Nip/Tuck [6x 17]
Christian Troy II // 1 49o ooo tsp.
A deux épisodes de la fin, Nip/Tuck renoue avec son ambiance originelle et propose une sorte de best-of du personnage de Christian à travers un rêve qu'il fait sous anesthésie. Ce n'est pas la première fois que les scénaristes usent de ce procédé narratif pour mettre en lumière les angoisses d'un personnage de la série. On se souvient notamment de ce fantasme homoérotique où Christian et Sean roucoulaient en maillots de bain dans une villa bondée. Cette fois, il est plongé dans une soirée mondaine où les flashs des photographes crépitent, le centre de l'attraction étant Sean, pendant que lui est invisible puis rejeté par tous. Une manière bien peu subtile d'illustrer sa peur maladive de la solitude. On nous évoque également dans ce rêve son angoisse de la vieillesse et de la mort, ses démons d'enfance avec ce père qui abusait de lui, sa culpabilité face à la disparition de Kimber et on nous ressort en guests Joan Rivers, Joan Van Ark et Donna Mills, aux figures pathétiques et inhumaines, qui lui rappellent les dérives de son métier. Mon principal reproche sera le même que pour tous les autres épisodes de cette saison 6 : on remue encore et toujours les mêmes thèmes. On connaît Christian par coeur et ce rêve n'a pour seul intérêt que de le replacer dans un contexte où il n'est pas qu'une ordure, où il souffre. Il aurait mieux valu inscrire cela sur l'ensemble de la saison, comme l'avait d'ailleurs fait la saison 5, plutôt que soudainement à l'approche du dénouement...
Quelque chose m'a dérangé, c'est ce nouveau propos qui sort de nulle part et qui est plusieurs fois illustré dans cet épisode à travers des patients et divers intervenants : la chirurgie c'est has-been, les gens préfèrent revenir à des choses plus naturelles. Ce sera sûrement vrai dans quelques années mais au jour d'aujourd'hui, la chirurgie est toujours un business qui cartonne et qui séduit même des classes de plus en plus populaires ! Nip/Tuck est un peu trop en avance, d'autant que j'ai l'impression que l'on se dirige du coup vers la fermeture définitive du cabinet McNamara/Troy. Ce ne serait pas une mauvaise chose au fond mais on sort de la réalité... Et puis il y a Liz, définitivement le personnage le plus touchant de la série, qui croit encore une fois avoir trouvé l'amour de sa vie, la connexion tant attendue, et qui se retrouve en larmes sur le pas d'une porte. Pas de voleuse de rein cette fois mais une femme mariée qui n'assume pas son homosexualité et pour cause : elle est une femme-fontaine (tiens, serait-ce la première fois que le thème est abordé dans la série ? Il fallait bien le faire avant de partir) et qui donc préfère rester avec son mari qui ne lui fait pas prendre son pied plutôt que d'être avec une femme qui l'a fait jouïr mais qui du coup la fait tremper ses draps aussi. Je croyais vraiment que cette fois c'était la bonne pour Liz. Les scénaristes sont cruels.
// Bilan // On sent enfin avec cet épisode que la fin de la série est toute proche, les scénaristes semant quelques pistes sur le contenu du dénouement et offrant à Christian un best-of de sa misérable personnalité. Pas déplaisant à suivre mais toujours ce sentiment que Nip/Tuck est en mode déstockage avant fermeture définitive.
Nip/Tuck [6x 13]
Joel Seabrook // 1 98o ooo tlsp.
Kimber Henry n'a pas toujours été le personnage le plus intéressant de Nip/Tuck mais pour quelqu'un qui ne devait rester qu'un épisode à la base, on peut dire qu'elle a parcouru beaucoup de chemin et a su se faire une place à part dans la série. Nip/Tuck ne serait pas Nip/Tuck sans Kimber. Et Nip/Tuck ne sera plus Nip/Tuck sans Kimber d'ailleurs, si elle est bel et bien morte. Nip/Tuck n'étant pas du genre à faire les choses à moitié, je crois que nous pouvons commencer notre deuil. Rien ne l'empêchera d'apparaître sous forme fantômatique de toute façon. Christian aura le poids de sa mort sur la conscience car il faut bien avouer qu'il est allé trop loin avec elle, une fois de plus, pour la dernière fois. Je ne parle pas seulement de l'orgasme par étranglement qui n'était finalement qu'une broutille à l'échelle de la série, une simple bizarrerie sexuelle de plus, mais plutôt de la façon qu'il a eu de la jeter dans cet état second, après lui avoir tout promis. On a du mal à plaindre Kimber puisqu'elle l'a bien cherché en revenant encore et toujours vers lui mais on lit à travers elle comme un livre ouvert (vu qu'elle a toujours les cuisses écartées, j'admet que ça facilite la tâche) et on a de la peine pour cette femme. Elle ne vit qu'à travers le regard des hommes. Quand plus aucun ne la regarde, elle meurt. C'est d'une logique implacable et ça m'a ému. Kelly Carlson est une bonne actrice, au-delà de son apparence de bimbo (forcée pour incarner ce personnage). Kimber sera donc allé au bout du bout du pathétique, comme Matt en fin de saison dernière, elle peut s'en aller tranquille.
Pendant que Kimber et Christian se déchirent, Sean semble finalement assez à l'aise dans la trahison qu'il vient de faire subir à son meilleur-ami. Il a sans doute l'impression de prendre sa revanche mais c'est tout le contraire : il est en train de de devenir comme Christian et il n'y a rien qui puisse lui arriver de pire. D'un point de vue professionnel, il était sur le point de faire un grand pas en avant -partir en mission humanitaire- mais il renonce au dernier moment. Je m'y attendais un peu. C'est décevant parce que ça rend son intrigue du jour bien inutile mais là encore, c'est d'une logique implacable.
// Bilan // FX nous promettait 9 derniers épisodes de Nip/Tuck grandioses. Pour le moment, la promesse est loin d'être tenue. Ce ne sont pas les pires épisodes que Ryan Murphy et son équipe aient enfanté mais ce sont loin d'être les meilleurs...
Nip/Tuck [6x 12]
Willow Banks // 1 96o ooo tlsp.
Il fut un temps où Nip/Tuck était bonne sur la forme comme dans le fond, malgré quelques ratures. Depuis plusieurs années, elle n'est plus que bonne soit sur le fond soit dans la forme. Les deux sont rarement réunis. Dans cet épisode, c'est le fond qui est intéressant même si le propos n'est pas nouveau et c'est son exécution qui pêche à cause d'un manque de subtilité flagrant et sans doute un manque d'inspiration aussi. Entre le précédent épisode et celui-ci, du temps semble avoir passé mais ce n'est pas explicité. Sean s'est trouvé une jolie villa mais elle est vide, il s'ennuie profondément et ne cesse de faire des bilans de sa misérable vie tandis que Christian a tout sur le papier mais ne semble pas plus heureux. Il se laisse bouffer par le quotidien et se rend compte que sa beauté et sa superficialité ne suffisent plus alors il se détruit. Les deux cas médicaux du jour vont refléter leurs peurs et leurs craintes, comme il est de coutume, mais tout est si translucide et, j'ose le dire, ridicule, que le message ne nous touche pas le moins du monde.
Ainsi, Sean va s'occuper d'un homme qui est resté 20 ans dans le coma et qui, quand il se réveille, n'a plus le corps de son esprit. Une idée intéressante mais qui ne ménera à rien, si ce n'est pousser Sean à refaire le constat terrible que sa jeunesse est loin derrière lui désormais. Après 25 ans de mariage, il se retrouve un peu comme cet homme : perdu, désemparé et seul. Délaissée par Christian, Kimber va alors se réfugier dans ses bras, ils vont combler leurs solitudes. La même chose était arrivée il y a plusieurs saisons. La série ne change pas, elle revient constamment en arrière et offre à ses personnages l'occasion de refaire les mêmes erreurs all over again. Je ne parlerai pas de la bêtise de Christian qui ne se rend compte de rien, même s'il est bien trop occupé avec son cas à lui, et celui de sa patiente. Celle-ci est une ancienne mannequin qui souffre de sa beauté au point qu'elle veut devenir laide. Il est apparement plus facile de rendre quelqu'un plus beau que de le rendre moche. Le propos a beau être original, il n'est absolument pas crédible. Au-delà de ça, on sait très bien dès le départ comment cela va finir : Christian va coucher avec elle, elle va se faire du mal (en l'occurence elle va foncer dans un mur en voiture) et va regretter son geste car être défigurée, c'est pas facile non plus vis à vis du regard des autres. Elle voulait se fondre dans la masse, elle est devenue un "monstre". L'intrigue défile donc sans surprise, sans ennui non plus, et l'on a du mal à reconnaître le nouveau Christian qui a tout d'un beauf. Il ne se rase plus, ne se coiffe plus, ne se douche même plus, il regarde des matchs de je-ne-sais-quoi avec une bière à la main et une demi-tonne de blanc de poulet grillé. Mouais, pas convaincu. A la fin de l'épisode, il semble décidé à reprendre sa vie en main. Il va effectivement falloir qu'il récupère Kimber ! Au fait, leurs enfants ont disparu ? Et Matt ? Et Julia ? Brrr, pas Julia.
// Bilan // Un épisode sans saveur, pas très intéressant dans la forme, un peu plus dans le fond, mais qui souffre du même mal que la plupart des précédents : les scénaristes n'ont plus rien à dire sur les deux héros de Nip/Tuck qui ont déjà tout fait, tout vécu et qui, de fait, revivent sans cesse les mêmes choses et refont inéluctablement les mêmes erreurs, avec les mêmes personnes.
Nip/Tuck [6x 11]
Dan Daly (Season Premiere) // 1 7oo ooo tlsp.
Si cet épisode emaillé de flashbacks sur les années universitaires de Sean et Christian était survenu plus tôt dans la série, il aurait pu avoir un véritable intérêt. Malheureusement, revenir là-dessus au bout de sept ans alors que l'on sait déjà tout de leur relation dominant/dominé était une très mauvaise idée, qui s'est traduite chez moi par un ennui profond. Jusqu'au bout j'espérais une petite surprise, un truc que l'on ne savait pas déjà, mais rien de rien ! Enfin si, Christian a copié sur Sean à un examen important. Mouais... La façon dont est décrite le Christian de l'époque laisse entendre qu'il ne serait absolument pas compétent dans son boulot puisqu'il passait son temps à niquer toutes les filles du campus et à piquer les notes de son pote. C'est beaucoup trop caricatural pour être crédible. Il n'a pas pu devenir le chirurgien qu'il est devenu sans avoir du talent. Il doit beaucoup à Sean, on l'a bien compris et on insiste lourdement dessus, mais il ne lui doit pas tout ! Pendant que l'on essaye de rendre Christian plus salaud qu'il ne l'est vraiment, on rend Sean toujours plus navrant. Après tant d'années, 25 ans de collaboration quand même, comment peut-on vouloir nous faire croire qu'il n'a pas encore accepté la vraie nature de Christian ? Et comment peut-il le rendre responsable de tous ses maux alors qu'il a toujours fait n'importe quoi, avec ou sans l'influence de son meilleur ami ? On a tellement fait le tour de ces deux personnages qu'ils en deviennent bien plus antipathiques qu'il ne faudrait.
Le cas médical du jour, inédit, nous présente un homme extrêmement perturbé qui, à cause de la maladie qui le ronge depuis son enfance, ne peut s'empêcher de s'automutiler. Ses doigts, il les a en partie dévorés. Sa bouche n'est qu'un terrain ravagé. C'est assez fort visuellement. A une époque, une telle intrigue aurait pris plus de place et aurait été émouvante. Là, on doit se contenter de bien peu. Son seul intérêt est finalement de montrer à Sean que sa naïveté le perdra. Il veut voir le bon en son prochain mais il se fait constamment blesser. Il s'automutile de l'intérieur et c'est peut-être pire que tout. Tout cela est joliment mis en scène, avec une belle bande-originale, mais l'ennui est là quand même. Et ce n'est pas la présence furtive de Kimber qui réveillera quoi que ce soit. Cette femme peut-être touchante dans un épisode et profondément détestable dans le suivant. Quand on y réfléchit bien, c'est le cas de tous les personnages de la série maintenant...
// Bilan // L'ultime salve d'épisodes de Nip/Tuck commence mal. La délivrance est prévue dans 8 semaines maintenant. Je me demande ce que Ryan Murphy et son équipe nous ont concoctés. En tous cas, ils ont perdu leur précieux temps restant avec cet épisode raté.
Nip/Tuck [6x 10]
Wesley Clovis // 2 o9o ooo tlsp.
Cette courte saison 6 de Nip/Tuck aura été éprouvante, dans le sens où l'on est sans cesse passé d'un bon à un mauvais épisode. Je suis globalement satisfait car les bons épisodes étaient vraiment bons et les mauvais, à part le 9ème, n'étaient pas si mauvais. On ne retrouve pas le niveau des deux premières saisons, bien entendu, mais le sérieux avec lequel certains sujets ont été traités me les ont rappelés. Cet épisode est un très bon exemple. Il me semble que c'est la première fois que le thème de la peine de mort est abordé dans la série et cela a été fait avec beaucoup de justesse, en Nip/Tuck-style évidemment. Je tiens d'abord à saluer l'excellente prestation d'Eric Stonestreet, à mille lieux de son personnage dans la sitcom Modern Family. C'est lui qui incarne le condamné à mort obèse qui, par un twist que j'ai un peu senti venir mais qui a quand même fait son effet, n'était pas coupable ! La symbolique très forte de la fin de l'épisode, lorsqu'il est enfin tué quinze ans après que sa sentence soit tombée, a été parfaitement gérée par les scénaristes et le réalisateur. Cela nous renvoit évidemment au Christ crucifié de par la position du corps et le sang qui coule du ventre. Une image extrêmement choquante, d'autant que le véritable coupable assiste à la scène. Parce qu'il fallait bien qu'il gâche un peu la fête, comme à son habitude, le clan McNamara m'a grandement irrité. Les questions d'éthique que se pose Sean m'ont fait doucement rire dans le sens où il n'a plus d'éthique depuis bien longtemps. En plus, en temps normal, il est prêt à tout pour sauver sa famille alors c'était un peu étrange de le voir refuser le deal qui permettait de sortir Matt de prison. D'un autre coté, il y a eu quelques fulgurances qui m'ont serré le coeur, notamment quand Matt prononce ces terribles mots à son père sous le coup de colère "You're dead to me", ou quand, à l'inverse, il lui dit qu'il l'aime à la fin. En réalité, j'aurai préféré que Sean justifie son premier choix en insistant sur le fait que c'est peut-être en prison que Matt était le mieux. On verra si le temps de la rédemption est enfin venu pour lui dans la dernière saison...
Kimber m'a beaucoup ému dans cet épisode. Je ne pensais pas redire ça un jour car elle a quand même bien touché le fond elle aussi ces derniers temps. Disons que sa scène avec Liz à l'hôpital était superbe, en partie grâce à Liz car a su trouver les mots justes mais aussi parce que Kelly Carlson n'est pas une mauvaise actrice et que ce rôle lui appartient, lui colle à la peau. Pour en revenir à son intrigue de manière général, j'ai enfin eu ce que je voulais : un vrai avortement ! C'est vrai, le sujet de la grossesse non désiré revient tout le temps dans tout un tas de séries américaines mais elle n'est quasiment jamais traitée via l'avortement à cause de ce foutu puritanisme. Nip/Tuck ose le faire, mais ce n'est pas surprenant venant d'elle. Autre dialogue fort, que l'on doit encoreà Liz d'ailleurs : lorsqu'elle parle franchement à Christian de l'épreuve que Kimber vient de traverser et du mal qu'il lui a fait et qu'il lui fera encore... C'était tellement vrai quoi. Sacrée Liz ! Le retour express de Mario Lopez m'a fait bien plaisir même s'il n'a servi à rien.
// Bilan // Un épisode assez émouvant qui clôt parfaitement la saison sur une scène inhabituelle dans Nip/Tuck : une table, un repas, une famille, des rires... oui mais beaucoup de faux-semblants aussi ! Le calme avant la tempête des 9 derniers épisodes j'imagine...
// Bonus // Une mini-affiche pour annoncer l'ultime saison (qui commence le 6 Janvier) et une bande-annonce !
Nip/Tuck [6x 08]
Lola Wlodkowski // 2 41o ooo tlsp.
Cet épisode était brillant ! Pour une fois, le fond a clairement été privilégié à la forme et on se serait presque cru en pleines saisons 1 ou 2. D'ailleurs, on peut dire qu'il s'agissait d'un stand-alone quelque part puisque les intrigues des précédents épisodes ont été mises au placard afin de se concentrer sur les cas médicaux et leurs répercussions sur nos deux chirurgiens toujours en pleines crises existentielles. Nous avons donc d'un coté Christian qui s'occupe de Lola, une amie de Liz obèse mais qui n'est pas venue pour se faire liposucer, et de l'autre Sean qui s'occupe de Tracy, une Barbie skinny qui ne veut plus de ses têtons toujours à l'affût alors qu'elle entretient une relation amoureuse avec un Ken qui se les a déjà fait retirer. Eh bien les scénaristes prennent le contrepied de ce que l'on aurait pu imaginer puisque la femme épanouïe et libérée sexuellement est l'obèse, tandis que la femme mal dans sa peau est la Barbie. Commence alors une réflexion intéressante sur la place du sexe dans le couple et plus généralement dans la vie. Serait-on plus heureux sans sexe ? Le sexe nous rend-t-il finalement malheureux, au-delà du plaisir qu'il procure mais qui est éphémère ? Ne vaut-il mieux pas vivre une histoire d'amour sans sexe et sans enfant comme Ken et Barbie qui sont ensemble depuis... 50 ans ou au contraire de tous ces couples qui se déchirent à cause des plaisirs coupables ? Ceux qui cogitent le plus sur tout ça ne sont pas les téléspectateurs mais Sean et Christian. On nous offre alors deux scènes très drôles et décalées qui nous montrent, dans la première, un Christian qui ne sait pas quoi faire du corps d'une Kimber obèse lorsqu'ils font l'amour, et la seconde, un Sean en noir et blanc marié à une Bree de Van de Kamp des années 50 avec qui il n'entretient pas de rapports sexuels jusqu'au jour où il demande une pipe et qu'il se découvre, comme Ken, dépourvu de pénis ! La morale de l'histoire ? Il n'y en a pas. Christian se lance finalement dans une partie de jambes en l'air avec Kimber ET Tracy. Quant à Sean, il se tape une pute ! Tout est bien qui finit bien, en somme. Tout rentre dans l'ordre.
Kimber bénéficie d'un coup de projecteur plus important lorsqu'elle se rend compte, mais dix ans après tout le monde, que Christian la hait et qu'il n'est avec elle que parce qu'il se hait lui-même et qu'il estime ne pas mériter mieux. Par dessus le marché, elle se sent grosse alors elle se fait vomir, de peur de le perdre car Christian n'a jamais caché son dégoût pour les femmes corpulentes. En même temps, avant d'en arriver-là, elle a de la marge... Cette partie de l'épisode était beaucoup moins intéressante car ça sentait le réchauffé. De toute façon, le couple en lui-même sent le réchauffé même s'ils sont faits pour être ensemble et que l'on imagine mal la série les séparer définitivement avant qu'elle ne se termine. A contrario, Julia nous a fait le plaisir de ne pas apparaître dans cet épisode pour la simple et bonne raison qu'elle est repartie avec ses enfants à New York. Un peu abrupte de passer de la fin de l'épisode précédent à cette absence totale mais bon, c'est sans doute mieux comme ça jusqu'à la prochaine fois...
// Bilan // Intelligent et vraiment bien écrit, cet épisode nous ramène quelques années en arrière lorsque Nip/Tuck était une nouvelle série détonnante dans le paysage audiovisuel. Un voyage plaisant donc mais qui laisse un goût amer quand on jette un oeil sur le présent.
Nip/Tuck [6x 06]
Alexis Stone // 1 89o ooo tlsp.
La fin de la Nip/Tuck approche doucement. Il ne reste pas tant d'épisodes que ça et on sent le vent tourner chez les scénaristes qui amorcent les grandes lignes de ce qui devrait constituer les dernières intrigues de la série. Quelques rebondissements sont sans doute à prévoir mais l'idée générale est là : réunir la famille McNamara après l'avoir fait toucher le fond. D'ailleurs, je n'avais pas compris à la fin du précédent épisode que Sean faisait une tentative de suicide. Je croyais qu'il avait simplement besoin de se purifier. Non, il voulait mourir noyé. Le retour de la vieille peau Erica, la mère de Julia, est assez innatendu. Il faut dire que sa dernière apparition date de 2005. On l'avait presque oubliée. Elle revient plus en forme que jamais puisqu'elle a l'intention de prendre ses enfants à sa fille et à Sean et les élever avec son nouveau mari, un jeune étalon italien interprété par... Gilles Marini ! Il est partout. Tantôt français, tantôt italien... Je l'aime bien, je suis content. Vanessa Redgrave est toujours parfaite, avec un charisme mille fois plus important que celui de sa propre fille, Joely Richardson. Quelque part, ça colle parfaitement aux personnages donc ce n'est pas gênant. Elle aurait quand même pu donner quelques cours de comédie à sa fille depuis le temps ! Pour en revenir à l'intrigue en elle-même, elle n'est pas hyper passionnante, tout étant extrêmement prévisible mais à coté de tous les délires improbables que peut nous sortir la série parfois, celle-ci semble presque normale, soft, alors qu'elle ne l'est pas tant que ça. Face à l'épreuve, Sean et Julia devraient se rapprocher et ce sera peut-être pour se remettre ensemble une dernière fois...
Kimber est toujours amoureuse de Christian : la belle affaire ! Il n'y a qu'elle qui l'ignorait. Même Christian l'a toujours su au fond. Pour le coup, je trouve que les scénaristes vont un peu trop vite, du moins si leur but est de les remettre ensemble une bonne fois pour toutes, ce dont je ne suis pas forcément partisan d'ailleurs. Et puis ça arrive au mauvais moment puisque Christian commençait à développer une histoire intéressante avec un... transsexuel ! Pour qui a vu Dirty Sexy Money (où Candis Cayne jouait déjà un transsexuel puisqu'elle en est véritablement un), la surprise en milieu d'épisode n'en était pas une. En tous cas, il y a une étrange alchimie entre les deux personnages qui donne envie qu'ils construisent quelque chose de sérieux. Et pour une fois, Christian ferait preuve d'une certaine ouverture d'esprit. Ca changerait un peu. Mais je ne me fais pas d'illusions, ça n'ira pas bien loin, surtout maintenant que les cuisses bras de Kimber lui sont grand ouverts ! Pauvre Mike. Il apportait un peu de fraîcheur au cabinet mais je crains qu'il ne disparaisse bien vite. La petite scène entre Christian et Liz ne m'a pas tellement plu. Je déteste l'idée que Liz pardonne à Christian et qu'elle veuille que tout redevienne comme avant. Franchement, elle n'aurait pas de mal à trouver du travail ailleurs. Pourquoi reste-t-elle ? Elle est à ce point maso ? J'adore Roma Maffia mais je préférerais qu'elle quitte la série plutôt que de voir son personnage s'enfoncer de la sorte. C'est le seul qui avait su garder un peu de réalisme.
// Bilan // On s'ennuie un peu devant cet épisode prévisible mais Nip/Tuck renoue avec un ton plus sérieux qui lui sied bien mieux que l'overzetop.
Nip/Tuck [6x 05]
Abigail Sullivan // 1 75o ooo tlsp.
J'ai de plus en plus de mal à dire si j'ai aimé ou non un épisode de Nip/Tuck. C'est tellement trash, tellement vulgaire et tellement classe en même temps que je ne peux qu'adhérer, et, parfois, je ne vois que ses faiblesses, ses redondances, mais je ne m'ennuie jamais. Cet épisode n'était pas amusant, on peut même dire qu'il était dénué de toutes touches humoristiques, mais il était prenant. Et c'est d'autant plus surprenant qu'il était consacré aux deux personnages boulets par excellence de la série : Sean et Matt. Le père et le fils maudits. Le premier a dû faire face à la mort de sa nouvelle femme, Teddy Rowe, découpée en morceaux par un Serial Killer de passage. J'aime à croire que c'est l'oeuvre de notre ami Dexter. Mais Sean ne tarde pas à découvrir qu'une fois de plus, il s'est fait avoir. Teddy comptait le tuer et récupérer son pognon. D'ailleurs, j'ai beau retourner les choses dans tous les sens, je ne vois pas comment elle aurait pu hériter de quoi que ce soit, mais enfin... Toute cette intrigue a souffert de deux choses : d'abord le changement d'actrices qui ne m'a pas du tout convaincu, et puis de toutes façons on ne change pas d'actrices en cours de route, on n'est pas dans Les feux de l'amour; et puis évidemment le fait que Sean a un sacré passif avec les psychopathes (rien que Colleen il n'y a pas si longtemps) donc au bout d'un moment, ça ne nous fait plus aucun effet. C'est la routine. Puis Teddy n'était pas la plus flippante en plus. Sean fait constamment les mêmes erreurs et c'est cela qui est le plus usant. Sa baignade en fin d'épisode était très clichée mais ça la fait quand même. Reste maintenant à espérer que pour les derniers épisodes, il va changer. C'est sa dernière chance.
Le retour de Julia est anecdotique et tant mieux. Elle est tellement agaçante. Rien que sa voix me hérisse les poils. Je ne veux plus entendre parler d'elle. Mais je me fourre un doigt dans l'oeil, je sais. Et puis vient donc le cas Matt. Lui aussi nous en a fait de belles, lui aussi nous a souvent donné des envies de meurtres. Quelque part, il est allé crescendo dans la bêtise et c'est presque fascinant. J'ai vraiment cru qu'on y était, que les scénaristes allaient enfin le tuer. L'option du suicide était plus qu'envisageable. Elle était même totalement justifiée. Il souffrait le martyre physiquement et intérieurement. Il n'avait pour seule perspective que les barreaux d'une prison. Je l'aurai bien vu se tirer une balle dans la tête face à Christian. Ca aurait été lourd de sens et ça aurait eu de la gueule, définitivement. Les scénaristes n'ont pas eu de couilles et ça m'étonne presque de leur part. Ils en ont toujours eu de grosses. Ryan Murphy se serait-il assagi ? Les membres du Glee club y seraient-ils pour quelque chose ? Bref, c'était assez décevant au final. Loin du tumulte, Christian s'est occupé d'une patiente qui avait le petit corps de sa jumelle planté dans son épaule depuis sa naissance et elle voulait désormais s'en débarrasser. L'opération était risquée et Christian a prouvé qu'il pouvait s'en sortir tout seul. On ne peut pas dire que ce cas était passionnant mais il était suffisamment étrange pour retenir l'attention et les plans bien dégueulasses ont été multipliés en ce sens.
// Bilan // Si les cinq saisons précédentes n'avaient jamais existé, cet épisode aurait sans doute été très réussi. Mais avec tout ce que l'on sait sur les personnages, sur leur passé, sur leurs erreurs, la surprise n'est plus au rendez-vous, l'émotion non plus. L'impression d'avoir déjà vu tout ça encore et encore.
Nip/Tuck [6x 02]
Enigma // 2 23o ooo tlsp.
Et le festival du grand n'importe quoi continue dans Nip/Tuck mais on s'approche désormais un peu plus du guilty-pleasure que la série se doit d'être. Tandis que Sean voit sa dernière psychopathe, Teddy Rowe, rompre avec lui, il en rencontre une autre, encore bien barrée. Sa pathologie doit porter un nom, je ne le connais pas, mais je vous explique : elle se masturbe ou se fait masturber dans la salle d'attente des urgences car la douleur des autres la fait jouïr. C'est quand même autrement plus glauque que l'enculeur de canapé ! Mais c'est mois fun, forcément. C'est donc devenu une blague entre les scénaristes : trouver toujours pire copine à Sean. Le but, on le connaît : faire passer in the end Julia pour une sainte. Elle finira bien par revenir pour nous pomper l'air celle-là. La nouvelle addiction de Sean pour les somnifères m'ennuie plus qu'autre chose. Cela fait trop redite avec tout ce qui lui est arrivé depuis deux-trois saisons. Ce qui serait bien, c'est qu'il meurt à la fin. Sa chute a été trop lente... La petite escroquerie de Teddy ne me dit rien de bon. Cela va encore finir en eau de boudin.
En ce qui concerne Christian, c'était assez fun pour le coup ! Le voilà qui compte miser sur sa grosse bite puisque c'est tout ce qui lui reste. Qui mieux que Kimber pour mouler un gode à son effigie ? C'était du grand n'importe quoi, notamment la scène où Mike est appelé en renfort pour démouler la chose. Ironie du sort : il en a une plus grosse que son patron donc Kimber saute sur l'occasion ! J'ai littéralement adoré la scène au pipi room où la cock de Mike trempe dans l'urinoir tellement elle est longue ! Non mais, je trouve ça absolument incroyable d'écrire de telles choses ! Qu'est-ce que les scénaristes de la série doivent s'amuser depuis 6 ans ! Ils vont avoir du mal à trouver autant de liberté ailleurs... J'ai également beaucoup aimé le petit speech tellement vrai de Liz à l'encontre de Kimber. J'ai beaucoup moins aimé qu'elle renonce à l'ugly divorce. Une fois de plus, Christian s'en sort à merveille ! Seul, certes, mais il commence à avoir l'habitude. A part ça, le cas du jeune fou était intéressant, il aurait mérité d'être plus appronfondi mais le twist final rattrape le tout.
// Bilan // Les scénaristes de Nip/Tuck ont encore beaucoup d'imagination mais ce n'est jamais au service de l'évolution des personnages principaux malheureusement.
Nip/Tuck [6x 01]
Don Hoberman (Season Premiere) // 2 9oo ooo tlsp.
Nip/Tuck est (encore) de retour pour 19 ultimes épisodes. A la vue de ce Season Premiere, on regrette qu'elle ne se soit pas arrêtée avant. Il y a eu pas mal de bonnes choses la saison dernière mais globalement, on tourne en rond. L'obsession pour la jeunesse éternelle, ici représentée par le Dr Mike Hamoui (Mario Lopez), est un sujet qui a été battu et rebattu dans la série depuis le départ. Même si l'on admet que c'est tout simplement l'un de ses thèmes centraux, puisque la chirurgie esthétique, il est sans doute préférable à un moment donné de passer à autre chose. Et puis entendre Christian et Sean se plaindre de leurs corps, c'est se foutre de la gueule du monde. Autant que lorsque Courteney Cox se trouve vieille et moche dans Cougar Town. On n'y croit pas une seule seconde et on payerait très cher pour avoir le corps de ces deux hommes à leur âge et même aujourd'hui d'ailleurs ! Mis à part cela, la petite publicité pour remettre le cabinet à flot était amusante et pleine de second degré, à l'image de la série. Et puis ça a permis d'insérer Kimber au récit sans que l'on ait l'impression que ce soit forcé, juste pour pouvoir justifier la présence de Kelly Carlson au générique. L'autre bonne idée, c'est la narration "à la Desperate Housewives" par Linda Hunt mais version trash bien-sûr. Ca m'a plus fait penser à Pushing Daisies dans l'intonation et dans la musique de fond remarque. Ce n'est pas extrêmement original, on en conviendra, mais ça permet quand même de sortir du cadre bien établi de Nip/Tuck et le résultat est bien meilleur que cet horrible épisode façon télé-réalité de la saison 5 !
Comme prévu, une fois qu'il a appris qu'il n'était pas atteint d'un cancer (worst cliffhanger ever), Christian jette Liz comme du PQ. C'est elle qui utilise cette comparaison et c'est complètement ça. Il s'est bien torché avec quand il en a eu besoin et maintenant, il tire la chasse d'eau ! Et j'ajouterai qu'avec sa balayette, il veut faire en sorte qu'il ne reste plus une trace. Heureusement, Liz réagit avec panache et lui offre un divorce qui va le ruiner ! Il a bien failli y échapper grâce à l'avocat obsédé de Liz qui était prêt à faire un petit geste si Christian en faisait plusieurs "sous ses yeux". Comprendre qu'il a demandé à Christian de se masturber en sa présence. Et m'est avis qu'il n'est pas aussi aveugle qu'il ne le prétend ce vieux porc. Tiens, ça me fait penser à Arrested Development et le personnage de Julia Louis-Dreyfus. Mais je m'égare. J'ai été très étonné que Christian refuse en tous cas. Ca ne lui ressemble pas. A part ça, dans le rôle de Teddy Rowe, Katee Sackhoff a été remplacée par l'inexpressive Rose McGowan. Pardon, mais je ne lui pardonnerai jamais Charmed. C'est très perturbant, on a vraiment l'impression d'être face à un tout autre personnage. Elle n'agit pas comme d'habitude, et puis ce mariage est encore une très mauvaise idée tant on sait comment ça va se finir. A part nous prouver une fois de plus que Sean est très naïf, what's the point ? Et puis il y a Matt, bien-sûr, le boulet de service. Le voilà devenu... mime ! Oui, c'est surprenant. Est-ce pour autant une bonne surprise ? Non. En revanche, il pourrait prendre goût au braquage et cette perspective est peut-être plus intéressante... A voir.
// Bilan // Le temps risque de sembler bien long d'ici à la fin prochaine de Nip/Tuck (le Series Finale a déjà été tourné d'ailleurs). Ce premier épisode est tout sauf prometteur, il enfonce les personnages encore plus profondément dans le pathétique et on assiste, impuissants, au naufrage annoncé. Il ne faut pas perdre espoir : la série s'est déjà relevée plusieurs fois après avoir sombré.