Grey's Anatomy [9x 24]
Perfect Storm (Season Finale) // 8 990 000 tlsp.
"Meredith Grey has survived a bomb, a drowning, a gunman and a plane crash. And she's still here." Cristina n'a pas tort et c'est pour cette exacte raison que l'accouchement aux multiples complications de notre héroïne dans ce final ne fonctionne qu'à moitié. On savait pertinemment qu'elle ne mourrait pas en couche. Et encore heureux d'ailleurs ! Elle ne pouvait juste pas mettre bas normalement. On aurait été déçu. Ca n'aurait pas été notre Meredith. De la même manière, on imaginait mal qu'il arrive quelque chose au bébé. Et encore heureux d'ailleurs ! Ils se sont tellement battus pour l'avoir, c'était un tel miracle... ça aurait été vraiment trop cruel de leur retirer. Du coup, on va dire que ce n'est pas de ce côté-là que ce Perfect Storm nous a surpris malgré une ouverture grandiloquente qui nous laissait imaginer le pire. En revanche, niveau émotion, on a eu juste ce qu'il nous fallait, sans en faire des caisses. La question maintenant est de savoir : que fait-on de Meredith, Derek et leurs deux enfants dans la saison 10 et probablement au-delà ? Ils représentent maintenant la petite famille parfaite, qui vit dans une belle maison en carton entourée de fonds verts. Ce à quoi nous aspirons tous en somme. Et pour le divorce, c'est un peu trop tôt, et ça n'arrivera de toute façon jamais pour des raisons parfaitement logiques : Grey's Anatomy est censée nous faire croire, à tort ou à raison, que l'amour existe encore. En clair : hormis leurs évolutions professionnelles respectives -et dans le cas de Derek, il est un peu au max de ses capacités- et leurs rôles d'éternels confidents, je ne vois pas bien ce qui les attend... Mais on ne peut pas se passer d'eux non plus !
Heureusement, on va pouvoir compter sur les autres personnages pour nous offrir encore du drama en veux-tu en voilà. Même quand on en veut pas d'ailleurs. Et je pense automatiquement à April et ses crises. Autant je suis ravi que Shonda Rhimes n'ait pas cédé à la tentation de tuer Matthew l'ambulancier, autant je lui en veux pas mal d'avoir remis le couple April/Jackson sur le tapis à ce moment de l'histoire. Et pas de la manière la plus subtile qui soit en plus ! Tout le concept de la tempête qui fait virevolter les coeurs et qui pousse tout le monde à dire ce qu'ils ont vraiment dans les tripes, ça ne me dérange pas. C'est classique, mais c'est efficace. C'est du Shonda, c'est du Grey's, on est là pour ça. Mais il fallait laisser April et Matthew tranquilles. Rien de ce qui peut aboutir avec Jackson ne sera satisfaisant. Au passage, cette pauvre Stephanie, censée être avec lui même si c'est plus casual qu'autre chose, n'a pas son mot à dire, pas même une petite réaction, un rictus de désapprobation... non, rien. Je sais bien que la place manquait pour les internes, mais quand même... Ah ça par contre, pour Jo, il y en a toujours. J'avoue, j'ai adoré la déclaration d'Alex, si on peut appeler ça comme ça, et sa réaction à elle, presque inattendue vu ce qu'elle venait de dire sur l'amitié qu'elle ne voulait pas gâcher. Entre deux scènes dramatiques, ça faisait du bien un peu de douceur dans ce monde de brutes, surtout venant de deux personnages qui sont plus brutes que douces habituellement. Enfin c'est discutable pour Jo. On n'arrête pas de nous sous-entendre que c'est une dure à cuire mais on ne la voit pas en action. Ces deux-là vont sans doute passer la prochaine saison à se disputer. Je ne sais pas si c'est une perspective réjouissante. Mais j'ai un plan ! Shonda, si tu me lis, prends note. On sait que la saison prochaine devrait se diviser en deux blocs de diffusion de 12 épisodes. Ma proposition : faire revenir Izzie/Katherine Heigl à la fin du 12ème épisode en guise de cliffhanger et la faire apparaitre dans un arc de plusieurs épisodes dans le reste de la saison. Le but : faire augmenter les audiences -ça ne fait jamais de mal de créer l'événement- et dynamiter le couple Alex/Jo pour qu'il n'en ressorte que plus fort au final. Reste pour ça que Shonda ravale sa fierté et accepte le retour de l'actrice (laquelle ne cache pas son envie de repasser par le Seattle Grace). Tout cela a bien entendu peu de chances d'arriver, mais notez tout de même que c'est un plan en bêton armé !
Venons-en à ce qui nous a bien déprimé pour tout l'été, pour notre plus grand plaisir sadique : la double séparation Cristina/Owen et Callie/Arizona ! Pour ces dernières, je m'avance un peu. Elles n'en sont pas encore là en théorie. Mais après leur violente dispute, absolument atroce à regarder -milles compliments à Jessica Capshaw et Sara Ramirez pour leurs prestations- je vois mal comment elles pourraient se relever. Arizona semble définitive : elle ne pourra jamais pardonner sa compagne pour son amputation. C'est horrible. C'est injuste. Mais impossible de choisir un camp. Est-ce que cela explique vraiment la "bêtise" d'Arizona avec Lauren ? Oui et non. On va dire que c'est une conséquence plutôt logique. J'étais quand même loin d'imaginer qu'elle serait justifiée de la sorte. Je vais dire un truc horrible, mais ce qui me soucie le plus à l'heure actuelle, c'est de savoir si Arizona et Lauren c'est par conséquent fini avant d'avoir commencé ou si c'est au contraire une intrigue amoureuse qui va être creusée par la suite. C'est délicat. Arizona et Callie peuvent-elles se déchirer davantage ? A-t-on seulement envie d'assister à ce carnage ? Je guette une éventuelle annonce de promotion de Hilarie Burton en tant que régulière, ce serait un gros indice sur la suite des événements, mais je n'y crois pas trop... Du côté de Cristina et Owen, pas de surprise. C'est ce vers quoi toute la saison nous a préparé. On s'attendait du coup à une rupture plus forte. Mais le couple a eu tellement de scènes marquantes et bouleversantes par le passé... Etait-ce possible de faire encore mieux ? Probablement pas. Shonda et son équipe ont fait le choix de la sobriété et sont restés fidèles aux convictions des deux personnages. Je valide. Et maintenant ? Là aussi, c'est le flou le plus total. Il me semble de plus en plus évident que cette 10ème saison s'annonce comme le plus dur défil à relever pour les scénaristes de la série à ce jour... Quant à Richard, écoutez... depuis le temps que je réclame qu'il parte à la retraite ! S'il n'est pas mort, j'espère que ce sera l'électrochoc nécessaire pour lui faire comprendre qu'il faut raccrocher une bonne fois pour toutes. Il a tout donné. Il a encore "sauvé" Bailey dans cet épisode. Stop !
// Bilan // "Comme un ouragan, qui passait sur Grey's, l'amour a tout emporté (...)" Pour le premier final de Grey's Anatomy en 9 ans qui n'a pas été écrit par Shonda Rhimes, on peut être satisfait du résultat. Il était tendu, mais sobre. Emouvant, mais pas larmoyant. Trop sage peut-être, mais approprié. J'aurais voulu être plus emballé, crier au génie, mais je vais me contenter de vous redire combien, après tant d'années, ça relève de l'exploit d'offrir encore une telle qualité d'écriture et d'efficacité que ce soit au niveau de ce final ou de la saison tout entière. Elle a eu ses hauts et ses bas, ce n'était pas la meilleure, mais quel bonheur encore de sillonner les couloirs du Seattle Grace en compagnie de ces personnages qui savent toujours nous toucher en plein coeur. La saison 10, je la crains, certes, mais j'ai déjà envie d'y être.
Grey's Anatomy [9x 17]
Transplant Wasteland // 8 200 000 tlsp.
Parce que j'en ai marre d'entendre parler d'"épisode de transition" à tout bout de champ, je vais qualifier ce Transplant Wasteland de Grey's Anatomy d'"épisode d'ajustement". Bon, j'avoue, en gros c'est la même chose. Maintenant que l'hôpital a été racheté par la fondation Avery et que Jackson se retrouve dans une position de décisionnaire, chacun doit trouver ses marques et apprendre à lui faire confiance. Bien sûr, à la place de Meredith, Bailey et les autres, on s'en sentirait bien incapables. Jackson, quoi ! On l'aime bien, mais jusqu'ici il était surtout un chirurgien-mannequin, pas un grand leader charismatique. Il va nous falloir un peu de temps pour l'accepter. J'aurais quand même préféré que Catherine s'octroie somme toute logiquement cette position de pouvoir, mais le chaos assez mal rentranscrit dans cet épisode n'aurait probablement pas existé. Donc quel intérêt scénaristiquement parlant ? Bref, ces 42 minutes sont surtout prétextes à créer des tensions, entre Owen et Derek notamment, mais on a le sentiment de tourner un peu en rond, le propos sur la culpabilité ayant été maintes fois traité depuis le début de la saison. Certes, ce ne sont pas des sentiments qui disparaissent en un claquement de doigt. Grey's Anatomy choisit encore et toujours -et c'est tout à son honneur- la guérison progressive. Toutefois, arrivé au 17ème épisode, on est en droit d'espérer du renouvellement dans leurs intrigues. Et puis j'ai super peur d'un truc : le Dr. Cahill va disparaitre comme ça, sans dire au-revoir ? Ce serait moche. Je m'y étais bêtement attaché. Concernant le nouveau nom du Seattle Grace -le Grey Sloan Memorial- si j'apprécie l'initiative, je peux vous assurer que je serai incapable de l'intégrer. Déjà que la partie "Mercy West" n'est jamais passée...
Que s'est-il passé à part ces redirections dans le fonctionnement de l'hôpital ? Pas grand chose à vrai dire. Il y a des malades bien entendu, qui héritent d'un peu plus de temps d'antenne que d'habitude, mais c'est le cas traité par April qui a retenu toute mon attention et mon émotion. Aussi parce que l'on n'a pas l'habitude de voir la jeune femme évoluer seule et sans aligner les gaffes. J'ai ressenti de la fierté à son égard. Elle a été forte. Entre elle et Jackson, ce serait pas la revanche des losers d'antan par hasard ? Ces histoires de transplantations croisées ne m'ont guère passionné sinon. La petite black m'a fait décrocher quelques sourires grâce à son attitude overzetop et les deux vieillards m'ont saoulé. L'aller-retour de Meredith et Jo n'a absolument servi à rien, si ce n'est engendrer une conversation sur Alex qui aurait pu se dérouler n'importe où et n'importe quand. Et je crois qu'en fait, j'ai déjà fait le tour de ce que j'avais à dire. Non, ce n'était pas un épisode très riche.
// Bilan // Lorsqu'un épisode de Grey's Anatomy m'inspire aussi peu de commentaires, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. Il n'était pas mauvais, il était juste légèrement chiant, trop médical à mon goût, trop administratif aussi... trop prise de tête en fait ! Les bons moments n'ont pas réussi à compenser ce manque de rythme.
Grey's Anatomy [9x 11]
The End Is The Beginning Is The End // 8 800 000 tlsp.
Quoi ? Un saut dans le temps d'un mois ? Je déteste ce procédé de manière générale, sauf quand il est vraiment justifié, et, ici, j'ai particulièrement détesté. Cela m'a disons... frustré et mis dans de mauvaises dispositions ! Heureusement, les scénaristes se sont rattrapés par la suite. Ce qui me dérange le plus en fin de compte, c'est que l'on n'ait pas pu faire nos adieux à Adele, un personnage que j'ai toujours adoré, surtout grâce à son interprète, l'excellente Loretta Devine. Nous n'étions pas là lorsqu'elle a rendu son dernier souffle. Nous n'avons pas pu assister à son enterrement. C'est un peu brutal. Mais la mort est ainsi faite me direz-vous. Un mois plus tard, Richard reste dans son coin à déprimer. Il ne veut pas entendre parler de Catherine et est rongé par la culpabilité. Cela se comprend tout à fait. Mais c'était tellement prévisible que l'émotion a dû mal à passer. On se demande bien d'ailleurs comment il peut évoluer maintenant. En admettant qu'il finisse par succomber aux charmes de la mère de Jackson en se disant bien entendu que c'est ce qu'Adele aurait voulu -qu'il soit heureux- on va raconter quoi sur lui ensuite ? Je milite depuis deux ans pour qu'il prenne sa retraite et je n'ai pas changé d'avis. Il a fait son temps au Seattle Grace. Il faut le garder dans les parages, car il reste important dans la vie de Meredith, mais en tant que régulier, il n'a plus rien à apporter. Et en même temps, j'imagine assez bien que le final de la série se déroule dans le contexte de son départ. Sinon, le saut dans le temps permet de retrouver Bailey comme si elle n'était jamais partie en lune de miel. Son anecdote sur ses problèmes intimes lors du voyage m'a bien fait marrer. Et je crois qu'il ne fallait de toute façon pas attendre grand chose de plus. On va voir maintenant si son mariage va tenir le coup, sachant que si ce n'est pas le cas, elle risque de renoncer à toute vie amoureuse !
Pendant ce fameux mois qu'il nous manque, les relations entre certains internes et leurs supérieurs hiérarchiques se sont approfondies : Stephanie est toujours en admiration devant Jackson, mais cela a l'air réciproque. Je suis désolé, mais je les trouve vraiment mignons tous les deux et je n'ai pas tellement envie qu'April vienne faire sa chieuse. Pourtant, elle m'a fait un peu de peine. Quand on y repense, leur séparation s'est simplement jouée sur une maladresse de sa part... Quant à Alex et Jo, ils sont devenus super potes. Ils ne couchent pas encore ensemble, histoire de faire durer un suspense qui n'existe pas vraiment. Je suis agacé. On est en train de pourrir la prometteuse Jo ! Pendant ce temps-là, Cristina et Owen couchent, couchent er recouchent et ils font bien d'en profiter car, bientôt, le chief n'aura plus du tout la tête à ça. Et c'est là que la molesse de l'épisode est presque acceptable : nos médecins vivent une journée normale en ignorant que la suivante, et les autres, auront un goût beaucoup plus amer ! Non non, pas de grande catastrophe à l'horizon. "Juste" la possible fermeture de l'hôpital.
En l'état, c'est un excellent cliffhanger. J'aime que l'affaire judiciaire prenne cette ampleur, même si je regrette un peu que l'on ne nous propose pas (encore) un épisode à la Law & Order, à la Cour. Ce serait sympa. Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que l'issue est courue d'avance à moins d'une grosse surprise. Tout l'argent que Meredith, Derek, Cristina et Arizona ont reçu va permettre de sauver le Seattle Grace-Mercy West. Evidemment. Callie, la seule qui est vraiment heureuse de cette future rentrée d'argent, ferait bien de calmer son enthousiasme dès maintenant. Pas sûr qu'elle touche un centime de la somme ! Mais à part ça, les réactions des uns et des autres étaient vraiment intéressantes, très réalistes. Et l'annonce de la grossesse de Meredith lors du dîner était super mignonne. Ellen Pompeo en presque devenue belle pendant un moment. Pour terminer, je n'ai pas des masses de choses à dire sur les cas médicaux du jour, si ce n'est qu'ils étaient légers et tout à fait regardables. C'était bien de parler un peu de Mark à travers le patient de Jackson. Eh oui, sa mort n'a pas affecté que ses collègues. Bref. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Heather est vraiment la nouvelle interne la plus "awesome". Quand est-ce qu'on creuse un peu son personnage ?
// Bilan // Un épisode "de transition", qui se laisse facilement regarder mais qui ne provoque ni un très grand enthousiasme ni une belle vague d'émotion. La suite s'annonce plus sombre...
Grey's Anatomy [9x 10]
Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.
Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...
D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !
// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...
Grey's Anatomy [9x 07]
I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.
S’il y a bien un couple qui est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.
L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie, qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…
Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir.
// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.
Grey's Anatomy [9x 06]
Second Opinion // 8 840 000 tlsp.
Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement. Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...
Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou.
Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...
// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.
Grey's Anatomy [8x 21]
Moment Of Truth // 9 450 000 tlsp.
Le temps d'un épisode, afin de passer leurs examens, nos héros quittent la pluvieuse Seattle pour la venteuse San Francisco. On ne verra rien de la ville californienne, si ce n'est l'intérieur d'un hôtel luxueux, mais l'atmosphère est tout de même différente. Pour April et Jackson, l'escapade ressemble plus à une nuit à Las Vegas qu'à une veille d'examens studieuse. Ils boivent, ils se battent et... ils couchent ensemble ! L'idée parait saugrenue sur le papier car ce n'est pas un couple sur lequel on misait un seul centime et le résultat l'est à peu près tout autant. L'avant était vraiment fun, le passage à l'acte vient un peu tout gâcher. Toutefois, l'intrigue pourrait être sauvée par la révélation finale de Kepner : elle est restée vierge jusqu'ici par fidélité à Jesus. Voilà qui mérite une explication. Le thème de la foi (en Dieu en tout cas) n'a pas vraiment été traité dans la série jusqu'ici, il me semble. Why not ? Et puis le simple fait qu'ils aient tous les deux une intrigue est une bonne chose à l'approche de la fin de la saison. Dans le même genre mais en beaucoup moins étonnant, Richard et Catherine Avery se laissent aller à une soirée romantique et coquine. On ne peut pas s'empêcher de trouver ça très moche pour Adele mais la réaction de Richard est humaine. On ne sait plus très bien qui plaindre à vrai dire.
Pendant ce temps, d'autres s'amusent moins : Meredith est malade comme un chien et Cristina ne va pas tellement mieux, moralement. La configuration est parfaite pour réunir les deux amies, bien que séparées par un mur, et les faire parler de leur avenir. Elles se rendent alors compte qu'elles pourraient ne plus vivre dans la même ville, ne plus que se parler au téléphone. Une perspective aussi horrible pour elles que pour nous. Grey's sans les dark & twisted sisters, ce n'est plus Grey's. La série peut changer et évoluer encore mais pas sans elles. Sans Alex en revanche... je préfère ne pas y croire. Arrivera-t-il in extremis pour passer son examen ? Je le sens. Ou alors Richard fera des pieds et des mains pour lui sauver la mise. Il y a forcément quelqu'un qui ratera son examen mais je ne mise pas sur Alex, plutôt sur Jackson ou April... L'intrigue médicale du bébé de Morgan a touché à sa fin en parallèle, sur la mort logique du bébé. Bien évidemment, c'était poignant. Mais mon non-attachement aux deux protagonistes ne m'a pas permis d'être plus ému que de raison.
Au Seattle Grace, les rengaines sont toujours les mêmes. Y'a-t-il encore quelque chose à dire sur les sentiments de Lexie à l'égard de Mark ? J'en doute. Du moins pas tant qu'ils ne seront pas ensemble une bonne fois pour toutes. La scène entre Lexie et Derek à la fin de l'épisode était cependant très réussie. On n'a pas tellement l'habitude de voir le duo dans ce registre. Bailey m'a fait beaucoup rire en intervenant bien malgré elle dans les querelles de Hunt et Teddy. La partie fun était réussie. La partie drama un peu moins. Le conflit est voué à se résoudre rapidement alors que je pensais qu'il était plus intéressant de l'inscrire sur la durée, d'en faire une sorte de paramètre permanent. On verra comment les choses tournent mais ça ne m'étonnerait pas tellement qu'à terme, les auteurs tentent de les remettre ensemble... C'est peut-être ce qui semblait le plus naturel depuis le départ !
// Bilan // Plein de promesses, cet épisode de Grey's Anatomy n'en a pas tenu autant qu'espéré mais il était plutôt réussi dans l'ensemble et équilibré surtout. Il y a juste des intrigues qui tardent un peu trop à trouver une conclusion ou une nouvelle ouverture...
Grey's Anatomy [8x 17]
One Step Too Far // 9 620 000 tlsp.
Une série prend toujours de gros risques quand elle entraîne certains de ses personnages principaux sur des voies où l'on aurait préféré ne jamais les retrouver. Grey's Anatomy ne fait pas partie de celles où l'on a envie d'en "adorer détester" un. C'est plutôt réservé aux guilty pleasures et elle n'en est pas un. On se retrouve par contre à devoir détester "pour de vrai" un des héros parfois. Et ce n'est pas facile à accepter. Je m'étais fait une raison pour Derek. J'aime le couple qu'il forme avec Meredith mais je n'aime pas ce qu'il représente individuellement. Plus le temps a passé et plus son charme a fané. Je n'y ai jamais été sensible pour tout dire mais je me rends bien compte de la différence entre hier et aujourd'hui malgré tout. Il avait toutes les bonnes raisons d'être en colère contre Lexie et Meredith cette semaine. Elles ont sérieusement merdé. Mais rien n'y fait, c'est à lui qu'on en veut quand même ! D'un point de vue scénaristique, l'objectif est simple et clair : Meredith avait déjà compris qu'il valait mieux qu'elle laisse tomber la neuro pour éviter les disputes professionnelles avec son mari qui ont forcément des répercussions sur leur vie affective, mais pas Derek. Maintenant, il devrait avoir appris sa leçon. Le plus moche dans tout ça -hormis l'état de cette pauvre patiente bien entendu- c'est la descente aux enfers de Lexie, à qui il n'arrive rien de bien depuis un bon bout de temps ! Les auteurs ont parfaitement le droit de la maltraiter mais j'aimerais qu'ils le fassent... mieux.
Doit-on détester Owen pour ce qu'il a avoué avoir fait ? Oui. Oui. Oui. Il multiplie les erreurs depuis qu'il est devenu chief (même si ça n'a rien à voir a priori) et celle-là, plus que toutes les autres, a quelque chose d'impardonnable, surtout au sein d'un couple déjà à ce point fragilisé. On pourrait bien lui trouver des circonstances atténuantes, c'est vrai. La détresse, la haine, le désarroi. On pourrait, mais on ne peut pas. On ne peut que se ranger du coté de Cristina et ce depuis le début de leurs frictions transformées en failles puis en gouffre. Leur histoire ne peut plus repartir. En théorie, la prochaine phrase de Cristina sera "Avec qui ?" Car oui, dans ces cas-là, c'est ce que l'on veut savoir. Même si on ne connait pas cette personne. Ce n'est donc pas l'infirmière Emily (qui a parlé dans cet épisode, houra !). Qui d'autre ? Une fille rencontrée au hasard, que l'on a jamais vu et que l'on ne verra peut-être jamais ? Ou bien une de nos héroïnes ? Et là, si on commence à faire des hypothèses, on se rend vite compte que le champ est réduit. Eliminons d'office Bailey, Meredith, Lexie et Arizona. Malgré un rapprochement récent et douteux avec Callie, je pense que l'on peut tuer l'idée dans l'oeuf. Il nous reste donc : April et Teddy. Cela fait quelques temps que la première n'a rien apporté -j'entends les médisants au loin dire qu'elle n'a jamais rien apporté et je ne vous soutiendrais pas !- et ce serait extrêmement complexe de le justifier s'il s'agissait de la seconde. Pourtant, je crois bien que c'est l'option la plus probable. Deux âmes perdues qui se sont aimées par le passé... la ligne si fine entre l'amour et la haine... peut-être que dans un grand moment de faiblesse commun, ils se sont laissés aller. Ce serait absolument terrible mais je vois très bien Grey's Anatomy oser. On est manque d'intrigue coup de poing en ce moment en plus... Avant d'arriver à cette conclusion choquante, on a eu droit à des scènes correctes mais pas formidables entre Cristina et Emily. Le parallèle avec le cas médical manquait vraiment de subtilité.
J'attendais avec impatience le retour probable de Catherine, la mère de Jackson, après sa venue tonitruante au Seattle Grace plus tôt dans la saison. Ce n'était pas aussi fun et tendre que la première fois, mais Debbie Allen a quand même réussi à être géniale et elle me donnerait presque envie de lancer une pétition pour qu'elle rejoigne la série à plein temps la saison prochaine. Tiens, elle ferait une très bonne chief ! Non ? Un autre personnage a été introduit pour l'occasion mais je suis moins sûr d'avoir envie de la revoir même si elle m'a fait plutôt bonne impression. Asha est jolie, sympathique et elle a réussi à décoincer Avery. Elle envisage de poursuivre son apprentissage dans cet hôpital... Les graines sont plantées. On verra si elles germent. Ca ne ferait pas de mal à Jackson en tout cas ! Catherine est le genre de personnage qui est capable d'avoir une bonne alchimie avec à peu près tout le monde, en partie grâce à son humour et son énergie, et son duo avec Richard était particulièrement réussi. Le thème de l'épisode était le flirt et c'est le leur qui avait le plus de sens. Heureusement, il n'a pas abouti. C'eut été vraiment moche pour cette pauvre Adele. Le flirt entre Alex et Morgan ne m'inspire rien de positif. Callie n'en veut pas. Arizona n'en veut pas. Nous n'en voulons pas non plus ! Laissez cette femme repartir et offrez un rôle de plante verte à Karev !
// Bilan // En principe, à ce stade de la saison, Grey's Anatomy connait un petit creux -comme beaucoup d'antres- juste avant que les enjeux de fin de saison ne se mettent en place. En partant de là, on peut dire que cet épisode est correct.
[Grey's Anatomy] Interview Jesse Williams
Jesse Williams, alias le Dr. Jackson Avery dans Grey's Anatomy se confie dans cette interview sur le final choquant de la saison 6, l'évolution de son personnage en saison 7, si ça ne le dérange pas de jouer souvent shirtless... Tout ça tout ça !
Grey's Anatomy [8x 07]
Put Me In Coach // 9 930 000 tlsp.
"You Have To Go Back To The Beginning To Understand The End" indique Teddy à Meredith au sujet de Cristina. Il s'agit sans doute de la phrase la plus marquante de cet épisode "sportif" où tous les personnages prinipaux sont réunis, sans exception, dans les scènes d'ouverture et de fermeture pour la première fois de l'histoire de la série il me semble. Ils vont s'avérer bien moins doués sur le terrain de baseball que dans les blocs opératoires mais peu importe : leur esprit d'équipe est plus que jamais intact et Grey's Anatomy toujours aussi solide. Mes soucis avec l'épisode précédent sont tout de même toujours présents : les cas médicaux ne sont traités qu'artificiellement, sans que l'on parvienne à s'attacher aux patient du jour. Et là, il y avait vraiment moyen de faire quelque chose de fort autour du cas dont s'occupe Derek. Ca commençait même très bien avec cette arrogance incroyable et détestable dont a fait preuve le chirurgien dans un premier temps. A partir de là, tout ne s'est plus que concentré sur lui, afin de nous montrer combien il était devenu raisonnable et combien il avait gagné en humilité, et la patiente et sa mère sont un peu restées sur le bas coté. Ce que j'aurais préféré et qui aurait certainement provoqué une plus grande tension, c'est si Derek avait persisté dans sa connerie, "tué" la pauvre malade et donc, forcément, appris sa leçon. Mais les scénaristes n'ont visiblement pas très envie de verser dans le dramatique cette année...
Le ton sera donc à nouveau résolument léger de tous les cotés, sans que l'on se marre à gorge déployée pour autant. La guéguerre entre Meredith et Bailey touche à sa fin grâce à l'intervention du Chief. Oops, de l'ancien Chief. Peut-être que les recherches vont donc pouvoir avancer convenablement maintenant. Plus vite on en sera débarrassé, mieux ce sera, non ? On a envie qu'elles réussissent toutes les deux mais on a envie que ce soit vite. Une autre intrigue touche à sa fin à point nommé : Cristina est arrivée, sans même s'en rendre compte, au bout de sa période d'exploration et de tests. Elle est fin prête à redevenir la grande chirurgienne qu'elle a toujours été et Teddy le lui fait bien comprendre. Houra : Notre Cristina est de retour ! Est-ce que cela signifie qu'elle va maintenant pouvoir affronter ses problèmes de couple ? Une autre ferait bien d'en arriver là, c'est Lexi. Découvrant que Mark a trouvé une nouvelle copine -qui ne nous a pas été présentée officiellement pour le moment, le sera-t-elle un jour ou n'est-elle qu'accessoire ?- Lexi montre des signes flagrants de jalousie devant un Jackson qui n'en croit pas ses yeux. Il est amoureux, mais je crois qu'il ne va plus le rester très longtemps... Ce triangle -futur rectangle ?- amoureux ne me passionne guère. Déjà vu de trop nombreuses fois avec ces mêmes personnages. Au milieu de tout ça, Karev se démène pour faire avancer le cas Zola et y parvient même plus ou moins. C'est d'ailleurs assez honteux dans le fond ce qu'il fait mais ce n'est pas étonnant de sa part. Qu'il veuille se faire pardonner, on le comprend bien mais à aucun moment il ne pense à tous ces parents qui vivent la même détresse que Meredith et Derek et qui vont devoir attendre encore un peu plus longtemps à cause de lui... Revoltant mais malheureusement une réalité du système. Au milieu de tous ces médecins navigue avec aisance Mr. Teddy, Henry, que tout le monde apprécie et qui risque bien de vivre bientôt les pires heures de sa vie. On insiste trop sur sa joie de vivre pour qu'elle ne soit pas rapidement balayée par la maladie...
// Bilan // Grey's Anatomy semble incapable depuis le Season Premiere d'adopter un ton plus grave et plus dramatique. Les histoires légères voire très légères -que l'on apprécie- côtoient les intrigues plus tièdes -que l'on apprécie moins- et rien ne laisse vraiment présager pour le moment une évolution. Elle viendra forcément pourtant. Le plus tôt sera le mieux !