pas seulement grâce à sa voix divine. Ses mimiques si amusantes, son sourire large comme Mercedes et son énergie débordante ont grandement contribué à cette jolie réussite. Cette April Rhodes était vraiment très attachante malgré son haleine d'alcoolique et elle a fait de l'ombre à tous les autres personnages féminins. On a peu vu Jane Lynch et Jessalyn Gilsig, Jayma Mays était un peu éteinte, et la diva en chef, j'ai nommé Rachel, nous a encore bien pris la tête ! Le principal est qu'elle revienne au club pour que les intrigues puissent enfin démarrer de ce coté-là.
Comme on ne peut pas tout avoir, il faut avouer que ce n'est pas cet épisode qui nous a permis de mieux connaître un des membres de la chorale, comme les précédents ont pu davantage explorer les personnalités de Rachel, Finn et Kurt. Je suis vraiment impatient d'en savoir plus sur des personnages comme Mercedes, Puck ou Tina, trop dans l'ombre actuellement. Ce n'est pas non plus cet épisode qui a fait avancer l'intrigue "bébé" de Will, Terri, Finn et Quinn. De toute façon, elle devrait se dénouer en fin de saison seulement. A moins qu'il n'arrive un malheur avant ! Les prestations chantées de cet épisode m'ont moins emballées que les précédentes, peut-être parce qu'il s'agissait de chansons moins connues, par moi en tous cas. Le solo de Kristin Chenoweth était superbe, le duo avec Will trop léger et la dernière prestation du club sympa sans plus. Par contre, bon point : le playback est de mieux en mieux maîtrisé.
// Bilan // Clairement, c'était l'épisode de Kristin Chenoweth, pensé et écrit pour elle. Et c'est une raison suffisante pour l'aimer !
// Bonus // Maybe This Time de Cabaret par Kristin Chenoweth !
En partenariat avec le Forum Glee
Pushing Daisies [2x 13]
Kerplunk (Series Finale) // 2 2oo ooo tlsp.
La malédiction Bryan Fuller continue. Après Dead Like Me et Wonderfalls, c'est au tour de Pushing Daisies de s'arrêter trop tôt. C'était certainement son oeuvre la plus poussée, il est allé au bout de sa folie et de son extravagance. Le voilà maintenant obligé de retravailler sur Heroes... Je crois que Pushing Daisies est une série que l'on regrettera longtemps. C'est de loin ce que la télévision américaine a offert de plus incroyable et de fantaisiste depuis qu'elle existe. Je suis persuadé que, malgré son parcours chaotique, on se souviendra d'elle pendant encore de nombreuses années. Pourquoi la série qui aurait dû être le succès de l'année 2008 n'a finalement jamais rencontré son public ? La faute à pas de chance ? Il est inutile de se torturer l'esprit à essayer de comprendre. On va dire que c'est un rendez-vous manqué et que la qualité n'attire pas toujours la quantité... Et on va essayer de ne pas haïr ABC, qui a fait ce qu'elle a pu et qui a eu le mérite de croire en ce projet. Pushing Daisies aurait certainement eu un parcours plus radieux sur une chaîne du câble mais aurait-elle eu autant de moyen ? On ne le saura jamais. Bryan Fuller envisage de conter la suite des aventures de Ned & co. à travers des comic books. Même si l'idée est bonne, ça ne remplacera jamais la série. On pourrait rêver à un téléfilm conclusif dans quelques années, comme ça vient d'être fait avec Dead Like Me (il faut que je le pense à le regarder d'ailleurs !), mais autant ne pas trop en attendre. On verra bien ce que l'avenir nous réserve dans le monde merveilleux de Pushing Daisies...
J'appréhendai beaucoup le visionnage de ce dernier épisode, la peur que tout cela se termine sur une déception. Eh bien l'épisode est bon, même très bon, et ô surprise, il conclut la série dignemement. A la va-vite, certes, mais dignement quand même. Au moins, ça ne s'achève pas sur un terrible cliffhanger ou sur un épisode banal. Dans les dernières secondes, chaque personnage obtient son happy-end. Autant je ne suis pas tellement pour les happy-ends, autant dans le cas de Pushing Daisies, ça s'imposait. J'ai toujours pensé que la série se terminerait comme elle a commencé : sur la mort de Chuck. C'est peut-être ce qui serait arrivé si la série avait duré plus longtemps. Au lieu de ça, elle se termine sur une scène que l'on attendait tous et que l'on ne pensait jamais voir : Chuck en chair et en os face à ses tantes (enfin sa mère et sa tante), toute souriante, accompagnée de son éternel amour, Ned. C'est beau comme un champ de blé et un matin de printemps. C'est émouvant mais tout va trop vite pour que l'on ait le temps de verser une larme. La vue aérienne du village imaginaire de la série qui reprend un à un les lieux mythiques que le quatuor a visité est une belle idée, une jolie façon de boucler la boucle. Ca fait mal au coeur de voir toute cette magie et toutes ces couleurs s'envoler... Emerson Cod a lui aussi droit à so happy-end puisque sa fille vient cogner à sa porte. On n'assiste pas vraiment à leurs retrouvailles mais c'est beau quand même. Et puis Olive Snook tente d'oublier son Pie Maker avec le maladroit mais amusant Randy Mann. Ensemble, ils ouvrent "The Intrepid Cow", une restaurant spécialé dans le macaroni & cheese. So Pushing Daisies ! J'ai envie de glisser un mot, pour finir, sur les acteurs de la série, qui ont incarné leurs personnages à la perfection. A tel point qu'il est difficile de les imaginer dans d'autres rôles. Lee Pace sera éternellement Ned et Anna Friel sera Chuck advitam eternam. J'espère tout de même les revoir très vite. Ils sont excellents et uniques. Chi McBride sera présent la saison prochaine dans Human Target. Cet homme ne s'arrêtera donc jamais ! Et puis Kristin Chenoweth aurait dû rayonner dans le nouveau David E.Kelley, Legally Mad, mais le sort (enfin NBC) en a décidé autrement... J'ai hâte de la retrouver, plus encore que tous les autres. Son sourire va sacrément nous manquer !
// Bilan // Jamais facile de dire adieu à une série que l'on a profondément aimé, malgré ses défauts. Pushing Daisies fait partie de ces magnifiques accidents de parcours que l'on n'oubliera jamais. Tout là-bas au cimetière des séries, elle est l'arc-en-ciel qui surplombe les carcasses plus ou moins regrettées des séries décédées...
Pushing Daisies [2x 12]
Water & Power // 2 3oo ooo tlsp.
Habituellement, c'est lorsqu'un des personnages principaux est directement lié à l'enquête du jour que Pushing Daisies excelle. C'était presque vrai dans cet épisode. Presque seulement car c'était franchement ennuyeux par moment. C'était pourtant une bonne idée que de faire revenir l'ex d'Emerson et lui faire miroiter une rencontre avec sa fille Penny. Ca fait un petit moment maintenant que l'on nous parle de cette histoire, c'est bien de la conclure avant que la série ne s'achève. La rencontre n'aura pas vraiment lieu mais Emerson verra quand même sa fille au loin, tout sourire. C'était mignon, légèrement émouvant. Ca m'a plu ! Ce qui était pas mal aussi, c'était de faire revenir Simone, la petite-amie officielle d'Emerson depuis la saison 2 mais que l'on a très peu vu. Ca doit faire la 2ème fois cette saison. Et c'est bien dommage car elle est excellente ! Elle tranche assez avec les autres personnages de la série et s'accorde parfaitement à Emerson ! J'ai bien aimé le bout d'enquête qu'ils ont réalisé ensemble, notamment ce passage dans les égoûts de la ville.
Le problème, c'est que les autres personnages en sont presque réduits à faire de la figuration, surtout Ned et Chuck qui n'ont jamais été aussi peu utiles et présents. Il y a bien une conversation au fond d'un coffre mais elle se résume aux questionnements habituels sur la force et la complexité de leur relation amoureuse. C'est lassant... Olive s'en sort beaucoup mieux puisque le duo qu'elle forme avec le taxidermiste interprété par David Arquette est vraiment chou. La série fonctionne vraiment par duos et celui-ci est un des meilleurs assurément. Si la série ne s'était pas arrêtée, j'aurai bien vu et Simone et Randy rejoindre le casting à plein temps. Ils permettent de relancer un peu la machine. A part ça, Anna Friel semble se chercher capillairement parlant depuis quelques épisodes mais quelque soit sa coupe, elle est simplement sublissime.
// Bilan // Dommage que l'ennui soit si tenace parce que cet avant-dernier épisode possédait de nombreux atouts.
Pushing Daisies [2x 11]
Window Dressed To Kill // 2 4oo ooo tlsp.
Rendez-vous compte : Pushing Daisies était absente de l'antenne d'ABC depuis Décembre dernier ! Elle est revenue, vivante mais morte. Même si cette saison 2 ne m'a pas pas passionné, je suis content de retrouver cet univers so special. Ca fait du bien, ça met du baume au coeur. Le point faible est encore et toujours l'enquête du jour. Cette fois, il s'agissait d'une mort suspecte dans un grand magasin. Comme d'habitude, il est question de faux-semblants, de jalousie et de personnages tous ou plus moins frappés. On s'en lasse même si ce n'est pas du tout ennuyeux. Depuis quelques temps, les scénaristes préférent miser sur le duo Emerson/Chuck et ils ont bien raison. Je les préfère ensemble, toujours en train de se bouffer le nez. Et c'est toujours bien de séparer un peu Ned et Chuck. Ils sont mignons, ça oui, mais on frôle vite l'overdose de grands sourires niais malgré les dialogues bien balancés.
Non et puis y'a pas à dire, les meilleurs épisodes sont ceux où l'on voit beaucoup Olive. C'est le meilleur personnage de la série et le principal atout de cet épisode justement, c'est de lui être en bonne partie consacré. Le "kidnapping" de son enfance était encore une belle idée. J'adore ces scènes d'introduction toujours liées à l'enfance. Elles offrent beaucoup de profondeur aux personnages car nul n'ignore que c'est notre enfance qui régit notre vie d'adulte, en partie. Et puis Olive s'est mise à chanter ! Certes, toujours sur le même thème (son amour infini mais non partagé pour Ned), ça ne valait pas Hopelessly Devoted To You et c'était un peu court, mais c'est toujours un plaisir. Ca donne presque envie de réécouter ce bon vieux tube de Lionel Richie, Hello. Sauf que c'est mille fois mieux chanté par Kristin Chenoweth ! Peut-être que si la série avait eu du succès, on aurait eu un jour un bel album de reprises par Olive Snook... Arf. Bon, concernant son intrigue, c'était amusant, poignant et puis j'ai bien aimé le dénouement avec le retour des Soeurs !
// Bilan // Eh bien c'est avec grand plaisir que je replonge dans la marmite de Pushing Daisies... C'est sucré, c'est calorique mais c'est trop bon !