The Vampire Diaries [4x 20]
The Originals (Backdoor Pilot) // 2 240 000 tlsp.
On ne va pas se raconter des histoires : il n'était pas formidable ce backdoor pilot de The Originals. Il était exactement dans le même esprit que les derniers épisodes de The Vampire Diaries que Julie Plec et son équipe nous ont servis : il manquait de rythme, de surprise, d'humour et d'émotion. Tout ce qui fait un bon épisode en somme. Si bien qu'au bout du compte, je me demande si cette série mérite d'exister. Elle n'a pas un aussi gros potentiel que prévu. Non seulement elle risque de ne pas être réussie, mais en plus elle va très certainement appauvrir l'originale. La CW a peut-être plus à y perdre qu'à y gagner. Elle va pêcher par gourmandise, je le sens. De toute façon, elle est désormais officiellement commandée. Il faudra faire avec... ou sans. Je n'ai pas encore décidé si j'allais la suivre ou non à la rentrée. Et vous ? Je crois qu'en fait, ce spin-off intervient un an trop tard. Il aurait fallu le lancer à la fin de la saison 3, quand Klaus était un personnage encore puissant, impressionnant, et que Mystic Falls n'était pas tout à fait devenu un champ de ruines.
Histoire de justifier le salaire des acteurs principaux et de ne pas trop perturber le public, Elena, Damon et Stefan apparaissent en début et en fin d'épisode (contairement à Caroline, qui avait encore un problème de téléphone, son principal problème dans la vie). Un procédé factice, qui n'apporte absolument rien. Le cliffhanger avec Silas de l'épisode précédent suffisait. Il aurait fallu nous laisser là-dessus. En revanche, l'apparition de Katherine est la bienvenue. Malheureusement, ses adieux avec Elijah ont été baclés. C'est dommage, les auteurs avaient réussi à créer un lien intéressant entre ces deux-là. Nina Dobrev trouvera peut-être le temps de passer par The Originals l'année prochaine... Rebekah, quant à elle, a refusé de suivre ses frères à la Nouvelle Orléans, et on la comprend aisément, mais du coup, que va-t-il advenir du personnage ? Va-t-elle rester à Mystic Falls ou va-t-elle être amenée de force dans le royaume de Klaus ? Claire Holt va-t-elle naviguer quelques temps entre les deux shows, sans être régulière ni dans l'un ni dans l'autre ? C'est peut-être la moins mauvaise solution. Ils ont tous les deux besoin d'elle, étant donné que c'est le dernier personnage pour lequel on ressent encore une sincère empathie (et j'exagère à peine). Sur le long terme, nénamoins, il faudra qu'elle choisisse son camp !
Comme de nombreux spin-off (Angel et Private Practice en tête), si The Originals s'annonce plus adulte que son ainée, elle ne jouit en revanche pas d'une ambiance très différente. Je regrette qu'aucun effort particulier n'ait été fait pour distinguer les deux séries. A moins que ce soit un choix parfaitement assumé du network et de la production. Du coup, seuls les décors de la Nouvelle Orléans -ou une partie de l'épisode a bel et bien été tournée- permettent d'apporter un peu de fraîcheur. Je retiens surtout la scène où Klaus verse sa larmichette sur le morceau Terrible Love, face à un peintre de rue et des musiciens locaux, tout droit sortis de Treme. C'est le seul passage où j'ai ressenti un petit quelque chose qui n'était ni de l'ennui ni de l'inquiétude, ni de la suspision. Les balbutiements des sentiments de Klaus à l'égard de cette sympathique Camille m'ont ému. Mais point trop n'en faut. Ca ne s'annonce pas non plus comme la romance du siècle. Il ne faut certainement pas compter sur Klaus/Hayley non plus, un couple créé à la vite dans Vampire Diaries à l'approche du backdoor pilot. Après coup, je trouve que c'est bien joué quand même grâce à LA surprise, l'unique : le bébé hybride que porte la jeune femme ! Ca fait irrémédiablement penser à Twilight, mais ça colle parfaitement aux désirs de Klaus, ceux d'appartir enfin à une vraie famille et ne plus jamais être seul. Et comme il le dit si bien au cours d'une réplique marquante : "Tout roi a besoin d'un héritier". Si ça ne vire pas au Connor/Angel, je suis preneur.
Sans surprise, les meilleures intéractions sont celles de Klaus avec Ellijah, mais j'espérais quand même que "l'autre frère" sorte davantage de l'ombre à l'occasion de cette introduction au spin-off. Dans la suite, heureusement, ce souci devrait être logiquement réparé. Klaus ne pourra pas faire le show à lui tout seul. Dans le fond, j'ai toujours un peu de mal à voir en quoi leur relation varie de celle de Damon et Stefan, mais l'efficacité est là quand même et c'est le principal. Concernant l'autre duo, moins fraternel, composé de Klaus et son ancien protégé Marcel, je ne suis pas convaincu. Ca avait bien commencé dans les premières scènes, je trouvais même ce monsieur tout à fait charmant, puis il m'a rapidement agacé. Trop de faux sourires. Pas assez de charisme. Il ne fait pas vraiment peur Marcel. On a dû mal à prendre ses menaces au sérieux. Sa petite bande est un peu ridicule, même si celle de Klaus n'a jamais été bien consistante non plus. Juste une masse de visages qui ne se distinguent pas et qui finissent par disparaitre dans l'indifférence. Les enjeux sont un peu trop faibles à mon goût entre les deux protagonistes. Il va falloir complexifier tout ça intelligemment. Sinon, on risque de tourner très vite en rond. Je vous parlerais bien de la partie sorcière, avec notamment les personnages de Sophie et Davina (rien à voir avec les cours d'aérobic), mais comme dans Vampire Diaries c'est la partie la plus faible. Elle ne semble mener nulle part. On regretterait presque Secret Circle...
// Bilan // Un backdoor pilot raté que cette incursion sur les terres de Klaus. J'aurais presque préféré un spin-off sur les jeunes années de la famille Michaelson il y a une centaine d'années. Si les "anciens" personnages ne perdent pas en intérêt, les nouveaux ont du mal à montrer du potentiel et toute la future série semble reposer sur des bases fragiles. Je n'ai pas particulièrement enve de repasser par la Nouvelle Orléans à la rentrée...
The Tomorrow People [Pilot Script]
THE TOMORROW PEOPLE
Drama // 42 minutes
Imaginé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Arrow), Julie Plec (Kyle XY,Vampire Diaries) & Phil Klemmer (Chuck, Veronica Mars). Ecrit par Phil Klemmer. Adapté de la série anglaise du même nom de Roger Price. Pour Warner Bros. Television, Freemantle Media & CW. 59 pages.
Un groupe de jeunes gens appelés les "Tomorrow People" représentent la prochaine étape dans l'évolution de l'humanité : ils possèdent des pouvoirs, comme celui de communiquer entre eux par télépathie, de lire dans les pensées ou de se téléporter. Lorsque Stephen Jameson, un ado perturbé en pleine mutation, est recueilli par Cara et John, deux des siens qui maîtrisent déjà leurs capacités extraordinaires, il découvre l'histoire complexe de sa famille et son importance au sein de la guerre secrète qui oppose les "Tomorrow People" aux "ULTRA", un groupe qui veut les capturer pour le bien de l'humanité...
Avec Robbie Amell (True Jackson, Revenge, Pretty Little Liars), Peyton List (FlashForward), Luke Mitchell (H2O), Mark Pellegrino (Lost, Supernatural, Dexter, Being Human US), Madeleine Mantock (Casualty), Aaron Yoo, Sarah Clarke (24, Covert Affairs, Nikita), Jeffrey Pierce (Cult, Alcatraz)...
En découvrant l'histoire de The Tomorrow People et en lisant le script, je me suis demandé comment il était possible qu'à notre époque où tout est recyclé, remaké et rebooté à tort et à travers, personne n'ait pensé -ou réussi- à en proposer une nouvelle version. 68 épisodes de 30 minutes ont été produits par les anglais de ITV entre 1973 et 1979, avec pour ambition d'offrir une alternative plus jeune à Doctor Who. Depuis, elle est considérée comme culte outre-Manche. Mes petites recherches m'ont conduit à découvrir l'existence d'une première adaptation américaine, proposée sur Nickelodeon au début des années 90, qui n'est jamais arrivée jusque chez nous. Le créateur original était de la partie. 25 épisodes seulement ont vu le jour. A priori, la CW a plus de chances d'en tirer quelque chose. D'ailleurs, je mettrai ma main à couper que The Tomorrow People fera partie de la grille de rentrée de la chaîne. Pas seulement parce que ce pilote est efficace, aussi parce que Greg Berlanti et Julie Plec sont à la production -et la CW a tout intérêt à les bichonner- et parce qu'on ne pouvait pas espérer meilleure compagne à Arrow. Oliver Queen n'a pas de pouvoirs, contrairement aux héros ici, mais l'ambiance des deux séries est pourtant à peu près la même.
Ainsi, l'action se déroule dans une grande ville -New York en l'occurence- avec une présence accentuée dans les décors de buildings froids et inquiétants typiques des films et des séries de science-fiction (hello Batman, hello Fringe, hello you all superheroes !), quand l'action ne se déroule pas dans les sous-terrains, les égoûts ou les stations de métro abandonnées (hello Dark Angel, hello La Belle et la Bête, hello you all creepy weirdos !). Une ambiance sombre qui devrait ravir les amateurs du genre (dont je ne fais pas partie). Ce qui risque d'un peu moins leur plaire, c'est que tout est très prévisible : du refus de l'acceptation de ses pouvoirs -un classique de chez classique- jusqu'à l'événement qui va pousser le héros à admettre qu'il est différent et que c'est tout autant une chance qu'une malédiction; de sa famille et de ses amis proches qui ne comprennent pas son comportement et à qui il ne peut rien dire; aux grands méchants qui prétendent vouloir faire le bien mais dont les méthodes et les secrets prouvent absolument tout le contraire. La série originale devait être innovante pour l'époque mais aujourd'hui, l'histoire est juste commune, classique et par conséquent un peu ennuyeuse. On pourrait même dire qu'elle manque d'ambition si l'on compare par exemple à Heroes. Mais quand on voit comment cette dernière s'est emmêlée les pinceaux jusqu'à devenir irregardable, on se dit que c'est peut-être pas plus mal comme ça. Et puis la CW n'a pas non plus des moyens gigantesques de toute façon. Concernant les personnages, je n'ai rien à en dire de particulier. Là encore, rien de nouveau. On a la galerie habituelle de beaux gosses, de triangles/rectanges amoureux. Ah si, il y a quand même un ordinateur super intelligent qui parle ! Hello Kit de K2000. Les scènes d'action promettent d'être tendues, il y en a pas mal tout au long du pilote. Et la mythologie est là, rampante, partiellement intrigante. Quelques cliffhangers réussis émaillent l'épisode. Ah oui, un truc à savoir et qui aura son importance plus tard je suppose : les Tomorrow People ne peuvent pas tuer.
The Tomorrow People devrait parvenir sans mal à convaincre les dirigeants de la CW puis les téléspectateurs. Elle est terriblement banale en son genre, mais si elle est bien exécutée, elle peut être divertissante et apporter un nouveau succès à la chaîne après Arrow. C'est a priori tout ce qu'on lui demande après tout...
The Vampire Diaries [4x 16]
Bring It On // 2 410 000 tlsp.
Alors, vous préférez Elena la pleureuse ou Elena la rebelle ? Non je demande parce que j'ai personnellement beaucoup de mal à me décider. Dans tous les cas : c'est une chieuse ! Et c'est ce qu'elle cherche à nous démontrer pendant tout cet épisode inexorablement lourd, dans lequel Nina Dobrev n'a pas d'autre choix que de cabotiner encore et encore. Je ne sais pas ce qui était le plus ridicule : ses sorties de douche moites et volupteuses ? Ses attitudes de cheerleadeuse pourrie gâtée qui s'amuse à faire tomber sa camarade (parce que LOL) ou à racketter une autre (pour un ruban !) ? Vraiment, ça m'ennuie beaucoup tout ça parce que, dans le fond, j'ai envie de la plaindre Elena, j'ai envie de ressentir un peu plus que de la pitié pour elle... Mais elle rend cela impossible dans ce contexte. Combien de temps va durer sa crise ? Impossible à dire. Qu'elle fasse n'importe quoi ne me dérange pas du tout, mais qu'elle le fasse intelligemment au moins ! C'est tout ce que je demande. Pendant ce temps, Caroline et Stefan hallucinent et encaissent. Le frère Salvatore est d'ailleurs tellement obnubilé par son ex qu'il met tout un épisode à faire le rapprochement entre les poches de sang volées à l'hôpital et Silas ! Nous, il nous a fallu quoi ? Une demi-seconde ? Quant à la vampirette blonde, elle a droit à une scène "émouvante" posée un peu n'importe où pour expliquer l'énième absence prolongée de Tyler, qui ne reviendra que quand... bah quand The Originals sera lancé et éloignera Klaus pour un long moment !
Le spin-off se met en place doucement et ça se voit de plus en plus. Bonjour les amis de la subtilité. Etant donné que Phoebe Tonkin a été inclus au casting régulier de la future série -essentiellement parce que la CW, Kevin Williamson et Julie Plec l'adorent, allez savoir pourquoi- il faut absolument rapprocher Klaus et Hailey. Ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère en les faisant coucher ensemble dès à présent. C'est d'ailleurs assez rare que l'on trouve l'original dans cette position. Honnêtement, si le show doit ressembler à ça, je n'en veux pas. Les scénaristes ont fait de leur mieux pour donner de la matière à leur histoire, mais ça ne fonctionne pas pour moi. Pas pour le moment en tout cas. Ils m'ont plus ennuyé qu'autre chose. Cela dit, Damon et Rebekah, pour la première fois peut-être, ne m'ont pas amusé non plus. Leur intrigue -qui n'en était pas vraiment une- était plate.
// Bilan // Face à cet épisode, la question commence à sérieusement se poser : que reste-t-il à raconter dans Vampire Diaries avec ce groupe de personnage ? Et de la même manière, puisqu'il est imminent, le spin-off The Originals est-il vraiment nécessaire ? Sale temps à Mystic Falls...
The Vampire Diaries [4x 01]
Growing Pains (Season Premiere) // 3 480 000 tlsp.
Dire que ce Season Premiere de Vampire Diaries m'a déçu serait un euphémisme. Après le cliffhanger somme toute assez osé de la fin de la saison 3, qui permettait de relancer la série alors qu'elle devenait routinière et de moins en moins inspirée, Julie Plec, la scénariste en chef, a choisi de tout miser pour cette première heure sur le triangle amoureux infernal Stefan/Elena/Damon et sur un faux suspense quant au destin funeste de l'héroïne. On savait très bien que l'équipe créative ne pouvait pas faire machine arrière et finalement décider que non, Elena ne deviendrait pas un vampire. C'était donc une perte de temps et d'énergie pour les auteurs que d'imaginer tout un stratagème pour la faire revenir à la vie, lequel échouerait bien évidemment. J'aurais nettement préféré que la saison s'ouvre sur une Elena déjà transformée, quitte à ce qu'il y ait un saut dans le temps de quelques jours, et que l'on revienne sur les principales phases de sa transition à travers des flashbacks. Rien de très original dans la construction, j'en conviens, mais on se serait peut-être un peu moins ennuyé. Comment pouvait-on se sentir impliqué dans cette opération sauvetage alors que l'on en connaissait parfaitement la fin ? On aurait au moins pu nous épargner les longues scènes entre Elena et Stefan, terriblement fastidieuses; et même celles avec Damon, d'habitude plus amusantes et touchantes, étaient monotones. C'était clairement à son tour cette année de croquer un morceau de la fille Gilbert. Et je ne dis vraiment pas ça en position de "shipper" -car je n'en suis clairement pas un- mais juste pour le bien de la série. Elle a de toute façon bien plus à offrir que des romances impossibles...
Tiens par exemple, on a failli avoir un développement intéressant autour du Conseil de Mystic Falls suite aux révélations d'Alaric auprès de ses membres éminents. On nous a même introduit un personnage de Pasteur assez prometteur, qui aurait permis d'évoquer la religion dans la série, chose qui n'a encore jamais été faite, mais les auteurs ont préféré s'en débarrasser tout de suite ! Certes, la scène finale du suicide collectif était surprenante et ne restera certainement pas sans conséquence. Mais on se demande quand même à quoi a bien pu servir ce premier épisode à part tuer dans l'oeuf toutes les nouvelles possibilités ! Il en va de même pour Klaus dans le corps de Tyler. Clairement, ce n'était pas l'intrigue la plus prometteuse. C'était même super casse-gueule car demander à Michael Trevino de jouer au grand méchant, c'est comme demander au personnage de Matt de faire autre chose que de la figuration ou à Kat Graham d'être crédible quand elle récite ses sorts en latin. Mais il y avait quand même moyen de jouer avec cette configuration un peu plus longtemps. Par exemple, j'aurais aimé que Caroline couche vraiment avec Klaus, sans le savoir, plutôt que de s'en rendre compte au moment crucial. C'était trop demandé ? Au final, on ne comprend absolument rien de ce qu'a fabriqué Bonnie avec ses esprits et sa grand-mère, on ne sait pas comment Klaus a récupéré son corps, on ne sait même pas comment Elena, Stefan et Rebekah se sont enfuis de leurs cages -comme si plusieurs scènes avaient été coupées au montage- et les compteurs sont remis à zéro avec pour seule différence une Elena vampire. Ce n'est pas rien, mais à quoi a servi l'épisode au juste puisque ça, on le savait déjà ?
// Bilan // The Vampire Diaries aurait-elle fait son temps ? C'est l'impression que donne ce premier épisode de la saison 4, prévisible, ennuyeux, niais. Mais rien n'est perdu ! La série a déjà su rebondir par le passé...