01 mai 2014

Secrets & Lies US [Pilot Script]

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SECRETS & LIES (US) 

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Barbie Kligman (Vampire Diaries, Private Practice). Adapté de la série australienne Secrets & Lies créée par Stephen M. Irwin. Réalisé par Charles McDougall (Desperate Housewives, Resurrection, Sex & The City, The Good Wife). Produit par Aaron Kaplan (Terra Nova, GCB, The Neighbors). Pour ABC, ABC Studios, Kapital Entertainment & Hoodlum. 51 page.

Au petit matin, Ben Garner, un père de famille ordinaire en train de faire son footing dans la forêt, tombe sur le corps mort d'un petit garçon qui n'est autre que le fils de sa voisine. La police le suspecte immédiatemment d'être le meurtrier, d'autant qu'une preuve l'accable, tandis que les médias s'en mêlent, le rendant coupable aux yeux des habitants de son quartier. Il n'a alors pas d'autre choix que d'enquêter lui-même afin de retrouver le vrai tueur et de prouver ainsi son innocence...

Avec Ryan Phillippe (Sexe Intentions, Souviens-toi... l'été dernier, L'Affaire Lincoln, Damages), KaDee Strickland (Private Practice), Juliette Lewis (Un été à Osage County, Tueurs nés, Une nuit en enfer), Charles S. Dutton (Gothika, Longmire), Clifton Collins Jr. (The Event, Star Trek, Pacific Rim), Natalie Martinez (Under The Dome), Indiana Evans (H2O), Steven Brand... 

 

   On déplore souvent le fait que les américains tiennent absolument à faire des remakes de séries anglaises plutôt que de diffuser telle quelle l'originale alors qu'il n'y a même pas la barrière de la langue. On avance souvent l'argument de... la barrière de l'accent, ou bien l'incapacité des américains à se projeter dans une histoire se déroulant ailleurs que dans leur pays. C'est la même chose avec les séries australiennes, même si elles sont moins souvent copiées. En attendant la version US de The Slap sur NBC en 2015, voici Secrets & Lies, le remake américain de la série australienne du même nom diffusée tout récemment, après qu'ABC en ait elle-même commandé sa version ! J'ai tenté une expérience : lire le script et regarder en parallèle l'épisode. Eh bien il n'y a quasiment aucune différence entre les deux !

   Il est vrai que les australiens ont un accent fort. Mais de là à être incompréhensibles, non. Le quartier dans lequel le héros de la série australienne et sa famille vivent ressemble à s'y méprendre à une banlieue américaine moyenne, moins enchanteresque que Wisteria Lane, certes, disons plus sauvage, mais tout à fait équivalente. Non, à la limite, ABC a peut-être eu la prétention de se dire qu'avec la même base ils allaient pouvoir faire quelque chose de mieux. Parce que pour tout dire, le pilote made in Australia n'est pas très réussi (et il paraît que la suite est mauvaise). La réalisation est assez banale pour commencer. ABC a engagé de son côté l'un des meilleurs, Charles MacDougall, au CV impressionnant, qui a tout récemment fait des merveilles visuelles sur le pilote de Resurrection. On peut donc s'attendre à une image plus léchée et, peut-être, un pilote qui dégagera un peu plus d'émotion. Et cela est indiscutablement lié à la distribution. Celle de la version australienne n'est pas extraordinaire. Et je ne les juge pas sur leur filmographie, je ne les connais pas, en dehors du héros, Martin Henderson, parce qu'il a joué dans Off The Map il y a quelques années. C'est juste que je ne les ai pas trouvés bons, ou pas bien dirigés. ABC nous propose pour sa part le magnifique Ryan Phillippe, l'excellente KaDee Strickland, la toujours étonnante Juliette Lewis (ici à conre-emploi dans le rôle de la flic) ou encore Charles S. Dutton et Clifton Collins Jr. C'est tout de suite plus prometteur ! 

   Les quelques différences dans l'intrigue à ce stade ne relèvent que de l'anecdotique. L'enquêteur principal est ici une femme, pas un homme. Bon. Quelques courts flashbacks de moments passés joyeux avec la famille de Ben et l'enfant ont été insérés, histoire de soulever une plus grande émotion dans nos petits coeurs. C'est peut-être facile mais ça fonctionne indéniablement mieux. Et puis il y a deux-trois scène qui ont changé d'ordre mais ça n'aucune importance. Le cliffhanger -assez réussi mais sûrement très trompeur- est le même. Si bien que le résultat final sera peut-être meilleur que le pilote original pour toutes les raisons énoncées au paragraphe précédent, mais les faiblesses des intrigues sont toujours les mêmes. Pour les énoncer rapidement : le cliché de la presse qui condamne Ben avant d'avoir une quelconque preuve et qui l'assaille de questions idiotes du style "Did you kill the boy?" (Euuuuuhhhh ? Comme si il allait répondre oui !), ça ne passe vraiment pas, c'est ridicule; les voisins qui, de la même manière, le considèrent directement comme le coupable, peignent en rouge un "Killer" sur les jolies barrières blanches de son jardin et lui jettent limite des pierres sur son passage, ça me gave, c'est d'une subtilité proche de zéro et ça va beaucoup trop vite; l'enquêtrice super intelligente mais aimable comme une porte de prison; la femme du héros qui questionne déjà la culpabilité de son mari... tout ça n'est vraiment pas écrit avec grand talent. L'affaire manque d'ampleur, de mystères... Oh et puis on va le dire parce qu'on le pensera tous : Secrets & Lies passe encore plus mal après la brillante Broadchurch et son histoire pas si lointaine. Pour peu que le Secrets & Lies US soit diffusé après Gracepoint (le Broadchurch US)... 

   Secrets & Lies US va très certainement voir le jour, ne serait-ce que parce qu'ABC devra payer une "amende" si elle ne commande pas la saison -c'est ce que la signature du projet stipulait- mais il va falloir que ses scénaristes redoublent d'effort pour rendre la série bien meilleure par la suite, plus riche, plus mystérieuse, plus touchante... En l'état, elle n'a rien de spécial, rien qui soit inédit, rien qui puisse nous bouleverser. Pas grand chose à offrir en somme.

Posté par LullabyBoy à 12:24 - - Permalien [#]
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12 avril 2013

Bloodlines [Pilot Script]

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BLOODLINES

Drama // 42 minutes

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Créé par David Graziano (Felicity, Terra Nova, SouthLAnd). Produit et réalisé par Peter Berg (Friday Night Lights, Chicago Hope). Pour Universal Television, Open 4 Business & NBC. 61 pages.

Une orpheline de 18 ans nommée Bird Benson se retrouve au cœur d'une bataille ancestrale entre deux familles rivales de tueurs et de mercenaires. Entraînée par un expert en arts-martiaux toute sa jeunesse, elle doit maintenant retrouver sa mère et accepter de la tuer pour pouvoir mener une vie normale...

Avec Skyler Samuels (The Nine Lives Of Chloe King, The Gates), Kadee Strickland (Private Practice), Jonathan Banks (Breaking Bad), Tom Everett Scott (New York Police Judiciaire, SouthLAnd), Chris Zylka (Kaboom, Secret Circle), Tzi Ma (24, Le Flic de Shanghaï)...

 

   Bloodlines, c'est un peu une blague. De mauvais goût. Je compte sur NBC pour ne PAS la commander. Non mais vraiment. Je me doutais bien avant de lire le script que ça n'allait pas me plaire. Du kung-fu, quoi. Je ne sais pas si vous êtes déjà tombé devant Kung Fu, la légende continue quand ça passait tous les soirs sur France 2 (les problèmes de la chaîne en access ne datent pas d'hier, vous remarquerez), mais c'est à peu de différences près la même chose. On s'étonnerait presque que Jackie Chan et je ne sais quel fils de Bruce Lee ne fassent pas un caméo. C'est écrit avec à peu près autant de subtilité qu'un Karaté Kid. Vous me direz, le but est sans doute de divertir et de toucher un public majoritairement masculin. En cela, le pilote doit remplir le cahier des charges. Faut juste aimer quoi. Et ce n'est pas du tout mon cas. Bloodlines risque d'avoir beaucoup de mal à attirer autre chose qu'un public d'amateurs du genre. Parce que les querelles familiales "ancestrales", elles ne servent que de toile de fond. N'espérez pas quelque chose d'un peu soap. On en retrouve quelques ingrédients (il y a des twists improbables), mais l'accent n'est vraiment pas mis là-dessus. Et de toute façon, c'est tellement pas crédible et tiré par les cheveux toute cette histoire... Et si cliché. Toutes ces affaires de "code d'honneur", de "sacrifice", de "vengeance" (des mots martelés à longueur de pages)... ça ne me parle pas. Ca m'ennuie profondément. Ca sonne faux à chacune des répliques. Il n'y a bien que la complicité entre l'héroïne et son papa de substitution qui fonctionne sur le papier. Ils s'envoient des vannes à longueur de temps. C'est amusant. 

   Le plus triste dans tout ça, c'est que la distribution n'est pas mauvaise. C'est d'ailleurs probablement la série estampilée arts martiaux avec le moins de personnages asiatiques je crois. Kadee Strickland aurait vraiment pu choisir un meilleur projet que celui-là après Private Practice. Remarque, elle ne pouvait pas faire plus opposé dans le style. Les fans seront déçus, elle n'apparait qu'en photo pendant les trois premiers tiers de l'épisode, avant de faire une entrée qui se veut... fracassante, mais qui ne l'est pas vraiment puisqu'on pige tout bien avant qu'elle n'apparaisse. Jonathan Banks était cool dans Breaking Bad. Il le sera sûrement ici aussi. Tom Everett Scott n'a jamais servi à grand chose à la télévision. Ce n'est pas avec ce projet que ça va changer. Quant à l'actrice principale, Skyler Samuels, je n'ai pas vu ses exploits dans ses précédents rôles alors je ne me permettrai pas de porter un jugement. Elle est très jolie en tout cas. Les téléspectateurs seront ravis de la voir se battre et se contorsionner dans tous les sens. Elle tue quelqu'un dans la scène d'ouverture. C'est pas mal d'ailleurs comme teaser. Tout le reste de l'épisode, ou presque, consiste à nous montrer son évolution à différents âges. C'est un peu longuet. Quand on arrive au présent -et que l'on revient sur la scène d'ouverture et ses circonstances- on en a déjà marre.

    Bon et puis je me dois de le signaler parce que ça m'a fait un peu halluciner. Il y a trois chansons qui accompagnent trois scènes "importantes" et je me demande vraiment ce qui est passé par la tête du scénariste en les choisissant. C'est de mauvais goût et ça n'a pas de sens. On se tape donc peu après le début de l'épisode, tenez-vous bien... "I saw a sign" d'Ace Of Base. Les paroles sont prises au pied de la lettre, sur un passage qui n'est pas du tout censé être fun. Donc soit le décalage est assumé, auquel cas je suis à peu près sûr que ça ne passera pas bien à l'écran. Soit c'est un vrai choix artistique et ça en dit long sur les goûts du monsieur. J'aurais tendance à dire que le problème vient vraiment de lui vu ses choix suivants. AC/DC pour une scène de rebellion, peut-on faire plus cliché ? Bah lui, il le fait. Et pour une scène romantico-émouvante... Lionel Richie, Stuck On You ! Même Glee n'aurait pas oser tant d'affronts. C'est tellement ringard. J'espère que quelqu'un chez NBC aura la présence d'esprit de dire stop et changer la playlist. Bon, l'auteur cite aussi Elton John par deux fois dans ses descriptions. Je n'ai pas compris son délire. 

   Vous vous souvenez forcément des séquences de Revenge nulles où Emily prend des cours d'arts-martiaux ? Eh bien Bloodlines, c'est ça, en pire et pendant 42 minutes. Autant dire que NBC a tout intérêt à s'en passer. Ah au fait, j'ai oublié de vous dire : à un moment donné, y'a une brique qui se transforme en poussière rien que par la pensée d'un des personnages. Voilà. Tout est dit. C'est ridicule. 

26 janvier 2013

Private Practice [Saison 6]

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Saison 6, 13 épisodes (fin de série) // 4 640 000 tlsp.

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   Le parcours de Private Practice est tout de même unique en son genre : contrairement à des Experts et autres NCIS, qui n'ont eu de cesse de partouzer, engendrant des bébés clônés, elle est le fruit d'un accouchement miraculeux. Lorsque la rousse flamboyante Addison Forbes Montgomery est arrivée au Seattle Grace, elle n'était pas très sympathique, elle cassait l'ambiance et il n'était pas question qu'elle reste. Mais son séjour s'est finalement prolongé, Shonda Rhimes sentant qu'il y avait là un personnage à creuser, auquel le public devenait de plus en plus réceptif jusqu'à sincèrement s'y attacher. Et Kate Walsh avait tout d'une star, ses perfomances dépassant les espérances. Le succès de Grey's Anatomy étant ce qu'il était, ABC a suggéré l'idée de la décliner avec un spin-off, des dollars plein les yeux. La créatrice est arrivée avec l'idée de ce cabinet spécialisé dans la fertilité, loin de la pluie battante de Seattle mais sous le soleil éclatant de L.A., où tout le monde coucherait, évidemment, avec tout le monde. Parce que la patte Shonda, c'est d'abord ça. Le double épisode backdoor pilot introduit en fin de saison 3 en a laissé plus d'un perplexe. Mon amour pour Addison était tel que j'y ai vu personnellement quelques maladresses, mais surtout beaucoup de potentiel. Je me souviens avoir pensé très fort à Ally McBeal à l'époque. Il y avait un peu de cela dans les rapports humains et l'excentricité. Car oui, on ne s'en souvient pas forcément après six saisons de drames intenses et de larmes, mais Private Practice à la base, c'était léger, décomplexé et l'ascenseur parlait ! Je ne me suis jamais remis de sa disparition dès le premier épisode de la saison 1 d'ailleurs. Jamais. J'attendais même un clin d'oeil dans le final, mais il n'est pas venu. Toujours est-il que la série s'est muée rapidement en un show plus adulte, plus sérieux, et qu'à partir de la saison 2, elle s'est assumée comme un soap mélodramatique larmoyant, usant de grosses ficelles pour nous toucher, quitte à enchaîner les tragédies et faire de ses héros des guerriers. Parmi les événements les plus marquants qui auraient dû les pousser au suicide collectif : le vol du bébé de Violet à même son ventre; la mort soudaine mais héroïque de Dell, laissant sa fille orpheline puisque sa mère avait ouvert le gaz quelques épisodes plus tôt; le viol de Charlotte, bien entendu, qui reste l'un des moments de télévision les plus forts qu'il m'ait été donné de voir, j'en tremble encore; et la mort de Pete en début de saison 6, qui n'a eu d'intérêt que pour son impact sur Violet puisque son absence n'a absolument rien changé à la dynamique de groupe. Et Addison dans tout ça ? Plus les saisons ont passé, moins elle a été au centre des intrigues, comme si les scénaristes s'étaient rendu compte qu'ils n'avaient plus tant de choses à dire sur elle, ou bien que les autres personnages méritaient une place plus importante. Private Practice est devenue un véritable ensemble show, et en a tiré beaucoup de force. 

   C'est sans doute en partant de ce constat simple que la dernière saison a été articulée. Après un Season Premiere offrant des séquences à chacun des héros, les épisodes suivants se sont concentrés plus particulièrement sur chacun d'entre eux, un à un, avec quelques distorsions temporelles à la clé, parfois perturbantes mais nécessaires. Il y a eu de bonnes idées, mais tous n'ont pas été réussis. Je pense tout particulièrement à The Next Episode, dans lequel Sam -l'ennuyeux Sam- était la star d'un pilote de télé-réalité. Le format était original, mais le résultat n'était pas du tout à la hauteur. Et c'est d'autant plus dommage que l'excellente Alfre Woodward était présente en guest dans le rôle de la mère de Sam. Elle méritait mieux que ces scènes téléphonées où l'émotion était trop forcée pour passer. C'est peut-être à cause de cet épisode que j'ai ensuite eu beaucoup de mal à supporter Sam, jusqu'à finalement reconsidérer qu'il ne fallait surtout pas qu'Addison le choisisse lui in the end ! L'épisode de Violet, Mourning Sickness, était perturbant mais fun. Toute la bande a fini l'enterrement de Pete dans une baignoire, à fumer des pétards. Même l'épisode de Jake, qui n'est pas un personnage que je porte particulièrement dans mon coeur tant la perfection qu'il est censé représenter m'angoisse, m'a plu. Les quelques scènes avec sa femme morte étaient poignantes. Celui de Cooper était vraiment amusant. Il commentait l'action, pendant que Charlotte partait dans ses grands délires, sa grossesse étant une mine d'or pour les auteurs. Pourtant, son épisode à elle, Georgia On My Mind, m'a un peu déçu. J'ai beau adorer le personnage -c'est certainement celui qui me manquera le plus- ils ont vraiment trop forcé le trait sur ce coup-là. Elle était vraiment insupportable sur son lit d'hôpital ! Les petites scènes dansées formaient un bonus sympathique. Le Good Grief consacré à Addison était intéressant puisqu'il y était question de la mort de Mark Sloane et comment la nouvelle a été reçue par l'héroïne. J'ai beaucoup regretté que Patrick Dempsey ne fasse pas le voyage jusqu'à Los Angeles à cette occasion, mais je suis à peu près sûr qu'on l'a proposé à l'acteur et qu'il a refusé, parce que c'est une grosse feignasse. Déjà, quand sa soeur Amelia était au plus mal, Derek n'a pas bougé le petit doigt. Et ça ne ressemble pas à Shonda de ne pas le faire intervenir... En parlant d'Amelia, j'ai adoré son épisode Good Fries Are Hard To Come By. Tout était complètement prévisible vis à vis de sa relation avec James (Matt Long), un personnage qui n'a été introduit que pour elle et ça se voyait beaucoup, mais le quasi huis clos a vraiment fait son effet. Ils étaient super mignons tous les deux, super touchants. J'aurais presque envie que Shonda nous les colle dans Grey's Anatomy, mais je crois que je le regretterais vite. 

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   Malgré cette narration particulière tout au long de la saison 6, il s'est dégagé quelques grandes intrigues plus ou moins fortes, développées sur la longueur. Il y a d'abord eu le cancer de Sheldon, que je n'ai pas trouvé très bien traité, mais c'est sans doute parce que je ne peux pas m'empêcher de comparer avec Parenthood qui a eu son équivalent cette année et qui a fait ça très très bien. Et puis aussi parce que c'était un grand manque d'inspiration que de coller au personnage une telle histoire. Les scénaristes n'ont jamais vraiment su quoi faire de lui. Du coup, on ne s'est jamais impliqué émotionnellement dans ses aventures, notamment avec son ex-femme fantôme, finalement rencontré mais sans intérêt. Sa relation avec une autre malade a permis de sauver un peu ses scènes sur la fin, mais cétait très classique. Sheldon a aussi été au centre d'une  storyline "polémique" avec son patient pédophile. Private a toujours aimé aborder ce genre de sujets épineux, sans donner de leçon. C'était encore une fois très intéressant.  Le deuil de Violet a souvent été abordé en filigrane. Mais il était surtout question de reconstruction, de redonner un sens à sa vie, ce qu'elle a fini par trouver dans l'écriture. C'était mignon de terminer la série par un débat sur le titre de son livre... Private Practice. Jolie idée. Et puis c'était super de suivre sa dernière patiente, dont le cas était très significatif. Elle la suivait depuis 5 ans, mais la jeune femme était désormais fin prête à affronter le monde, à goûter à la vie. Cela ne pouvait que résonner en Violet. En plus, elle était interprétée par l'excellente Sarah Ramos de Parenthood. C'était "amusant" de la voir presque dans le rôle de son frère dans la série de NBC. Il y avait en tout cas des similitudes dans le comportement. La seule chose que je trouve dommage, c'est que ce ne soit pas une patiente que l'on ait rencontré avant. Elle sortait un peu de nulle part. Les triplés de Cooper et Charlotte ont aussi beaucoup fait parler. Je suis ultra fan de ce couple, j'ai donc pris mon pied à les voir se chamailler une dernière fois. Ils forment au bout du compte une superbe famille, très moderne. Le retour de Naomi dans le final m'a fait plaisir, je me suis rendu compte qu'elle avait quand même manqué à la série. Les auteurs sont allés vers la facilité en la recasant avec Sam, mais c'était une évidence à laquelle ils ne pouvaient pas échapper compte tenu du fait qu'il était hors de question de le remettre avec Addison. Je n'en retire ni satisfaction ni déception en somme. Je me souviendrais juste de la séparation avec Stephanie, qui était bien plus émouvante que prévu. C'était quand même assez étrange de mettre à ce point en avant le couple Sam/Naomi dans le dernier épisode. Addison était trop en retrait à mon goût...

    L'héroïne termine cependant la série sur la note positive qu'elle méritait. C'eut été un sacré constat d'échec que de la voir finir célibataire. Mère, certes, mais célibataire quand même. J'ai appris à accepter Jake au fur et à mesure de la saison. De toute façon, un peu comme un grand frère protecteur, je crois qu'aucun homme n'aurait trouvé grâce à mes yeux. Alors ce sera Jake. L'arrivée de Henry au sein de son foyer et son combat pour le garder, que ce soit face à la mère biologique ou face aux autorités, n'a pas toujours eu la force que j'attendais, mais c'était plaisant à suivre, émouvant parfois. Je me souviens tout particulièrement de l'histoire de son mentor mourant, qui n'avait jamais rencontré la fille qu'elle avait abandonné à sa naissance. Le parallèle n'était pas subtile pour deux sous, mais ça a super bien fonctionné quand même. J'ai versé ma larme. Qu'adviendra-t-il désormais d'Addison ? La retrouvera-t-on un jour au Seattle Grace ? J'imagine que la tentation sera grande pour Shonda, mais doit-elle résister ? Je suis partagé. J'ai toujours dit que je voulais qu'elle revienne dans Grey's Anatomy à terme. Qu'elle devienne même Chief de l'hôpital. J'adorerais ça. Mais maintenant que j'ai vu la fin de Private Practice, cela ne me semblerait pas logique du tout. Addison a changé, elle n'aspire plus aux mêmes choses. Elle a revu ses ambitions à la baisse pour se concentrer sur sa famille et son époux. Revenir à Seattle, ce serait prendre le risque de tout faire voler en éclat, vu tout ce qu'il s'y passe. Ce serait un retour en arrière pour elle. Mais n'est-ce pas ça la vie en même temps ? Avancer, se cogner, reculer et repartir de plus belle ? La vie ne s'arrête jamais sur une photo de mariage. Elle continue et ne reste pas belle et heureuse à l'infini... J'espère de tout coeur revoir Addison un jour. Elle va me manquer. Avec elle, j'ai appris que faire des erreurs, c'est aussi grandir. 

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   // Bilan // L'ultime saison de Private Practice n'était certainement pas la meilleure, mais elle s'est bien défendue. Ce n'était pas la saison de trop, comme on pouvait le craindre. Elle a pris le temps de faire ses adieux à chacun des héros et leur a offert à tous un happy end. Et on ne peut pas s'en plaindre : ils en ont tellement bavé pendant toutes ces années ! La vie va continuer sans nous à l'Oceanside. On est heureux de les laisser s'en aller, mais comme toujours lorsqu'une série que l'on a aimé s'arrête, il y a aussi une pointe de tristesse et de nostalgie. In which we never stopped loving Addison. 

 

// Bonus // La formidable scène "I Don't Feel Like Dancing" ! 

02 octobre 2012

Private Practice [6x 01]

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Aftershock (Season Premiere) // 6 450 000 tlsp.

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   Pour son 6ème (et dernier ?) retour à l'antenne, Private Practice a choisi de surprendre en déployant une structure  d'épisode inhabituelle, chaque personnage obtenant son morceau à lui, le tout rythmé par un cas médical qui touchait chacun d'entre eux d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin. Les scénaristes ont parfaitement su mener à bien cette entreprise casse-gueule et aucune partie n'était plus faible qu'une autre. Cela leur a même permis de ménager le suspense sur certaines questions. Mais je m'interroge tout de même sur le but de l'opération. Est-ce une façon de dire : Addison n'est plus l'unique star du show -ce que l'on a pourtant bien compris depuis longtemps- et si on veut continuer sans elle, on le peut ! On a en effet appris pendant l'été que Kate Walsh souhaitait stopper sa participation à la série au terme des 13 épisodes commandés. En cas de renouvellement pour une saison complète, elle quitterait donc l'Oceanside. Chose totalement impensable pour moi, quoique l'on veuille nous faire croire. 

   Violet. C'est avec elle que l'épisode commence et se termine et c'est visiblement sur elle que les auteurs ont décidé de miser en ce début de saison. Je ne suis pas contre. Je l'ai toujours beaucoup aimé. Je me faisais une joie de la voir devenir une femme de prisonnier ! Je trouvais l'idée intéressante et pas si courante. Manque de pot, Shonda Rhimes s'est supposément brouillée avec Tim Daly -qui n'a pas été très malin il faut dire et a déclaré dans une interview que ce job était plus alimentaire qu'autre chose et que si ça devait s'arrêter demain, il n'en serait pas peiné !- du coup Pete ne part pas en prison : il meurt ! Oui, encore un mort dans la série (et je ne compte pas ceux de Grey's Anatomy). Y'a un moment où trop c'est trop. Je n'aimais pas le personnage mais j'aurais préféré qu'il obtienne une "fin" plus originale. Cela dit, l'annonce de Violet à Cooper était originale ! Jusqu'au bout, on ne savait pas bien ce qui lui était vraiment arrivé...

    Addison. Elle a donc choisi Jake. C'est trop bête. Vraiment trop bête. Mais ce n'est pas étonnant : si elle doit terminer la série avec quelqu'un -et le contraire serait étonnant- ce sera avec Sam. C'est en tout cas ce que la logique voudrait. Il faut donc trouver un moyen de rallonger la chose. Jake sert ainsi de passerelle. Addison s'invente des probèmes : Jake serait trop parfait... C'est sans doute vrai. Et c'est certainement pour ça que je le trouve si ennuyeux. J'espère que ses intrigues d'ici à l'épisode 13 ne se résumeront pas à lui. Elle vaut mieux que ça...

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   Cooper & Charlotte. Pas de répit pour la petite famille ! Voilà que Charlotte est enceinte... de triplés ! Combien va-t-elle en perdre ? Vu que sa grossesse est risquée, tout porte à croire que les complications seront nombreuses et douloureuses. Les réactions de Cooper m'ont beaucoup amusé en tout cas. Il est si fier de ses spermatozoïdes ! Charlotte est restée fidèle à elle-même, avec sa grosse carapace de fille dure et autoritaire. Quand elle aura ses bébés dans les bras, elle sera la plus heureuse des femmes, il n'y a pas de doute. 

   Sam. Monsieur a une nouvelle copine, l'infirmière Stephanie, incarnée par Justina Machado. La rebound girl en somme. Elle a l'air tout à fait sympathique mais je me réserve mon jugement pour plus tard, quand on aura mieux appris à la connaître. Physiquement en tout cas, je ne trouve pas qu'ils aillent très bien ensemble. Moralement, le coeur de Sam est toujours occupé par Addison. Il n'a pas besoin de l'exprimer pour qu'on le comprenne. Il est en juste en train de se persuader qu'il est heureux et que tout va bien... 

   Amelia & Sheldon. La jeune femme fête sa première année de sobriété. On est content pour elle. Après toutes les épreuves qu'elle a traversé, c'est un véritable exploit. On se demande quand même à quel moment et comment les choses vont se compliquer pour elle. Le peu de choses qui arrive à Sheldon se déroule toujours hors-écran. C'est extrêmement frustrant. Il entretient une relation particulière avec son ex-femme, mais on ne la voit encore pas. Et là, c'est le drame. On nous sort une maladie de nulle part pour monsieur ! Vu sa position dans le bureau de Sam, on peut en déduire qu'il s'agit d'un cancer du colon. Super... Un futur mort de plus à l'Oceanside ? Ils auraient pu trouver mieux pour lui, vraiment. Je sais qu'il n'a jamais vraiment inspiré les scénaristes mais bon...

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// Bilan // Malgré un Season Premiere riche et bien construit, j'ai toutes les peines du monde à trouver encore un véritable intérêt à Private Practice. Cette saison 6 bonus ressemble à la saison de trop. On nous rajoute une couche de drames en tout genres qui n'étaient pas nécessaires. Enfin il fallait bien raconter quelque chose...

21 mai 2012

Private Practice [5x 18 > 5x 22]

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6 880 000 tlsp. en moyenne

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   On ne regarde jamais une série à laquelle on tient de la même façon quand on la sait condamnée. J'ai suivi cette 5ème saison de Private Practice avec beaucoup d'intérêt, car elle était vraiment bonne, mais avec aussi un peu de distance, en me persuadant qu'il s'agissait probablement des derniers épisodes. Il vaut mieux prévoir le coup quand on sent la tempête arriver. Cela évite les déceptions au final, puis on la laisse partir avec plus de sérénité. Shonda a eu foi en ABC et a choisi de ne pas terminer la saison sur une "vraie" fin mais sur un cliffhanger, relativement léger, certes, mais un cliffhanger quand même. Et elle a eu raison : les négociations ont abouti et Private Practice reviendra cet automne pour une 6ème et ultime saison de 13 épisodes. Un luxe que l'on aurait aimé que Brothers & Sisters obtienne l'année dernière... Je ne suis pas certain que la série médicale en avait véritablement besoin, dans le sens où tous les personnages semblent être arrivés là où ils devaient arriver. Mais je fais confiance aux scénaristes pour nous dénicher deux-trois rebondissements de dernière minute qui retarderont le happy end. Evitez juste de rendre un des héros malade, ou d'en tuer un dans un quelconque accident. Il leur ait déjà arrivé bien assez de tragédies ! En fait, j'ai beaucoup de mal à imaginer à quoi ces derniers épisodes vont ressembler car Private sans grands drames, ce n'est pas vraiment Private...

    Un des axes inévitables de la saison sera le choix d'Addison, encore un : Jake ou Sam ? Sam ou Jake ? Qui regarde la série depuis ses débuts aura forcément plus tendance à pencher pour Sam. Les auteurs ont su on ne sait comment, à mi-parcours, nous faire croire en son histoire avec Addison, alors que celle avec Naomi -qui ne sera pas apparu de toute la saison- se détériorait affreusement au point de nous indifférer complètement. Aujourd'hui, Addison et Sam, c'est comme une évidence, malgré les récentes complications. Et Jake ? Impossible de le détester, impossible de lui souhaiter de finir seul et malheureux, mais impossible -à mon sens- d'espérer qu'il "obtienne" notre héroïne. C'est un peu moche de la transformer en trophée d'ailleurs, d'autant que la rivalité entre les deux hommes -pour le moment en tout cas- n'est ni amusante ni prenante. C'est un peu maigre, comme cliffhanger de fin de saison. La demande en mariage vient faire monter un peu plus la pression. Mais pour des raisons que j'ignore, je n'ai pas envie qu'Addison se (re)marie. Qu'elle ait autant de bébés qu'elle veut ! Mais un nouveau mariage, bof... J'aime bien la Addison maman. Elle a atteint son but, j'allais dire ultime. C'est aussi pour ça que la saison 6 ne me parait pas nécessaire. Mais j'ai été un peu déçu de l'épisode où elle le devient. Il manquait d'émotion, bizarrement. Peut-être parce que ce qui se passait à coté était plus fort. Peut-être parce qu'Amelia a quelque peu gâché la fête -la pauvre- ou peut-être parce que les scénaristes nous ont fait trop attendre et sont allés trop vite dans la dernière ligne droite, sans nous laisser le temps de réaliser. 

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   Après une première année discréte au sein de la série, la saison 5 a été la saison d'Amelia. Clairement, l'intrigue sur son addiction était une très belle réussite, bouleversante. Celle de sa grossesse en fin de saison semblait too much, ce qui ne m'a pas empêché de me laisser emporter parfois. L'accouchement, très douloureux, puis la vision de ce petit être sans cerveau, trituré par tous ces médecins, éventré même, étaient choquants. L'amitié qui unit tous les personnages était extrêmement bien mise en valeur. Sheldon a pu briller un peu, après une absence mal gérée, qui débouchera peut-être sur une intrigue la saison prochaine. C'est l'impression que j'ai en tout cas. Il serait temps qu'il en ait une en tout cas. Et c'est le moment ou jamais qui plus est ! Amelia n'est quand même pas un personnage facile à aimer. Même si l'on comprend sa souffrance, il est difficile d'accepter qu'elle réagisse de la sorte face à son entourage, face à Addison notamment. C'était un challenge de ne pas la rendre détestable. Les auteurs s'en sont bien tiré, Caterina Scorsone aussi, même si sur la fin, on lui aurait de toute manière forcément pardonné. Heureusement que Jake avait un rôle actif auprès d'Amelia, sinon sa présence au sein de la série aurait été un peu difficile à justifier. 

   Pour Violet et Pete, même constant que lors de ma précédente review : les scénaristes prennent grand soin de rendre leur histoire crédible, et elle l'est, mais on s'ennuie quand même ferme dès qu'ils entrent en scène. Les quelques passages en thérapie de couple auraient pu être intéressantes mais elles ont tourné court à cause de Pete. Dans le genre "personnage difficile à aimer", il se pose là. Sa froideur met systématiquement une distance avec le téléspectateur qu'il est impossible d'ignorer. Je redoute un peu la saison 6 aussi pour ça : que dire de plus, bon sang ? J'ai la même inquiétude par rapport à Coop et Charlotte. Je trouve que la position dans laquelle  ils se trouvent aujourd'hui, c'est-à-dire dans celle d'une famille en souffrance mais qui se construit peu à peu via l'intégration de Mason, est belle, et parfaite. Il n'y a rien de plus à dire à mon sens. Il ne faut plus y toucher. Mais il ne va pas rien leur arriver pendant 13 épisodes. Et des intrigues anecdotiques ne nous conviendraient pas non plus. Donc que vont-ils faire ? J'ai un peu peur. Une chose est sûre : Amelia a peut-être énormément participé à rendre cette saison forte et émouvante, mais c'est Mason, Erica, Cooper et Charlotte qui l'ont rendu mémorable ! La mort d'Erica est une des choses les plus tristes que j'ai pu voir à la télévision ces dernières années. 

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// Bilan // Ces derniers épisodes de Private Practice n'étaient pas à la hauteur des précédents, en particulier le final, un peu léger, mais ils n'entâchent pas pour autant une saison 5 qui a été extrêmement forte et éprouvante, pour les personnages comme pour les télespectateurs. La nécessité d'une dernère saison reste à prouver mais on l'aura quoiqu'il en soit donc essayons de nous en réjouir !


24 mars 2012

Private Practice [5x 10 > 5x 17]

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6 690 000 tlsp. en moyenne.

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   L'heure est grave. Private Practice a toujours su m'émouvoir bien comme il fallait, même plus que Grey's Anatomy parfois alors que, paradoxalement, je suis moins attaché aux personnages, mais en cette saison 5, rien ne va plus : je pleure systématiquement à TOUS les épisodes ! Et c'est franchement épuisant. Oui, c'est probablement la série la plus tire-larmes de la télévision actuellement. Je sais combien certains d'entre vous exécrez ce procédé. Moi, quand c'est bien écrit -et c'est le cas ici- je m'en fiche un peu et me laisse emporter. C'est bien évidemment l'intrigue de la maladie d'Erica et des conséquences qu'elle a sur Mason, Cooper et Charlotte qui fait exploser les compteurs lacrymales. Voir un enfant perdre sa maman, c'est forcément pénible mais quand cela s'étale sur une huitaine d'épisodes avec des périodes de chute, de rémission et de rechute, c'est vraiment très dur. Le petit garçon qui interpréte Mason est probablement l'un des meilleurs jeunes acteurs que j'ai pu voir jouer. Ses rires comme ses larmes semblent si sincères ! Les scénaristes sont vraiment cruels envers Erica mais il ne faisait aucun doute, à partir du moment où cette histoire a commencé, qu'elle s'achèverait dans la douleur. Le 17ème épisode nous rapproche encore un peu plus de la conclusion et je la redoute. Chaque réaction de chaque personnage procure une émotion forte, d'autant que les dialogues sont écrits avec brio, mais, en dehors de Mason, c'est Charlotte qui brille le plus. C'est beau de la voir petit à petit prendre le relais dans le rôle de mère (de substitution) du petit homme, s'attacher à lui comme s'il venait de son propre sang, épauler Erica coûte que coûte dans son combat, soutenir Cooper quand il s'effrondre... Elle finira par devenir le personnage le plus marquant de la série si ça continue. C'est en tout cas celui qui a le plus évolué depuis le début, pendant que d'autres tournent un peu en rond. 

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   Quand je dis "d'autres", je pense surtout à Violet et Pete, dont l'histoire tend parfois à m'indifférer. J'ai trouvé la parenthèse de Violet avec son jeune et bel ambulancier divertissante. Ses doutes étaient légitimes. Mais on a trop vu d'histoires de ce genre pour vraiment y adhérer pleinement, surtout quand c'est traité avec aussi peu d'originalité. J'aurais voulu un peu plus de folie peut-être. Mais j'ai parfois tendance à oublier que tous ces héros ne sont plus des adolescents ni même de jeunes adultes. Pete, en tout cas, est un personnage qui reste en retrait quoi qu'il arrive, même quand il est sur le devant de la scène. Sa trop grande pudeur peut-être l'empêche de trouver sa place dans une série où les personnages sont très impudiques finalement. Sam a eu le même problème pendant longtemps mais c'est aussi parce que les scénaristes ne s'efforçaient pas de le mettre en lumière correctement. Il était un peu dans l'ombre de tout le monde, y compris d'Addison dernièrement. C'est tout de même avec elle qu'il était le plus attachant, et c'est aujourdh'ui avec sa première vraie intrigue à lui en cinq ans qu'il offre une autre facette de sa personnalité. Il n'est pas un mari, un amant ou un père ici, il est un frère. Et un excellent frère même ! L'arrivée de Corinne, sa soeur, était forcément surprenante puisque l'on ignorait son existence tandis que lui-même ignorait qu'elle était toujours de ce monde. La production a fait un très bon choix en confiant le rôle à Anika Noni Rose qui prouve à chaque nouvelle prestation que son talent est multiple. Elle était extravagante et drôle dans The N°1 Ladies' Detective Agency, surprenante en Wendy Scott-Carr dans The Good Wife... elle est dans Private encore différente, dans la violence, la dureté, la souffrance... Son mal de vivre est plus que palpable. C'est à nouveau beaucoup d'émotion pour le téléspectateurs. On regrettera juste une impression de répétition un peu trop forte, tant Sam met du temps avant d'admettre que sa soeur a besoin d'être aidée par d'autres personnes que lui. 

   Il y a peu de choses à dire sur Addison dans cette deuxième partie de saison, à mon grand regret. J'étais persuadé à la fin du 9ème épisode que ça y est, elle était enceinte. Je croyais que les scénaristes étaient enfin prêts à embrasser cette idée. Et puis non. Encore raté. Je commence à croire qu'elle ne le sera jamais. Et si la série ne se finissait pas avec Addison dans la salle d'accouchement un bébé -le sien- dans ses bras ? C'est le but que j'avais imaginé que Shonda Rhimes et son équipe s'étaient fixés. Peut-être pas tout compte fait. Peut-être qu'ils ne s'en sont même jamais fixés de précis. Le bébé d'une autre semble en revanche plus probable. Elle finira bien par devenir mère. Est-ce qu'il s'agira de celui d'Amelia, puisqu'elle est enceinte ? Visiblement non. La jeune femme paraît déterminée à le garder et faire d'Addison la marraine de l'enfant, pas la mère d'adoption. Les choses peuvent encore changer mais bon... Amelia a le temps de mourir aussi ! Je pense qu'à ce stade, les auteurs n'ont plus peur de rien et surtout pas du drame de trop ! Au sujet du rapprochement entre Addison et Jake, je ne sais pas quoi penser. Mais je ne suis pas super fan de lui, ça c'est sûr. Il a été très bien introduit et a trouvé sa place au sein de la distribution mais il ne m'inspire pas plus que ça. Je n'ai pas envie que notre héroïne termine avec lui. Il est arrivé trop tard. Pour moi, ce sera Sam ou personne. Je n'ai pas évoqué la venue de Patrick Dempsey dans Private à l'occasion de l'intrigue médicale d'Erica mais le problème c'est qu'elle s'est justement cantonnée à cela. Bien sûr, il y avait tout un propos autour de sa relation avec sa soeur Amelia mais c'était très léger. Il aurait vraiment dû venir lors des épisodes où elle était complètement au fond du trou. D'ailleurs, techniquement, il n'est pas venu. C'est les personnages de la série qui sont venus à lui. Résultat, il n'a même pas pu croiser Addison. Ce n'était pas satisfaisant, pas suffisant. Mais je crains que le problème vienne plus de l'acteur qu'autre chose. Déjà que ça l'emmerde de jouer dans Grey's, alors se rajouter des heures de travail pour aller dans le spin-off !

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// Bilan // Plus on s'approche de la fin possible de Private Practice, plus il est difficile de s'imaginer la voir partir. Elle n'a jamais été aussi bonne qu'aujourd'hui. Je pense quand même toujours qu'il serait préférable de s'arrêter là, sur une bonne note. Mais vu comme les choses sont parties, la fin de la saison 5 ne sera pas écrite comme la fin de la série. J'ai peur du goût d'inachevé, même s'il sera toujours possible, au pire, d'une manière ou d'une autre, de la conclure plus dignement dans Grey's

13 décembre 2011

Private Practice [5x 01 > 5x09]

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 6 850 000 tlsp. en moyenne

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    J'ai publié sur le blog il y a quelques jours un article intitulé "Comment sauver Grey's Anatomy ?". La première solution que j'exposais était d'annuler Private Practice. Je l'avais écrit avant de visionner les premiers épisodes de la saison 5. Ai-je changé d'avis maintenant que je les ai vus ? Non. Pourtant, ils sont plutôt bons dans l'ensemble. Le double épisode "final" est même excellent, surtout la première partie, moins classique dans le fond comme dans la forme. On peut dire que la série tient toujours la route créativement parlant. Mais pour combien de temps encore ? Elle est sur le fil du rasoir. Il est arrivé tant de choses absolument atroces à chacun des personnages... C'est un petit miracle qu'ils soient encore tous à peu près sains d'esprit malgré leurs névroses habituelles.

    En bonne héroïne qu'elle est, c'est sans doute Addison qui a été la plus protégée par les auteurs, bien qu'ils aient été moins cléments l'an passé avec la mort de sa mère notamment. Elle s'est souvent résumée à ses cas médicaux complexes et polémiques, à sa vie amoureuse compliquée aux multiples rebondissements et à sa fonction de confidente, même si elle n'a pas toujours ce que l'on peut appeller une "bonne" amie. Si elle était encore là -et elle ne nous manque pas vraiment d'ailleurs- Naomi pourrait en témoigner. Ses désirs d'enfant, qui étaient au coeur des tous premiers épisodes de Private Practice, ont longuement été mis en sourdine mais, comme pour boucler la boucle à mon sens, ils reviennent plus forts que jamais en cette saison 5. Addison est prête à devenir mère -la douloureuse et soudaine perte de la sienne n'y est pas étrangère- avec ou sans Sam à ses cotés. Le sujet de l'enfant qui n'est désiré que par un seul des deux membres du couple, qui a également était traité dans Grey's Anatomy avec Callie et Arizona, est extrêmement intéressant même si sa résolution semble toute trouvée : le jour où Sam prendra l'enfant d'Addison dans ses bras -car elle accouchera forcément dans le Season (Series) Finale- il ne pourra que craquer et assumer le rôle qu'il a tant craint d'endosser à nouveau. La meilleure trouvaille des scénaristes cette saison, ce sont les ouvertures et fermetures systématiques des épisodes avec la thérapie d'Addison. Cela pourrait presque renvoyer aux voix-off de Meredith, qui ont toujours un manqué dans Private sous une forme ou une autre. J'espère que le procédé continuera d'être utilisé dans la suite de la saison, même s'il ne fait plus aucun doute qu'Addison est enceinte cette fois. Et pitié, pas de fausse couche même si la série doit être renouvelée !

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   Tandis qu'Addison redevient l'héroïne qu'elle avait un peu perdu l'habitude d'être, les autres personnages ne sont pas pour autant laissés à l'abandon. Amelia, la dernière recrue de la série, trouve enfin l'occasion de briller à travers son addiction qui reprend le dessus après des années d'abstinence. La progression est lente mais la chute est à la hauteur : on sent que les auteurs ont voulu avoir leur "viol de Charlotte" de la saison et, d'une certaine manière, ils l'ont bel et bien trouvé. Ce ne sera jamais aussi fort, ne serait-ce que parce qu'on a déjà vu des intrigues similaires à la télévision et au cinéma un nombre incalculable de fois (alors que pour Charlotte, dans le traitement en tous cas, c'était assez inédit) mais on peut quand même parler de belle réussite. Caterina Scorsone en a profité pour prouver qu'elle pouvait être vraiment bonne. Pas que je la trouvais mauvaise jusqu'ici mais elle ne me procurait aucune émotion particulière. Là, elle a clairement réussi son coup ! La scène où elle se rend compte que son petit ami Ryan est mort d'une overdose dans son sommeil, juste à coté d'elle, était bouleversante. Toute la partie cure de désintox' était un peu trop rapide et aurait mérité d'être développée sur plusieurs épisodes mais je comprends aussi le besoin des scénaristes de passer à autre chose après y avoir consacré énormément de temps d'antenne et d'énergie. Et puis pour Amelia, le combat continue de toute façon... La place de Sheldon dans cette intrigue était vraiment intéressante, celle d'Addison aussi. On regrette juste que Patrick Dempsey ne soit pas venu faire un tour à l'Oceanside... oops au Seaside Health & Wellness. Et ce n'est apparemment pas prévu non plus dans les prochains épisodes... 

   Je n'ai pas été très fan en revanche de l'intrigue parallèle du petit nouveau, le Dr Jack Reilly (joué par Benjamin Bratt), dont la femme, morte, a forcément été victime elle aussi d'addiction. Comme s'il fallait absolument lui trouver un point commun avec au moins un des personnages alors qu'il s'était de toute façon assez bien intégré au groupe. Peut-être même trop facilement mais je préfère ça ! Je n'ai pas de sympathie particulière à son égard mais il faut reconnaître qu'il dit les bonnes choses aux bons moments et cela permet aux médecins d'avancer plus facilement que s'il leur avait fallu comprendre les choses par eux-même. C'est un accélérateur de bonnes décisions en gros. Du coté du couple terrible Cooper et Charlotte, l'arrivée d'un enfant dans leur vie mais pas tout à fait comme ils l'avaient prévu aurait pu à nouveau tout faire foirer et ça m'aurait franchement gavé mais les auteurs ont eu l'intelligence de se servir de cette histoire pour les faire avancer encore un peu plus. J'aime beaucoup l'harmonie visible dans l'épisode 9 entre eux, Mini Coop' et Erica. Je suis d'ailleurs très heureux de retrouver A.J. Langer qui avait un peu disparu de la circulation depuis Angela 15 ans (enfin en réalité non mais disons qu'elle n'a pas eu d'autres rôles marquants). J'espère que Shonda Rhimes fera appel à elle pour une de ses nouvelles séries... En ce qui concerne Pete et Violet, je suis partagé : d'un coté leurs disputes à répétition étaient fatiguantes, surtout après tout ce qui leur était déjà arrivé la saison précédente en la matière, et d'un autre coté, à partir du moment où ils ont commencé à ne plus se parler, à rompre toute forme de communication, j'ai trouvé l'intrigue criante de vérité. La scène de la rupture était très émouvante, ce qui n'est pas forcément évident à écrire quand on en a déjà eu des tas et des tas dans la série. Celle-là était peut-être plus réaliste et mature aussi que n'importe quelle autre. Je n'ai pas parlé des cas médicaux car il n'y en a pas vraiment eu de novateur ou de marquant je trouve jusqu'ici (enfin celui avec Cynthia Stevenson était poignant mais je crois que c'est surtout parce que c'est elle et que je l'adore). 

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// Bilan // Alors que Private Practice est plus que jamais en danger de mort, ses scénaristes font toujours preuve d'une belle créativité et parviennent à ne pas lasser alors que tout semble avoir pourtant déjà été dit sur tout le monde. Mais bientôt, ce sera vraiment le cas et là, il faudra savoir s'arrêter. Encore une douzaine d'épisodes et puis s'en va ?

25 août 2011

Private Practice [4x 12 > 4x 22]

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Saison 4 // 7 630 000 tlsp. en moyenne

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    Cela ne m'avait pas frappé jusqu'à cette année mais je trouve qu'Addison, héroïne de Private Practice, a beaucoup de points communs avec Meredith, héroïne de Grey's Anatomy. Elles prennent justement bien souvent des allures d'anti-héroïnes, en préférant l'ombre à la lumière. La tristesse, la mélancolie et le cynisme font partie intégrante de leurs personnalités. Toute bonne héroïne de série qui se respecte a ses démons, ses hauts et ses bas, ses faiblesses mais elles deux vont bien plus loin, ce qui ne les empêchent pas d'être attachantes, bien au contraire. C'est parfois en détestant certaines de leurs attitudes ou certains de leurs choix qu'on les apprécie d'autant plus. Elles sont bien plus humaines qu'une Ally McBeal, par exemple. Je l'ai adorée et elle était un personnage exceptionnel mais elle ne s'inscrivait pas dans notre réalité mais celle fantasmée par David E. Kelley. J'ai d'ailleurs souvent regretté que Private Practice ne s'en rapproche pas davantage, d'autant que le double épisode pilote inséré dans Grey's Anatomy avait des allures d'Ally McBeal (l'ascenseur qui parle, les filles qui bavent devant le standardiste Dell...).

   Cette saison, Addison, comme quasiment tous les autres personnages d'ailleurs, aura connu plus de tourments encore qu'à l'accoutumé. Sa mère s'est mariée avec une femme; puis cette femme, malade, est morte; puis sa mère s'est suicidée pour rejoindre sa bien-aimée... En croyant être miraculeusement tombée enceinte, son désir de maternité l'a rattrapée, ce qui l'a conduite à rompre avec Sam, avant de finalement le retrouver. Et je ne parle évidemment pas de tous ses cas de conscience médicaux. C'était évidemment too much et c'est le plus gros défaut de cette saison qui n'a cessé de multiplier les drames en perdant ce qui lui restait de comique. Mais Addison en ressort plus forte, en tant que femme et en tant que personnage, et c'est sans doute la saison qui a le plus approfondi qui elle était vraiment. Elle a enfin trouvé les réponses qu'elle cherchait sur qui elle était vraiment et ce qu'elle voulait vraiment dans la vie. C'est une belle évolution. La remise en question n'a pas été sans difficultés et j'avoue, parfois, avoir ressenti une déception la concernant. J'avais du mal à la reconnaître. L'épisode de l'enterrement de sa mère était en tous cas très beau et très émouvant. Kate Walsh a pu rappeler combien elle était bonne (ce que l'on a tendance à oublier par habitude). Ses scènes avec son père et son frère, et sa dernière scène avec sa mère, étaient magnifiques. Il manquait peut-être un Derek ou une Callie dans l'assistance mais on mettra cela sur l'emploi du temps chargé des acteurs. Kate Walsh a d'ailleurs été absente deux épisodes : un pour des raisons inconnues, l'autre parce qu'elle était en train de chanter (très discrétement) dans l'épisode musical de Grey's Anatomy

   Les exigences des actrices de la série (pour des raisons familiales sans doute très justifiées) ont conduit à des apparitions/disparitions un poil énervantes. Amy Brenneman n'a pas toujours été là, comme la saison dernière, et Audra McDonald a surtout été présente dans le derniers tiers d'épisodes, afin de préparer son départ de la série puisqu'elle ne sera plus régulière l'an prochain (et à mon avis, il ne faut pas s'attendre à la revoir plus de deux ou trois épisodes). Naomi est un personnage avec lequel je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher mais ces derniers temps, ma foi, je commençais doucement à mieux la comprendre. J'étais très surpris que ce soit elle qui "récupère" Betsy au final, comme si les scénaristes voulaient s'en débarrasser. En début de saison, je n'aurais pas apprécié qu'Addison l'adopte mais, en fin de saison, ça aurait eu un sens. Les auteurs souhaitent peut-être montrer tout le processus d'adoption, qui occupera forcément le personnage un bon moment. A ce propos, j'aurais aimé que l'on donne davantage la parole à Sam dans tout ça. Addison a pu s'exprimer longuement sur son désir d'enfant mais Sam, lui, n'a jamais vraiment eu d'arguments convaincants quant à son non-désir d'enfant. Oui il est déjà père et même grand-père mais où est le problème au bout du compte ? Concernant la relation entre Naomi et Fife, tout est allé très vite étant donné que le mec est tombé amoureux d'elle en l'espace de deux nuits, et la bague à l'aéroport était vraiment de trop !

   Après le drame vécu par Charlotte, encore une fois brillamment incarné et raconté, je pensais que les scénaristes la laisseraient, elle et Cooper, un peu tranquilles mais ils ont pourtant eu un problème par épisode jusqu'à leur mariage à Vegas, tout mignon. J'ai plutôt été pris par leurs histoires même si c'était clairement trop. J'ai aussi apprécié que le viol de Charlotte et ses conséquences soient traitées sur la longueur, avec une sorte de cas médical final pour lui permettre, vraiment, de passer à autre chose même si le traumatisme ne s'effacera jamais vraiment. C'est le personnage de la série qui a le plus évolué, positivement. Le couple Violet/Pete reste toujours un gros point faible, même si, de temps à autres, ils sont parvenus à m'émouvoir. Le fait est que Violet, tout comme Addison, tout comme Charlotte et tout comme Naomi, n'est pas le genre de femme que l'on a l'habitude de voir à la télévision. Elle agit toujours de manière très égoïste, bien que les circonstances la poussent naturellement vers les choix qui privilégient son bien-être à elle, avant celui de sa famille et de ses collègues. Elle m'a souvent mis en colère. Je regrette que Pete soit finalement si faible face à elle. Son intrigue à lui, avec sa mère, a trouvé une belle conclusion après avoir été ennuyeuse dans la première partie de la saison. Du coté de Sheldon, pas grand chose à signaler même si sa précense me réjouit toujours. Son histoire avec Alex Kingston m'a bien plu et j'espère qu'on la reverra. Cette actrice est géniale ! Amelia a dû attendre les trois derniers épisodes pour obtenir sa propre intrigue, qui consiste à la faire replonger dans son addiction, et ce n'est pas très intéressant. Les scénaristes n'ont jamais vraiment cherché à nous la faire apprécier, donc ce qu'elle vit, pour le moment, on s'en fiche un peu. Surtout quand c'est aussi prévisible... Mais elle est une confidente, comme Sheldon, qui a sa place dans la série.

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// Bilan // Private Practice a offert sa saison la plus consistante, celle qui a le plus fait évoluer ses personnages jusqu'à une remise en question générale qui servira de point de départ intéressant pour la saison 5 (la dernière ?) mais elle a abusé du drama, les scénaristes s'étant sans doute rendus compte que c'est ce qu'ils faisaient le mieux suite aux réussites "mort de Dell/viol de Charlotte". Il arrive un moment où trop, c'est trop. Les parenthèses comiques se sont réduites come peau de chagrin alors que c'est une part importante de l'ADN de la série. Private Practice a perdu son équilibre mais a aussi beaucoup gagné en parallèle. 

18 février 2011

Private Practice [4x02 à 4x 11]

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   Shonda, pardonne-moi. Mais tu l’as bien cherché ! Pourquoi ai-je abandonné Private Practice pendant plusieurs mois ? Par manque de temps d’abord, il a fallu faire du tri et je me suis rendu compte que le drama médical ne faisait pas partie de mes priorités. Par déception ensuite, parce que le Season Premiere était calamiteux. Je ne suis pas du genre à abandonner aussi vite d’habitude, mais là, l’envie n’y était pas. Je me suis quand même rattrapé depuis et je ne le regrette pas le moins du monde. Si la saison a très mal commencé avec deux ou trois épisodes de flottement, où les scénaristes ne savaient visiblement pas vers quoi se diriger, la suite a été exceptionnelle ! La saison 4 est en passe de devenir la meilleure de la série à ce jour. Et quand on pense qu’en parallèle la saison 7 de Grey’s Anatomy est d’un bon niveau et la première saison d’Off The Map disons… à mon goût, on peut dire que Shondaland, c’est un peu le pays des merveilles !

Avant de parler de l’intrigue avec un grand I, je tenais à dire que les cas médicaux depuis le début de la saison sont particulièrement réussis et touchants. Ils devenaient redondants la saison précédente, et c’était là son gros point faible. Le tir a été rectifié. Ma mémoire me faisant un peu défaut, je vais être incapable de vous faire une liste exhaustive de ceux qui m’ont plu et de ceux qui m’ont moins plu, mais dans ceux qui m’ont marqué –le fait de m’en souvenir encore n’est pas anodin- il y a cette jeune fille, incarnée par Allie Grant de Weeds, qui doit s’occuper de sa mère malade en fin de vie. C’était intéressant de voir la comédienne dans un autre registre. Les casteurs ne se sont pas ratés non plus en engageant Rockmund Dunbar de Prison Break dans le rôle d’un homme marié qui se voit dans l’obligation d’avouer son homosexualité à sa femme alors qu’il est amoureux d’un jeune prostitué. C’était too much, on est bien d’accord, mais impossible de ne pas se laisser emporter par cette histoire terrible. Le jeu des uns et des autres était parfait. Et puis dans un genre très différent, moins dans l’émotion, il y a eu cette droguée qui pondait enfant sur enfant afin de toucher de l’argent qu’Addison a défendu bec et ongle avant de se rendre compte de sa bêtise. Ce n’était pas banal et franchement révoltant. Quand on réussit à créer une telle réaction de dégoût et de colère chez le téléspectateur, on peut dire qu’on a fait du bon boulot je crois. Dans les intrigues moins réussies, voire pas réussies du tout, je pense aux deux cas dont Addison s’est occupée avec le sexy Dr. Rodriguez (Cristiàn de la Fuete). C’était ultra classique et ennuyeux, et je n’ai pas ressenti l’alchimie recherchée entre les deux médecins.

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En parlant de rectifier le tir, les scénaristes ont eu la présence d’esprit de revenir sur le cas de Betsy, la fille de Dell, qui avait été totalement zappée du Season Premiere. Cela a donné un excellent épisode, poignant, où Amy Brenneman a été bouleversante. Addison aussi, mais je suis content qu’ils n’aient pas cédé à la tentation de la faire adopter Betsy. Ça n’aurait pas sonné juste. Coté couples, Violet et Pete sont devenus moins agaçants, voire même mignons, même si l’intrigue liée à la famille de Pete n’était pas des plus passionnantes et est venue parasiter leur relation inutilement. Sam et Addison m’ont étonnamment laissé indifférent, mais ils ne m’ont pas dérangé. Le thème du désir d’enfant non partagé est épuisé, il serait de bon ton de passer à autre chose. L’aveu de leur relation à Naomi a été traité avec une certaine sobriété à travers des non-dits intéressants, plus profonds que les engueulades à rallonge auxquelles on s’attendait tous. L’implication d’Amelia à ce moment-là et ses petites conversations avec Addison étaient d’ailleurs de bons moments. Je regrette qu’Amelia soit à ce point sous-utilisé, alors même qu’une place était vacante puisque Audra McDonald a été absente un petit moment (sans que ça ne dérange personne). On ne peut pas dire non plus que le passage au statut de régulier ait beaucoup servi à Sheldon mais il fait partie de l’équipe, il a son mot à dire et il m’amuse. Mais venons-en au fait…

Peu de séries ont osé aborder le sujet du viol de manière aussi frontale, sans doute parce qu’on ne peut pas le traiter à la légère et que c’est… comment dire… plombant ! Je me souviens de Kelly dans Beverly Hills par exemple. C’était… Beverly Hills quoi. Ou encore dans Buffy, c’était… choquant. Le cri de Sarah Michelle Gellar… Private Practice l’a fait à sa manière, avec beaucoup de courage et sans maladresse, et cette intrigue a fait basculer la saison dans une toute autre dimension. C’est sûr qu’à partir de l’épisode « Did You Hear What Happened To Charlotte King? », on ne rit plus beaucoup, voire plus du tout. L’épisode en lui-même était bouleversant, il m’a laissé sans voix et avec quelques larmes. J’ai passé 42 minutes le cœur serré et le ventre noué. C’était une excellente idée de ne traiter que de ça et rien d’autre. La prise de risque a payé avec une jolie audience à la clé. La prestation de KaDee Strickland a été exceptionnelle. Je suis obligé de le dire : elle mérite un Emmy pour ça ! Mais tous ont été parfaits, de Nicholas Brandon, très crédible en violeur, en passant par Kate Walsh dans cette scène horrible à l’hôpital, quelques minutes après le drame, ou Paul Adelstein. Mais en ce qui le concerne, c’est plutôt dans les épisodes suivants qu’il m’a bluffé. Même si je ne m’attendais pas à ça de la part de Private Practice, on aurait pu imaginer que cette intrigue n’avait été créée que pour faire un peu de buzz autour de la série, puisqu’elle n’en a pour ainsi dire jamais eu depuis son lancement, mais tout ce que ça changé pour tous les personnages et toutes les répercussions que ça a eu dans les épisodes suivants prouve que tout a été brillamment réfléchi. Non vraiment, j’ai été épaté et je le suis encore puisque l’affaire est loin d’être bouclée. Et dire que je trouvais que le couple Charlotte/Cooper tournait en rond… Était-ce judicieux d’ajouter à cela le retour de la mère d’Addison aux cotés de sa compagne mourante ? Too much drama kills drama.

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// Bilan // Passé les premiers épisodes douteux, cette saison 4 est, jusqu’ici, tout bonnement excellente. Je suis heureux que Private Practice ait enfin pu montrer ce qu’elle avait dans le ventre. Il a suffit d’une intrigue, incroyablement bien menée et d’une intensité rare, pour qu’elle passe de série anecdotique que l’on regarde nonchalamment à drama d’envergure. Bien sûr, ce n’est pas maintenant que les yeux de ceux qui lui sont infidèles vont se tourner à nouveau vers elle mais pour les téléspectateurs, comme moi, qui n’ont jamais lâché, c’est une belle récompense.

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28 septembre 2010

Private Practice [4x 01]

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Take Two (Season Premiere) // 8 83o ooo tlsp.

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   Shonda, mince ! Tu sais que je t'adore mais permets-moi de te dire que confier le scénario du Season Premiere de Private Practice à un stagiaire, c'est un beau geste mais c'est de la folie pure ! Ah, ce n'était pas un stagiare ? Bon... Je ne comprends pas ce qui s'est passé mais entre l'excellent Season Finale il y a 4 mois et cet épisode, il y a comme un grand fossé, ou disons la faille de San Andreas pour rester dans l'esprit de la série. C'est vrai que le stock de plans de Los Angeles qui assurent les transitions entre chaque scène a été renouvelé mais je ne pensais pas que ce serait l'un des rares points positifs de l'épisode. Déjà, l'introduction pré-générique est complètement ratée. Ils ont certainement voulu nous la jouer à la Grey's Anatomy, car on a déjà eu des montages équivalents, mais le monteur s'est foiré. C'était agaçant. Puis on enchaîne sur la pire scène de l'épisode à mon sens : l'enterrement de Dell -enfin on ne sait pas bien si c'est un enterrement d'ailleurs vu comment ça se passe- qui tourne à la rigole entre potes. Euh ? Non seulement c'est hyper irrespectueux vis à vis du personnage et de l'acteur, mais surtout c'est scandaleux vis à vis de nous. Sa mort nous a fait beaucoup pleurer -alors qu'on y était pas tant attaché- et tout le monde a l'air de s'en foutre tout à coup. La vie est laide mais c'est comme ça, voilà le message. Au passage, pas un mot sur la petite Betsy. Totalement honteux !

   Venons-en à Sam et Addison qui terminait enfin ensemble en fin de saison 4, dans toutes les dernières secondes. Croyez-le ou non, il faudra à nouveau attendre les dernières secondes de cet épisode pour les voir ensemble ! Je veux bien qu'on joue sur la frustration du public de temps à autres mais en l'occurence, c'était bien mal venu parce que c'est un peu le seul truc qui nous intéressait vraiment. Au final, on ne comprend rien. Se sont-ils vraiment séparés dans un lapse de temps qui reste d'ailleurs encore à définir ? On-ils simplement décidé de cacher leur relation, même à Pete qui était dans la confidence ? Si c'est ça, c'est encore plus con que ce que je croyais. Ce n'est pas en ne s'adressant pas la parole que les autres ne vont se rendre compte de rien. Au contraire ! Nul. Pendant ce temps-là, Naomi terrorise apparemment Dink mais on nous épargne heureusement de la voir à l'oeuvre. Par contre, si on parle de Maya, elle n'apparaît pas une seule fois. Curieux. Puis alors la façon qu'a Sam de faire comprendre les choses à Dink est au choix : ridicule/stupide. Toujours est-il que ça marche et tout le monde il est content. Violet et Pete décident de se marier. Ca sort de nulle part, juste d'une euphorie post-coïtale dont il faut toujours se méfier. Résultat des courses : ils se forcent l'un comme l'autre. Minable. Dans l'idée, ça change des mariages traditionnels, ça c'est sûr, mais le coup de Violet qui recule devant l'autel, de Pete qui vient la chercher (dans une scène soi-disant mignonne) et du mariage qui reprend alors qu'en fait Pete n'y croit même pas non plus, c'est atroce de nullité.

   Cooper et Charlotte nous font du bon vieux Cooper et Charlotte. Un truc qui est énervant une fois sur deux et là, pas de chance, c'était énervant. Sheldon est là, au milieu, jaloux comme pas deux. Il ne se réduit plus qu'à ça. J'espère que le fait que Brian Benben soit devenu régulier changera quelque chose pour le personnage, genre obtenir une intrigue décente et non-anecdotique par exemple. Reste enfin les cas médicaux, auxquels j'ai eu du mal à accrocher. L'histoire des frères était bien interprétée mais je suis complètement passé à coté de l'émotion. L'autre cas, plus intéressant et original sur le papier, a été très mal exploité. Des parents qui laissent leur enfant mourir dans une voiture en plein soleil, c'est vrai que c'est pas courant. On comprend bien les inquiétudes d'Addison mais c'est gavant de la mettre systématiquement devant ce type de dilemme. Ca n'apporte plus rien.

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// Bilan // Si les scénaristes de Private Practice avaient eu envie de foirer ce Season Premiere, ils n'auraient pas pu s'y prendre mieux ! Quasiment tout était à jeter, ce qui m'a coupé illico le plaisir de retrouver les personnages. Une saison 4 qui commence bien mal.