20 avril 2014

A To Z [Pilot Script]

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A TO Z

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Ben Queen (Cars 2). Produit par Rashida Jones & Will McCormack. Pour NBC, Warner Bros. Television & Le Train Train Productions. 38 pages.

Andrew et Zelda vont sortir ensemble pendant huit mois, trois semaines, cinq jours et une heure. Ce programme de télévision, diffusé sur NBC, est le récit détaillé de leur histoire... de A à Z !

Avec Cristin Milioti (Once, How I Met Your Mother, Le Loup de Wall Street), Ben Feldman (Drop Dead Diva, Mad Men), Lenora Crichlow (Being Human UK, Back In The Game), Henry Zibrowski (Your pretty face is going to Hell), Christina Kirk (Girls) et la voix de Katey Sagal (Mariés, deux enfants, Touche pas à mes filles, Sons Of Anarchy)...

 

   Le pitch que vous venez de lire peut vous paraître étrange. Il s’agit en fait de l’exacte traduction de la phrase clé prononcée par la narratrice (la formidable Katey Sagal) par deux fois au cours du pilote, au début et à la toute fin. Et je suppose qu’en cas de commande, il fera aussi office de générique. Il est malicieux et méta. A to Z est un des scripts de comédies les plus originaux que j’ai lus jusqu’ici cette saison (et il m’en reste peu) et je vois très exactement pourquoi NBC ne pouvait pas ne pas en commander au moins un pilote. Et comme j’aime prendre des risques, je dirais même que je vois très exactement pourquoi NBC doit et va la commander en série.

   Tandis que CBS a elle-même sélectionné quelques projets qui ont pour but de prendre la succession de son hit de la décennie How I Met Your Mother, à commencer par le spin-off bien entendu, NBC débarque avec son projet à elle qui y ressemble par certains aspects tout en offrant une autre vision de la comédie romantique. Je pensais l’année dernière que le Mixology d’ABC avait le potentiel de devenir cette nouvelle comédie ultra-générationnelle. Vu les audiences, c’est cuit. Alors peut-être que je me trompe aussi avec A to Z, mais elle se donne du mal pour renouveler le genre. On pourra au moins lui reconnaître ça si les choses tournent mal. Je vous en remercie par avance. La ressemblance avec HIMYM est de toute façon surlignée au feutre fluo depuis que Cristin Milioti, l’interprète de la « mother », a été choisie pour incarner le Z de A to Z, la fameuse Zelda. Sans entrer dans la polémique autour du final de la série culte, un reproche que l’on pourrait faire à la dernière saison c’est de ne pas avoir utilisé au maximum l’actrice et le capital sympathie de son personnage. A to Z pourrait réparer cela, car Zelda n’est pas très différente d’elle.

   Andrew, le A, peut également faire penser à notre ami Ted. Carrément même. Il est ultra-romantique, sans doute un peu trop pour son bien, et désespère de trouver l’âme sœur. Son exemple, c’est ses parents, longtemps mariés et heureux jusqu’à ce que madame décède. Puis son père s’est marié, remarié et reremarié –là, il est instance de divorce avec… Roseanne Barr- cherchant encore et encore « the one ». Andrew écoute donc du Céline Dion dans sa voiture et travaille pour une société spécialisée dans les rencontres amoureuses, "Crush", concurrente directe d'"OkCupid". Au passage, le scénariste en fait une critique assez cynique mais très juste. Lors d’une réunion de travail, les patrons d’Andrew annoncent clairement que leurs résultats sont trop bons : trop de couples se sont formés grâce à eux, ils ont de moins en moins de clients et doivent donc s’arranger pour échouer davantage dans leurs matchings ! Je pensais que l'aspect comédie de bureau prendrait le pas sur tout le reste, mais ce n'est finalement pas le cas.  Il y a un petit côté Better Off Ted bienvenue dans cet aspect-là de la série. Les personnages secondaires en sont les employés et/ou les colocataires des héros : Stu, le pote pas très délicat potentiellement lourd, qui bosse avec Andrew dans la compagnie; Stephie, la mangeuse d'hommes qui a toujours de très mauvais conseils à donner à Zelda; et Lydia, la patronne de Crush, une blonde ambitieuse et terrifiante.

  Avec une narration à la Pushing Daisies, une ambiance à mi-chemin entre How I Met Your Mother et Better Off Ted et des personnages potentiellement attachants soutenus par une distribution solide, A to Z est une comédie romantique atypique et amusante dont on pourrait facilement tomber amoureux. Son point faible, c'est qu'elle est plus mignonne et touchante qu'hilarante. Un peu plus de comédie serait nécessaire en cas de commande. J'aimerais que NBC lui donne sa chance...

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17 mars 2014

How I Met Your Dad [Pilot Script]

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HOW I MET YOUR DAD

Comédie (hybride) // 22 minutes

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Ecrit par Craig Thomas & Carter Bays (How I Met Your Mother, The Goodwin Games) & Emily Spivey (Up All Night, Saturday Night Live). Réalisé par Pamela Fryman (How I Met Your Mother, Frasier). Pour CBS, 20th Century FOX Television, Bays-Thomas Productions. 48 pages.

Sally se remémore ses jeunes années, lorsqu'elle était déjà une divorcée, de nouveau célibataire. Elle raconte à ses enfants avec nostalgie et un sens extrême de la précision ses moments d'égarements et de troubles, ses rencontres et sa recherche effrénée du Grand Amour, ainsi que les facéties de sa bande d'amis...

Avec Greta Gerwig (Frances Ha, Greenberg, Sex Friends), Drew Tarver, Krysta Rodriguez (Smash), Nick d'Agosto (Masters Of Sex, Heroes), Andrew Santino (Mixology)...

 

MAJ !

   "And that Kid is the story of How I met your Uncle Frank" ! Ils l'ont fait ! Alors que le tournage du pilote de How I Met Your Dad à New York est imminent, CBS, la production et les scénaristes ont finalement décidé de ne pas faire de Frank le père des enfants de Sally. Très modestement, je pense qu'ils ont lu mon cri de désespoir. Ce n'est plus lui le "dad", mais l'oncle, comme Robin était annoncée comme la tante des enfants de Ted dès le pilote de How I Met Your Mother. Et c'est mille fois mieux comme ça, même si l'on aurait préféré qu'ils trouvent un twist plus novateur. Du coup, je change le nombre d'étoiles : elles passent de 2 à 2,5.

   Le casting est désormais au complet. Je suis déçu par le choix de Krysta Rodriguez pour le rôle de Juliet, étant donné que je détestais son personnage dans Smash, mais on va lui donner le bénéfice du doute. Andrew Santino n'est vraiment pas le meilleur élement de Mixology, mais dans un rôle totalement opposé ici, pourquoi pas ? Et j'ai par contre un gros faible pour Nick d'Agosto, charmant et excellent dans Masters Of Sex (dont il ne sera plus que récurrent en saison 2 malheureusement). Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que ce spin-off est sur la bonne voie, qu'il verra le jour. Et je suis vraiment curieux de le découvrir. Il est possible qu'il soit réussi. Oui oui !

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   Le voilà, le spin-off de How I Met Your Mother. Inévitable après le succès de la série mère, toujours au top dans les audiences au bout de neuf ans. On a souvent reproché à CBS de trop tirer sur la corde, et il est indéniable que les dernières saisons de la sitcom étaient bien moins bonnes que les premières. Elle s'est d'ailleurs transformée peu à peu en dramédie, ses moments d'émotion devenant plus forts que ses moments de délire. Mais force est de constater qu'on est resté jusqu'au bout malgré ses hauts et ses nombreux bas. On quittera la petite bande le 31 mars prochain avec soulagement mais tristesse et nostalgie aussi. Elle a su en partie combler l'absence de Friends. Rien que pour ça, elle a bien du mérite. L'idée même de nous relancer dans une aventure qui pourrait éventuellement durer à nouveau une petite dizaine d'années nous effraie forcément. On est même assez nombreux à la rejeter totalement. Mais on sait aussi très bien que l'on répondra présent à la rentrée pour découvrir How I Met Your Dad si elle est bel et bien commandée. Ne serait-ce que par curiosité. Bref, CBS aurait bien tort de s'en priver...

   Point de lien quelconque avec How I Met Your Mother dans How I Met Your Dad. Non, les enfants de Ted n'apparaissent pas, pas de clin d'oeil non plus à la petite bande. Et même le MacLaren ne semble pas au rendez-vous. Parmi les principaux décors, il y a bien un bar. Mais il ne porte pas de nom dans le script. Peut-être que ça changera. C'est presque à se demander pourquoi ça se passe aussi à New York. Tant qu'à faire, ils auraient pu choisir une autre ville. Au bout du compte, parler de spin-off est presque une erreur. Le même concept est en tout cas décliné. Et encore. Pas tout à fait. Mais j'y reviendrai plus tard, kids. Comme on pouvait s'y attendre, le pilote commence donc sur un plan de New York la nuit puis la voix de la narratrice annonce : "Kids, this is the story of how I met your dad. The story starts in 2014, when I was 27 years old (...)". On découvre au passage qu'elle est devenue une cuisinière surbookée, respectée, renommée, médaillée, même consacrée "Woman of the year". Tout l'inverse de ce qu'elle est à 27 ans : une fille perdue, bordélique, excentrique. On se prend assez rapidement de sympathie pour elle. Peut-être parce que j'ai eu le sentiment que cette héroïne se rapprochait un peu de Robin Scherbatzky quelque part. Plutôt malin de la part des créateurs, ils doivent bien savoir que c'est elle la chouchoute du public. C'est elle qui nous manquera le plus. Ah... Cobie Smulders... Cela dit, en courtisant et en réussisant à avoir Greta Gerwig pour le rôle de Sally, ils ont au moins réussi leur pari de miser sur une actrice peu connue par le grand public mais au potentiel énorme. Tous ceux qui l'ont vue dans un de ses films le savent : cette fille vaut de l'or ! Bref, mes réserves concernant la sitcom ne viennent pas tellement de son héroïne.

   On prend plaisir à suivre ses premières tribulations qui consistent en grande partie à réaliser que son mariage est un gros raté, que son mari, lui-même, sans être un gros raté n'est vraiment pas fait pour elle. Au sujet de celui-ci, prénommé Gavin, on ne comprend pas bien s'il fait partie du casting régulier de la série ou s'il reviendra juste de temps en temps. Je penche pour la deuxième solution. L'épisode fonctionne comme du HIMYM classique : de courts flashbacks dans tous les sens, sur l'enfance, sur l'adolescence ou le très récent passé de Sally; une ribambelle de photos dévoilant une soirée mémorable de Sally et sa meilleure amie, Juliet... Tout ces petits trucs auxquels on est habitués maintenant. Rien de nouveau à l'horizon du point de vue de la narration et de la structure. Personne ne s'attendait à une quelconque révolution de toute façon. Mais là où, pour moi, une grosse grosse erreur est commise, et elle a certainement dû soulever beaucoup de débats chez les scénaristes, chez CBS aussi je suppose : l'identité du fameux "Dad" nous est révélée en guise de cliffhanger. Oui, vous avez bien lu. En fait, dans ce premier épisode, Juliet tient absolument à ce que Sally couche avec un homme le justifiant ainsi : "Breakups are like kidnappings: The first forty eight hours are crucial. You gotta blow up the bridge behind you! And the only way to do it is by doing it...with a dude. Fast. Nail it and bail it". Elle lui présente donc un informaticien super geek qu'elle vient de relooker -parce que sa passion, c'est la mode- et ils ne couchent évidemment pas ensemble parce que ça ne se passe pas très bien; elle lui demande qu'ils restent amis et il intègre ainsi la bande... et la narratrice nous annonce au final en 2044 que le père de ses enfants, en fait, c'est lui ! Voilà, voilà. Donc la réponse à "How I Met Your Dad" est donnée dans le pilote ! A quoi bon en faire toute une série alors ? Je ne comprends pas le pourquoi du comment de ce choix. J'ai même relu plusieurs fois pour être bien sûr que j'avais tout compris. Mais oui, je vous le confirme. C'est très clair ! D'autant qu'il est précisé que les enfants ressemblent vaguement à Frank, le fameux "Dad". Hum. Seule explication possible : ils voulaient prendre le contrepied de la fin du pilote de HIMYM où l'on apprend que Robin n'est PAS la mère des enfants de Ted. Mouais.

   Bon. Au-delà de ça, j'ai pris plutôt plaisir à lire ce script parce que le reste fonctionne. La mécanique est super bien huilée et les personnages sont immédiatement sympathiques et changent pas mal de nos chers Barney, Lily, Marshall... Laissez-moi vous les présenter plus en détails. Nous avons donc Frank, je ne reviendrais pas là-dessus. Je n'en suis pas très fan. Mais aussi Juliet. Dans la première scène où on la découvre, elle est déguisée en Crystal Carrington de Dynasty. Elle vient de signer un contrat pour un site internet qui va révolutionner le monde, selon la narratrice. On ne sait pas bien si elle est sérieuse quand elle dit ça. Et s'il fallait vraiment faire une comparaison, alors oui, Juliet est la Barney de HIMYD. Elle est délurée, elle ne pense qu'à faire la fête le jour et surtout la nuit, elle boit comme un trou, elle enchaîne les mecs... et elle a définitivement les meilleures répliques de ce pilote ! Côté casting, j'imagine très bien Becki Newton dans le rôle. Puisqu'elle a déjà bossé à deux reprises avec les créateurs, ce ne serait pas super étonnant ! C'est en tout cas comme ça que je me la suis représentée en lisant. Puis il y a deux autres personnages masculins... qui forment un couple ! Le premier, Danny, est le frère de Sally. Il est très sérieux, coincé même, il a 120 ans dans sa tête, il est obsédé par la propreté. Bref, il vit mal l'arrivée de sa soeur chez lui le temps qu'elle trouve un appartement. Et un job. Elle est tout son contraire ! L'objectif va donc être de le dévergonder. Son mari, Todd, est beaucoup plus chaleureux, vivant, facétieux et il était le meilleur pote de Sally à la fac. C'est elle qui les a fait se rencontrer et, curieusement, ça a marché. Ils sont sur le point d'accueillir un petit bébé dans leur foyer. SPOILER ALERT! La maman se rétracte au dernier moment et le garde pour elle. Moment d'émotion à la clé. Qui ne fonctionnera probablement pas trop puisque ça arrive trop tôt, avant que l'on soit vraiment attachés à eux. Ils auraient dû attendre quelques épisodes à mon avis. Les dynamiques des duos de personnages sont efficaces (Sally et Juliet / Sally et Todd / Sally et Danny / Danny et Todd), impossible en revanche de se prononcer sur la dynamique de groupe étant donné qu'ils ne sont tous ensemble qu'à la toute fin ! Et de toute façon, l'alchimie entre les acteurs y sera pour beaucoup dans la réussite ou non de l'entreprise, comme toujours avec les sitcoms. Reste à voir ce qu'ils vont faire de Frank. Rappelons que Robin, au début, était aussi une pièce rapportée.

   How I Met Your Dad débute avec un poids immense sur les épaules, un héritage lourd à porter à bien des égards, et s'en tire finalement plutôt pas mal sur ce seul pilote. Le groupe constitué est différent et prometteur. Trop tôt pour dire qu'il est attachant, mais on a franchement envie de les suivre. Sally est une héroïne de prime abord plus attirante que Ted, mais pas nécessairement plus intéressante en revanche. Définitivement, ce spin-off est plus girly, plus gay-friendly aussi, et j'ai comme le sentiment qu'une partie du public de HIMYM ne va pas s'y retrouver. Mais il fallait bien se démarquer de l'originale d'une manière ou d'une autre. Reste cet énorme problème de la quête du père, immédiatement ruinée. LA mauvaise idée qui risque bien de tout faire capoter...

23 mai 2013

The Goodwin Games [Pilot]

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Pilot // 1 610 000 tlsp.

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What About ?

Deux frères et une soeur se retrouvent après la mort de leur père. Mais pour hériter de sa fortune, ils doivent suivre les règles étranges fixées par cet homme excentrique et facétieux et composer avec un quatrième concurrent sorti de nulle part...

Who's Who ?

Créé par Carter Bays, Craig Thomas & Chris Harris (How I Met Your Mother). Avec Becki Newton (Ugly Betty, Love Bites), Scott Foley (The Unit, Felicity, Grey's Anatomy, Scandal), T.J. Miller (Carpoolers)Melissa Tang, Kat Foster ('Til Death, Weeds) et la participation de Beau Bridges.

What Else ?

Dans la première version du pilote, c'est Jake Lacy (The Office, Better With You) qui incarnait le plus jeune frère de la famille Goodwin. Mais la FOX ayant été impressionnée par la prestation de T.J. Miller dans un autre de ses pilotes, Little Brother, qui lui n'a pas été commandé, elle a décidé de confier le rôle à ce dernier. 

So What ?

    Bon. Je ne vais pas y aller par quatres chemins : qu'est-ce qui est passé par la tête de Kevin Reilly, le président de la FOX, et ses équipes lorsqu'ils ont décidé que 1/ Ben & Kate méritait davantage sa place dans la grille de rentrée que The Goodwin Games et 2/ Après l'échec de Ben & Kate, The Goodwin Games ne méritait pas qu'on lui donne sa chance mais au contraire, que l'on réduise son nombre d'épisodes de 13 à 7 et qu'on la diffuse au mois de Mai, une fois la saison terminée, entre deux rediffusions de Raising Hope et New Girl. Tout cela me questionnait déjà avant de voir le pilote, vu que le trailer m'avait donné envie, que le casting me plaisait et que les créateurs avaient commis une bonne série auparavant, mais je me disais dans mon fort intérieur que le résultat n'était peut-être pas si fameux que ça, qu'ils l'avaient commandé un peu par dépit sans trop y croire et qu'il n'y avait pas de quoi en faire une maladie après tout ! Mais, après avoir vu le pilote, je ne peux que vous faire part de mon incompréhension la plus totale. Pouquoi ? POURquoi ? POURQUOI ?

   Le pilote de The Goodwin Games n'est pas un chef d'oeuvre. On ne peut pas dire que l'on se marre constamment, ni que la réalisation est virtuose, mais il a ce petit je-ne-sais-quoi qui manque souvent à beaucoup de comédies lorsqu'elles débutent : une alchimie parfaite entre les interprètes, qui semble naturelle, et qui nous donne le sentiment que l'on serait prêt à suivre les aventures de ces trois-là un bon bout de temps. Malgré leurs personnalités stéréotypées, ils sont attendrissants individuellement et ensemble, et tout de suite ! Beckie Newton est plus sweet que jamais, dans un rôle qui lui permet de ne pas en faire des caisses pour une fois; Scott Foley est toujours aussi charmant et parvient à rendre ce frère bourru diablement attachant (le personnage fait énormément penser au Dr Castellano de The Mindy Project, incarné par l'excellent Chris Messina); et T.J. Miller réussit l'exploit de ne pas être irritant alors que tout portait à croire qu'il serait LA tâche de la distribution qui gâcherait tout, un peu comme Josh Gad dans 1600 Penn. Il ne faut pas oublier ce cher Beau Bridges, au top de sa forme dans ce rôle de père sur-mesure. Bref, c'est un sans faute sur des points ô combien décisifs. Mais The Goodwin Games, c'est aussi et surtout un concept fort, inédit, original ! Peu de comédies peuvent en dire autant... à part How I Met Your Mother justement. Un concept n'est pas nécessairement un gage de qualité, mais c'est revigorant ! Ca nous change des bandes de potes qui cherchent l'amour ou des enfants qui emmènagent chez leurs parents et inversement. Alors bien sûr, est-ce que le show aurait pu tenir ainsi 9 saisons ? Probablement pas. A la limite, ça peut expliquer le choix d'un lancement en mi-saison afin de ne pas aller au-delà des 13 épisodes dans un premier temps. Mais ça n'explique en revanche pas le massacre qui a suivi. Peut-être que les épisodes suivants sont médiocres. C'est la seule explication restante plausible et acceptable. 

   The Goodwin Games c'est un fort potentiel tué dans l'oeuf. C'est une comédie attachante, feel good, pas tordante mais souriante, prometteuse, fragile parfois. Le traitement qui lui a été réservé, c'est le scandale de la saison passée. C'est de la pure injustice. Les Goodwin sont des martyres. On les vengera en ne regardant pas leurs successeurs : Dads, Brooklyn 99, Surviving Jack, Enlisted... mais on fera une exception pour Us And Them quand même, parce qu'ils ont l'air de venir de la même famille.

How ?



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16 mai 2013

How I Met Your Mother [8x 13 > 8x 24]

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Episodes 13 à 24 // 8 410 000 tlsp.

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   Plus qu'inégale, How I Met Your Mother n'a pas alterné les bons et les mauvais épisodes dans cette deuxième partie de saison 8 : elle a enchaîné les épisodes anecdotiques et peu drôles, elle a refusé de faire avancer la quête de Ted afin de grapiller encore un peu de temps et elle a disséminé çà et là quelques beaux moments d'émotion, ceux-là même qui nous aident à tenir le coup quand tout nous donne envie de fuir pour de bon. Quoiqu'on en dise et quoique les scénaristes fassent, qu'ils les exploitent bien ou mal, les personnages de la série font un peu partie de notre famille maintenant et on ne peut se refuser à les abandonner si prêt du but. C'est tout de même triste que l'on ne se dise pas "Chouette, encore une saison pour profiter d'eux !" mais "Vite, qu'on en finisse !". Le final n'a pas su relancer notre intérêt. Mais j'y reviendrai. J'ai décidé de diviser cette critique en deux parties : les faits marrants d'un côté et les faits marquants de l'autre. Dans les deux cas, vous remarquerez que ça ne déborde pas de matière...

   Les faits marrants. Je ne citerai pas les apparitions du père de Robin. Il a été drôle la première et la deuxième fois. Plus aujourd'hui et surtout pas quand il part dans un délire à base de chemises hawaïennes ou de laser-tag. Et puis j'aime beaucoup Ray Wise mais il n'est pas à sa place. Un peu comme Kyle McLachlan, d'ailleurs. On aurait préféré ne pas revoir ce dernier, surtout vu les histoires bien peu intéressantes qu'il a indirectement apporté à Lily et Marshall, encore dans une intrigue de "départ". Ils ne font que ça, passer d'un appartement à un autre, d'un boulot à un autre... L'avantage, c'est que  ça a permis de passer à autre chose après les intrigues bébé pas franchement révolutionnaires. Mais je devais parler de choses marrantes, non ? Bon. Laissez-moi réfléchir... Ah oui, Cobie Smulders a exécuté une petite chorégraphie sympathique dans un épisode où Robin se trouvait transparente aux yeux de Barney. C'était fun. Et tout l'épisode du retour de Robin Sparkles était super ! L'idée de ce documentaire à la MTV a permis de boucler la boucle sur la chanteuse de la meilleure façon qui soit, avec plein de guests à la clé. Ce serait quand même génial que Robin improvise une performance lors de son mariage. Un medley de ses tubes

   Ted a eu droit à sa dernière conquête avant la "Mother": la cinglée Jeanette. Le délire a été poussé à fond. Ce n'était pas vraiment amusant, mais il fallait bien marquer le coup. Par contre, je crois que je n'aime pas Abby Eliott. Elle m'est très antipathique et je ne lui trouve pas un talent comique exceptionnel. Ca c'est dit. Les épisodes à concept, du style The Ashtray, ou le retour du playbook de Barney dans Weekend at Barney's ne fonctionnent plus tellement. C'est toujours la même chose et ça va souvent en contradiction avec l'évolution supposée des personnages. Enfin surtout la soi-disante maturité de Barney à laquelle on ne croit pas du tout. Il y a des saisons où il était génial -les premières-, d'autres où il était irritant mais traversé par des éclairs de génie, et dans cette 8ème année, il est juste irritant, voire franchement insupportable. C'était particulièrement flagrant dans l'épisode The Fortress. Heureusement, l'intrigue secondaire de celui-ci avec les autres personnages, accros à une parodie de Dowton Abbey, fonctionnait à merveille. La Bro-Mitzvah a été une bonne surprise pour ma part. Je m'attendais à un truc lourd de chez lourd, mais c'était finalement assez malin. Et les interventions de Frances Conroy étaient hilarantes. Et puis ça fait toujours plaisir de revoir Quinn/Beckie Newton. Sinon, je ne veux pas parler de l'affreux Romeward bound, qui alignait les clichés sur l'Italie et les situations grotesques. Je voulais vous parler des "faits marrants", mais force est de constater que je n'ai parler quasiment que de ce qui ne l'était pas... car il n'y avait que ça !

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   Les faits marquants. Eh bien il n'y en a pas eu beaucoup non plus. Ce que je retiens avant tout, c'est les aveux déchirants de Ted et Lily sur le toit dans l'épisode 13, Band or DJ. Parce qu'on ne parle pas assez de la difficulté d'être une jeune maman au quotidien (et on ne s'attendait certainement pas à ce que ce soit HIMYM qui se lance). Parce que ses grands rêves, Lily les a abandonnés depuis longtemps. Son émotion à ce moment-là face à un Ted qui n'en menait pas large lui non plus, c'était larmes assurées. Dans le même épisode, on apprenait quelques informations supplémentaires sur la "mother" : c'est une musicienne, une artiste. Bon. Ok. On prend. Puis plus rien... Jusqu'à une autre très belle scène, qui m'a fait frisonner : lorsque dans The Time Travelers, un épisode assez remarquable (et hyper référencé), Ted s'imagine aller à la rencontre de sa future femme, au pas de sa porte, pour lui signifier combien il regrette de ne pas l'avoir rencontré un mois plus tôt. En filigrane, j'ai eu le sentiment que ma théorie dont je vous bassine depuis des années -celle qui dit que la mère est morte au moment où Ted raconte leur rencontre à ses enfants- était en train de se confirmer... On verra si ça se confirme la saison prochaine...

   Et le final alors. Ce satané final. Something Old a remis en avant les sentiments inaltérables de Ted à l'égard de Robin, à un tel point que ça en devenait presque risible. Something New n'a fait que creuser ce sillon. Pourquoi pourquoi pourquoi TOUJOURS revenir là-dessus ? Parce que Ted et Robin se remettront ensemble à la toute fin de la série ? Je ne vois que cela pour expliquer cet acharnement des scénaristes à ne pas vouloir passer à autre chose. Du coup, le final était super décevant rien que pour ça. A vrai dire, il l'était aussi parce que Barney et Robin se sont retrouvés embarqués dans une intrigue banale, pas digne de l'événement et qui n'a même pas su utiliser à son plein potentiel la guest du jour : l'excellente Casey Wilson de Happy Endings. Et puis surtout, je m'attendais à une mise en scène autrement plus soignée lors de la révélation du visage de la mère. Que ce soit une quasi inconnue qui l'interprète, ça ne me dérange pas, au contraire même. Mais qu'on la découvre de cette manière, je dis non ! En plus, ce n'est même pas un cliffhanger. Il n'y a rien autour. Pas de nouvelle information. Pas de suspense particulier. C'est on ne peut plus décevant. Et alors le fait que toute la saison 9 se déroule sur le même week-end, celui du mariage, je trouve ça paresseux au possible. Il y avait mille choses à faire plus intéressantes et innovantes que ça. 

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// Bilan // La saison 8 de How I Met Your Mother n'a pas poursuvi sur la bonne lancée de la 7ème. La comédie est retombée dans ses travers habituels, ceux que l'on connait par coeur et qu'il n'est plus utile d'énumérer. Hormis une poignée d'excellents épisodes et quelques scènes un peu à part, on s'est souvent ennuyé et on a peu ri. Il est maintenant temps de faire vraiment la rencontre de la mère. Les auteurs parviendront-ils à effacer cette série de déceptions grâce à une ultime saison moins paresseuse et plus ambitieuse ? C'est tout ce que je leur et nous souhaite car ce serait dommage que ce show devenu véritablement culte pour toute une génération ne soit en fait qu'une imposture et s'achève en nous laissant de l'amertume sur le coeur...

05 avril 2013

Tueurs En Séries [Ces films adaptés en séries passés inaperçus...]

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Au sommaire : - "Game of Thrones" renouvelée - David Tennant et Billie Piper présents pour les 50 ans de "Doctor Who" - "Skins", la dernière salve cet été - La première BA du nouveau "Saint" - Une annulation et des renouvellements en masse - "Under The Dome" se dévoile - On répond à vos questions : "Luther", "How I Met Your Mother", "True Blood" - Zoom sur 5 séries oubliées et adaptées de célèbres films - Jon Hamm n'a pas toujours été un "Mad Men" - Un bonus signé Dexter...

 




27 mars 2013

Friends With Better Lives [Pilot Script]

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FRIENDS WITH BETTER LIVES

Comédie (multi-caméra) // 22 minutes

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Ecrit par Dana Klein (Friends, Kath & Kim). Réalisé par James Burrrows. Pour 20th Century FOX Television & CBS. 52 pages.

Des amis trentenaires mènent tous une vie qui les insatisfaits, qu'ils soient éternels célibataires, mariés ou fraîchement séparés. Pire, ils se jalousent les uns les autres, persuadés qu'ils seraient plus heureux en échangeant leurs quotidiens... 

Avec James Van Der Beek (Dawson, Don't Trust The B), Brooklyn Decker (The League), Kevin Connolly (Entourage), Majandro Delfino (Roswell), Rick Donald (Summer Bay, Underbelly), Zoe Lister-Jones...

 

   Je l'avoue, j'ai eu un mal de chien à écrire le synopsis de ce projet de sitcom. Et pourtant, le résultat n'est pas fameux. Je crois que j'ai essayé tant bien que mal de donner un peu plus d'envergure à une idée qui n'en a absolument pas. Et c'est précisément ce que se tue à faire la scénariste Dana Klein tout au long de ce script. Elle tente de nous vendre un concept qui n'existe pas. L'excuse des "amis qui se jalousent" ne tient pas la route plus de cinq pages. Ce sont simplement des amis, en fait. On a tous tendance à jalouser la vie de certains de nos proches, de près ou de loin. C'est humain. C'est précisément ce que font les héros de Friends With Better Lives... pendant cinq minutes. On se retrouve donc avec une sitcom de potes relativement basique, surtout si elle venait à être commandée et que le propos disparaissait au bout de deux épisodes, qui lorgne plus du côté de Rules Of Engagement que de Friends. Un système de flashbacks est d'ailleurs régulièrement utilisé pour mettre en images un souvenir drôle ou embarrassant pour l'un des personnages, ce qui est devenu la norme depuis How I Met Your Mother (même si elle ne l'a pas inventé non plus, mais plutôt popularisé en s'en servant plus comme un moteur que comme un accessoire; et c'est encore plus vrai pour les flashforwards). Si CBS envisage de préparer la succession de HIMYM avec elle, c'est fichu...

    Tout est basique dans cette histoire, des personnages aux situations. Le duo masculin principal est formé par deux gynécologues : l'un qui vient de se faire tromper méchamment et qui déteste donc l'Amour, les couples, la joie; et l'autre qui est marié, a des enfants, et s'ennuie ferme dans sa routine avec sa femme. Evidemment, ils sont tous les deux frustrés, mais pas pour les mêmes raisons. Le duo féminin principal est quant à lui composé de la fameuse femme mariée, qui a perdu son sex-appeal à cause de ses trois enfants qui lui pompent tout son temps et toute son énergie; et de sa meilleure amie, une ancienne mannequin qui galère pour devenir actrice, qui est bien entendu resplendissante, qui a tous les hommes à ses pieds, mais qui a su rester naïve, simple et gentille. Et puis il y a deux autres personnages, un peu plus en retrait, une femme et un homme (pour respecter la régle des six et la parité) : un magnifique Australien, romantique et spiriturel, très tourné vers la Nature; et une bourreau de travail, égoïste, exigeante, impatiente, incapable de garder un homme plus d'une nuit, quand toutefois elle en trouve un qu'elle estime à sa hauteur (jeu de mot compris... elle a un rendez-vous avec un homme de petite taille). Le fait qu'ils soient tous très caricaturaux n'est pas un problème, c'est obligatoire dans une sitcom. On aurait simplement aimé qu'ils nous surprennent avec des personnalités un peu plus originales. Il y a de bonnes répliques, honnêtement, et quelques situations amusantes. Mais ils ne sont pas attachants au bout du compte. Il leur faudra plus de temps que ce pilote pour s'affirmer et ce temps, est-ce que seulement ils le méritent ? Je n'en suis vraiment pas certain. Evidemment, si l'alchimie entre les acteurs fonctionne, tout peut basculer...

   Friends With Better Lives fera peut-être partie à la rentrée de ces sitcoms pas super drôles mais pas méga nulles non plus, qui envahissent chaque année les écrans on ne sait pas bien pourquoi. Ah oui : parce qu'elles ne coûtent pas cher à produire ! Toutefois, CBS semble avoir de bien meilleures choses à offrir et très peu de place pour des nouveautés, je l'imagine donc mal voir le jour...

02 mars 2013

Tueurs En Séries [Au coeur de "Banshee"...]

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Au sommaire : - "The Americans" renouvelée - Un possible spin-off pour "Once Upon a Time" - Des retours dans "How I Met Your Mother" - Kathy Bates face à Jessica Lange dans "American Horror Story" - Pleins feux sur la détonante "Banshee" - Et les premières images des zombies Anglais d'"In the Flesh" !

 

29 décembre 2012

How I Met Your Mother [8x 03 > 8x 12]

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Nannies // Who Wants To Be A Godparent? // The Autumn Of Break-Ups // Splitsville // The Stamp Tramp // Twelve Horny Women // Lobster Crawl // The Over-Correction // The Final Page (Part 1 & 2)

7 820 000 tlsp. // 7 930 000 tlsp. // 7 220 000 tlsp. // 7 950 000 tlsp. // 7 450 000 tlsp. // 8 730 000 tlsp. // 8 260 000 tlsp. // 8 820 000 tlsp. // 8 700 000 tlsp.

 44030376 // 44030376_bis // 44030374_bis // 44030375_p // 44030375_p // 44030376_bis // 44030376 // 61074943_bis // 61039229_bis (Part 1) // 44030377 (Part 2)


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   Sans trop me mouiller, étant donné qu'on le voyait tous venir, j'avais prédis en début de saison que cette 8ème année des aventures de la bande à Barney ne serait pas la dernière. Et plus les semaines ont avancé et plus les résultats d'audience de CBS ont décliné sur l'ensemble de ses soirées, plus il m'a semblé évident que la chaîne allait tout faire pour garder How I Met Your Mother une saison supplémentaire, au moins. C'est désormais chose faite. Craig Thomas et Carter Bays vont donc pouvoir ralentir le rythme- pas qu'ils l'avaient spécialement accéléré en même temps- et délayer encore un peu plus la sauce. A moins qu'ils ne prévoient de nous faire enfin rencontrer la mère à la fin de la saison, lors du mariage de Robin et Barney... Ce serait à mon avis la bonne décision, et mon intuition me dit que cette fois, ils vont oser. Mais... il y aura forcément un "mais", un rebondissement de dernière minutes... Quelque chose ! De quoi nous faire patienter un été de plus et espérer rassembler un maximum de fans de la première et de la dernière heure pour ce qui devrait être, enfin, la dernière saison de la sitcom. En attendant, comme d'habitude, il faudra prendre notre mal en patience et se contenter de ce qu'on nous offre, c'est à dire... pas grand chose parfois.

   Ce début de 8ème saison est comme l'ensemble de la précédente : les bons épisodes succèdent aux mauvais. Ce qui est toujours mieux que la période où ils étaient, à de rares exceptions près, toujours paresseux, pas drôles et forcés. Le souci principal était inévitable : sachant comment allaient se terminer les nouvelles relations de Robin, Ted et Barney, toutes les trois au centre de l'attention, il était extrêmement difficile de se sentir dès lors impliqué. Surtout quand on est face à une Victoria -ennuyeuse, réminiscence d'une saison inaugurale réussie mais trop lointaine- et Nick -transparent, inintéressant, à oublier- et heureusement, les 5ème et 6ème épisodes, The Autumn Of Break-Ups et Splitsville, nous en a débarrassés. Pas de la manière la plus maligne qui soit d'ailleurs, puisqu'ils sont devenus en l'espace d'un seul épisode très différents, avec un semblant de personnalité et de caractère, et avec un sens très prononcé pour la stupidité basique, mais au moins, ils sont partis. Vieux réflexe de scénaristes qui ont déjà sept saisons dans les pattes : il a fallu revenir pour la millième fois sur la relation ambigüe entre Robin et Ted. Au cours de ces mêmes épisodes, on touchait le fond du côté de Barney, qui essayait de draguer grâce à un chien. Lorsqu'un chien est utilisé dans une intrigue au sein d'une comédie, en général, c'est le début de la fin ! Deux épisodes plus tôt, il tentait sa chance avec des nourrices. Ce n'était pas d'une grande originalité, malgré ce que l'on voulait nous faire croire, mais c'était nettement plus amusant. Heureusement qu'il y avait cette nounou anglaise hilarante, cela dit. D'ailleurs, pour le moment, sans faire des miracles, on peut dire que la naissance de l'enfant de Lily et Marshall a globalement inspiré les auteurs. Ce n'est pas fabuleux, ni même original si l'on compare à toutes les autres comédies de potes (ou familiales) qui sont passées par là, mais c'est distrayant dans How I Met. Le coup du "Who Wants To Be A Godparent?" était vraiment pas mal, une manière originale de traiter ce thème récurrent dès lors qu'un bébé entre en scène. Les apparitions du père de Lily sont appréciables également. On a connu des personnages plus drôles, mais il a son petit truc à lui qui passe bien. Un des gimmicks qui me fait rire à tous les coups sinon, c'est les fantasmes de Lily envers Robin. C'et utilisé avec parcimonie, alors ça marche. 

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   Et puis il ya bien sûr eu l'intrigue boulot annuelle de Marshall, qui nous fait passer de mauvais quarts d'heure à chaque fois mais dont les auteurs sont apparemment friands. Cela donne toujours l'impression que le personnage évolue. C'était vrai la première fois, voire la deuxième, mais plus du tout maintenant. Dans le diptyque formé par les épisodes 7 et 8, on assiste donc au retour de Joe Manganiello. La première partie est franchement ronflante, avec un Brad devenu beauf qui nous enchaîne des blagues façon Mon Oncle Charlie. On n'est pas venu pour ça, alors on souffre. Pendant ce temps, on rapproche de nouveau sans faire d'efforts Robin et Barney, à base de concours de clubs de strip-tease pas drôle une seule seconde. On souffre encore. Et je ne me souviens plus précisément de l'intrigue de Ted à ce moment-là, si tant est qu'il en ait eu une, mais ça veut tout dire je crois. La souffrance quoi. Dans la seconde partie, une fois le twist sur Brad révélé, on souffle un peu plus et on souffre un peu moins. Le procès parodique fonctionne bien. Joe Manganiello devient même franchement drôle avec ses pitreries et ses vidéos censées être super hot. Marshall tente tant bien que mal de nous faire décrocher un sourire parallèlement. Il faut dire qu'il ne sera jamais crédible en avocat, quoique Jason Segel fasse. A côté de ça, Twelve Horny Women repose sur des ressorts classiques à base de flashbacks vrais/faux où les membres du gang veulent prouver qu'ils ont eu une jeunesse rebelle. Pas de quoi s'extasier. C'est la réflexion que je me suis faite aussi avec l'épisode suivant, qui remet en scène la construction de l'immeuble de Ted, intrigue que l'on avait totalement oublié pour être franc. Le Ted architecte laisse surtout place au Ted nounou, et là c'est mignon, surtout les flashforwards de fin le montrant avec ses futurs enfants. Et pendant ce temps, le rapprochement Barney/Robin continue, pour le meilleur et surtout pour le pire. 

   The Over-Correction est le premier vrai bon épisode de la saison, et il entre même dans mon top 15 toutes saisons confondues ! On y retrouve le panache des premières années avec un concept original, qui met sur le devant de la scène Patrice. J'adore Patrice, le souffre-douleur de Robin ! Elle s'en prend tellement plein la tronche, tout le temps, sans sourciller. Les vindictes de Robin à son encontre sont légendaires : "Damn It, Patrice!". Bref, tout fonctionne ici. C'est du théâtre de boulevard, mais filmé. Cobie Smulders rayonne. Puis dans le duo suivant, The Final Page, on passe du pire au meilleur. La première partie n'est pas nulle, elle est juste terriblement classique, dans la redite totale. On nous sort un énième "copain de fac" de Lily et Marshall, et le seul intérêt est qu'il soit incarné par Seth Green. Okay, on est content de revoir Oz et Willow ensemble, mais ça s'arrête vraiment là. Cette intrigue en elle-même ne débouche sur rien, si ce n'est un concept de "nemesis" pour chacun des personnages pas très réussi, à part pour Robin justement et la fameuse Patrice. La storyline de Ted et son ancien professeur joué par Peter Gallagher est sans intérêt. Et puis Peter Gallagher, franchement... A part The O.C., il a fait quoi de bien dans sa carrière ? Ne me parlez pas du Lagon Bleu ! Dans la seconde partie, en revanche, tout s'éclaire. Les auteurs nous prennent totalement par surprise, chose à laquelle on n'est plus du tout habitué, et nous révèle que tout ce que l'on a vu pendant trois épisodes faisait partie d'un plan machiavélique mais trop chou de Barney pour récupérer sa dulcinée et lui demander sa main. Tout s'emboîte parfaitement et ça fait vraiment plaisir. Non parce que le couple Patrice/Barney, on n'y croyait évidemment pas du tout, mais on se disait qu'avec lui, de toute façon, tout était possible. Et c'est ainsi que ce moment clé que l'on attendait depuis un moment est devenu magique, ou en tous cas mythique. Et tant pis s'il a fallu pas mal rouler des yeux dans les épisodes précédents ! 

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// Bilan // Je ne peux pas qualifier ce début de saison 8 de How I Met Your Mother de réussi. Trop d'épisodes étaient à la limite du médiocre, avec des guest-stars mal utilisés et des gags paresseux et redondants.  Mais je reconnais que, par deux fois, les auteurs ont réussi à me surprendre et à me plaire. C'est une maigre consolation et ça ne donne aucun indice sur ce qui nous attend pour le reste, mais on sait au moins qu'ils sont encore capables de faire de bonnes choses. On peut donc espérer encore quelques passages mémorables d'ici à la fin de la saison, et de la série !

02 novembre 2012

Tueurs En Séries [Les Revenants, L'Exorciste façon sitcom...]

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Au sommaire : "Hell On Wheels" renouvelée, "Scandal" et "The Neighbors" prolongée, Zach Braff peut-être bientôt de retour, pas de spin-off de "The Office" centré sur Dwight, la date de lancement de "The Following", les premières photos d'"Hannibal", Seth Green dans "How I Met Your Mother", les prochains guests de "Men At Work", le retour de "Luther" se précise, plongez dans l'univers des "Revenants" de Canal +, "L'Exorciste" façon sitcom des années 80...

 


05 octobre 2012

How I Met Your Mother [8x 02]

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The Pre-Nup // 8 170 000 tlsp.

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   Cet épisode d'How I Met Your Mother m'a fait beaucoup rire, je dois dire. Pour une fois, Bob Odenkirk a été utilisé à bon escient. Ses précédentes apparitions m'avaient beaucoup déçu et n'étaient pas à la hauteur du grand Saul Goodman qu'il interprète dans Breaking Bad. C'est un peu bête et injuste de raisonner comme ça mais les deux personnages semblent si proches tout en évoluant dans deux univers totalement différents que l'on attend que l'un soit aussi drôle et fou que l'autre. Et on sait ce dont l'acteur est capable en plus. Marshall et Lilly, comme d'habitude, n'ont pas servi à grand chose mais ils ont quand même occasionné quelques rires grâce à l'art ancestral du jeté de bébé perpétué depuis des générations par les Eriksen. Et puis Robin, dans l'une de ses crises d'égo farfelues, a été gross et tordante. Son petit ami est inintéressant au possible par contre -et Michael Trucco confirme au passage qu'il a le charisme d'une huître- mais la Scherbatsky n'a besoin de personne pour faire le show !

   Ted évoque en début d'épisode le "Summer Of Love" que l'on a raté et auquel on aurait pourtant beaucoup aimé assister -ou que l'on daigne au moins nous en faire un résumé- puis il passe directement au "Fall Of Break-ups". C'est une erreur stratégique : autant on sait comment et pourquoi Quinn s'est bien intégrée à la bande, autant on ignore totalement comment Victoria et Nick ont fait. On nous les impose dans les scènes de groupe comme rarement les auteurs ont osé faire. Encore, ils auraient pris une part active dans l'action... mais non, ils se retrouvent à faire de la figuration en arrière-plan et c'est un peu humiliant ! Nous, par conséquent, on ne peut pas du tout s'attacher à eux faute de matière suffisante. Etant donné que l'on sait déjà dans les grandes lignes ce qui va se passer dans le futur grâce aux flashforwards, notre implication dans les affaires courantes est drôlement compliquée. Quinn, Victoria et Nick ne peuvent plus être vues que comme des obstacles. Dans le cas de Ted et Victoria, c'est pire que tout : c'est l'ex de celle-ci, Klaus, qui assure toute la partie comique avec un sacré panache. Mais eux... eux ils restent assis sur leur canapé ou dans leur lit à attendre que ça passe. Boring... 

   Dès les premières secondes de The Pre-Nup, on apprend qu'un couple va se séparer à la fin. Je ne suis pas contre jouer sur le suspense, mais dans un cas comme celui-là où le résultat est si évident, est-ce bien nécessaire ? Comme on s'y attend donc, c'est le couple Quinn/Barney qui rend les armes. Une rupture trop prématurée, dans le sens où le duo fonctionnait vraiment bien et qu'il pouvait encore nous divertir un moment selon moi. Alors que si Victoria ou Nick partent demain, on ne verra pas la différence. Ou au pire, on s'en réjouira ! La vérité, c'est que Becki Newton n'était plus libre ensuite à cause du début du tournage de la première saison de The Goodwin Games, nouvelle série des créateurs de How I Met pour la Fox et attendue à la mi-saison. Alors même si l'histoire du contrat prénuptial était amusante et nous a permis de retrouver un Barney en grande forme, ses conséquences sonnaient faux. La rupture s'est faite sans véritable émotion et c'est bien triste quand on pense que Quinn est depuis le début de la série le seul personnage récurrent à avoir réussi son intégration. Et les tentatives n'ont pas manqué !

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// Bilan // D'un point de vue purement comique, cet épisode était une jolie réussite. Mais, à cause de sa construction, il n'a fait que mettre encore plus avant les défauts de ce début de saison et les limites désormais atteintes par le concept de la série. Il n'y a plus aucun suspense...