Grey's Anatomy [9x 13]
Bad Blood // 8 930 000 tlsp.
Vous vous attendiez à du gros drama et des larmes à J-1 de la fermeture du service des urgences du Seattle Grace ? Eh bien non, vous n'en aurez pas, si ce n'est un pincement au coeur lorsque Hunt éteint les lumières et les moniteurs des salles autrefois bondées, qui seront désormais désertées jusqu'à nouvel ordre. Je suis plutôt satisfait de cette approche légère, étant donné qu'elle ne le restera probablement pas longtemps. Au fond, les médecins ont du mal à y croire et ne se rendent peut-être pas encore compte de la gravité de la situation. Comme nous, ils voient ça comme un problème passager. Or, on connait Shonda : elle n'a pas introduit cette intrigue pour la résoudre au bout de deux épisodes. On en a jusqu'à la fin de la saison, voire au-delà, et c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées ! Difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve de ce point de vue-là, mais les possibilités sont multiples et une réduction de l'effectif n'est pas totalement exclue, malgré les dires du Dr Cahill. Comme je le disais la semaine dernière, dans un contexte économique mondial comme le nôtre actuellement, c'est une storyline qui a une véritable résonance chez les téléspectateurs. Les internes ont-ils raison d'avoir peur pour leur place ? A priori, je dirais que non, puisque ce ne sont certainement pas eux qui coûtent le plus cher à l'hôpital. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de petites économies ? Et puis, clairement, ils sont trop nombreux. Ce n'est certainement pas un hasard. Tout est réfléchi ! Je crains que Heather, encore absente de cet épisode, ne soit l'une des victimes étant donné que l'actrice a été castée sur un pilote (Legends, pour TNT) et qu'il a de grandes chances d'être retenu. C'est dommage, c'est celle que je préfére (mais pas tellement pour le personnage pour l'instant, pour Tina Majorino avant tout). Jo semble hors de danger. Shane aussi, parce que c'est le seul garçon de la bande. Reste donc Leah et Stephanie. Si cette dernière ne parvient pas à sortir de l'ombre de Jackson, il n'est pas impossible qu'elle jarte. Quant à la première, c'est notre souhait à tous qu'elle quitte les lieux ! Elle est physiquement irritante. Pardon.
Pourtant, dans cet épisode, Leah a eu sa première heure de gloire de la saison en travaillant aux côtés de Cristina sur un cas mêlant convictions personnelles et éthique. Cela nous rappelle les meilleures heures médicales de Grey's Anatomy. On a du coup une sensation de déjà vu, mais l'affaire est bien menée, rythmée. Elle est même amusante par moment, avec l'utilisation des caméras fraîchement installées pour surveiller les médecins et leur respect des nouvelles procédures. Et puis émouvante sur la fin, avec une jolie chanson choisie bien comme il faut. Leah nous rappelle alors la Meredith des débuts. J'ai choisi Meredith parce qu'il y a physiquement une ressemblance. Mais ce genre de situation est aussi arrivé à Cristina, Izzie et tous les autres. Bref, je me plaignais dans ma review précédente d'un manque flagrant de cas médicaux intéressants depuis quelques temps, mais cet épisode m'a prouvé qu'ils étaient encore capables d'en inventer ! C'est juste que c'est souvent au détriment des histoires personnelles de nos héros, qui ont tendance à stagner dans ces cas-là. Karev, Callie et Arizona étaient également confrontés à un cas épineux, mais dans un genre différent. Une adolescente exécrable qui refuse de sortir de son lit pour réapprendre à marcher, estimant que sa vie est fichu... Ring a bell ? Oui, on sentait venir à des kilomètres à la ronde le parallèle avec la situation d'Arizona, et ça n'a pas raté ! Tout était donc très prévisible devant cette intrigue... tout sauf le fait de nous sortir des musiques à la Dexter (voire carrément de Dexter, je n'ai pas vérifié) lorsque la gamine se mettait à grogner. C'était un choix artistique étrange, qui me rappelle les voix mettaliques de Meredith et Cristina un peu plus tôt dans la saison. Cela rendait les scènes presque parodiques et je ne pense pas que c'était le but recherché. Si ça avait été le cas, ils nous auraient carrément sorti la musique de L'Exorciste ! En tout cas, sur la toute fin, les auteurs ont quand même réussi à nous surprendre en ne rendant pas le déroulement du speech d'Arizona aussi doux et simple que prévu.
Le troisième cas médical était le moins passionnant, mais il avait l'avantage d'impliquer le Dr Cahill, presque malgré elle au départ. Comme je l'avais décelé lors de l'épisode précédent, il semble bien que la femme garde en elle une blessure, liée à un patient, une opération, mais les scénaristes ont choisi de ne pas traiter le sujet frontalement dans cet épisode. Cela signifie qu'ils souhaitent développer le personnage sur la longueur, et c'est une bonne nouvelle. Je l'aime bien. Le twist sur sa mission dans les dernières minutes de l'épisode est assez excitant puisqu'il annonce un changement encore plus grand que prévu sur le papier. J'imagine déjà un casting d'enfer pour trouver l'acteur ou l'actrice qui interprétera l'acheteur du Seattle Grace, et donc le nouveau grand patron de nos héros. Mais peut-être aussi que ça ne conduira pas à de profondes modifications. Dans tous les cas, cette saison 9 a une ligne directrice forte et ce n'est pas du luxe. Même si les audiences sont toujours très acceptables, Scandal qui est diffusée juste après (et qui est excellente) pourrait arriver à son niveau voire la dépasser d'ici au mois de Mai. Ce sera toujours une victoire de Shonda quoi qu'il arrive, mais quand même... Grey's Anatomy ne doit pas et ne peut pas se terminer dans l'indifférence ! Un départ en fin de saison 10 la tête encore haute, ce serait beau et mérité. Avec tout ça, je n'ai pas parlé des gentillets Hunger Games de Meredith, Miranda et Richard. Que dire d'autre à part que c'était plutôt fun ? Idem pour le duo Derek/April, en mode cerveaux on fire.
// Bilan // Un épisode sympathique, que l'on oubliera vite, certes, mais qui met en place des intrigues importantes pour la suite de la saison 9.
Grey's Anatomy [9x 11]
The End Is The Beginning Is The End // 8 800 000 tlsp.
Quoi ? Un saut dans le temps d'un mois ? Je déteste ce procédé de manière générale, sauf quand il est vraiment justifié, et, ici, j'ai particulièrement détesté. Cela m'a disons... frustré et mis dans de mauvaises dispositions ! Heureusement, les scénaristes se sont rattrapés par la suite. Ce qui me dérange le plus en fin de compte, c'est que l'on n'ait pas pu faire nos adieux à Adele, un personnage que j'ai toujours adoré, surtout grâce à son interprète, l'excellente Loretta Devine. Nous n'étions pas là lorsqu'elle a rendu son dernier souffle. Nous n'avons pas pu assister à son enterrement. C'est un peu brutal. Mais la mort est ainsi faite me direz-vous. Un mois plus tard, Richard reste dans son coin à déprimer. Il ne veut pas entendre parler de Catherine et est rongé par la culpabilité. Cela se comprend tout à fait. Mais c'était tellement prévisible que l'émotion a dû mal à passer. On se demande bien d'ailleurs comment il peut évoluer maintenant. En admettant qu'il finisse par succomber aux charmes de la mère de Jackson en se disant bien entendu que c'est ce qu'Adele aurait voulu -qu'il soit heureux- on va raconter quoi sur lui ensuite ? Je milite depuis deux ans pour qu'il prenne sa retraite et je n'ai pas changé d'avis. Il a fait son temps au Seattle Grace. Il faut le garder dans les parages, car il reste important dans la vie de Meredith, mais en tant que régulier, il n'a plus rien à apporter. Et en même temps, j'imagine assez bien que le final de la série se déroule dans le contexte de son départ. Sinon, le saut dans le temps permet de retrouver Bailey comme si elle n'était jamais partie en lune de miel. Son anecdote sur ses problèmes intimes lors du voyage m'a bien fait marrer. Et je crois qu'il ne fallait de toute façon pas attendre grand chose de plus. On va voir maintenant si son mariage va tenir le coup, sachant que si ce n'est pas le cas, elle risque de renoncer à toute vie amoureuse !
Pendant ce fameux mois qu'il nous manque, les relations entre certains internes et leurs supérieurs hiérarchiques se sont approfondies : Stephanie est toujours en admiration devant Jackson, mais cela a l'air réciproque. Je suis désolé, mais je les trouve vraiment mignons tous les deux et je n'ai pas tellement envie qu'April vienne faire sa chieuse. Pourtant, elle m'a fait un peu de peine. Quand on y repense, leur séparation s'est simplement jouée sur une maladresse de sa part... Quant à Alex et Jo, ils sont devenus super potes. Ils ne couchent pas encore ensemble, histoire de faire durer un suspense qui n'existe pas vraiment. Je suis agacé. On est en train de pourrir la prometteuse Jo ! Pendant ce temps-là, Cristina et Owen couchent, couchent er recouchent et ils font bien d'en profiter car, bientôt, le chief n'aura plus du tout la tête à ça. Et c'est là que la molesse de l'épisode est presque acceptable : nos médecins vivent une journée normale en ignorant que la suivante, et les autres, auront un goût beaucoup plus amer ! Non non, pas de grande catastrophe à l'horizon. "Juste" la possible fermeture de l'hôpital.
En l'état, c'est un excellent cliffhanger. J'aime que l'affaire judiciaire prenne cette ampleur, même si je regrette un peu que l'on ne nous propose pas (encore) un épisode à la Law & Order, à la Cour. Ce serait sympa. Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que l'issue est courue d'avance à moins d'une grosse surprise. Tout l'argent que Meredith, Derek, Cristina et Arizona ont reçu va permettre de sauver le Seattle Grace-Mercy West. Evidemment. Callie, la seule qui est vraiment heureuse de cette future rentrée d'argent, ferait bien de calmer son enthousiasme dès maintenant. Pas sûr qu'elle touche un centime de la somme ! Mais à part ça, les réactions des uns et des autres étaient vraiment intéressantes, très réalistes. Et l'annonce de la grossesse de Meredith lors du dîner était super mignonne. Ellen Pompeo en presque devenue belle pendant un moment. Pour terminer, je n'ai pas des masses de choses à dire sur les cas médicaux du jour, si ce n'est qu'ils étaient légers et tout à fait regardables. C'était bien de parler un peu de Mark à travers le patient de Jackson. Eh oui, sa mort n'a pas affecté que ses collègues. Bref. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Heather est vraiment la nouvelle interne la plus "awesome". Quand est-ce qu'on creuse un peu son personnage ?
// Bilan // Un épisode "de transition", qui se laisse facilement regarder mais qui ne provoque ni un très grand enthousiasme ni une belle vague d'émotion. La suite s'annonce plus sombre...
Grey's Anatomy [9x 10]
Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.
Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...
D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !
// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...
Grey's Anatomy [9x 06]
Second Opinion // 8 840 000 tlsp.
Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement. Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...
Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou.
Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...
// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.
Grey's Anatomy [9x 04]
I Saw Here Standing There // 8 760 000 tlsp.
Même au cours d'un épisode qui joue à fond la carte de la comédie -quitte à transformer notre Bailey adorée en comédienne de stand-up (on attend presque les applaudissements de la foule en délire)- Grey's Anatomy parvient à faire évoluer ses personnages. Dans une atmopshère plus proche des premières saisons, on assiste donc à un cas médical hors-norme, et c'est vraiment le cas de le dire, qui permet de faire revenir Catherine Avery au Seattle Grace. C'est toujours un plaisir et on espère sincèrement qu'elle prendra une place plus importante encore au cours de la saison. J'aime l'idée qu'elle revienne de temps en temps bousculer l'ordre établi mais de manière à ce que son histoire avec Richard prenne davantage de poids et gagne en crédibilité, il serait préférable d'inscrire sa présence sur la longueur. On a par exemple hâte qu'elle se retrouve face à Adele, ce qui devrait finir par arriver. Mais les scénaristes semblent vouloir garder cette intrigue au chaud pour plus tard. La relation du "couple", si tant que l'on puisse en parler en ces termes, inhabituelle pour des gens de cet âge mais qui semble malgré tout saine et robuste, contraste avec les hésitations et le flou artistique autour de Jackson et April. J'aurais vraiment aimé que l'on explore davantage la foi de la jeune femme, qui n'a été traitée jusqu'ici que de manière comique hormis une ou deux scènes la saison dernière. Je sais que c'est le genre de sujet casse gueule qui ennuie 90% du temps, mais je sentais Grey's Anatomy capable de le faire bien. Ce qui me chagrine le plus en fait, c'est que je sens la suite venir à des kilomètres : les tourtereaux vont nous faire un mariage express, histoire de permettre à April d'être le plus en accord possible avec ses croyances, même si c'est de la triche puisqu'elle a couché avant le mariage. Mais je serai ravi de me tromper... En tout cas, la scène entre Catherine et April était excellente, de même que celle entre Richard et Jackson.
Nous n'en sommes qu'au 4ème épisode de la saison, il est donc parfaitement logique que les conséquences du crash sur les personnages restent fortes. J'ai toutefois beaucoup de mal à prendre du plaisir à suivre les aventures de Derek reconverti en professeur. C'est la bonne occasion de mettre en avant l'un des nouveaux internes, qu'il semble vouloir prendre sous son aile, mais à part ça... Le couple Derek/Meredith, je persiste et signe, a toujours sa place dans la série pour le principe et pour la beauté du geste mais, dans les faits, il n'a plus grand chose à apporter. Notre héroïne est associée en partie à une autre interne, celle dont je ne connais pas le prénom mais qui est incarnée par la sympathique Tina Majorino. Le duo fonctionne mieux que celui suscité et j'ai bon espoir que le nouveau personnage se fasse une place confortable au Seattle Grace dans la poignée de saisons qu'il reste à la série. Jo est plus en retrait cette semaine et c'est tant mieux. C'était le moment de s'attarder sur les autres avant qu'ils ne soient officiellement déclarés figurants ! Mais le sang le plus neuf dans cet épisode ne vient pas des nouveaux internes. Il faut aller du coté de la clinique de Cristina pour cela et, paradoxalement, il est surtout apporté par ce bon vieux chirurgien aux méthodes archaïques qui a beaucoup à apprendre de sa collègue et vice versa. J'aime vraiment beaucoup cette intrigue, à la fois amusante, touchante et sous haute tension lorsqu'un patient est impliqué. Etait-ce nécessaire d'inventer une aventure entre Cristina et son chief ? Non. Mais ça ne fait pas de mal non plus alors... Kevin McKidd étant à la réalisation de cet épisode, son personnage est assez peu présent à l'écran mais l'acteur a tenu à lui offrir quelques scènes introspectives pas inintéressantes. De là à terminer là-dessus, je ne suis pas sûr.
On recense encore une autre nouvelle tête dans la série à travers la storyline d'Arizona. Le moment est venu pour elle de porter une prothèse, Ethan Embry débarque donc dans le rôle de l'expert en la matière. Je ne connais pas bien cet acteur mais il m'a fait bonne impression ici. Il sera bientôt dans Once Upon A Time également. Il n'est pas voué à rester longtemps dans Grey's mais on sera ravi d'en profiter le temps que cela durera. Il faut reconnaitre qu'il a le beau rôle : il est celui qui parvient, grâce à sa position, à redonner le sourire à Arizona même si cela ne dure quelques secondes. Que c'était intense pourtant ! Et il a permis de débloquer en elle quelque chose. Alex, avouons-le, n'a pas démérité non plus au cours de la rapide scène où il a échangé avec elle. Notre petit rayon de soleil reprend donc des couleurs et offre à Callie un instant de chaleur, une trêve. Joli moment !
// Bilan // Un petit épisode de Grey's Anatomy tourné essentiellement vers la comédie après un début de saison particulièrement dramatique est tout à fait appréciable.
Grey's Anatomy [9x 02]
Remember The Time // 10 840 000 tlsp.
Après un Season Premiere particulièrement émouvant qui avait mis la barre très haut, Grey's Anatomy poursuit sur sa lancée avec un deuxième épisode encore plus bouleversant et sacrément éprouvant, qui entre facilement dans le top 20 des pièces les plus marquantes de la série (sur 174 !). Construit quasiment de la même manière que le premier épisode de la saison 6 de Private Practice, il se concentre sur l'après crash d'avion en dédiant un acte par personnage, dont les histoires sont évidemment intimement liées les unes aux autres. Le concept est efficace mais il prend un peu de temps à se mettre en place. Dans les cas de Meredith et Derek, qui ouvrent le bal, il faut s'habituer aux sauts dans le temps incessants, frustrants au prime abord mais préférables tout compte fait. Plutôt que de nous montrer en détails tout ce qui s'est passé pendant cette semaine terrible où ils étaient coupés du monde, perdus au milieu des bois, entre la vie et la mort, les auteurs ont préféré n'en dévoiler que quelques images stylisés, tournées dans un studio, et faire raconter aux personnages les moments les plus affreux. L'impact n'en est que plus grand puisque l'on ressent ainsi la force de leur traumatisme à travers leurs hésitations, leurs larmes, leurs silences éloquents aussi.
Le premier acte consacré à Meredith sert surtout d'introduction, il rôde le mécanisme de l'épisode, plante le décor, mais ne trouve son véritable intérêt que lors des segments de Derek et de Cristina et surtout lors de la magnifique conclusion. Celle-ci m'a d'ailleurs drôlement perturbé tant elle ressemblait à un monologue de fin de série. C'eut été un épilogue parfait. Et elle explique très bien pourquoi Meredith a choisi de rester à Seattle : malgré tous les malheurs qui lui sont tombés sur la tête dans cette ville, c'est aussi là qu'elle a connu ses plus grands bonheurs et qu'elle a fait ses plus belles rencontres. C'est là qu'elle est devenue médecin, c'est là qu'elle a rencontré sa meilleure amie, sa "person", c'est là qu'elle a renoué avec sa famille, c'est là qu'elle a fait la connaissance de l'homme de sa vie et c'est là qu'elle est devenue mère. Avec beaucoup d'optimisme, un peu trop même, elle assure que tout ira bien : "Everything's gonna be fine". Elle essaye en tout cas de s'en persuader. Plus que jamais, elle sert de ciment au groupe, elle est l'élément qui l'empêche de s'effondrer, mais, malgré sa bonne foi, elle ne peut pas retenir Cristina... De son coté, Derek apprend à devenir humble après des années de prétention et d'égo mal placé. Sa blessure semble ainsi davantage lui servir de leçon que la fusillade. C'est appréciable. Pendant quelques instants, il m'a paru sympathique. Un bel exploit en somme !
Dans ses derniers instants, c'est davantage à Richard qu'à Derek que Mark se confie. Pendant sa période de "surge", durant laquelle un patient en phase terminale de se maladie connait un regain d'énergie avant de sombrer, il se transforme en grand sage qui a plein de choses essentielles à dire sur la vie, plein de leçons à donner. Ce n'est absolument pas le Mark que l'on connait mais c'est définitivement un Mark que l'on aurait aimé connaitre. L'hommage qui lui a été rendu au précédent épisode était suffisant, mais ces quelques minutes supplémentaires passées en sa compagnie n'ont pas été déplaisantes. Parmi les instants les plus forts, on retiendra cet horrible moment où il est obligé d'avouer à Julia -que l'on avait complètement oubliée avec tout ça- que c'est Lexie qu'il a toujours aimée. On ne connaissait pas bien la jeune femme, puisque les auteurs se sont acharnés pour qu'on la voit le moins possible, mais on ne pouvait que ressentir de la peine pour elle. Et puis il y a eu aussi la signature lente et douloureuse des formalités à remplir avant de tomber dans le coma. Sans oublier ses demandes incessantes pour voir sa fille, Sofia, qui seront restées lettre morte puisque Jackson arrive malheureusement trop tard. Callie fait évidemment partie intégrante de ce segment de l'épisode mais c'est au cours de celui d'Arizona, le dernier d'ailleurs, le plus bouleversant sans doute, que Sara Ramirez brille le plus face à une Jessica Capshaw comme on ne l'avait jamais vue. Elle joue la colère, la douleur et l'amertume avec autant de talent que la joie, la légéreté et la simplicité. Comme Callie, on a l'impression de ne pas avoir la vraie Arizona devant nous mais une autre femme, désespérée, qui lui aurait volé son corps (et piqué une jambe au passage !). La grande altercation entre Arizona et Alex était merveilleuse. Horrible mais merveilleuse. L'entendre dire autant d'horreurs sur Alex était jouissif je dois dire, pour un anti-Karev comme moi. Même pas de peine pour lui. Même pas.
Le morceau dédié à Cristina n'était pas le dernier chronologiquement mais c'est celui sur lequel je voulais moi terminer car c'est probablement celui qui m'a le plus touché, en grande partie grâce à l'interprétation encore une fois magistrale de Sandra Oh. La scène dans la baignoire figure facilement parmi ses plus grands moments dans la série. C'était absolument affreux de l'entendre raconter après plusieurs jours de silence le drame qu'elle avait vécu avec des détails particulièrement atroces, entre les insectes qui commençaient à bouffer la jambe d'Arizona et les animaux de passage qui se sont battus pour dévorer la chaire de Lexie. Quand on entend ça, effectivement, on comprend pourquoi on a choisi de ne pas tout nous montrer. C'eut été sacrément gore, façon The Walking Dead. Non merci. Le départ de Cristina de Seattle, qui semblait déjà logique à la base, l'est encore plus désormais. Pour autant, il lui faudra bien revenir un jour. On imagine mal les scénaristes la laisser pourrir dans le Minnesota, sans Meredith et sans Owen. Ah oui car après ce qui s'est passé, il y a fort à parier que le couple va se reformer. L'histoire de l'enfant paraitra peut-être dérisoire après tout ce qu'ils ont vécu. Ou alors la jeune femme changera d'avis. Une option qui ne me plait guère entre nous soit dit. Bon et puis sinon quelques secondes sont réservées à Jackson et April et leur histoire naissante déjà contrariée. Il veut la retenir, il arrive trop tard, elle est déjà partie. C'est un peu faible à coté de tout le reste mais c'est bien tenté ! Je termine sur LA référence génialissime de l'épisode : Bailey qui évoque Lost ! Shonda Rhimes est très fan de la série et n'a pas caché que l'idée du crash d'avion lui venait de là. C'était un joli clin d'oeil.
// Bilan // Ce deuxième épisode de la saison 9 de Grey's Anatomy parvient à faire oublier la très mauvaise idée du crash d'avion en réussissant à en traiter les conséquences sur nos héros avec le brio qu'on lui connait. Ce n'était pas tire-larmes, ce n'était pas facile, mais c'était saisissant et boulerversant. Encore une belle heure de télévision à mettre sur le compte de la série !
Grey's Anatomy [8x 22]
Let The Bad Times Role // 9 240 000 tlsp.
A San Francisco, la pression monte puisque le moment est venu pour Meredith, Cristina, Alex, April et Jackson de passer leurs examens oraux en trois parties. Ce que l'épisode a sans conteste le plus réussi, c'est de nous avoir fait partager au plus près l'anxiété des candidats avant, pendant et après les épreuves ! On pouvait également comprendre l'exaspération des examinateurs à certains moments... Histoire de rendre l'épisode encore plus prenant, on nous annonce dès l'ouverture que l'un des cinq personnages va échouer. J'ai tout de suite misé sur April, parce qu'il me semblait que c'était la solution la plus logique au regard des derniers événements. Cristina est indestructible; Meredith, même malade, ne pouvait qu'assurer; Alex allait forcément attendrir le jury avec son histoire; et Jackson étant un habitué des ratages, il n'allait pas en ajouter un à sa collection simplement à cause de sa mère (il lui faisait des guilis le candidat qui passait son examen dans la pièce d'à-coté ? Non parce que pour être à ce point hilare...). La bonne élève névrosée qu'est April ne pouvait que faire tout foirer, surtout après avoir trahi le petit Jésus qu'elle affectionne tant. Son comportement relevait d'ailleurs presque de la schizophrénie pendant le test (elle a honte d'avoir couché avec Jackson mais recommence aussitôt...) et complètement de l'hystérie. On a l'habitude qu'elle soit bizarre, qu'elle n'agisse pas comme quelqu'un de normalement constitué mais là, quand même, elle a atteint des sommets de grand n'importe quoi ! Les auteurs y sont allés un peu trop fort et ça devenait vraiment super embarrassant à la fin mais je crois bien que j'ai aimé ressentir cela. J'applaudis Sarah Drew pour sa performance en tout cas. Et aussi Kevin McKidd qui réalisait cet épisode et qui a su insuffler au script énormément d'énergie et de rythme, je présume. Le rendu était tip top.
En comparaison, les médecins restés au Seattle Grace ont joué aux petits bras. Bailey m'a bien fait rire avec les potentiels nouvelles recrues de l'hôpital mais c'était trop léger. Ce sont clairement des figurants qui ont été choisis et aucune de ces têtes ne reviendra l'année prochaine. C'était pourtant une bonne occasion d'introduire un nouveau personnage discrètement. Beaucoup de temps a été consacré à Arizona qui recevait la visite d'un ami d'enfance encore cher à son coeur, atteint d'un cancer depuis de nombreuses années. Ce personnage sorti de nulle part et par conséquent pas très attachant au premier abord est surtout un prétexte pour revenir sur le plus grand traumatisme de la vie de la jeune femme : la mort de son frère. C'est une des premières choses que l'on a su sur elle lorsqu'elle a intégré la série mais le sujet n'a jamais vraiment été approfondi. Les auteurs l'avaient sans doute gardé sous le coude pour le jour où ils seraient en panne d'idées la concernant. Ce qui nous importe le plus de toute façon, c'est l'impact que cela va avoir sur son couple avec Callie, si elle en a un du reste. Un petit nuage gris dans un ciel qui a été très bleu tout au long de la saison, ce n'est pas plus mal. Du coté de Lexie et Mark, fini le surplace ! Little Grey avoue enfin sans détour ce qu'elle ressent -toujours- pour Mc Steamy et cela donne lieu à une scène Grey's Anatomyenne tout à fait jouissive et attendrissante. Comment Mark pourrait-il ne pas craquer après ça ? Et puis Julia est ENFIN réapparue à l'écran ! Ca veut donc sans doute dire qu'elle va vite dégager... On pourra difficilement la regretter, même si on le voulait très fort.
// Bilan // Ce qui se passait à San Francisco dans cet épisode était prenant, stressant et comique à la fois, jouissif même à certains moments; ce qui se déroulait à Seattle n'était pas tout à fait à la hauteur. Let The Bad Times Roll n'en reste pas moins une pièce maîtresse de cette saison 8, sur le point de s'achever.
Grey's Anatomy [8x 21]
Moment Of Truth // 9 450 000 tlsp.
Le temps d'un épisode, afin de passer leurs examens, nos héros quittent la pluvieuse Seattle pour la venteuse San Francisco. On ne verra rien de la ville californienne, si ce n'est l'intérieur d'un hôtel luxueux, mais l'atmosphère est tout de même différente. Pour April et Jackson, l'escapade ressemble plus à une nuit à Las Vegas qu'à une veille d'examens studieuse. Ils boivent, ils se battent et... ils couchent ensemble ! L'idée parait saugrenue sur le papier car ce n'est pas un couple sur lequel on misait un seul centime et le résultat l'est à peu près tout autant. L'avant était vraiment fun, le passage à l'acte vient un peu tout gâcher. Toutefois, l'intrigue pourrait être sauvée par la révélation finale de Kepner : elle est restée vierge jusqu'ici par fidélité à Jesus. Voilà qui mérite une explication. Le thème de la foi (en Dieu en tout cas) n'a pas vraiment été traité dans la série jusqu'ici, il me semble. Why not ? Et puis le simple fait qu'ils aient tous les deux une intrigue est une bonne chose à l'approche de la fin de la saison. Dans le même genre mais en beaucoup moins étonnant, Richard et Catherine Avery se laissent aller à une soirée romantique et coquine. On ne peut pas s'empêcher de trouver ça très moche pour Adele mais la réaction de Richard est humaine. On ne sait plus très bien qui plaindre à vrai dire.
Pendant ce temps, d'autres s'amusent moins : Meredith est malade comme un chien et Cristina ne va pas tellement mieux, moralement. La configuration est parfaite pour réunir les deux amies, bien que séparées par un mur, et les faire parler de leur avenir. Elles se rendent alors compte qu'elles pourraient ne plus vivre dans la même ville, ne plus que se parler au téléphone. Une perspective aussi horrible pour elles que pour nous. Grey's sans les dark & twisted sisters, ce n'est plus Grey's. La série peut changer et évoluer encore mais pas sans elles. Sans Alex en revanche... je préfère ne pas y croire. Arrivera-t-il in extremis pour passer son examen ? Je le sens. Ou alors Richard fera des pieds et des mains pour lui sauver la mise. Il y a forcément quelqu'un qui ratera son examen mais je ne mise pas sur Alex, plutôt sur Jackson ou April... L'intrigue médicale du bébé de Morgan a touché à sa fin en parallèle, sur la mort logique du bébé. Bien évidemment, c'était poignant. Mais mon non-attachement aux deux protagonistes ne m'a pas permis d'être plus ému que de raison.
Au Seattle Grace, les rengaines sont toujours les mêmes. Y'a-t-il encore quelque chose à dire sur les sentiments de Lexie à l'égard de Mark ? J'en doute. Du moins pas tant qu'ils ne seront pas ensemble une bonne fois pour toutes. La scène entre Lexie et Derek à la fin de l'épisode était cependant très réussie. On n'a pas tellement l'habitude de voir le duo dans ce registre. Bailey m'a fait beaucoup rire en intervenant bien malgré elle dans les querelles de Hunt et Teddy. La partie fun était réussie. La partie drama un peu moins. Le conflit est voué à se résoudre rapidement alors que je pensais qu'il était plus intéressant de l'inscrire sur la durée, d'en faire une sorte de paramètre permanent. On verra comment les choses tournent mais ça ne m'étonnerait pas tellement qu'à terme, les auteurs tentent de les remettre ensemble... C'est peut-être ce qui semblait le plus naturel depuis le départ !
// Bilan // Plein de promesses, cet épisode de Grey's Anatomy n'en a pas tenu autant qu'espéré mais il était plutôt réussi dans l'ensemble et équilibré surtout. Il y a juste des intrigues qui tardent un peu trop à trouver une conclusion ou une nouvelle ouverture...
Grey's Anatomy [8x 20]
The Girl With No Name // 9 820 000 tlsp.
"At some point, you just have to let go. Move on... Because no matter how painful it is, it's the only way we grow." Souvent, il est impossible de rester indifférent aux sages paroles de Meredith. Contrairement à celles d'une certaine Mary Alice, on les entend encore. On les écoute encore. Elles font sens. Elles touchent. Elles résonnent en nous bien au-delà de l'épisode...
Jusqu'ici, la fin de saison de Grey's Anatomy approchait, on le savait, mais rien ne le laissait vraiment présager dans les intrigues. A partir de cet épisode, le compte à rebours semble avoir commencé : tous les internes sont potentiellement sur le départ. L'examen final approche. Certains se font courtiser par d'autres hôpitaux pour les rejoindre. D'autres attendent des propositions qui ne viennent pas... Pas de chance pour nous : ce sont probablement les personnages auxquels on tient le plus qui sont les plus sont succeptibles de partir. Shonda Rhimes et son équipe saisissent parfaitement l'opportunité qui s'offre à eux naturellement alors que les contrats des acteurs principaux, présents depuis le début, arrivent à expiration. Et à ce jour, alors que le tournage est quasiment terminé, les négociations sont toujours en cours. La saison s'achèvera donc certainement sans que l'on sache qui reste et qui part. C'est une perspective à la fois excitante et un peu vaine : on saura très vite au cours de l'été quels seront les acteurs qui reviendront. Mais je ne me fais pas tellement de soucis en même temps : à part Patrick Dempsey, je vois mal les autres abandonner la série. Même Ellen Pompeo, qui doit bien avoir conscience que sa carrière risque de s'arrêter le jour où elle rendra sa blouse. Il y a bien Sandra Oh mais je n'ose y croire... Le suspense demeure pour le moment et les auteurs ont bien l'intention de s'en servir. Et ils n'ont pas tellement le choix de toute façon !
Tandis qu'Avery se retrouve à nouveau confronté au poids de son héritage familial lors d'un entretion d'embauche, April est quant à elle remise en question à cause de sa personnalité disons... atypique. C'est là que l'on se rend compte que ces personnages, malgré une bonne intégration, n'ont jamais vraiment eu l'opportunité d'être développés face aux "historiques". Ils ont les mêmes problèmes depuis leur arrivée, et pas grand chose d'autre n'est depuis venu se surperposer. Alex est confronté à un problème différent : Arizona veut le garder à ses cotés. Et lui, que veut-il ? On ne le sait pas bien. Lui non plus. Et on s'en fout un peu, en fait... Cristina est presque dans le même cas que lui vis à vis de Teddy mais elle, tout le monde la veut ! J'aurais aimé que l'on s'attarde davantage sur son dîner/entretien. Mais bon, elle avait aussi fort à faire avec Owen. J'ai beaucoup aimé la voir le soutenir à sa façon, de manière naturelle. Parce que leur rupture ne signifie pas qu'elle doit lui cracher dessus jusqu'au restant de ses jours. Le lien qui les unissait au tout départ n'est pas mort. La guerre entre Owen et Teddy refait surface doucement et, contre toutes attentes, c'est lui qui la relance, pas elle. Il faut avouer qu'il n'avait pas tort sur ce coup. Teddy ne peut pas s'en remettre à lui uniquement quand ça l'arrange ! L'apprentissage de Hunt en tant que chief était intéressante pour une fois. J'aime voir Richard le conseiller, sans s'imposer. Mais je ne veux pas que Hunt reste chief alors j'espère que cela ne portera pas ses fruits ! I want Addison back !!! Et puis il y a Meredith, qui n'a potentiellement aucune bonne raison de partir. Et c'est là qu'on sent que les auteurs naviguent à vue et ne savent pas trop quoi inventer pour éloigner la jeune femme, au cas où Ellen Pompeo ne resignerait pas. Il faut bien tenter quelque chose ma foi...
En matière de lâcher-prise, de "let go", puisque c'est le thème de l'épisode, Richard est confronté à une nouvelle frasque de sa bien aimée Adele : la voilà qui est tombée amoureuse d'un autre patient dans sa maison de repos ! Je ne l'avais pas vu venir ce coup-là. Les auteurs y vont un peu trop fort à mon goût. Je ne suis pas sûr que ce rebondissement soit nécessaire. Mais il faut combler d'ici au final je suppose... Plus ça va, plus je me dis que l'ex-chief ne prendra pas sa retraite quoiqu'il arrive à sa femme : il ne peut pas vraiment s'en occuper 24/24 et si elle mourrait, il n'aurait plus que son travail. C'était en tout cas poignant, comme toujours. L'unique cas médical du jour entrecoupait intelligemment les questions sur l'avenir de chacun. Il était prenant. Vanessa Marano (Dexter, Switched At Birth) est vraiment une jeune actrice très talentueuse. Elle était déjà passée par la case Private Practice l'an dernier d'ailleurs. Son cas aurait mérité plus d'attention sans doute, peut-être en étant développé sur plusieurs épisodes, au moins deux, et penser cela est le signe qu'il était bon ! La panique de Bailey face à cette histoire d'enlèvement d'enfant semblait cacher une révélation. Finalement non. Du coup, son angoisse semblait légèrement exagérée mais Chandra Wilson a pris à bras le corps ce qu'on lui a donné pour briller comme à son habitude.
// Bilan // Cet épisode de Grey's Anatomy amorce la dernière ligne droite de la saison dignement. On parle beaucoup de changement, on sent que la série est sur le point d'évoluer, quitte à ce que ce soit douloureux, on nous prépare... si bien qu'il serait presque décevant que la saison 9 soit dans la continuité des précédentes, dans la forme en tout cas mais il est hors de question que le fond change !
Grey's Anatomy [8x 19]
Support System // 8 850 000 tlsp.
Ce n'est pas la première fois que je me fais la remarque mais c'est peut-être la première fois que je l'écris (ma mémoire étant défaillante, je me trompe peut-être) : Grey's Anatomy est très frustrante parfois dans le sens où la plupart de ses meilleures scènes se déroulent en dehors de l'hôpital. C'était le cas ici et on avait envie de suivre Teddy, Arizona, Callie et Bailey dans leur "Ladies' Night", on avait envie d'assister aux révisions chez Meredith, on avait envie de rester plus longuement auprès de Cristina malgré l'atmosphère si pesante... Cet épisode donnait envie de sortir du cadre de la série médicale. C'est dire à quel point on est attachés aux personnages. Cela ne veut pas dire que ce que l'on nous a offert ici n'était pas bon, c'est juste que ça s'est arrêté pile au moment où l'on se sentait le mieux avec eux, et on sait que l'épisode suivant ne reprendra pas là mais plus tard, sans mention de ce qui s'est passé parce que ce n'était pas important. Juste des moments de vie banaux.
L'épreuve que Cristina et Owen traversent est horriblement banale, dans le fond. Beaucoup de couples y ont été confrontés. Dans toutes les séries soapesques, c'est l'un des passages obligés, souvent visités et revisités. Grey's Anatomy elle-même l'a déjà traité, évidemment. Le contraire aurait été étonnant au bout de 8 ans. Mais l'impact ici est extrêmement forte. Le téléspectateur ne peut que ressentir cette douleur lancinante. Le piège se referme sur le couple et sur nous en même temps. On souffre avec Cristina, mais on souffre aussi avec Owen. C'était important de nous montrer comment les événements s'étaient réellement déroulés. Ce serait trop facile de ne faire d'Owen qu'un monstre sans rien expliquer. Ce qui ne veut pas dire que l'on excuse son attitude. Simplement, il y a deux points de vue derrière toute histoire. Nous avons eu les deux sous les yeux. J'ai forcément été un peu déçu au départ d'apprendre que c'est avec une inconnue qu'Owen a fauté. Je m'étais déjà imaginé tout un plan diabolique des auteurs. Ils ont finalement opté pour la solution la plus crédible. On ne peut pas leur en vouloir. Ils ont même réussi à ne pas rendre cette femme détestable. Il y avait beaucoup de nuance dans tous les sens, particulièrement dans le jeu de Sandra Oh. Elle est définitivement formidable et si Grey's Anatomy n'était plus boudée par les cérémonies de récompense, l'actrice aurait bien mérité une nouvelle nomination pour sa prestation. Ses scènes avec Owen étaient puissantes, notamment celle dans la salle de bain où elle se rend compte de l'absurdité de la situation -elle, la grande chirurgienne en devenir qui est en larmes sur le sol à cause d'un homme- mais celles avec Meredith, au téléphone, étaient peut-être encore plus émouvantes. L'amitié qui les unit toutes les deux est tellement bien rentranscrite...
A coté de ces allers et retours dans le temps un peu confus par moment, il était nécessaire de miser sur la comédie et la légéreté. Mark en chief d'un jour était excellent. Cela fait bien longtemps que le personnage n'avait pas été aussi drôle et... utile ! J'ai beaucoup aimé aussi l'affaire de la "Ladies' Night" parce qu'elle osait montrer à quel point l'être humain peut être égoïste parfois. Ce n'est pas nouveau dans Grey's Anatomy, puisque tous les personnages sont égocentriques, mais c'était quand même étonnant de la part d'Arizona, qui s'est bien rattrapée in extremis, et de Bailey, que l'on prend un pied fou à découvrir sous un autre jour, celui de la femme amoureuse. Elle était vraiment hilarante avec son Ben (qui l'est, lui, beaucoup moins). Les manigances d'April, Alex et Jackson pour utiliser les capacités de mémoire extraordinaires de Lexie étaient amusantes aussi dans leur genre, mais on a vu mieux. On est surtout content de voir tous les personnages intéragir. Le seul cas médical du jour était correct. Il était surtout une belle occasion de mettre Richard en avant, dont l'intérêt que les auteurs lui portent dernièrement est assez suspect. Je continue à croire que la saison 9 se fera sans lui...
// Bilan // Bien que les enjeux de la fin de saison ne soient pas encore dévoilés, cet épisode de Grey's Anatomy est très réussi, aussi bien dans sa gravité que dans sa légéreté.