07 janvier 2013

Scandal [2x 01 > 2x 09]

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Saison 2, épisodes 1 à 9 // 6 530 000 tlsp. en moyenne

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   Après une première saison très courte mais parfaitement maîtrisée, Scandal avait encore tout à prouver, d'autant que peu d'yeux avaient eu la bonne idée de se poser sur elle, les préjugés sur les oeuvres de Shonda Rhimes n'aidant pas. Ni le pilote d'ailleurs, qui était bon, mais qui donnait la fausse impression que l'on allait assister à un procedural certes un peu inhabituel dans ses thèmes mais procedural quand même. Et le procedural, on est tous d'accord : c'est le mal ! Que nenni donc. Scandal est extrêmement feuilletonnante malgré ses "cas du jour", régulièrement abandonnés d'ailleurs quand la pression est à son maximum chez Pope & Associates. C'est à dire souvent. Grâce au  cliffhanger précédent, le "Who really is Quinn Perkins?" très efficace, la deuxième saison pouvait démarrer soit sur une frustration de ne pas avoir la réponse à LA question et de devoir encore attendre un, deux, trois, dix épisodes (et le public d'ordinaire peu patient aurait fui); soit sur une réponse, satisfaisante ou pas, qui permettrait en tout cas de faire avancer les intrigues,  quitte à passer à autre chose rapidement. Scandal a choisi la sécurité mais pas la facilité : on apprend dès le Season Premiere la véritable identité de la jeune femme, et je n'ai ressenti aucune déception à ce sujet, assez content même que ce ne soit pas une affaire trop alambiquée et soapy à mort. Car, même si la série utilise de nombreux ressorts classiques du genre, elle va bien plus loin, notamment dans l'exploration du monde de la politique au plus haut niveau de l'Etat. On est à mi-chemin entre un univers réel et un univers fantasmé, tant dans l'aspect ultra-glamour que dans l'aspect ultra-conspirationniste. C'est très américain, très Kennedy. C'est too much, mais parfaitement assumé. 

   Rhimes et son équipe savent exactement ce qu'ils font, ou en donnent du moins l'impression, et ne reculent devant rien pour surprendre, toujours à un rythme effréné. Il est absolument impossible de s'ennuyer ne serait-ce qu'une seule seconde devant un épisode, et quelque soit le personnage mis en avant à ce moment-là. Il n'y a d'ailleurs pas de maillon faible. Quinn passe au second plan une fois la révélation faite, et Harrison peine parfois à trouver sa place mais maintenant, au moins, il n'a plus Stephen pour lui faire de l'ombre, Henry Ian Cusick ayant quitté la série entre les deux saisons. Les scénaristes ne se sont pas encombrés d'explication. J'espère qu'un jour, ils trouveront une bonne idée pour permettre son retour le temps de quelques épisodes. Je suis sûr qu'il y avait des choses à dire sur ce personnage, il n'y avait juste pas assez de place pour lui au départ, ce que l'acteur n'a pas tellement dû apprécier. Abby a ainsi pu gagner du temps d'antenne, associée à David Rosen (l'excellent Joshua Malina est devenu régulier) qui est un ennemi de plus en plus sérieux et crédible pour Olivia; Huck a été le focus d'un épisode et a été globalement très présent, offrant parmi les meilleures scènes de ce début de saison, très "Dexterienne" d'ailleurs; et Mellie, la femme du Président, a pris de l'envergure, tout en exerçant une certaine fascination grâce à son tempérament de feu, sa position délicate, peu enviable, mais dont elle sait tirer un grand bénéfice. Cyrus reste l'un de mes personnages favoris de la série, si ce n'est mon préféré. Son ambiguïté est toujours désarmante et j'aime par dessus tout ses moments de complicité avec Olivia, un verre de vin à la main. Le fait que son mari, reporter à la Maison Blanche, reprenne ses activités, a beaucoup apporté à tous les points de vue et a ajouté une dimension nécessaire à la série. Shonda n'a pas encore eu sa série sur des journalistes, malgré ses tentatives. Elle sera un peu moins frustrée comme ça ! Les fins d'épisodes sont toujours aussi soignées, le meilleure exemple après le coup de feu étant la fin du 5ème épisode, lorsque l'on découvre "le complot" avec tous ces personnages réunis à une même table, dont Olivia... 

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   Ce que cette saison 2 a également réussi, en tous cas partiellement, c'est de faire parler d'elle ! De plus en plus de gens se mettent à regarder Scandal, à force d'en entendre du bien, les articles élogieux se multiplient dans la presse et l'épisode Happy Birthday, Mr. President, l'une des meilleures heures de télévision de 2012, est peut-être LE moment pivot qui a permis à la série de ne plus être aussi confidentielle. En terme d'audience, il y a eu clairement un rebond à cette occasion. Sur le long terme, il ne faut toutefois pas s'attendre à des merveilles, mais si cela peut permettre de la sauver une année de plus alors ce sera déjà pas si mal. Pour en revenir à ce fameux épisode, il m'a littéralement scotché et vraiment touché. Il était prenant et passionnant, mais ce que je retiens surtout, ce sont les séquences où Olivia se remémore ses premiers instants heureux avec Fitz, ce moment où ils ont osé passer à l'acte, même si c'était fou, dangereux, risqué. Wouah ! Ce qui me fait penser d'ailleurs que Scandal se permet, mine de rien, de repousser certaines limites en terme de contenu explicite. Plutôt que de montrer -ce qu'elle ne peut de toute façon pas faire qu'elle le veuille ou non- elle titille et se permet d'aller un peu plus loin que les dramas de networks habituels, à quelques exceptions près comme The Good Wife, avec laquelle elle partage décidément de nombreux points communs. Abby et David sont assez forts pour ça. Je me souviens tout particulièrement d'une scène où elle le chevauche à même le sol, dirigeant les opérations presque comme si elle le violait. Une affaire de dominant/dominé somme toute classique... si l'on était sur le câble ! Un jour, on remerciera peut-être la série pour avoir franchi certaines barrières. Il en faut pour que la cause avance...

   Ce qui est formidable avec Scandal pour un sériephile, c'est que les invités de marque s'enchaînent. C'est toujours un plus très apprécié. On savait que Shonda était une grande fan de Buffy et qu'elle casait dès qu'elle le pouvait certains acteurs dans Grey's Anatomy et Private Practice (comme Nicholas Brendon, Emma Caulfield, Alexis Denisof...). Mais elle adorait aussi Gilmore Girls (comme on a pu le constater avec Liza Weil et Keiko Agena) et Everwood ! Pour cette dernière, c'est carrément un festival, un super crossover où les anciens se croisent : Debra Mooney (dans un rôle génial), Tom Amandes, Brenda Strong... et on attend plus que Treat Williams et Gregory Smith pour que la fête soit complète. 

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// Bilan // Dans cette série où tout scandale en engendre un autre, où les choix de chaque personnage ont une influence sur la vie des autres, et parfois de la Nation tout entière, où chacun de leurs secrets sont déterrés un à un, il n'y a pas de place pour la lenteur, la tiédeur et l'ennui. Chez Olivia Pope, on est constamment à fleur de peau, toujours entre deux crises à gérer, entre deux enquêtes à mener, entre deux conférences de presse à organiser, entre deux désirs à assouvir, entre deux larmes à écraser. Nous, téléspectateurs fascinés, nous retrouvons emportés dans ce flot continu de paroles, dans ce tourbillon médiatique, dans cette grande valse des sentiments, avec la sensation que rien ne peut plus arrêter Scandal. La machine est définitivement lancée.


15 septembre 2012

Weeds [8x 10 & 8x 11]

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Threshold // God Willing And The Creek Don't Rise (100th Episode)

610 000 tlsp. // 690 000 tlsp.

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    L'épisode Threshold n'était pas nécessairement formidable mais il était important pour remettre les Botwin, et surtout Nancy, dans le "droit" chemin. Enfin leur droit chemin, c'est-à-dire celui de l'illégalité. Il était temps d'ailleurs, tant on s'ennuyait à Old Sandwich depuis... le début ? Cette rédemption avait un certain charme mais ne collait pas à l'esprit de la série. Il fallait tôt ou tard revenir aux fondamentaux. Avant cela, on se débarrasse donc des toutes récentes aventures amoureuses de Nancy et d'Andy, qui peinaient à convaincre tant elles n'apportaient aucune forme d'enthousiasme et d'originalité. Le rabbin de Nancy et sa petite bande d'amis auront permis à notre héroïne de se rendre compte que ce n'était pas de cette vie-là qu'elle voulait vraiment. Mais en contemplant son fils Silas, elle a aussi compris qu'au fond, son business ne lui avait pas fait que du mal. Il a fini par s'y épanouir, devenir un homme. Peut-être même est-il finalement devenu heureux grâce à cela. N'est-ce pas tout ce que souhaite une mère ? A sa façon bien personnelle, Shane aussi s'en sort bien. Il a une petite amie, un job qui semble lui plaire quand toutefois on ne lui file pas une mission ridicule. Bref, les Botwin sont actuellement plus heureux qu'ils ne l'ont jamais été, même si tout n'est évidemment pas parfait. C'est plus compliqué pour Andy, puisqu'une seule chose pourrait vraiment le combler... et que cette chose porte un prénom : Nancy. Son mariage express avec Joanna était distrayant le temps d'un épisode ma foi. Mais ça s'arrête là. Quant à Doug, il est toujours dans son monde parallèle, accompagné de pouilleux en tous genres. Il a eu tellement d'intrigues nulles, que celle-ci parait presque convaincante... 

   Le 100ème épisode de Weeds, avant le final en deux parties, a l'excellente idée de nous ramener à Agrestic, devenu Regrestic. On est trop heureux d'y être pour véritablement se plaindre de l'absence d'explication quant à ce voyage mais, en y réfléchissant bien, il a une logique : Nancy a décidé de recommencer à dealer donc elle revient là où tout a commencé. Elle ne veut plus mener sa barque à l'ancienne, elle veut parier sur l'avenir, ce qui prouve que dans son esprit hyper fucked-up, elle a mûri. Elle démarche donc Conrad et Guillermo, deux anciens amis/alliés de poids selon les périodes, pour l'aider à monter sa petite affaire et pourquoi pas les aider en retour par la même occasion même s'ils ont l'air de s'en être bien sortis sans elle. Les scènes avec Conrad sont un peu légères, pas vraiment intéressantes; mais celles avec Guillermo sont exceptionnelles. Ces deux-là ensemble ont toujours fait des merveilles ! Silas est aussi de la partie et croise sa première petite amie, Megan, qu'il avoue être la seule fille qu'il ait vraiment aimée. Rétrospectivement, cela parait juste. Il a eu plein d'aventures mais jamais rien de bien sérieux. Ces retrouvailles, certes faciles, tiennent la route et touchent franchement. Peut-être qu'au moins un Bowtin finira la série heureux... A Regrestic, on croise aussi l'excellente Lupita et Pam, que j'avais honnêtement oubliée mais qui m'a bien fait marrer avec son unique réplique. En revanche, pas de trace de Celia et sa fille. Je suppose qu'on ne les reverra plus et ça me fait vraiment de la peine. Doug, quant à lui, est resté avec ses clodos et le ton est plus dramatique qu'à l'accoutumée. C'est presque convaincant. Shane et ses aventures avec Ouelette continuent et c'est assez amusant de le voir se faire avoir de la sorte. On ne tient pas là un épisode parfait car ces deux intrigues restent quand même bien en dessous du reste, mais on s'en approche. Je termine évidemment sur la fin de l'épisode, absolument déchirante, qui accomplit ce que les auteurs n'avaient encore jamais osé faire ou sciemment garder pour plus tard : l'accouplement Nancy/Andy. Comme on pouvait s'y attendre de leur part, cela se fait sans cérémonial, sans une once de romantisme et à un endroit parfaitement incongru mais ô combien symbolique : là où Judas est mort. L'émotion est à son comble et on reste scotché.

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// Bilan // Le 100ème épisode de Weeds, qui est aussi l'antépénultième, revient intelligemment aux origines de la comédie noire et ne se contente pas de jouer sur la nostalgie, il fait aussi avancer les personnages en les mettant face à leurs contradictions, face à leurs erreurs et surtout face à leur destin. On se retrouve dans un univers familier, qui nous a manqué, mais qui a gagné en complexité au fil des années. Weeds a superbement poussé. 

23 mai 2012

Scandal [Saison 1]

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Saison 1, 7 épisodes // 7 010 000 tlsp. en moyenne

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   Oubliez tout ce que vous connaissez des séries de Shonda Rhimes ! Scandal, dont j'avais fait l'éloge dès la diffusion du pilote (ICI), n'a pas grand chose à voir avec les précédentes productions de la créatrice -qui marque un sans faute jusqu'ici avec trois séries lancées et trois réussites à la clé : un gros succès, un petit succès et un succès d'estime- même si on y retrouve certains de ses tics, notamment le goût pour les dialogues débités à toute vitesse par des personnages rongés par l'angoisse et le stress, ou alors traversés par une hystérie passagère. On lui reproche souvent de verser dans la larme facile, d'utiliser à outrance la musique pop pour faire passer des émotions, de faire coucher tout le monde avec tout le monde, on lui reproche plein de choses en fait mais, en toute bonne foi, on ne peut pas nier l'efficacité de son écriture et son amour pour ses personnages, qu'elle bichonne et dont elle se soucie toujours de l'évolution. Après une première saison courte de 7 épisodes seulement, on est d'ores et déjà en mesure de dire que Scandal, contrairement aux apparences, n'est pas une série qui tient sur une formule usée façon cop-show mais sur ses héros. Je ne vais donc pas tellement parler ici des "enquêtes du jour" car il n'y a pas grand chose à en dire, à part souligner leur efficacité et éventuellement tiquer sur la rapidité et la facilité avec lesquelles elles sont dénouées. Et puis il n'y en a pas dans les épisodes 6 et 7 et elles ne manquent pas particulièrement. Au contraire. Elles sont cependant une excellente distraction entre deux scènes qui nous prennent aux tripes, centrées sur les vrais enjeux dramatiques de Scandal. Ce qui fait l'originalité de la série, c'est tout ce qui se passe dans le bureau oval... de la Maison Blanche !

   Nombreux sont les shows à s'être risqués à pousser les portes de ce lieu ô combien fantasmé, une poignée de comédies notamment, le modèle du genre coté drama, The West Wing, et quelques erzats comme Commander In Chief. Sans compter toutes celles comme 24, The Event et bien d'autres qui s'en sont servies au sein d'un récit mettant en lumière les thèmes de la conspiration, du combat contre le terrorisme et autres réjouissances de ce type. Scandal tente une approche différente et risquée où le président, l'homme le plus puissant du monde -chose qui est sans cesse rappelée de peur, peut-être, qu'on oublie ce détail- est aussi un homme à femmes, coincé dans un mariage de façade, amoureux fou de sa conseillère en communication -notre valeureuse héroïne Olivia Pope- et capable de coucher, en plus, avec une assistante -celle qui par le "Scandal" arrive ! Après l'affaire Bill Clinton, les facéties de notre ancien (que c'est bon de l'écrire!) président Nicolas Sarkozy ou encore l'ami DSK, ce portrait semble plus vrai que nature ! Fitzgerald Grand ne passe pas pour autant pour un porc, contrairement à d'autres, mais pour un homme bien, un homme de conviction, qui sait toutefois user de son charme et de son pouvoir quand son pénis le lui dicte. Il est attachant à sa façon et Tony Goldwyn est parfait dans ce rôle, totalement crédible. Toutes les scènes opposant ou rassemblant, selon les moments, le président et son conseiller Cyrus Beene sont d'une puissance incroyable. Les dialogues sont écrits à la perfection et sonnent juste. Il s'y dit des choses "importantes", pertinentes. Et de toute manière, dès que Cyrus est dans les parages, le niveau augmente considérablement (pas qu'il soit bas en temps normal hein...). Jeff Perry est très bon dans le rôle du père de Meredith Grey mais il est encore meilleur dans celui-là. Dans le même genre, Kate Burton en vice-présidente, c'est quelque chose ! En fait, la distribution dans son ensemble, des premiers aux seconds rôles, est juste parfaite. Je ne connaissais pas bien Kerry Washington mais elle me fait à chaque nouvel épisode de plus en plus d'effet. 

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   Plus la saison avance, plus Olivia Pope nous dévoile ses faiblesses et ses fêlures, mais aussi sa force et son courage, sa détermination sans failles, ce qui fait probablement d'elle une héroïne bien plus complexe qu'il n'y parait -à la Meredith Grey- et je fais entièrement confiance à Shonda Rhimes pour continuer à creuser tout cela en saison 2, et j'espère au-delà si elle en a la chance. Ce serait encore mieux si on arrêtait de nous bassiner avec les phrases toutes faites du type "Trust your guts", qui fatiguent à la longue. La série possède un rythme très rapide, qui a beaucoup d'avantages comme ceux d'éviter l'ennui et d'empêcher de trop réfléchir à des situations ou des ressorts scénaristiques peu crédibles, mais elle sait aussi ralentir et prendre son temps lorsqu'il s'agit d'offrir une scène poignante ou vibrante entre Olivia et le président. C'est notamment le cas quand, en flashback, les deux personnages se donnent une minute, rien qu'une petite minute, pour se regarder droit dans les yeux et profiter l'un de l'autre avant de retourner dans l'arêne. Le silence est d'or, alors. Puis le flot de paroles reprend de plus belle ! Lors du quatrième épisode de la saison, sans doute mon préféré d'ailleurs, les auteurs se penchent habilement sur tous les disciples d'Olivia dont on sait alors peu ou carrément rien. On en apprend alors beaucoup et peu à la fois. Des brêches sont ouvertes pour une future dissection plus complète. Stephen, Harrison et Abby servent donc plus d'outils à Olivia et aux scénaristes dans ces sept premiers épisodes mais je ne doute pas que leurs heures de gloire viendront. Et je les attends avec grande impatience ! En revanche, Huck, qui n'est pas nécéssairement celui dont on attendait quelque chose, en tout cas aussi rapidement, nous donne de nombreuses clés sur son passé. C'est en quelques sortes un serial killer, rien que ça, qu'Olivia a sauvé. Le passage où il torture une des pièces maitresses de l'affaire Amanda Tanner était très réussi, très Dexterien. Guillermo Diaz a trouvé LE rôle profond qu'il méritait depuis longtemps. Du coté de Quinn Perkins, c'est avant tout le mystère sur son identité qui est mis en avant et qui fait d'ailleurs l'objet du cliffhanger de la saison. On a toutefois assez peu de matière pour spéculer : a-t-elle un rapport direct avec le président ou un membre proche de son entourage professionnel ? La Mazarine Pingeot de Scandal ? Est-elle une criminelle recherchée par la police ? On a intérêt à nous donner la réponse dès le Season Premiere ! Pour créer un tel suspense autour de ça, Shonda Rhimes doit être sûre de son coup. On risque d'être surpris ! 

   La surprise fait d'ailleurs partie intégrante du code génétique de Scandal. Chaque fin d'épisode donne très envie de voir le suivant. On peut dire que la série est addictive. Parviendra-t-elle à le rester avec une saison plus longue et qui ne pourra pas être aussi travaillée que la première, pour une question de délai ? C'est tout ce que j'espère. The Good Wife y arrive bien, avec des univers assez proches. Pourquoi pas elle ? Ah oui. Peut-être parce que The Good Wife, c'est The Good Wife quoi. Qui s'attendait à ce qu'Amanda Tanner soit tuée ? L'enlèvement ne m'a pas partiiculièrement surpris -la réalisation était absolument formidable à ce moment-là soit dit en passant- mais je pensais qu'elle sera enlevée, torturée, possiblement exécutée au bout du compte mais pas si vite et pas comme ça. C'était choquant. Dès lors, les spéculations vont bon train sur la personne qui a commandité ce meurtre. La vice-présidente ? Cyrus ? Le président lui-même ? La femme du président, Mellie ? Je m'attendais vraiment à ce que ce soit cette dernière. Donc agréablement surpris de m'être trompé... 

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// Bilan // Je ne pensais vraiment pas dire ça en regardant les premières bandes-annonces ou meme en découvrant le premier épisode -très réussi mais pas particulièrement exaltant- mais Scandal est, pour moi, l'une des meilleures nouveautés de l'année, qui lorgne plus du coté de certaines excellentes séries du câble d'ailleurs. Un addictif soap-opera judiciaire et politique mâtiné de thriller: voilà qui la définit à la perfection ! Vivement la saison 2...

25 novembre 2010

Weeds [6x 13]

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Theoretical Love Is Not Dead (Season Finale) // 99o ooo tlsp.

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  Même si j'aurais souhaité plus de rebondissements surprenants dans cet épisode final de la saison 6 de Weeds, je dois lui reconnaître de la cloturer en beauté sur un cliffhanger inespéré et efficace. Pour la première fois de sa vie, Nancy ne devrait pas échapper à la justice. Et pour la première fois depuis longtemps (depuis le pilote, quand elle décide de se lancer dans le business de l'herbe pour sauver sa famille ?), elle se sacrifie pour les siens. Elle redevient la mère protectrice des débuts. L'ensemble de la saison 6 nous a conduit à sa prise de conscience, tardive mais nécessaire, qui a permis un retour aux sources à la fois pour les personnages et pour la série. Il me semble que jamais la série n'a su m'émouvoir autant que cette saison. On n'était même bien plus souvent dans l'émotion que dans la comédie quand on regarde un peu arrière. Je ne dis pas qu'on n'a pas ri mais je retiens surtout les larmes de Nancy, celles de Silas, les déclarations d'Andy... Les adieux s'enchaînent dans cet épisode, dans cet aéroport propice aux grandes effusions de joie ou de tristesse. Weeds ne tombe pas dans la facilité et reste droite dans ses bottes. L'émotion passe en peu de mots et peu de gestes. Peu de regard aussi. Les personnages n'osent pas se regarder dans les yeux quand ils se disent au revoir. Et c'est finalement bien plus bouleversant ainsi. J'ai eu ma petite larme lors des adieux de Silas à son petit frère. Ces deux-là n'ont pas toujours été proches mais leur relation a pris en ampleur cette année. On les sent plus liés que jamais. De la même façon, le "Please Let Us Know When You Kill Her" de Silas à Esteban et Guillermo était terrible. On notera au passage qu'Hunter Parrish a drôlement amélioré son jeu. Il n'y a qu'Andy qui n'a pas vraiment réagi au plan C. A-t-il seulement conscience de ce qui vient de se produire ?

   Le départ précipité de Warren me désole un peu. Je m'étais habitué à lui et j'aurai bien aimé le voir rester plus longtemps. Puis c'est pas comme si les Botwin avaient réussit à s'enfuir grâce à lui... J'imagine qu'il n'y avait pas grand chose à dire de plus sur lui, hormis son amour sans fin pour Nancy. Mais Doug est bien resté six saisons après tout sans qu'on n'ait jamais quoique ce soit à dire sur lui ! A ce propos, son absence dans cet épisode confirme qu'on devrait être libéré de sa boulet-attitude quelques temps encore, voire jusqu'au bout. Je ne peux que m'en réjouir ! Si on pouvait récupérer Celia et Isobel en échange... Elles m'ont sacrément manqué cette saison. Ce sont celles qui me faisaient le plus marrer ! A noter le caméo de Jenji Kohan, la créatrice de la série, qui passe furtivement devant la caméra à l'aéroport. Avec son physique atypique, on ne peut pas la rater !    

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// Bilan // Bien que ce final cède par moment aux sirènes de la facilité alors que ce n'est pas le genre de la maison, il est l'aboutissement plus que satisfaisant d'une saison 6 de Weeds riche en émotions. La fin de la série se profile et il se pourrait bien qu'elle nous quitte sur une note plus que positive après s'être perdue quelques années en chemin.