Desperate Housewives [8x 02]
Making The Connection // 9 160 000 tlsp.
Pour faire preuve de ma bonne foi, cette année, dans chacune de mes critiques de Desperate Housewives, je ne dirai plus "du revu et revu" mais "bel hommage au glorieux passé de la série". En saison 8, j'ai envie de tout pardonner aux scénaristes et à Marc Cherry. Ils nous resservent la même soupe depuis des années et on est encore là à en laper la moindre goutte. Le problème ne vient clairement plus d'eux à ce stade, mais de nous.
Ainsi, j'ai trouvé très intéressant de voir Gaby se trémousser en tenue légère contre une barre de pole dance (sa chute était mémorable). Cela nous permet de repenser avec nostalgie, la larme presqu'au coin de l'oeil, à cette époque où Susan a hérité d'un club de strip-tease mais n'a jamais utilisé l'argent gagné en le revendant pour se sortir de ses ennuis financiers. Cela peut aussi nous ramener à cette période où elle devait se filmer en train de faire le ménage en nuisette pour exciter les pervers et gagner sa croûte. Et il me semble que Gaby a déjà fait des expériences similaires pour revigorer la libido de son mari, à moins que ce soit Lynette, ou bien Bree avec Orson... Bref, elles ont toutes plus ou moins vécu ça. Je suis intimement convaincu que ma mère en bonne ménagère a dû faire ça un jour aussi... Vous l'avez compris : je suis ironique. Cette intrigue n'était pas du tout inspirée et Eva Longoria n'a même pas eu l'occasion de rendre tout ça plus amusant puisqu'elle n'a pas vraiment dansé ni même embrassé sa coach. Je retiens quand même la réplique de Carlos sur sa cécité d'antan. Ca, c'était drôle !
Pendant ce temps-là, Susan s'est encore couverte de ridicule auprès des flics. Une constante saison après saison. On ne compte plus le nombre de fois où elle s'est faire arrêter au volant ! Cette fois, elle va elle-même au devant des ennuis afin d'affronter sa culpabilité suite au fameux meurtre de fin de saison dernière. Elle a ainsi l'impression de payer sa dette. Comment dire ça sans y aller trop fort... ah oui : c'était nullissime ! Pas drôle du tout et ridicule. Je crois d'ailleurs que Teri Hatcher en avait parfaitement conscience en le jouant et n'a pas cherché à rendre la chose meilleure. Le pouvait-elle de toute façon ? Il ressort de ces pénibles scènes une idée intéressante : Susan et Carlos, un duo qui n'a jamais été très exploité, partagent leurs inquiétudes et leurs doutes. Cela ne les ménera pas bien loin mais c'est inédit, au moins. Tiens, ce serait marrant qu'ils couchent ensemble pour la peine ! Non, je rigole. Enfin je veux dire : je sais bien que ça n'arrivera pas. A quoi bon en rêver ?
Les Scavo séparés ont les mêmes problèmes et les mêmes reproches à se faire que les Scavo ensemble. C'est du coup très routinier, l'opportunité de faire jouer à Felicity Huffman autre chose que ses rengaines habituelles s'éloignant, mais c'est plutôt bien vu dans le fond. Le divorce n'est clairement pas la solution miraculeuse qu'ils attendaient mais, pour le moment, il leur permet au moins d'enterrer la hache de guerre. Il est temps que l'amie Renee vienne nous égayer Lynette mais, pour le moment, elle est bien trop occupée à courir après son voisin australien. Ses intéractions avec lui ne sont pas d'une grande originalité mais Vanessa Williams se donne à fond alors la mayonnaise prend inévitablement. Toutefois, je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des producteurs : pourquoi faire appel à ce veau de Charles Mesure ? Et pourquoi le maquiller comme une vieille catin ? Il est plus maquillé que sa partenaire, ce qui est quand même un comble (Vanessa Williams baignant sa tête dans un pot de peinture orange avant le tournage de chaque scène). Et le mascara, pourquoi ? De toute façon, il est mauvais comme un cochon et c'est bien ça le pire. A tout moment je m'attends à voir débarquer Elizabeth Mitchell (alias Erica dans V) pour le récupérer. En vain... Ah et sinon Ben est chelou. Normal, c'est le nouveau voisin. Il doit avoir un projet du genre raser tout Wisteria Lane pour construire je ne sais quoi... Ca promet, tiens ! Je garde de l'intrigue de Renee surtout le passage avec McClucskey qui m'a bien fait marrer.
Sera-t-il lié au fil rouge de la saison ? Je ne pense pas, sincèrement. Ce ne serait pas particulièrement étonnant mais j'ose croire que les scénaristes ont prévu des choses plus surprenantes. Autres que les soupçons qui se portent sur Chuck j'entends. On savait très bien que ça allait arriver et son comportement étrange vis à vis de Bree ne laissait planer aucun doute là-dessus. A ce stade de la saison, on peut d'ores et déjà le rayer de la liste des maitres-chanteurs potentiels mais il a un rôle à jouer dans l'affaire et cette confirmation arrive au bon moment. Plus tard, ça serait moins bien passé à mon avis. Il faut donc s'attendre à ce que Bree joue à la détective privée au moins dans le prochain épisode. Ca peut être amusant... Bree est en tous cas devenue officiellement la nouvelle Mary-Alice. Elle la veut, sa balle dans la tête.
// Bilan // Lorsque c'est Renee qui assure le meilleur de l'épisode, il y a tout de même de quoi se poser des questions, non ? Toutefois, ce Making The Connection n'est pas à jeter car il possède de bonnes conclusions d'intrigues, mais pas de bonnes intrigues.
Tueurs En Séries [Episode du 01er Octobre 2010]
Au programme cette semaine : le casting de Haven au micro, le stars de Lost se reconvertissent, Katy Perry chez les Simpson, les premières images de Facing Kate et Katherine Heigl se met au kama-sutra avec Mrs McCluskey...
Desperate Housewives [6x 16]
The Chase // 10 8oo ooo tlsp.
ATTENTION CRITIQUE ELOGIEUSE !
Oui, je préfère prévenir et non, je ne cherche pas à faire revenir un lectorat perdu ! La vérité c'est que même en cherchant bien et même avec toute la mauvaise foi du monde je serais incapable de dire du mal de cet épisode qui correspond en de nombreux points à mes attentes. Je ne sais pas si ce sont les audiences en chute libre qui ont enfin réveillé Marc Cherry et ses scénaristes mais entre l'épisode précédent, bien agréable, et celui-ci, carrément bien fichu, je suis à la fois surpris, choqué et plein d'espoir. Oui, Desperate Housewives peut encore être une bonne série si elle s'en donne la peine !
Ne dit-on pas que c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes ? Quand je dis "vieux pots", je veux bien-sûr parler de cette vieille peau de Mrs McCluskey et de Roy, son amant futur-mari. Au-delà du fait que c'est extrêmement rare de voir à la télévision des couples âgés (qui ne sont pas réduits à des rôles de grands-parents en tous cas) et que les faire s'embrasser à l'écran n'est pas non plus une chose à laquelle on est habitué, c'est toujours bien de mettre en lumière de temps en temps des personnages qui restent la plupart du temps dans l'ombre. C'est ce que cet épisode a su faire à plusieurs reprises avec une certaine réussite et c'est surtout vrai pour ces deux-là, vraiment craquants. Même Susan, étroitement liée à l'intrigue, n'a pas été capable de gâcher la fête ! Au contraire, elle a même apporté un petit quelque chose de sympathique. Quant au cancer supposé de Karen, il est tout simplement le souhait de Kathryn Joosten qui est dans la vie atteinte d'un cancer du poumon (pour la deuxième fois) et qui souhaitait qu'il soit intégré au scénario (pour être mieux traité qu'avec Lynette ?). Ca rajoute à l'émotion de la scène où elle l'annonce à Susan, forcément. Et la bonne nouvelle, c'est que l'actrice a appris il y a quelques jours qu'elle était en rémission. A nouveau.
Relégué depuis la saison 3 à un rôle très secondaire et encore plus depuis le bond de 5 ans, Andrew fait son retour dans cet épisode, comme si de rien n'était. J'ai toujours eu un faible pour lui. Il tient tête à sa mère comme personne et ça fait plaisir de les voir se fighter à nouveau même si c'est sans doute provisoire. Ils s'entendaient trop bien depuis quelques temps, ça ne pouvait plus durer ! En plus, ça permet de mettre Orson au placard. Alors évidemment, nous sortir non pas un mais deux personnages de nulle part, c'est un peu abusé. D'un autre coté, il fallait absolument du sang neuf. Qui est ce Sam ? Un psychopathe ? Je l'espère sincérement. Wisteria Lane en a besoin. Katherine n'est pas allée assez loin, je suis resté sur ma faim. Je le sens bien lui. Pourquoi veut-il absolument prendre la place d'Andrew ? Tout ce que j'espère, c'est que ce n'est pas un fils caché de Bree. Je ne pense pas mais sait-on jamais... J'espère aussi qu'ils ne coucheront pas ensemble. Encore que ça pourrait être marrant puisqu'il se comporte comme son fils. Y'a du potentiel en tous cas. Je demande à voir.
Quand Gaby fricote avec ses voisins homos, c'est fun, c'est exagéré et c'est même touchant sur la fin. On ne compte plus le nombre de leçons que la jeune femme a reçues au sujet de la famille, des enfants et de l'importance qu'ils doivent avoir, mais celle-là avait le mérite de mettre en avant Bob et Lee et sous un jour nouveau (même s'il a encore fallu plein de clichés pour en arriver là). Ils veulent adopter un enfant, ils ont même failli en avoir un mais la mère porteuse s'est désistée au dernier moment. On sent clairement l'inspiration de Modern Family mais il y a pire comme inspiration. En revanche, le gros point faible de l'épisode vient du couple Bolen qui se rend compte de la disparition de Danny. Deux scènes sans intérêt étaient largement suffisantes. On a pas appris grand chose, si ce n'est que le fameux "Patrick" est la cause de leur départ de New York car il les avait retrouvés. Le talent de Drea de Matteo est un peu gâché quand même. Cette intrigue fil-rouge est loin d'être la pire de la série et elle a été assez bien gérée jusqu'ici mais c'est encore pas la panacée.
Après des semaines d'ennui profond, Lynette sort de sa torpeur et nous avec en se souvenant qu'elle a une fille prénommée Penny ! Enfin "en se souvenant", c'est vite dit. Elle et Tom oublient que c'est son anniversaire, ce qui permet quelques scènes cocasses sympathiques. Puis comme d'habitude, c'est l'émotion qui prend le relais à la fin de l'épisode et on admire évidemment encore et encore le talent infini de Felicity Huffman qui, avec bien peu de choses, sait toujours faire passer quelque chose de fort, entre rires et larmes. Elle est épatante. Ah et le "I'm not pregnant" m'a fait beaucoup rire ! Hyper classique mais ça marche à tous les coups.
J'en viens à ma partie préférée de l'épisode. Après une belle entrée en matière la semaine passée, les scénaristes ont décidé de se lancer à bras le corps dans une "intrigue lesbienne". Je n'aime pas tellement cette "expression" mais c'est vraiment ça. J'avais très peur qu'ils en fassent quelque chose de burlesque comme à leur habitude et donc pas du tout crédible et quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'après un ou deux délires érotico-émoustillants (Julie Benz est superbe), ils ont vraiment traité le sujet de "la femme de 45 ans qui est attirée par une autre femme" avec beaucoup de justesse (dans la limite de ses possiblités) et de simplicité. Résultat, on y croit. Je ne pensais pas qu'ils réussiraient. Chapeau ! J'ai un peu peur pour la suite, j'espère qu'ils resteront dans cette même optique. Et qu'ils oseront les montrer s'embrasser voire se sauter dessus la prochaine fois ! La coupe "pudique" était regrettable. J'imagine que la série atteint là ses limites.
// Bilan // Très heureux de constater que Desperate Housewives n'est pas encore totalement morte et ravi de voir que même si les personnages principaux tournent en rond, il y a des personnages secondaires ou nouveaux qui valent encore le détour et sur lesquels les scénaristes font bien de s'appuyer. Une vraie satisfaction que cet épisode. Dommage qu'il ait été si peu suivi pour le coup.
Desperate Housewives [5x 19]
Look Into Their Eyes and You See What They Know // 13 65o ooo tlsp.
Ils l'ont fait ! Ils ont tué Eddie Britt ! Une impression de déjà-vu ? C'est normal. Ma précédente review commençait mot pour mot comme ça. J'y mettais un petit bémol car on ne sait jamais ce qui peut se passer à Wisteria Lane. J'enlève trois semaines après le bémol : elle est bien morte et ses cendres virevoltent entre les herbes et les picket fences du quartier qu'elle a tant aimé. Pour l'occasion, l'entiéreté de l'épisode lui est consacrée. C'est la moindre des choses. On reprend à peu de choses près le système utilisé pour le 100ème épisode il y a peu de temps, qui reprenait lui-même le concept de l'épisode Mirror, Mirror, encore un peu plus tôt dans la saison 5. Pour l'originalité, on repassera. Cependant, c'était le meilleur moyen de rendre hommage au meilleur personnage de la série. Celui qui ne nous a jamais déçu et qui a su se faire une place dans nos coeurs petit à petit. Elle va nous manquer Eddie. Je dirais même que la série ne sera plus tout à fait la même sans elle. Et comme elle n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis quelques temps, le pire est à venir...
De tous les flashbacks de cet épisode, c'est celui avec Lynette qui m'a le plus marqué. C'était le plus émouvant et il a réparé, de manière forcément superficielle, une grosse erreur de la saison 4 : avoir traité le cancer de Lynette comme s'il s'agissait d'une vilaine grippe. On sent vraiment qu'elle est affaiblie et qu'elle a perdu goût à la vie. C'est là qu'Eddie vient lui remonter le moral de la manière la plus Britienne qui soit : un bar, des mecs en chaleur et de la musique. Et le tour est joué ! C'était drôle et touchant, je retiendrais cette petite phrase : "You are the strongest person I know. You're even stronger than me (...) Screw cancer ! You are Lynette Scavo." A contrario, le flashback avec Bree était sans doute le moins réussi. On sentait bien le rafistolage parce qu'il fallait bien raconter quelque chose sur elles deux. Alors on invente qu'Eddie, lorsqu'elle a été bannie de Wisteria Lane, s'est retrouvée à habiter à quelques kilomètres de la prison où était incarcéré Orson et en a profité pour lui rendre quelques visites puisque Bree, elle, ne le faisait pas. Et d'une certaine manière, c'est elle qui a permis au couple Hodge de ne pas mourir malgré cette terrible épreuve. Soit... Et je retiens cette ligne de dialogue : "My boobs are impressive but they can't bend iron bars".
Le flashback d'Eddie et Gabrielle était amusant, dans un premier temps, et émouvant, dans un second temps. Le petit concours de bitch pour savoir laquelle des deux réussirait à se faire le plus payer de verres en une heure était drôle. C'est peut-être la seule fois où l'on a vu la "vraie" Eddie de l'épisode. Je veux dire par là la Eddie que l'on a daigné nous montrer depuis 5 ans. Parce que même si elle a su montrer de temps en temps un peu d'humanité et de compassion, notamment en fin de saison 3, lorsqu'elle a été chargée de combler l'absence de Bree/Marcia Cross, de manière générale, on retient surtout d'elle ses bons mots, ses footing moites et ses jupes raz-la-salle-de-jeux. On veut presque nous la faire passer pour une sainte maintenant. J'aurais aimé voir davantage de cette Eddie-là avant qu'elle ne meurt. Pour ça, il aurait fallu lui accorder plus de temps d'antenne... Toujours est-il que lorsqu'Eddie parle de sa jeunesse qui s'enfuit, de sa peur de la mort et de cette conviction depuis qu'elle est tout petite qu'elle ne vivra pas au-delà de 50 ans, l'émotion est à son apogée. Et Nicollette Sheridan est convaincante, ce qu'elle n'est pas toujours dès qu'il s'agit de jouer sur la corde sensible. "I'm never gonna be old (...) Live it up today cause you're not gonna have a lot of tomorrows".
Le flashback partagé avec Susan est à l'image de leur relation : de l'amour à la haine. Cela a toujours été ainsi. Elles se détestent mais au fond elles s'adorent. On découvre qu'à l'arrivée d'Eddie dans le quartier, elles étaient amies. Mais ça n'a pas duré bien longtemps puisque Susan lui a vite reproché ses penchants pour les hommes mariés. C'est d'ailleurs elle qui lui annonçait que Karl la trompait avec sa secrétaire... "Hi ! I'm the whore that lives down the street. Can I borrow a cup of condoms ?". A coté de ça, l'idée du road-trip pour lier tous ces flashbacks était bonne. Peut-être aurait-elle mérité une réalisation un peu moins académique et étouffée mais il ne fallait pas trop rêver. Ca fait un moment que ce genre de détails n'est plus tellement soigné par les réalisateurs de la série. Au bout du compte, les housewives, accompagnée de Mrs McCluskey (autre bonne idée mais qui coulait presque de source puisque c'était elle sa vraie meilleure amie !), se rendent à l'école de Travers, le fil d'Eddie qui a bien grandi (un peu trop même, non ?) pour lui annoncer la terrible nouvelle. Il ne semble pas plus affecté que ça puisqu'elle ne s'est jamais vraiment occupée de lui. C'était l'occasion d'un dernier flashback émouvant avec Mrs McCluskey, sur la perte de leurs fils : Eddie parce qu'elle savait qu'elle ne ferait pas une bonne mère et Karen par le coup du sort. L'épisode se termine par la dispersion des cendres d'Eddie sur Wisteria Lane. Toute l'émotion est dans la voix-off, celle d'Eddie exceptionnellement (si seulement elle pouvait prendre la place de Mary Alice !!!). "As I look down on the world, I began to let go off it. I let go off white picket fences, cars and driveways, coffee cups and vacuum cleaners. I let go off all those things which seem so ordinary. But when you put them together, they make up a life. A life that really was a one of a kind. I tell you something : it's not hard to die when you know you have lived. And I Did. Oh, hell I lived !". **larmes**
// Bilan // Les quelques mots des housewiwes définissant Eddie résument bien cet épisode : "Sexy", "Perceptive", "Strong", "Beautiful"... "One of a kind" ! Une page se tourne à Wisteria Lane... Pourquoi ai-je l'impression que c'est ici que s'achève la série ?