Damages [5x 01 & 5x 02]
You Want To End This Once and For All? (Season Premiere) // Have You Met The Eel Yet?
Audience inconnue
Depuis le premier épisode de la première saison de Damages, on attend un affrontement direct, brutal et saignant entre les deux héroïnes de Damages, Patty Hewes et Ellen Parsons. Et c'est précisément ce que nous promet cette 5ème et ultime saison avec ses deux premiers épisodes brillants, où chaque seconde compte. La bienséance voudrait que l'on soit dans le camp de la plus jeune, d'autant que Rose Byrne est irrésistible, mais, dans les faits, on adore tellement détester la doyenne, en grande partie grâce à une Glenn Close constamment magistrale, que l'on change un peu d'avis à chaque cliffhanger. A mesure que l'une prend l'avantage sur l'autre, avant qu'un nouveau rebondissement ne vienne bousculer l'ordre établi, on se dit qu'il n'y aura de toute façon aucune gagnante dans ce combat. Si toutefois Patty venait à gagner la nouvelle affaire qui l'oppose à Ellen, si toutefois Ellen n'exposait pas ses secrets, que lui resterait-il de toute façon ? Sa vie est devenue misérable. Elle n'est plus que haine et solitude. Et Ellen n'y est pour rien ! Tout porte donc à croire qu'elle mourra seule et malheureuse. Quant à son ancienne protégée, devenue sa grande rivale, elle ne semble pas avoir un futur plus radieux, au contraire : le traditionnel flashforward de la saison la montre les yeux écarquillées, allongée dans une mare de sang au pied d'un immeuble dont elle semble avoir sauté, à moins que l'on ne l'ait poussée (plus probable). Dans trois mois, Ellen Parsons sera vraisemblablement morte (on peut encore penser qu'elle est "juste" inconsciente... mais bon...). C'est indéniablement culotté de commencer la saison sur une telle révélation. Ca aurait pu l'être encore plus si Tom n'était pas déjà passé par là en saison 3. Les circonstances étaient différentes et son importance moindre mais quand même. On se rend d'ailleurs compte à quel point il manque lorsque Patty n'a plus que ce vieux machin bougon et quasiment atteint d'Alzheimer pour enquêter pour elle. Mais c'est aussi une question de budget : comme dans la saison 4, DirecTV fait en sorte de réduire les coûts en réduisant le nombre de personnages secondaires afin de ne pas avoir à se priver de posséder quelques têtes d'affiche importantes aux cotés des deux actrices principales.
En l'occurence, cette année, ce sont Ryan Phillippe, John Hannah, Jenna Elfman (enfin dans un rôle dramatique, merci mon Dieu !) et Janet McTeer qui se partagent les affaires courantes avec jusqu'ici grande justesse. Et il n'y a pas de raison que ça change. Le premier est au coeur de l'affaire de la saison, largement inspirée de Wikileaks qui a fait la une des journaux il y a quelques mois. Un excellent choix, qui nous amène dans un univers encore jamais exploré dans la série, très différent de l'ambiance des saisons précédentes. C'est sans doute un peu moins caractérisé puisque l'on parle d'internet, que les lignes sont un peu floues, mais le personnage de Channing McClaren se fait un plaisir -pervers- de nous embarquer dans ses magouilles à l'échelle mondiale. Son "second", si l'on peut dire, comme tous les personnages qui ont eu un rôle équivalent dans les affaires précédentes, se fait encore discret dans les deux premiers épisodes mais nul doute qu'il sortira bien vite de l'ombre et saura nous surprendre. Naomi Walling, en dommage colatéral pas si innocente qu'elle en a l'air, a offert dès le départ à l'intrigue une dimension humaine. Sa fille est là pour prendre le relais. Dommage que la jeune actrice, Alexandra Socha, soit si moyenne. Elle ne parvient pas à émouvoir comme elle devrait. Ce qui n'était pas le cas de Jenna Elfman, particulièrement bonne. J'espère qu'on la reverra abondamment en flashbacks par la suite (et c'est bien parti vu sa relation mystérieuse avec Channing). Quant à Kate Franklin, énigmatique et inquiétante, voire même fascinante, elle fait un pont idéal entre Patty et Ellen, et semble partager beaucoup de leurs qualités et de leurs défauts. Elle devient instantanément une pièce maîtresse dès lors que Patty la manipule et qu'elle prétend en savoir beaucoup sur le passé de la célèbre avocate. Mais quelles sont ses véritables motivations ? Pourquoi se réveille-t-elle maintenant, 25 ans plus tard ? Est-ce que Patty est justement responsable de l'arrêt de ses activités professionnelles, en tout cas dans le milieu juridique ?
// Bilan // Déjà beaucoup de questions se posent en ce début de saison 5 de Damages et le rythme est soutenu dans les deux premiers épisodes. L'ultime affaire s'annonce passionnante avec des protagonistes aussi prometteurs que leurs prédécesseurs. L'affrontrement entre Patty et Ellen est d'ores et déjà grandiose. Les regards qui en disent long, les petites et les grandes piques, les coups de pute... Tout y est. Il ne manque plus que le sang coule. Et il coulera, assurément. On ne pouvait pas espérer plus efficace entrée en matière.
Spartacus : Blood & Sand [Pilot]
The Red Serpent // Diffusion le 22 Janvier 2010
What About ?
L'histoire du légendaire Spartacus, un esclave entraîné au métier de gladiateur qui va lancer la première révolte des esclaves en 73 avant Jésus Christ. (AlloCiné)
Who's Who ?
Imaginée par le duo Robert Tapert/Sam Raimi, déjà responsables des célèbres héroïc fantasys Hercule et Xéna La Guerrière, mais également plus récemment Legend Of The Seeker, Spartacus : Blood & Sand possède un générique d'acteurs pour la plupart inconnus. Le rôle-titre est incarné par Andy Whitfield, un Australien clairement choisi non pour son jeu mais pour sa carrure et sa plastique. Il est entouré de John Hannah, l'anglais héros de la série policière McCallum qui a fait quelques autres bricoles; Craig Parker, qui a participé à toutes les productions du duo, plus Power Rangers Ninja Force (oui oui !), Viva Bianca, qui nous offre ici son pubis à défaut d'autre chose, et Erin Cummings, une collectionneuse de daubes parmi lesquelles Dante's Cove, une série gay dépourvue de scénario, ou encore Amour, Gloire et Beauté. Dernièrement, elle a fait de la figuration dans trois épisodes de la saison 1 de Dollhouse. Voyez donc le niveau ! Pour terminer, car ce serait malhonnête de ma part de ne pas la citer même si elle n'arrive qu'à la fin du pilote : Lucy Lawless, la célèbre Xéna. Pour ne pas la réduire à ce rôle, je rappelle qu'elle a également participé à Battlestar Galactica et à The L Word.
So What ?
Avant de démolir ce pilote, je dois reconnaître que je n'ai jamais été sensible à l'univers de Raimi et Tapert. Hercule et Xéna m'ont toujours profondément emmerdés et je trouve Legend Of The Seeker ridicule. C'est mon choix, comme dirait l'autre. De la même façon, les histoires de gladiateurs sont loin de me passionner. Je déteste les films Spartacus, 300 et autres. La série étant dans cette veine, il y avait peu de chances pour que ça me plaise et effectivement, ça ne m'a pas plus du tout. De là à dire que les 52 minutes que durent ce pilote ont été une torture, il n'y a qu'un pas. Il se trouve que c'est d'une pauvreté affligeante scénaristiquement parlant, très manichéen avec de biens bons gentils et de bons gros méchants. Mais c'est l'histoire originale qui veut ça. Le jeu des acteurs est à l'image du scénario : extrêmement pauvre. Les dialogues ? On ne peut pas faire plus convenu et plus plat. On nous a annoncé cette série grandiose visuellement. Qu'en est-il ? Oui, pour de la téloche, c'est bien foutu. Ce n'est évidemment pas du niveau de 300, on sent que les moyens sont moindres, mais il y a des efforts de faits. La réalisation par contre est pleine de tics et c'est juste hyper agaçant. On use et abuse des ralentis, que ce soit pendant les nombreuses scènes de sexe, plutôt belles mais redondantes, ou les inombrables scènes de combat, ennuyeuses à souhait. Afin de justifier le "blood" du titre de la série, on fait couler le sang à flot, tout le temps, et ça devient vite risible. Car si les ralentis sont là pour souligner les mouvements du corps, ils sont avant tout utilisés pour montrer le sang gicler des plaies ouvertes. Sur une ou deux scènes, pourquoi pas ? Mais systématiquement, ça perd de son efficacité. Je n'ose imaginer ce que ça peut donner sur 13 épisodes...
En bref, je ne vois pas trop à qui Spartacus : Blood & Sand peut s'adresser, à part les fans de baston et encore. La série possède un certain intérêt visuel mais c'est vraiment tout. Starz, la chaîne du câble qui la diffuse, a visiblement confiance en elle puisqu'elle a déjà commandé une saison 2 avant même la diffusion de la saison 1. La vérité, c'est que ses exigences d'audiences sont très basses et que c'est une série qui prend du temps en post-production donc il était nécessaire de lancer le travail tout de suite pour que la saison 2 ne se fasse pas trop attendre. Ca se fera sans moi en tous cas. No Thanks.
// Bonus // Une bande-annonce pour les courageux !