Hart Of Dixie [Pilot]
Pilot // 1 880 000 tlsp.
What About ?
Après avoir obtenu son diplôme en médecine, Zoe Hart doit faire face à la dure réalité : le brillant futur qu'elle s'était imaginée ne se déroulera pas comme prévu. Son petit ami la quitte, elle n'obtient pas le job de ses rêves alors, sur la proposition d'un vieil homme mystérieux, elle part s'exiler à Bluebell, une petite ville en Alabama, pour exercer le métier de médecin généraliste...
Who's Who ?
Créée par Leila Gerstein (Gossip Girl, Eli Stone, Newport Beach). Produite par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck, Gossip Girl). Avec Rachel Bilson (Newport Beach, Chuck), Scott Porter (Friday Night Lights, The Good Wife), Jaime King (The Class, Kitchen Confidential), Cress Williams (Grey's Anatomy, Prison Break), Wilson Bethel (Generation Kill, Les feux de l'amour)...
So What ?
Je pense que quelque chose cloche chez moi. Psychologiquement je veux dire. Pourquoi est-ce que je tombe systématiquement sous le charme des séries qui se déroulent dans des petites bourgardes paumées des Etats-Unis ? Cela en devient embarrassant, surtout dans le cas d’Hart Of Dixie puisqu’objectivement, ce n’est pas ce qu’on peut communément appeler une « bonne série ». Ce qui m’a achevé ? Les paysages, avec la mer, les pontons, le vent dans les cheveux des héros… Cela me rappelle évidemment Dawson et je crois que le problème vient irrémédiablement de là. Tout ce qui peut me ramener à cette époque de ma vie, à cette série qui m’a tant marqué, me plait. Alors la troisième et dernière nouveauté de la saison sur la CW est très loin d’être parfaite mais elle me parle. Un peu comme Life Unexpected qui jouait avant tout sur la nostalgie dans un esprit anti-Gossip Girl. Sauf qu’il y a des manières de le faire plus ou moins subtiles. Hart Of Dixie échoue à ce niveau-là en installant ses intrigues sans aucune finesse et en marquant sa différence sans chercher la nuance.
Partir du principe que tous les gens de la campagne ont un grand cœur et sont généreux, c’est une utopie un peu ridicule, dans laquelle Men In Trees, Everwood ou Bievenue en Alaska sur des thèmes proches n’étaient pas complètement tombées. A Bluebell, tout le monde est beau et gentil et accueille Zoe les bras ouverts. Tout le monde sauf la peste du village bien entendu, sosie de Nelly Olson (incarnée par Jaime King). Elle a le mérite de tempérer le temps qu’elle apparait la niaiserie ambiante avec son esprit bitchy. Rachel Bilson est, comme à son habitude, terriblement craquante avec son joli minois, ses mimiques mignonnes, sa voix reconnaissable parmi mille… Est-elle crédible en jeune médecin ? Non. Pas un seul instant. Mais ce n’est même pas de sa faute. Ce n’est pas une question de jeu, ni même d’écriture, mais de physique. On va pas la plaindre non plus hein la petite… Les scénaristes ne perdent pas de temps pour installer les enjeux amoureux qui, comble de l’originalité, ne se traduisent pas par un triangle cette fois mais par un carré ! Le jeune homme de bonne famille contre le bad boy; la chic fille contre la pestouille… On connait ces schémas par cœur. Ils sont ennuyeux à souhait. Scott Porter et Wilson Blethel ne dégagent pas un charisme incroyable mais leurs intéractions avec Rachel Bilson sont réussies.
Hart Of Dixie nous donne un peu l’impression de plonger dans un univers parallèle à Newport Beach dans lequel Summer Roberts jouerait au docteur, loin de l’Orange County. Passée la perturbation initiale, il est facile de se laisser prendre au jeu. C’est frais, léger, amusant mais ça manque cruellement d'originalité et de folie. Carrément dispensable mais totalement regardable.
What Chance ?
Un destin à la Life Unexpected attend Hart Of Dixie. Elle sera annulée, un peu injustement parce que Gossip Girl, 90210 & Co font à peine mieux. Mais c'est ainsi...
How ?
My Generation [Pilot]
Pilot // 5 17o ooo tlsp.
What About ?
Dix années peuvent-elles faire la différence ? En 2000, un documentaire suivait le quotidien d'un groupe de jeunes du lycée de Greenbelt, à Austin. Dix ans plus tard, découvrons ce qu'ils sont devenus... L'écart entre les espoirs des futurs diplômés et la vie réelle peuvent être énormes, certains n'ayant pas suivi le chemin escompté. Ce retour vers leur passé pourrait faire ressurgir des regrets. Mais il n'est peut-être pas trop tard pour retenter sa chance et réviser ses priorités...
Who's Who ?
Créée par Noah Hawley (producteur de Bones). Avec Michael Stahl-David (Cloverfield, The Black Donnellys) dans le rôle de Steven Foster, Jaime King (The Class, Kitchen Confidential) dans le rôle de Jackie Fox, Mechad Brooks (True Blood, Desperate Housewives) dans le rôle de Rolly Marks, Kelli Garner dans le rôle de Dawn Barbuso, Keir O'Donnell (Sons Of Anarchy) dans le rôle de Kenneth Finley, Julian Morris (24, Pretty Little Liars, Urgences) dans le rôle de Anders Holt, Daniella Alonso (Friday Night Lights, Les Frères Scott) dans le rôle de Brenda Serrano et Anne Son dans le rôle de Caroline Sung.
So What ?
A l'heure où j'écris cette review, My Generation vient d'être annulée par ABC après la diffusion de seulement deux épisodes et des audiences extrêmement basses. Triste ? Oui, un peu, mais pas autant que pour Lone Star. Le point commun de ces deux séries c'est qu'elles ont fait le pari de l'originalité. Lone Star surtout sur le fond, My Generation surtout sur la forme. Sur les grands networks, clairement, ça ne paye pas malgré quelques bonnes surprises de temps en temps comme Modern Family l'an passé. Le succès de la sitcom n'est sans doute pas étranger à la naissance de My Generation dans le sens où elle utilise elle aussi l'aspect documentaire pour se différencier du simple drama sur une bande de trentenaires, là où Modern Family tentait d'échapper à la sitcom familiale classique. On ne parlera pas de "mockumentary" ici puisqu'il ne s'agit pas de faire rire (encore que le passage The Bachelor m'a bien fait marrer) mais de montrer combien les destins de ces personnages ont dévié de la voie qui leur était toute tracée, et combien la vie est imprévisible.
D'un point de vue purement esthétique, bien que les allers et retours entre le passé et le présent soient clairement présentés, je trouve que My Generation manque un peu de "grâce". Ils auraient pu soigner davantage la représentation de la chronologie. Et ce n'est pas un détail étant donné qu'on y a droit toutes les cinq minutes ! Par contre, ils s'en sortent très bien pour nous faire croire que l'on est devant un documentaire : interviews face caméra, voix-off, images d'archive, perchiste dans le champ, regards fuyants... Je suis vraiment rentré dedans et je me suis attaché à certains personnages. On joue beaucoup sur la nostalgie, forcément, et la série s'adresse à tous ceux qui ont vécu leur jeunesse dans les années 2000. J'en fais partie, donc les chansons de Britney Spears en fond sonore, ça me parle et pas qu'un peu (oui, j'ai tous ses albums et même quelques singles !). Les personnages sont tous très caricaturaux mais c'est complètement assumé et c'est un point de départ intéressant puisqu'ils sont tout l'inverse 10 ans plus tard. C'est quand même un peu dommage qu'aucun ou presque n'ait "réussi", comme on dit. C'est même un peu déprimant. Et puis chapeau aux scénaristes pour avoir réussi à intégrer des éléments plus sérieux de l'actualité de l'époque dans le récit, comme le 11 Septembre évidemment ou des fraudes financières qui ont poussé au suicide. Ca ne fait que renforcer le réalisme de la série. J'ai eu un plus de mal avec l'engagement en tant que soldat de l'un des personnages mais ça vient sûrement de mon point de vue Européen.
My Generation était vouée à l'échec et son concept limitait naturellement son existence (sans en tous cas tomber dans le drama classique) mais c'est une jolie tentative. J'aurai aimé pouvoir suivre cette poignée de personnages attachants un peu plus longtemps...