04 août 2013

Open [Pilot Script]

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OPEN

 Drama // 52 minutes

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Après avoir pris son pied à 10 000 mètres dans les airs avec une autre passagère lors d'un voyage en avion, Grace, une gynécologue trentenaire, doit affronter ses désirs les plus profonds, qu'elle a enfoui depuis des années pour mener une vie normale, banale. Lorsque son petit ami de longue date, Jonathan, la demande en mariage, elle n'a plus le choix : elle doit réagir et vite ! Elle lui avoue donc son infidélité et sa probable bisexualité. Mais lui aussi a des choses à lui révéler...

Ecrit et produit par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Lauren Gussis (Dexter). Pour 20th Century FOX Television & Ryan Murphy Television. 62 pages.

Avec Scott Speedman (Felicity, Last Resort, Underworld), Anna Torv (Fringe, Mistresses UK), Wes Bentley (Hunger Games), Jennifer Jason Leigh (JF partagerait appartement, Weeds, Revenge)... (casting en cours)

 

   Open, c'est un peu comme si Ryan Murphy, après des années de séances de masturbation intensives, nous jetait toute la sauce à la gueule. Il est allé loin voire même très loin dans Nip/Tuck, en revenant sur à peu près toutes les perversions sexuelles répertoriées chez l'être humain, jusqu'au baiseur de canapés, il est toujours bon de le rappeler. Il s'est également fait bien plaisir avec American Horror Story mais en axant davantage le propos sur la violence, la torture et la mise à mort. Il y a bien sûr eu entre temps les pauses tendresse avec Glee et The New Normal. Et le revoilà avec Open, sa série la plus ouvertement sexuelle, mais peut-être aussi la plus intime et la moins racoleuse du lot. Enfin ça, ça reste encore à prouver. Il ne résistera sans doute pas longtemps à la tentation de tout faire partir en vrille. En attendant, ce pilote nous présente des personnages totalement en dehors des caricatures habituelles dont le créateur est friand. Ces gens ont l'air normaux. Oui, le mot est lâché.

   Le pilote s'ouvre sur deux scènes tout à fait saisissantes et vivifiantes qui nous présentent les deux personnages principaux, Grace et Jonathan, le couple phare, dans leurs explorations sexuelles individuelles. Elle s'envoie en l'air dans les toilettes d'un avion avec une inconnue rencontrée quelques minutes plus tôt, cunilingus à la clé. Lui se branle frénétiquement dans les WC de son entreprise en "sextant" avec une collègue qui lui fait de l'oeil -et pas que- depuis des mois. Pour intellectualiser la chose un minimum, parce qu'on est quand même sur HBO, la voix-off de Grace nous explique avec beaucoup de finesse j'ai trouvé ce désir, transformé avec les années en mal être, qui la ronge et qui aujourd'hui déborde d'elle au point de faire fi de ses principes et de trahir l'être aimé. Le propos de la série est moderne et il est explicité au cours des dialogues entre Jonathan et son meilleur ami, un coureur de jupons invétéré, prétentieux, marié et père d'un petit bébé. Il part d'un constat simple : aujourd'hui, 53% des mariages se terminent en divorce, l'espérance de vie dépasse les 80 ans et les réseaux sociaux occasionnent sans cesse de nouvelles rencontres et d'irrésistibles tentations. Peut-on vraiment être heureux et épanoui toute sa vie en restant auprès de la même personne ? L'homme et la femme sont-ils vraiment faits pour être monogames ? Les alternatives existantes (couple libre, plan à trois...) sont-elles sérieusement envisageables ? Et je crois que toutes ces questions, on est tous amenés à se les poser un jour. On dit souvent que Murphy a tendance à projeter ses fantasmes et ses frustrations à travers ses séries, mais dans Open, j'ai davantage le sentiment qu'il ouvre son coeur. On ressent d'ailleurs une touche féminine plus présente que dans ses oeuvres précédentes, sans doute apportée par sa co-scénariste sur ce projet.

   On retrouve toutefois son style, que les fans ne s'inquiétent pas pour cela ! Ses détracteurs auront également de la matière. On a droit à la séquence musicale façon Nip/Tuck, ici sur "You are the sunshine of my life" de Stevie Wonder; les traits d'humour ne manquent pas dans les dialogues; et l'homosexualité et la bisexualité sont des thèmes centraux, traités plus frontalement que dans Nip/Tuck, où il s'agissait souvent de sous-texte, et moins naïvement et idylliquement que dans Glee et The New Normal, cela va sans dire ! Car si l'héroïne a du mal à gérer ses désirs saphiques, il y a un autre personnage, un homme, qui prétend être hétéro depuis toujours alors qu'il adore se faire prendre régulièrement. Il y a ce couple de lesbiennes (Anna Torv et Jennifer Jason Leigh) qui est au bord de la rupture et ce couple d'hétéros qui pratique l'échangisme mais se cache bien de le crier sur tous les toits. On navigue clairement au milieu du petit monde de Hollywood, qui offre un peu de rêve aux pauvres gens que nous sommes, mais on ne manque pas de nous rappeler que l'argent ne fait pas le bonheur. Ces héros, au fond, ont les mêmes problèmes que nous. A travers le métier de Grace, Open introduit des éléments procéduraux : on assiste ainsi à quelques consultations de la gynécologue, dont une très Nip/Tuckienne où un homme se plaint des lèvres géantes de sa femme -et je parle bien des lèvres "du bas"- et souhaite ainsi les faire réduire. Vous voyez le genre.

   Une question brûle vos lèvres à vous, j'en suis sûr : jusqu'où va Open visuellement (sachant que je me base sur des descriptions, pas sur des images) ? Eh bien... très loin. A vrai dire, il y a peu de scènes où tous les personnages sont habillés. Il y en a au moins un/une qui est nu(e). Scott Speedman va particulièrement devoir donner de sa personne : dans le spa, dans la douche, dans les toilettes, au lit, dans une voiture... Bref ! Son pote Wes Bentley est assez gâté aussi. Un peu plus de pudeur semble entourer les femmes de la série, mais voir Anna Torv performer un cunnilingus et un orgasme me remplit par avance de joie. On est très loin de cette chère Olivia Dunham. Beaucoup de nudité donc, un langage extrêmement cru où une chatte est appelée une chatte et une bite une bite. Au final, je ne suis pas si étonné que ça que le projet se soit retrouvé sur HBO. C'est la seule, avec Showtime et Starz, qui peut se permettre d'en montrer autant. Abonnements oblige. Sur FX, par exemple, Murphy aurait eu moins de libertés, peut-être une frustration qui remonte à l'époque de Nip/Tuck d'ailleurs où il n'a quand même jamais cessé de repousser les limites qu'on lui avait fixé, mais là, il les exploserait allègrement ! Et puis Showtime avait déjà Masters Of Sex dans ses cartons. En terme d'écriture, HBO nous a évidemment toujours habitué à mieux. Open n'est pas un chef d'oeuvre de ce point de vue. Je trouve par exemple que tout va beaucoup trop vite, un défaut plutôt réservé aux séries de networks en général. Mais c'est la version plus grand public et moins déprimante de Tell Me You Love Me, tentative de HBO sur le même sujet qui n'avait pas intéressé grand monde malgré ses qualités indéniables.

   Je voulais faire court sur Open. Mais plus c'est long plus c'est bon, non ? Même si j'ai peur que le contenu de la série soit trop léger pour HBO, il faut qu'elle voit le jour, ne serait-ce que pour nous offrir, enfin, un programme digne de ce nom sur la sexualité ! Je l'imagine d'ailleurs assez bien fonctionner sous forme d'anthologie, comme American Horror Story. Changer de personnages, de lieu et de grands thèmes à chaque nouvelle saison. Car aussi intéressants et potentiellement attachants soient les héros, je ne suis pas persuadé que leurs "sexcapades" puissent nous tenir en haleine au-delà de 13 épisodes. Ryan Murphy n'a pas fini de faire parler de lui !

Posté par LullabyBoy à 12:30 - - Permalien [#]
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11 novembre 2012

Revenge [2x 05 & 2x 06]

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Forgiveness // Illusion

8 180 000 tlsp. // 7 940 000 tlsp.

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    Ceux qui estiment qu'en ce début de saison 2, Revenge s'est un peu trop éparpillée en mettant légèrement de coté la fameuse "vengeance" du titre peuvent se réjouir : elle est plus que jamais de retour ! Ainsi, Emily se décide à sortir le cadavre de l'homme aux cheveux blancs du congélateur pour le faire découvrir par Mason Treadwell -le Elton John des Hamptons- le jour du remariage de Victoria et Conrad à l'aide d'une mise en scène parfaitement orchestrée  ! Je relis cette dernière phrase et je me dis que oui, cette série est devenue un bien beau soap comme on les a aimés. Le plan de génie de notre sociopathe préférée fait largement oublier les digressions sur l'Initiative et sur Grayson Globals, dont on ne comprend absolument rien depuis le début. Cela va malheureusement de mal en pis. Un gros éclaircissement, sous forme de flashbacks peut-être, s'impose ! En attendant, je ne me lasse pas de le redire critique après critique : les Grayson nous offrent des répliques d'anthologie sur un plateau en argent à chaque épisode. C'est absolument divin. Je pense aussi au cadeau très spécial de Conrad à sa chère et tendre, ainsi qu'à l'irrésistible sourire de la Reine des Hampton lorsqu'elle s'avance vers l'autel. Personne ne peut être dupe : ce mariage est une grosse mascarade et c'est cela qui est formidable !

   Cet événement est aussi l'occasion de retrouver une Emily VanCamp absolument sublime dans sa belle robe rouge. Ce commentaire peut paraître complètement futile mais ce n'est pas un détail : les soaps se doivent aussi de réjouir nos yeux. Dans le genre grandiloquent, le petit déjeuner organisé par Nolan pour Padma sur la plage se posait là. C'était le moment parfait pour lui apprendre qu'il fallait se méfier de la jeune femme. Ils ne seront pas restés sur un petit nuage bien longtemps et c'est mieux comme ça. Lors du mariage, Aiden, qui commence doucement mais sûrement à faire son trou dans les Hampton et dans la série, a commencé une petite enquête autour d'Ashley ! Les auteurs ont enfin décidé de se pencher sur son cas apparemment. Après nous l'avoir tant imposée sans jamais rien avoir à dire d'intéressant sur elle pour autant, ils n'ont pas intérêt à nous décevoir. J'aimerais notamment assister à sa rencontre avec Emily parce que je n'ai jamais vraiment compris le lien qui les unissait au départ. Simples copines ? Emily a-t-elle profité de sa position chez les Grayson pour se rapprocher d'elle ou a-t-elle carrément participé à son embauche d'une manière ou d'une autre ? 

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   Dans ma précédente review, je supposais -mal- qu'Amanda allait rendre l'âme après sa chute mais pas son enfant. Je me suis trompé : les deux ont survécu. J'étais assez perplexe sur ce choix, qui me semblait encore correspondre à un pur manque de couilles, mais j'ai finalement rapidement compris pourquoi : c'était l'occasion parfaite de rapprocher Emily de sa mère en passant par le biais d'Amanda. Cette scène où Amanda, touchée, pardonne Kara à la place d'Emily était très touchante. C'est assez rare depuis les premiers épisodes que Revenge joue sur ce terrain-là. La dernière fois, c'était avec la mort ridicule du chien. Ce n'est pas vraiment ce que l'on attend de la série, mais, de temps en temps, ça ne fait pas de mal, d'autant qu'il ne faut pas oublier que tout est né d'une douleur. Il ne serait pas malin d'évacuer l'aspect émotionnel de la quête de notre héroïne. Concernant le personnage de Kara en lui-même, je suis partagé pour le moment. Je suis convaincu que Jennifer Jason Leigh était un bon choix. Pas forcément le meilleur, vous noterez, mais un bon choix quand même. Maintenant, je m'attendais à rencontrer une femme très perturbée, voire cinglée, et cette facette-là de sa personnalité ne nous a pas encore été dévoilée. C'est frustrant et je commence à avoir peur que les auteurs s'arrêtent là. Non, allez, ce n'est pas possible ! En tout cas, ses face à face avec Victoria étaient délicieux. Une bonne mise en bouche... On veut du sang maintenant ! On veut que Victoria l'utilise son sécateur... 

   Bien entendu, Revenge ne serait pas Revenge si les pauvres ne venaient pas pourrir l'ambiance dès que l'occasion se présente. Même quand elle ne se présente pas d'ailleurs ! Declan et Charlotte se remettent donc ensemble, ce qui ne peut provoquer qu'une réaction de désintérêt total, au mieux. Et puis il y a cette histoire de bar, ce monsieur qui veut l'acheter comme si un trésor se cachait en dessous, cette impression que cette intrigue rejoindra forcément les autres à un moment donné... et un petit doute dans le fond que cela n'arrive jamais, que ce ne soit qu'une distraction pour faire passer le temps,  une bonne façon d'expliquer qu'un acteur comme Connor Paolo soit régulier, et une illusion pour faire croire à Madeleine Stowe qu'elle ne joue pas dans un soap mais dans une série qui traire des inégalités sociales ! Oui, elle l'a dit !!

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// Bilan // La saison 2 de Revenge est toujours aussi délectable, que ce soit lorsque les Grayson font leur show ou lorsqu'Emily diabolise. L'arrivée de Kara a aussi beaucoup apporté, liant les personnages plus naturellement les uns aux autres. Il va maintenant falloir garder cette qualité, ce rythme, jusqu'au bout, et ce ne sera pas une mince affaire. 

25 octobre 2012

Revenge [2x 03 & 2x 04]

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Confidence // Intuition 

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   Revenge s'assume et se surpasse en ce début de saison 2 ! Preuve irréfutable : absolument tous les personnages, sans exception, complotent dans leur coin d'une manière ou d'une autre. C'est l'indéniable signe qu'elle a bel et bien basculé dans le monde impitoyable du soap où tous les coups sont permis. Je sais bien que cela ne plait pas à tout le monde, tout particulièrement à ceux qui ont le genre en horreur, mais soyons francs : c'est cela que Revenge aurait dû être dès le départ. Elle a mis une saison de hauts et de bas à prendre ses marques. Elle a joué aux faux semblants. Elle a fait sa timide. Maintenant que les lions sont lâchés, admirons simplement le spectacle et cessons de réfléchir en terme de crédibilité -un soap n'en a pas tellement par définition- et de culpabilité -on peut aimer se détendre devant Revenge et adorer en parallèle Breaking Bad et, soyons fous, Mad Men !- car tout cela n'est que du divertissement. L'important est qu'il soit efficace. Et actuellement, il l'est. 

   Ce qu'il y a de plus réussi, c'est sans conteste les délicieuses vacheries que Victoria et Conrad se balancent à longeur de journée. Madeleine Stowe ne peut dissimuler le plaisir qu'elle prend à les prononcer. Et pour ma part, je ne peux cacher mon enthousiasme dès qu'elle ouvre la bouche ou même qu'elle sourit. Je trépigne. Dans un style plus subtile, les rencontres entre la Reine des Hamptons et Emily Thorne sont toujours aussi enthousiasmantes. Le jour où elles seront obligées de collaborer -et ce jour arrivera forcément, surtout avec cette affaire d'"initiative" à la Caméléon/Prison Break, encore floue, sans doute aussi pour les scénaristes eux-mêmes, mais prometteuse- elles détruiront tout sur leur passage ! En attendant, la conférence de presse organisée par les Grayson était tout à fait surprenante, mettant en lumière Amanda. Un rapprochement qui a abouti sur un drame totalement soapien dans l'esprit, pas original pour un sou mais efficace, variante de "la chute dans les escaliers" nommée "la chute par-dessus la rambarde". Fantastique ! J'ai cru que les scénaristes se dirigeaient alors vers une intrigue de don de sang qui aurait abouti sur la révélation de l'imposture d'Amanda et/ou sur la révélation de la paternité de Jack. Mais finalement non. Pas cette semaine en tout cas. Visiblement, la nouvelle maman a fait son temps dans la série et je ne la vois pas sortir de son coma. Emily aura sa mort sur la conscience et ce sera bien fait pour elle. Le bébé, lui, survivra forcément. Encore, on ne l'aurait pas vu à l'écran, les auteurs se seraient peut-être permis de le tuer mais là, aucune chance pour qu'ils osent toucher à un enfant. Nos amis les pauvres ont été pas mal présents dans ces deux épisodes et leurs histoires sont toujours les plus faibles du lot -quand ce sera le contraire, il faudra vraiment s'inquièter pour la série- mais l'histoire du vol de Declan pourrait finalement déboucher sur quelque chose d'intéressant. Wait & See

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   Nolan poursuit sa propre storyline et on mise cette fois sur l'émotion avec la mort de son père, qui sort un peu de nulle part -autant pour lui que pour nous- mais qui a le mérite de toucher. Gabriel Mann réussit à transmettre une vraie émotion en très peu de temps. Il est vraiment bon. Et puis notre attachement pour le personnage y fait aussi beaucoup. On regrette quand même que ses scènes avec Emily se réduisent comme peau de chagrin et que l'idée de la colocation ait été abandonnée aussi vite ! J'espère qu'il trouvera quand même le temps de se confier sur son père auprès d'elle. Cela dit, Padma me plait toujours bien. Rien de renversant à l'heure actuelle mais on ne nous cache déjà plus qu'elle a de mauvaises intentions. Un rapport avec David Clarke... Cette histoire qui semble un peu déconnectée du reste devrait donc rejoindre prochainement les autres. Au petit jeu des comparaisons, Padma est carrément plus intéressante que l'ennuyeuse Ashley, que l'on pourrait surnommer la girouette. Elle change de camp tous les deux jours et, miracle, le benêt Daniel s'en est rendu compte ! Leur relation devient tout de suite plus alléchante. Mais n'en attendons pas trop non plus... cela reste Daniel et Ashley. 

    Aiden prend encore un peu plus d'importance dans ces deux épisodes, et comme on s'en doutait, il a bien fricoté avec Emily il fut un temps et ne serait évidemment pas contre de recommencer. Barry Sloane ne dégage pas un charisme de fou -la voix bien profonde ne suffit pas- et l'alchimie avec Emily VanCamp n'est pas franchement évidente. Peut-être qu'avec le temps... Mais ce qui nous intéresse de toute façon, c'est le retour de Kara, la mère de notre héroïne. Les auteurs ont apparemment décidé qu'une rencontre devait avoir lieu assez rapidement. Et ils ont bien raison. Pas la peine de faire durer le suspense trop longtemps avec un élément comme celui-là. La relation entre Kara et l'homme aux cheveux blancs était une vraie surprise, de même que le cliffhanger qui se voulait choquant, surtout si on l'interprétait mal, mais que j'ai trouvé juste efficace. Alors comme ça elle a voulu tuer sa propre fille ? Je n'y crois pas une seule seconde. Ce qui se passe clairement, c'est qu'elle n'essaye pas de la noyer mais de la cacher le plus longtemps possible sous l'eau afin qu'on ne les repère pas. Ce "on" se référant certainement à l'Initiative. De façon tout à fait improbable, c'est en la revoyant furtivement qu'Emily se souvient soudainement avec précision de son traumatisme...

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// Bilan // Je prends un malin plaisir à voir Revenge, la série un peu bâtarde, se transformer sous nos yeux ébahis en grand soap de prime-time.

29 août 2012

Weeds [8x 08 & 8x 09]

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Five Miles From Yetzer Hara // Saplings

770 000 tlsp. // 680 000 tlsp.

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   Nancy Botwin poursuit son chemin ennuyeux vers la rédemption alors que la fin de Weeds est de plus en plus proche au cours de ces deux épisodes à nouveau moyens, sauvés par quelques répliques, quelques passages tendres, quelques souvenirs d'un passé glorieux. Je continue à penser, à tort peut-être, que les scénaristes naviguent à vue et ont commencé la saison en sachant comment ils voulaient terminer la série mais en ignorant comment y arriver. Après tout, c'est comme ça que la plupart des séries sont écrites mais, dans le cas d'une dernière saison pour une série d'une câble, on s'attend forcément à ce qu'un soin plus grand soit apporté. Jenji Kohan a peut-être la tête ailleurs, dans son nouveau projet. Ou alors elle s'est rendue compte qu'elle n'avait vraiment plus rien à dire. En cela, l'intrigue de Shane est une illustration parfaite. L'idée d'un Botwin au sein de la police, ou d'un policier chez les Botwin, avait de la gueule... quand Nancy avait encore le nez dans ses affaires louches. Mais maintenant qu'elle est en dehors de tout cela malgré les tentations, où est l'intérêt ? Je crois tout simplement que les auteurs n'avaient pas encore décidé d'emprunter cette voie pour l'héroïne au moment où ils ont pensé à la ré-orientation de son fils. Du coup, ils se retrouvent à devoir meubler avec une romance mignonnette qui n'a pas tellement sa place dans Weeds. Pas en l'état du moins. Le travail effectué sur Silas est beaucoup plus probant, même si on commence maintenant à tourner en rond. Le road-trip en Caroline du Sud avec sa mère ressemblait un peu à celui qu'ils avaient effectué la saison précédente pour aller chez Heylia (oui, la disparue). Nancy est longue à la détente mais elle commence à comprendre qu'il faut qu'elle laisse son fils faire ses propres choix, même quand ils sont mauvais, et voler de ses propres ailes, quitte à tomber. La petite incursion dans le monde du tabac a permis de traiter un sujet que la série avait omis d'aborder jusqu'ici. Elle le fait malheureusement sans punch et avec un peu trop de naïveté. Ce n'est pourtant pas son genre...

   Du coté d'Andy, les auteurs ne cessent de faire des pas en avant puis des pas en arrière, si bien que l'on ne sait vraiment plus sur quel pied danser. Jill n'est finalement plus sa promise. La pauvre femme a confondu grossesse et ménopause. Elle n'a ainsi jamais attendu d'enfant Botwin. On s'était pourtant fait à l'idée. Eux aussi. Ce rebondissement ne m'a pas plu du tout, alors même que l'idée de base ne m'avait guère convaincu elle-même pourtant. La séparation n'en était pas moins émouvante en tout cas. On ne sait pas bien quel est l'avenir de Jill au sein de la série, enfin dans les quelques épisodes restants mais si ce que l'on a vu d'elle dans le 8ème épisode doit servir de conclusion à son arc alors c'est une belle conclusion. Il n'y avait pas mieux que de terminer sur une comparaison entre sa vie à elle et celle de sa soeur. Constater à quel point elles sont différentes mais en même temps si proches. Ce n'est pas d'une originalité folle mais ça fonctionne, d'autant que Mary-Louise Parker et Jennifer Jason Leigh sont parfaites. Depuis la scène de fin, j'ai en tête jour après jour le guilleret "Ne me quitte pas" de Regina Spektor (qui n'a rien à voir avec le grand classique de Jacques Brel). Jill partie, Andy ne tarde pas à se trouver une nouvelle prétendante. C'est pire que dans How I Met Your Mother... Il jette cette fois son dévolu sur une serveuse tout à fait ravissante et souriante. Elle nous est présentée comme une évidence pour lui. D'où le mariage en guise de cliffhanger. Nouvelle erreur ou début du bonheur ? 

   Pendant ce temps-là, Nancy continue de prendre du bon temps avec son rabbin de voisin. Leur histoire ne soulève pas un enthousiasme fou. Après tous les hommes que notre héroïne a connu, qu'est-ce qui rend celui-ci plus intéressant ? Rien, a priori. Mais sa quasi-normalité correspond bien à la nouvelle Nancy. Si le but des scénaristes est de finir la série en casant tout le monde, ils ne pouvaient pas s'y prendre moins subtilement. Mais j'ose espérer qu'ils ont des projets plus ambitieux. Sauf pour Doug bien entendu. A moins qu'il ne termine avec une clocharde. Il ne mérite pas tellement mieux de toute façon. Cette énième intrigue ridicule du personnage fait autant rouler les yeux que rire. C'est donc une semi-victoire. 

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// Bilan // Dans la banlieue d'Old Sandwich, on s'ennuie grave. On en vient naturellement à regretter Agrestic et les débuts tonitruants de Weeds. C'était forcément mieux avant, surtout plus drôle et plus piquant. Mais les personnages ont aujourd'hui plus de bouteille et ont évolué -à l'exception de Doug- de manière tout à fait satisfaisante. On ne peut que le constater épisode après épisode en cette 8ème et dernière saison. Elle n'offre pas grand chose de plus à mon grand dam...

17 août 2012

Weeds [8x 05, 8x 06 & 8x 07]

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Red In Tooth And Claw // Allosaurus Crush Castle // Unfreeze

480 000 tlsp. // 640 000 tlsp. // 560 000 tlsp.

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   Je déclarais lors de ma review précédente que j'en voulais pas à Weeds de calmer un peu le jeu dans la dernière ligne droite, quitte à ennuyer, mais, après ces trois épisodes, nous en sommes à la mi-saison et le flou le plus total continue de régner quant aux intentions des scènaristes. Alors je leur en veux quand même un peu. On a vraiment l'impression qu'ils ne savent pas où ils veulent aller, et surtout sur quoi ils veulent terminer, alors ils nous entrainent d'intrigue en intrigue avec bien peu d'aisance et de moins en moins d'efficacité. Le divertissement reste convenable mais on rit moins, beaucoup moins. Il y a toujours des passages qui sauvent le tout, comme les facéties d'Andy avec la fille en roller toute nue dont on retiendra surtout le monologue brillant, très très Weeds, avec un Justin Kirk au meilleur de sa forme (surtout quand on a vu peu de temps avant le pilote d'Animal Practice où il tient le rôle principal...). Son cours face à des enfants turbulents et pas très réceptifs était moins réussi. Il faut dire que toutes les réfèrences religieuses m'ont vite perdu. Il devait y avoir des trucs drôles là-dedans, mais je n'ai pas tout compris. Cela dit, son coup de bluff était amusant. En cette saison 8, Andy évolue vraiment bien. La grossesse de Jill, bien pratique et pas très inspirée, a en tout cas le mérite de le motiver à rentrer pour de bon dans le droit chemin. Ce n'est certainement pas la femme la plus stable qui soit mais ils se sont bien trouvés. Nancy bout intérieurement mais garde ce qu'elle pense pour elle. Pendant combien de temps va-t-elle se retenir ? Brièvement, on évoque le lien compliqué qui unissait Andy à son père. J'aurais aimé que ce sujet pas encore exploré le soit enfin. 

   Nancy poursuit sa quête de la "bonne vie", même si les tentations sont nombreuses sur son chemin. C'est un grand pas en avant pour le personnage, c'est indéniable, mais cette rédemption devient légèrement barbante pour nous. Terminer chaque épisode sur la même expression de Mary-Louise Parker, satisfaite et énigmatique à la fois, devient lassant. Je sens que l'on se dirige vers une fin très ironique : Nancy sera devenue une bonne mère, une femme bien sous tout rapport, mais la petite balle encore logée dans sa tête se déplacera et la tuera violemment d'un coup d'un seul. En attendant, elle sait rester elle-même malgré les nouvelles cirsconstances légales qui l'entourent. La scène avec les muffins était parfaite. C'était bien elle, dans toute sa splendeur. Lorsque Stevie est dans les parages, que ce soit à cause du foot ou de l'ami qu'on lui impose, on s'amuse un peu moins. Les autres enfants Botwin sont de toute façon en général synonymes d'ennui maintenant : Shane et Ouelette, c'est loudingue; Shane et sa copine, c'est un peu niais (et en plus, je n'arrive pas à accepter que le garçon ait grandi et qu'il soit en âge d'avoir une amoureuse, de boire, de faire l'amour... j'ai le même sentiment avec mon propre frère !); et Silas, c'est des promesses jamais tenues. On évoque la possibilité qu'il puisse avoir une relation homosexuelle. Okay, c'était assez mal amené et "juste pour rire" mais je commençais à trouver l'idée intéressante. Mais non, tuée dans l'oeuf. Puis  voilà qu'on le prend pour un strip-teaser à l'épisode suivant mais on ne le voit pas en action ! Damn it ! Du coté de Doug... on nage toujours en plein délire qui n'a ni queue ni tête. C'est fatiguant de le répéter systématiquement mais c'est vrai et c'est bien tout ce que l'on peut en dire malheureusement. 

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// Bilan // Mouais. Weeds mérite mieux que ce foutoir pour son ultime saison. Je n'ai pas envie de rester sur un goût amère alors je continue sincèrement d'espérer que la suite sera meilleure et la fin à la hauteur de cette grande comédie !


06 août 2012

Tueurs En Séries [Les Jeux Olympiques des séries]

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Au sommaire : - Meilleur drama, meilleure comédie : quelles sont les séries nommées aux Emmy Awards - "The Newsroom" se sépare de ses scénaristes - Deux projets concurrents adaptés de la Légende de Sleepy Hollow - Castings : Jack Coleman, Adam Baldwin, Jennifer Jason Leigh, Laurence Fishburne, Iwan Rheon - On répond à vos questions : "Psych", "Boardwalk Empire" - Kiefer Sutherland vend de la nostalgie parfumée - Nos Jeux Olympiques en séries - C'est la "Breaking Bad Week" ! 

 

26 juillet 2012

Weeds [8x 03 & 8x 04]

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See Blue And Smell Cheese And Die // Only Judy Can Judge

780 000 tlsp. // 573 000 tlsp.

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   Désormais sortie de l'hôpital, Nancy Botwin peut reprendre le cours normal de sa vie. Mais qu'est-ce que la normalité pour elle ? Habituellement, c'est enchainer les conneries sans se soucier de son entourage, notamment de ses fils; c'est dealer, dealer, dealer et encore dealer; c'est coucher avec divers hommes auxquels elle est plus que moins attachée; et c'est en gros tout ce dont elle ne veut plus. On découvre donc une autre Nancy, plus sereine, plus apte à profiter des joies que son plus jeune fils, Stevie, peut lui offrir. C'est une ouverture dans une piscine sans lui, où elle nage nue, libre; puis une fermeture dans une pisicine avec lui, souriante, libre. Est-elle enfin prête à devenir la mère qu'elle n'a jamais vraiment été ? Ou alors seulement avant qu'on ne la rencontre il y a huit ans, avant la mort de son mari, avant le lancement de son business... Jenji Kohan et son équipe de scénaristes semblent en tout cas opérer une sorte de retour aux sources, même s'il n'est pas toujours flagrant. Les Botwin vivent à nouveau en banlieue, ce qui s'accompagne du ton satirique originel. L'intrigue de Doug dans le 4ème épisode s'inscrit parfaitement là-dedans : il a des problèmes de voisinage et les réglent à sa façon, toujours distinguée. Terminer par un cliffhanger sur lui, c'était courageux mais stupide. Il est somnanbule ? La belle affaire ! Tant qu'il se contente de chier dans son propre journal, tout devrait bien se passer. 

   Weeds a toujours assez bien dépeint les personnages enfants et adolescents. Shane était un sacré loustic dès le départ, mais on était loin d'imaginer qu'il deviendrait presque psychopathe des années plus tard. Le road trip de Nancy et Silas pour le retrouver dans le 3ème épisode était assez sympa, d'autant que je ne m'attendais pas du tout à croiser Mae Whitman, échappée de Parenthood pour l'occasion ! En revanche, ce qui s'est dit sur la relation de la mère et de son aîné n'avait rien de nouveau. On tourne franchement en rond les concernant. Comme d'hab', Nancy se tire très facilement de la situation vis à vis du fils de Peter. L'intrigue "Police Academy" de Shane ne porte pour le moment pas vraiment ses fruits. L'idée était séduisante mais elle ne débouche pas sur grand chose, à part une intrigue amoureuse qui aurait très bien pu être amenée autrement si c'est vraiment ça que les auteurs voulaient raconter. L'amour va-t-il adoucir Shane ? J'attends surtout de voir ce que cache cette jeune fille. M'étonnerait qu'elle soit aussi saine d'esprit qu'elle n'y parait. Ca n'existe tout simplement pas dans l'univers de Weeds. Les enfants de Nancy ont en tout cas bien grandi, ils évoluent de leur coté et elle ne leur est plus si utile. Finalement, aussi mauvaise mère a-t-elle été avec eux, ils ne s'en sortent pas si mal...  Enfin ça aurait pu être pire quoi ! D'autres ados font l'actualité dans la série : les jumelles de Jill. Et elles sont inintéressantes au possible. On les échangerait sur le champ avec Isabelle Hodes si on le pouvait. Dans ces moments-là, elle nous manque plus que jamais ! A travers les tentatives maladroites d'Andy de s'occuper de ces deux ingrates, c'est sa relation avec Jill qui gagne en crédibilité. Avec une femme comme celle-là, il n'est pas prêt d'être tranquille mais ils se sont bien trouvés, c'est indéniable. Jennifer Jason Leigh et Justin Kirk ont une parfaite alchimie.  

   Lorsque Weeds tente aujourd'hui de revenir à ses racines, c'est-à-dire au deal de drogue, elle nous ennuie profondément. C'était déjà plus ou moins le cas depuis quelques saisons, mais c'est encore plus vrai maintenant. Du coup, le retour de Demetri et des Hanson Brothers à aucun moment ne nous excite. Pendant ce temps-là, Heylia et Dean sont toujours portés disparus...

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// Bilan // Tout ce qui ne tourne pas autour de Nancy et de son changement de cap à l'approche de la fin de la série, avec tout le suspense qui va avec -va-t-elle aller au bout de ses nouvelles convictions ou replonger ?- n'est pas tellement drôle, juste divertissant. A priori, Weeds ne se terminera pas sur une saison riche en rebondissements. Elle préfère jouer la carte du classique, quitte à ennuyer un peu. C'est un choix respectable, d'autant qu'elle n'a clairement plus rien de neuf à raconter. Et on ne lui en veut pas.

11 juillet 2012

Weeds [8x 01 & 8x 02]

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Messy (Season Premiere) // A Beam Of Sunshine

810 000 tlsp. // 610 000 tlsp.

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   Nouveau visuel pour le générique de la saison 8 de Weeds, qui retrace à merveille les années passées et le périple des Botwin à travers les Etats-Unis (et même un peu au-delà), jouant déjà la carte de la nostalgie bien normale à l'approche de la fin de la série, et retour de sa rengaine emblématique, Little Boxes, qui nous avait drôlement manqué. Une entrée en matière réjouissante donc, suivie d'une reprise exactement là où nous étions restés à la fin de la saison 7. Qui a été touché par la balle du sniper ? Pas d'entourloupe de Jenji Kohan et ses auteurs : c'est bien Nancy, et pas Andy, Doug, un des fils ou je ne sais quel passant, ou animal ou objet. Non parce que la possibilité pour que ce ne soit pas Nancy était quand même très grande ! Bien évidemment, elle s'en sort, mais il faut attendre le deuxième épisode pour le savoir même si on ne s'inquiète pas franchement pour elle. Je dois dire que les allers et retours dans sa chambre d'hôpital étaient tout à fait hilarants : entre Silas et Shane qui se servaient littéralement d'elle comme d'une table pour manger, après avoir pillé le panier du voisin; Doug qui n'a pas pu s'empêcher de la tripoter en profitant de son état végétatif; et Andy et Jill qui ne se sont pas souciés de sa présence pour copuler. A chaque Season Premiere, c'est ce genre de scènes qui nous rappelle pourquoi on aime et on a tant aimé Weeds : il n'y a qu'elle pour oser tout ça de manière si décomplexée ! J'ignore si Jill sera présente toute la saison mais c'est à espérer : on lui doit les meilleures répliques de ce début de saison. Son duo avec Andy fonctionne toujours très bien et on est forcément impatients de la retrouver face à sa soeur. Ce sont toujours de grands moments. L'intrigue parallèle liée au retour de son mari était assez amusante elle aussi, et terriblement cruelle pour ce pauvre homme, pile comme on aime ! Face au rabin, Andy n'a vraiment pas démérité. C'était un peu trop long mais c'était malin et drôle. Ah oui vraiment, on aime !

   L'identité du sniper nous est révélée rapidement, sans faire traîner un suspense inutile puisque l'on sait de toute façon pertinement que ce ne sera pas le sujet de la saison, quelques minutes après que les fils Botwin aient répertorié les différentes possibilités, celles auxquelles nous avions tous pensés. Il s'agit donc finalement du fils de l'agent Scottson, l'un des nombreux ex-amants de Nancy. Je n'aurais jamais pensé à lui et je suppose que même parmi les fans, c'était une surprise (qui se souvenait de son existence sérieusement ?). Vu le peu d'intérêt que possède le personnage, ce qui est confirmé dans le deuxième épisode, il ne faut pas s'attendre à grand chose de sa part. Si ce n'est que Shane va peut-être pouvoir assouvir ses pulsions meutrières, à moins que la nouvelle Nancy ne l'en empêche ? On va voir ce que va donner l'orientation de l'héroïne sur la longueur -puisque je doute qu'elle ne reprenne pas ses bonnes vieilles habitudes- mais pour le moment, on va dire que c'est sympathique de la voir sourire, s'ouvrir au monde et faire le bien autour d'elle. C'est même très frais. Tant que ça ne dure pas, ça me va ! A part ça, pendant qu'Andy profite de ses instants de bonheur avec Jill -qui ne peuvent décemment pas durer puisque c'est Andy- Silas gère toujours le business et on s'en fout un peu -il fouette sa copine aussi mais on s'en tape encore plus !- Shane, lui, continue ses aventures au sein de la police et Doug évolue toujours dans sa société. Par miracle, la seule scène de l'épisode qui y était consacré était tolérable. Bref, on nous expose la situation pour mieux nous surprendre -on l'espère en tout cas- dès la semaine prochaine... Je n'ai qu'un souhait pour cette saison 8. Enfin deux : je ne veux pas d'un happy ending -ce serait vraiment hors sujet dans Weeds- et j'exige le retour d'Elizabeth Perkins pour au moins un petit épisode ! On ne peut pas faire nos adieux à la série sans revoir une dernière fois Celia. C'est juste inconcevable !

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// Bilan // Sans offrir un début de saison tonitruant, Weeds revient avec deux épisodes très corrects, pas spécialement prometteurs car on ignore tout de ce que nous réserve la suite et aucun indice ne nous est laissé pour phosphorer, mais sympathiques avec le cocktail habituel de scènes provocantes et WTF? et de personnages hauts-en-couleurs qui disent vraiment n'importe quoi par moment mais qui nous font toujours autant rire et qui nous touchent à leur façon vraiment tordue. Je suis indéniablement soulagé que cette saison 8 soit la dernière mais quitter les Botwin n'est pas une perspective qui puisse me réjouir non plus.

01 octobre 2011

Weeds [7x 13]

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Do Her/Don't Do Her (Season Finale) // 520 000 tlsp.

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   L'épisode précédent ce Season Finale ne donnait que peu d'indices sur la manière dont pouvait se conclure cette saison 7 de Weeds. Après l'avoir vu, je comprends mieux pourquoi : il n'y a pas eu de véritables rebondissements ni de grandes surprises et la plupart des intrigues traitées cette saison n'ont mené à rien. Je regrette amèrement que les scénaristes n'aient pas profité davantage de la situation dans laquelle se trouvait Nancy en début de saison, c'est-à-dire dans sa maison de réinsertion. Les personnages secondaires étaient très bons, leur potentiel n'a pas été exploité. Ils ont préféré repartir rapidement aux racines de la série avec une nouvelle forme de deal de drogues. La série n'a malheureusement plus grand chose à raconter de ce coté-là après tant d'années. Il a alors fallu s'accrocher à tous les à-coté.

   Le conflit entre Nancy et Silas a atteint son apogée dans ce final mais a également trouvé une solution presque trop simple. Mais je reconnais avoir été sincèrement ému par la réconciliation de la mère et du fils. Comme depuis le départ, cela a été traité avec finesse, dans le non-dit et c'était superbe. Il n'aurait de toute façon pas été efficace de faire monter la pression d'un cran supplémentaire et les faire devenir deux vrais étrangers et ennemis dans une probable saison 8. Afin de protéger sa mère, Shane a encore fait preuve d'une grande maturité. Oulette lui a demandé d'entrer dans l'académie de police contre son silence. Shane s'est sacrifié, mais était-ce si difficile à accepter ? Pour le moment, il est tout de même forcé de le cacher à sa famille... La famille a justement été LE thème de la saison, plus que jamais, et le retour de Jill, la soeur de Nancy, était un bonheur de chaque instant. Mary-Louise Parker et Jennifer Jason Leigh sont deux actrices absolument formidables et complétementaires. Ce qu'on leur a donné à dire et à faire était de l'excellent matériel à la base et elles ont su le transcender en offrant des prestations alternant avec brio le rire et l'émotion. La scène dans le métro en est le parfait exemple mais celle avec les mecs chelous qui ont squatté l'appartement de Dimitri était également géniale ! L'idée que Jill puisse être là à temps plein l'an prochain me ravit...

   Andy n'a pas eu grand chose à faire cette semaine, tout comme Doug mais sa seule grosse scène à lui était nullissime, parfaitement dans l'esprit de tout ce qu'il nous a offert cette année. L'argent qu'il a fini par remporter permet quand même de poser la nouvelle situation des Botwin : ils habitent maintenant tous dans une jolie petite maison dans le Connecticut afin d'élever au mieux Steevie. Et c'est l'idée d'Andy ! Mais leur tranquilité retrouvée, qui nous ramène habilement à la première saison, ne va pas durer longtemps : un tireur a été engagé pour assassiner Nancy. Enfin c'est ce que l'on veut nous faire comprendre en tous cas. Et c'est là que je me demande ce qui a traversé l'esprit des auteurs : pourquoi ce cliffhanger ? On sait très bien que l'héroïne ne peut pas mourir. Oui mais voilà : la série n'a toujours pas été renouvelée par Showtime et je me demande si cela n'a pas à voir avec le contrat de Mary-Louise Parker qui arriverait à échéance cette année. Les négociations ne sont sans doute pas finalisées mais je doute que Showtime ne renouvelle pas un de ses plus grands succès (même s'il a pris du plomb dans l'aile cette année). Ainsi, si l'actrice ne revient pas -ce dont je doute grandement- ils peuvent la tuer. Le cac échéant, la scène est suffisamment ouverte pour que tout soit possible. Soit le sniper a raté sa cible et personne n'est mort : nul. Soit Nancy s'est "juste" faite tirer dessus et elle s'en remettra. Soit Soit le sniper a tiré volontairement ou involontairement sur quelqu'un d'autre et là, tout est possible. Je pense que l'on peut écarter l'hypothèse Jill étant donné qu'elle vient à peine de revenir et qu'une nouvelle intrigue la concernant est plus ou moins lancée. Idem pour ses enfants, Steevie et Shane. Ma préférence irait forcément à Doug mais, d'un autre coté, il est tellement inutile que sa mort n'aurait pas plus d'intérêt que son existence. Silas ? Tout semble avoir été dit le concernant maintenant mais je ne vois pas les scénaristes aller dans cette direction. Reste donc Andy. Je pense que c'est lui qui va y avoir droit et qui mourra même ! S'il s'agit de la dernière saison, je pense qu'ils peuvent se le permettre. Ca pourrait changer beaucoup de choses dans les intéractions entre les Botwin. Et ça toucherait Nancy énormément... Non, vraiment, j'aimerais beaucoup que ce soit lui !

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// Bilan // Weeds a connu des épisodes finaux bien plus mouvementés et plus excitants. Rien que celui de la saison dernière était bien meilleur. Mais celui-ci était empreint d'émotion et c'est quelque chose que la série maîtrise aussi très bien, l'émotion. Elle fait le choix de n'user de cet atout que de temps en temps. La réussite n'en est que plus grande ! L'humour était aussi à son top niveau.  La saison 7 avait très bien commencé puis la suite a été très inégale, avec de nouveaux personnages sans saveur. Je veux une saison 8 sans aucune hésitation, mais à condition qu'elle soit la dernière, car, même si la série nous a prouvé maintes fois qu'elle savait se renouveler, toutes les bonnes choses ont une fin.

22 octobre 2010

Weeds [6x 09]

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To Moscow, And Quickly //

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   On abandonne les délires sans queue ni tête cette semaine dans Weeds pour laisser place à l'émotion et à la profondeur. Forcément, on s'amuse beaucoup moins et on s'ennuie même un peu par moment mais il faut des épisodes comme celui-là pour équilibrer la balance. Weeds n'est pas qu'une série fun, c'est aussi et avant tout une série subtile et merveilleusement dialoguée. La plus belle scène de l'épisode est sans conteste celle où Nancy, face à un vieux médecin, se rend compte qu'elle ne sait même pas si son enfant sourit souvent, tout simplement parce qu'elle ne s'en occupe pas. Le détachement a été progressif au fil de la saison mais clair. Voilà où les scénaristes voulaient en venir. Quelque part, j'ai un doute sur la pertinence du propos dans le sens où l'on sait déjà parfaitement que Nancy est une mauvaise mère terriblement égoïste. Où est la nouveauté ? Toujours est-il que c'était très émouvant et que Mary-Louise Parker a encore délivré une très jolie prestation. En revanche et contrairement à d'habitude, je n'ai pas trouvé la conversation dans la salle d'attente entre Nancy et Andy réussie. Ca manquait de piquant, c'était presque trop sérieux. Mais pour le coup le propos était inédit : quelle est la véritable place d'Andy vis à vis de Stevie ? Est-il un oncle, un père de substitution ? Et après la cavale ? Et quand arrivera le 4ème mari ? Qu'adviendra-t-il de lui ?

    Puis ils sont partis sur cette idée folle d'aller vivre à Copenhague au Danemark ! Première surprise : ils connaissent cette ville ! Non mais on dit souvent que les américains ne connaissent rien à la géographie mondiale. Deuxième surprise : ça a l'air d'être du sérieux ! Il en est vraiment question... Je vois mal la série partir dans cette direction mais rien ne fait peur aux scénaristes de Weeds donc pourquoi pas ? Sinon, le duo Shane/Silas n'a pas fait de prouesses cette semaine mais il y avait quelque chose de touchant dans leurs intéractions. Sans doute un peu trop légère au final cette intrigue mais pas dénuée d'intérêt. Elle mettait en valeur l'esprit protecteur de Silas face à l'immaturité de Shane. Bon et puis Doug est très peu apparu et les quelques images qui lui ont été consacrées étaient... space. C'était presque drôle !         


// Bilan // La saison 6 de Weeds commence à prendre une direction vague et dangereuse après avoir suivi un chemin presque-parfait jusqu'ici. Je reste optimiste mais je me demande bien de quoi seront faits les 4 derniers épisodes...