Tueurs En Séries [Episode du 28 Octobre 2011]
Au programme cette semaine : The Walking Dead renouvelée - Unforgettable et Person Of Interest confirmées - Beau succès pour Once Upon a Time, mauvaise passe pour Boss - Les Experts recrutent en vue du départ de Catherine - Le projet secret de Joss Whedon... - On répond à vos questions : Damages, Christopher Meloni - Les premières images de Magic City - Covert Affairs : on a rencontré Piper Perabo et Christopher Gorham - Notre corps à corps avec Steven Seagal !
Ringer [1x 06]
Par UglyFrenchBoy
The Poor Kids Do It Everyday // 1 810 000 tlsp.
D’aucuns diront de Ringer qu’elle est « mal écrite ». Mais comment qualifie-t-on l’écriture d’une fiction ? Et qu’est-ce qu’une « série mal écrite » précisément ? Après un rapide sondage sur Twitter, les réponses s’accordent plus ou moins pour définir de la façon suivante: un caractère « artificiel », « de trop grosses ficelles narratives », « des personnages qui tournent en rond », une accumulation « de clichés, de lieux communs », des « dialogues creux » ou encore des « intrigues simplistes et paresseuses ». Ces critères, ou du moins ces défauts, s’appliquent-ils à Ringer ? Il est encore trop tôt pour avoir un avis catégorique sur la question. Mais à ce stade, son évolution va dans le bon sens, même si en matière de clichés, la série n’en manque pas…
Lors du précédent épisode, Juliet évitait ainsi la cure de désintoxication… au profit de l’école publique ! Réaction : « Why am I being punished ? » Eléments de réponses : pour avoir mis en pagaille le loft de ses parents ? Pour être fréquemment en état d’ébriété ? Pour consommer des stupéfiants ? Ou peut-être pour avoir traité sa belle-mère de « putain » (whore) ? Reste que la situation est une vraie caricature de l’adolescente fortunée pour qui l’éducation gratuite représente la punition suprême. Il est question pour Andrew d’isoler sa fille de ses mauvaises fréquentations. L’intention prête à sourire au vu du portrait de ses nouveaux camarades de classe dans ce sixième épisode. Pour rester dans le caricatural, Juliet fait son entrée dans l’établissement comme dans un centre pénitencier. 90210 ne l’aurait sans doute pas traité différemment… Puis, le « can I borrow 5 bucks » laisse sans voix. Vraiment ? Heureusement, l’invraisemblance de la situation est rattrapée par la nouvelle élève qui distribue un billet de 20 dollars avant de lâcher, avec une arrogance habilement dissimulée, un « Now you and your family can eat for a whole month ». Si Juliet s’en sort, il n’en est pas de même pour Macawi qui représente, sans aucune nuance, le mal absolu et toujours avec une quasi absence de réplique. Son intrigue, ou du moins celle autour de Malcolm, fait du sur place et reste inintéressante. Le regard de Macawi à l’agent Machado en dit évidemment long sur sa personnalité, mais, paradoxalement surprend quand on sait que l’individu s’entoure d’un homme suffisamment stupide pour laisser des cigarettes avec son ADN sur le lieu de la disparition. Pour des prétendus spécialistes du crime organisé, on a vu plus crédible !
D’autres personnages vont commettre des aberrations dans la même veine. D’abord Bridget qui, lors d’un des multiples messages sur le répondeur de Gemma (« Don’t be boring » est désormais phare), en dit trop. Pour une personne sur ses gardes, notamment après le message enregistré lors de son appel au secours sur le bateau par le FBI, annoncer un « I would like to be the friend to you that my sister never was » est assez stupide. Puis, Henry, de son côté, va garer le véhicule de sa femme disparue sur le « long term parking » de JFK. Si l’on devait choisir un endroit sur Terre où la présence de caméras de surveillance immortalise le moindre fait et geste de tous les individus, le premier aéroport américain en termes de passagers devrait arriver juste derrière la Maison Blanche ou le Pentagone. Puis, sous la pression, le personnage interprété par Kristoffer Polaha va même jusqu’à accuser (celle qu’il croit être) Siobhan du meurtre de sa femme. Pour le justifier, celui-ci avance un prétendu silence: « I realized there had to be a reason you didn't call me. And it hit me. You didn't want our phone records showing that we were in contact the night Gemma went missing ». La faute ne serait-elle pas à incriminer aux scénaristes ? En effet, la veille au soir, soit dans l’épisode précédent, Henry indiquait que Bridget/Siobhan l’avait appelé « à six reprises » avant de le voir à 23h15 ! Mettons cet oubli sous le coup du stress. Mais pour quelle raison ce dernier accuse-t-il l’héroïne de la disparition de Gemma ? Flashback. Huit mois plus tôt, Siobhan sous entend vouloir se débarrasser d’Andrew et Gemma lors d’une de leurs retrouvailles crapuleuses. L’action se situe dans la chambre à coucher du loft de Siobhan. On avait pourtant cru comprendre par l’agent du FBI et par Henry lui-même que les deux amants avaient pour habitude de se retrouver à l’hôtel en lieu et place de sa résidence particulièrement surveillée…
En fin d’épisode, Bridget va protéger son secret en innocentant Henry puisque celle-ci laisse volontairement ses empreintes. Récemment, un épisode de Law & order SVU (avec le très bon T.R. Knight en guest) a mis en lumière une information intéressante: les jumeaux partagent le même ADN, mais pas les mêmes empreintes digitales. Espérons juste que les scénaristes de Ringer n’oublient pas ce détail pour la suite. D’ailleurs, si Bridget voulait être impliquée n’aurait-il pas été plus judicieux qu’elle laisse, par exemple, un cheveu ?
En dehors de ces incohérences, l’absence de Gemma est inquiétante. Aucun rôle féminin autre que ceux de Sarah Michelle Gellar ne vient contrebalancer un Malcom ou un agent Machado un peu fade. Et ni l’intermittente Jaime Murray ni la relative importance (soudaine) de Juliet ne peuvent faire le poids. J’attends donc avec impatience Mädchen Amick, fantastique dans Twin Peaks. La description de son personnage semble intéressante. En attendant, il faudra faire avec Jason Dohring, encore un membre de la gent masculine. Cette première apparition est cependant une vraie déception. Les univers de Veronica Mars et Buffy se sont entrecroisés à plusieurs reprises et partagent de nombreux fans en commun (Le maître Joss Whedon a lui-même fait une apparition dans la série). On aurait donc pu s’attendre à une interaction, même minime, entre Logan et Sarah Michelle Gellar. Quant à son rôle de professeur, sa participation était trop anecdotique pour se permettre le moindre commentaire sur sa prestation d’acteur. Comme son nouveau personnage le dit lui-même, au cours de l’une de ses rares répliques,« everyone desserve a fresh start » ! Heureusement, la fin de l’épisode est à nouveau réussie avec une Siobhan finalement de retour et dont le plan machiavélique suscite toujours autant d’interrogation
// Bilan // Si la trame narrative n’est pas vraiment limpide, celle-ci a au moins le mérite de pouvoir compter sur un déroulement imprévisible quand il le faut. Alors Ringer une série « mal écrite » ? On penche malgré tout pour répondre par la négative…
Dollhouse [2x 13 - Series Finale]
Epitaph Two : Return (Series Finale) // 2 18o ooo tlsp.
Je me souviens encore de l'époque où Dollhouse figurait parmi les projets les plus attendus de la rentrée 2008. On avait d'abord appris que son lancement était repoussé à la mi-saison, puis la FOX avait annoncé une diffusion le vendredi soir alors qu'elle devait au départ la proposer en duo avec 24. Le premier pilote n'avait pas plu à la chaîne qui en avait commandé un autre (finalement encore moins bon que le premier)... Dollhouse était maudite depuis le départ et, au fond, ce n'est pas très étonnant. Joss Whedon n'aurait jamais dû la proposer à un grand network. Elle aurait pu marcher sur une chaîne comme SyFy et tracer sa route sans toute cette pression. Au lieu de ça, la série se termine dans l'indifférence générale sur un score d'audience dans sa moyenne, c'est-à-dire très très basse. C'est d'ailleurs un petit miracle qu'elle ait obtenu une saison 2, qui a permis de rectifier (un peu) le tir.
Ce Series Finale est donc la suite logique d'Epitaph One, qui concluait la saison 1 sur une note positive qualitativement parlant mais négative scénaristiquement parlant. Un monde dévasté, quelques survivants qui s'entretuent et une dollhouse éteinte : on en était resté là. Peu de choses ont changé quelques jours plus tard mais la petite fille et les deux rouquins ont rejoint nos bons vieux héros pour sauver le monde, rien que ça. Echo est évidemment et comme toujours au centre de l'attention mais ses compères trouvent quand même le moyen de s'exprimer. Je pense notamment à Anthony et Priya qui resteront définitivement les meilleurs personnages de la série, interprétés par les meilleurs (et jusque alors inconnus) acteurs de la série. Leur romance a toujours été l'élément le plus touchant de la série, malgré quelques niaiseries. Ils sont maintenant parents; Anthony est longtemps parti braver le danger puis il est revenu; Priya est devenue une housewife désespérée, tenancière d'auberge pour gentils survivants. Adelle est restée à ses cotés pendant tout ce temps et Topher est devenu fou. Enfin, encore plus fou ! Il m'a d'ailleurs agacé. C'était une caricature du personnage, comme lorsque Anthony avait son empreinte mais sans l'humour. Il a quand même eu droit à une belle fin héroïque. On ne peut pas en dire autant de Ballard, le boulet en chef, qui meurt bêtement au combat, sans un adieu. Certes, il vit encore dans la tête d'Echo... Tu m'en diras tant. Je ne vais pas rentrer dans le détail des intrigues mais c'était globalement bon et la série se termine sur une vraie fin, même s'il est toujours possible de faire une suite. Mais qui en voudrait franchement ? Même Whedon n'en aurait pas envie je crois !
// Bilan // Dollhouse, c'est mieux quand ça s'arrête. De la quasi-trentaine d'épisode qu'elle a duré, on peut dire qu'une bonne moitié est à jeter (des loners ennuyeux ou tout juste potables) et que l'autre moitié est bonne, sans être excellente. Toujours ce même défaut récurrent : une Echo trop présente, qui parasite toutes les intrigues et qui empêche une harmonie d'ensemble; une histoire avec un grand potentiel qui n'a jamais su être exploité; et des acteurs pas toujours inspirés, surtout Eliza Dushku et Tahmoh Penikett. Le Series Finale est plutôt bon, la fin est satisfaisante. S'il avait duré deux heures, il aurait sans doute été bien meilleur. Par la force des choses, des tas de raccourcis sont utilisés et la plupart des personnages n'ont pas la conclusion qu'ils méritent. Bien que je ne sois pas expert en la matière, il me semble que Dollhouse est ce que Joss Whedon a fait de moins bien. En espérant qu'il se rattrape un jour...
Dollhouse [2x 09 & 2x 10]
Stop Loss // The Attic
2 13o ooo tlsp. // 2 o6o ooo tlsp.
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A croire que c'est à la demande de Joss Whedon que les derniers épisodes en date de Dollhouse ont été diffusés par deux. A chaque fois, ils se répondent et se complètent parfaitement. Pourtant, ce n'est qu'une envie de la FOX de s'en débarrasser au plus vite. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la réplique suivante d'Echo : "Maybe in 2010. Who knows for how long we've been off the air ?" Stop Loss était un épisode décevant qui n'a que pour seul intérêt de construire les bases de The Attic, qui est lui énorme ! Mais je vais quand même en parler un peu.
Après avoir centré un épisode sur Sierra il y a quelques temps, les scénaristes ont eu la bonne idée d'en dédier un à Victor, ou devrais-je dire Anthony. Malheureusement, très vite, la grande histoire de la série le rattrappe et la petite sienne est mise au second plan. De toute façon, le background qu'on lui invente n'est pas très intéressant. Victor est un personnage que j'adore quand il se glisse dans la peau d'un psy barré, qu'il se retrouve par inadvertance coincé dans le corps d'une jeune fille en chaleur ou qu'il tente une imitation très réussie de Topher, mais quand il est lui même, il n'est qu'un simple soldat traumatisé. On en a vu d'autres ces dernières années et ça commence à me gonfler. De plus, il se réduit toujours à son amour pour Sierra, tout comme Sierra se réduit à son amour pour lui. Ils sont super mignons ensemble, très attachants, cela m'a fait de la peine de les voir séparés, mais c'est un peu dommage d'en revenir toujours à cela. En dehors de Victor, il est toujours agaçant de voir combien Echo fait ce qu'elle veut maintenant. Le fait qu'elle puisse accéder à n'importe quellles de ses empreintes est plus une facilité scénaristique qu'autre chose. Cela permet de faire avancer les choses considérablement et de la sortir de toutes les situations difficiles en un clin d'oeil. A coté de ça, Adelle reste un personnage profondément antipathique. Pas parce qu'elle est soudainement devenue méchante, juste parce que l'on n'a pas su nous justifier habilement tout ce revirement de situation, qui s'annule d'ailleurs à l'épisode suivant. Cela constitue à la fois un rebondissement énorme et une quasi-incohérence...
Le second épisode commence là où le précédent s'est arrêté : Echo et tous ses amis sont envoyés dans The Attic, cet endroit dont on a souvent entendu parler mais qui restait un mystère. En général, quand on nous fait miroiter quelque chose d'énorme, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. On en attend trop. Curieusement, je n'ai pas ressenti la moindre déception en découvrant ce qu'était vraiment ce lieu. J'étais à mille lieux d'imaginer ce croisement entre Matrix et Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Le concept était super casse-gueule mais il a été parfaitement expliqué et pas une seconde de l'épisode n'était ennuyeuse ou à jeter : prenant du début à la fin ! Je serais même presque tenté de dire qu'aucun personnage n'a été énervant et/ou inutile. Pourtant, à bien y réfléchir, Boyd n'a pas fait grand chose. Mais c'est le seul ! Nous avons donc d'un coté Echo, Sierra et Victor, rejoints par le zombie Dominic, qui doivent faire face à leur pire peur. Et de l'autre, Topher et son assistante qui doivent trouver un moyen de redonner vie à Ballard. Missions réussies dans les deux cas, non sans mal. La première va permettre, si j'ai bien tout compris, d'éviter les événements d'Epitaph One (mais je crois que je n'ai pas tout compris !), et la deuxième nous laisse avec une interrogation : qu'a du sacrifier de Ballard Topher pour qu'il "ressuscite" ? C'est devenu une doll, ok, mais il y a vraisemblablement autre chose. Il ne peut pas avoir perdu son intelligence en tous cas. Elle n'a jamais existé. Quant à Adelle, après ses déboires alcooliques, elle reprend du poil de la bête et compte bien faire tomber Ranssom de l'intérieur avec sa petite armée fraîchement formée. Parfaitement excitant !
// Bilan // Que ça fait du bien de sentir que les scénaristes de Dollhouse se lâchent complètement maintenant que la pression de l'audience n'existe plus (a-t-elle jamais existé ?) ! Chaque épisode nous offre sa tonne de rebondissements, avec plus ou moins d'efficacité, et le deuxième de cette salve était tout simplement le meilleur de la série, au-dessus même d'Epitaph One. Un régal qui nous ferait presque regretter la fin imminente de la série. Qui l'eut cru ?
// Bonus // Coup de coeur pour le titre qui illustre la fin de The Attic : il s'agit de "No, I Don't Remember" d'Anna Ternheim.
Dollhouse [2x 08]
A Love Supreme // 2 13o ooo tlsp.
Le précédent épisode laissait présager le meilleur pour celui-ci mais il en a été autrement. Sans crier gare, on nous ressort le fameux Alpha ! Pour la surprise, c'est réussi. Je ne l'avais pas oublié mais je ne pensais pas le revoir maintenant. Ce qui aurait été génial, c'est qu'il amène avec lui une intrigue solide et intéressante. Sa jalousie psychiatrique envers Ballard parce qu'il a passé l'été avec Echo et qu'elle est, selon lui, tombée amoureuse, ne suffisait pas à justifier son retour à mon sens. En plus, les scénaristes ont voulu faire compliqué avec quelque chose de finalement très simple. Tous ces détours à propos des "clients" habitués d'Echo n'avaient pas grand intérêt, si ce n'est celui de retarder l'échéance : à savoir le retour d'Alpha au sein de la dollhouse. No comment sur la manière dont il entre (les chiottes, littéralement, gros foutage de gueule) et incompréhension totale : pourquoi ne tue-t-il pas tous ceux qui se mettent au travers de son chemin ? Il aurait pu facilement buter Adelle. Ok, scénaristiquement parlant, ça aurait été du gâchis, mais j'ai du mal à croire à sa grande méchanceté alors qu'il ne fait pas grand chose concrêtement. Alan Tudyk était plutôt convaincant, chose qui n'est pas bien difficile face à Eliza Dushku et surtout Tahmoh Penikett, mais il a un peu trop voulu imiter le Joker façon Dark Knight façon Heath Ledger. Son costume aidant, c'est vrai.
Ce qui m'a franchement troué, c'est que tous les protagonistes soient aussi passifs face à Alpha. Ils sont persuadés qu'il est indestructible alors ils ne font rien. Boyd, à part traîner en arrière-plan, ne bouge pas le petit doigt. Topher, il est bien marrant, mais il pense beaucoup trop tard à sa fameuse invention. Pas du tout crédible. Il aurait logiquement dû y penser tout de suite. Et puis Ballard se démène comme il peut et c'est lui qui prend cher au final puisqu'Alpha réussi à effacer sa mémoire, ce qui n'est guère réjouissant pour la suite d'ailleurs, et dévoile au grand jour, enfin surtout à Adelle, les petits plans qu'il avait avec Boyd et Echo. Doit-on considérer que cette intrigue prometteuse est out ? J'ose espérer que non, à moins que l'on nous trouve mieux. Je m'attends de toute façon à un troisième retour d'Alpha d'ici à la fin de la série et n'oublions pas non plus le Dr Saunders. Malgré les engagements d'Amy Acker sur Happy Town (dont ABC tarde d'ailleurs à annoncer le lancement), elle a bien dû trouver un peu de temps pour revenir à la dollhouse ! Pour terminer, une fois encore : mention spéciale à Enver Gjokaj, excellent en psy ! Le peu qu'on l'a vu, Dichen Lachman était géniale aussi.
// Bilan // Après une salve d'épisodes denses, Dollhouse fait une pause Alpha bien mal venue et bien mal gérée.
Dollhouse [2x 04]
Belonging / 2 o9o ooo tlsp.
Ah, enfin un vrai bon épisode de Dollhouse ! Le premier de cette saison et peut-être un des meilleurs de la série. La recette de son succès n'a rien de mystérieux : peu d'Echo et des intrigues chorales qui forment autre chose qu'une mission du jour. Elle est pourtant simple ! Pourquoi ne pas l'appliquer à chaque épisode ? Le personnage le plus mis en avant et à partir duquel toutes les intrigues secondaires découlent n'est autre que Sierra, ma petite chouchoute, en partie grâce au jeu de Dichen Lachman, très juste. On découvre un pan de son passé et les circonstances de son recrutement à la dollhouse que l'on nous avait fait miroiter en saison 1. Il a bel et bien été contraint et forcé pour faire plaisir à un client très influent qui était tombé amoureux de Sierra, alors nommée Priya, sans que les sentiments soient réciproques. Il a alors abusé d'elle, jusqu' à la rendre folle à lier et il a trouvé en la dollhouse un moyen de la faire sienne sans qu'elle ne soit plus réticente. J'aime assez cette histoire, d'autant qu'elle prend rapidement un tournant très glauque. La scène où Sierra tue Nolan de ses mains était très violente, très choquante et surprenante de la part d'un personnage si doux la plupart du temps. Le petit stratagème a été organisé par Topher car le monsieur est lui aussi amoureux de Sierra, il a en tous cas un sérieux penchant pour elle et s'il voulait la voir rester, il n'avait pas d'autres moyens que de se débarrasser de Nolan, le tout avec la complicité de dernière miniute de Boyd. En l'espace d'un épisode, Topher et Boyd ont pris une putain d'épaisseur et un capital sympathie impressionnants. J'espère maintenant que tout ne sera pas effacé dès le prochain épisode. Ce ne sont pas des dolls, eux.
N'y aurait-il pas un peu beaucoup de relâchement à la dollhouse ? On sent que pour les besoins du scénario, il a fallu lâcher du lest, quitte à ne pas toujours être cohérent avec la saison 1. Il faut dire que construire des intrigues autour de légumes n'était pas évident. Maintenant, on laisse Sierra et Victor vivre leur amour au grand jour et c'est beau. Ils sont super mignons tous les deux et la naïveté de leur état les rend encore plus touchants. De la niaiserie assumée en clair et qui fait plaisir à voir. Boyd aussi se lâche et va même jusqu'à dormir avec Echo ! Il découvre qu'elle lit des livres et une fois la surprise passée, il s'en accomode très bien et n'en touche mot à personne, pas même à Adelle. Surtout pas à Adelle ? Elle aussi prend un peu d'épaisseur mais elle en avait déjà. On découvre l'homme qui est au-dessus d'elle, interprété par le toujours-impeccable Keith Carradine, qui ne manque pas de lui rappeler ses incartades avec Victor et visibliment d'autres. D'autres incatardes tout court ou d'autres incartades avec d'autres dolls d'ailleurs ? La question est posée. Le conflit intérieur qui l'habite et tous ses mensonges qu'elle se fait à elle-même sont passionnants à contempler. Comble du bonheur dans cet épisode : l'absence totale de Ballard !
// Bilan // Cet épisode de Dollhouse, c'est un peu comme si soudainement les scénaristes avaient tout compris de leurs erreurs ! Il y a tout ce qu'il faut et c'est un plaisir à suivre. Cependant, je ne me fais pas d'illusions : on risque de retomber dans la routine dès le prochain épisode !
Dollhouse [2x 03]
Belle Chose // 2 24o ooo tlsp.
A nouveau un épisode correct mais pas très excitant de Dollhouse. Il s'agit d'un loner et c'est là son plus gros défaut. Sachant très bien dès le départ que cette deuxième saison serait sans doute aussi la dernière, je m'attendais à ce que l'équipe de Joss Whedon propose plus d'épisodes "mythologiques" afin d'en dire le plus possible en peu de temps. Mais peut-être n'y a-t-il tout simplement rien à dire ? On se retrouve donc avec un épisode à double intrigues qui finissent par se rejoindre pour n'en faire qu'une. Et quelque part, heureusement parce que ce n'est qu'à partir de ce moment-là que l'on est vraiment pris dans l'action. Et c'est au bout de 25 minutes quoi. Nous avons donc d'un coté un serial-killer dans le coma que la dollhouse se retrouve contrainte et forcée de réanimer car il est le neveu d'un de leurs plus gros clients. De l'autre, nous avons Echo qui, pour ne pas changer, doit faire sa pute pour assouvir les fantasmes d'un homme déviant, en l'occurrence un professeur pervers qui veut se taper une de ses étudiantes et lui mettre une bonne note. N'y a-t-il vraiment que ce genre de missions à raconter ? En tous cas, c'était plutôt amusant puisque Echo jouait une salope oui, mais une salope complètement idiote ! Quelques bons moments de rigolade grâce à cela. Autre moment de rigolade : lorsqu'à cause de problèmes techniques (dont on ne comprend rien), Victor se retrouve dans la peau de la salope Kiki ! Il se met à danser lagoureusement sur le dancefloor et attire les convoitises de tous les homos de l'assistance. L'occasion pour Enver Gjokaj de montrer, si je puis dire, une autre facette de son talent.
Toute cette comédie fait que l'on se sent beaucoup moins impliqué dans les affaires plus graves relatées dans l'épisode, à savoir Echo qui se retrouve dans la peau du serial-killer. J'avais l'impression d'avoir déjà vu ça quinze fois dans la série, ne serait-ce déjà qu'à l'épisode précédent. Et puis je ne peux pas supporter Ballard, c'est définitif. Il était encore d'une inutilité extrême. Je sais bien que ce que je dis est de mauvaise foi puisqu'il a quand même servi à l''intrigue mais il ne sert pas à la série en général. Son rôle, Boyd aurait pu le jouer. On a juste l'impression que les scénaristes l'ont posé car il fallait bien lui faire faire quelque chose en saison 2. On se serait passé pourtant passé de lui avec plaisir... Une fois de plus je suis resté hermétiques aux petites blagues de Topher mais j'ai apprécié qu'il remette en cause, l'espace d'un instant, la nature de certaines missions.
// Bilan // Du Dollhouse classique, moyennement efficace.
Dollhouse [2x 02]
Instinct // 2 1oo ooo tlsp.
Plus d'un mois et demi après avoir regardé le Season Premiere, je me relance enfin dans Dollhouse. Même si le visionnage de la série ne m'est plus désagréable, je traîne toujours des pieds. Aucune excitation à l'idée de découvrir un nouvel épisode. Et ce n'est pas celui-ci qui va relancer la machine. Je ne me suis pas ennuyé, le format 42 minutes sied d'ailleurs beaucoup mieux à la série, mais je n'ai pas été plus emballé que ça. Le fait est que Joss Wedhon et son équipe, comme je le craignais, n'ont pas compris qu'il ne fallait pas tout miser sur Echo ! Cet épisode lui est presque exclusivement consacré une fois de plus. Eliza Dushku trouve d'ailleurs le moyen de faire sa chaudasse alors qu'elle nourrit au sein un bébé. Ca m'a halluciné ! Elle est toujours dans la séduction, avec sa petite bouche gourmande demandeuse et ses regards sous forme d'appels au viol. A coté de ça, elle peut être convaincante quand il s'agit de jouer l'hystérie. Etrange actrice. La mission du jour m'a quelque peu dérouté : je m'attendais à un rebondissement mais il n'est jamais venu. On nous joue la carte du suspense quant aux raisons qui ont poussé le client à faire appel à la dollhouse mais le problème, c'est que l'on a tout deviné dès les premières minutes de l'épisode ! Il ne reste donc pas grand chose à se mettre sous la dent à part le nouveau dysfonctionnement d'Echo qui la pousse à transcender sa mission. On aurait pu éviter le passage façon film d'horreur/thriller bas de gamme où Echo menace le client un couteau à la main, pendant que l'orage gronde. C'était limite ridicule et pas plus stressant que ça. Tout cela nous dirige finalement vers un constat : Echo garde en mémoire ce qu'elle a vécu dans ses précédentes missions, en tous cas une partie. Et on nous l'avait déjà dis dans le précédent épisode. So ? Je passerais sur l'inutilité de Ballard.
J'étais bien content de revoir Mellie/November/Madeleine. On ne sait plus comment l'appeler. Dire qu'au départ ce n'était qu'une porteuse de plats de lasagnes... Je l'aime bien ce personnage et j'aime l'idée d'explorer l'après-Dollhouse. Que devient-on ? Survit-on ? Quels souvenirs garde-t-on ? Les réponses ne sont données qu'en surface mais j'imagine que l'on reviendra sur tout ça plus tard. La scène des retrouvailles entre Mellie et Ballard était pas mal. Il s'est passé quelque chose. Pendant que Sierra (sous-exploitée) et Victor (pas exploité du tout) font de la figuration, le sénateur Perrin, introduit à l'épisode précédent et incarné par Alexis Denisof, nous confirme ce que l'on pensait : il est en fait le nouveau Ballard et il compte bien découvrir la dollhouse, qu'il compare très justement à un réseau de prostitution de luxe d'ailleurs. Il a visiblement des raisons personnelles qui le poussent à mener cette croisade mais elles ne nous sont pas explicitées. C'est en rapport avec sa mère, si j'ai bien compris. Mais le plus intéressant, c'est que sa femme est bien étrange. Sans doute une doll. Le petit génie Topher nous gratifie, de son coté, de ses scènes habituelles moitié-marrantes moitié-irritantes. Et je ne me remets pas de la nouvelle coupe courte d'Olivia Williams. L'est toute pas belle.
// Bilan // Malgré une intrigue principale encore faible, cet épisode de Dollhouse se laisse regarder tranquillement.
Dollhouse [2x 01]
Vows (Season Premiere) // 2 6oo ooo tlsp.
Je me lance enfin dans la deuxième saison de Dollhouse après avoir, j'avoue, un peu traîné des pieds. Heureusement qu'il y a eu Epitaph One, qui donnait bien envie de continuer la série bien qu'il s'agisse d'un épisode à part, sans conséquences directes sur les intrigues présentes. Je ne suis pas mécontent de ce retour. On sent que la série a évolué et on est loin des intrigues médiocres du début de la première saison. La mission du jour peine à décoller mais on a connu pire. A partir du moment où le vendeur d'armes découvre la vérité sur sa femme, ça devient intéressant. Eliza Dushku s'est même permise de bien jouer le temps d'une colère sans fausses notes. Elle a dû s'entraîner tout l'été. J'ai pris mon pied lorsque le mec a fracassé la tête d'Echo contre son bureau. Qui n'a pas rêvé de pouvoir le faire ? L'attrait principal de cette intrigue résidait dans la présence de Jamie Bamber (Battlestar Galactica), toujours sexy en diable. Je suis à peu près sûr que ça m'aurait moins passionné avec n'importe quel autre acteur. En plus, pour l'occasion, il a sorti son plus bel accent. Whedon a bien compris qu'il ne pouvait compter que sur les fans fidèles de Buffy et Angel pour regarder sa série assidûment donc il a recruté Alexis Denisof pour tenir le rôle du sénateur Daniel Perrin, qui prendra certainement plus d'importance dans les prochains épisodes.
J'ai eu la désagréable surprise de constater que Whedon n'avait toujours pas compris qu'il ne fallait pas tout miser sur Echo pour que la série soit bonne. En cela, le nouveau générique est encore pire que le premier. On voit Echo dans tous ses rôles de la saison dernière (la chanteuse qui nous rappelle à quel point cet épisode avait pu être mauvais, l'aveugle, la dominatrice SM...) avec toujours cette bande-son niaiseuse. Il aurait mieux fallu rentrer dans le rang et jouer la carte de la sobriété avec simplement le titre de la série sur fond noir. Tout ça pour dire que ce n'est pas dans cet épisode que les personnages secondaires ont été bien mis en avant malgré leur potentiel mille fois plus grand que celui d'Echo. Qui n'en a pas/plus. On a tout de même eu droit à des scènes très réussies entre Whiskey et Boyd, puis Whiskey et Topher. Depuis qu'elle sait qu'elle est une active, elle se comporte comme une chienne. C'est marrant. On est loin de l'image de la lisse doctoresse balafrée. J'ai aimé la voir se poser mille questions, parler de ses peurs, refuser les avances de Boyd, penser au suicide, puis s'enfuir. J'espère qu'on la reverra rapidement même si je sais bien que la présence d'Amy Acker au générique de Happy Town devrait l'en empêcher, au moins sur le long terme. C'est elle qui aurait dû être l'héroïne de Dollhouse, si toutefois il en fallait absolument une. J'ai apprécié les nombreuses notes d'humour qui ont parsemé l'épisode, notamment Ballard qui ne reconnaît pas la voix de Topher au téléphone et qui le demande. C'est très con mais ça m'a fait rire. Je termine les "J'aime/J'aime pas" sur un truc futile : j'aime pas du tout la nouvelle coupe courte d'Olivia Williams. Elle perd en charisme. Cela ne tient qu'à quelques cheveux parfois... Manquerait plus que Dushku se les fasse couper tiens !
// Bilan // Dollhouse fait son retour (miraculeux) sur une note positive. Sans être transcendant, ce Season Premiere possède suffisamment d'atouts pour tenir éveillé. Maintenant que toutes les dolls ou presque déraillent, on se sent beaucoup plus concerné par tout ce qui se passe. J'aimerais que ça dure.
Dollhouse [1x 13]
Epitaph One // Unaired
C'est "marrant" : le meilleur épisode de Dollhouse est aussi celui qui n'a jamais été diffusé à la télévision américaine et qui ne le sera sans doute jamais. Joss Whedon a eu envie de faire plaisir aux fans de son univers (et sans doute se faire lui-même plaisir, tout en remplissant les termes de son contrat avec la FOX) avec cet épisode bonus disponible dans le coffret DVD, qui clôt la saison 1 bien mieux que le 1x 12 à mon sens. Il donne enfin de l'épaisseur à une série qui en manquait cruellement jusqu'ici. Il la place dans une perspective bien plus vaste et bien plus ambitieuse. Et surtout, il se concentre sur des personnages autrement plus intéressants que ceux que l'on côtoie depuis 12 épisodes. Et comme on ne les reverra sans doute jamais, c'est aussi très triste. Pour résumer, l'action se situe à Los Angeles en 2019. C'est l'apocalypse, il ne reste qu'un petit groupe de survivants qui cherche à trouver refuge dans les égoûts. Mais ils vont tomber sur la dollhouse, désertée, et c'est là que les choses sérieuses commencent...
L'atmosphère apocalyptique est sans doute le plus gros point fort de cet épisode. Elle est parfaitement rentranscrite avec relativement peu de moyens. Le huit-clos est claustrophobique et, bien que mes connaissances en Joss Wedhon soient limitées, c'est un thème récurrent dans son oeuvre. Buffy et Angel ont eu des épisodes similaires, il me semble. Du coté du casting, on ne voit que quelques instants dans des flashbacks la plupart des personnages principaux de la série, ce qui fait un bien fou. Si peu d'Eliza Dushku dans un épisode, c'est un grand bol d'air frais. Ils sont remplacés par des nouveaux interprétés, entre autres, par Felicia Day et Janina Gavankar. De bien meilleurs acteurs que Eliza Dushku et Tahmoh Penikett donc. Et puis il y a une petite fille flippante et fascinante, qui tue. Et j'ai beaucoup aimé ça. Les flashbacks n'étaient pas toujours passionnants mais ils rythmaient bien l'épisode et ils étaient souvent très intrigants. On apprend entre autres que Echo garde désormais les souvenirs de Caroline quelque soit sa personnalité, que Boyd et le Dr Saunders sont ensemble mais il l'abandonne, que Dominic est sorti de the attic, ou encore que Topher est anéanti car il a le sentiment que c'est à cause de lui que le chaos règne dans le monde entier. Et il n'a pas tort. Tout le monde maintenant peut profiter de la technologie de la dollhouse et c'est à partir de là que tout a basculé. Très intéressant, vraiment. Mais où va reprendre la saison 2 ? A partir de ces événements ou après ? Parce que mine de rien, ça tue quelque chose, ça tue le suspense. On sait ce qui va se passer dans 10 ans. Il nous manque tout un tas de détails mais le principal est là, a priori. Une fausse bonne idée ? Je crains qu'il ne faille attendre l'Epitaph Two (s'il arrive un jour) pour que toutes les réponses à nos questions nous soient données. Et en attendant, on va se faire chier...
// Bilan // Le meilleur épisode de Dollhouse, assurément ! Le mieux construit, le moins ennuyeux et le plus ambitieux. Il relance mon intérêt pour la série même si je sais que je serai inévitablement déçu par les prochains épisodes...