22 mai 2013

Grey's Anatomy [9x 24]

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Perfect Storm (Season Finale) // 8 990 000 tlsp.

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   "Meredith Grey has survived a bomb, a drowning, a gunman and a plane crash. And she's still here." Cristina n'a pas tort et c'est pour cette exacte raison que l'accouchement aux multiples complications de notre héroïne dans ce final ne fonctionne qu'à moitié. On savait pertinemment qu'elle ne mourrait pas en couche. Et encore heureux d'ailleurs ! Elle ne pouvait juste pas mettre bas normalement. On aurait été déçu. Ca n'aurait pas été notre Meredith. De la même manière, on imaginait mal qu'il arrive quelque chose au bébé. Et encore heureux d'ailleurs ! Ils se sont tellement battus pour l'avoir, c'était un tel miracle... ça aurait été vraiment trop cruel de leur retirer. Du coup, on va dire que ce n'est pas de ce côté-là que ce Perfect Storm nous a surpris malgré une ouverture grandiloquente qui nous laissait imaginer le pire. En revanche, niveau émotion, on a eu juste ce qu'il nous fallait, sans en faire des caisses. La question maintenant est de savoir : que fait-on de Meredith, Derek et leurs deux enfants dans la saison 10 et probablement au-delà ? Ils représentent maintenant la petite famille parfaite, qui vit dans une belle maison en carton entourée de fonds verts. Ce à quoi nous aspirons tous en somme. Et pour le divorce, c'est un peu trop tôt, et ça n'arrivera de toute façon jamais pour des raisons parfaitement logiques : Grey's Anatomy est censée nous faire croire, à tort ou à raison, que l'amour existe encore. En clair : hormis leurs évolutions professionnelles respectives -et dans le cas de Derek, il est un peu au max de ses capacités- et leurs rôles d'éternels confidents, je ne vois pas bien ce qui les attend... Mais on ne peut pas se passer d'eux non plus !

   Heureusement, on va pouvoir compter sur les autres personnages pour nous offrir encore du drama en veux-tu en voilà. Même quand on en veut pas d'ailleurs. Et je pense automatiquement à April et ses crises. Autant je suis ravi que Shonda Rhimes n'ait pas cédé à la tentation de tuer Matthew l'ambulancier, autant je lui en veux pas mal d'avoir remis le couple April/Jackson sur le tapis à ce moment de l'histoire. Et pas de la manière la plus subtile qui soit en plus ! Tout le concept de la tempête qui fait virevolter les coeurs et qui pousse tout le monde à dire ce qu'ils ont vraiment dans les tripes, ça ne me dérange pas. C'est classique, mais c'est efficace. C'est du Shonda, c'est du Grey's, on est là pour ça. Mais il fallait laisser April et Matthew tranquilles. Rien de ce qui peut aboutir avec Jackson ne sera satisfaisant. Au passage, cette pauvre Stephanie, censée être avec lui même si c'est plus casual qu'autre chose, n'a pas son mot à dire, pas même une petite réaction, un rictus de désapprobation... non, rien. Je sais bien que la place manquait pour les internes, mais quand même... Ah ça par contre, pour Jo, il y en a toujours. J'avoue, j'ai adoré la déclaration d'Alex, si on peut appeler ça comme ça, et sa réaction à elle, presque inattendue vu ce qu'elle venait de dire sur l'amitié qu'elle ne voulait pas gâcher. Entre deux scènes dramatiques, ça faisait du bien un peu de douceur dans ce monde de brutes, surtout venant de deux personnages qui sont plus brutes que douces habituellement. Enfin c'est discutable pour Jo. On n'arrête pas de nous sous-entendre que c'est une dure à cuire mais on ne la voit pas en action. Ces deux-là vont sans doute passer la prochaine saison à se disputer. Je ne sais pas si c'est une perspective réjouissante. Mais j'ai un plan ! Shonda, si tu me lis, prends note. On sait que la saison prochaine devrait se diviser en deux blocs de diffusion de 12 épisodes. Ma proposition : faire revenir Izzie/Katherine Heigl à la fin du 12ème épisode en guise de cliffhanger et la faire apparaitre dans un arc de plusieurs épisodes dans le reste de la saison. Le but : faire augmenter les audiences -ça ne fait jamais de mal de créer l'événement- et dynamiter le couple Alex/Jo pour qu'il n'en ressorte que plus fort au final. Reste pour ça que Shonda ravale sa fierté et accepte le retour de l'actrice (laquelle ne cache pas son envie de repasser par le Seattle Grace). Tout cela a bien entendu peu de chances d'arriver, mais notez tout de même que c'est un plan en bêton armé !

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   Venons-en à ce qui nous a bien déprimé pour tout l'été, pour notre plus grand plaisir sadique : la double séparation Cristina/Owen et Callie/Arizona ! Pour ces dernières, je m'avance un peu. Elles n'en sont pas encore là en théorie. Mais après leur violente dispute, absolument atroce à regarder -milles compliments à Jessica Capshaw et Sara Ramirez pour leurs prestations- je vois mal comment elles pourraient se relever. Arizona semble définitive : elle ne pourra jamais pardonner sa compagne pour son amputation. C'est horrible. C'est injuste. Mais impossible de choisir un camp. Est-ce que cela explique vraiment la "bêtise" d'Arizona avec Lauren ? Oui et non. On va dire que c'est une conséquence plutôt logique. J'étais quand même loin d'imaginer qu'elle serait justifiée de la sorte. Je vais dire un truc horrible, mais ce qui me soucie le plus à l'heure actuelle, c'est de savoir si Arizona et Lauren c'est par conséquent fini avant d'avoir commencé ou si c'est au contraire une intrigue amoureuse qui va être creusée par la suite. C'est délicat. Arizona et Callie peuvent-elles se déchirer davantage ? A-t-on seulement envie d'assister à ce carnage ? Je guette une éventuelle annonce de promotion de Hilarie Burton en tant que régulière, ce serait un gros indice sur la suite des événements, mais je n'y crois pas trop... Du côté de Cristina et Owen, pas de surprise. C'est ce vers quoi toute la saison nous a préparé. On s'attendait du coup à une rupture plus forte. Mais le couple a eu tellement de scènes marquantes et bouleversantes par le passé... Etait-ce possible de faire encore mieux ? Probablement pas. Shonda et son équipe ont fait le choix de la sobriété et sont restés fidèles aux convictions des deux personnages. Je valide. Et maintenant ? Là aussi, c'est le flou le plus total. Il me semble de plus en plus évident que cette 10ème saison s'annonce comme le plus dur défil à relever pour les scénaristes de la série à ce jour... Quant à Richard, écoutez... depuis le temps que je réclame qu'il parte à la retraite ! S'il n'est pas mort, j'espère que ce sera l'électrochoc nécessaire pour lui faire comprendre qu'il faut raccrocher une bonne fois pour toutes. Il a tout donné. Il a encore "sauvé" Bailey dans cet épisode. Stop ! 

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// Bilan // "Comme un ouragan, qui passait sur Grey's, l'amour a tout emporté (...)" Pour le premier final de Grey's Anatomy en 9 ans qui n'a pas été écrit par Shonda Rhimes, on peut être satisfait du résultat. Il était tendu, mais sobre. Emouvant, mais pas larmoyant. Trop sage peut-être, mais approprié. J'aurais voulu être plus emballé, crier au génie, mais je vais me contenter de vous redire combien, après tant d'années, ça relève de l'exploit d'offrir encore une telle qualité d'écriture et d'efficacité que ce soit au niveau de ce final ou de la saison tout entière. Elle a eu ses hauts et ses bas, ce n'était pas la meilleure, mais quel bonheur encore de sillonner les couloirs du Seattle Grace en compagnie de ces personnages qui savent toujours nous toucher en plein coeur. La saison 10, je la crains, certes, mais j'ai déjà envie d'y être. 


14 mai 2013

Grey's Anatomy [9x 23]

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Readiness Is All // 8 970 000 tlsp.

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   On se plaint pendant quelques semaines qu'il ne se passe pas grand chose dans Grey's Anatomy -même si ce n'est pas tout à fait vrai : pas grand chose de super excitant serait plus juste- et l'épisode introduisant le final nous en met plein les yeux, plein la tête et plein le coeur ! Oops, Shonda Rhimes dit it again! Si les nouveaux internes doivent se contenter de petits morceaux d'intrigues pas particulièrement accrocheurs -mais nécessaires- car uniquement centrés sur leur évolution professionnelle, les "historiques" sont tous servis avec du drama comme on l'aime dès qu'ils tournent la tête. Enfin presque tous. Si je reconnais qu'il ne fallait pas trop en faire autour du cas Bailey, je pensais quand même que l'on aurait droit à quelque chose de plus consistant. Là, je ne vois vraiment pas où les scénaristes veulent nous amener en dehors d'un éventuel retour  à la normale qui nous ferait nous exclamer : "Tout ça pour ça !?". Eh oui. Peut-être peut-on admettre que, parfois, une intrigue n'a pas nécessairement besoin d'être étirée sur la longueur pour être signifiante dans le parcours du personnage concerné. Il est fort possible que Miranda ne vive plus son métier tout à fait de la même façon après ce qui s'est passé. Mais la vie continue, les malades affluent, elle doit remonter en selle et pardonner illico presto Richard pour ce qu'elle considère comme une trahison mais qui n'en est pas vraiment une. 

   Meredith est enceinte... Elle tombe dans les escaliers... Oh wait? On nous ressort du placard le plus vieux twist des soaps comme ça, sans vergogne ? Non ! Les auteurs s'amusent juste à nous faire peur et essayent, en vain, de nous faire croire que l'héroïne et son McBaby sont en danger. Son accouchement ne pouvait évidemment pas se dérouler normalement et certainement pas en dehors de la période cruciale du season finale ! Je sais que la saison se terminera dans la joie pour le couple. Je ne me fais aucun souci là-dessus ! Cela ne m'a pas empêché de ressentir comme de l'effroi lorsque le visage de la future maman s'est décomposé et de fondre devant les dernières scènes du couple, toujours aussi mignonnes. Cristina va-t-elle elle aussi devenir mère la semaine prochaine ? Mais non. Mais non. Hein Shonda que c'est non non non ? Cristina va juste redevenir célibataire et ce sera bien. Et peu importe si Owen devient père ou pas d'ailleurs. C'est vers ce chemin qu'ils se dirigent, désormais conscients l'un comme l'autre qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Tout ce que j'attends de leur séparation, c'est qu'elle soit déchirante. Comme les précédentes. Et plus encore ! Parce qu'il faut que ce soit la dernière et qu'elle reste gravée dans nos mémoires. 

   April ! Matthew ! Mais qu'est-ce qu'ils sont ultra cute ces deux-là ! Totamement délirante et émouvante cette demande en mariage tout sauf conventionnelle. J'ai cru à un rêve d'April au début. Mais pas surprenante. Ca fait des semaines que j'en parle. Matthew a beau être un gentil garçon, ça le démange clairement dans le bas du ventre et il préfère se marier à une fille qu'il connait finalement très peu plutôt que d'attendre encore pour tremper son biscuit. Sous couvert bien sûr d'avoir trouver son âme soeur. Pourquoi est-ce que je deviens cynique alors que j'adore ce genre d'histoire ? Allez savoir. Ca fait du bien une scène comme celle-là. Quant au nuage Jackson, il n'est pas tout à fait dissipé, il ne faut pas rêver, mais la tempête va peut-être l'emporter un peu plus loin quelques temps. J'ai quand même peur d'un truc : Crazy Shonda ne pourra pas s'empêcher de  sortir sa faucheuse préférée et nous tuer quelqu'un dans le final. Et désolé de le dire : Matthew est un candidat sérieux à l'élimination. L'acteur n'est pas régulier, ils ont eu leur moment de joie intense avant le final et non pendant, et April crie à pleins poumons dans la bande-annonce... Mais ce n'est peut-être qu'un leurre. Je l'espère en tout cas. N'arrachez pas Matthew à April comme ça. Ce serait vraiment trop dégueulasse. Tuez plutôt Leah :-)

   Suite au cliffhanger de l'épisode précédent, on pouvait s'attendre à une très grosse colère d'Alex mais les scénaristes ont préféré créer la surprise en faisant de Jo une jeune fille plus perturbée et violente que prévu. A moins d'un aveu en guise de rebondissement dans le final, c'est elle qui a envoyé Jason à l'hôpital après qu'il l'ait frappée et non Alex. Intéressant. Le parallèle entre les deux personnages est évident : Alex était Jo il y a quelques années, mais il a grandi et il n'est plus une brute épaisse. Il a d'autres défauts, une liste longue comme ça même, mais reconnaissons-lui une meilleure maîtrise de ses pulsions. Il a deux-trois trucs à apprendre à Jo. Et elle à lui, certainement. Pile au moment où il allait enfin confesser son amour, un arbre lui a coupé la parole et a accessoirement défoncé la vitre. Allez, on repousse le moment au prochain épisode.  Ce qui n'a pas été repoussé, c'est le craquage total d'Arizona ! Avec Lauren, elles n'auront pas mis beaucoup de temps  à se tourner autour. Il faut dire que la jeune femme est plutôt du genre entreprenante, tout en sachant très bien que sa cible est mariée et maman. Cela ne fait probablement pas d'elle une bonne personne. Mais on l'aime quand même. Parce qu'on aime Hilarie Burton (pour moi c'est une révélation, pour d'autres c'est une évidence). Evidemment c'est super moche pour Callie et on ne souhaite pas qu'elles se séparent mais ce hook-up est si excitant... Elles sont comme deux adolescentes / deux personnages de Grey's Anatomy façon les jeunes années. C'est rafraîchissant.

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// Bilan // Et la magie renaît alors que la tempête se prépare... A travers ce bel épisode, Grey's Anatomy nous fait la promesse que la saison 9 se terminera dans les larmes, celles de nos héros et les nôtres, qu'elles soient de panique, de tristesse ou de joie. Il n'en faut pas plus pour faire battre mon petit coeur un peu plus fort à l'idée d'y être déjà. Je file chercher mon coupe-vent et je reviens !

 

En bonus, la poignante reprise "I'm Gonna Be (500 Miles)" par Sleeping At Last 

07 mai 2013

Grey's Anatomy [9x 22]

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Do You Believe In Magic? // 8 870 000 tlsp.

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   Non, je ne crois pas en la magie. En revanche, je crois en Grey's Anatomy et chaque saison me prouve que j'ai raison de persévérer, même quand les tours de la magicienne -aka Shonda Rhimes- semblent épuisés. Il lui en reste toujours au fond de son chapeau. La preuve avec cet épisode qui augmente enfin la tension à l'approche du season finale. Bon, c'est léger hein. Mais c'est notable. J'ai deux exemples à l'appui, voire trois. Il y a d'abord l'arrivée inopinée d'une certaine Lauren, tout à fait hyptonisante. J'espère me faire pardonner auprès des fans des Frères Scott pour tout le mal que j'ai dit sur la série pendant toutes ces années en vous avouant que je suis complètement tombé sous le charme de Hilarie Burton. Limite le coup de foudre. Et c'est un peu ce qu'a ressenti Arizona visiblement. Et c'est intéressant. La femme mariée et heureuse va-t-elle se laisser tenter par une aventure ? J'adore le couple Arizona/Callie, vous le savez. Pour rien au monde je ne voudrais qu'elles se séparent... mais j'espère que cette tentation va bien la turlupiner et qu'elle saura rester forte. Et puis qui sait, c'est peut-être Callie qui va craquer après tout puisqu'elle aussi ne semble pas insensible à son charme ! La solution de facilité aurait d'ailleurs été que ce soit elle qui se frotte à Lauren. On lui a connu une vie dissolue par le passé. Presque une Mark au féminin. Ca collerait. Mais non, c'est Arizona. Ce qui me chagrine maintenant, c'est que Hilarie Burton ne soit probablement que de passage. J'ai envie qu'elle reste. Si j'avais cru dire ça un jour ! Je m'emballe un peu vite remarquez... En tout cas, c'est une intrigue intéressante pour nos goudoues préférées. 

   Autre perspective prometteuse : l'intrigue amoureuse de Jo et Alex vire au glauque ! Le petit ami de la jeune interne n'est pas qu'un simple con apparemment, c'est aussi un homme violent. Selon ce que les scénaristes décident d'en faire, cela peut donner quelque chose de poignant et de fort. A priori, la première réaction d'Alex va être de vouloir lui casser la gueule. Mais après ? Voilà de quoi imposer un peu plus encore Jo au sein de la distribution. On ne s'en plaindra pas, elle était passée au second plan ces derniers temps sans que l'on comprenne trop pourquoi après des débuts tonitruants au Seattle Grace. La troisième histoire qui me semble avoir du potentiel parce qu'elle se dirige exactement là où je voulais : l'imminente séparation de Cristina et Owen. Ce dernier est sur le point d'adopter le gosse soon-to-be orphelin. En mettant de côté toute la prévisibilité de la manoeuvre et une certaine invraisemblance dans l'enchaînement des événements (oui, ça fait beaucoup), c'est un bon moyen de mettre un terme à plusieurs années d'instabilité. Cristina ne veut pas de gosse et ce n'est pas qu'une question d'accouchement et de grossesse. C'est un problème plus profond que ça, qui est lié à l'engagement, à l'accomplissement professionnel et personnel. Bref, la rupture sera douloureuse et, j'espère, à la hauteur de l'attente !

   Dans ce qui marche moins au cours de cet épisode, on peut citer les cas médicaux, toujours trop peu soignés pour nous passionner ou nous émouvoir. Mais j'étais content de retrouver Michelle Ang d'Underemployed dans un petit rôle (où elle était encore lesbienne !). Mais ça ne m'étonne pas. Je suis sûr que c'est une série que Shonda Rhimes a apprécié, pour la simple et bonne raison qu'elle partageait un certain nombre de points communs avec ses créations. Il y a comme une filiation. Cela dit, peut-être que ce n'est qu'un pure hasard et qu'elle n'a jamais vu une seule seconde de la série de MTV ! J'aime bien me faire des films vous savez. Je suis mitigé sur le cas Bailey. Toujours un peu déçu par le déroulement des événements, je n'étais pas en condition pour apprécier ce que l'on nous offrait. Mais je ne crois pas être de mauvaise foi en disant que c'était un peu chiant et répétitif. On savait que ce silence -tout à fait compréhensible d'ailleurs- allait finir par être brisé dans les larmes. On n'avait pas forcément imaginé que ce serait son mari qui viendrait "sauver" Bailey, mais après tout pourquoi pas. On ne l'aime pas trop, mais c'est bien qu'il réponde présent quand elle a besoin de lui. C'est son rôle après tout, comme il le dit. Je ne sais pas bien vers quoi on se dirige, mais j'aimerais autant que l'on n'en fasse pas tout un plat pour une fois et qu'elle se remette vite de ses émotions. Il n'y a pas là le potentiel d'une histoire au long cours à mon avis. Au niveau du triangle amoureux April/Jackson/Stephanie, je ne suis pas du tout convaincu par les derniers rebondissements. On fait constamment un pas en avant et un pas en arrière de tous les côtés. La petite colère de Stephanie était quand même assez réussie. Et j'aimerais autant qu'on les laisse vivre tranquillement leur histoire et April la sienne avec son ambulancier, qu'elle se marie avec lui, qu'ils couchent et qu'on n'en parle plus ! Sinon, elle faisait chaud au coeur la séquence familiale hebdomadaire avec Zola et ses heureux parents. Elle était drôle même avec leurs déguisements. Et ce que Patrick Dempsey était à son avantage, même avec une couronne de princesse sur la tête ! Mais il a super bien fait diversion avec son petit haut (de pyjama ?) il faut dire.

   P.S.: Sandra Oh qui parle français, c'est divin !

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// Bilan // Il y a du mieux du côté de Grey's Anatomy. Les dix dernières minutes de l'épisode rattrapent très bien le reste, un peu fade et ennuyeux. Je reprend peu à peu confiance en l'équipe de la série pour nous offrir une fin de saison si ce n'est mémorable en tout cas correcte. Et à ce stade, c'est tout ce que l'on demande !

19 février 2013

Grey's Anatomy [9x 15]

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Hard Bargain // 8 570 000 tlsp.

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   "All Along it was a fever (...) 

    Pardon si je m'égare dans cette review. Mais après avoir vu ce magnifique épisode de Grey's Anatomy, le meilleur de la saison 9 jusqu'ici, j'ai ressenti le besoin d'écouter une petite dizaine de fois de suite la chanson Stay de Rihanna, qui est passée au cours d'une scène à ma grande surprise. Ce n'est pas vraiment le genre d'artiste que l'on a l'habitude d'entendre dans la série, encore moins quand le titre en question est en train de se transformer en hit. J'en suis en tout cas intoxiqué et il m'a mis dans un état émotionnel proche de la dépression. J'exagère, bien entendu. Mais Grey's Anatomy a le pouvoir, encore aujourd'hui, de nous faire ressentir des émotions fortes, qui ne font que prendre de l'ampleur selon l'état psychologique dans lequel on se trouve lorsqu'on la visionne. Je crois que c'est pour ça que je ne cesserai jamais de la regarder, même quand elle sera terminée. Comme quelques autres, elle m'accompagnera toujours. Je vous avais prévenu que j'allais m'égarer...

   Dans une ambiance sombre et pluvieuse, rappelant vaguement un polar où tout le monde comploterait en secret, nos chers médecins sont plus que jamais dans la tourmente alors que le rachat de l'hôpital est sur le point d'être signé. La scène d'ouverture est saisissante, confrontant les points de vue divergents des uns et des autres avec angoisse et fureur. Si Callie et Derek font front, soutenus par une Meredith qui ne se mouille pas trop, Arizona est catégoriquement contre le plan qu'ils sont en train d'élaborer, à savoir : racheter eux-même le Seattle Grace avec l'indemnisation conséquente qui leur a été versée suite au crash. La solution à laquelle nous avions évidemment tous pensé et qui est ici, d'une certaine manière, remise en question face à sa complexité. Pendant ce temps-là, Cristina copule joyeusement avec Owen et ne donne par conséquent pas (encore) son avis sur la question. D'emblée, je me suis rangé du côté d'Arizona, qui exprime extrêmement bien, avec rage et sincérité, les raisons qui font que cette entreprise est à la limite de l'absurde et de la bêtise. La culpabilité de Derek et son besoin constant d'héroïsme sont finement pointés. Pour autant, comme elle et comme Cristina par la suite, je me suis laissé séduire par l'idée. Non pas qu'elle me paraisse moins folle à la fin de l'épisode. Mais elle me parait vitale pour eux. Cet hôpital est leur point de repère, leur boussole. Ils seront perdus sans lui, livrés à eux-même. Ils pourraient s'en sortir, bien entendu. Mais le combat mérite d'être mené, quelle qu'en soit l'issue. En prenant le partie d'entrer davantage dans le détail des procédures, les auteurs parviennent à rendre les enjeux encore plus forts qu'il ne l'étaient, à les ancrer dans la réalité et notre attention n'en est que plus soutenue. L'intervention de Bailey, bien que rapide, est très pertinente; et le point de vue d'Owen n'est pas délaissé, fort heureusement. On est avec la petite bande, mais on est avec lui aussi. Leurs combats respectifs sont de toute façon les mêmes, ils sont nés de la même envie et du même besoin. Et il y a de la culpabilité des deux côtés. Même l'avis des infirmières, les grandes oubliées de la série, est montré. Quant au docteur Cahill, elle donne quelques clés sur le petit mystère qui l'entoure, ce qui la rend touchante. Cette partie est au final on ne peut mieux maîtrisée. Avec ce qu'il faut d'humour aussi avec les affiches de Derek partout dans les couloirs !

   Les autres intrigues n'ont pas la même intensité, c'est vrai, mais elles ne sont pas faibles pour autant. Elles reposent essentiellement sur la sympathie que l'on a pour les personnages, ou plutôt la sympathie que l'on se découvre pour eux ! Je n'en ai toujours pas pour Alex -et je n'en aurai jamais- mais je le redis comme la semaine dernière : sa relation hésitante avec Jo me plait. Il est très agréable de les voir apprendre à s'apprivoiser. Et puis elle, elle est... je l'aime beaucoup et puis c'est tout ! Pour April et Matthew, j'ai été victime d'une prémonition. Dès le début de l'épisode, en le voyant troublé, dire un peu n'importe quoi face à elle, j'ai eu la sensation d'une April-bis au masculin. Je me suis dit qu'ils s'étaient drôlement bien trouvé et là, ça m'a frappé : et s'il était vierge "lui aussi" ? Eh bien ça n'a pas raté. Il se réserve pour le mariage. Comme April... il y a quelques mois. Malgré le mensonge de cette dernière, j'ai trouvé tout cela très mignon, très léger. Même la scène entre la jeune femme et Jackson a presque réussi à me faire regretter leur couple. En même temps, contrairement à beaucoup d'entre vous, je les ai longtemps soutenus. Ce n'est pas du tout le moment de les remettre ensemble. Mais quand ils seront plus mûrs l'un et l'autre, peut-être que... Et puis je terminerai par une romance que je sens poindre, mais je me trompe peut-être complètement : Cahill ne serait-elle pas en train de tomber amoureuse d'Owen ? Sa déclaration d'admiration ressemblait à s'y méprendre à une déclaration d'amour ! Et je dois dire qu'avec les nouvelles complications qui attendent le couple Owen/Cristina, je ne serai pas du tout contre... Et par la même occasion, ça sentirait pas un peu mauvais la rupture entre Callie et Arizona ? Oh mon Dieu je n'espère pas... Mais je crois que ce rachat, surtout s'il foire, va laisser des traces au-delà des murs du Seattle Grace, dans les foyers de chacun...

"(...) I want you to stay"

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// Bilan // C'est ça un beau et grand épisode de Grey's Anatomy. C'est une ambiance particulière, chaleureuse, de la tension et de l'émotion, de la bonne musique aussi. C'est un ensemble solide, tangible. C'est le pendant et c'est l'après. 

06 février 2013

Grey's Anatomy [9x 13]

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Bad Blood // 8 930 000 tlsp.

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   Vous vous attendiez à du gros drama et des larmes à J-1 de la fermeture du service des urgences du Seattle Grace ? Eh bien non, vous n'en aurez pas, si ce n'est un pincement au coeur lorsque Hunt éteint les lumières et les moniteurs des salles autrefois bondées, qui seront désormais désertées jusqu'à nouvel ordre. Je suis plutôt satisfait de cette approche légère, étant donné qu'elle ne le restera probablement pas longtemps. Au fond, les médecins ont du mal à y croire et ne se rendent peut-être pas encore compte de la gravité de la situation. Comme nous, ils voient ça comme un problème passager. Or, on connait Shonda : elle n'a pas introduit cette intrigue pour la résoudre au bout de deux épisodes. On en a jusqu'à la fin de la saison, voire au-delà, et c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées ! Difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve de ce point de vue-là, mais les possibilités sont multiples et une réduction de l'effectif n'est pas totalement exclue, malgré les dires du Dr Cahill. Comme je le disais la semaine dernière, dans un contexte économique mondial comme le nôtre actuellement, c'est une storyline qui a une véritable résonance chez les téléspectateurs. Les internes ont-ils raison d'avoir peur pour leur place ? A priori, je dirais que non, puisque ce ne sont certainement pas eux qui coûtent le plus cher à l'hôpital. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de petites économies ? Et puis, clairement, ils sont trop nombreux. Ce n'est certainement pas un hasard. Tout est réfléchi ! Je crains que Heather, encore absente de cet épisode, ne soit l'une des victimes étant donné que l'actrice a été castée sur un pilote (Legends, pour TNT) et qu'il a de grandes chances d'être retenu. C'est dommage, c'est celle que je préfére (mais pas tellement pour le personnage pour l'instant, pour Tina Majorino avant tout). Jo semble hors de danger. Shane aussi, parce que c'est le seul garçon de la bande. Reste donc Leah et Stephanie. Si cette dernière ne parvient pas à sortir de l'ombre de Jackson, il n'est pas impossible qu'elle jarte. Quant à la première, c'est notre souhait à tous qu'elle quitte les lieux ! Elle est physiquement irritante. Pardon.

    Pourtant, dans cet épisode, Leah a eu sa première heure de gloire de la saison en travaillant aux côtés de Cristina sur un cas mêlant convictions personnelles et éthique. Cela nous rappelle les meilleures heures médicales de Grey's Anatomy. On a du coup une sensation de déjà vu, mais l'affaire est bien menée, rythmée. Elle est même amusante par moment, avec l'utilisation des caméras fraîchement installées pour surveiller les médecins et leur respect des nouvelles procédures. Et puis émouvante sur la fin, avec une jolie chanson choisie bien comme il faut. Leah nous rappelle alors la Meredith des débuts. J'ai choisi Meredith parce qu'il y a physiquement une ressemblance. Mais ce genre de situation est aussi arrivé à Cristina, Izzie et tous les autres. Bref, je me plaignais dans ma review précédente d'un manque flagrant de cas médicaux intéressants depuis quelques temps, mais cet épisode m'a prouvé qu'ils étaient encore capables d'en inventer ! C'est juste que c'est souvent au détriment des histoires personnelles de nos héros, qui ont tendance à stagner dans ces cas-là. Karev, Callie et Arizona étaient également confrontés à un cas épineux, mais dans un genre différent. Une adolescente exécrable qui refuse de sortir de son lit pour réapprendre à marcher, estimant que sa vie est fichu... Ring a bell ? Oui, on sentait venir à des kilomètres à la ronde le parallèle avec la situation d'Arizona, et ça n'a pas raté ! Tout était donc très prévisible devant cette intrigue... tout sauf le fait de nous sortir des musiques à la Dexter (voire carrément de Dexter, je n'ai pas vérifié) lorsque la gamine se mettait à grogner. C'était un choix artistique étrange, qui me rappelle les voix mettaliques de Meredith et Cristina un peu plus tôt dans la saison. Cela rendait les scènes presque parodiques et je ne pense pas que c'était le but recherché. Si ça avait été le cas, ils nous auraient carrément sorti la musique de L'Exorciste ! En tout cas, sur la toute fin, les auteurs ont quand même réussi à nous surprendre en ne rendant pas le déroulement du speech d'Arizona aussi doux et simple que prévu.

   Le troisième cas médical était le moins passionnant, mais il avait l'avantage d'impliquer le Dr Cahill, presque malgré elle au départ. Comme je l'avais décelé lors de l'épisode précédent, il semble bien que la femme garde en elle une blessure, liée à un patient, une opération, mais les scénaristes ont choisi de ne pas traiter le sujet frontalement dans cet épisode. Cela signifie qu'ils souhaitent développer le personnage sur la longueur, et c'est une bonne nouvelle. Je l'aime bien. Le twist sur sa mission dans les dernières minutes de l'épisode est assez excitant puisqu'il annonce un changement encore plus grand que prévu sur le papier. J'imagine déjà un casting d'enfer pour trouver l'acteur ou l'actrice qui interprétera l'acheteur du Seattle Grace, et donc le nouveau grand patron de nos héros. Mais peut-être aussi que ça ne conduira pas à de profondes modifications. Dans tous les cas, cette saison 9 a une ligne directrice forte et ce n'est pas du luxe. Même si les audiences sont toujours très acceptables, Scandal qui est diffusée juste après (et qui est excellente) pourrait arriver à son niveau voire la dépasser d'ici au mois de Mai. Ce sera toujours une victoire de Shonda quoi qu'il arrive, mais quand même... Grey's Anatomy ne doit pas et ne peut pas se terminer dans l'indifférence ! Un départ en fin de saison 10 la tête encore haute, ce serait beau et mérité. Avec tout ça, je n'ai pas parlé des gentillets Hunger Games de Meredith, Miranda et Richard. Que dire d'autre à part que c'était plutôt fun ? Idem pour le duo Derek/April, en mode cerveaux on fire.

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// Bilan // Un épisode sympathique, que l'on oubliera vite, certes, mais qui met en place des intrigues importantes pour la suite de la saison 9.


30 janvier 2013

Grey's Anatomy [9x 12]

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Walking On A Dream // 9 100 000 tlsp.

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   L'empathie. Voilà une notion primordiale dans l'écriture d'une série et de ses personnages, tout particulièrement quand elle est médicale, et que les patients et leur entourage n'ont que quelques minutes pour se montrer intéressants, pertinents et, pourquoi pas, attachants. On a besoin de ressentir leur peine, leurs troubles, leurs inquiétudes. Et en voyant cet épisode, je me suis dit que s'il y a bien quelque chose que Grey's Anatomy ne réussit plus à faire depuis un petit bout de temps maintenant, c'est d'offrir des cas médicaux intenses et touchants. Cela arrive encore parfois, mais c'est rare. Et c'est dommage, assurément. C'est peut-être une des nombreuses choses qui la différencie d'Urgences. Si ça m'a frappé ici, c'est surtout parce que je trouvais ces passages-là chiants... mais chiants. Ils ralentissaient le rythme d"un épisode qui promettait pourtant d'aller à 100 à l'heure. Les seuls malades qui nous intéressent, ce sont nos chirurgiens. Enfin pas tous. Par exemple, Derek et sa main, ça ne me passionne toujours pas et ne me passionnera sans doute jamais. Mais noyé dans la thématique de l'épisode, qui consistait à mettre en avant une nouvelle étape dans la guérison de chacun, ça passait bien. Ainsi, j'ai ressenti la peine, les troubles et les inquiétudes d'Arizona, face à ses douleurs fantômes qui font suite à son amputation. La mise en image était vive, gore même à un moment donné. L'apaisement final était un beau moment. Les auteurs font du très bon boulot dans le suivi de cette intrigue, sans pathos.

   Je suis plus partagé sur les angoisses et les sautes d'humeur de Meredith. C'est vrai que Shane est tête à claques par moment. Et il a le don de s'enfoncer toujours un peu plus. Il est victime du syndrôme ShondaRhimsien classique en fait, où un personnage en mauvaise posture ne peut pas s'empêcher de parler, encore et encore, et d'aggraver ainsi son cas en se perdant inutilement en conjectures jusqu'à l'humiliation et le choix du silence qui s'impose enfin à lui. Du coup, ça le rend plus familier qu'énervant. Non, ce qui m'a dérangé, ce sont les réactions overzetop de Meredith, expliquées par sa grossesse. Ben oui. Le gros cliché de la femme enceinte lunatique et exécrable, il fallait bien nous le refourguer à un moment donné ! Sur la fin, quand elle surmonte sa peur de prendre l'avion, c'est beaucoup plus intéressant, mais ça arrive trop tard. On l'a déjà perdue. Hormis Shane, les internes sont plus discrets cette semaine, ce qui n'est pas nécessairement un problème. Stephanie fricote toujours avec Jackson, l'occasion pour lui d'enlever le haut pour la énième fois. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Jo forme une bonne paire avec Derek, mais on s'en fiche un peu. Pas de Heather (sad face) ni de Leah (happy face!). Quant à April, elle s'est trouvée un nouvel intérêt amoureux interprété par Justin Bruening. Trop tôt pour tirer des plans sur la comète, mais il a l'air sympathique au premier abord cet ambulancier. Une perspective d'avenir ou une distraction passagère lui feront le plus grand bien ! En attendant, j'ai bien aimé sa façon de gérer Stephanie. Elle aurait pu la traiter comme une merde, comme ses collègues ont tendance à le faire avec leurs élèves; mais elle a choisi une méthode plus douce mais ferme quand même, qui lui ressemble davantage. 

   Le cliffhanger de l'épisode précédent a des répercussions dès celui-ci avec l'arrivée du Dr Alana Cahill, chargée de remettre un peu d'ordre au Seattle Grace en ciblant ses failles, là où l'hôpital perd le plus d'argent. Si cette intrigue part, certes, d'un crash d'avion, donc d'une situation plus qu'exceptionnelle, elle met malgré tout en lumière un thème d'actualité. En pleine période de crise financière, les coupes budgétaires se font dans toutes les entreprises et rarement avec allégresse. Grey's Anatomy en témoigne à sa façon. Je connais mal Constance Zimmer mais son personnage m'a fait plutôt une bonne première impression. Elle a un peu d'humour, mais pas trop, et même un lien avec le passé de Richard, histoire de l'intégrer plus facilement à l'ensemble. Elle était l'une de ses élèves. Que s'est-il passé entre eux ? Mystère. Mais il y a clairement eu quelque chose. Et je ne parle pas nécessairement d'une histoire d'amour. Non, de quelque chose de "plus grave", de plus profond, qui aurait peut-être changé beaucoup de choses dans sa vie à elle. Un événement dont Richard aurait été témoin ? C'est intriguant, j'ai vraiment envie d'en savoir plus. C'est très bon signe ! Concernant la fermeture des urgences, disons que j'imagine mal les scénaristes se séparer de ce pan de la série, qui lui insuffle souvent de l'énergie. J'ai beaucoup aimé la réaction de Bailey, pas seulement parce qu'elle m'a semblé être la plus sensée, aussi et surtout parce qu'elle glisse nonchalamment une pique envers les survivants du crash, sous-entendant que dans leur malheur ils ont gagné des sommes d'argent astronomiques, ce qui n'est pas le cas des autres médecins. Cette pointe de jalousie mal placée me parait très humaine. Et puis elle va dans le sens de ce qui nous pend au nez : Meredith & co vont culpabiliser et reverser ces sommes au Seattle Grace... 

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// Bilan // La 9ème saison de Grey's Anatomy poursuit tranquillement son parcours, sans nous surprendre beaucoup, certes, mais avec toujours beaucoup de fluidité. 

22 janvier 2013

Grey's Anatomy [9x 11]

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The End Is The Beginning Is The End // 8 800 000 tlsp.

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  Quoi ? Un saut dans le temps d'un mois ? Je déteste ce procédé de manière générale, sauf quand il est vraiment justifié, et, ici, j'ai particulièrement détesté. Cela m'a disons... frustré et mis dans de mauvaises dispositions ! Heureusement, les scénaristes se sont rattrapés par la suite. Ce qui me dérange le plus en fin de compte, c'est que l'on n'ait pas pu faire nos adieux à Adele, un personnage que j'ai toujours adoré, surtout grâce à son interprète, l'excellente Loretta Devine. Nous n'étions pas là lorsqu'elle a rendu son dernier souffle. Nous n'avons pas pu assister à son enterrement. C'est un peu brutal. Mais la mort est ainsi faite me direz-vous. Un mois plus tard, Richard reste dans son coin à déprimer. Il ne veut pas entendre parler de Catherine et est rongé par la culpabilité. Cela se comprend tout à fait. Mais c'était tellement prévisible que l'émotion a dû mal à passer. On se demande bien d'ailleurs comment il peut évoluer maintenant. En admettant qu'il finisse par succomber aux charmes de la mère de Jackson en se disant bien entendu que c'est ce qu'Adele aurait voulu -qu'il soit heureux- on va raconter quoi sur lui ensuite ? Je milite depuis deux ans pour qu'il prenne sa retraite et je n'ai pas changé d'avis. Il a fait son temps au Seattle Grace. Il faut le garder dans les parages, car il reste important dans la vie de Meredith, mais en tant que régulier, il n'a plus rien à apporter. Et en même temps, j'imagine assez bien que le final de la série se déroule dans le contexte de son départ. Sinon, le saut dans le temps permet de retrouver Bailey comme si elle n'était jamais partie en lune de miel. Son anecdote sur ses problèmes intimes lors du voyage m'a bien fait marrer. Et je crois qu'il ne fallait de toute façon pas attendre grand chose de plus. On va voir maintenant si son mariage va tenir le coup, sachant que si ce n'est pas le cas, elle risque de renoncer à toute vie amoureuse ! 

   Pendant ce fameux mois qu'il nous manque, les relations entre certains internes et leurs supérieurs hiérarchiques se sont approfondies : Stephanie est toujours en admiration devant Jackson, mais cela a l'air réciproque. Je suis désolé, mais je les trouve vraiment mignons tous les deux et je n'ai pas tellement envie qu'April vienne faire sa chieuse. Pourtant, elle m'a fait un peu de peine. Quand on y repense, leur séparation s'est simplement jouée sur une maladresse de sa part... Quant à Alex et Jo, ils sont devenus super potes. Ils ne couchent pas encore ensemble, histoire de faire durer un suspense qui n'existe pas vraiment. Je suis agacé. On est en train de pourrir la prometteuse Jo ! Pendant ce temps-là, Cristina et Owen couchent, couchent er recouchent et ils font bien d'en profiter car, bientôt, le chief n'aura plus du tout la tête à ça. Et c'est là que la molesse de l'épisode est presque acceptable : nos médecins vivent une journée normale en ignorant que la suivante, et les autres, auront un goût beaucoup plus amer ! Non non, pas de grande catastrophe à l'horizon. "Juste" la possible fermeture de l'hôpital.

   En l'état, c'est un excellent cliffhanger. J'aime que l'affaire judiciaire prenne cette ampleur, même si je regrette un peu que l'on ne nous propose pas (encore) un épisode à la Law & Order, à la Cour. Ce serait sympa. Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que l'issue est courue d'avance à moins d'une grosse surprise. Tout l'argent que Meredith, Derek, Cristina et Arizona ont reçu va permettre de sauver le Seattle Grace-Mercy West. Evidemment. Callie, la seule qui est vraiment heureuse de cette future rentrée d'argent, ferait bien de calmer son enthousiasme dès maintenant. Pas sûr qu'elle touche un centime de la somme ! Mais à part ça, les réactions des uns et des autres étaient vraiment intéressantes, très réalistes. Et l'annonce de la grossesse de Meredith lors du dîner était super mignonne. Ellen Pompeo en presque devenue belle pendant un moment. Pour terminer, je n'ai pas des masses de choses à dire sur les cas médicaux du jour, si ce n'est qu'ils étaient légers et tout à fait regardables. C'était bien de parler un peu de Mark à travers le patient de Jackson. Eh oui, sa mort n'a pas affecté que ses collègues. Bref. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Heather est vraiment la nouvelle interne la plus "awesome". Quand est-ce qu'on creuse un peu son personnage ?

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// Bilan // Un épisode "de transition", qui se laisse facilement regarder mais qui ne provoque ni un très grand enthousiasme ni une belle vague d'émotion. La suite s'annonce plus sombre...

15 janvier 2013

Grey's Anatomy [9x 10]

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Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.

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   Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...

   D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !

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// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...

03 décembre 2012

Grey's Anatomy [9x 07]

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I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.

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   S’il y a bien un couple qui  est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.

   L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie,  qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…

   Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir. 

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// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.

 

20 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 06]

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Second Opinion // 8 840 000 tlsp.

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   Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement.  Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...

   Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou. 

   Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...

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// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.