Desperate Housewives [7x 20]
I'll Swallow Poison On Sunday // 9 44o ooo tlsp.
L'amour est un poison violent, la haine aussi. Dans la plus pure tradition WisteriaLanienne des premières saisons, c'est jour après jour et goutte après goutte, à mesure que la souffrance s'infiltre dans les veines, que Felicia a choisi d'achever Paul. La voir parler à son urne dorée, un livre fushia de potions fatales à la main (gantée), c'est à la fois effrayant et fascinant et ça résume assez bien ce personnage. On pourrait se croire au beau milieu du soap Passions, pour ceux qui s'en souviennent. Felicia n'est pas loin de se transformer en vilaine sorcière, adepte de la magie noire. A l'écrit, tout cela est parfaitement ridicule. A l'écran, c'est étonnament efficace. Dans cette intrigue, Susan est un parasite qu'on aurait bien envie d'écraser. Pas de mort lente pour elle : un grand coup sur la tête ferait l'affaire ! Sa naïveté est sans limite. Elle est tombée dans un chauderon de conneries quand elle était petite. Elle ne voit donc pas le manège de Felicia, pourtant pas si discret, et elle n'a plus d'autre but dans la vie que de nourrir Paul. Elle s'improvise alors cuisinière (elle n'a jamais su faire à manger hein...) et femme de ménage (ça n'a jamais été son fort non plus, sauf si cela implique une nuisette et des webcams). Au milieu de tout ça, Mike passe pour encore plus idiot que sa femme. A moins que ce ne soit les scénaristes qui ont oublié la première saison... Ca fait quand même très bizarre de le voir laisser sa femme cotoyer de si près et tous les jours un meurtrier qui a participé à la déstruction (initiale) de sa vie ! Voilà donc pour la meilleure storyline de l'épisode, qui se termine malheureusement de manière convenue avec un Paul en danger de mort, comme il y a quelques épisodes de cela. On connaissait le goût prononcé de l'équipe pour le recyclage mais ils s'arrangaient d'habitude pour copier ce qu'ils avaient déjà fait quelques saisons plus tôt, pas quelques épisodes plus tôt ! Pousser l'auto-pompage à son paroxysme, c'est un concept...
Comme je l'avais prédit, la cohabitation entre Bree, Gaby, Juanita et Juanita-Bis-La-Mono-Expressive n'aura duré que le temps d'un épisode. Tout s'est passé comme prévu (expression figée mais révoltée de la rousse face aux bêtises des petites, qui se comportent comme deux mini truies alors que la casa Solis n'a pourtant jamais ressemblé à une porcherie; posture désinvolte de la latina qui n'a certainement plus d'ongle -ni de main- à force de se les limer...) jusqu'à ce que Carlos intervienne et terrorise ses filles, persuadées que c'est Bree qui a assassiné leur grand-mère ! J'avoue que le coup du coussin et de la panique qui a suivie m'a beaucoup amusé. C'est de manière plus dramatique que l'affaire se termine puisque, d'un commun accord, les deux amies décident de se "séparer". J'ai vraiment cru qu'une réconciliation se profilait... Les scénaristes en ont profité pour lancer dès maintenant la prochaine intrigue amoureuse de Bree, Keith étant déjà passé aux oubliettes. Ils l'ont fait sans aucune subtilité, je crois qu'ils n'ont même pas cherché à cacher leur manoeuvre maladroite. Bam Bree tombe sur un détective/flic en sortant de chez elle. Bam il est bien fait et il a de l'humour. Bam elle va être folle amoureuse de lui en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire !
Je vais être plus bref sur la dernière partie de l'épisode car il n'y a vraiment pas matière à discuter : le couple Scavo se lance dans une énième dispute, assisté d'une Renee heureusement toujours très en forme. Il est question cette fois-ci de la décoration du bureau de Tom (on se souvient tout à coup que les deux copines s'étaient lancées dans le business pour concurrencer Valérie Damidot). Madame nous refait le coup de la femme castratrice. Monsieur nous rejoue le mari fâché fâché fâché. Une séparation flotte dans l'air, mais on sait très bien qu'elle n'aura pas lieu. Et on sait très bien de toute façon qu'on n'en veut pas. On les veut toujours ensemble, éternellement. Si les Scavo divorcent, alors plus la peine de croire en l'amour... Sinon, j'implore la costumière de la série : hello ! Tom est devenu riche ! Il n'a plus besoin de ses costumes by la halle aux vêtements ! Merci. Au plaisir.
// Bilan // Plus on se rapproche de la fin de la saison, moins on sait ce qui nous attend. Hormis ce problème d'importance, on peut dire que cet épisode, comme le précédent, fait partie des meilleurs de la saison.
Desperate Housewives [7x 19]
The Lies Ill-Concealed // 9 9oo ooo tlsp.
La persévérance paye toujours : après 19 épisodes et presque autant de ratés, la saison 7 de Desperate Housewives offre, enfin, un épisode de qualité. Qu'est-ce qui l'a rendu meilleur que les autres ? Le changement d'ambiance pour Lynette d'abord. La voir elle et Tom en dehors de Wisteria Lane de temps en temps, ça fait du bien et c'est rare. Nos nouveaux riches passent le week-end dans un séminaire payé par la boîte de Tom, au cours duquel notre féministe se rend compte qu'elle ne peut pas se contenter d'être simplement la "femme de". Pourtant, Tom ne manque pas de lui rappeler qu'à une époque, il était considéré comme "le mari de" et rien d'autre. La situation est donc inédite dans ce sens et permet à Lynette quelques extravagances au milieu d'une foule de "femmes de", a priori pas très malines ni exigeantes. J'ai trouvé ça sympa ma foi, jusqu'au discours improvisé où elle se couvre de ridicule qui m'a beaucoup fait rire. J'ai retrouvé la Lynette des premières saisons, pas la pimbêche de ces dernières années. Le coup de sang de Tom, avec Renee en spectatrice privilégiée, était très réussi. Entre Carlos et lui, on peut dire que les hommes du quartier ne se laissent plus faire et ça fait sacrément du bien ! On sent que Marc Cherry est loin...
Carlos justement. Son refus catégorique de laisser la possibilité à Gaby de voir Bree amène paradoxalement l'intrigue réunissant deux wives la plus sympathique de la saison. Gaby et Bree sont en effet obligées de se retrouver en secret, tels deux amants (ce qui rappelle d'ailleurs des souvenirs à l'une et à l'autre). La dynamique est très réussie et les actrices cabotinent à fond. J'ai adoré. Le coup du gâteau retourné à l'ananas était sans doute too much mais bon, ils ne savent jamais s'arrêter... Je pensais vraiment que Gaby allait choisir Carlos, j'ai donc été très surpris (et agréablement) par le cliffhanger. Et puis la perspective d'une cohabitation entre Lynette, Gaby et ses filles (que l'on voit peu ces temps-ci) me plaît, même si ça ne durera sûrement pas plus d'un épisode.
Que penser de Susan qui fantasme soudainement sur Paul ? J'aurais bien répondu "du mal" instinctivement mais je dois reconnaître que ça m'a fait rire. Teri Hatcher n'en a pas fait trois tonnes pour une fois et les scénaristes ont su rester à peu près sobres. Je reste quand même très déçu de ce qu'est en train de devenir Paul : un déchet. Felicia a beau se démener face à lui, il ne représente plus un adversaire sérieux. Je me demande si le but n'est pas de retourner la situation en faisant passer la cinglée Felicia pour une méchante et Paul pour un homme meurtri. Ce ne serait pas très intéressant. J'ai bien apprécié l'intervention de Mrs McClucksey, plus pour le plaisir de se replonger dans l'atmosphère de la saison 2 que pour la dernière invention des scénaristes qui laisse tout de même un peu à désirer. Je pensais quand même la vieille dame plus rusée. Là, elle tombe dans le panneau trop facilement. A part ça, je suis très étonné que les housewives ne se soient pas rendues compte du retour de Felicia. C'est quand même dingue ! Paul n'a pas pu faire deux pas sans être repéré quand il est arrivé !
// Bilan // La fin de la saison 7 de Desperate Housewives approche à grands pas et, pour le moment, l'intrigue fil-rouge a du mal à trouver un nouveau souffle malgré la présence de la charismatique et flippante Felicia. Il n'y a pas d'autres intrigues majeures à coté. En gros, je ne comprends pas pourquoi cet épisode m'a plu mais au regard des précédents, disons qu'il était plus drôle, plus surprenant et plus proche de l'esprit originel de la série. De là à dire qu'il était extraordinairement bien écrit...
Desperate Housewives [7x 18]
Moments In The Woods // 9 11o ooo tlsp.
Promenons-nous dans les bois pendant que le loup y est pas... Alors que Marc Cherry est busy busy sur son pilote Hallelujah (décrit comme "weird" par les insiders), le reste de son équipe tente de maintenir le paquebot hors de l'eau. Cette semaine, ils se sont plutôt mieux débrouillés que d'habitude mais pour cela, il a fallu fouiller dans les vestiges du glorieux passé de la série. Felicia, figure emblématique des deux premières saisons, a beaucoup apporté à cette 7ème année. Drôle, flippante, cinglée... Elle ne peut que tirer Paul Young vers le haut. Si leur trêve semble impossible dès le départ, elle n'en est pas moins captivante. Ces deux-là, ensemble, offrent à la fois des performances remarquables mais aussi quelques rebondissements bienvenus en cette période bien plate à Wisteria Lane. J'adore leurs regards pervers, leurs sourires narquois et leurs dialogues, excellemment écrits. Dommage que Paul soit si instable, tantôt vrai gentil, tantôt faux méchant...
J'aurais aimé être aussi dithyrambique quant au grand secret d'Andrew, enfin révélé après tant d'années à Carlos, le principal intéressé, mais j'ai trouvé les scénaristes beaucoup moins habiles. J'aurais voulu que ce soit dramatique, qu'ils se lancent à corps perdus dans quelque chose de profond et de grave. Ils en avaient la possibilité pour une fois mais ils n'ont pas souhaité prendre ce risque. L'affaire est donc d'abord traitée sur le ton de la comédie puis façon drama light, très light. Cela aboutit sur une grosse déception : Carlos interdit à Gaby de revoir Bree. Leur amitié est morte, définitivement selon lui. Ricardo Chavira était habité tout au long de sa prestation, Marcia Cross s'en est très bien sortie elle aussi, en revanche, Eva Longoria s'est contentée du strict minimum. Au final, Andrew est presque mis de coté et c'est regrettable à mon sens. Comment va se poursuivre l'affaire désormais ? Se dirige-t-on vers une dénonciation et un procès ? J'aimerais assez. Ca sortirait des sentiers battus de la série... Cela n'en reste pas moins une attente déçue. Et j'en ai marre d'être déçu.
Avec Susan, l'avantage, c'est que la déception, ça n'existe plus. C'est un fait établi, une sorte de régle d'or. Cette semaine, son intrigue de mourante semble s'achever. On peut considérer ça comme une bonne nouvelle, mais pour en avoir le coeur net, il faudra attendre sa prochaine intrigue qui peut tout à fait être pire. J'ai trouvé son questionnement "Pourquoi moi ?" déconcertant de facilité. Je n'ai pas cru une seule seconde à sa tristesse et son désarroi. Et la mort de Dick ? Euh... comment dire ? On a vu ce personnage que dans un seul épisode, il a été sympathique une demi-seconde à la toute fin lorsque Susan lui a pris la main pendant sa dialyse et on nous le présente maintenant limite comme son meilleur-ami. Ca sonnait donc faux. La seule bonne idée, c'est d'avoir fait intervenir Roy dans l'intrigue. Je n'apprécie guère ce vieux monsieur mais ça la dynamique était nouvelle.
C'est dans les vieux pots... oui mais non. Cette semaine, la soupe offerte gracieusement par Lynette n'était pas bonne et ce n'était certainement pas la meilleure. Adage à la con ! Les scénaristes n'ont vraiment plus aucune idée pour le couple Scavo, c'est affolant. On assiste donc à un gros retour en arrière, au tout début de la série, lorsque Lynette se plaignait que son mari travaillait trop. C'est une phase qu'a également bien connue Gaby il y a quelques temps. Madame se déguise en reine de beauté (et elle est très convaincante), puis elle s'invite dans le jet privé de monsieur (allons bon) et elle se fait gentiment remerciée par un billet de retour express. Nul. Que dire de la morale : "l'argent ne fait pas le bonheur, parfois il vaut mieux être pauvre et se contenter de ce qu'on a plutôt que d'avoir la folie des grandeurs" ? En arriver à ce degré de simplisme, ça me rend dingue. Heureusement que Renee était là en début d'intrigue pour apporter sa fraîcheur et ses vannes. La partie de poker était un court mais bon moment.
// Bilan // Pour une fois que les scénaristes avaient entre les mains des intrigues avec un certain potentiel, ils n'ont pas été foutus de les traiter et de les creuser comme il se devait. C'est d'autant plus dommage que cet épisode aurait facilement pu devenir un des meilleurs de la saison, si ce n'est le meilleur, sans cet excès de paresse. Ah... on ne se refait pas...
Desperate Housewives [7x 17]
Everything's Different, Nothing's Changed // 9 o5o ooo tlsp.
Avec un titre d'épisode pareil, j'estime qu'on nous provoque ! Non, rien n'est différent à Wisteria Lane, et oui, rien n'a changé. Le suicide de Beth Young, qui était une idée intéressante, aurait dû logiquement se prolonger par une narration de Mary Alice plus personnelle le temps de cet épisode. Elle est morte dans les mêmes conditions et à cause du même homme. Il n'en a rien été. La pauvre morte était à coté de la plaque avec ses sempiternelles morales qui se ressemblent toutes. Un fantôme désincarné qui n'a plus rien à dire. C'est désespérant. Si seulement Nicollette Sheridan avait pris la relève il y a deux ans... L'annonce de la mort de Beth est vécue comme un grand drame par nos housewives, mais elles feignent quasiment toutes d'être affectées alors qu'elles ne le sont pas vraiment. Je ne sais pas si c'était une façon pour les scénaristes de revenir aux sources en rappelant combien un voisinage peut être hypocrite, l'un des propos premiers de la série, ou si c'est un heureux hasard. Toujours est-il que la seule réaction de Renee valait le détour ! On n'en attendait pas moins de sa part ! Elle s'en fiche complètement et compte bien organiser sa petite soirée malgré tout. Gabrielle, qui a l'air d'aller beaucoup mieux, se joint à son intrigue pour y ajouter du piquant mais elle échoue un peu dans sa mission : Renee est plus drôle qu'elle et beaucoup moins usée. Ce beau travail est littéralement gâché par le grand déballage émotionnel final plaçant la garce, une fois de plus, dans la position de la femme meurtrie qui se sert de son corps et de sa gouaille pour cacher ses faiblesses et ses souffrances. Ca devient lassant... Edie, au moins, était vraiment mauvaise (sauf rares exceptions).
Aurais-je raté quelque chose ? Pourquoi, à aucun moment, Bree n'évoque le fait qu'elle est un donneur possible pour Susan ? Cela aurait peut-être évité toutes ces scènes ennuyeuses où Paul refuse que la grande malade profite du rein de sa femme décédée. Je comprends l'objectif, mais ils auraient quand même pu évoquer cette possibilité d'une manière ou d'une autre, et ça aurait aussi permis de réunir les wives au-delà de la scène initiale. Enfin bref, les larmes finales de Paul m'ont agréablement surpris. Je ne m'attendais pas du tout à ça de sa part. Malheureusement, Mark Moses n'était pas très juste et Teri Hatcher était... inexistante ? Le cliffhanger sur le sourire machiavélique et franchement flippant de Felicia m'a beaucoup plu : j'ai vraiment hâte de la revoir à Wisteria Lane. Harriett Sansom Harris est absolument parfaite dans ce rôle. Je ne l'imagine d'ailleurs pas jouer autre chose tant elle EST Felicia. Pour en revenir à Bree, j'ai là aussi était séduit. En partie en tous cas. Le retour d'Andrew est le bienvenu. Il est censé habiter dans le quartier et on ne le voit jamais. C'est dommage, il était l'un des meilleurs personnages de la série il fut un temps ! Puis c'est pas comme si Shawn Pyfrom avait autre chose à faire hein... Le parallèle entre la situation d'Andrew aujourd'hui, devenu alcoolique, et celui de sa mère, alcoolique repentie, est un peu facile et j'ai trouvé ridicule qu'Andrew la désigne comme responsable de tous ses maux alors qu'elle ne lui a pas fait de mal depuis bien longtemps. Certes, il est au chômage à cause d'elle. Bree ne travaille plus depuis une saison non plus d'ailleurs... Mais bon. Pas convaincu. En revanche, l'émotion était là. Marcia Cross était bonne, comme toujours.
Pour terminer, j'ai trouvé l'intrigue de Lynette et Tom d'une nullité abyssale. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je viens d'ouvrir un paragraphe pour parler d'eux... Que dire ? Autant je trouve parfois que Lynette va trop loin et se ridiculise avec ses manigances, autant cette fois-ci, je ne peux pas lui reprocher de s'être comportée ainsi : elle avait totalement raison ! Tom a vraiment été trop con. C'était donc aussi amusant qu'énervant. Mais surtout, c'était prévisible du début à la fin. Combien de fois Lynette a essayé de le soudoyer avec de la lingerie fine ou de belles carrosseries ? Trop mécanique pour être plaisant. Quand les téléspectateurs sont capables d'écrire exactement la même chose que les scénaristes, c'est que ça commence à sentir très mauvais...
// Bilan // Pas mal. Cet épisode était pas mal. Une satisfaction de temps en temps pour remonter le moral des troupes quoi....